FRED CAMPOY, LA BANDE DESSINEE
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- Michelle Duquette
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1 FRED CAMPOY, LA BANDE DESSINEE ANIMATION PEDAGOGIQUEDU 9 NOVEMBRE 2011
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4 1 Connaître le vocabulaire de la BD Notions : Bande dessinée / planche / bande / case / bulle / caniveau / ellipse.
5 Qu est-ce qu une bande dessinée?
6 C est une histoire Mélusine, Tome3 : Inferno.- Clarke et Gibson.- Dupuis
7 njon parade, Tome 1 : Un donjon de trop.- Sfar et Larcenet.- Delcourt racontée par des dessins Pas BD
8 par plusieurs dessins Dessin humoristique
9 dans une succession de cases. Mélusine, Tome3 : Inferno.- Clarke et Gibson.- Dupuis
10 Avec ou sans texte? Petit Père Noël.- Trondheim.- Dupuis Gon, Tome 3.- Tanaka.- Casterman
11 DEFINITIONS: La bande dessinée ou BD est un art (souvent appelé neuvième art) défini comme la «juxtaposition volontaire d'images picturales et autres, en séquences destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur.» D après «la BD l art d en faire» CRDP Poitou Charente : La bande dessinée est un moyen de communication permettant de raconter des histoires par le biais de la combinaison texteimage. C est également un art constitué d un ensemble de moyens d expression qui lui sont propres, les bulles, les cases et les onomatopées, et de moyens dérivés du dessin, du cinéma et de la littérature.
12 La bande dessinée a une définition différente, et un public différent en fonction des pays : -Dans la culture anglo-saxonne on a souvent parlé de COMICS (comiques). Ainsi, les premiers BD américaines étaient humoristiques. Par la suite le terme est resté malgré l'apparition de BD plus sérieuses et traitants de sujets plus matures -Au japon le mot MANGA (images dérisoires) est utilisé. On pourrait croire que le publique visée n'est autre que les jeunes, mais la majorité des manga n'est pas vraiment conseillé au public trop jeune. -En chine, il s'agit de Lianhua hua (images enchainées). La spécificité étant qu'il n'y a qu'une image par page majoritairement accompagnée d'un récit. - Dans les pays francophones, on entend bandes dessinées aussi bien que livres illustrés. Le publique visé varie en fonction de l'auteur mais on note plus souvent une destination à la lecture des plus jeunes.
13 Une BD est une histoire cohérente qui est racontée à l aide d une succession d images fixes dessinées. " Forme intégrée de récit en image "
14 Elle permet d aborder avec les élèves la notion de " récit complexe " : - en les incitant à découvrir dans les dessins une source d information véritable (apprendre à lire l image ou mieux une suite d images) ; - en les invitant à analyser les rapports que les images entretiennent avec le texte.
15 La bande dessinée, un objet littéraire pour un art du récit. Pour ne pas en rester à l étude sommaire de l apparence de l objet BD avec ses caractéristiques, mais pour voir comment ces codes et mécanismes sont au service du propos de l auteur, comment ils participent à l histoire qu il veut nous conter. Deux questions vont apparaître régulièrement lors du travail avec les élèves : Pourquoi? Pourquoi ce plan, ce cadrage est-il choisi par l auteur? Quel est à ce moment du récit le message qu il veut transmettre à ses lecteurs? Avec quel style? Comment? Décrire les effets de tel ou tel procédé graphique pour en comprendre l effet de sens que l auteur veut apporter à ce moment du récit.
16 On pourra y observer la position relative des personnages, les plans et les champs/contre-champs : Peter, un jeune garçon dans un Londres sombre et gris décrit à des orphelins ce qu est une maman, une maman dont rêve tous les gosses. En rentrant, il se frotte aux mondes adultes. Enfin, il rentre chez lui. Les 2 personnages se tournent le dos et ne sont jamais face à face... Les plans s approchent jusqu à la 5ème case où un gros plan de Peter et sa mère, presque intime montre un geste que l on pense de tendresse. Enfin, face à face, brutalement, le plan écrase les personnages contre la porte et la violence de la mère alcoolique est renforcée par le champs/contre-champ et les changements d angles.
