Livre des résumés. posters. 8 e CONFÉRENCE INTERNATIONALE FRANCOPHONE VIH/HÉPATITES AFRAVIH 2016.

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1 Livre des résumés posters 8 e CONFÉRENCE INTERNATIONALE FRANCOPHONE VIH/HÉPATITES AFRAVIH au 23 avril 206 Le Square-Bruxelles

2 Thème : Epidémiologie Code : PJ Aspects épidémiologiques de l infection par les papillomavirus humains chez les femmes vivant avec le VIH au Maroc Ahd Oulad Lahsen,* Naouar Fayssel 2 Rajaa Bensghir Meryem Essebani Hanâ Baba 2 Hassan Lamdini Mustapha Sodqi Latifa Marih Hakima Himmich 3 Kamal Marhoum El Filali Lahcen Wakrim 2 Sayeh Ezzikouri 2 Service des maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, 2 Unité de Virologie, Institut Pasteur du Maroc, 3 Association de Lutte Contre Le Sida, Casablanca, Maroc Votre résumé : Contexte et objectif : L'infection génitale par les papillomavirus humains (HPV) est l'une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde. L immunodépression liée au VIH augmente le risque de persistance de l infection par l HPV et par conséquent le risque de progression vers les lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l utérus. Au Maroc, à ce jour aucune étude sur l HPV chez les femmes vivant avec le VIH n a été faite. L objectif de ce travail est d étudier les aspects épidémiologiques de l infection par les HPV chez les femmes vivant avec le VIH. Me thode: c est une étude prospective incluant 203 patientes réalisée au Service des Maladies Infectieuses du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 203 et septembre 205. Toutes les femmes ont bénéficiés d un frottis cervicovaginal avec étude cytologique selon la technique monocouche. La détection et le génotypage de l HPV ont été effectués par PCR nichée en amplifiant un fragment sur la région L suivie de séquençage. Résultats: L âge moyen des patientes était de 40,26 ± 0.4 ans, une médiane des CD4 au moment de prélèvement était de 58/mm 3 et une moyenne de charge virale de copies/ml. Une grande majorité des femmes (43%) était au stade C de la maladie au moment de l inclusion (43% vs. 32% stade A et 25% stade B). L étude cytologie avait montré que 29 femmes (63%) avaient un examen cytologique anormal. A l étude virologique, 46 patientes (74,5%) parmi 95 étaient positives en ADN de l HPV. Le génotypage par séquençage de 39 échantillons avait montré que le génotype 58 est le plus fréquent (64%) suivie du génotype 9 (5,4%). Conclusion: Le dépistage systématique des lésions précancéreuses et cancéreuses constitue un axe stratégique principal des activités nationales de lutte contre le cancer du col. A travers ces résultats, il s avère nécessaire de renforcer les messages de prévention auprès de cette population pour éviter la transmission des virus aux partenaires mais aussi de diminuer le risque d évolution des lésions vers des stades plus avancés.

3 Thème : Epidémiologie Code : PV2 Coinfection vih et paludisme grave au centre hospitalier pédiatrique charles de gaulle de ouagadougou au burkina faso: profils épidémiologique, clinique, biologique et évolutif. Lassane Kafando,* OUAGADOUGOU BURKINA FASO, CSSI, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : INTRODUCTION : Le paludisme et l infection à VIH constituent des problèmes majeurs de santé publique dans les pays en voie de développement OBJECTIFS : Etudier le profil épidémiologique, clinique, biologique et évolutif de la co-infection VIH et paludisme grave chez l enfant au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique-Charles De Gaulle de Ouagadougou Burkina Faso METHODE : il s agissait d une étude cas -témoin sur une période de 5 mois allant de juillet 202 à octobre 203 chez les enfants de 6 mois à 5 ans au CHUP-CDG. Les cas étaient constitués par les patients hospitalisés pour paludisme grave ayant une sérologie VIH positive (n=20) et les témoins étaient constitués par les patients hospitalisés pour paludisme grave ayant une sérologie VIH négative (n=80). Chaque cas a été apparié à 4 témoins sur l âge, le sexe et la période d admission. RESULTATS : Le taux d acceptabilité du dépistage VIH était de 98,34% et la prévalence de co-infection VIH et paludisme grave était de 6,32%. Au plan épidémiologique le statut d orphelin (RR=5,69) et l antécédent d automédication antipalustre (RR=2,43) étaient significativement associés à la co-infection. Au niveau clinique, l anémie clinique sévère (RR=2,72) et la détresse respiratoire (RR=2,43) étaient significativement associées à la co-infection. Egalement l association de plus de deux signes de gravité était significativement associé à la co-infection (RR=2,36). Au plan biologique la parasitémie était relativement faible chez les patients co-infectés mais non significativement associée. Le taux d hémoglobine bas (<6g/dl) était significativement associé à la co-infection (RR=3,9). L immunodépression associée à un stade clinique OMS avancé était fréquente chez l enfant co-infecté. CONCLUSION : Nos résultats nous interpellent sur la nécessité de renforcer le suivi régulier des enfants infectés par le VIH afin d éviter l évolution vers l immunodépression qui favoriserait la survenue de paludisme grave, mais aussi de définir des mesures plus spécifiques de prévention du paludisme chez les enfants infectés par le VIH. MOTS CLES : co-infection, paludisme grave, VIH, enfant. AUTEUR: KAFANDO Lassane _kafandoclovis@yahoo.fr_

4 Thème : Epidémiologie Code : PJ3 Enquête nationale sero comportementale auprès des HSH en Algerie Abdelaziz Tadjeddine,* Fatiha Razik 2 Djamila Ouabdesselam 3 Faiza Benanteur 4 Cherifa Kaddouri 4 Epidemiologie medecine preventive, Faculté de médecine Oran APCS, Oran, 2 Faculté de medecine Alger, APCS Algerie, Alger, 3 APCS Algerie, APCS Algerie, 4 Epidemiologie medecine preventive, Faculté de médecine Oran, Oran, Algérie Votre résumé : Il s'agit d'une enquête nationale, transversale auprès des populations clés à risque d'ist VIH Sida. Elle comprend plusieurs volets : - l'auto administration d'un questionnaire normalisé en Arabe et en Français comprenant diverses rubriques: caractéristiques générales des personnes sondées, données médico sanitaires, santé sexuelle (orientation sexuelle, pratiques, comportement) - Proposition de test de dépistage rapide (TROD) Le test de dépistage est assuré et réalisé par le médecin responsable du CDV de l'apcs; - Assurer des FGD au niveau de chaque région sanitaire. Chaque FGD comprenant 0 à 5 personnes appartenant à la même catégorie de population clé (MSM,). Objectifs: Estimer la prévalence de l'infection à VIH Sida chez les populations clés : HSH, Identifier les déterminants essentiels de l'infection VIH Sida chez les populations clés : défis et challenges, Nous avons procédé à un tirage au sort raisonné tenant compte le découpage territorial et la densité démographique par bassin de population ainsi nous avons retenus les 5 régions sanitaires selon : Ouest- Centre - Est, Sud, Ouest et Sud - Est. Dans chaque région nous avons tirés au sort les wilayate Ouest : Oran Mascara -Saida-Tiaret -Sidi Bel Abbes Est : Annaba - Skikda Jijel - Sétif- Constantine Centre: Alger- Tizi ouzou-bejaia Ain Defla - Boumerdes Sud ouest: Bechar - El Bayadh Sud Est : Tamanrasset- Ouargla Un resultat nous fortement interpellé est la DISPARITE territoriale de la prevalence de l'infection à VIH Sida en Algerie. Alors que la prevalence nationale de notre enquête est de 5, 3% Chel les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) versus 0,% dans la population générale; nous avons retrouvé une tres forte prevalence dans la region sanitaire Sud Est Ouargal, Tamanrasset) : 8,60%; alors que l'on retrouve une faible prevalence dans la region sanitaire Est: Constantine, Annaba, Setf, Skikda, Jijel. Au centre Alger, Tizi Ouzou, Bejaia, Ain Defla, Boumerdes 4,4% de prevalence et dans la region ouest comprenant Oran, Mascara, Saida, Tiaret, Temouchent nous avons 3, 43% de prevalence et enfin la region sanitaire du sud ouest Bechar, Adrar, El Bayadh avec une prevalence de 3, 07%; Beaucoup de données et d'informations, jamais générés vpar ailleurs ont été exploré dans cette etude sur les pratiques sexuelles, sur les comportements sexuelles, les perceptions et les representations des HSH en Algerie que nous tenteront de restituer fidelement.

5 Thème : Epidémiologie Code : PV4 Enquête téléphonique sur les motifs de non retour des enfants non infectés par le VIH aux visites planifiées dans une cohorte impliquant les enfants infectés par le VIH au Cameroun Casimir Ledoux Sofeu Francis Ateba Ndongo 2 Ida Penda 3 Georgette Guemkam 2 Suzie Tetang 4 Derboise Gweha 4 Angèle Bense 2 Jeannine Eboumbou 3 Dénise Epouner Kelly Ngueke Gaetan Texier 5 Mathurin Cyrille Tejiokem,* Epidémiologie, Centre Pasteur du Cameroun, 2 Centre Mère et Enfants de la Fondation Chantal Biya, Yaoundé, 3 Hôpital Laquintinie de douala, Douala, 4 Centre Hospitalier d'essos, Yaoundé, Cameroun, 5 SESSTIM, Université Aix-Marseille, Marseille, France Votre résumé : Objectif : Recueillir et décrire les motifs de non retour des enfants infectés et non infectés par le VIH aux visites planifiées dans un suivi de cohorte en cours dans trois hôpitaux de référence au Cameroun. Méthodes : L étude ANRS-Pediacam est une cohorte constituée de 3 groupes d enfants infectés et non infectés nés de mères infectées ou non par le VIH. Ces groupes ont été constitués entre 2007 et 20 et leurs suivis sont assurés selon un rythme régulier avec un pourcentage élevé d enfants non compliants - NC (non vus à une visite planifiée depuis plus de 6 mois). Pour faire face à cela, une enquête téléphonique a été conduite auprès des parents. Les réponses obtenues à la suite de ces entretiens ont été analysées et regroupées selon les motifs. Résultats: En avril 204, 34,4% (2/6) des enfants de l étude étaient considérés NC dont 7,6% (6/20), 49,3% (0/205), 48,0% (94/96) respectivement d enfants infectés, non infectés nés de mères VIH+, et non infectés nés de mères VIH-. Parmi eux, 73% n étaient pas vus depuis plus d un an. Entre avril 204 et octobre 205, 389 entretiens téléphoniques ont été effectués chez 78,2% (58/202) d enfants NC et 2,8% des enfants étaient non joignables. Le nombre d appel médian était de 2 par enfants [EIQ:-3]. Au cours des entretiens, 2,9% (26/202) de parents se sont contentés simplement des promesses de retour sans précision sur les motifs et 224 motifs de non retour différents ont été recueillies chez 65,3% (32/202) d enfants. Ces motifs étaient principalement : l installation dans une nouvelle ville de résidence (7,9%), le manque de temps (3,8%), la scolarisation de l enfant (,6%), le souhait du parent d'arrêter le suivi (0,7%), l accueil de l enfant dans une nouvelle famille (0,3%), le déplacement des parents ou de l enfant (7,6%), l oubli (7,%), ne pas reconnaître le projet (6,2%), maladie ou décès d un parent (4%) et 0,7% d autres motifs incluant le décès de l enfant, la longue attente, le manque de motivation, le fait de ne pas savoir que le projet continu. A l issu de ces appels, 23,7% (50/2) d enfants sont rentrés dans le suivi après une durée médiane de 27 jours [6,0-06,8] dont 6,9% (26/54) des non vus depuis plus d un an. Conclusion : Il ressort de cette étude que les principaux motifs de non retour relèvent de l indisponibilité des parents et/ou de l enfant. Il est nécessaire d encadrer la stratégie de recherche des NC par le téléphone au vu du cinquième d enfants non joignables.

6 Thème : Epidémiologie Code : PJ5 Etude de l infection par le virus t-lymphotropique humain (htlv) chez des personnes vivant avec le vih au gabon Issakou Idam Mamimandjiami,* Augustin Ghislain MOUINGA ONDEME Zoonoses et Maladies Virales Emergentes, CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHES MEDICALES DE FRANCEVILLE, franceville, Gabon Votre résumé : L impact réel du HTLV chez des personnes vivant avec le VIH constitue une problématique à explorer, notamment dans la progression vers le stade SIDA. Au Gabon, il n existe presque pas de données sur le profil des patients Co-infectés par ces deux rétrovirus (HTLV-VIH). Pour déterminer la prévalence du HTLV dans une population de personnes vivant avec le VIH au Gabon, et décrire les sous-types de HTLV qui les co-infectent, nous avons mené une étude de type transversale descriptive. Par ELISA, par Western-blot et par les techniques de Biologie moléculaire, nous avons analysé 354 échantillons prélevés chez des patients séropositifs au VIH dont l âge varie entre 5 et 80 ans. Sur les 354 échantillons, 46 se sont révélés positifs au HTLV. Soit une prévalence de 2.99 ± 3,5 % (9,32% de femmes contre 3,67% d hommes). Les tranches d âge comprises entre et ans sont les plus affectées respectivement 56,52% et 34,78%. Cette étude a montré que le HTLV circule de manière importante (2.99%) au sein de la population de personnes vivant avec le VIH. Comparé aux types 2, 3 et 4, le type du HTLV est le plus majoritaire. Des cas de HTLV3 ont été décrits dans cette étude et nécessitent d être confirmés par phylogénie. Une étude plus importante au niveau régional sera nécessaire pour établir un profil régional de cette co-infection. Mots clef : VIH, co-infection, HTLV, Séropositifs, Traité, Non Traité, épidémiologie, prévalence. Soumettre un tableau ::

7 Soumettre un schéma ::

8 Thème : Epidémiologie Code : PV6 Étude des facteurs associés à la survie, au cours de la première année de mise sous traitement antirétroviral, des Personnes Vivant avec le VIH- au Centre Hospitalier de Parakou au Bénin Primous Godjedo,* Ariyoh Salimanou AMIDOU Fernand Aimé GUEDOU 2 Dismand HOUINATO Djimon Marcel ZANNOU 3 Direction Nationale de la Santé Publique, 2 Centre de Santé de Cotonou-, 3 Centre de Traitement Ambulatoire du Centre National Hospitalier et Universitaire HKM du Bénin, Ministère de la Santé, Cotonou, Bénin Votre résumé : Introduction: L Afrique subsaharienne reste sévèrement touchée par l épidémie à VIH et concentrait 70 % des nouvelles infections et 75% de la morbidité à l échelle mondiale en 202. L avènement des traitements antirétroviraux (TARV) a considérablement augmenté l espérance de vie des personnes vivant avec le VIH ces dernières années. Le premier décembre 20, l ONUSIDA déclarait, l objectif zéro décès à l horizon 205. C est pour évaluer, le niveau d atteinte de cet objectif à fin 203 au niveau du Centre Hospitalier Départemental et Universitaire du Borgou (CHDU-B) que nous avons initié cette étude, sur les facteurs associés à la survie des Personnes Vivant avec le VIH-, au cours de leur première année du TARV. Objectif : Identifier les facteurs associés à la survie à un an, chez les patients adultes séropositifs à VIH-, mis sous traitement antirétroviral entre le er janvier 2007 et le 3 décembre 202 au CHDU-B. Méthodes : Il s agissait d une étude de cohorte rétrospective. Le taux de mortalité à un an est calculé avec intervalle de confiance(ic) à 95% et les courbes de survie estimées par la méthode de Kaplan-Meier. La date d origine était la date d initiation du TARV. Les courbes de survie ont été comparées grâce au test du Logrank. Un modèle à risques proportionnels a été utilisé pour rechercher les facteurs à l inclusion associés à la survenue de décès au cours de la première année de suivi. Résultats : Notre étude a porté sur 256 patients dont 69% de femmes. Le nombre cumulé de décès était de 60. Le taux de mortalité toutes causes confondues était de 4,9 pour 000 personnes-mois, (IC95% : 4,53 5,29). La durée médiane de suivi était de 2 mois (IIQ : 8-2), pour un total de 222 personnes-mois. La médiane du nombre de lymphocytes T CD4 à l initiation en général était de 222/mm3 (IIQ : 09,5 389). Plus de 58,36% des patients ont démarré le TARV au stade clinique OMS III ou IV. Les variables associées à la survenue d un décès sur le site sont : Stade clinique OMS III ou IV (HR=3,46 ; IC à 95% :,70-7,04), le régime thérapeutique contenant de l AZT (HR= 3,86 ; IC à 95% :,8-8,2) et l indice de masse corporelle (HR= 5,34 ; IC à 95% : 2,90-9,83). Conclusion : Le début précoce du traitement à un stade clinique OMS à I ou II, avec une corpulence normale et la surveillance des effets secondaires liés à la prise de l AZT pourrait réduire considérablement la mortalité à un an d initiation du traitement antirétroviral.

9 Thème : Epidémiologie Code : PJ7 EVOLUTION DE LA SEROPREVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX MAJEURS (VIH, AgHBs, VHC) DES DONS DE SANG AU CONGO BRAZZAVILLE DE 200 A 204 Amélia Dzia Lepfoundzou,* Alexis ELIRA DOKEKIAS Enseignement supérieur, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo Votre résumé : Introduction La qualification biologique des dons de sang est l étape fondamentale de la sécurité transfusionnelle virale. La séroprévalence des différents marqueurs dépistés permet d en mesurer le risque et de l évaluer au cours du temps. But Le but de ce travail est d analyser le niveau de qualité des produits sanguins élaborés au centre national de transfusion sanguine du Congo en 5 ans à travers l évolution de la séroprévalence des marqueurs viraux majeurs. Matériel et méthodes Les données de cette étude concernent le dépistage des maladies transmissibles réalisé entre le er janvier 200 et le 3 décembre 204 au niveau des différents sites de prélèvement du centre national de transfusion sanguine sur toute l étendue du territoire congolais. Ces dons étaient issus de donneurs potentiels bénévoles ou de remplacement. Certains étaient exclus après examen médical et d autres prélevés et les dons testés. Les échantillons issus de ces collectes étaient analysés au niveau des sites de qualification biologique par technique ELISA semi automatisée. Les réactifs de dépistage étaient ; pour le VIH : Genscreen HIV ½ Ag/Ab (Biorad) ou Murex Combo (Abbott), pour l hépatite B : Test direct Monolisa AgHBs ultra (Biorad) et pour l hépatite C : Innotest HCV (Innotech) et Monolisa anti HCV (Biorad). Le dépistage du VIH et de l AgHBs a été réalisé sur tous les dons tandis que le dépistage du VHC a été réalisé partiellement jusqu en 2009 et à 00% à partir de 200. Résultats Au total, 5303 échantillons de donneurs de sang ont été collectés et testés. Les données sur les marqueurs viraux majeurs des dons de sang sont rapportées en deux périodes de 7 ans : (i) 200 à 2007, les moyennes globales de séroprévalence étaient de 3,6 VIH ; 8,4 AgHBs et 3,6 VHC. (ii) de 2008 à 204 elles étaient de 2,7 VIH ; 7, AgHBs et 2 VHC. Discussion / Conclusion Après le pic élevé observé en 2002 au cours de la première période, il ressort de cette étude que la diminution de la séroprévalence des marqueurs viraux est continuelle pendant les cinq années suivantes. La deuxième période est marquée par une évolution irrégulière des séroprévalence mais avec des niveaux plus bas que la première période. Le recrutement de nouveaux donneurs permet une augmentation quantitative des dons. Cependant, l amélioration de la qualité des produits sanguins condition essentielles de la sécurité transfusionnelle est obtenue grâce à la fidélisation des donneurs de sang recrutés.

10 Thème : Epidémiologie Code : PV8 Facteurs associés à l échec thérapeutique au cours du suivi des enfants infectés par le VIH sous traitement antirétroviral au Burkina Faso Sampawinde Macaire Ouedraogo,* Mariéta Tinto Makoura Barro Leon blaise G Sawadogo Y Joseph Drabo Robert Tinga Guiguemdé MEDECINE, NON, BOBO-DIOULASSO, Burkina Faso Votre résumé : Objectif : Déterminer la prévalence et les facteurs associés à l échec thérapeutique chez les enfants âgés de six mois à 5 ans dépistés positifs au VIH- et suivis régulièrement au CHU-Sanou Sourô de Bobo-Dioulasso. Méthodes : Il s agissait d une étude de cohorte rétrospective ayant concerné les enfants suivis au Centre Hospitalier Universitaire Sanou Souro (CHU SS) entre février 2007 et février 203 infectés par le VIH sous ARV depuis au moins six mois. Le diagnostic de l échec thérapeutique a été défini selon les critères de L OMS. Résultats : La population d étude était de 3 patients infectés, 53,8% étaient de sexe masculin. L âge moyen était de 08 mois ± 67, et 62,0% avait un taux CD4 supérieur à 200 cellules/µl ; 43,5% des patients étaient aux stades 3 ou 4 de l OMS. La prévalence de l échec était de 9,6%. Le sexe féminin (RR : 0,49 IC95% : [0,24-0,99] p= 0,03), l observance < 95% (RR :0,37 IC95% [ 0,5-0,92] p=0,04), le décès de la mère (RR : 0,33 IC95% [ 0,09-,2] p=0,04) et le stade OMS avancé (3ou 4) (RR :0,26 IC95% [0,09-0,77] p=0,02) étaient associés à l échec thérapeutique. Conclusion : la prévalence de l échec thérapeutique était élevée chez les enfants suivis au CHU-Sanou-Souro de Bobo- Dioulasso. Le sexe féminin, l observance 95%, le décès de la mère, et le stade OMS avancé (3 ou 4) étaient associés à l échec thérapeutique. Mots clés : échec thérapeutique enfant, prévalence, facteurs associés, VIH, Burkina Faso

11 Thème : Epidémiologie Code : PJ9 LA SEROPREVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX DES HEPATITES B, C ET VIH CHEZ LES DONNEURS DE SANG AU CENTRE HOSPITALIER DE KINGASANI DE Charles Mbendi Nlombi,* Joao Michel Nzuzi 2 Aliocha Nkodila 3 Médecine Interne, UNIKIN, 2 USK, 3 Centre médical Moyo, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction En Afrique sub-saharienne, deux facteurs rendent compte des difficultés rencontrées pour atteindre une sécurité transfusionnelle optimale : existence dans la population générale d une fréquence élevée d infections diverses dont certaines sont transmissibles par transfusion sanguine et proportion encore insuffisante de donneurs bénévoles qui constituent le groupe le plus sûr. Objectifs Notre étude avait pour objectif de déterminer la séroprévalence de l antigène HBs et des anticorps anti VHC et anti VIH ; de déterminer la co-infection hépatites virales (B et C) et le VIH et d étudier la répartition des donneurs de sang selon les catégories, le sexe et l âge. Matériel et Méthodes Une étude descriptive, rétrospective et analytique des statistiques de la séroprévalence des hépatites virales B, C et du VIH chez les donneurs de sang répertoriés sur une période de cinq ans soit du 0 janvier 200 au 3 décembre 204 a été faite au Centre Hospitalier de Kingasani. Notre échantillon était de donneurs de sang. Résultats Les donneurs étaient familiaux en totalité dans cette étude (00%). Le sexe masculin était majoritaire dans cette étude soit une proportion de 63,8% avec un sex ratio H/F de,8 (en faveur des hommes). L âge moyen de la population de l étude était de 34,3±2,6 ans avec comme extrêmes allant de 4 à 67 ans. La séropositivité au VHB globale de 200 à 204 était de 7,3% avec une prédominance masculine des donneurs. La tranche d âge comprise entre 5 et 60 ans avait la fréquence la plus élevée soit 7,8%. Il était douteux dans 0,9% des cas. La séropositivité globale du VHC de 200 à 204 avait montré un taux de 2%. Aucune différence statistiquement significative n a été noté entre les hommes et les femmes en ce qui concerne l HCV (p=0,798). La tranche de 3 à 40 ans avait la fréquence la plus élevée (2,2%). La séropositivité globale du VIH de 200 à 204 était de,9% avec une codominance des deux sexes. Les donneurs de sang infectés par le VIH se recrutent essentiellement après l âge de 60 ans (2,8%). la co-infection VHB -VHC était la plus courante retrouvée chez les donneurs du sang (45,5%), suivie de la co-infection VIH - VHB (42,9%). Conclusion Cette prévalence des hépatites virales confirme que la RDC est un pays à forte endémicité des hépatites virales.

12 Thème : Epidémiologie Code : PV0 La survie des patients co-infectés TB/VIH pendant le traitement antituberculeux au service de pneumophtisiologie du CHU de Conakry-Guinée Alioune Camara Oumou Hawa DIALLO 2 Mamadou Saliou SOW 3,* Abdoulaye TOURE 4 Boubacar Djelo DIALLO 2 Thierno Hassan DIALLO 2 Mamadou Saliou DIALLO 2 Boubacar BAH 2 Lansana Mady CAMARA 2 Oumou Younoussa SOW 2 Chaire de Santé Publique, Département Médecine, Universite de Conakry, 2 Service de Pneumologie, 3 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Conakry, 4 Chaire de Santé Publique, Département Pharmacie, Universite de Conakry, Conakry, Guinée Votre résumé : Résumé Contexte - En Guinée en 202, 6,8% des patients tuberculeux pris en charge au Centre Anti Tuberculeux étaient coinfectés VIH. L histoire naturelle et la survie sous traitement antituberculeux des patients co-infectés sont peu documentées. L objectif de cette étude était d analyser la survie et ses déterminants chez les nouveaux tuberculeux coinfectés sous antituberculeux. Méthode- Une étude a été menée sur une cohorte prospective de 58 patients adultes nouvellement diagnostiqués tuberculeux co-infectés VIH mises sous thérapie antituberculeux dans le service de Pneumophtisiologie du CHU de Conakry au cours de la période allant du mars 203 au 30 avril 205. La méthode de Kaplan-Meir a été utilisée pour estimer la probabilité de survie depuis le diagnostic de la TB jusqu à la fin du traitement antituberculeux. Le test de log- Rank a permis de comparer les courbes de survie en fonction de différents facteurs. Le modèle de Cox a permis de déterminer les facteurs significativement associés à la survie. Résultats- La cohorte de 58 patients avait un âge moyen de 35,5±,6 ans et composée à 52,9% de femmes. La fin de la chimiothérapie antituberculeuse a été un succès ou un perdu de vu respectivement pour 76,3% et 4,4%. Le taux de mortalité brute était de 9,3% [IC à 95% : 6,7-,8]. La durée médiane du suivi était de 24 semaines. Le taux de survie était de 97%, 92% et à 89% respectivement à quatre, 2 et 24 semaines de traitement antituberculeux. Le fait d être marié [HR Ajusté=2,4 (IC à 95% :,2-4,9)], être malnutri (BMI< 8) [2,2 (,-4,2)] et l absence de traitement antirétroviral [2,3 (4,8-3,6)] en début de traitement, étaient les facteurs indépendamment associés à la survie dans cette étude. Conclusion- La survie en fin de traitement antituberculeux était de 89%. Un traitement antirétroviral, ainsi qu une intensification de la surveillance des patients malnutris ou marié en début de traitement antituberculeux contribueraient à améliorer la survie des co-infectés.

