Qualité d usage des bâtiments

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1 Qualité d usage des Manière dont l'espace d'un bâtiment est utilisé et occupé par l'usager, ainsi que son ressenti en termes de confort. Un espace doit répondre à une utilisation particulière (en fonction de la typologie) et à des besoins spécifiques des usagers. La qualité d'usage recouvre des sujets tels que l intégration urbaine, la desserte et facilité d'accès, l organisation architecturale, la qualité visuelle, la qualité de l'air, la qualité acoustique, le confort hygrothermique, les matériaux, et enfin, l adaptabilité au comportement des utilisateurs. Pour citer ce document : Comité prospective Imaginons Ensemble les Bâtiments de Demain (2021), Présentation Facteur clé «Qualité d usage des». License : Creative Commons: By Attribution 4.0 License Pour en savoir plus : 1

2 Ces dernières décennies Sécurité, confort et hygiène sont des normes sociales centrales dans le bâtiment. Elles évoluent. Par exemple, le confort ne se résume plus à des critères purement techniques. Il est synonyme de protection, de bien-être et d'épanouissement personnel. Les qualités souhaitées par les occupants évoluent et s étoffent : qualité de l air intérieur, confort acoustique, et, de plus en plus, écologie. Dans l habitat, l'idée d'un espace à soi s'impose, créant des tensions entre optimisation de l'espace et besoin d'intimité, dans un contexte où l'internalisation des activités (travail, loisirs) a modifié notre rapport à l'habitat. Qualité d usage des Modeler les lieux à son image. En lien avec le vieillissement, l'adaptation est devenue synonyme d'autonomisation, négligeant le besoin de personnalisation et de contrôle. La qualité est de plus en plus normée, critérisée ou labellisée, mais l écart se creuse entre les aspirations et les normes. Des tensions entre exigences réglementaires et qualité d'usage (désynchronisation des comportements et des activités). 2

3 Qualité d usage des Incertitude 1 Quelle évolution des attentes vis-à-vis de la qualité des? Les occupants exprimeront-ils des exigences personnelles spécifiques sur les locaux ou se satisferont-ils d espace «standard»? Incertitude 2 L immobilier sera-t-il en capacité de s adapter aux évolutions des attentes? Ira-t-on vers une adaptation à la diversité des attentes (co-conception, flexibilité, réversibilité...)? 3

4 Qualité d usage des Les hypothèses contrastées Les occupants expriment des demandes spécifiques Meubles et équipements Photos et plantes vertes Les murs s adaptent à la demande Meubles et équipements Faible capacité d adaptation des Photos et plantes vertes Les murs s adaptent à la demande Forte capacité d adaptation des Les occupants se satisfont d espaces «standards» L immobilier est peu flexible et peine à s adapter à la diversité des demandes (confort, intimité, évolution du travail ) qui lui sont adressées. Dans ce contexte, les occupants adaptent leurs espaces par des éléments mobiliers et des équipements qu ils font évoluer en fonction de leurs besoins. Dans l habitat, par exemple, après la cuisine, la salle de bain, le dressing l adaptation mobilière se poursuit. Les équipements choisis par les occupants se multiplient (épurateurs d air, home cinéma ). Lorsque les occupants atteignent les limites de l adaptation mobilière, et quand ils le peuvent, ils déménagent, pour adapter l immobilier à leurs nouveaux besoins. Par exemple, les jeunes familles troquent un appartement contre une maison, les entreprises changent de locaux. L immobilier est peu flexible et standardisé, mais les occupants s en accommodent car leur appropriation des lieux peut se faire sans demande d évolution forte du bâti, ou parce qu ils n ont pas la possibilité de faire autrement. On s accommode d espaces standardisés qu on s approprie par des retouches légères (peinture, photos, plantes vertes ). Si des besoins différents apparaissent, les occupants préfèrent changer d espace que changer leur espace. Par exemple, les jeunes débutent leur vie active dans des espaces de coliving, qu ils quittent ensuite pour un espace plus grand lorsqu ils fondent une famille, pour déménager, en cas de séparation, vers des colocations pensées pour les familles monoparentales. Les entreprises passent d un espace spécialisé (coworking, salles de réunion partagées ) à un autre en fonction de leurs besoins. La flexibilité du bâti et des espaces devient le maître mot de l immobilier, et sa rencontre avec des demandes de plus en plus diversifiées des occupants conduit à une modification en profondeur des modalités de conception, de construction et de rénovation des. Au-delà des extensions de maisons individuelles, déjà forts répandues, les sont conçus pour permettre une adaptation à des besoins spécifiques et à leur évolution. Les constructions neuves et les grosses rénovations impliquent les futurs occupants. Les techniques utilisées permettent des restructurations faciles des espaces. 4

5 Qualité d usage des Pour résumer Les attentes des occupants vis-à-vis des n'ont cessé d'évoluer. A la sécurité, l'hygiène et le confort sont venus s'ajouter l'intimité, le bien-être, mais aussi les exigences sanitaires, acoustiques et écologiques. Pour répondre à ces attentes, la qualité s'est normée, labellisée, et la technologie a permis une amélioration du confort. Cependant, cette qualité normée se confronte aujourd'hui à la diversité des besoins. Comment les attentes vis-à-vis de la qualité des évolueront-elles dans le futur? L'immobilier sera-t-il en capacité de s'adapter à cette évolution? Trois grandes options apparaissent : Dans la première les s adaptent peu aux besoins spécifiques d occupants qui se contenteront de décorer des locaux auxquels ils s attacheront peu et dont ils n hésiteront pas à changer. Dans la troisième les occupants s approprieront fortement des locaux dont ils souhaiteront qu ils sachent s adapter au cours du temps à leurs modes de vie qui changent. Dans l hypothèse intermédiaire l adaptation entre les occupants et les locaux se fera par le mobilier et les équipements choisis par les occupants. 5