17 Quels peuvent être les objectifs pédagogiques? Il s'agit de travailler sur la structure du récit à travers l'analyse d'albums ou la création de scénarios : retrouver le schéma narratif ; retrouver les éléments d un dialogue ; repérer les traitements du temps : l ellipse narrative, le fonctionnement des récits parallèles (la simultanéité) ; comprendre la situation d énonciation du récit dans le récit. L'enseignant pourra faire circuler quelques exemplaires d albums dans la classe en choisir cinq ou six comme exemple ; mettre d autres exemplaires à disposition. À partir de cette analyse, il pourra inviter à transformer un texte littéraire en scénario de bande dessinée.
18 1. Reconnaître une B.D. C est un récit. Il est raconté en images. Il y a une succession de petites cases de tailles différentes (les vignettes). L histoire peut être complète sur quelques cases seulement, sur une feuille entière (la planche) ou sur plusieurs (l album, la revue) Les paroles des personnages apparaissent dans des bulles. Les explications sont données dans des cartouches.
19 Donjon parade, Tome 1 : Un donjon de trop.- Sfar et Larcenet.- Delcourt Vocabulaire Vignette Bande
20 TEXTE,ECRITURE ET ONOMATOPEE Le texte en bande dessinée est soit narratif, soit texte parlé. Il est d une grande importance narrative mais doit être considéré comme un élément graphique à part entière, intégré au reste du dessin. Il doit être juste, bien écrit et lisible.
21 LE TEXTE - Les cartouches ou récitatifs: Ce qui est écrit dans les cartouches narratifs permet de comprendre les circonstances de l action. Grâce à cet écrit, on comprend la liaison entre deux épisodes ou on reçoit une information que l image ne donnait pas. - Les bulles ou phylactères: Les bulles traduisent les paroles ou les pensées des personnages. Elles sont reliées aux personnages. Quelquefois les bulles franchissent le cadre de la vignette : elles relient ainsi une scène à la scène suivante. - Les onomatopées: Elles traduisent bruits et cris et sont destinées à être vues plutôt qu à être lues.
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23 Vocabulaire Bulle, ballon ou phylactère Case Caniveau
24 LES BULLES
25 L onomatopée
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28 Le texte narratif Le texte narratif est un texte raconté soit par un personnage extérieur au récit (narration objective)
29 Soit par un des acteurs du récit (narration subjective) «Piero» Baudoin (p. 59)
30 Le texte crié Caractères gras et gros, bulles composées de pointes, mots en oblique ou en arc de cercle
31 Texte parlé normalement Caractères standard, Mots placés horizontalement
32 Texte pensé Le texte n est pas relié à la bouche, mais à la tête du penseur avec une succession de petites bulles.
33 Texte chuchoté Dans une bulle entourée de tirets Ecrit en beaucoup plus petit
34 Le texte chanté
35 Le texte raconté
36 Le texte lu
37 Le monologue
38 Les dialogues
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40 L écriture
41 Du scénario à la réalisation
42 CHOIX DU SUJET À la base de toute bande dessinée se trouve une histoire, un fait, imaginé ou inspiré de la réalité, qu un auteur se propose de raconter en images. Les sujets de bande dessinée sont heureusement fort nombreux et variés. De la bande dessinée d aventure (western, récits de chevalerie, aventures, science-fiction, fantastique, récits policiers, etc.) à la bande dessinée pour adultes, moins conformiste, qui se présente souvent de nos jours sous forme de véritables romans en bande dessinée, basés de préférence sur l observation de la réalité quotidienne. Un auteur de bandes dessinées n aura jamais de mal à trouver un bon sujet qui ne tombe pas dans le déjà vu. Ce n est pas toujours facile lorsqu on aborde certains sujets (western, récits de chevalerie, etc.) qui ont inspiré jusqu ici tant de séries dessinées d excellente qualité qu il paraît presqu impossible de les rendre encore et encore sans devenir ennuyeux.