13 Thème : Epidémiologie Code : PJ Les organisations de personnes handicapées sont «protectives» contre les facteurs de risque d infection par le VIH: une sous-étude d'handivih (ANRS 2302) Frida Essomba,* Estelle Pasquier 2 Alice Tchoumkeu Gervais Beninguisse Pierre De Beaudrap 3 Institut de Formation et Recherche Démographique, Yaoundé, Cameroun, 2 Initiative 5% Sida, Tuberculose, Paludisme, 3 CEPED, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Paris, France Votre résumé : Introduction Dans les pays à ressources limitées, les personnes handicapées (PH) semblent particulièrement vulnérables à l infection par le VIH en raison des barrières pour accéder à l information et aux services, aux fréquentes violences sexuelles et à l exclusion sociale. Pourtant, il existe peu de données épidémiologiques documentant cette vulnérabilité tout en tenant compte de l importante hétérogénéité observée dans ce groupe. Cette communication présente les résultats d une sousétude du projet HandiVIH (ANRS 2302) analysant le rôle des organisations de personnes handicapées (OPH) dans la réponse à l épidémie. Méthodes L étude HandiVIH a recruté aléatoirement 807 PH dans la population générale. Afin d obtenir une meilleure représentation des OPH, 34 PH membres d OPH supplémentaires ont été recrutées par échantillommage dirigé. Un test VIH et un entretien portant sur l histoire de vie, la participation sociale, les connaissances, attitudes et pratiques par rapport au VIH et à la santé sexuelle et reproductive ont été proposés à tous les participants. Le groupe des PH membres d OPH a été apparié avec 3 PH non membres d OPH selon le sexe, âge et les caractéristiques du handicap. Résultats Un total de 76 PH membres d OPH et 228 PH non membres ont été inclus. Globalement, les membres d'oph avaient un meilleur niveau d éducation (p=0.04), une meilleure participation sociale familale (p=0.0) et un réseau social plus important (p<0.00) sans qu'il existe de différence en terme de richesse du foyer. L âge du premier rapport sexuel était plus tardif chez les membres d OPH par rapport aux non membres (-2 ans, p=0.05). Si les membres des OPH étaient globalement engagés dans un nombre similaire de relations sexuelles, ils avaient moins souvent des partenaires multiples comparé aux PH non membres (p=0.03). De plus leurs connaissances sur le VIH étaient nettement meilleures, même en ajustant par rapport au niveau d éducation (p=0.0). On observe une tendance vers une plus grande fréquence de test VIH chez les membres d'oph (p=0.08) ainsi qu'un sentiment plus répandu d'être à risque d être infecté pas le VIH (p=0.003). Le nombre de personnes infectées par le VIH était de 4/67 dans le groupe OPH vs 6/209 dans l autre, p = 0.8. Conclusion La participation à une OPH pourrait être protectrice contre les conduites à risque de VIH. En effet, on observe à la fois de meilleures connaissances sur le VIH et une diminution des comportements à risque chez les PH membres d OPH.

14 Thème : Epidémiologie Code : PV2 Les personnes infectées par le VIH ont-elles les moyens d acheter les médicaments non ARV qui leur sont prescrits? Une enquête transversale représentative en Côte d Ivoire (ANRS 2254) Benjamin Landry Seri,* Arnousse Beaulière 2 Yaya Coulibaly 3 Coulibaly Issoufou 3 Mathurin Kouadjalé 4 Raoul Moh Christine Danel 5 Xavier Anglaret 5 Programme PAC-CI/ site ANRS de Côte d'ivoire, Abidjan, Côte d'ivoire, 2 Groupe d'economie du Développement (GED)- Lare-Efi, Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 3 Réseau Ivoirien des organisations des Personnes vivant avec le VIH, 4 Programme National de Prise en Charge médicale des personnes vivant avec le VIH/SIDA, Abidjan, Côte d'ivoire, 5 INSERM U897, Bordeaux, France Votre résumé : Situation du sujet: L accès aux traitements antirétroviraux (ARV) est subventionné par les grands programmes. Beaucoup de questions demeurent par contre concernant les médicaments non ARV, qui restent à la charge des ménages. Objectif: Evaluer l accessibilité des patients infectés par le VIH aux traitements non ARV qui leur sont prescrits. Méthode: Etude transversale auprès des adultes infectés par le VIH reçus en consultation ambulatoire entre juillet 204 et mars 205 dans 9 centres de soins d Abidjan tirés au sort. Informations collectées: (i) ordonnance prescrite le jour de la consultation, (ii) médicaments effectivement achetés ensuite (patients joints par téléphone une semaine après la consultation, avec leur consentement). Résultats: 892 patients (79% de femmes) ont participé à l'étude. L âge moyen était de 43 ans (ET:0,3); 24% des patients n avaient aucun revenu, 47% moins de 78 euros/mois, 8% entre 78 et 52 euros/mois, et % plus de 52 euros/mois. Au total 4674 médicaments ont été prescrits, une moyenne de 2,5 par patient (ET:,4). Parmi les participants, 26% se sont vu prescrire au moins un ou plusieurs antibiotiques et 9% au moins un antipaludéen. 827 patients (97%) ont pu être joints par téléphone une semaine plus tard : 74% ont pu payer totalement l ordonnance, % partiellement et 5% en incapacité totale de payer. Pour les médicaments effectivement achetés, le délai d acquisition après la consultation était de 0 jours (48%), j (9%), 2j (8%), 3j (5%), entre 4 et 7j (9%) et plus de 7j (%). Commentaire: Les personnes infectées par le VIH rencontrent des problèmes importants pour acheter les médicaments non ARV qui leur sont prescrits. Parmi ces médicaments, 26% n ont pu être payés que partiellement et pas du tout, et 33% des médicaments effectivement achetés l ont été deux jours ou plus après la prescription.

15 Thème : Epidémiologie Code : PJ3 Panorama des atteintes digestives liées au vih au chu campus de lomé (togo) Aklesso Bagny,* Oumboma Bouglouga Late Mawuli Lawson-ananissoh Laconi Y. KAAGA Rafiou El Hadj Angelique DUSABE Datouda REDAH Hépato-Gastro-Enterologie, CHU CAMPUS, LOME, Togo Votre résumé : Objectif : Décrire les différentes atteintes digestives rencontrées chez les patients adultes infectés par le VIH dans un service d hépato-gastro-entérologie au Togo. Patients et méthode : étude prospective, descriptive menée sur un an (er janvier au 3 décembre 20). Etaient inclus tous les patients adultes, séropositifs pour le VIH.Les tests de dépistage au VIH étaient effectués après leur consentement éclairé. Résultats : quatre-vingt- deux patients (8,4 %) étaient inclus sur 973 patients admis dans le service. L âge moyen était de 38,9 ans avec (sexratio H/F = 0,82).Les motifs de consultation étaient l asthénie,l amaigrissement et les vomissements dans respectivement 39 %, 35 % et 34 % des cas. Les antécédents étaient marqués par la tuberculose (4 %), l ictère (4 %) et le zona (2 %). La majorité de nos patients (9 %) avait un taux de CD4 inférieur à 350 cellules/ml; 80 % était sous traitement antirétroviral avant l admission.la plupart était alcooliques chroniques (72 %) et prenaient des traitements traditionnels à base d herbes (55 %). Les signes généraux étaient l altération de l état général (77 %), la pâleur conjonctivale (48 %). Les signes physiques étaient essentiellement l ascite (32 %), l hépatomégalie (29 %). Tous étaient séropositifs pour le VIH ; 30 % avaient une co-infection VIH-VHB et % VIH-VHC. Les diagnostics retenus étaient dominés par les pathologies hépatobiliaires (46 %) notamment la cirrhose (24 %), les hépatites aigues toxiques (2 %) et le CHC (6 %). Parmi les patients présentant un CHC, un sur cinq présentait des métastases pulmonaires. Les pathologies œsophagiennes étaient représentées par les œsophagites candidosiques (24 %). Les atteintes gastriques étaient marquées par l ulcère gastrique (2 %) et un cas de cancer gastrique. Les pathologies du colon et du grêle (4 %) étaient dominées par les gastroentérites aigues (38 %). Les atteintes péritonéales étaient toutes d origine tuberculeuse (7 %).L atteinte pancréatique était représentée par la pancréatite aigüe (2 %). Conclusion : les atteintes digestives sont fréquentes dans l infection à VIH, et sont dominées, dans notre contexte, par les atteintes hépatobiliaires telles que la cirrhose et le CHC qui étaient d origine virale B/C ou alcoolique. Mots clés : atteintes digestives, VIH, co-infection, Togo.

16 Thème : Epidémiologie Code : PV4 Prévalence du vih à la maison d arrêt et de correction de ouagadougou, burkina faso Désiré Nanema,* Patrice GOUMBRI Arouna OUEDRAOGO Psychiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Contexte : Le milieu carcéral est caractérisé par un risque élevé de transmission du VIH. Pour assurer une lutte efficace contre le VIH dans ce milieu, il est nécessaire de connaître les attitudes des détenus sur le dépistage, ainsi que la prévalence de l infection dans cette population marginalisée. Objectifs : Décrire les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés, de connaître leurs connaissances et attitudes vis-à-vis du Test VIH, et déterminer la prévalence du VIH. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive du 0 au 24 Mars 204. Ont été inclus, les détenus présents tirés au sort de façon aléatoire, ayant au moins un mois de détention, ayant accepté de participer. Les données ont été collectées par un questionnaire anonyme. Aucun prélèvement sanguin n a été effectué chez les détenus connus déjà séropositifs. Les procédures recommandées par le Comité Ministériel de Lutte contre le Sida (CMLS) au Burkina Faso ont été utilisées. Le protocole de recherche a reçu l avis favorable du Comité d Ethique pour la Recherche en Santé du Burkina Faso. L anonymat et la confidentialité ont été assurés à tous les enquêtés. Les données recueillies ont été codées et saisies sur microordinateur équipé du logiciel EPI-INFO version Un seuil de signification à 5% a été fixé. Résultats : Durant la période d étude, 49 détenus majoritairement de sexe masculin (95%), jeune (âge moyen : 3 ans), exerçant pour 55% dans le commerce/secteur informel, ont été enquêtés. Plus de 65% avaient moins d une année d incarcération, et 84% à leur première incarcération. Plus de 54% n avaient jamais fait un test de dépistage VIH. Pour ceux qui l avaient déjà réalisé, 2,6% étaient infectés (60% de co-infection VIH et 2). La majorité des détenus (90%) qui avait déjà effectué le test, l a réalisé, il y a plus de six mois. Les principales raisons évoquées pour n avoir pas encore réalisé le test VIH étaient : la peur de se découvrir infecté (62%), l absence d opportunités pour le faire (20%), Aucun d intérêt (3%), et l absence de comportement sexuel à risque (3%). Dans notre étude, 280 détenus ont accepté de faire le dépistage VIH. La sérologie est revenue positive au VIH chez cinq enquêtés, soit une séroprévalence de,8%. Conclusions et Recommandations : Cette étude à la MACO, démontre un besoin urgent d'informations, d'éducation et de conseils des détenus sur le VIH et son dépistage.

17 Thème : Epidémiologie Code : PJ5 Profile epidémiologique moléculaire de l'infection à vih de type chez les patients naïfs de traitement à kinshasa Erick Kamangu,* Ben Bulanda 2 Berry Bongenia 2 Huguette Botomuito 2 Georges Mvumbi Patrick De Mol 3 Dolores Vaira 4 Marie-Pierre Hayette 3 Richard Kalala Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 2 Groupe de Recherche "Focus VIH/SIDA", Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 3 Laboratoire de Microbiologie Clinique, 4 Laboratoire de Référence SIDA, Centre Hospitalier, Université de Liège, Liège, Belgique Votre résumé : Contexte : En République Démocratique du Congo (RDC), le sous-type A du VIH- domine largement sur les autres sous-types. À Kinshasa, le sous-type A dominait largement l épidémiologie de la ville avant 202 ; il était suivi des sous-types G, D et C. Objectif : Ce travail a pour objectif de présenter le profile épidémiologique moléculaire de l infection à VIH chez les patients naïfs de traitement dans la ville de Kinshasa. Méthodologie : Cent cinquante-trois (53) sujets diagnostiqués positifs pour le VIH Type par sérologie ont participé volontairement à ce travail. Une Reverse Transcriptase PCR et un PCR Nichée ont servi pour l amplification des régions d intérêt sur la Protéase et la Transcriptase Reverse pour un séquençage ultérieur. Les fragments amplifiés ont été séquencés par la méthode de séquençage de Sanger. Résultats : Soixante et un hommes (39,9%) et 92 (60,%) femmes étaient inclus dans le travail. L âge moyen est de 37 ans avec des extrêmes de 8 et 65 ans. La Protéase et la Reverse Transcriptase ont été amplifiées et séquencées respectivement pour 30 (84,9%) et 45 (94,8%) patients. Pour Kinshasa en général, le sous-type A est dominant avec 35 cas (22,9%) ; suivi par CRF02_AG (,%), C (9,8%), G (9,8%), K (9,8%), D (7,8%), H (7,8%) et J (5,0%). Conclusion : Ce travail démontre une forte diversité et hétérogénie du VIH Type dans la ville de Kinshasa. Cette hétérogénéité est spécifique pour les différents districts avec des prévalences diverses. Mots clés : épidémiologie moléculaire, VIH, Kinshasa.

18 Thème : Epidémiologie Code : PV6 Profils des patients suivis sans traitement ARV à l hôpital de jour du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo Dioulasso et leurs perceptions sur l infection à VIH et le traitement ARV. Ibrahim Sore,* Armel Poda Jacques Zoungrana Arséne Hema Firmin Kabore Guillaume Bado Adrien Bruno Sawadogo Maladies infectieuses/ Département de médecine, Hôpital de jour, Bobo, Burkina Faso Votre résumé : Résumé : Objet de l étude : L organisation mondiale de la santé s apprête à recommander le traitement anti-vih pour toute personne dépistée positive quelque soit leur taux de CD4. La présente étude vise à explorer le profil et la perception des patients suivis sans traitement à l hôpital de jour de Bobo Dioulasso sur l infection à VIH et le traitement ARV. Méthodes : Il s'est agi d'une étude transversale. La population d étude a été constituée de patients infectés par le VIH suivis sans traitement ARV à l hôpital de jour du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou à Bobo-Dioulasso. Ce sont les patients ayant un taux de CD4 > 500 cellules/ml et classés stade ou 2 de l OMS. Les données ont été recueillies à travers le logiciel de consultation ESOPE et également à travers un entretien lors de la consultation médicale durant le premier semestre de 205. Résultats : Au total, 267/4204 (6,3%) patients sont suivis sans traitement ARV à l HDJ du CHUSS de Bobo Dioulasso. Le sexe féminin représentait 69% des patients. La moyenne d âge était de 37 ans. Les patients vivant en couple représentaient 73%. Le volontariat était le principal motif de dépistage avec 84% des cas. Les campagnes de dépistage en masse, ont motivé le dépistage chez 78,4% des patients. La durée moyenne de suivi était de 7 mois. Tous les patients étaient mono-infectés et l infection au VIH 2 a été constatée chez 7,6% des patients. La moyenne des CD4 était de 783 cellules/ml. Tous les patients connaissaient les modes de transmission de l infection à VIH. Ils souhaiteraient tous commencer le traitement ARV avant le début des signes cliniques. Ils ont tous également foi à l efficacité des ARV sur l infection à VIH. Seulement 3% des patients redouteraient les effets secondaires des ARV, ces derniers souhaiteraient retarder autant que possible l initiation du traitement ARV. Conclusion : Cette étude montre que tous les patients qui acceptent leur statut de séropositif au VIH adhérent également au traitement ARV s'il est proposé. Les objectifs de de l organisation mondiale de la santé sont donc réalisables. Pour l atteinte de ces objectifs, l accent doit être mis sur la sensibilisation de masse, la promotion du dépistage précoce dans les groupes cibles et l éducation thérapeutique continue pour tous les patients infectés par le VIH.

19 Thème : Epidémiologie Code : PJ7 Rapport CD4/CD8, facteur prédictif d évènements cardiovasculaires non liés au sida chez les patients infectés par le VIH sous antirétroviraux suivis au CTA de Dakar Sénégal. Albert Mabiala,* Ndeye Fatou Ngom Gueye 2 Cheikh Tidiane Ndour Maladies Infectieuses et Tropicales, Université Cheikh Anta Diop, 2 Centre de Traitement Ambulatoire, Centre de Traitement Ambulatoire, Dakar, Sénégal Votre résumé : Contexte: Chez les patients non infectés par le VIH, un rapport CD4/CD8 inférieur à est lié à la sénescence immunitaire et pour toutes causes de mortalités. L'objectif principal est d'explorer l'impact du rapport CD4/CD8 comme facteur prédictif indépendant d'évènements cardiovasculaires non liés au SIDA chez les patients infectés par le VIH sous TAR suivis dans une cohorte au CTA. Méthodes: Etude transversale descriptive et analytique, allant du janvier 2009 au 3 décembre 204 des patients dépistés positifs VIH- au Centre de Traitement Ambulatoire âgés de 24 à 65 ans; sous ARV depuis an ayant une charge virale indétectable (<50 copies/ml), avec taux de lymphocytes CD4 > 200 et rapport CD4/CD8 disponible. Une analyse univariée suivie d'une analyse multivariée a été réalisée pour déterminer les facteurs associés à la survenue d'évènements cardiovasculaires non liés au SIDA. Le seuil de significativité a été fixé à p<0.05 Résultats: Au total 758 dossiers ont été colligés, 65.44% patients étaient de sexe masculins, l'âge moyen était de 44 ans (24-65), 233 patients (30.78%) avaient un IMC 25kg/m 2, 33% étaient au stade 4 de l'oms. Après une durée médiane sous traitement antirétroviral de 4 ans (IQR:3-7), 58.08% avec un rapport de lymphocytes CD4/CD %, 9.88% et 5.5% des patients avaient respectivement une hyperglycémie, une hypertriglycéridémie et une hyper LDL-cholestérolémie. 55 (7.2%) avaient présenté une maladie cardiovasculaire: hypertension artérielle (47 patients), accidents cardiovasculaires (3 patients), infarctus du myocarde (3 patients) et insuffisance cardiaque ( patient). En analyse multivariée, l'âge>44 ans (aor: 3.66 [ ], p=0.06), le tabagisme (aor:3.66 [.08_0.44], p=0.036), l'hyper LDLcholestérolémie (aor:5.26 [2.83_9.78], p=0.005) étaient les facteurs associés à la survenue d'évènements cardiovasculaires. Conclusion: A côté des facteurs traditionnels comme l'âge, le tabagisme, l'hyper LDL-cholestérolémie, le rapport CD4/CD est un facteur prédictif d'évènements cardiovasculaires. En pratique clinique, le médecin doit accorder une attention particulière à ce rapport pour prévenir la survenue d'évènements cardiovasculaires chez les patients VIH sous traitement antirétroviral à long terme.

20 Thème : Epidémiologie Code : PV8 Situation épidémiologique de l infection à vih en algérie : les données de la notification 204. Salima Bouzeghoub,* Soumia Benmahfoudh 2 Abdelhak Cherrouf 3 Rym Zabila 3 Omar Tamourt 3 laboratoire national de référence VIH,département de virologie, 2 laboratoire national de référence VIH, département de virologie, 3 laboratoire national de référence VIH département de virologie, Institut Pasteur d'algérie, Alger, Algérie Votre résumé : Les données de la notification des nouveaux cas de VIH rapportés par le Laboratoire National de Référence de l infection à VIH (LNR) montrent que l Algérie reste un pays à faible prévalence (<0,%). Le nombre cumulé de PVVIH depuis l apparition du premier cas en 986 jusqu au 3 décembre 204 est estimé à 903, répartit en 56 sidéens et 7542 séropositifs. Cette population est représentée surtout par des adultes jeunes, âgés entre ans, d âge moyen 37 ans. Il ya autant d hommes que de femmes infectés, de sex-ratio=,3. Nous observons ces 5 dernières années une stabilisation du nombre de nouveaux cas, à raison de nouveaux cas/an. L épidémie en Algérie est concentrée dans les groupes vulnérables et exposés au risque. La voie hétérosexuelle domine largement (>90%) par rapport aux autres voies de transmission. Aujourd hui, nous constatons qu aucune région n est épargnée. L infection touche tout le territoire algérien, notamment la région centre (30%) suivi de la région ouest (27,8%) du pays ; contrairement aux premières années ou les PVVIH étaient composés surtout d hommes nationaux résidants à l étranger. Du point de vue viro-moléculaire, il existe une hétérogénéité virale au sein des souches VIH- qui circulent à travers tout le territoire algérien. Les VIH- sous -types B (50%) prédominent particulièrement dans le nord de l Algérie. Quant aux sous-types non-b, ils circulent dans la région sud et l ouest et se composent surtout de CRF 06-cpx, CRF 02-AG et d inter- recombinants. mots clés:vih-,épidémiologie,algérie

21 Thème : Epidémiologie Code : PJ9 Survie des personnes vivant avec le vih et le sida des 7 sites d ésope du mali de 999 a 204 Sory Traore,* Kassim KAYENTAO 2 Kantara Sacko Bouyagui TRAORE CSLS/MSHP, 2 ICER Mali, Institution, Bamako, Mali Votre résumé : Au Mali, malgré de nombreuses campagnes de prévention et de l efficacité de la thérapie Anti rétrovirale, les cas de décès liés au VIH touchent beaucoup plus les couches productives. Pour mieux élucider ce constat nous avons étudié la survie des personnes vivant avec le VIH et le Sida des 7 sites d ESOPE du Mali de 999 à 204. C était une étude de cohorte historique, incluant 3969 personnes vivant avec le VIH suivis de 999 à 204 sur les 7 sites d ESOPE du Mali. Les données ont été collectées sur le logiciel ESOPE à travers les dossiers individuels des patients et analysées par le logiciel STATA. La courbe de Kaplan Meier a montré qu environ 20% des patients étaient décédés à la 0 ème année. Le taux brut de létalité était de 8,6 personnes année. A l analyse uni variée les femmes avaient un risque de décès significativement plus faible (3%) que les hommes (HR=0,69, IC 95% = [0,65-0,74]) mais les deux sexes étaient comparables à l analyse multi-variée. Le risque ratio de décès des patients sous le traitement Antirétroviral était plus faible (2%) que ceux noninitiés au traitement (HR=0,79, IC 95% = [0,74-0,85]). Aussi bien à l analyse uni-variée qu à l analyse multi-variée le risque du décès des patients vus aux stades cliniques 3 et 4 de l OMS à l inclusion était significativement plus élevé comparé à ceux vus au stade. Nos résultats ont montré que la proportion de survie était de 80% à la 0 ème année, le stade clinique de l OMS, le sexe, le traitement antirétroviral étaient des facteurs de risque associés significativement aux décès des personnes vivant avec le VIH. Mot clés : Survie, Personnes vivant avec le VIH, ESOPE, 999 à 204, Mali

22 Thème : Populations clés Code : PJ20 Appui Psychosocial des Usagers de drogues Bendriss Monssef amal GHNIMI Mostapha EL GHACHAOUI Mohamed ESSALHI,* Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de Drogues, Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de Drogues, Tanger, Maroc Votre résumé : L expérience d accompagnement psychosocial à l Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de Drogues à Tanger. Le projet d accompagnement psychosocial est une réaction complémentaire de la réponse de l association auprès des usagers, il a pour objectif de consolider d une part, les projets thérapeutiques, d autre part, reconstruire le projet de vie des Usagers de drogues. De ce fait, il a comme domaine d intervention : - Le suivi psychologique des usagers de drogues ; - Appui social par l accompagnement à l accès aux services médicales ou administrative, aussi une assistance juridique ; - Un accompagnement individuel ou de groupe : écoute, ateliers de développement personnel ; - Activités ludiques à caractère thérapeutique. Le bilan de réalisation du guichet d Appui Psychosocial depuis sa création en 20 est le suivant : 33 patients ont bénéficié du suivi psychologique ; 237 entretiens de suivi psychologique ; 243 dossiers nouveaux inscrits pour les entretiens d accueil ; 88 patients qui ont bénéficié d une intervention de médiation familiale et conjugale ; 5 entretiens de suivi des cas pris en charges ; 224 entretiens d appui et motivationnel ; Accompagnement et Orientation aux services de santé et sociale, et chez les structures partenaires : 44 Accompagnent Orientations vers les services de santé et administrations, 250 Médical, 9 juridique ; Conseil juridique : 24 patients ont bénéficié de l assistance juridique assurée par l avocate ; Ateliers de dessin : 96 ateliers de dessin, 294 bénéficiaires dans l ensemble des ateliers et 5 thématiques abordées ; 30 Patients ont bénéficié de la carte RAMED :; Sortie cinéma : 8 sorties cinéma réalisées, 00 bénéficiaires de ces sorties ; Les excursions : 2 seules sorties et 9 participants ; Activités musicales : activités musicales ont été organisées avec 336 participants ; Caisse communautaire : 28 patients ont bénéficié de la caisse de solidarité d un montant de 343, 29 d une moyenne de / bénéficiaire ; 30 patients ont bénéficié des séances d écoute. Ce projet est financé par le Fond d Appui aux structures partenaires FASP (ALCS et SIDACTION) avec le cofinancement de l UNODC (Office des nations unies pour la lutte contre le crime et la drogue).

23 Thème : Populations clés Code : PV2 Bilan des activités (conseil/depistage VIH, prise en charge des IST) aupres des HSH à kayes/mali Saharou DOUCOURE,* amadou BANE Bintou KEITA 2 Issiaka DEMBELE 2 Djibril BORE 2 N'faly DIAKITE Youssouf FOMBA USAC-KAYES, ARCAD-SIDA Mali, KAYES, 2 Direction ARCAD-SIDA, ARCAD-SIDA Mali, Bamako, Mali Votre résumé : Bilan des activités (conseil/dépistage VIH, prise en charge des IST) auprès des HSH de Kayes (Mali). Contexte et justification : L Unité de Soins d Animation et de Conseils pour les PVVIH du CSREF de Kayes est l une des structures chargée de conseil dépistage volontaire auprès des HSH depuis 20; Pour faire le bilan des activités nous avons réalisé cette étude. Objectif : Décrire le profil sociodémographique des HSH dépistés à l USAC de Kayes de Novembre 204 à septembre 205 Méthodes : Il s'agit d'une étude transversale, rétrospective et descriptive de Novembre 204 à Septembre 205, en recueillant les données socio démographiques et en effectuant les dépistages réguliers ainsi que la prise en charge des infections sexuellement transmissibles. Les données ont été recueillies à partir des fiches d accueils, saisies et analysées avec les logiciels Microsoft WORD 2007, Epi-info Résultats : 38 HSH ont été dépisté ; 5.4% des HSH ont été dépistés en stratégie mobile. 94.2% vivaient en milieu urbain ; La tranche d âge 9 24 ans représentait 42.8% et la moyenne d âge était de 2 ±5 ans avec des extrêmes de 3 44 ans. 52.2% savaient lire et écrire et 93.5% D entre eux étaient célibataires ; 89,9% avaient une connaissance générale sur le VIH ; 57% avaient des comportements à caractères bisexuelles, 34% des HSH n utilisaient pas le préservatif entre eux, 69% avaient plusieurs partenaires sexuelles femmes et 2.90% ont été victimes d actes de violences. 9.6% des HSH avaient une IST au moment de l étude 5 HSH ont été dépistés positif au VIH (tous des cas de VIH) soit un taux de séropositivité de 3.6 % IC95% [,2 8,3%] contre % au sein de la population générale dans la région de Kayes selon EDS % des positifs vivaient dans la grande ville, célibataire, ils savaient tous lire et écrire. L âge moyen des HSH séropositifs était de 23,2±2,7 contre 22,0± 5,2 pour les HSH séronégatifs (p=0,60475). 80% des cas positifs sont venus se faire dépistés volontairement et ils étaient tous à leur premier dépistage au VIH ; Conclusion : La pratique des relations sexuelles entre hommes est une réalité à Kayes et la séroprévalence du VIH reste encore élevée. Ce groupe reste un moteur de la transmission du VIH du fait qu'ils peuvent avoir des partenaires sexuels féminines. Pour atteindre l objectif de 2030 il sera impératif d intensifier la prise en charge de cette population clé dans nos programmes de prévention. Mots clé : dépistage IST/VIH, HSH, Kayes (Mali)

24 Thème : Populations clés Code : PJ22 Capitalisation d une expérience innovante d accompagnement des travailleuses de sexe : le Life Center de Horizons Femmes Denise Ngatchou,* Carole KOM Maurice TEMATIO Vincent BASTIEN 2 Anne SUSSET 2 Anne PERROT 3 HORIZONS FEMMES, Yaoundé, Cameroun, 2 Plate Forme ELSA, Paris, France, 3 CARE CAMEROUN, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte Dans le but de ) contribuer à l adoption de comportements à moindres risques chez les travailleuses de sexe et 2 ) améliorer la qualité des services de prévention du VIH/sida au bénéfice de cette cible, l association Horizons Femmes a mis en place dans les deux plus grandes villes du Cameroun (Yaoundé et Douala), deux centres de santé sexuelle centres d accueil communautaire baptisés Life center (Centre de Vie). Après 3 années de mise en œuvre, cette expérience a démontré sa pertinence et l association a souhaité la capitaliser afin de modéliser une approche utile dans d autres contextes. Description Le Centre de Vie est un espace d accueil, d écoute et d accompagnement convivial, ouvert à toute personne et en particulier aux Populations les Plus à Risque (PPR), dont les Travailleuses de Sexe (TS). Il est bâti autour d un concept d intervention particulier, incluant une équipe pluridisciplinaire faite de permanents et d experts volontaires qui délivrent selon les besoins, un paquet de services interconnectés incluant : la prise en charge médicale, le counselling individualisé, les conseils diététiques et des appuis alimentaires, le conseil socio-juridique. A ces services délivrés en stratégie fixe et qui structurent le circuit du patient au sein du Centre de Vie, sont ajoutés des activités de paire éducation délivrées en stratégie avancée, à partir de la cartographie des sites de prostitution élaborée à cet effet. Par ce moyen, les pairs éducatrices convient les autres TS aux activités du Life Center, et les mobilisent lors des campagnes de dépistage volontaire (CDV) organisées périodiquement soit sur place, soit dans les hot-spots, aux heures de pics d activités. L ensemble de ces services a permis d accueillir plus de 5000 visites, de réaliser 7500 sensibilisations individuelles et causeries de groupes avec 3455 TS, et de suivre 4 44 personnes, parmi lesquelles 3 25 TS dont 600 PVVIH. L expérience est maintenant engagée dans un passage à l échelle. Conclusion Au regard de la vulnérabilité et de la prévalence toujours élevé chez les PPR en général et les TS en particulier, il est important de rechercher des démarches novatrices pour inverser la courbe de l épidémie dans ces groupes. Le slogan mobilisateur de l ONUSIDA 90/90/90, et l objectif de mettre fin à la pandémie d ici 2030 ne seront atteints qu à ce prix-là.

25 Thème : Populations clés Code : PV23 Comment rendre disponible le traitement de substitution chez les usagers de drogue injectables? : Exemple du Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD) Bara Ndiaye,* Karim Diop 2 Idrissa BA 3 Cheikh Tacko Diop 4 Diaba Guéye Maryvonne Maynart 5 Sandra Perrot 6 Safiatou Thiam 7 Pharmacie, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 2 FEI, Ministère de la coopération, Paris, France, 3 service de psychiatrie, 4 Directeur, 5 CEPIAD, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 6 FEI, Ministére coopération, Paris, France, 7 CNLS, Ministère de la Santé, Dakar, Sénégal Votre résumé : Objet de l étude L enquête UDSEN a mis en évidence l existence d usagers de Drogue dans la région de Dakar. La plupart d entre eux ont exprimé depuis plusieurs années la volonté de bénéficier de traitements de substitution mais ils étaient confrontés à une indisponibilité des produits utilisés à cet effet. En effet, l acquisition des médicaments utilisés, à savoir la méthadone ou la buprénorphine est régie par une législation pharmaceutique très stricte L objectif de l étude a consisté à répondre à la demande des usagers en faisant face aux exigences du processus d approvisionnement des stupéfiants qui est très rigoureux et très contraignant dans le contexte des pays du sud Méthodologie L acquisition de la méthadone a consisté à estimer les besoins en méthadone en tenant compte du nombre de patients à mettre sous traitement et des ressources financières disponibles, puis à rechercher les fournisseurs qui seront mis en concurrence afin d avoir la meilleure offre. Parallèlement, des démarches ont été menées auprès de l autorité de règlementation pharmaceutique pour disposer des autorisations nécessaires permettant d importer la méthadone au Sénégal. Une fois l achat conclu, les formalités de douane et de transit ont été accomplies et celles-ci ont abouti à la réception du produit au CEPIAD. Résultats Au Sénégal la méthadone est inscrite sur la liste des médicaments essentiels. Toutefois au démarrage du programme de mise sous méthadone des CDI, celle-ci n était pas encore disponible dans les livres de la pharmacie nationale d approvisionnement qui est la centrale d achat de médicaments de l état du Sénégal. A l issue du processus qui a été mise en œuvre le CHU Fann et le GIP ESTHER, 200 l de méthadone ont été livrés en Novembre 204. Les coffres destinés à stocker le produit ont été livrés auparavant pour sécuriser les produits. Conformément à la règlementation en vigueur au Sénégal, un processus de dispensation à été mis en place sous la direction du pharmacien chef de l hôpital. En Fin Novembre 205, 98 patients étaient régulièrement suivis. La dispensation se fait à travers une baie vitrée pour éviter le contact des usagers avec le produit. Conclusion L arrivée de la méthadone est une lueur d espoir pour de nombreux usagers de drogues, elle leur permet d améliorer leur qualité de vie et d envisager l avenir autrement. Toutefois le processus d acquisition est long et nécessite une bonne préparation

26 Thème : Populations clés Code : PJ24 COMPORTEMENT SEXUEL DES MÉDECINS DU CENTRE HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE DE TREICHVILLE (ABIDJAN, COTE D IVOIRE) FACE AU VIH/SIDA Parfait Stephane Sable,* Eugène Konan Orsot TETCHI Franck Kokora Ekou Dénise Kpebo Apolinaire Yapi 2 Odile Ake- Tano N'cho Simplice Dagnan Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2 Recherche, Institut National de Santé Publique, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : OBJET DE L ETUDE La Côte d Ivoire reste l un des pays de la sous-région les plus touchés par la pandémie du VIH. Pour faire face à ce fléau, plusieurs stratégies de prévention sont recommandées, notamment la pratique de comportements sexuels sans risque. Ces stratégies étant principalement destinées aux patients et aux communautés, la plupart des enquêtes d'impact s'efforcent de mesurer les connaissances, les attitudes et les pratiques communautaires vis-à-vis du VIH Sida, en supposant que les agents de santé constituent des courroies de transmission neutres, voire des modèles par leurs patients et leur entourage. Les médecins adhérent-ils aux messages de prévention sur le VIH SIDA qu ils sont censés véhiculés? Cette étude avait pour objectif de répondre à cette question en décrivant le comportement sexuel des médecins. METHODES Il s agissait d une étude transversale descriptive sur le comportement sexuel des médecins du Centre Hospitalouniversitaire (CHU) de Treichville. A l aide d un questionnaire anonyme individuel, nous avons enquêté 20 médecins du 20 Mai au 20 Juillet 200. RESULTATS La moyenne d âge était de 46 ans dans une population essentiellement masculine exerçant principalement dans les services de médecine (44,2%) et de chirurgie (40,8%). Le quart (25%) des médecins interrogés étaient séro-ignorants de leurs statuts VIH. Le multi partenariat sexuel a été retrouvé chez 56,4% des médecins. Par ailleurs, 40,3% méconnaissaient le statut sérologique VIH de leurs partenaires sexuels habituels et 29,2% parmi eux n utilisaient pas de préservatif lors des rapports sexuels. Les déterminants du multi partenariat sexuel et de l utilisation irrégulière du préservatif étaient l âge inférieur à 45 ans, le sexe masculin et le service (chirurgie vs. Médecine). CONCLUSION Ces résultats montrent que les comportements sexuels à risque face au VIH sont une réalité dans la population des médecins du CHU de Treichville. D autres études sont nécessaires pour mesurer ce phénomène dans la population générale des professionnels de santé, ceci afin de développer des programmes de prévention spécifiques à l endroit de cette population.

27 Thème : Populations clés Code : PV25 COMPORTEMENTS A RISQUE ET SEROPREVALENCE DU VIH CHEZ LES NOUVEAUX DETENUS DE LA MAISON D ARRET ET DE CORRECTION D ABIDJAN Parfait Stephane Sable,* Eugène Konan Odile Ake-Tano Orsot TETCHI Franck Kokora Ekou Dénise Kpebo Apolinaire Yapi 2 N'cho Simplice Dagnan Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2 Recherche, Institut National de Santé Publique, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : OBJET DE L ETUDE Le VIH constitue un véritable problème de santé pour les populations carcérales. Au regard de l environnement malsain qui règne dans la plupart des prisons, il semble important de connaître le statut sérologique VIH et les comportements à risque des prisonniers dès leur admission afin d identifier et mettre en œuvre des stratégies appropriées pour lutter contre cette affection dans ce milieu. La présente étude avait pour objectif général de décrire les comportements à risque et de déterminer la séroprévalence du VIH chez les nouveaux détenus de la maison d arrêt et de correction d Abidjan METHODES Il s agissait d une étude transversale descriptive qui s est déroulée de janvier à avril 204 à la Maison d Arrêt et de Correction d Abidjan. Elle concernait les personnes nouvellement incarcérées. Etaient inclus les incarcérées âgées de plus de 8 ans et au total 370 nouveaux incarcérés ont été sélectionnés. Le recueil des données s est fait après obtention du consentement éclairé des détenus au cours d une entrevue à l aide d un questionnaire. RESULTATS Les nouveaux détenus avaient un âge moyen de 30 ans ± 8,6 ans. La majorité était célibataire (77,8%), de sexe masculin (75,6%) et à sa première incarcération (96,2%). La consommation de drogues injectables était retrouvée chez 8,3% des détenus. La quasi-totalité (97,3%) était sexuellement active et 3,9% avaient des partenaires sexuels multiples. Plus de la moitié (50,6%) n utilisait pas le préservatif et ceux qui en utilisaient, le faisaient de façon irrégulière (73,6%). Les antécédents d infection sexuellement transmissible (IST) ont été retrouvés chez 22,2% des détenus. Plus de la moitié des détenus (58,%) ignorait leur statut sérologique VIH avant l incarcération et le pourcentage de séropositif était de 7,9% dont 96,6% de type 2. L âge (p = 0,04), la situation matrimoniale (p = 0,047), le nombre de partenaires sexuels (p<0,000), l existence d antécédents d IST (p < 0,000), de zona (p = 0,005) et de tuberculose (p = 0,0042) chez les enquêtés influençaient significativement leur statut sérologique VIH. CONCLUSION Cette étude a permis de mettre en évidence une forte prévalence du VIH au sein de la population des nouveaux détenus qui est jeune et qui a pour la majorité des pratiques sexuelles à risques. Il importe donc de prendre des mesures de préventions vigoureuses afin de limiter l apparition de nouvelles infections dans ce milieu propice à la propagation du virus.

28 Thème : Populations clés Code : PJ26 Comprendre la multidimensionnalité de l orientation sexuelle pour bâtir des actions santé efficaces : un exemple burkinabé Ter Tiero Elias DAH,* Jean Baptiste Guiard Schmid 2 Joanna Orne-Gliemann 3 Renaud Becquet 3 Joseph Larmarange 4 Association African Solidarité, 2 ICI Santé, Ouagadougou, Burkina Faso, 3 Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 4 CEPED/IRD, Mtubatuba, Afrique Du Sud Votre résumé : Introduction L expression «orientation sexuelle», telle qu utilisée dans la littérature, [JL] peut désigner tout à la fois la manière dont un individu s auto-définit (identité), son attirance pour l un et/ou l autre sexe (désir) ou le sexe de ses partenaires sexuels (pôle d activité sexuelle). La majorité des études menées en Afrique sub-saharienne auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes (HSH) présentent leurs résultats selon l une ou l autre de ces dimensions, mais jamais en les prenant toutes en comptes. Méthodes Dans le cadre d une étude transversale conduite entre avril et septembre 203 à Ouagadougou au Burkina Faso auprès d HSH âgés de 8 ans et plus et recrutés selon une approche dite «boules de neige», nous avons pu documenter à l aide d un questionnaire quantitatif ces trois dimensions de l orientation sexuelle. Nous les croisons ici, analyse qui n a jamais été publiée jusqu à ce jour à partir de données sub-sahariennes. Résultats La figure ci-dessous, dite «en mosaïque», permet de représenter simultanément la distribution selon chaque dimension de l orientation sexuelle, la superficie de chaque rectangle étant proportionnelle au nombre d individus correspondant. La largeur des rectangles indique la répartition selon l autodéfinition qu ont les enquêtés de leur orientation sexuelle, la hauteur traduit le désir (pour les hommes et/ou les femmes) et la couleur le pôle d activité sexuelle calculé sur les douze derniers mois (hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes et des femmes HSHF ou avec des hommes exclusivement HSHE). Conclusion Si, sans surprise, il y a une certaine corrélation entre ces trois dimensions de l orientation sexuelle, elles ne se recoupent pas totalement et toutes les combinaisons de ces trois aspects sont observées. L autodéfinition de son orientation sexuelle ou l attirance sexuelle ne sont pas des prédicteurs parfaits des pratiques sexuelles et, en particulier, des HSH se définissant comme Homosexuel ou Gay peuvent malgré tout avoir des rapports sexuels avec des femmes ; de même que certains hommes se définissant Hétéro ont eu des partenaires sexuels hommes. Dès lors, l élaboration de messages de prévention adéquats requiert à la fois que les personnes ciblées puissent se reconnaitre, et la prise en compte des pratiques sexuelles réelles des individus pour l évaluation de leurs prises de risques. Soumettre un tableau ::

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30 Thème : Populations clés Code : PV27 Conseil Dépistage Volontaire Anonyme nocturne en milieu HSH du VIH et la syphilis dans la ville de Ouagadougou par l Association African Solidarité (AAS) au Burkina Faso Abdoulazziz Soundiata Traore,* Romain Ouedraogo Pascal Tiendrebeogo Filemon Ouedraogo Issoufou Tiendrebeogo Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : La section Hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes (HSH) de l Association African Solidarité (AAS) mène des activités de dépistage volontaire du VIH et de la syphilis. Des pairs éducateurs (PE) distribuent des bons gratuits de dépistage et les HSH viennent faire leur test au sein de l association. Nous avons organisé des campagnes nocturnes dans nos locaux, avec remise de résultats sur place, puis, pour toucher plus de personnes, des campagnes sur sites (maquis, bars, dancings et grins).l objectif pour nous est de toucher plus HSH,beaucoup veulent faire les tests mais n accepte de se déplacer et partir vers eux est plus motivant Méthodologie Nous travaillons avec l unité mobile de prévention et du dépistage du VIH de AAS. Les PE sélectionnent les sites les plus fréquentés par les HSH et aussi a la demande des HSH. L équipe de la section Conseil dépistage de AAS a formé deux animateurs HSH qui administrent les questionnaires pré et post test.. Le dépistage est réalisé avec les tests Détermine VIH et Syphilis et SD Bio line, le test est ouvert à tout le monde, même sans bon, les PE distribuent les bons et collent des distinctifs discrets sur ceux-ci. Ces identificateurs permettent une bonne référence au moment du déroulement du test pour les HSH. Nous avions pu réaliser onze sorties en trois mois Résultats Nous avons touché 63 HSH. Tous ont été dépistés et ont reçu leur résultat. Parmi ces tests, 08 étaient positifs au VIH et 02 à la Syphilis et sur place ils ont eu leur première dose de traitement syphilitique et un RDV est pris pour la deuxième et troisième dose., Les cas positifs au VIH sont dans la file active de l association. Conclusion Cette méthode a eu un impact : Le nombre de HSH dépisté a considérablement augmenté car en six mois en stratégie fixe on a touché 87 HSH alors qu avec cette méthode on a touché en trois mois 63, en plus d autres réseau nous font appelle pour organiser des campagnes de dépistage dans leur site Les HSH ont sélectionné d autres sites et nous demandent d organiser des actions de dépistage dans ces derniers. Ceci étant une phase pilote, nous comptons organiser d autres actions dans d autres sites et, ensuite, organiser un atelier national des associations militant dans le domaine HSH pour partager notre expérience.

31 Thème : Populations clés Code : PJ28 DEGRE D APPROPRIATION DU DOCUMENT NATIONAL SUR LE PAQUET D ACTIVITES AU PROFIT DES POPULATIONS CLE, PAR LES AGENTS DE SANTE ET COMMUNAUTAIRE AU BURKINA FASO Djénéba Francine KOMPAORE/SANOU,* Issa GUIRAUD 2 Abdoulaye GUIRE Solange OUEDRAOGO/DIOMA Djénéba ZOROM Ramatou SAWADOGO/WINSOURI Département de Lutte contre la Maladie/ Programme Sectoriel Santé de Lutte contre le Sida et les IST, Ministère de la Santé, Ouagadougou, 2 Unité de recherche clinique, IRSS, Nanoro, Burkina Faso Votre résumé : Contexte: Au Burkina Faso, la séroprévalence du VIH est en baisse dans la population générale, mais élevée chez les Travailleuses du sexe (TS) (9,6%) et les Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes (HSH) (3,6%). Pour renforcer les actions dans ces groupes, 22 sites adaptés prenant en charge de façon spécifique les TS (8 sites) et les HSH (4 sites) ont été créés. Un document national a également été élaboré, et décrit le paquet d activités (PA) à offrir aux Populations Clés (PC). La présente étude a pour objectif d analyser le degré d appropriation de ce document national, par les agents de santé et communautaires de ces sites adaptés. Méthodologie: Dans une étude qualitative, nous avons collecté des données auprès de 9 responsables de soins, et 2 responsables communautaires. Cela par entretien téléphonique semi structuré à partir d un guide d entretien, portant sur des connaissances sur l existence du document, son contenu, son application et les difficultés rencontrées. Les données ont été traitées sur Word et Excel Résultats: Aucun site ne possédait le document sur le PA à offrir aux PC. Au niveau sanitaire, le PA contenu dans le document est offert aux PC, malgré son absence physique. Cependant, selon les enquêtés, les horaires de consultation ne sont pas adaptées aux activités des TS, et les algorithmes de prise en charge des IST ne prennent pas en compte les TS. Au niveau communautaire HSH, seuls deux responsables avaient entendu parler du document, mais ne l utilisaient pas. Leurs activités, basées sur les besoins de leur PC, correspondent à celles indiquées dans le document sauf la projection de films, qui est difficile à faire en dehors du site. Aucun responsable des sites communautaires TS, n avait entendu parler du document. Leurs activités sont orientées par un guide élaboré à l intention des intervenants en milieu prostitutionnel. Dans l ensemble des sites communautaires, les activités génératrices de revenus, l appui alimentaire, et le soutien scolaire, ne sont réservées qu aux PC infectées par le VIH. Conclusion: Le document national sur le PA à offrir aux PC n est ni utilisé, ni disponible dans l ensemble des sites adaptés. Une implication de leurs personnels lors de la révision du document, et sa diffusion, faciliterait son appropriation.

32 Thème : Populations clés Code : PV29 Dépistage communautaire auprès des Hommes qui ont des rapports Sexuels avec des Hommes : une stratégie innovante afin de booster le dépistage et d atteindre les 90/90/90 d ONUSIDA Kouadio Franck-Arnaud Amani,* Ningwele Claver Toure 2 Daouda Dosso 2 ESPACE CONFIANCE, 2 ALTERNATIVE COTE D'IVOIRE, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Contexte: La prévalence du VIH en Cote d'ivoire est de 3.7% et atteint 8% chez les Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes (HSH). La nouvelle politique nationale dite stratégie avancée a initié les tests rapides par piqûre au bout du doigt fait par les communautaires (Educateurs de Pairs-EP). Après une formation sur les questions de Conseils et Dépistage Initié par le Prestataire, les EPs ont eu à faire un stage pratique en clinque pour enfin être évalué par le Programme National de Lutte contre le Sida pour l'obtention du quitis d'ep chargé du Dépistage communautaire. Durant 2 mois, nous avons suivi les activités de dépistage de 2 EPs de l'ong Identitaire ALTERNATIVE CI à Abobo et Yopougon (Abidjan) travaillant sur le projet IMPACT CI financé par HAICI. Méthodologie:L'activité est menée aussi bien qu siège de l'ong que sur le terrain. Au siège, les EPs en charge du dépistage ont à leur disposition les intrants fournis par le District sanitaire de sa zone. Il lui est donc possible de dépister tout HSH venu soit pour des informations ou pour récupérer des condoms et du gel lubrifiant. Lors des activités de prévention sur le terrain, l'ep chargé du dépistage se déplace avec son matériel quand un besoin est exprimé par les pairs. Il arrive aussi que des demandes individuelles dépistage se fassent. Le dépistage se déroule dans un endroit pouvant avoir des commodités pour l'activité et respectant la confidentialité. Résultats: De Octobre 204 à Septembre 205, 92 séances de dépistage communautaire ont été réalisées au profit de 796 HSH aynat accepté de faire le dépistage volontaire, avec 8 cas positifs. Les cas positifs ont été référés dans les centres de santé dédiés pour le bilan initial et la mise sous Traitement ARV selon les directives en vigueur. Conclusions et Recommandations: Le dépistage communautaire est une stratégie qui marche auprès des HSH car il permet de démédicaliser le dépistage et de le rendre encore plus proche de la communauté HSH où la sérologie positive reste encore un tabou et la stigmatisation empêche ceux-ci à se rendre dans les centres de santé. La prise en charge des séropositifs est effective dans les centres de santé partenaires du projet grâce au lien de collaboration entre association clinique et communautaire. Cependant, l'insuffisance d'espace adéquat et securisé entrave la bonne conduite de l'activités et présente un risque pour la qualité des données.