43 LA CREATION DES PERSONNAGES Ayant trouvé un sujet original, susceptible d intéressants développements dramatiques (ou comiques), voici notre auteur, imaginant maintenant les personnages qui peupleront son récit et, pour commencer, déterminant les caractéristiques du plus important d entre eux, celui qui sera le héros de son histoire... Pour nous, c est le moment de nous demander ce qui fait que tel personnage de bande dessinée accède au rang de véritable héros dont les aventures se prolongeront de série en série durant de nombreuses années. Pour répondre à la question, il faut tenter d imaginer les raisons qui poussent un amateur de bandes dessinées à se plonger dans la lecture de sa série favorite. Le plus souvent, il veut se distraire, s évader un moment de la réalité quotidienne dans le rire ou l aventure, à moins qu il ne recherche un genre de bande dessinée qui l incite à réfléchir. Quoiqu il en soit, pour que l histoire dans laquelle il se plonge soit vraiment vécue, le lecteur va presque toujours prendre la place du personnage principal de l histoire. Le lecteur s identifiera au héros plus ou moins consciemment pour vivre l aventure à sa place. Toutefois, en y regardant de plus près, nous allons voir que l image du héros a quand même sensiblement évolué avec le temps...
44 Une entrée possible: le personnage, le héros de la bande dessinée.
45 LE HEROS LE HEROS REALISTE CLASSIQUE LE SUPER HEROS
46 Contrairement au super héros dont la force et les pouvoirs sont toujours plus ou moins surnaturels, le héros classique se présente toujours sous les traits d un être humain auquel le public pourra donc s identifier facilement. Ce qui le caractérise donc en tant que héros, c est un ensemble de qualités humaines (audace, courage, débrouillardise, etc.), portées chez lui à un haut degré de perfection. Le héros est toujours un personnage hors du commun. Ainsi n estil jamais simplement audacieux, courageux ou débrouillard: il est plus audacieux que n importe qui, plus courageux que quiconque. S il est bon tireur, il tirera alors plus vite que son ombre et s il est débrouillard ou astucieux, il sera plus astucieux que les plus redoutables adversaires. Toutefois, un héros n est jamais sans faiblesse. Trop parfait, trop facilement triomphant, le personnage perdrait rapidement toute crédibilité. Aussi possédera-t-il parfois quelque imperfection, mais on ne le verra jamais en revanche affligé d un grave défaut. Comment le lecteur pourrait-il s identifier à un repoussoir, malhonnête, fourbe ou corrompu, sans se sentir mal à l aise? Enfin, contrairement au super héros qui se fait le plus souvent le défenseur d un ordre, le héros classique est toujours habité d un idéal de générosité qui le pousse à se placer régulièrement du côté du plus faible.
47 LE HEROS MODERNE Des personnages moins idéalisés, moins conformistes, faits de chairs et de sang.
48 Les Héros enfants Les héros adolescents, enfants ou nouveaux-nés permettent aux jeunes lecteurs de s identifier et aux plus âgés de retrouver un âge d or nostalgique
49 LES HEROINES
50 Pendant longtemps, les demoiselles n ont joué dans la bande dessinée qu un rôle très accessoire ou épisodique: elles n étaient souvent que le faire-valoir du héros. Mais, depuis, la femme s est émancipée dans la bande dessinée comme ailleurs, au point de se voir promue au rang de véritable héroïne, tenant le rôle principal d un nombre sans cesse grandissant de séries dessinées. Pour le héros masculin, la concurrence est sérieuse. C est que le personnage de l héroïne permet de jouer sur une gamme d émotions plus étendue, plus intense, qu on peut le faire avec un personnage masculin. En somme, l héroïne est, de tous les personnages de bandes dessinées, la seule à qui l on puisse faire jouer à la fois le rôle de l agneau et celui du loup!... Une aubaine pour un scénariste un peu imaginatif!