33 Thème : Populations clés Code : PJ30 Description des Pratiques sexuelles chez les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d autres Hommes à Kinshasa Daniel MUKADI,* Hilaire NSABALA 2 Liliane SABI Angèle DILU 3 Hugues MANIENGA Muriel ALONI 4 Jean-Jacques MUYEMBE 5 Steve AHUKA-MUNDEKE 5 Microbiologie-Virologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, 2 ONG Progrès Santé Sans Prix, 3 Commission suivi et évaluation, Secrétariat Général à la Santé Publique, 4 Bactériologie, 5 Virologie, Institut National de Recherche Biomédicale, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte La réponse au VIH inclut toutes les situations de risque et vulnérabilité liées au comportement sexuel chez les HSH. En RDC, les HSH sont considérés comme population-clé. Cependant les données sur les pratiques sexuelles ne sont pas disponibles. Cette étude voudrait décrire les pratiques sexuelles chez les HSH à Kinshasa. Méthodologie Une étude transversale menée de Mars 204 à Décembre 205 nous a permis de recruter les HSH à Kinshasa, grâce aux enquêtes nocturnes/diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les informations sur les pratiques sexuelles recueillies par interview à l aide d une fiche préétablie ont été saisies et analysées sur le logiciel Epi Info Résultats Des 240 HSH inclus, l âge moyen était de 24.8 ans (6-42). Parmi ces 240, 200 (84%) étaient célibataires, 27 (%) cohabitaient avec un homme et 8 (3%) avec une femme. Notons que 94 (39%) avaient des partenaires homosexuels, 77 (32%) des partenaires bisexuels desquels le tiers (30%) vivait en couple avec une femme. Concernant l identité sexuelle, 42% (00/240) se considéraient comme homosexuels et 5% (22/240) comme Bisexuels. Les RS anaux étaient retrouvés dans 92% des cas avec un âge moyen lors du er RS homosexuel de 6 ans (6-26 ans). Dans les 3 derniers mois, la fréquence des RS variait de -40 RS hétérosexuels, -540 RS homosexuels. L échangisme et la partouze étaient observés respectivement dans 8% et 22.5% des cas. Le rôle assuré lors des RS était passif (receveur) à 39%, actif (inséreur) à 35.6% et mixte à 24%. Le nombre de partenaires homosexuels dans les 6 derniers mois variait de -250 (78 en moyenne). Seuls 27% de HSH utilisent le préservatif de manière régulière. Conclusion Cette étude décrit diverses pratiques et comportement sexuels pouvant être à risque pour les maladies sexuellement transmissibles chez les HSH à Kinshasa. Mots-clés : Pratiques sexuelles, HSH, Kinshasa Abréviations : HSH : Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d autres Hommes, RDC : République Démocratique du Congo, RS : Rapport Sexuel

34 Thème : Populations clés Code : PV3 Déterminants de la consommation de drogues et facteurs de vulnérabilité des usagers de drogues (UD) face au VIH et aux comorbidités: Résultats d une enquête qualitative à Abidjan, Côte d Ivoire (RCI) Boris Affognon Claudine Duvivier 2 Cynthia Bailly Jérome Evanno Khalil S. Brahim Mathieu Hié Niklas Luhmann 3 Charlotte Dézé,* Médecins du Monde, Abidjan, Côte d'ivoire, 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre d Infectiologie Necker-Pasteur, IHU Imagine, APHP-Hôpital Necker-Enfants malades, 3 S2AP, Médecins du Monde, Paris, France Votre résumé : Objet de l étude Une étude de Médecins du Monde (MdM) en 204 auprès de 450 UD a révélé une prévalence du VIH de 9.8%, (vs 3.7% en population générale). Particulièrement, le VIH était retrouvé chez 39% des UD HSH alors que 80.6% d entre eux montraient des réponses parfaites aux connaissances de base VIH, chez 26.5% des UD-femmes pour 46.9% de réponses parfaites. Le taux de dépistage était faible, tout comme l utilisation systématique du préservatif. Une étude qualitative complémentaire a cherché à comprendre les déterminants empêchant les UD de traduire leurs connaissances en comportement adéquat. Méthodes MdM a conduit des entretiens et des focus groups auprès de 4 UD-femmes et 5 UD-HSH permettant de mieux cerner les déterminants de la consommation de drogues et les facteurs de vulnérabilité de ces UD vis-à-vis du VIH. Résultats Les UD d Abidjan sont majoritairement des fumeurs d héroïne/cocaïne, le risque de passage à l injection étant faible puisque trop coûteuse et risquée et mal perçue culturellement. Le matériel pour fumer est systématiquement partagé, pour des raisons financières, loués sur place (risque d inculpation) et donc source de transmission du VIH et VHC. La prise de risque sexuelle est omniprésente, à fortiori associés dans le cadre d échanges sexo-économique et à une méconnaissance des pratiques les plus à risques. Les répondants séronégatifs ont une vision très mortifère et stigmatisante du VIH et ne sont pas volontaires au dépistage. L observance aux traitements des séropositifs est mauvaise du fait d une croyance liant nourriture à ARV ou de barrières financières pour se réapprovisionner. La priorité des UD est donnée à l achat de drogues (via le travail du sexe si nécessaire) plutôt qu au paiement de soins ou à l amélioration des conditions de vie, très précaires et favorisant la transmission de la tuberculose (notamment lors de leurs incarcérations) Conclusion L association d une étude bio-comportementale et d une étude qualitative a permis la définition d un paquet d interventions en RdR plus ciblé et adapté à la réalité des UD. L injection de drogues étant peu pratiquée, le projet de RdR initié par MdM et ses partenaires début 205 s attache plutôt à intervenir sur les croyances et les attitudes à risque identifiés, tout en améliorant l accès aux soins pour les UD et en plaidant en faveur de la décriminalisant de l usage.

35 Thème : Populations clés Code : PJ32 Etude de la prévalence du VIH et des facteurs associés chez les professionnelles du sexe au Congo-Brazzaville. Alioune Badara Tall,* Franck Mboussou 2 Adama Faye 2 Abdoul Aziz Ndiaye Anta Tal-Dia 2 Université Alioune Diop de Bambey, Bambey, 2 ISED (UCAD), Dakar, Sénégal Votre résumé : Introduction : Les professionnelles du sexe (PS) sont considérées comme étant à très haut risque de transmission du VIH et figurent parmi les priorités de la réponse du Congo-Brazzaville au VIH et au Sida. Méthodologie : En vue d évaluer la prévalence du VIH et les facteurs associés au statut sérologique VIH chez les PS, une enquête épidémiologique transversale descriptive à visée analytique a été réalisée du 02 novembre 20 au 5 mai 202 au Congo-Brazzaville. Un total de 756 PS ont été sélectionnées par sondage aléatoire stratifié dans cinq villes du pays (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi et Pokola), et interviewées à partir d un questionnaire individuel. Une régression logistique a été réalisée à l aide du logiciel R Résultats : Au total 756 PS ont participé à cette étude. Elles étaient âgées en moyenne de 28,(±9,2) ans et avaient débuté la prostitution à un âge moyen de 9,7 (± 4,5) ans. La prévalence du VIH chez les PS était de 7,5% (IC 95% :5,8-9,7). La prévalence du VIH était inversement associé à l utilisation systématique du préservatif avec les clients au cours des 30 derniers jours (ORA=0,9 ; IC95% : 0,08-0,46), à l âge (ORA=0,93 ; IC95% : 0,90-0,97), au fait d avoir déjà utilisé un préservatif féminin (ORA=0,0 ; IC 95% :0,0-0,03), et au fait de n avoir pas présenté de symptôme d IST au cours des 30 derniers jours (ORA=0,9 ; IC95% : 0,08-0,46). Par contre, il y avait une association positive entre la prévalence du VIH chez les PS et le fait d avoir un partenaire régulier (ORA=3,62 ; IC95% :,73-7,54). Conclusion : Les interventions en faveur des PS doivent inclure les clients et les partenaires réguliers non-payants parmi les cibles et mettre un accent particulier sur le développement des compétences de négociation du préservatif et la promotion du préservatif féminin.

36 Thème : Populations clés Code : PV33 Etude de la séroprévalence de l infection à VIH et des facteurs de risque associés chez les détenus de la Maison Centrale d arrêt de Bamako au Mali en 205 Issiaka Nanourou Dembele,* Youssouf Traoré 2 Adam YATTASSAYE CAMARA Issouf MAIGA 3 Bintou DEMBELE KEITA Direction, 2 CESAC-Bamako, ARCAD-SIDA, 3 Santé, Expertise France, BAMAKO, Mali Votre résumé : Objectif de l étude : Estimer la prévalence de l infection à VIH chez les détenus de la Maison Centrale d Arrêt de Bamako en 205. Méthodes : Il s agissait d une étude d observation à visée descriptive et analytique, qui s est déroulée du 0 mai au 5 juin 205 à la Maison Centrale d Arrêt de Bamako. Etaient inclus dans cette étude les détenus consentant, âgés de plus de 8 ans et en prison depuis plus de 30 jours à travers un choix aléatoire simple à travers le numéro d écrou des détenus. Le recueil des données a été fait sur la base d un questionnaire puis analysée sur le logiciel EPI NFO version et R. Résultats : 268 détenus ont été inclus dans cette étude, l âge médian des enquêtés était de 28 ans EIQ [23-34 ans], la durée médiane d incarcération était de 8 mois EIQ [2-20 mois] et 33,6 % étaient mariés. 94% des détenus étaient de nationalité malienne. Plus de la moitié des détenus (59,3%) étaient des prévenus contre 40,7% de condamnés. Plus du tiers des détenus (38,4%) étaient incarcérés pour avoir commis un crime dont 23,3% cas de viol. 27,6% consommaient de l alcool et 9% des enquêtés ont signalé être consommateur de la drogue (dont 86,3% consommaient le chanvre indien et les autres drogues utilisées étaient le tramadol, la cocaïne, et le diazépam. L existence de rapport sexuel entre les détenus à la MCA est ressortit dans 3,3% cependant aucun détenus n a avoué avoir eu un contact sexuel durant l incarcération. La prévalence du VIH a été estimée à 3,0% IC95%: [,3 5,8%] contre,% au sein de la population générale au Mali selon l EDSIV. La prévalence de la tuberculose a été estimée à,9% [0,6 4,5%]. A l analyse multivariée, les variables associées à l infection à VIH étaient le viol avec un OR = 3,89 IC95% [,94 99,67] (p= 0,009), le mariage OR 7,23 IC95% [,95 5,87] (p= 0,00) et la consommation d alcool OR= 5,78 [,06 3,44] (p= 0,042) Conclusion : Les données de cette étude met en évidence la vulnérabilité de la population carcérale de la Maison Centrale d Arrêt de Bamako voire du Mali face à l infection à VIH d où la nécessité de mener des actions efficaces de prévention et de prise en charge en milieu carcérale. Mots clés : VIH, prison, Mali, Africa.

37 Thème : Populations clés Code : PJ34 Évolution de la fonction rénale chez les travailleuses du sexe sous ténofovir dans une étude de démonstration du traitement antirétroviral précoce et de la prophylaxie pré-exposition, Cotonou, Bénin Axelle Lila Gansou,* Djimon Marcel Zannou 2 luc behanzin fernand Guedou nassirou geraldo Ella Goma Mastétsé narcisse Singbo michel Alary 3 jerome Sossa 4 Recherche, centre de santé communal de Cotonou, 2 Recherche, Faculté des sciences de la santé, Université d Abomey-Calavi, Cotonou, Bénin, Cotonou, Bénin, 3 Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Québec, Canada, quebec, Canada, 4 Recherche, Programme national de lutte contre le Sida et les IST (PNLS-IST), Cotonou, Bénin Votre résumé : Objet : Le ténofovir à une élimination exclusivement rénale par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire. L accumulation du ténofovir dans la cellule épithéliale pourrait occasionner une toxicité rénale chez certaines personnes. Dans le contexte de l étude TasP (traitement antirétroviral précoce comme prévention) utilisant le Ténolam E (Ténofovir +Lamivudine+ Efavirenz) et PrEP (prophylaxie pré-exposition) utilisant le Truvada (Ténofovir + Emtricitabine) pour la prévention du VIH chez les travailleuses du sexe (TS) à Cotonou, nous avons évalué l évolution de la fonction rénale des participantes à cette étude. Méthodes : Cette étude est conduite au dispensaire IST de Cotonou, Bénin (Clinique dédiée aux TS). La créatininémie est mesurée au baseline puis à tous les 6 mois, sauf pour les sujets PrEP où une mesure de plus est effectuée à 3 mois de suivi. La fonction rénale a été appréciée par la clairance de la créatinine. Celle-ci est calculée selon la formule de Cockcroft. Le recrutement en cours jusqu au 3 décembre 205 sera succédé par une année de suivi. Au 3 octobre 205, nous avons comparé les clairances de la créatinine à 6 mois de suivi au baseline en utilisant le test t de Student apparié. Résultats : Sur les 35 femmes TS dépistées pour l étude, 8 femmes ont été effectivement recrutées dans TasP et 93 dans PrEP. Pour toutes les femmes dans l étude, la valeur médiane de la clairance au dépistage était de 97,39 ml/min (97,39; Min=52,47- Max=247,52) et celle à 6 mois était à 88,82 ml/min (88,82; Min=39,53-Max=78,67). La moyenne de clairance de la créatininémie chez les participantes au suivi à 6 mois était inférieure à celle au dépistage chez ces mêmes participantes en appariement (N=98), et la différence observée est statistiquement significative (92,47 Vs. 02, 20; p=0,0). En stratification par volet d étude, la différence de moyenne de clairance de la créatininémie était significativement non nulle dans la comparaison appariée pour les 64 participantes PrEP (,79; Intervalle de confiance à 95% (IC95%): [,54-22,04]) mais l IC95% comprenant la valeur nulle pour l analyse appariée sur les 34 sujets TasP (5,83; IC95%: [-3,86-5,5]). Conclusion : Sans que cela ne soit forcément pathologique, le Ténofovir diminue la capacité de la filtration glomérulaire lorsqu il est pris sur une longue durée. La surveillance de la fonction rénale est indispensable lors de ces interventions pour détecter précocement les cas d insuffisance rénale.

38 Thème : Populations clés Code : PV35 Faciliter l accès à l information des MSM à travers la mise en place des actions utilisant les nouvelles technologies de l information et de la communication : les actions onlines Yves Yomb,* Franck Tiki Edy Gaetan Engamba Anne Marie Momo Alternatives Cameroun, Douala, Cameroun Votre résumé : Contexte : Le Cameroun est l un des pays africains ou les pratiques sexuelles entre personnes de même sexe sont pénalisées. C est dans ce contexte de répression qu en 2006, Alternatives-Cameroun a commencé à mener les actions de prévention. Afin d éviter d être accusé de faire la promotion de l homosexualité, nous avons opté pour les actions dites de proximité. D après la première étude réalisée en 2008 à Douala auprès des MSM (E.SANHOD), 3% des personnes interrogées ont déclaré faire leur rencontre via internet. Ce resultat a encouragé Alternatives-Cameroun à investir les nouvelles technologies (NTIC) notamment internet pour animer ses actions de prévention. Description : Apres la formation de nos pairs éducateurs, Alternatives Cameroun a procédé à la mise en place de cette activité. Un chargé de mission actions onlines a ainsi été recruté et il a ensuite fallu déterminer les sites, jours et heures de grande fréquentation MSM afin d animer les actions. C est ainsi que les sites tels Gayromeo, ainsi que la page facebook de l association ont été retenus. L animateur devait se connecter sur la page facebook et les autres sites avec un pseudo attractif et évocateur et sensibiliser sur un thème relatif aux IST, au VIH ou encore répondre aux questions et préoccupations qui lui étaient posées par les internautes. Les personnes contactées sur les sites étaient basculées vers les boites MSN ou la page Facebook de l association pour un suivi ultérieur. D autres étaient référées vers le Centre Access pour y bénéficier différents services. Leçons apprises : De Janvier à Juin 205, 33 permanences internet ont été animées, 307 personnes ont été sensibilisées lors des actions internet donc 9 WSW et 288 MSM. 64 personnes sont arrivées au Centre Access après une référence internet pour leur approvisionnement en préservatifs et en dosettes de gels lubrifiants, 25 pour le dépistage VIH. Prochaines Etapes : Pour 206, nous avons décidé de renforcer notre dispositif de soutien d aide à distance en mettant sur pied une application de messagerie mobile permettant aux MSM d avoir accès à l information mais aussi à d autres services comme le dépistage du VIH et consultations médicales. Nous comptons aussi mieux suivre les references en allant plus loin que l approvisionnement en matériel de prévention et mettre plus d accent sur ceux qui utilisent les autres services comme le dépistage du VIH, les consultations médicales et ainsi mieux mesurer l impact de cette activité.

39 Thème : Populations clés Code : PJ36 Facteurs associés à l infection à VIH chez les professionnelles du sexe suivies à l Institut d Hygiène Sociale de Dakar kalilou Diallo,* Sylvie Audrey Diop 2 Ndèye Méry Dia Badiane 3 Noel Magloire Manga 4 Fatimata Ly 5 Cheikh Tidiane Ndour 6 Maladies Infectieuses, Hôpital de la Paix, Ziguinchor, 2 Maladies Infectieuses, Unité de formation et de recherche en santé de l'université de Thiès, Thiès, 3 Maladies Infectieuses, Unité de formation et de recherche en santé de l'université Gaston Berger de Saint Louis, Saint Louis, 4 Maladies Infectieuses, Unité de Formation en santé de l'université Assane Seck de Ziguinchor, Ziguinchor, 5 Dermatologie et Vénérologie, Hopital del'institut d'higène et Social de Dakar, 6 Maladies Infectieuses, Faculté de Medecine de l'université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal Votre résumé : Objectif : Déterminer les facteurs associés à l infection à VIH chez les professionnelles de sexe dans le but de renforcer les stratégies de prévention et de prise en charge auprès de cette population clé. Matériels Méthodes : L étude de type transversale analytique a porté sur un échantillon exhaustif de 285 PS inscrites entre 2002 et 202 dans le fichier sanitaire et social de l IHS de Dakar. Des données portant sur les aspects sociodémographiques, les comportements sexuels, la clinique et la biologie ont été recueillies à partir d un questionnaire. Les moyennes + écart types et les proportions ont été respectivement utilisées comme statistiques descriptives pour les variables quantitatives continues et des variables catégorielles. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour déterminer les principaux facteurs de risque associés à la survenue de l infection à VIH chez les PS en analyse multivariée. Résultats Sur 285 PS inclues, 52 (,8%) étaient séropositives. Notre population d'étude était relativement âgée (âge moyen : 37,4± 8,05 ans), avec très peu de scolarité [36,88%; n=474], principalement divorcée [50,%; n=63] et vivant avec des enfants à charge (nombre moyen d enfant,8±,64). La durée moyenne de la prostitution était de 7,49 ±4,63 ans ; La majorité des PS [43,52%, n=437] avait à 5 clients irréguliers/ semaine ; 97,74% (n= 72) et 6,8% (n=97) des travailleuses du sexe auraient toujours utilisé un préservatif lors des rapports sexuel vaginaux la dernière semaine et la sodomie avec leurs clients, respectivement. En analyse multivariée avec la régression binomiale, cinq facteurs étaient significativement associés à la survenue de l infection à VIH. Il s'agit : la présence de condylomes (OR = 2,49, IC 95%: 3,8 à 40.94), l absence de télévision à domicile (OR = 8,89 ; IC95%:,92 à 4,0), la consommation d alcool (OR = 2,6, IC 95%:,009 à 4,643), la durée de la prostitution de plus de 8 ans (OR= 3,2, IC 95%:,44 à 6,76 ; ), et la présence de fièvre à la dernière consultation fièvre (OR = 4,25, IC 95%: 2,07 à 97,83 ). Conclusion Les mesures visant à réduire la prévalence du VIH chez les professionnelles de sexe doivent davantage mettre l accent sur ces facteurs pour espérer contrôler l épidémie au sein de cette population clé Mots clés : Professionnelles de sexe-infection à VIH- Facteurs de risque-dakar

40 Thème : Populations clés Code : PV37 Flambée épidémique du VIH chez les usagers de drogues au Luxembourg Vic Arendt,* Natacha Da Silva 2 Laurence Guillorit 3 Ulrich Vickos 4 Henri Goedertz 2 Valérie Etienne 4 Thérèse Staub Günter Biwersi 5 Carole Devaux 6 Service National des Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier de Luxembourg, 2 HIVberodung/Santé, Croix-Rouge luxembourgeoise, 3 Department of Infection and immunity, 4 Clinical and Epidemiological Investigation Center, luxembourg Institute of Health, 5 Centres de consultations, Jugend-an drogenhëllef, Luxembourg, 6 Department of Infection and immunity, luxembourg Institute of Health, Esch-sur-Alzette, Luxembourg Votre résumé : Objet de l étude: Nous avons constaté une augmentation de nouveaux cas d'infection à VIH parmi les usagers de drogues depuis 203 au Luxembourg, avec 8 et 9 nouvelles entrées en 204 et 205. Nous avons réalisé une analyse phylogénétique et épidémiologique afin de comprendre ce phénomène et ses causes. Méthodes: Les séquences de la transcriptase inverse et de la protéase de 760 patients suivis au Centre Hospitalier de Luxembourg depuis 983 ont été alignées avec mafft, visualisées et nettoyées avec SeaView et ont été sous-typées avec les outils COMET et REGA. L arbre phylogénétique a été généré avec FastTreeMP selon le procédé de neighborjoining en ajoutant 38 6 séquences de la base de données LANL aux séquences luxembourgeoises. Analyse des dossiers et interviews des patients à l'aide d'un questionnaire standardisé pour l'étude épidémiologique. Résultats obtenus: Parmi 45 nouveaux cas de mi-203 à fin 205, 3 sont des femmes, 32 des hommes; âge moyen: 33 ans. Plus de 90% sont co-infectés par le virus de l hépatite C et la majorité a déjà bénéficié de traitement de substitution par la méthadone. 36 cas sont des nouveaux diagnostics VIH et 27 patients ont été séquencés. L analyse phylogénétique révèle que 24/27 des nouvelles infections de sont regroupées dans 2 clusters : 8 cas font partie d un premier cluster de 28 séquences (génotype B) et 6 cas d un second cluster de 9 séquences (génotype G). La répartition géographique du cluster est variée alors que le cluster 2 est centralisé sur le canton d Esch. Ces patients ont tous consommé de la cocaïne en plus de l'héroïne. L'analyse des données sur les habitudes de consommation (nombre d'injections par jour, lieu, échange de matériel, voie) et la précarité sociale est en cours. Conclusion: Nous observons une flambée de nouvelles infections à VIH chez les usagers de drogue au Luxembourg; la grande majorité des nouvelles infections sont regroupées dans 2 clusters. Le changement de l'héroïne vers la cocaïne pourrait expliquer en partie cette recrudescence par un nombre plus d important d injections journalières.

41 Thème : Populations clés Code : PJ38 Infection à vih dans une cohorte de professionnelles de sexe suivie à l ihs: prévalence et facteurs associés Khardiata Diallo Mbaye,* Kalidou Diallo Cheikh Tidiane Ndour Fatou Niasse Traoré 2 Viviane Marie Pierre Cisse Diallo Ndèye Aïssatou Lakhe Daye Ka Louise Fortes Degononvo Moussa Seydi Service des Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier National Universitaire de Fann, Dakar Fann, 2 Institut d'hygiène Sociale, Dakar, Sénégal Votre résumé : Introduction: Avec une séroprévalence de près de 20%, les professionnelles de sexe (PS) constitue un des principaux réservoirs du VIH au Sénégal, leurs partenaires servant de passerelles avec le reste de la communauté. Objectifs : Déterminer la prévalence du VIH, et les facteurs associés à la positivité de la sérologie rétrovirale chez les PS. Méthodes : Etude rétrospective descriptive, et analytique dans une cohorte de PS régulièrement suivie au niveau de l Institut d Hygiène Sociale de Dakar entre 2002 et 202, après consentement libre et éclairé. Les variables sociodémographiques, cliniques, et les résultats de la sérologie VIH ont été recueillis à l aide d un questionnaire. Les données ont été saisies à l aide du logiciel Epi Data, puis transférées dans Stata 2 pour analyse. Les facteurs associés à la positivité de la sérologie VIH ont été déterminés par régression logistique. Résultats : Au total, 282 PS ont été inclues, avec un âge médian de 36ans (2-77 ans), divorcées dans 5,83% des cas.un peu plus du tiers (37,38%) était scolarisé, avec âge moyen au premier rapport sexuel de 6,7 ans, et une moyenne de 9 partenaires sexuels par semaine. Globalement 24,7% ont eu à pratiquer au moins une interruption volontaire de grossesse. Au plan clinique, les leucorrhées (27,2%) étaient la principale plainte. La sérologie rétrovirale est revenue positive dans 5 cas, soit une séroprévalence de,75%. Les facteurs associés à la positivité de la sérologie ont été : l absence d accès à la télévision (OR :8,9 ; IC95% :,9-4 ; p=0,004) ; une durée dans la profession >8 ans (OR :3 ; IC95% :,4-6.7 ; p=0,000) ; la présence de condylome (OR :2,5 ; IC95% :3,8-40 ; p=0,000) ; l intoxication alcoolique (OR :2,; IC95% :-4,6 ; p=0,04), et la présence de fièvre (OR :4,2 ; IC95% :2-97 ; p=0,007) Conclusion: Une bonne maitrise de l épidémie passe nécessairement par une meilleure prise en charge de cette catégorie, au même titre que les autres populations clés telles que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et les consommateurs de drogues par voie intraveineuse.