51 LE RIVAL Gargamel Le clergé dans Le Scorpion
52 Après le héros, le personnage le plus important d une bande dessinée d aventure, c est généralement son inévitable adversaire: le méchant, le rival, assez redoutable pour mettre le héros en difficulté et pour que plane ainsi un doute sur l issue de leur confrontation jusqu aux dernières pages du récit. Les caractéristiques du rival seront généralement à peu près semblables à celles d un héros... simplement vu en négatif. Physiquement, il sera plus ou moins inquiétant. Son accoutrement et ses attitudes seront toujours soigneusement calculés de façon à exalter ou dramatiser sa personnalité malfaisante. Quoi qu il en soit, pour tenir le lecteur en haleine, vous diront les bons scénaristes, rien ne vaut un très méchant rival.
53 LE HEROS COMIQUE Ses défauts sont insignifiants mais permettent aux auteurs, par une complicité grandissante avec le lecteur de nous amuser grâce au comique de répétition ou grâce aux ruptures. GARFIELD MAFALDA
54 L ANTI-HEROS L anti-héros est affublé des plus graves défauts : cupide, lâche, cynique. Humour grinçant, qui permettra de ridiculiser les travers les plus affligeants de l humanité. MR MAGOO COYOTTE de Road Runner GASTON LAGAFFE
55 Animaux Calmes, agités, malins, stupides, les animaux, héros de BD sont les personnages d un monde fabuleux Ils permettent aux auteurs des transpositions au monde des humains et facilitent la lecture de leurs caractères.
56 LES FORCES DE LA NATURE
57 Plus terrifiantes que le plus redoutable des rivaux, il existe certaines choses qui peuvent aussi constituer la pire des épreuves pour le héros, lui donnant l occasion de manifester ses qualités à leur juste valeur. Les éléments naturels peuvent apporter une atmosphère dans le cours du récit...ex: vu sous la neige, un décor paraîtra toujours plus ou moins mélancolique, tandis que la pluie donnera plutôt une impression de tristesse et que le vent et l orage engendreront à coup sûr une atmosphère de drame.
58 CREATION DU SCENARIO LE SYNOPSIS LE SCENARIO LE DECOUPAGE
59 LE SYNOPSIS C est le résumé écrit de l histoire, en quelques pages (2 ou 3 pages, selon le sujet), donnant pour mémoire les grandes lignes de l intrigue (une exposition, le développement de l intrigue et un dénouement ou chute de l histoire).
60 LE SCENARIO C est le développement écrit de l histoire en un nombre de pages variant selon la nature et l importance du sujet (de 10 à 30 pages, en général). Le scénario raconte l histoire en détails, décrit décors et personnages principaux, prévoit les rebondissements de l intrigue les plus importants. Certains dialogues peuvent aussi y figurer à l état d esquisse. En principe, c est le scénario qui sera communiqué à l éditeur, pour qu il puisse juger sur pièce de la valeur du sujet. C est dire l attention et les soins qu on accordera toujours à sa rédaction.
61 LE DECOUPAGE Le scénario ayant été accepté, on peut passer maintenant à l étape suivante: le découpage... Sans doute, l étape la plus importante de la création d une bande dessinée. Le découpage, c est le plan complet, précis et définitif de la future bande dessinée, image par image, scène par scène, établi par le scénariste à l intention du dessinateur. À moins que le scénariste travaille en collaboration étroite avec un dessinateur, auquel cas ce dernier apportera souvent ses propres idées, au moment de l établissement du découpage.
62 LE DECOUPAGE ECRIT C est la façon la plus classique de présenter un découpage. Celui-ci se présentera alors, à peu près comme un découpage cinématographique, sur deux colonnes. Dans la première colonne, l action sera décrite, scène par scène, case par case, avec l identification pour chacune d elles du plan ou du cadrage souhaité. La seconde colonne sera réservée aux textes et dialogues devant figurer dans chaque case, éventuellement complétés par des indications sur le jeu des personnages. D autres fois, le scénario sera présenté en continuité: d abord la description de la scène et en dessous, l indication des dialogues, case par case.
63 LE DECOUPAGE DESSINE Souvent utilisé par les auteurs de bandes dessinées lorsqu ils sont dessinateurs de leurs propres œuvres, ce procédé présente un avantage sur le précédent: le découpage, étant alors directement établi sous forme de croquis dialogués plus ou moins précis. Rencontrera-t-il, par exemple, les mots défaite ou colère, il choisira alors le plan ou l angle de vue qui traduira le mieux l idée de défaite ou le sentiment de colère qui anime son personnage. Et ainsi de suite, chaque idée du scénario, chaque mot, seront successivement traduits en images, souvent même sans qu il soit nécessaire de faire appel à aucun texte explicatif pour venir soutenir l image.