42 Thème : Populations clés Code : PV39 Infections genitales chez les professionnelles du sexe: prévalence et facteurs associés Rahmatoulahi Ndiaye,* khardiata Diallo Cheikh Tidiane NDOUR Moussa SEYDI Maladies infectieuses et tropicales du CHNU de Fann/Sénégal, DAKAR, Sénégal Votre résumé : Contextes : Les infections sexuellement transmissibles restent un problème de santé publique majeur, surtout chez les «Professionnelles du Sexe» (PS) qui constituent un groupe très vulnérable face aux IST et à l infection par le VIH. D autant pus que le VIH modifie la fréquence et l histoire naturelle des IST, de même que les IST favorisent la transmission et la progression du VIH. Objectifs : Identifier les principales IST chez les PS et identifier les facteurs associés à la survenue des IST et de l infection à VIH. Méthodes : Etude transversale, descriptive et analytique, portant sur les dossiers des professionnelles du sexe inscrites et suivies à l office sanitaire et social de l Institut d hygiène sociale de janvier 2000 à Décembre 203. Résultats : Nous avons enregistré 285 professionnelles du sexe. La moyenne d âge était de 37,4 ans (±0,5 ans) avec des extrêmes de 2 et 77 ans. Le premier rapport sexuel était survenu avant 5 ans pour prés de 400 patientes, soit 35%. Le taux de scolarisation était faible avec un taux d analphabétisme de 32%.La majorité des PS fréquentaient le milieu de la prostitution depuis au moins 3 ans avec 355 patientes soit 28%. La prévalence des PS séropositive au VIH était de 2 % (3 cas) et TPHA+/RPR+ était de 03%. Les bactéries les plus fréquemment isolées étaient : le Candida albicans (284 cas soit 8%) et le Trichomonas vaginalis (38 cas soit 09%).Les facteurs associés à la survenue des IST avec une différence statistiquement significative ont été : -âge supérieure à 36 ans -la consommation de tabac -la durée dans la profession plus de 3 ans -rapports sexuels avec un partenaire régulier -une sérologie syphilitique positive Conclusion et recommandations : Les professionnelles du sexe, population très vulnérable face aux IST et à l infection par le VIH/SIDA, doivent être identifiées et suivies régulièrement afin de promouvoir la sexualité sans risque tant dans leur vie privée que professionnelle. De mettre en place une campagne médiatique sur la réduction des comportements à risques

43 Thème : Populations clés Code : PJ40 Interventions préventives intégrées au près d une cohorte d Hommes ayant des rapports sexuels avec les Hommes(HSH) à Bangui, République Centrafricaine Marcel Mbeko Simaleko,* Serge Magloire Camengo Police 2 Marie Charlotte Sana Ifolo Bernice Kémata Gérard Gresenguet 3 Laurent Belec 4 Nathan Clucmeck 5 Perrine Humblet 6 Danielle Piètte 6 Béatrice Gulbis 6 Ministère de la Santé, Centre National de Référence des IST et de la Thérapie Antirétrovirale, 2 Ministère de la Santé, Service de Gatroentérologie et d'hépatologie, Hôpital de l'amitié, 3 Enseignement Supérieur, Faculté des Sciences de la Santé, Bangui, Centrafricaine, République, 4 Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France, 5 service maladies infectieuses, St Pierre, 6 Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique Votre résumé : Introduction : L impact des actions de prévention sur l épidémie du VIH à l échelle nationale en population générale, orientées auprès des populations clés est prouvé. La RCA est un pays à épidémie généralisée du VIH (4,9%). Suite au constat d une prévalence élevée (29%) du VIH chez les HSH à Bangui, une cohorte de HSH a été constituée progressivement depuis 200 afin de mieux comprendre leur comportement sexuel et tester l efficacité d interventions préventives susceptibles de réduire l incidence des IST/VIH. Constitution de la cohorte : Avec l appui de leurs pairs leaders, les HSH consentants ont été enrôlés de manière consécutive entre le mois de mai 200 et septembre 204. Le dossier médical ouvert à cet effet, recueille les caractéristiques sociodémographiques et les résultats des bilans IST. Afin de fidéliser les HSH ainsi enrôlés, il leur est demandé de se rendre tous les 6 mois au centre, en vue de bénéficier d un bilan biologique de santé. Septembre 204, 220 HSH étaient enrôlés. Les pratiques sexuelles, le profil social et la fréquence des IST de la cohorte étaient : Moyenne d âge, 24 ans [4-45] ; 73% ont entre 20 et 30 ans. 8% n ont jamais utilisé les préservatifs, 57% sont bisexuels. La moyenne mensuelle de partenaires occasionnels est de 3[-00] et la moyenne du nombre de rapports sexuels hebdomadaires est de 5[2-50]. La prévalence du VIH était de 25%, celle de l Hépatite B de 7% et la Syphilis de 4%. Interventions intégrées de prévention : Hypothèse : la combinaison des interventions améliore le comportement sexuel des HSH. Suite à l identification des besoins perçus lors d une enquête qualitative et à une revue de littérature sur les interventions de prévention d efficacité prouvée sur les HSH, nous avons retenu une approche intégrant la combinaison d interventions ) biomédicales : Traitement antirétroviral et des IST, conseil dépistage du VIH. 2) psycho-socioéducatives: formations interactives et envoi de messages par SMS. 3) structurelle: Gratuité de préservatifs. Groupes et effets des interventions : Les interventions ont été appliquées à un groupe de 40 HSH sélectionnés aléatoirement dans la liste des 220 HSH entre octobre 204 et décembre5. Les 80 autres constituent les témoins. Les effets des interventions seront évalués par l étude du nombre de partenaires sexuels, la fréquence d utilisation de préservatifs et l incidence de cas d IST dans le groupe d intervention. Mots clés : HSH, VIH, Afrique Centrale

44 Thème : Populations clés Code : PV4 jeunes Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres positifs en action dans la lutte contre le VIH en milieu jeune (moins de 30 ans) restitution d'un projet Kevin Ida Evina Ambah,* berthe florence ymele Nouazi epse ymefack 2 berthe florence ymele nouazi epse yemefack 3 santé sexuelle et reproductive, affirmative action, 2 santé sexuelle et reproductive, réseau sur l'éthique le droit et le sida(reds), yaoundé, Cameroun, 3 santé sexuelle et reproductive, réseau sur l'éthique le droit et le sida, yaoundé, Angola Votre résumé : CONTEXTE Au Cameroun les besoins des jeunes et particulièrement les jeunes vivant avec le VIH/SIDA ne sont pas spécifiquement prise en compte par des programmes nationaux et particulièrement ceux des HSH qui vivent la double stigmatisation de par leur orientation sexuelle et de par leur sérologie. La prévalence des jeunes inquiète d autant plus les Etats qu ils ont lancé l initiative «ALL IN» pour la prise en compte des besoins spécifiques des jeunes. Pour les LGBT le contexte d homophobie ne facilite pas ceux qui font quotidiennement face à la discrimination en milieu hospitalier, à la stigmatisation sociale et aux arrestations arbitraires. En effet, l article 347bis du code pénal camerounais pénalise les pratiques sexuelles entre personne de même sexe et plusieurs jeunes se font arrêtés sur la base de cet article.de ce fait l association Affirmative Action à apporté sa contribution dans la lutte contre le VIH en milieu jeune à travers un financement de la HIV YOUNG LEADERS FUND. OBJECTIFS - Susciter le besoin du dépistage volontaire chez les jeunes ; - Faire adhérer les jeunes à leur prise en charge. METHODOLOGIE - Formation des pairs éducateurs - Causerie éducatives ; - Campagnes de dépistage volontaire ; - Accompagnement médical et psychosocial ; - Séance d écoute ; - Groupe de soutien ; - Aides directes ; - Production d un vidéogramme «témoignage sur la vie positive RESULTATS - 3 pairs educateurs formés ; - 60 causeries éducatives organisées ; - 04 campagnes de dépistages organisées ; jeunes dépistés ; - 27 jeunes positifs orientés vers le cicuit de prise en charge ; - 2 séances d écoute organisées ; - 0 groupes de soutient organisés pour des jeunes infectés et affectés ; - 30 aides directes octroyés ; LGBT touchés donc : 60 Lesbiennes, 228Gays, 67Bisexuels, 0Transgenres. En outre, 6 jeunes de la population générale touches préservatifs masculins, 40 préservatifs féminins et 3372 gels lubrifiants distribués ; - Production d un vidéogramme sur la vie positive par un jeune du projet. CONCLUSION Ce projet a été salué par les jeunes LGBT qui pour la plupart étaient ignorant des risqué d une sexualité ignorante et qui sont aussi très vulnérable de par leur indigence. Ces jeunes avaient un argumentaire qu ils comprenaient bien à cause de la jeunes des pairs éducateurs aussi, cette initiative est très satisfaisante et à pérenniser

45 Thème : Populations clés Code : PJ42 L ANIMATION DES MEDIAS SOCIAUX A L ENDROIT DES HSH DE LOME AU TOGO Haley Franck Blitti,* KODJO SENA AVOUGLAN 2 ONG, 2 ESPOIR VIE TOGO, LOME, Togo Votre résumé : Une nouvelle stratégie pour toucher les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes(hsh)clandestins.une activité sur l animation des réseaux sociaux sur la prévention des IST et du VIH/sida à travers les Techniques de l Information et de la Communication(TIC)auprès des HSH RESUME:Les sensibilisations de masse sur les lieux publiques, dans les écoles, les émissions radiophoniques et télévisées etc ne sont pas encore applicables pour les populations clés dans les pays du sud.les causeries de grains,les soirées de mobilisations communautaires permettent de toucher que les HSH qui fréquentent les associations ou les activités de routine.les HSH clandestins constituent une catégorie de HSH qui sont moins informés et adoptent des comportements à haut risque.il était alors nécessaire de développer des stratégies nouvelles pour toucher ces HSH clandestins afin de les informer pour un changement de comportement.en même temps que ces HSH sont rares aux activités communautaires,les plateformes de rencontre sur Internet sont utilisées de plus en plus par ces HSH.Il ressort aussi que ces sites de rencontre,de tchatche,présentent un avantage comparatif du fait du nombre de HSH qui l utilisent et de son caractère synchrone et asynchrone.gayromeo,gaydar,23love,cybermen,facebook,whatsapp Sont des lieux de rencontre privilégiés des HSH.La prévention à travers les foras internet est une stratégie d intervention pour les les sensibiliser sur le VIH/sida et les IST,de créer des espaces de communication pour HSH pour discuter,informer sur les différents services disponibles dans les cliniques et les y référer. METHODE:Des pairs éducateurs sont sélectionnés dans la communauté pour animer ces réseaux. L animateur se connecte régulièrement à internet,s affilie à différents réseaux de HSH existants ou en crée de nouveaux,et discute avec les HSH, les informe sur le VIH/SIDA,les Infections Sexuellement Transmissibles,le dépistage et la prise en charge puis les référe vers la clinique.des thèmes sont établis et débattu en ligne(violence basée sur le genre,discrimination et stigmatisation,estime de soi.) RESULTATS:478 HSH touchés au cours de l année.9560 préservatifs masculins et 9560 gels distribués à leur profit.208 d entre eux ont été dépistés et 26 sont aujourd hui sous ARV. PROCHAINES ETAPES:Elargir cette activité à d autres sites de prise en charge des HSH au Togo. Promouvoir cette activité comme bonne pratique en matière de prévention auprès des HSH d autres pays.

46 Thème : Populations clés Code : PV43 L impact du DIC (Drop In Center) sur la prise en charge des MSM au Togo. Jules Tchalla,* Chedo Kekeli Dona AVOCETIEN SANTE, ONG Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo Votre résumé : Problématique : L environnement peu favorable pour l épanouissement des MSM a des répercussions sanitaires sur la vie de ces derniers. La peur d être stigmatisé dans une structure sanitaire est toujours d actualité et les MSM préfèrent rester dans la clandestinité; ce qui entraîne pour la plupart des complications voire des cas de décès. Depuis la mise en place du premier DIC au Togo en faveur des MSM, cette cible est sortie de cette clandestinité. Description : En 200, sous l initiative des membres de la communauté MSM, Espoir Vie-Togo (EVT) association de PEC des PVVIH et Amfar ont érigé le premier DIC au Togo. En 202, pour cause d environnement peu favorable, le DIC a été transféré dans un autre local en périphérique de la ville. En 203, le projet PACTE-VIH a démarré avec le volet prévention et de PEC en direction des MSM. Ce qui coïncidait avec la fin du projet Amfar avec EVT. En octobre 203, d un commun accord avec les associations identitaires et avec l appui financier de USAID, un nouveau local a été trouvé. Le DIC a démarré les activités de permanences médicales (IST) à l endroit des MSM, de conseils dépistage volontaires, de permanences d une conseillère juridique (tous les vendredis après-midi), de séances de projections de films/théâtre/activité de convivialité, de buvette pour la vente à coût réduit de boissons et de connexion internet disponible et gratuite à toute la communauté utilisant le DIC. C est un cadre d activités des associations identitaires. Leçons tirées : La mise en place du DIC a permis d organiser et d offrir une PEC médicale et d assistance juridique aux victimes de stigmatisation et de discrimination dans leur environnement. Tous les MSM ayant dévoilé leur orientation sexuelle à leur proche, sont chassés de la cellule famille et le DIC constitue aussi centre d accueil pour une période précise de ces cas. La disponibilité gratuite de connexion internet a augmenté la fréquentation du DIC. C est le cadre idéal aux MSM d âge mûr pour l offre service. Il constitue un espace de détente, de soirée de convivialité entre les MSM. Les résultats obtenus témoignent clairement la nécessité d avoir un cadre comme le DIC où se retrouvent les MSM pour se familiariser et échanger d expériences loin des regards stigmatisants. La prochaine étape : EVT en collaboration avec fhi360 sont toujours dans la dynamique de renforcer les activités du DIC enfin de permettre aux MSM d avoir une prise en charge adéquate et une vie épanouie.

47 Thème : Populations clés Code : PJ44 La ère Journée d action commune de visibilité du réseau Africagay contre le SIDA du 7 octobre 205 : un marqueur de son implantation au Sud? Emmanuel Cook,* Yves Yomb Jeanne Gapiya Africagay contre le SIDA, Douala, Cameroun Votre résumé : Introduction Africagay contre le sida (AGCS), réseau panafricain francophone créé le 7 octobre 2007, couvre 0 pays et mobilise 9 associations de lutte contre le sida et identitaires en Afrique du Nord, de l Ouest et du Centre. AGCS a pour mission principale de favoriser et de porter le plaidoyer sur l accès aux soins, la prévention et les droits des hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes (HSH). 205 est une année charnière pour AGCS : celle de l implantation au Sud de son secrétariat. Cette ère action commune de visibilité du 7 octobre 205 marque symboliquement ce transfert et témoigne d une forte dynamique de réappropriation du réseau par ses membres africains. Méthodes L évènement annuel de visibilité décline qui nous sommes (nos valeurs, nos missions) et ce que nous voulons changer. La thématique transversale de l édition 205, sur la base de supports commun au réseau (communiqué de presse, fiches interview «droits des minorités» et «mettre fin au sida en 2030», memento historique des combats d AGCS, films de témoignages), était de promouvoir l approche « » auprès des HSH. Le choix des modalités opérationnelles revenait aux associations (e.g. soirée débat avec partenaires, diffusion des films, conférence de presse, dépistage). Résultats Déployée simultanément dans 2 villes, réparties dans les 0 pays couverts par le réseau, en dépit de contextes locaux parfois très hostiles, cette édition a mobilisé plus de 500 personnes : HSH, associations partenaires (identitaires, prise en charge VIH, Droits Humains), réseau des personnes vivant avec le VIH, membres des instances de coordination nationales du Fonds Mondial, institutionnels (ONUSIDA, Programmes Nationaux, Direction Régionale Santé), médias (presse écrite, radio, ). De plus, un couplage a été effectué avec des actions de dépistage : 74 HSH ont été dépistés pour le VIH et 48 pour le VHB, dont 0 personnes positives pour le VIH et 3 pour le VHB. Conclusions Cette édition 205 marque la réappropriation du réseau par les associations africaines, réseau porté jusque-là au Nord par AIDES. En novembre 205, la majorité des présidents a désigné Alternatives-Cameroun comme structure porteuse d AGCS. 206 sera cruciale pour AGCS, pour l autonomisation d un réseau fort, ancré en Afrique avec une responsabilité accrue des associations africaines avant-gardistes sur la prévention combinée, et jouissant d une forte visibilité et reconnaissance internationales.

48 Thème : Populations clés Code : PV45 La cartographie des sites de rencontre des Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes ( HSH) au Maroc pour une planification adapté des actions de prévention Younes Yatine,* Rachid Boudani 2 Mohcin Harri lahoucine Ouarsas 2 Amina Latifi 3 Amal Ben Moussa 4 VIH/SIDA, ALCS, Marrakech, 2 VIH/SIDA, ALCS, Agadir, 3 VIH/SIDA, PNLS, Rabat, 4 VIH/SIDA, ALCS, Casablanca, Maroc Votre résumé : Introduction : Au Maroc la prévalence du VIH reste faible mais concentrée chez les populations les plus exposées aux risques d infection par le VIH. Chez les HSH on note une prévalence de 5,6% au niveau de la ville d Agadir. Les données concernant la taille de la population particulièrement sur les lieux de rencontre reste indisponible, c est pourquoi en 203 L ALCS et le ministère de la santé ont réalisé une cartographie des HSH au niveau de la région de Souss-Massa. Cette dernière a permis d estimer la taille de cette population, ses caractéristiques et identifier les structures associatives et institutions qui peuvent répondre aux besoins de cette population. Méthodologie : La réalisation de la cartographie a duré les 2 mois d avril et mai en 203 au niveau de la ville d Agadir. Après la formation des équipes, constitués d éducateurs pairs et intervenants terrain, sur la méthodologie du travail, deux actions ont été menées, ) le recensement des HSH par 7 équipes de 5 énumérateurs chacun et équipe de 6 superviseurs 2) capture et recapture pour donner une estimation réelle des HSH dans les zones d intervention identifiées. Résultat: La cartographie a permis d estimer la taille de la population au niveau de la région de Souss- Massa. 944HSH ont été identifiés au niveau de 8 zones de regroupement. Les différents sites ont été identifiés et enregistrés avec un système de GPS pour la création d un mapping comprenant les lieux de rencontre, les associations et les structures de soins qui peuvent fournir des services pour les HSH. L activité a permis également de mesurer le degré de précarité chez les HSH et d homophobie par site.. L une des résultats de ce travail est la création d un noyau dure entre structures associatives pour le renforcement des actions de prévention et de prise en charge des HSH Conclusion : La cartographie nous a fourni de précieuses informations pour orienter la planification de la prévention combinée. La réussite de l exercice nous encourage à le reproduire ailleurs dans d autres régions prioritaires.

49 Thème : Populations clés Code : PJ46 la séroprévalence de l'infection à VIH chez les détenus de la prison centrale de makala à kinshasa-rd Congo danny badila mvula muanga,* davin mpaka 2 baudouin batantu 3 ndembo ekuli 4 cellule d'assistance médicale, les amis de la prison, 2 psychiatrie, université de kinshasa, 3 laboratoire, 4 service TB/VIH, centre hospitalier de la prison centrale de makala, kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction Les mesures de prévention du VIH/SIDA restent dérisoires dans le milieu carcéral alors que la population carcérale est connue être une population à risque pour la transmission du VIH et aucune étude n'a été menée jusqu'alors. C'est pourquoi nous avons initié cette étude pour déterminer la prévalence du VIH en milieu carcéral à Kinshasa. Objectif Déterminer la prévalence du VIH chez les détenus de la Prison Centrale de Makala à Kinshasa. Méthodologie Nous avons procédé à une étude rétrospective portant sur le dépistage de l'infection à VIH réalisé entre Janvier 204 et Octobre 205 chez détenus ayant acceptés le dépistage volontaire. Résultats Sur les détenus, 49 ont été séropositifs soit 3,5% et de ce 49 séropositifs, 36 étaient du sexe féminin soit 24,7%. La tranche d'âge entre 25 et 50 ans représentait 78% des séropositifs tandis que celles de ans et 50 ans et plus représentaient respectivement 6% et 6%. La coïnfection TB/VIH chez les détenus était de 40%. Conclusion La prévalence du VIH dans la Prison Centrale de Makala à Kinshasa est de 3,5% et la tranche d'âge entre 25 et 50 ans a été la plus concernée et le sexe masculin a été dominant. La coïnfection TB/VIH était élevée. Au vu de ces résultats, la sensibilisation sur les mesures préventives, la promotion du dépistage et la prise en charge du VIH s'avère urgente et judicieuse pour cette population, qui le plus souvent n'est pas prise en compte dans la planification et la stratégie de lutte visant à réduire la morbidité et la mortalité liée au VIH.

50 Thème : Populations clés Code : PV47 La très forte vulnérabilité des personnes en situation de handicap face au VIH ANNE-LISE GRANIER,* Pierre Debeaudrap CEPED, IRD, PARIS, France Votre résumé : Contexte et objectifs : Les personnes handicapées, constituent une minorité importante très exposée aux pratiques sexuelles à risques. La méconnaissance de cette population en fait des exclus parce que difficiles à atteindre. Cette étude qualitative, soutenue par Sidaction, a été menée au Burkina Faso, par l IRD et Handicap International. Ses objectifs sont de documenter la vulnérabilité des personnes en situation de handicap face au VIH et d identifier des interventions pour l améliorer. Méthode : 45 entretiens semi directifs ont été menés auprès d hommes et de femmes avec handicap moteur, et sourds communiquant en langue des signes (concernés ou non par le VIH), membres de leurs familles, personnels soignants et associatifs. La méthodologie employée auprès des sourds est totalement novatrice : prise en compte des différents niveaux de langues des signes, hétérogènes selon le niveau de scolarisation et de socialisation, collaboration avec un assistant sourd et utilisation de la caméra. Résultats : - De bonnes connaissances sur VIH et contraception pour les personnes avec handicap moteur, mais désir de grossesse souvent privilégié au risque encouru. - Un accès à l information très limité pour les sourds (pas d adaptation en signes) : des modes de transmission du VIH incompris («le soleil ou le préservatif amène le sida») et de faibles moyens de protection malgré la pratique de multi partenariat. - L absence des personnes concernées au sein des structures de suivi VIH -Des structures de soins peu accessibles : infrastructures inadaptées aux personnes avec handicap moteur ; remise en cause de la confidentialité des informations à communiquer au patient en présence d un accompagnant entendant pour les sourds - La précarité contraignant la majorité à la mendicité peut les exposer à de gros risques (exploitation et violences sexuelle/ prostitution) -Des relations transactionnelles et abus sexuels fréquents pour les deux groupes : grossesses multiples, avortements clandestins pour les sourds Conclusions et perspectives : Ces deux groupes sont particulièrement exposés au risque d infection par le VIH. L absence d une prévention adaptée et d échanges avec les soignants est le facteur principal de vulnérabilité des sourds. Il est urgent de permettre une accessibilité à tous au sein des centres de soins : par la prise en compte d une langue des signes adaptée pour les sourds, un (ré)aménagement des infrastructures pour les personnes avec handicap moteur.

51 Thème : Populations clés Code : PJ48 Le bilan de dépistage auprès de TS et leurs clients de a l USAC de Kayes (Mali). Amadou Bane,* Saharou DOUCOURE issiaka Dembele 2 Bintou DEMBELE 2 USAC CSREF KAYES, ARCAD-SIDA, KAYES, 2 DIRECTION, ARCAD-SIDA, BAMAKO, Mali Votre résumé : Contexte et justification : L Unité de Soins d animation et de Conseils pour les personnes vivant avec le VIH du centre de santé de référence de Kayes est l une de structures chargée du conseil dépistage volontaire auprès des TS et clients depuis sa création en 20; Objectif : faire le bilan de dépistage au près des TS et clients sur 2 ans de Méthodes : notre étude est transversale rétrospective sur 2 ans, une fiche individuelle a été élaborée pour tous les patients. Les données ont été saisies et analysées sur épi-info version Résultat : durant la période 639 TS et leurs clients ont été dépistés soit 472 TS et 67 clients. La moyenne d âge des TS était de 25,5± 5,2 ans et 64.8 % avaient un niveau d étude secondaire. 86. % des TS étaient des célibataires contre 0,8 % mariées et 5,% étaient divorcées. 94. % des TS dépistées avaient une connaissance sur le VIH contre 4.7 % qui n avaient aucune connaissance sur le VIH. 8 TS ont été dépistées positive au VIH (tous des cas de VIH) soit un taux de séropositivité de 3.8 % IC 95% [2,3 6,%] contre % au sein de la population générale dans la région de Kayes selon EDS 202. La prévalence du VIH était de 2.4% IC95% [0,7 6%] chez les clients.0% des TS avaient une IST contre 9.6% chez leurs clients. La moyenne d âge était 28,9 ans ± 8,8 pour les TS séropositive contre 25,4 5 ans pour les TS séronégatives. Il existait une différence statistiquement significative entre l âge des TS séronégatives et celle des séropositives avec P = 0, ,9 % des TS positives avaient un niveau d étude primaire et 27,8 % étaient non scolarisée. 6, % faisaientt du petit commerce de pays en pays. 4,0 % des TS positives au VIH étaient des célibataires. 94,4 % avaient été dépistés de façon volontaire. 72,2% des TS étaient à leur premier dépistage. Conclusion : cette étude nous montre une séroprévalence de 3.8% du VIH chez les TS contre 24.2% au niveau national selon l ISBS de 2009 d où l intérêt des interventions communautaires auprès des TS. Au regard de ces résultats, l élimination de la transmission du VIH est possible au sein de ces cibles en renforçant les activités. Mots clé : TS et clients, dépistage VIH, Kayes (Mali)

52 Thème : Populations clés Code : PV49 Le premier centre de santé sexuelle au Maroc : quel bilan après cinq ans d accueil des HSH? Mohcin Harri,* Mathilde Coudray 2 Elisabete De Carvalho 2 Fatima Zahra Hajouji 3 Alim El Gaddari 4 Abdelatif Ait Rais Younes Yatine Amal Benmoussa 5 Mehdi Karkouri 6 Tariq Alaoui Ouarsas Lahoucine 3 Hakima Himmich 5 Santé VIH/sida, ALCS, Marrakech, Maroc, 2 Santé VIH/sida, SIS, Montpellier, France, 3 Santé VIH/sida, ALCS, Agadir, Maroc, 4 Santé VIH/sida, SIS, Paris, France, 5 Santé VIH/sida, ALCS, Casablanca, Maroc, 6 Santé VIH/sida, ALCS, Casablanca, France Votre résumé : Introduction Dans un contexte où l'homosexualité est un délit, l'association de Lutte Contre le Sida (ALCS), au Maroc, a mis en place dès les années 990 un programme de prévention destiné aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Vingt ans plus tard, l ALCS ouvre à Marrakech le premier centre de santé sexuelle(cssr) destiné aux HSH au Maroc, un projet pilote. Méthodologie Cinq ans après l ouverture de ce centre, L ALCS a voulu faire le bilan de cette expérience. Dans ce but les données relatives aux caractéristiques sociodémographique des bénéficiaires ainsi que l évolution de leurs connaissances et pratiques visa à vis du VIH et les IST ont été collectées à la fois par l analyse des dossiers des bénéficiaires et en utilisant un questionnaire administré par le conseiller du centre. Aussi trois focus groups ont été organisés au cours du mois de juillet 205 donnant la parole aux bénéficiaires concernant la satisfaction des services proposés par le centre Résultats La file active du CSSR après cinq ans atteint 4 personnes. L âge moyen à l ouverture du dossier est de 25 ans. 23,9 % des bénéficiaires n ont pas fait d études/ont arrêté leur scolarité au primaire. 34,9 % sont sans emploi. Le principal motif de la visite initiale est le dépistage du VIH (74, %). 28 personnes ont répondu à l évaluation sur leurs connaissances et pratiques. La quasi-totalité des bénéficiaires reconnait qu avoir un partenaire fidèle et l utilisation du préservatif réduit le risque d infection au VIH. En revanche prés de 40% d'entre eux continuent de croire que les piqûres de moustique transmettent le VIH et continuent d'avoir des pratiques à risque, 45,8 % indiquent au moins une pénétration anale non protégée au cours du mois. En parallèle, 28 bénéficiaires ont été consultés par focus groups. Ils arrivent au CSSR parce qu ils se sentent stigmatisés et discriminés en tant que HSH dans les centres de santé classiques. Ils y restent parce qu ils se sentent respectés et y trouvent une offre de qualité adaptée à leurs besoins. Conclusion Le CSSR a fait ses preuves au cours de ces cinq dernières années et il est aujourd hui important de parler de perspectives. La communication autour des services de l ALCS, et plus précisément du CSSR doit être renforcée, pour qu un plus grand nombre de HSH puisse en bénéficier à Marrakech. De plus,le travail de plaidoyer doit continuerafin de déployer ce dispositif au niveau national et passer à l'échelle.

53 Thème : Populations clés Code : PJ50 Le système de codification, une révolution dans les pratiques de prise en charge des MSM au sein de l ONG Espoir Vie-Togo et sur le plan national. Jules Tchalla,* Aristide FOLLY Hortense ME-TAHI 2 Dominique YINA 2 Virgine TRAORE 3 Jean Paul TCHUPO 3 Marian HONU 3 Ephrem MENSAH SANTE, ONG Espoir Vie-Togo, 2 SANTE, FHI360, Lomé, Togo, 3 SANTE, FHI360, Accra, Ghana Votre résumé : Problématique : Au Togo, aucune structure n a su introduire le système de codification dans la prise en charge des MSM. Depuis 202, les données ont changé avec la mise en œuvre du projet PACTE-VIH au Burkina Faso et au Togo.Quels changements ce nouveau système a-t-il apporté dans la prise en charge des populations clés au Togo et quels en sont les avantages? Description : En août 202, FHI360 a reçu de l'agence Américaine pour le Développement International de l'afrique de l'ouest (USAID WA) un financement destiné à la prise en charge du VIH auprès des populations clés. Ce projet, dénommé PACTE-VIH est mis en œuvre au Togo par l ONG EVT pour la cible MSM dans le souci de : ) produire des rapports exacts sur les indicateurs du projet ; 2) produire des statistiques et dupliquer des personnes atteintes sans compromettre la confidentialité et 3) suivre les bénéficiaires tout en préservant leur anonymat, il a été mis en place un code unique d identification. Il s agit d un code 7 caractères alphanumérique aux caractéristiques suivantes : Culturellement acceptable, anonyme, facile à reproduire, facile à retenir et permettant d assurer des données pérennes. Il a permis de mettre en place un système fiable de S&E avec une base de données microsoft access mis en place par PACTE-VIH. Leçons apprises : Avec le partenaire FHI360, la prise en charge des populations clés a pris une nouvelle tournure au Togo et a permis de tirer les enseignements suivants : Le code unique d identification permet de produire des données exactes sur les taux de couverture; de suivre les mouvements des bénéficiaires à partir du système; de connaître la file active des MSM. La stigmatisation et la discrimination étant très fortes dans nos milieux, FHI360 en partenariat avec EVT, les autres associations d interventions auprès des populations clés et la partie nationale travaillent sans cesse pour permettre aux populations clés de vivre dans leur environnement sans peur et de s affirmer. En somme, le système a apporté une grande innovation dans la prise en charge des populations clé notamment les MSM au Togo à travers le projet PACTE-VIH. La prochaine étape : EVT va poursuivre ses activités de prise en charge en direction des MSM pour l atteinte des objectifs du projet. La partie nationale vient de s approprier le système de codification pour le bien être des bénéficiaires dans la note conceptuelle du Fonds Mondial, EVT et FHI360 vont continuer d apporter leur appui technique.

54 Thème : Populations clés Code : PV5 Le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes (HSH) au Burkina Faso : résultats de la première étude de prévalence dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso Henri Gautier Ouedraogo,* Odette Ky-Zerbo 2 Marcel Lougue 2 Aoua Koné 3 Halidou Bansé 3 Cesaire Samandoulgou 2 Simon Tiendrébeogo Ashely Grosso 4 Erin Papworth 4 Stefan Baral 4 Seni Kouanda Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2 Programme d'appui au Monde Associatif et Communautaire, PAMAC, 3 AIDS Empowerment and Treatment International (AIDSETI), Ouagadougou, Burkina Faso, 4 Johns Hopkins University, Baltimore, États-Unis Votre résumé : Introduction : Au Burkina Faso, la prévalence du VIH est en baisse et s est établie à,0% en population générale selon le rapport ONUSIDA de 204. Elle est de 0,8% chez les hommes de 5 à 49 ans selon la dernière enquête démographique et de santé. On note cependant une absence de données sur certains groupes à haut risque comme les hommes qui ont des rapports sexuels avec d autres (HSH) reconnus à travers la littérature comme un des sous-groupes les plus touchés par l épidémie. Notre étude a eu pour objectif d évaluer la prévalence du VIH parmi les HSH dans les deux principales villes du pays, à savoir Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Méthodologie : Il s agit d une étude transversale conduite de janvier à mai 203 chez les HSH à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Les HSH, âgés d au moins 8 ans ont été recrutés par la méthode «Respondent Driven Sampling». Après la vérification de l éligibilité et le recueil du consentement, un questionnaire comportemental a été administré à chaque participant, suivi d un prélèvement sanguin pour le dépistage du VIH, selon l algorithme national. L étude a reçu l avis favorable du comité d éthique pour la recherche en santé du Burkina Faso. Résultats : Au total 669 HSH ont été recrutés, dont 340 à Ouagadougou et 329 à Bobo Dioulasso. Les jeunes célibataires étaient majoritaires avec un âge moyen de 22,±4,4 ans à Ouagadougou et de 23,±4,7 ans à Bobo Dioulasso. Seulement 6,6% (95%IC : 4,9 ; 8,9) des participants de Ouagadougou et 7,2% (95%IC : 5,7;9) de ceux de Bobo Dioulasso, ont déclaré être affiliés à une association communautaire de lutte contre le VIH. Les antécédents de dépistage du VIH pré-étude ont été rapportés par 26.9% (95%IC : 22,2;32,) et 22,7% (95%IC:8,4;27,7) des HSH respectivement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. La prévalence du VIH dans notre échantillon était de,7% ; (95%IC : 0,9;3,) à Ouagadougou et de 2,7% ; (95%IC:,6;4,6) à Bobo-Dioulasso, avec des disparités selon l âge, l affiliation à une association, le statut matrimonial, et les antécédents de viol. Conclusion : Cette première étude de prévalence du VIH milieu HSH au Burkina Faso, montre un portage du VIH plus élevé dans ce groupe que celui observé chez les hommes de 5 à 49 ans (0,8%) en population générale, d où la nécessité de renforcer les programmes de prévention à leur endroit. Reconnaissance : Les auteurs remercient USAID et l Université John Hopkins pour le financement de cette étude.

55 Thème : Populations clés Code : PJ52 Les femmes transgenres: une cible cachée pour une prise en compte des femmes transgenres dans les politiques nationales de lutte contre le Sida au Cameroun Noelle Marlyse Omengue Kede,* Serge DOUOMONG YOTA Genre, AFFIRMATIVE ACTION, yaoundé, Cameroun Votre résumé : CONTEXTE Très peu de pays au niveau mondial et plus spécifiquement en Afrique disposent de données chez les femmes transgenres. Ceci a pour conséquence, la non prise en compte de ce groupe de populations clés dans les documents de planification stratégique nationale, y compris les notes conceptuelles ou demandes de financements adressés au Fonds mondial et au PEPFAR. Ce résumé décrit les résultats du focus group tenu le 27 Avril 205 à Yaoundé par Affirmative Action, qui vise à combler l'absence de données concernant les personnes transgenres au Cameroun. OBJECTIFS : Explorer les aspects personnels, identitaires et sociaux qui impactent le bien-être et la santé des femmes trans RECRUTEMENT: Six femmes trans vivant à Yaoundé ont été sélectionnées par un leader trans. LIMITES Les questions de désirs et de transition biologique n ont pas été abordées en profondeur et ce rapport constitue donc une ébauche d étude qui mérite d être étendue à un groupe de trans plus élargie. RESULTATS : L orientation sexuelle et identité des participantes : s identifiant comme bisexuelles et d autres homosexuelles, leur période d identification au genre féminin ou trans se fait très progressivement pour la plupart entre 04 à 0 ans. Une expérience du travail du sexe : La majorité des répondantes l ont pratiqué dans un passé récent ou dans le présent. Le soutien : les besoins de soutien exprimés sont d ordre affectif et psychologique. Accès aux services de prévention et de santé sexuelle: Cela demeure difficile. Dans les centres de prévention pour les HSH de la ville, les femmes trans ne se sentent pas les bienvenues. Vulnérabilité, Signalisation et discrimination: La précarité économique est manifeste. Les sources de discrimination sont la famille, la société et le milieu scolaire. Besoins de santé liés à l identité et à la sexualité: manque de structure de soutien adapté pour les trans. CONCLUSION Il existe une communauté trans au Cameroun dont les besoins diffèrent de ceux des HSH. Ainsi, une série d actions doit être mise en œuvre afin de combler l absence de données qualitatives et quantitative sur ce groupe. PERSPECTIVES Le projet dénommé : «Identité, Genre et VIH» qui sera mis en œuvre en 206 par Affirmative Action en partenariat avec le PNUD et le CNLS, contribuera à l intégration et la visibilité des transgenres dans les politiques nationales de lutte contre le VIH.

56 Thème : Populations clés Code : PV53 Les femmes travailleuses du sexe consommatrices de drogues injectables: Quelles stratégies de RDR auprès de cette population fortement vulnérable?l expérience de Kénédougou Solidarité à Sikasso,Mali. Cheick Abou Laïco Traoré,* Younoussa Sidibé 2 Programme HSH/Usagers de drogues injectables, 2 Direction, Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali Votre résumé : Introduction : Au Mali, selon l EDS V , la séroprévalence du VIH est de,% chez les populations de 5 à 49 ans. Malgré cela elle reste élevée chez les populations clés. Elle est de 24,2% chez les professionnelles du sexe (ISBS 2009).Lors de nos actions auprès des usagers de drogues injectables nous avons été également amenés à travailler auprès de travailleuses du sexe injectrices de drogues. Objectif : Mettre en place des stratégies de RDR adaptées auprès des TS consommatrices de drogues injectables. Méthodologie: AKS s est inspirée de ses activités de prévention et de réduction des risques déjà réalisées auprès du public UDI,en l adaptant aux spécificités des TS injectrices de drogues. Résultat: Lors de nos activités RDR nous organisons des séances spécifiques avec des filles consommatrices de drogues toutes travailleuses du sexe.les activités se passent à l intérieur des maisons closes identifiées par des TS pairs éducatrices usagères de drogues.celles-ci maitrisent mieux la cartographie de l usage de drogues dans les maisons closes et peuvent ainsi préparer le terrain à nos actions qui constituent en l animation de séances d IEC,la distribution de gels lubrifiants,de préservatifs et de matériels d injection.les volontaires au dépistage du VIH/SIDA sont ensuite identifiées et une équipe de notre centre de prise en charge se déplace pour faire le dépistage sur place.de janvier à Septembre 205,nos actions ont touché 39 usagères de drogues dont 46 injectrices.les produits les plus fréquemment injectés sont l héroïne,la cocaïne et le valium.parmi ces injectrices de drogues,2 ont été dépistées pour le VIH dont 4 cas positifs,tous pris en charge au sein de notre centre.nous avons diagnostiqué et traité par approche syndromique 37 cas d IST. Nos interventions auprès des TS injectrices de drogues nous ont permis de mieux comprendre la spécificité de leurs besoins en matière RDR.Ces spécificités se situent au niveau de la façon de les aborder,du vocabulaire employé pour les sensibiliser,de la nature des produits injectés. Conclusion: Au Mali,le plan stratégique national de lutte contre le Sida,fait aujourd hui une place importante à la prise en charge des populations clés à travers la mise en œuvre de la prévention combinée pour l adoption de comportements à moins risque.néanmoins,des structures de la société civile telles que AKS sont les premières à avoir eu l initiative de telles actions et restent aujourd hui encore à la pointe de ces questions.

57 Thème : Populations clés Code : PJ54 Les Jeunes patients en Médecine Adulte,Une Population Vulnérable catherine dollfus,* amelia denis 2 rachid agher 2 pierre-marie girard 3 gilles pialoux 4 anne simon 5 christine Katlama 6 hématologie pédiatrique, aphp,hopital Trousseau, 2 corevih idf centre, aphp, 3 maladies infectieuses, aphp hopital stantoine, 4 maladies infectieuses, aphp hopital tenon, 5 medecine interne, aphp hopital pitié salpetrière, 6 maladies infectieuses, aphp,hopital pitié salpetrière, paris, France Votre résumé : Objet de l étude : Des études américaines ont montré que les jeunes de moins de 25 ans, quel que soit leur mode de contamination étaient moins bien suivis et moins souvent virologiquement controlés que les plus de 25 ans. Nous avons voulu voir si la situation était analogue en France. Méthode : Analyse des données de la base informatisée hospitalière concernant l ensemble des patients suivis en 202 et 203 dans le COREVIH Ile de France Centre.Comparaison 203 versus 202 pour les perdus de vue et analyse de la file active 203 pour la comparaison 5-25ans versus>25ans. Résultats :Sur une file active de 0752 patients,les moins de 25ans représentent 88 patients,soit.7% ;66% sont des garçons, dont les ¾ contaminés par des rapports homosexuels ;seuls 5%sont des jeunes contaminés par TMF. 47% étaient des nouvelles prises en charge de l année, dont 57% étaient des nouveaux diagnostics. Si 76% étaient sous traitement antirétroviral, seuls 53% des patients traités avaient une CV<50c/ml.25% des patients ont été perdus de vue vs 2.6%des patients de >25ans.Le risque d etre perdu de vue était particulièrement élevé pour les patients récemment pris en charge (32%vs 9%,p :0.06) ;en analyse multivariée, la caractéristique principale des perdus de vue était une CV élevée au dernier point de suivi. Conclusion : Les moins de 25ans représentent une très petite fraction des patients suivis en services adultes en France. Leur risque d etre perdus de vue ou en échec virologique est important.il est nécessaire de réfléchir à une prise en charge adaptée à ces patients vulnérables.

58 Thème : Populations clés Code : PV55 Les populations cles face aux infections sexuellement transmissibles: les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes suivis à l anss burundi Célestin Ncutinamagara,* MEDICAL, ASSOCIATION NATIONALE DE SOUTIEN AUX SEROPOSITIFS ET MALADES DU SIDA, GITEGA, Burundi Votre résumé :. Introduction : Les groupes à plus haut risque d infection à VIH (populations clés) sont ceux où l on observe des taux de séroprévalence du VIH nettement plus élevés que ceux de la population générale. Parmi eux, on retrouve les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH).Au Burundi, cette population présente un risque accru aux infections sexuellement transmissibles (IST) et a globalement un moindre accès aux services de prise en charge du fait d un environnement défavorable. De plus, le VIH accroit la sévérité et la durée de certaines IST.A l inverse certaines IST facilitent la transmission du VIH en accroissant le risque de transmission d une personne infectée à son partenaire et/ou la susceptibilité d une personne non infectée à contracter le VIH. L amélioration de la prise en charge des IST réduit significativement l incidence du VIH. L objectif était d estimer le taux d infection aux IST chez les HSH. 2.Méthodologie : Cette étude a été réalisée d Octobre 204 à Octobre 205 au centre TURIHO de l ANSS dont la mission est de «promouvoir la prévention de la transmission du VIH et améliorer le bien être des personnes infectées et/ou affectées par le VIH/SIDA». Après avoir obtenu l autorisation des responsables dudit centre et des représentants des HSH, auxquels on avait expliqué les raisons de l étude et donné l assurance de confidentialité, On a identifié tous les HSH suivis à l ANSS. On a collecté les données dans les dossiers médicaux, les registres de consultations et interviewé la personne en charge des HSH. 3.Résultats : Dans ce centre,34 HSH sont enregistrés. Parmi eux, 3 sont infectés par le VIH, 5 sont séronégatifs et 6 ne connaissent pas leur statut sérologique. Le taux d infection au VIH parmi les 34 HSH est de 0.5%. Durant les 2 mois concernés par l étude, plusieurs consultations médicales ont concerné les IST. Parmi ces HSH 29.0% ont consulté pour une IST.Les condylomes acuminés ont été l IST la plus rencontrée avec une fréquence de 52% suivis de blennorragie (32%), syphilis (8%),herpès (6%) et hépatite B (2%). Conclusion : Dans les pays où perdurent la stigmatisation et l homophobie, la prévalence des IST parmi les HSH est très élevée par rapport à la population générale. Elle appelle des actions urgentes et ciblées pour réduire efficacement l incidence du VIH parmi eux.

59 Thème : Populations clés Code : PJ56 Mise en œuvre d une action de dépistage des maladies infectieuses auprès des populations migrantes primo arrivantes à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis Floréale Mangin Marie Ahouanto Chaspoul,* Mathilde Marmier Aude De Calan Corinne Moreau Véronique Rul Céline Talarczyk Christelle Robin Martin Favreau Laura Sulli Isabelle Nicoulet Service de la prévention et des actions sanitaires, Département de la Seine-Saint-Denis, BOBIGNY, France Votre résumé : Contexte L incidence de la tuberculose diminue partout en France, mais reste plus élevée en Seine-Saint-Denis notamment sur certaines communes. Les déterminants de cette maladie sont fortement corrélés avec les marqueurs des inégalités sociales et territoriales de santé, et se retrouvent concentrés sur certains territoires de ce département où la maladie poursuit une courbe ascendante. Plusieurs études ont par ailleurs montré que les personnes migrantes ont un risque accru de tuberculose dans les premières années après leur migration. Objet Suite à l analyse d un épisode de cas groupés de tuberculose en 20 à Clichy-sous-Bois, commune avec un IDH 2 inférieur à 0.30, une consultation à destination des PMPA est expérimentée depuis 202. Méthodes Différents acteurs locaux, partenaires de l action (Atelier Santé Ville, PMI, CADA ) orientent les familles vers cette consultation. Elle est réalisée par une équipe pluridisciplinaire avec le recours à des interprètes et/ou des médiateurs socio-culturels. Cette consultation médicale propose à la famille, selon un protocole précis, un dépistage de la tuberculose, mais aussi des infections sexuellement transmissibles, VIH et hépatites, un rattrapage vaccinal, et un entretien social. Résultats obtenus depuis 202 (fin 205 à venir) La consultation a bénéficié à 428 patients, dont 92 enfants entre 202 et septembre dépistages de tuberculose, 27 dépistages des IST du VIH et des hépatites, et 9 mises à jour de vaccinations ont été réalisées. 37 bilans ont été considérés comme anormaux, parmi eux 2 infections tuberculeuses latentes (ITL) ont été diagnostiquées, ainsi que hépatite C et 2 hépatite B actives. 74% des patients étaient en France depuis moins de 2 ans. Conclusion Ces résultats sont préliminaires, mais permettent néanmoins d interroger la pertinence et les modalités du dépistage actif recommandé par l OMS dans ces populations. Sans agir directement sur les déterminants sociaux, cette action permet aux bénéficiaires d entrer dans une démarche de prévention et de parcours de santé sur le territoire. L évaluation de cette action valorise une stratégie émergente élaborée en continu et la pertinence de l offre polyvalente. La poursuite de cette action devra renforcer la formalisation et le suivi partenarial, l ancrage dans l offre de soin locale, l association des bénéficiaires, les outils pour la compréhension, l accessibilité horaire et culturelle.

60 Thème : Populations clés Code : PV57 Mise en place d interventions VIH/VHC auprès de populations clés et de la population générale dans un centre de réduction des risques Exemple à Lisbonne (Portugal) Ricardo Fuertes Adriana Curado Diana Silva João Santa Maria Marta Luz Magda Ferreira Renato Pinto Luis Mendão Adeline Bernier 2,* Jorge Aranda 2 GAT, Lisboa, Portugal, 2 Coalition Plus, Paris, France Votre résumé : Objet de l étude : en 202, l organisation non gouvernementale Grupo de Ativistas em Tratamentos (GAT) a démarré le projet In-Mouraria, i.e. un centre de réduction des risques (RdR) bas seuil principalement à destination des usagers de drogues (UD), mais également pour les autres populations clés (e.g. HSH, migrants, travailleurs-euses du sexe (TS) et la population générale. L ouverture d un tel centre constituait une vraie innovation dans le contexte portuguais, et posait de nombreux défis pour répondre aux besoins des différentes populations et permettre l accès des services à la fois aux populations difficiles à atteindre et à la population générale. Méthodes:le centre est situé dans un quartier populaire de Lisbonne où la migration, la consommation de drogues, le travail du sexe et la pauvreté coexistent. Les services sont proposés sans rendez-vous, gratuit et sans nécessité de papiers d identité. Les tests rapides VIH et VHC et les activités de conseil sont réalisés par des professionnels de santé et des pairs-éducateurs (PE). Le référencement vers les hôpitaux est proposé à toute personne ayant un test VIH ou VHC positif. Ceux qui le souhaitent peuvent être accompagnés aux rendez-vous médicaux par des PE. D autres services sont également dispensés dans ce centre, e.g. distribution de préservatifs/gel, échange de seringues, distribution de pipes à crack, service de rappel pour les rendez-vous médicaux, stockage de médicaments. Résultats : en 3 ans d activité, 500 personnes ont régulièrement bénéficié des services du centre. La plupart d entre elles ont des consommations problématiques de drogues ou d alcool ou, dans une moindre mesure, ont d autres formes de vulnérabilité (personnes sans-abri, TS, migrants). Les résultats d activité par mois sont les suivants, en moyenne: 50 visites quotidiennes, 600 préservatifs et 2400 seringues distribués, 70 tests rapides VIH, et 90 consultations auprès d une infirmière ou d un médecin. Conclusion : dans un contexte d épidémie VIH concentrée, ce concept de centre de RdR proposant une offre globale de prévention et de dépistage VIH/VHC parait pertinent. Malgré la diversité des populations clés, de nombreuses vulnérabilités sont partagées et de nombreux besoins sont communs. Le fait de proposer des services pour différentes populations au sein d une même structure peut également avoir un impact positif en terme de discrimination, notamment envers les UD, et peut réduire le syndrome NIMBY pour les riverains.

61 Thème : Populations clés Code : PJ58 Nécessité et enjeux de l intervention auprès des usagers de drogues injectables au mali: le cas de kénédougou solidarité à sikasso Cheick Abou Laïco Traoré,* Younoussa Sidibé 2 Programme HSH/Usagers de drogues injectables, 2 Direction, Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali Votre résumé : Introduction : En dépit d un déficit quasi général d informations fiables sur les IST/VIH/SIDA chez les Usagers de Drogues Injectables au Mali et au manque d outils de prévention adéquats, Kénédougou Solidarité a choisi d initier des actions à Sikasso auprès de ce groupe demeuré couche isolée jusqu ici en marge des programmes de lutte contre le VIH/SIDA de la région. Objectif : Notre objectif est d élaborer des stratégies pour réduire les risques d infection au VIH/SIDA et aux hépatites auprès des usagers de dogues à Sikasso, avec l implication directe de ceux ci. Méthodologie : Pour la réalisation de nos activités nous avons recruté 4 pairs éducateurs eux mêmes anciens usagers de drogues avec qui nous menons des activités de sensibilisation et de dépistage du VIH/SIDA.Les activités se déroulent dans les fumoirs et autres lieux de rencontre des bénéficiaires. Résultat : Pour la réussite de nos actions,nous avons mené des entretiens auprès d une cinquantaine d UDI préalablement identifiés. Lors de ces entretiens est ressorti un grand besoin de mener des activités de prévention et d accès aux soins IST/VIH/SIDA auprès de cette population à Sikasso.Nous avons ensuite rencontré le procureur du tribunal de Sikasso, le Coordinateur du bureau de lutte contre les stupéfiants et les Directeurs régionaux de la police et de la gendarmerie. Le projet a été très bien perçu par nos interlocuteurs qui ont affirmé leur appui pour sa réalisation.de janvier à septembre 205 nous avons pu recruter 378 injecteurs et dépister 67 UDI au VIH (dont 4 séropositifs pris en charge dans notre centre). Nous avons diagnostiqué et traité 33 cas d autres IST. Nous avons distribué 27 seringues,2074 alcools,834 stérifilts,653 récipients, 203 eaux PPI. Les pairs éducateurs ont pu collecter 567 seringues usagées. Les programmes de renforcement de capacité de Sidaction et AIDES ont rendu tout cela possible.de nombreux bénéficiaires interrogés estiment que nos interventions leur ont permis de sortir de l obscurité et de se sentir plus en sécurité. 88% des membres du personnel de notre centre affirment que l intervention auprès des UDI leur a permis de mieux comprendre la thématique et accepter nos bénéficiaires. Conclusion: L apport de SIDACTION et AIDES ont permis à nos bénéficiaires UDI de bénéficier de l accès aux soins IST/VIH/SIDA ; au sein de l association il a également permis de diffuser uneouverture d esprit essentielle pour l intervention auprès des UDI.