64 LE DECOUPAGE GRAPHIQUE La première étape est tout naturellement de trouver un scénario, le plus simple possible, pour poser les bornes de l'histoire à raconter. Le découpage graphique vient par la suite développer et enrichir ce scénario. À ce stade, Hergé dessine sommairement l'enchaînement des cases en s'assurant de mettre un point d'orgue à la fin de chaque page. Les dialogues et les personnages sont dessinés très rapidement, sans les décors. C'est donc à cette étape que l'histoire prend sa forme.
65 LE CRAYONNE Une fois le découpage établi (il peut y avoir des dizaines de brouillons...), Hergé passe au crayonné. Il utilise alors des feuilles de 30 cm 40 cm. C'est à ce moment qu'il s'attaque véritablement au dessin. Il dessine alors les personnages, n'hésitant pas à raturer et effacer jusqu'à transpercer le papier... Souvent, il demande à ses collaborateurs de l'esquisser dans la pose qu'il veut donner à son personnage, toujours avec le soucis de vérisme qu'on lui connaît. Enfin, lorsque tous les crayonnés sont terminés, il prend un calque de toutes les cases, choisissant le trait qui convient le mieux et profitant de l'occasion pour recadrer des éléments. Une fois cela fait, il décalque les dessins sur une planche propre.
66 LA MISE AU NET La planche crayonnée obtenue comporte tous les personnages mais les décors ne sont que sommairement esquissés. C'est à ce moment que les collaborateurs d'hergé entrent en jeu et se chargent de dessiner les véhicules, les paysages, les uniformes etc., tout en respectant le plus possible le style général. Encore une fois, vérisme oblige, Hergé et ses collaborateurs n'hésitent pas à aller sur les lieux pour prendre des croquis et photos. Quand tout est complet, la planche est prête pour la mise au net, à la plume et à l'encre de Chine. Entre temps, les dialogues sont revus et corrigés, le nombre de lettres et signes comptés et les phylactères dessinés. Après une dernière vérification, les planches sont expédiées chez le photograveur.
67 LA MISE EN COULEUR ET LES DIALOGUES. Peu après, le studio reçoit une série d'épreuves photographiques, du format de publication. Celles destinées au coloriage sont tirées dans un ton bleu gris, accompagnées d'un film de la planche en noir et blanc. Le coloriage est réalisé par les collaboratrices d'hergé, qui utilisent selon le cas de l'aquarelle, de l'écoline ou de la gouache. Trait caractéristique d'hergé, les couleurs sont appliquées en aplats, sans dégradés, ce qui donne selon lui une plus grande lisibilité et plus de fraîcheur. Quant aux dialogues, ils sont dessinés par un spécialiste sur une épreuve spéciale, pour chacune des traductions étrangères. Enfin, les onomatopées sont généralement dessinées par un de ses assistants.
68 LE RESULTAT FINAL Une fois le travail terminé, les épreuves sont envoyées chez le photograveur qui combine le tracé en noir, la planche coloriée et les dialogues. Il ne reste plus qu'à mettre les rotatives en marche et à expédier les albums tout frais aux quatre coins du monde...
69 Raconter une histoire en BD 9
70 Connaître les techniques narratives de la BD Notions : Ellipse temporelle / ellipse spatiale / enchaînement / cadrage / angle de vue.
71 L ellipse, ou le temps occulté
72 L ellipse : définition L ellipse est un procédé qui consiste à abréger le déroulement d une action en supprimant certaines étapes. L esprit complète les informations manquantes pour comprendre ce qui est vu, ou lu. L ellipse permet à l auteur de ne montrer que ce qui est nécessaire à la compréhension de l action. Elle permet aussi de donner du rythme au récit.
73 D une case à l autre, tout n est pas montré. On devine plus qu on ne voit (ou lit) certaines actions. L art invisible.- Scott McCloud.- Delcourt L imagination se saisit de 2 images distinctes pour les transformer en une idée unique. L enchaînement d une case à l autre fait ainsi appel à l ellipse.
74 L ellipse Deux types d ellipses sont utilisés en BD : - L ellipse temporelle - L ellipse spatiale
75 L ellipse temporelle L ellipse temporelle sépare 2 cases par un temps plus ou moins long. Mélusine, Tome 3 : Inferno.- Clarke et Gibson.- Dupuis
76 Mélusine, Tome 3 : Inferno.- Clarke et Gibson.- Dupuis
77 L ellipse spatiale L ellipse spatiale permet de varier les décors et de changer rapidement de lieu d une case à une autre. Mélusine, Tome 3 : Inferno.- Clarke et Gibson.- Dupuis
78 Ces deux types d ellipse sont utilisées pour rythmer le récit. Les différents types d enchaînements de case à case utilisent l une ou l autre.
79 Les enchaînements de case à case L art invisible.- Scott McCloud.- Delcourt
80 Exemples De moment à moment : Une action est décomposée seconde par seconde.
81 D action à action : Ce type d enchaînement montre une action en train de se dérouler.
82 De sujet à sujet : Ce type d enchaînement présente un changement de focalisation à l intérieur d un même thème.
83 De scène à scène : Les cases ont un contenu très éloignés dans l espace ou le temps.
84 De point de vue à point de vue : Le regard se promène sur différents aspects d un endroit, d une atmosphère.
85 La solution de continuité : Les cases sont juxtaposées sans aucun rapport entre elles.
86 Ellipse temporelle Ellipse temporelle Ellipse spatiale Ellipse spatiale Ellipse spatiale L art invisible.- Scott McCloud.- Delcourt
87 L ELLIPSE
88 Une grande différence Les BD européennes et les comics utilisent principalement les enchaînements 2, 3 et 4. Les autres enchaînements ne sont pratiquement pas utilisés. L art invisible.- Scott McCloud.- Delcourt
89 Une grande différence Alors que dans les mangas, les enchaînements 1 et 5 sont souvent utilisés. Ils servent à détailler une action et à donner de l importance à l ambiance d une scène. L art invisible.- Scott McCloud.- Delcourt
90 Le cadrage Pour réussir à donner vie et mouvement au dessin, le dessinateur peut jouer sur le cadrage de l image. Il peut choisir quelle partie de la scène il va retenir et donner à voir. Il peut par exemple ne jamais montrer le visage d un personnage afin de donner une impression de mystère. Cinq cadrages sont possibles.
91 LES DIFFERENTS PLANS Il existe sept approches, sept façons de mettre en scène décors et personnages dans une image. Ce sont les sept plans utilisés au cinéma, dans la bande dessinée et dans la publicité. par rapport au décor :- le plan de grand ensemble (totalité du décor) - le plan d ensemble (partie du décor avec personnages en groupe) par rapport au personnage: - le plan moyen (personnage en pied) - le plan américain (personnage coupé à mi-cuisses) - le plan rapproché (personnage coupé à mi-poitrine) par rapport au corps ou à un objet :- le gros plan (objet ou visage seul) - le très gros plan (détail du corps, du visage ou de l objet)
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93 1-LE PLAN D ENSEMBLE Descriptif du lieu de l action ASTERIX
94 2-LE PLAN GENERAL Ce plan sert à isoler les personnages du décor, mais ceux-ci sont toujours représentés sur pied, afin de garder une certaine distance.
95 LE PLAN MOYEN Il isole celui ou ceux qui sont le plus directement concernés par l action. Il a une valeur narrative.
96 4-LE PLAN AMERICAIN Le personnage est coupé en haut des cuisses. Le plan américain entraîne le lecteur au cœur de l action. Il a une valeur narrative. ALBAN
97 5-LE PLAN RAPPROCHE Nous voici maintenant en pleine action! C est le moment où jamais de prévoir un plan rapproché, qui cadrera un ou plusieurs acteurs directement concernés par l action, en tout premier plan (vus à peu près en buste). Ainsi le lecteur se trouvera pour ainsi dire placé au milieu des personnages, témoin direct de l action, comme personnellement concerné. En somme, le plan rapproché est le plus sûr moyen de mettre l acteur dans le coup et de lui faire vivre de près les péripéties du récit.