62 Thème : Populations clés Code : PV59 Nouvelles orientations des activités de prévention et de PEC, suite à une enquête de besoins de santé des Hommes ayant des rapports sexuels avec des Hommes (HSH) au Burundi. Arsène Nitunga,* PREVENTION-PROJET MSM, ANSS Burundi, Bujumbura, Burundi Votre résumé : Objet de l étude : Le projet MSM est un projet de prévention en faveur des HSH de Bujumbura, conduit par l ANSS Burundi et financé par Sidaction depuis Il sert de pont entre les bénéficiaires HSH et les services de prise en charge de l ANSS. Avec comme objectif la contribution à la réduction de la vulnérabilité des HSH face au VIH/Sida et aux IST. L ANSS, grâce à ce projet, a pu atteindre les HSH malgré les freins (loi criminalisant les pratiques sexuelles homosexuelles, coutumes et culture burundaises, ) grâce à la paire éducation. En 204, le projet MSM avec l appui d un stagiaire de la Coalition Plus a effectué une étude «Evaluation des activités de prévention et de prise en charge en matière de VIH/Sida chez les HSH, Bujumbura», dans l objectif de mettre en place de nouvelles orientations en vue d adapter au mieux l offre de services de santé aux besoins de la communauté HSH de Bujumbura. Méthodes : Les besoins identifiés, résultant de l enquête de besoins auprès des HSH effectuée, ont été pris en considération lors de la rédaction du projet (plus efficace et plus adapté), en faveur de la prévention des HSH, de l année suivante. Mais également dans l amélioration des services que l ANSS leur offre. Résultats : En 205 il y a eu: *Prévention : -Naissance du projet Eclaireur : qui est un projet de prévention soumis pour l appel à projets de 205 et financé pour 205 par Sidaction. Il propose des activités de prévention en stratégie avancée (descentes dans des lieux de rencontre et de prostitution des HSH avec offre de dépistage). -Renforcement des activités de sensibilisation sur les réseaux sociaux. *Prise en charge médicale améliorée : -Mise en place d une nouvelle plage horaire (en plus de celle existante) hors des heures de service pour les MSM ne souhaitant pas être vus au centre (5 HSH par semaine en 205 au lieu de 8 en 204) -Renforcement de capacités (traitement des IST, ) à travers des formations continues du corps médical de l ANSS -Recrutement d un médecin homme pour les MSM suite à la demande des MSM *Prise en charge psychosociale améliorée et adaptée à la cible : -Des groupes de paroles sur les problèmes sociaux des HSH en lien avec le VIH -Mise en place d un système de PEC psychosociale des MSM PVVIH (appuis alimentaires, groupes de paroles dirigés par un psychologue, ) Conclusion : Le projet Eclaireur et l amélioration des services offerts aux MSM est le résultat d une implication des MSM dans l analyse de ce dont ils ont vraiment besoin.

63 Thème : Populations clés Code : PJ60 Passage à échelle de la prévention et la prise en charge (PEC) du VIH, des IST et de la tuberculose (TB)dans les Maisons d'arrêt et de Correction (MAC) en Côte d Ivoire (CI) Rolande Edwige YAPI Epouse KOFFI,* Jeanne D'Arc Assemien Epouse OUATTARA Dieudonné KOUAKOU KAN 2 Marcel ANGORA 3 Mesmin DOSSOU-YOVO 4 Nathalie CARTIER 5 Mamadou DIENG 5 ABO KOUAME 6 Jean Marie MASUMBUKO 7 Arnaud Laurent 5 Denis LACOSTE 8 Christophe MICHON 5 EXEPRTISE France, 2 EXPERTISE France, 3 Maison d'arrêt et de Correction d'abidjan, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 EXPERTISE France, Cotonou, Bénin, 5 EXPERTISE France, Paris, France, 6 Programme Nationale de la lutte contre le sida, 7 Ex Coordonnateur EXPERTISE France, Abidjan, Côte d'ivoire, 8 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Votre résumé : Introduction : La séroprévalence du VIH élevée en CI (4.7%) et la quasi inexistence de PEC des PVVIH en milieu carcéral ont suscité la mise en place d activités en prison en 2008 dans le cadre du partenariat entre la CSUS de la Maison d arrêt et de correction d Abidjan et le CHU de Bordeaux. A partir de 2009, le programme s est étendu à deux autres prisons. En 203 à 8 et 22 dès 204 (financement fonds mondial). Méthodes : la PEC du VIH et autres pathologies sont faites par les infirmiers et médecins. 3 conseillers communautaires formés en CDV et en relation d aide assurent l appui au continuum des soins, 70 éducateurs de pairs formés en communication pour le changement de comportement pour la prévention. L intervention s organise à l entrée en prison, pendant et à la sortie. A leur sortie de prison, les PVVIH ou tuberculeux sont orientés dans un réseau de soins le plus proche. Résultats : De 2008 à % des détenus conseillés ont accepté le dépistage soit 382 personnes avec une incidence de 4%. Seul 33% ont été mis sous traitement ARV. La coïnfection VIH/TB était de 25%. Le nombre d IST en 204 était de 299 (Cf. tableau et graphique). La qualité de l intervention a permis d impliquer tous les directeurs départementaux dans le projet avec l intervention des infirmiers et/ou médecins dans les MAC. Les premières interventions initiées par Expertise France ont permis la mise en place de documents normatifs nationaux sur la santé en prison. Conclusion : Cette activité contribue à l objectif des de l ONUSIDA et a permis d améliorer les connaissances sur les IST/VIH/sida et la TB, la PEC des PVVIH et de la santé du détenu. Une extension à l ensemble des 34 MAC de la Côte d Ivoire est envisagée. Malgré les progrès enregistrés, la couverture en ARV et la référence à la sortie restent à améliorer. La prise en compte des Droits des détenus et leurs conditions de détention reste le maillon faible de ce projet. Soumettre un tableau ::

64 Soumettre un schéma ::

65 Thème : Populations clés Code : PV6 PRATIQUES SEXUELLES DES FEMMES QUI ONT DES RAPPORTS SEXUELS AVEC D AUTRES FEMMES A ABIDJAN FACE AU VIH/SIDA Parfait Stephane Sable,* Eugène Konan Odile Ake-Tano Orsot TETCHI Franck Kokora Ekou Dénise Kpebo Apolinaire Yapi 2 N'cho Simplice Dagnan Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2 Recherche, Institut National de Santé Publique, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : OBJET DE L ETUDE La recherche sur la transmission et le risque d'infection par le VIH parmi les femmes ayant des rapports sexuels avec d autres femmes est rare voire inexistante en Côte d Ivoire. Pourtant la réponse au VIH/SIDA doit tenir compte de toutes les situations de risque et de vulnérabilité liées aux comportements sexuels. La présente étude avait pour objectif général de décrire les pratiques sexuelles des femmes qui ont des rapports sexuels avec d autres femmes face au VIH/Sida. METHODES Il s agissait d une étude transversale à visée descriptive, réalisée de juillet à septembre 20 à Abidjan. Elle a concerné 50 femmes sélectionnées de façon raisonnée. RESULTATS L âge moyen des 50 femmes enquêtées était de 26,6 ans. Parmi elles, 2,3% n ont jamais été scolarisées, 4,4% étaient sans activité génératrice de revenu et 57,3% affirmaient pratiquer la religion chrétienne. La majorité était séroignorante (70,7%). Celles qui affirmaient être homosexuelles exclusives représentaient 64%. Toutefois, 79,2% des enquêtées avaient déjà eu des rapports sexuels avec un homme. Par conséquent, le regroupement dans une catégorie de pratique sexuelle a permis de retrouver 3,3% de lesbiennes, 36% de bisexuelles et 50,7% de femmes qui se disent homosexuelles même si elles ont déjà eu des rapports sexuels avec des hommes. Le multipartenariat sexuel, les rapports sexuels avec des partenaires occasionnels et les rapports sexuels non protégés ont été retrouvés chez respectivement 59%, 46,7% et 60% des femmes enquêtées. Seules 26,7% des enquêtées avaient des pratiques lesbiennes avec pénétration. Parmi celles-ci 40% ne prenaient aucune mesure de prévention du VIH/sida et des autres infections sexuellement transmissibles. CONCLUSION Ces résultats soulignent la nécessité de l élaboration de stratégies spécifiques pour la promotion de pratiques sexuelles responsables chez nos enquêtées en vue de contribuer au contrôle du VIH/SIDA.

66 Thème : Populations clés Code : PJ62 Pratiques sexuelles et besoins en santé sexuelle et reproductive jeunes gays, bisexuels, et trans* de moins de 8ans dans la ville de Ouagadougou Burkina Faso Innocent Stéphane Simporé,* Chargé de Programme, QAYN - Queer African Youth Network, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Objet de l étude: La santé sexuelle des groupes gays, bisexuels, trans et d autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (GBTHSH) connait un certain regain d'intérêt avec des actions ciblées de prévention du VIH/SIDA et de l accompagnement des personnes infectées par cette maladie. Pour des contraintes juridiques, les actions ciblées auprès des GBTHSH ne prennent pas en compte les plus jeunes de moins de 8ans. Ce groupe est laissé pour compte et ses besoins en santé sexuelle sont occultés dans un contexte socio-culturel où les normes patriarcales sont encore plus visibles en termes de sexualité. Méthodes: Pour trouver une stratégie de prise en compte des besoins en santé sexuelle et reproductive, nous avons administré un questionnaire à une vingtaine de jeunes GBHSHS de moins 8ans. Ce questionnaire abordait les questions de pratiques sexuelles, l âge des premiers rapports sexuels, la prise en compte de leurs besoins par les pairs éducateurs, etc. Résultats:Le rapport de cette étude préliminaire a montré que des 20 répondants que 80% ignorent que les rapports sexuels anaux non protégés sont des risques d infection à VIH. 65% n ont jamais fait le test du VIH. De plus, 85% personnes n ont pas utilisé de préservatif lors de leur premier rapport sexuel anal. 75%personnes ont des rapports sexuels réguliers avec des personnes plus agées qu elles. 40% personnes ont contracté une pathologie au niveau de leur organes sexuels mais l ont traité soit à l indigénat ou ont pratiqué de l automédication. 0% de personne n a jamais abordé son orientation sexuelle avec un agent de santé. 45% utilisent régulièrement le gel lubrifiant et le Préservatif. 85% ont reçu des informations sur le VIH à travers les grands médias et à l école. Pour finir 30% ont déjà échangé des rapports sexuels avec une personne contre l argent ou un bien quelconque. Conclusions et recommandations: Cette première enquête révèle l urgence d adapter les programmes d éducation en santé sexuelle et reproductive des jeunes en prenant en compte la notion de l orientation sexuelle et de l identité du genre. A ce titre, les institutions étatiques, les donateurs, les ONGs de lutte contre le VIH/SIDA, doivent mener des discussions pour élaborer des politiques pour inclure les priorités en santé sexuelle des jeunes GBTHSH de moins de 8ans. De plus, il est également urgent de mener une étude bio-comportementale poussée pour évaluer leur séroprévalence au VIH et aux hépatites auprès de ces jeunes.

67 Thème : Populations clés Code : PV63 Prescription et dispensation de la méthadone au Sénégal : à propos de 03 consommateurs de drogues par voie injectable suivis au centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (cepiad) Idrissa BA Ibrahima Ndiaye Brielle Nouh 2 Cheikh Tacko Diop 3 Karim Diop 4 Maryvonne Maynart 5 Safiatou Thiam 6 Bertrand Lebeau 7 Mamadou Habib Thiam Bara Ndiaye 2,* service de psychiatrie, 2 Pharmacie, 3 Directeur, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 4 FEI, Ministère des affaires étrangères, Paris, France, 5 CEPIAD, CHU Fann, 6 CNLS, Ministère de la Santé, Dakar, Sénégal, 7 Hopital Montfermeil, Ministère de la santé, Paris, France Votre résumé : Objet de l'étude Une étude menée au Sénégal a mis en évidence une prévalence du VIH de 9,4 % et une prévalence de 24 % pour le VHC chez les consommateurs de drogues par voie injectable (CDI). Ces résultats préoccupants ont amené l Etat du Sénégal à mettre en place un Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions (CEPIAD), premier du genre en Afrique sub saharienne. Celui ci propose une prise en charge globale aux CDI avec un traitement de substitution des opiacées par la méthadone. L objectif de cette étude consiste à faire le point sur le profil et l'observance des patients du CEPIAD après 0 mois de suivi. Méthodologie Il s agit d une étude portant sur une période de dix mois sur les patients du CEPIAD sous traitement de substitution aux opiacés. La collecte des informations a été effectuée grâce à des entretiens individuels réalisés avec les patients. Nous avons également procédé à une revue documentaire qui a consisté à consulter les différents outils de dispensation de la méthadone disponibles au niveau du CEPIAD. Résultats Les résultats obtenus ont montré qu après dix mois d activités, 03 personnes ont été mis sous traitement par la méthadone dont 94,2% d hommes et 5,8% de femmes. 43,70% des patients étaient dans la tranche d âge située entre 40-50ans. Parmi les patients suivis, seuls 35,92% des patients avaient une activité professionnelle. 7,80% des patients étaient séropositifs au VIH,,65% au VHC et 8,74% au VHB Les doses de méthadone de sirop dosée à 0mg/ml administrées variaient de 20 à 40 mg selon les patients L observance du traitement à la méthadone étaient bonne chez 80% des patients. Il a été noté 7,76 % de sortie du programme pour diverses raisons (abandon, exclusion, perdu de vue 'incacération) Les entretiens réalisés avec les patients ont révélé une nette amélioration de la qualité de vie de la plupart de ces derniers. Conclusion Le travail réalisé a permis à ce stade de constater une nette amélioration des conditions de vie de la majorité des patients du CEPIAD et l'implication de ces derniers aux activités du CEPIAD. Toutefois, pour optimiser les chances de réussite de ce traitement de substitution des opiacées, la prise en charge médicale doit être associée à un accompagnement psychosocial. Par ailleurs, même si les bénéfices apportés par les traitements de substitution sont incontestables, il importe de prendre en compte les addictions liées aux autres drogues comme le cannabis, la cocaine, le crack et l'alcool

68 Thème : Populations clés Code : PJ64 Prévalence des hépatites B et C chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes à Kinshasa, RDC Liliane Sabi Ngenzie Oponga,* Daniel MUKADI BAMULEKA Hilaire NSABALA 2 Angèle DILU 3 Muriel ALONI Jean Jacques MUYEMBE TAMFUM Steve AHUKA-MUNDEKE 4 MICROBIOLOGIE/BIOLOGIE MEDICALE, CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE KINSHASA, 2 Progres Santé Sans Prix, ONGD, 3 Cellule suivi et évaluation, Ministère de la Santé, 4 VIROLOGIE, INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE BIOMEDICALE, KINSHASA, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte Les HSH constituent une population-clé où l on décrit une forte prévalence du VIH qui partage les mêmes voies de transmission que les virus des hépatites B (VHB) et C (VHC). Cependant l ampleur de ces infections n est pas documentée chez les HSH à Kinshasa. L Objectif de cette étude est de documenter la prévalence des virus des Hépatites B et C chez les homosexuels à Kinshasa. Méthodologie A travers une étude transversale menée de Mars 204 à Décembre 205, nous avons recruté les HSH à Kinshasa, par le biais d enquêtes nocturnes et diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les données sociodémographiques ont été collectées lors des interviews à l aide d une fiche préétablie. Un prélèvement sanguin a été réalisé. La recherche des anticorps et antigènes des VHB et VHC a été réalisé par la technique ELISA. Les analyses statistiques ont été effectuées à l aide des logiciels Epi Info Résultat Au total 240 HSH ont été recrutés durant la période d étude. L âge moyen était de 24.8 ans avec des extrêmes allant de 6 à 42 ans. La prévalence était de % (26/240) pour l AgHBs, 26% (64/240) pour l anticorps anti-hbc, 6.3% (5/240) pour l anticorps anti-hcv. Des 07 échantillons sur lesquels la recherche de l AgHbe a été réalisée, (0,4%) était positif. Conclusion Cette étude documente de prévalences élevées de VHB et VHC chez les HSH à Kinshasa. Ces données peuvent orienter la mise en place des stratégies de contrôle de ces infections dans la population de HSH à Kinshasa. Mots-clés : Prévalence VHB, Prévalence VHC, Diversité génétique, HSH, Kinshasa

69 Thème : Populations clés Code : PV65 Prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe par la méthode Respondent Driven Sampling (RDS) à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, Burkina Faso Henri Gautier Ouedraogo,* Odette Ky-Zerbo 2 Cesaire Samandoulougou 2 Halidou Bansé 3 Ashley Grosso 4 Marcel Lougue 2 Erin Papworth 4 Benjamin Liestman 4 Simon Tiendrebeogo Stefan Baral 4 Seni Kouanda Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2 Programme d'appui au Monde Associatif et Communautaire (PAMAC), 3 AIDS empowerment and treatment International (AIDSETI), Ouagadougou, Burkina Faso, 4 Johns Hopkins University, Baltimore, États-Unis Votre résumé : Introduction Au Burkina Faso, on estime à,0% la prévalence en population générale, mais l épidémie à tendance à se concentrée dans certains groupes à haut risque. Les travailleuses du sexe, de part leur profession constitue une population fortement exposée au VIH. Notre étude a eu pour objectif d évaluer la prévalence du VIH parmi les travailleuses de sexe de la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Méthodologie Nous avons conduit une étude transversale entre janvier et mai 203 auprès des TS des villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Les TS, âgées de plus d au moins 8 ans ont été recrutées en utilisant la méthode Respondent Driven Sampling (RDS) ou l échantillonnage basé sur les répondants. Après l obtention du consentement et l administration d un questionnaire socio-comportemental, les participantes ont bénéficié d un conseil dépistage du VIH avant d effectuer une prise de sang pour le test du VIH selon l algorithme national de dépistage du VIH u Burkina Faso.. Résultats Au Total 699 travailleuses du sexe (349 à Ouagadougou et 350 à Bobo-Dioulasso) ont été incluses dans l étude, avec un âge moyen de 27,2 ± 7,7 ans (min=8 ans, max= 65 ans). Les plus jeunes étant à Ouagadougou (âge moyen de 25±6,4 ans). La prévalence est de 3,5% (IC 95% = 9,6% ; 8,7%) chez les TS à Ouagadougou contre 30,% (IC 95% = 25,5% ; 35,%) chez celles de Bobo-Dioulasso. On note des différences fortement significatives de la prévalence du VIH entre les deux villes (p<0-3 ), mais aussi entre les tranches d âges dans la même ville. Les moins de 25 ans sont porteuses du VIH dans 9.3% des cas contre 3,8 % (95%IC=20,2% ; 46,3%) des cas dans la tranche d âges des plus de 30 ans à Ouagadougou (p=0-3 ). Tout comme à Ouagadougou, ce sont les TS de plus de 30 ans qui sont les plus infectées par le VIH à Bobo-Dioulasso avec 50,4% (95%IC=43,2% ; 57,7%) de prévalence contre 3,8% (95%IC =,4% ; 9,7%) chez les moins de 25 ans (p < 0-3 ). Conclusion Notre étude par la méthode RDS montre que la prévalence du VIH parmi les travailleuses du sexe est toujours élevée par rapport à celle rapportée en population générale (%) au Burkina. Des efforts de sensibilisation et de prévention, incluant la distribution des préservatifs et de gels au profit des ces populations doivent être soutenus. Reconnaissance : Les auteurs remercient l Agence des Etats Unis d Amérique pour le Développement International (USAID) pour le financement, ainsi que toutes les participantes à l étude.

70 Thème : Populations clés Code : PJ66 Prévalence du VIH, de la syphilis, des hépatites B et C chez les professionnelles du sexe en République du Congo Nadia C. Loukabou Bongolo Roch Fabien Niama,* Edith Sophie Boyonne Kombo 2 Issamou Pembe Mayengue 3 Unité de Biologie Moléculaire, Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), 2 Université Marien Ngouabi, 3 Unité de Biologie Moléculaire, Laboratoire National de Santé Publique, Brazzaville, Congo Votre résumé : Introduction: Les professionnelles du sexe (PS) sont considerées comme «réservoirs» pour les infections sexuellement transmissibles (IST). En république du Congo, aucune donnée biologique n est disponible sur les IST chez les PS. Cette étude avait pour but de déterminer la prévalence du VIH, de la syphilis et des hépatites B et C chez les PS au Congo. Méthodes: L étude a été menée dans 5 villes (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Pokola). Les PS ont été recrutées dans les lieux de racolage (bars, hôtels, boites de nuit, rues) et invitées à participer à l étude, puis aux ateliers de prévention contre les IST. Les données sociodémographique ont été recueillies lors d interview individuels. Deux tests Elisa consécutifs ont été utilisés pour le dépistage du VIH. Les tests RPR et TPHA ainsi que les Elisa HBV et HCV, ont été utilisés pour le dépistage respectif de la syphilis, et des hépatites B et C. Les données ont été traitées avec le logiciel Epi info Résultats: Au total, 805 PS ont été recrutés avec un âge moyen de 28,3±9,5 ans. La prévalence globale du VIH était de 7,5% avec un pic significatif dans les tranches d âge de ans (6,67% [0%>36,93%], cor=4,72 [,57-4,5], p=0.0057) et celle supérieur à 40 ans (6,67% [0%>34,93%], 3,8 [,28-,37], p=0.06). La prévalence de la syphilis active a été estimée à 2,2%. La tranche d âge la plus touchée est celle supérieur à 40 ans avec 6,25% d infections ([,06-72,37] cor=8,76 [,06-72,37], p=0,0440). Pointe-Noire est la localité la plus significativement touchée avec 5,5%, cor=4,9 [2,3-94,45], p=0,006). Les PS exerçant dans des lieux de prostitution mobile présentent également un taux d infection significativement élevé (2,3% [0%>,09%], cor=0, [0,0-0,9], p=0,04). La prévalence de l hépatite B était de 4,22%, significativement élevée dans la ville de Pointe-Noire (7,3% [0%>9,66%]), cor=6,6 [2,2-9,75], p=0.0007). Pour l hépatite C, une prévalence de 0,74% a été obtenue. Aucun facteur de risque n a été associé à cette infection dans cette population. Conclusion : Nos données montrent que les prévalences du VIH et des IST sont très élevées chez les chez les PS par rapport à celle de la population en générale. De ce fait, une combinaison d'interventions individuelles, mais aussi structurelles sera nécessaire au sein de ce groupe afin de réduire de risque «réservoir» de cette population. Mots clés : Prévalence, Professionnelles du sexe, IST, VIH, syphilis, Hépatites B et C, Congo.