98 6-LE GROS PLAN Ce plan permet de montrer un visage afin d attirer l œil du lecteur sur les sentiments qu éprouve le héros tels que : peur, tristesse, indifférence, mépris, colère etc. Hausman et Yann, Les trois cheveux blancs Ce plan est utilisé pour renforcer l aspect dramatique ou comique d une scène
99 7-LE TRES GROS PLAN Il souligne l importance d un détail jusqu alors ignoré. Ici, l intensité dramatique
100 L angle de vue La diversité des angles de vue permet de rompre la monotonie d une longue scène et de préciser les rapports de force entre les personnages. Trois possibilités s offrent à l auteur.
101 LA VUE EN PLONGEE Freaks Agency Le Scorpion L œil se situe plus haut que le sujet. La plongée peut traduire la force de l adversaire en écrasant et réduisant les personnages.
102 L ANGLE DE VUE NORMAL L œil se situe à la hauteur du sujet. Les sujets sont traités à égalité
103 LA VUE EN CONTRE PLONGEE L œil se situe plus bas que le sujet. La contre-plongée traduit la puissance, la supériorité d un protagoniste sur un autre ou bien d une architecture
104 Visée subjective La dernière image est vue en visée subjective. L'impact est beaucoup plus fort.
105 La visée oblique Vision suggestive. La caméra est placée en oblique par rapport au sujet, partant d'une légère oblique jusqu'à la verticale à 180, voire un retournement complet à 360. C
106 La visée focalisée
107 LES FORMES de CADRES LE CADRAGE
108 LE CADRE HORIZONTAL
109 LE CADRE VERTICAL Ex-Libris
110 LE CADRE RECTANGULAIRE OU CARRE Complots d'iznogoud (Les) Freaks Agency
111 Cadre triangulaire
112 CADRES DIVERS Tinti n Archie
113 Le cadrage en pleine page «Le Manitoba ne répond plus» Hergé - Ed Casterman (p 21- v 7)
114 Le cadrage serré «Horologiom, l homme sans clef» (p. 18, v. 5) «Hé, Nic! Tu rêves?» Hermann (p 6 v 8)
115 La cadrage en «débordement» La troisième vignette est vue en «débordement» Visée «contre-plongée» «Horologiom, l homme sans clef» (p.34 v.8 à 9)
116 Le cadrage tangent «Hé, Nic! Tu rêves?» Hermann (p 28 )
117 Les procédés spéciaux
118 Le ZOOM Zoom avant L auteur nous accroche au sort de ce bébé livré aux loups en zoomant sur celuici. Le découpage rectangulaire, panoramique des vignettes renforce le côté dramatique par 1'isolation du bébé. «Angelot du Lac, le temps des loups» Yvan Pommaux ( p 8)
119 Le travelling Succession de deux, trois ou plusieurs images traduisant un mouvement continu de la caméra soit latéral, vertical, circulaire, courbe, oblique, sinueux. Travelling latéral «Horologiom, Tl» (p.7 v. 4 à 6)
120 Champ-Contrechamp «Angelot, T1» Ce champ- contrechamp est à la page 25, il y en a un autre page 14 Présentation d'un personnage, d'un endroit, d'une action ou d une situation en deux images successives et complémentaires à 180 degrés (devant et derrière)
121 Le fondu «Horologiom» (p 9 - v3 à 7) Succession de deux ou trois images traduisant l apparition ou la disparition d'un élément, d'un personnage, d un décor ou d une situation
122 L enchaînement Succession de deux images appartenant à deux scènes différentes (dernière image d'une scène et première image de la scène suivante) mais contenant chacun un élément de liaison identique (un objet, une couleur, une forme, une matière) «Gaston Lagaffe - Tome 9» Franquin Ed. Dupuis. (p 34 - v 10/11)
123 Le ralenti Succession de deux, trois ou plusieurs images montrant toutes les phases de décomposition d'un mouvement ou d'une action.
124 Le plan fixe Succession ou association de deux, trois ou plusieurs images identiques de plan, de cadrage et de visée. «Ludo, tranches de quartier» Bailly, Mathy, Lapière (p 25)
125 La superposition «Hé, Nic! Tu rêves?» Hermann (p 37 v 2) Petite vignette travaillée sur une grande vignette ou sur une image-planche. Elle est utilisée pour mettre en évidence, montrer ou isoler un élément, un personnage.
126 L arrêt sur image Répétition d'une même image, statique, dans laquelle rien ne bouge.
127 La surimpression
128 Le screen play «Ludo, tranches de quartier» Bailly, Mathy, Lapière (p 26) L'image ou la planche est scindée en une série de petites vignettes montrant, soit une même scène, soit un même décor ou un paysage dans lequel peut évoluer, se déplacer un personnage ou un objet, soit plusieurs plans différents d'une même scène, d'une même action ou d une même situation vue sous des angles différents.
129 L élément subliminal "Partie de chasse" Enki Bilal / Pierre Christin, Dargaud "Comanche" Hermann L'élément subliminal est utilisé pour capter l'inconscient et impliquer le lecteur dans I' action, la découverte ou la conclusion d une histoire, sans qu'il ne s'en rende compte.
130 Bonus : triple codage Arrêt sur image, zoom avant et surimpression "Les passagers du vent" François Bourgeon, Glénat
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132 Point fort du livre : références culturelles nombreuses INTERETS DIVERS Mélange de genres : - fantastique (Eau du puits qui devient salée) - humour (langage animal ) -parallèle avec la mythologie (centaure, licorne) PROLONGEMENTS ARTS VISUELS détournements d objets Rencontres d objets HISTOIRE (la mythologie dans l Antiquité)
133 Sens de lecture
134 MISE EN REFERENCES RESEAU CULTURELLES VIGNETTES DE LA BD p 19 Dali (le surréalisme) avec le détournement d objets (l arbre à bouteille p 17 l horloge qui pousse p 13 les lampes naufrageuses p 25 )
135 p23
136 P 24
137 P 25 Palais idéal du Facteur Cheval
138 p 33 vignette 1 Le secret de la licorne ( HERGE), avec le navire en bouteille, la carte, le capitaine Haddock.
139 p 37 Le radeau de la Méduse (GERICAULT)
140 LES CODES DE L IMAGE
141 Page 13 Vignette 5 Contre-plongée
142 Page 14 Vignette 8 Plongée
143 Page 29 Vignettes 6 et 7 Bulle
144 Page 29 Vignettes 8, 9 et 10 La Bulle devient Vignette (retour en arrière)
145 Page 30 Vignette 1 Suite du retour en arrière
146 Page 30 Vignette 2 Retour au temps présent
147 Page 40 Vignettes 3, 4 et 5 Ralenti
148 ANALYSE DE LA BD Traitement du temps Temps réel en heures Débat Que penses-tu de Philémon? Temps de l autre monde en jours Page 29 Retour en arrière Son caractère? Doit-on toujours aller où nos rêves nous portent?
149 MISE EN ŒUVRE DANS LA CLASSE Etape 1 : choix de l'histoire, définition du scénario, rédaction de l'histoire. Etape 2 : écriture du scénario (voir le story board) Découpage de l'histoire. Choix des moments clés du scénario (=vignette), choix des décors, des personnages et des cadrages (points de vue), écriture des dialogues et des cartouches. Etape 3 : Production des matériaux visuels - Prises de photos et transfert ou - Dessins et scan des dessins (mise en couleur le cas échéant dans un logiciel de traitement de l'image). Etape inutile ou accessoire si on utilise un logiciel avec une banque d'images conséquente. Etape 4 : Mise en page de la BD et impression (penser à imprimer en noir et blanc et en basse qualité les épreuves...). Etape 5 : Présentation et exposition, diffusion.
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152 MISE EN RESEAU autour de l auteur Emile BRAVO 1. L'imparfait du futur, La réplique inattendue, Presque enterrés, Un départ précipité, La question du père, 200
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