71 Thème : Populations clés Code : PV67 Prévalence et Diversité génétique du VIH chez les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d autres Hommes à Kinshasa, République Démocratique du Congo Steve Ahuka-Mundeke,* Hilaire Nsabala 2 Daniel Mukadi 3 Nicole Vidal 4 Liliane Sabi 3 Angele Dilu 5 Muriel Aloni 3 Jordan Lasse 2 Jean-Jacques Muyembe Eric Delaporte 6 Martine Peeters 6 Virologie, Institut National de Recherche Biomedicale, 2 Progres Santé Sans Prix, ONGD, 3 Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, 4 Laboratoire des Retrovirus UMI233, IRD/Université de Montpellier, Montpellier, 5 Cellule Suivi et Evaluation, Ministere de la Santé, KInshasa, 6 Laboratoire des Retrovirus UMI233, IRD/Université de Montpellier, Montpellier, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte Bien que reconnus comme groupe clé par le Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) en RDC, les Hommes qui ont des relations sexuelles avec d autres hommes (HSH) ne bénéficient pas d attentions en termes d intervention et de recherche d où le manque des données épidémiologiques devant guider les interventions dans ce sur cette population en RDC. Au cours de cette étude, nous voudrions documenter la prévalence et la diversité génétique du VIH au sein des HSH à Kinshasa. Méthode A travers une étude transversale menée de Mars 204 à Décembre 205, nous avons recruté les HSH à Kinshasa, par le biais d enquêtes nocturnes et diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les données sociodémographiques ont été collectées lors des interviews à l aide d une fiche préétablie. Un prélèvement sanguin a été réalisé après consentement. La recherche des anticorps anti-vih a été réalisée par la technique ELISA. Pour les échantillons VIH positifs, une amplification a été réalisée au niveau de la région pol et gp4, suivie de séquençage. L analyse phylogénétique a été faite selon la méthode PHYML. Résultats Au total 240 HSH ont été recrutés. L âge moyen était de 24.8 ans (6-42 ans). Parmi ces 240, 200 (84%) étaient célibataires, 27 (%) cohabitaient avec un homme et 8 (3%) avec une femme. Notons que 94 (39%) avaient des partenaires homosexuels, 77 (32%) des partenaires bisexuels desquels le tiers (30%) vivait en couple avec une femme. La prévalence du VIH était de 0,5% (25/240). Sur 0 échantillons qui ont pu être amplifiés et séquencés, 4 étaient CRF45, 2 CRF02, 2 sous types H, A et URF. Conclusion Cette étude montre une prévalence du VIH dix fois plus élevée que dans la population générale ainsi qu une grande diversité génétique du VIH (avec une proportion élevée des souches CRF02 et 45 qui sont minoritaires dans la population générale) chez les HSH à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Mots clés : Prévalence, Diversité Génétique, VIH, HSH

72 Thème : Populations clés Code : PJ68 Prévention des ist/vih et distribution de kit d hygiène auprès des travailleuses du sexe(ts), leurs clients et boys friends : cas du centre oasis de l association african solidarité, ouagadougou Kadiguia Kombassere,* Issoufou TIENDREBEOGO Sayouba KOAMA Francine KOMPAORE/SANOU 2 Association African Solidarité, 2 PPLS/CNLS, OUAGADOUGOU, Burkina Faso Votre résumé : Contexte: Les travailleuses du sexe (TS), leurs clients et boys friends ont un accès insuffisant à la prévention et aux kits d hygiène. Dans le souci de toucher un plus grand nombre de TS en leur apportant des informations sur les IST et le VIH et en mettant à leur disposition une offre de soins adéquate, l association African Solidarité a mis en place un programme spécifique visant à, sensibiliser ces personnes sur les IST et le VIH, rendre accessibles et disponibles les Kits d hygiènes, réduire la prévalence et l incidence des IST et du VIH en milieu TS. Méthodologie:Ce programme a été mené par des pairs éducateurs sur le terrain, de Septembre 203 à Aout 205 dans les différents sites recensés. Il s agissait de, recenser les sites, recruter et former les leaders, sensibiliser les cibles à avoir une sexualité saine à moindre risque, faire la distribution à base communautaire des préservatifs et des kits d hygiènes, faire les consultations des IST et prise en charge des cas, faire la promotion du dépistage anonyme et volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou. Les personnes concernées sont les travailleuses du sexe, leurs clients et boys friends. Les techniques de collecte de données utilisées sont l'observation, l'entretien individuel, l'exploitation des registres, des rapports d activités et la base de données. Resultat: Nous avons pu recenser 70 sites, dont 77 bars, 6chambre de passe et 32 sites clandestins; recruter et former 99 leaders ; mener des activités de sensibilisation qui ont touché 5 85 TS et clients ; distribuer préservatifs masculins et 2743 préservatifs féminins, gels lubrifiants à base d eau ; faire une dotation de 500 kits d hygiènes (lotus, savon, eau de javel, gants et poubelle) ; référer 8523 personnes aux centre Oasis ; consultater 845 personnes pour IST et détectés 63 cas qui ont été traités; 2397 personnes ont réalisé un test de dépistage du VIH ; 28TS positifs et 76 clients positif. Conclusion: Ce programme a eu beaucoup d impact, car les activités développées en faveur de cette population ont permis de véhiculer de messages importants pour une sexualité saine. Aujourd hui, les TS, qui étaient auparavant négligées, fréquentent le centre Oasis de l association african solidarité périodiquement pour leurs besoins. L association compte élargir cette activité à d autres sites et prévoit créer un centre d accueil spécifique au sein duquel les TS ne seraient pas confrontées à la stigmatisation.

73 Thème : Populations clés Code : PV69 Prévention et Accès à l'information VIH/sida et aux IST via les sites de rencontres pour Hommes ayant des rapports Sexuels avec d'autres Hommes Abdellatif Aitrais,* Harri Mohcin Younes Yatine Tariq El Alaoui amal Benmoussa 2 Lahoucine Ouarsas 3 Hakima Himmich 2 VIH/sida, ALCS, MARRAKECH, 2 VIH/sida, ALCS, Casablanca, 3 VIH/sida, ALCS, Agadir, Maroc Votre résumé : Problématique: Les Hommes ayant des rapports Sexuels avec d'autres Hommes (HSH) au Maroc peuvent utiliser certains sites internet pour se rencontrer. De ce fait le recours aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux pour atteindre et communiquer avec cette communauté pourrait être un moyen utile pour faire passer des messages de prévention et de prise en charge Description : Dans le cadre du renforcement et de l évolution du programme de prévention de proximité auprès des HSH mis en place par l'association de lutte contre le sida (ALCS) depuis les années 990, l'alcs a ajouté une nouvelle composante depuis 2006 qui consiste à assurer des permanences numériques sur un site web de rencontres entre HSH. Un intervenant formé en relation d'aide à distance est responsable de la réalisation de ces permanences, un profil a été créé sur le site de rencontre pour la promotion de la prévention et du dépistage. Les conversations peuvent être enregistrées pour analyser le contenu avec la possibilité de sauvegarder les profils déjà contactés pour assurer un suivi. De janvier à octobre 205, les acteurs de l'alcs ont réalisés 93 permanences durant lesquelles des réponses ont été apportées aux préoccupations des 47 anciens internautes et aux639 nouveaux contacts établis cette année. Les thèmes les plus abordés concernent les modes de transmission et de prévention, l homosexualité, la stigmatisation, la violence envers les HSH et les viols. La prévention par internet permet aussi de faire connaitre les services de l'alcs. En effet 39 personnes ont déclaré avoir recours aux services de l'association suite à l'orientation par internet Leçons : La permanence numérique est une approche originale qui a permis non seulement de toucher une catégorie spéciale des HSH au Maroc mais s'est avérée aussi un moyen facile et pratique pour diffuser les messages de prévention auprès de cette communauté et ainsi compléter les programmes de proximité de l'alcs Prochaines étapes: Cette nouvelle stratégie de prévention à démontré sa faisabilité au vu de l'acceptation de l'intervention de la part des internautes. Son expansion par la création d'une plateforme qui s'appuie sur les nouvelles technologies de communication favorisera la transmission des messages de prévention et donnera aux acteurs de prévention la possibilité de suivre les groupes cibles en fonction des modes de rencontre

74 Thème : Populations clés Code : PJ70 Prévention par les Nouvelles Technologie de l Information et de la Communication (NTIC) des Hommes ayant des relations Sexuelles avec d autres Hommes(HSH) de l Association African Solidarité Abdoulazziz Soundiata Traore,* Romain Ouedraogo Pascal Tiendrebeogo Filemon Ouedraogo Issoufou Tiendrebeogo Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Les HSH constituent un groupe à plus haut risque d exposition au VIH, la majorité est des bisexuels, soit mariés avec une femme. Sur le plan sexuel, 60% des HSH n utilisent pas systématiquement le préservatif et certains échangent des services sexuels contre de l argent. Il est difficile d estimer quantitativement cette population. Association African Solidarité(AAS) met en place une offre de prévention et de soins adaptée aux besoins des HSH, dans le but de réduire leur vulnérabilité vis-à-vis des IST/VIH.Malgré cela nous constatons que nous n arrivons pas à toucher la majorité, nous avons mis sur place un projet pilote de prévention par le net. AAS a développé un programme visant la prévention de proximité utilisant des pairs-éducateurs issus du groupe cible. Ce projet à recruter deux animateurs HSH, les a formé, Une rencontre a été organiser avec les leaders, les PE, les animateurs des HSH pour choisir les sites. Les animateurs recrutés se connectent quatre heure par jour sur les sites de dragues sélectionné par les HSH ( ) avec un pseudo qui a un lien avec les HSH et la prévention (préventiongaybf, gaygel) aux heures les plus fréquentés par les HSH et profiter pour les sensibiliser tout en les expliquant les services que l association peut les apporter. Un questionnaire est administré, qui comporte des items tel que vous aviez déjà été sensibilisé sur le net, est ce que vous connaissez des structures qui mènent des activités en faveur des HSH A cette phase pilote nous avons pu rencontrer en 2 mois au total 763 HSH dont 7 nouveaux HSH ont été sensibilisés. Parmi les 763 HSH, 33 HSH sont venus se consulter pour les IST, 24 HSH ont fait leur test de dépistage. Au total ils ont reçu 8746 préservatifs et gels.cette méthode de prévention a eu beaucoup d impact car parmi les nouveaux HSH 87% ne savaient pas qu une structure les offraient des services, 62% n avaient pas accès aux gels lubrifiants, 59% se sont rendus au centre pour bénéficier de divers service. Nous comptons partager cette expérience avec d autres associations en unissant nos forces pour la satisfaction des HSH en matière de prévention. L activité a eu d impact mais très difficile car les animateurs sont insultés à tout moment car beaucoup viennent pour provoquer. On a compris que pour cette activité les animateurs doivent être bien formés et avoir une bonne maitrise de soi

75 Thème : Populations clés Code : PV7 «prévention, promotion du dépistage et accès aux soins des ist/ vih et sida chez les travailleuses du sexe dans la commune urbaine de sikasso/ mali». Younoussa Sidibé Hassane COULIBALY,* Unité médecale, Association Kenedougou Solidarité, Sikasso, Mali Votre résumé : Faciliter l accès aux moyens de prévention, au dépistage et aux soins IST/VIH/SIDA pour les travailleuses du sexe dans la commune urbaine de Sikasso. INTRODUCTION : le Mali a connu au cours de la décennie un fléchissement de sa prévalence du VIH qui est passée de,% en 2002 (selon l enquête démographique et de santé EDSIII) à,3% en 2006 (EDSIV Mali). L EDS V indique également que le taux de prévalence du VIH à Sikasso est de 0,8%. En dépit de cette baisse de prévalence dans la population générale. Le taux de prévalence de l infection à VIH pour les professionnelles de sexe est passé de 24,3 % en 2009 selon l enquête ISBS (enquête qui fait le point de la séroprévalence au près des groupes vulnérables). Sikasso est une ville carrefour où maliens, Burkinabés, ivoiriens et Guinéens se rencontrent. En outre la région dispose de sites aurifères avec plusieurs bars de nuit fréquentée par les professionnelles de sexes et leurs clients. Au niveau de Sikasso seule une association travail dans le domaine de l encadre des travailleuses de sexe avec des ressources limitées pour face aux différents besoins en terme d accès à l information, aux moyens de préventions et à la pris en charge des cas d IST. OBJECTIFS : Faciliter sur 2 mois l accès aux moyens de prévention, au dépistage et aux soins IST/VIH/SIDA pour travailleuses du sexe dans la commune urbaine de Sikasso. METHODOLOGIE : Nous avons réalisé une étude prospective qui s est déroulée de janvier 204 à décembre204 (2mois) dans 2 maisons closes dans la commune urbaine de Sikasso avec l appui de Danayasso. Les données ont été analysées sur le logiciel spss 2.0 RESULTATS : au total 84 TS ont été dépistées.la tranche d âge de 8-28ans était la plus représentée avec 7,2%.les cas positifs représentaient 6,8%, VIH était le type le plus rencontré, l usage du préservatif était partielle chez 95,6% et non utilisé chez 4,4% des cas. 6,9% TS ont bénéficié d un traitement d approche syndromique d IST. six TS ont été inclues aux ARV et deux autres étaient déjà sous ARV en suivi par notre centre. En termes de distribution de préservatifs et lubrifiants 336paquets ont été distribués. Nous déplorons le décès d une TS de 30ans d origine ivoirienne suite à l infection au VIH qui niait son statut sérologique positif. CONCLUSION : au terme de ces 2 mois d activités dans les maisons closes à Sikasso, nous confirmons que l épidémie du VIH est une épidémie concentrée

76 Thème : Populations clés Code : PJ72 Prise en charge des IST chez les HSH, les PS et leurs partenaires dans une ONG clinique: cas du Centre Plus de Ruban Rouge CI à travers le projet «IMPACT-CI» Elysée Lopez Leroux,* ENY BERTRAND AVIT 2 LAGUNES, 2 RUBAN ROUGE CI, ABIDJAN, Côte d'ivoire Votre résumé : Objectif : Renforcer l accès et l utilisation des services de prévention et de traitement chez les HSH, les PS et leurs partenaires au Centre Plus. Méthodologie : Le projet «IMPACT-CI» met en relation deux ONG identitaires et une ONG clinique. 6 Educateurs de Pairs (EP) de Professionnelles du sexe (PS) et d hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes (HSH) issus des ONG identitaires sont chargés de mobiliser et référer leurs pairs à l ONG clinique. Cette dernière offre les services de conseil dépistage VIH, diagnostique IST, traitement et/ou de référence vers d autres centres spécialisés. Résultats : De septembre 204 à octobre 205, 890 nouveaux clients, soit 576 PS, 52 HSH et 62 Partenaires de PS ont été reçus à la clinique et 472 d entre eux (325 PS, 80 HSH et 67 Partenaires de PS) ont présentés au moins un syndrome IST. Aussi, 88 anciens et nouveaux clients (549 PS, 75 HSH et 94 Partenaires de PS) ont été traités avec au moins un kit IST, et 836 Kits IST (538 à des PS, 206 à des HSH et 92 à des Partenaires stables de PS) ont été distribués gratuitement. Concernant les intrants, nous avons distribués gratuitement 4704 gels lubrifiants (2944 aux PS, 048 aux HSH et 72 aux Partenaires de PS), 246 Préservatifs féminins (52 aux PS, 538 aux HSH et 366 aux Partenaires stables de PS) et Préservatifs masculins (486 aux PS, 5284 aux HSH et 3580 aux Partenaires de PS). Pour le CD (conseil dépistage) 456 PHV (37 PS, 85 HSH et 8 Partenaires de PS) ont été dépistés. 49 cas de VIH positifs ont été notifiés (23 PS, 22 HSH et 4 Partenaires de PS). Sur la période, elles étaient 32 personnes (2 PS, 8 HSH et 02 Partenaires de PS) qui recevaient la prophylaxie au Cotrimoxazole. Conclusion : Dans un pays où l orientation sexuelle reste encore taboue, l ouverture de centres de prise en charge des IST chez les populations clé au sein des ONG est une stratégie novatrice dans la mesure où le projet «IMPACT-CI» met ensemble les ONG communautaires et les ONG clinique. Pour avoir été sensibilisés dans la communauté et orientés vers la clinique par leurs pairs, la courbe de l évolution de la fréquentation de la clinique par les PHV a été évolutive. Aussi, l ouverture de centres dédiés, même s ils ne règlent qu en partie la question de la stigmatisation, permet d assurer le droit élémentaire de toute personne humaine, qui est l accès à des services de santé, et de qualité.

77 Thème : Populations clés Code : PV73 Programme d assistance aux migrants subsahariens victimes de violences sexuellesau Maroc Fatiha Rhoufrani,* Latifa ZEROUALI 2 Farida NADIRI 2 Hakima HIMMICH 3 Département de programmes, 2 Section de Rabat, 3 Association de Lutte Contre le Sida, Rabat, Maroc Votre résumé : Introduction Tout au long de leur trajet migratoire, les migrants subsahariens subissent de nombreux types de violences, surtout sexuelles, avec un important risque pour les IST/ SIDA et de grossesses non désirées. Initialement mis en place par Médecins Sans Frontières, et repris par l ALCS Rabat depuis le er Octobre 202,le programme d assistance aux migrants subsahariens victimes de violences sexuelles vise à apporter une assistance médicale et sociale à toute personne migrante subsaharienne se trouvant au Maroc etvictime, à un moment ou un autre de son trajet migratoire, de violence sexuelle et renforcer les connaissances de la communauté migrante sur la violence sexuelle et ses conséquences médicales. Description Le programme comprend une équipe pluridisciplinaire composée d unmédecin, une assistante sociale, une psychologue et un intervenant de proximité, opérant en étroite coordination avec les associations communautaires et les associations membres de la plateforme de protection des migrants dont l ALCS est membre fondateur. Pendant 3 années, le programme a assisté 839 bénéficiaires dont 83% sont des femmes ; 26 % étaient enceintes ; 5% mineures. Le lieu de la violence varie entre le trajet migratoire ; le pays d origine et le Maroc. Près de5% des bénéficiaires ont été prises en charge dans les 72 premières heures avec traitement post-exposition du VIH et contraception. Sept % se sont révélés séropositives pour le VIH et bénéficient de la prise en charge médicale, psychologique et sociale et 8femmes enceintes vivant avec le VIH sont suivies dans le cadre du programme PTME. Environ 50%des femmes souffrent d un syndrome anxieux et 67% des hommes d un syndrome post-traumatique ayant conduit à une prise en charge psychiatrique chez 22% des cas. Leçons apprises L offre d un package de prestations médicales, psychologiques et sociales au même endroit et même jour a optimisé le suivi des bénéficiaires. La sensibilisation auprès des partenaires et des communautés subsahariennes sur ce thème a permis d augmenter le nombre de personnes qui s auto-identifient comme victimes de violence sexuelle et de là leur accès à la prise en charge. Prochaines étapes La grande mobilité de cette population rend la pérennité et l optimisation de ce projet très difficile d où la nécessité de multiplier les intervenants et les niveaux d intervention avec une continuelle recherche de fonds d une part et des démarches d institutionnalisation de la prise en charge d autre part.

78 Thème : Populations clés Code : PJ74 Programme de prise en charge de la dépendance, de l infection à VIH et des autres comorbidités chez les CDI au Sénégal : Bilan de 0 mois d activités au CEPIAD Idrissa Ba,* Ibrahima Ndiaye Maryvonne Maynart Bara Ndiaye 2 Karim Diop 3 Bertrand Lebeau 4 Annie Leprêtre 5 Fatou Fall Dia 6 Pierre Marie Girard 7 Mamadou Habib Thiam 8 Psychiatrie, 2 Pharmacie, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD), 3 Division Lutte contre le Sida, Ministère de la Santé et de l'action sociale, Dakar, Sénégal, 4 Centre Hospitalier Montfermeil, CSAPA, 5 Maladies infectieuses, Hôpital Simone Veil, Paris, France, 6 Service social, Hôpital militaire de Ouakam, 7 Service des Malaies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 8 Psychiatrie, Centre Hospitalier National Universitaire de Fann, Dakar, Sénégal Votre résumé : Programme de prise en charge de la dépendance, de l infection à VIH et des autres comorbidités chez les CDI au Sénégal : Bilan de 0 mois d activités au CEPIAD Idrissa Ba, Ibrahima Ndiaye, Maryvonne Maynart, Bara Ndiaye, Karim Diop, Bertrand Lebeau, Annie Leprêtre, Fatou Fall Dia, Pierre-Marie Girard, Mamadou Habib Thiam Introduction Inauguré le er Décembre 204, le CEPIAD est la première structure en Afrique de l Ouest spécialisée dans la prise en charge des Consommateurs de Drogues Injectables (CDI) permettant un traitement de substitution aux opiacés (TSO) par méthadone. L objet de ce travail est de présenter les différentes activités du CEPIAD ainsi que les résultats obtenus à travers ses activités du 27 janvier au 30 novembre 205, mais aussi de décrire les contraintes et les défis de ce programme. Méthodologie Nous avons procédé à une collecte des données recueillies au niveau des différents espaces : addictologie, médical, social, convivialité et outreach soit par le biais des registres soit par le biais des bases de données existantes. Résultats Durant cette période, 349 consultations ont été réalisées principalement en addictologie et dont le motif principal était la consommation d héroïne ou le suivi de personnes sous TSO. 385 personnes ont ouvert un dossier au centre, principalement pour une dépendance aux opiacés (200 cas). Parmi les 03 personnes ayant démarré un TSO, 95 sont actuellement sous traitement, La sérologie VIH a été réalisée chez 295 patients et est revenue positive dans 4% des cas. Chez les femmes CDI ce taux est nettement plus élevé (46%) malgré le faible effectif de ces dernières. La recherche d Ac anti VHC chez les CDI a été retrouvée positive dans 2% des cas La participation aux activités de convivialité s est stabilisée à environ 500 participations/mois (repas communautaires, expression artistiques, micro-jardinage, etc..). Conclusion La montée en puissance des activités du CEPIAD montre l importance de ce dispositif dans la sous-région. Des défis restent liés à l environnement légal, à l amélioration de la prise en charge sociale et médicale particulièrement pour le VIH (mise en place de la stratégie «Test and Treat») et pour l hépatite virale C. Enfin, des enjeux programmatiques et de pérennité sont à prendre en compte ainsi que le passage à l échelle par la création d autres structures de prise en charge intégrée des CDI.

79 Thème : Populations clés Code : PV75 Programme de Réduction de Risque infectieux VIH et VHC chez les consommateurs de drogue injectables au Sénégal Idrissa Ba Fatou Fall Dia 2,* Abou Diouf 3 Ibrahima Ndiaye Maryvonne Maynart Annie Leprêtre 4 Cheikh Tacko Diop 5 Karim Diop 6 Mamadou Habib Thiam 7 Bara Ndiaye 8 Pierre Marie Girard 9 Lionel Sayag 0 Psychiatrie, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD), 2 Equipe Outreach, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions, 3 Equipe Outreach, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar, Dakar, Sénégal, 4 Hôpital Simone Veil, Service des Maladies infectieuses, Paris, France, 5 Directeur, CHU Fann, 6 Divion de lutte contre le Sida, Ministère de la Santé et de l'action sociale, 7 Psychiatrie, 8 Pharmacie, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 9 Service Maladies Infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 0 CAARUD, PROSES, Paris, France Votre résumé : L équipe OUTREACH : une composante essentielle du Programme CDI au Sénégal Idrissa Ba, Fatou Fall Dia, Abou Diouf, Ibrahima Ndiaye, Maryvonne Maynart, Annie Leprêtre, Lionel Sayag, Cheikh Tacko Diop, Karim Diop, Mamadou Habib Thiam, Bara Ndiaye, Safiatou Thiam, Pierre-Marie Girard Contexte Suite aux résultats de l enquête UDSEN/ANRS 2243 réalisée en 20 auprès de consommateurs de drogues injectables (CDI) à Dakar et montrant des taux élevés de prévalence du VIH et du VHC, une équipe de terrain de réduction des risques (RdR) a été mise en place. Début 205, le centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD) a démarré ses activités permettant l accès aux soins des CDI. L objectif de ce travail est d une part de décrire les activités RdR liés à la consommation de drogues injectables et d autre part d analyser les effets de la mise en place du CEPIAD sur le travail de terrain. Méthodologie L analyse des données de l équipe de terrain a été réalisée à partir de l extraction de la base de données comportant l exhaustivité des comptes rendus journaliers des sorties réalisées. Une extraction de la base de données médicales du CEPIAD a été également réalisée sachant que le même identifiant anonyme par CDI a été utilisé par le centre (Février à Novembre 205). L estimation de la taille de la population de CDI est tirée des résultats de l enquête UDSEN. Résultats obtenus De septembre 20 à septembre 205 le travail de terrain a comptabilisé 8 sorties de terrain 4683 contacts dont 830 nouveaux CDI sur une population de CDI à Dakar estimée à seringues distribuées et 2344 récupérées (57%) 3835 préservatifs distribués 753 références Sur les 385 patients ayant ouvert un dossier au CEPIAD, 2 étaient des consommateurs de drogues injectables et 59 avaient déjà eu un contact avec l équipe de terrain. Parmi ces derniers 36 ont réalisé une sérologie VIH et VHC dont 6 résultats positifs au VIH et 4 au VHC. Conclusion La mise en place de l équipe de terrain de RdR a permis en quatre ans de sensibiliser au moins une fois plus de la moitié de la population estimée de CDI dans la région de Dakar. Ce travail de terrain a également facilité l accès aux soins des CDI au CEPIAD et serait nécessaire à développer dans d autres régions. Les défis restent d assurer un cadre légal et social favorable aux activités de RdR.

80 Thème : Populations clés Code : PJ76 Scenarios de contamination par voie sexuelle des HSH engagés dans la lutte contre le VIH en France. Gwenaël Domenech-Dorca,* Alain Giami CESP: Centre de recherche en Epidémiologie & Santé des Populations, Inserm, Le Kremlin-Bicêtre, France Votre résumé : Avec une prévalence de 8% dans le milieu parisien et 20% d individus ignorant leur séroconversion, la situation du groupe des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), est un enjeu de santé publique majeur. Les approches actuelles de prévention, centrées sur la connaissance des risques sexuels, ont atteint leurs objectifs de 99% de population informée, mais se heurtent à une limite que les nouvelles approches de "réduction des risques" tentent de faire reculer. Nos travaux ont pour objectif d explorer la subjectivité à l œuvre dans la vie et l'activité sexuelle d un groupe supposé ne pas devoir se contaminer dans la mesure où il présente toutes les caractéristiques suffisantes (Connaissance et participation à un réseau concerné) pour une réponse positive aux politiques de prévention des risques et qui continue à pratiquer des activités sexuelles où les comportements à risques sont présents et in fine continuent à se contaminer: les HSH engagés dans l'action des associations de lutte contre le VIH. Afin de mieux comprendre la complexité des conduites sexuelles humaines, «l analyse des conduites sexuelles à partir de la perspective des scripts permet d organiser, et de mettre en relation, ce que les gens pensent, ce qu ils font et comment ils sont influencés par le contexte socioculturel dans lequel ils vivent» est mise en œuvre. Ainsi, nous avons mis en place une approche qualitative basée sur des entretiens semi-directifs qui intègre les dimensions des scripts de la sexualité (Gagnon,990) nous permettent d accéder à la compréhension des dimensions en interaction au sein des conduites sexuelles Notre présentation s attachera aux expériences qui mènent à la séroconversion par l analyse des récits des parcours sexuels et de prévention dans leurs dimensions intrapsychique, interindividuelle et culturelle. Nous y ferons ressortir les vulnérabilités subjectives présentées dans le récit comme sources des prises de risques : les contextes, périodes, désirs, lieux et partenaires. Les analyses de contenu thématique, d une dizaine d entretiens, font apparaître que la contamination est présentée comme la cause d une rupture avec les registres et les thématiques de la sexualité (partenaires, pratiques ) et non la conséquence de cette évolution. Il est donc urgent de repenser les politiques de prévention car ce n est pas la connaissance rationnelle des risques qui génère des comportements de santé mais l investissement sexuel et érotique de ceux-ci.

81 Thème : Populations clés Code : PV77 Séjours d'éducation thérapeutique résidentiels adaptés aux contraintes de vie des femmes migrantes par l'association Marie-Madeleine Versailles (France) Marie-Hélène Tokolo,* Yvelines (France), ASSOCIATION MARIE-MADELEINE, VERSAILLES, France Votre résumé : L'Association Marie-Madeleine (AMM) accompage les femmes vivants avec le VIH, majoritairement originaires d'afrique subsaharienne, et leurs proches en Ile-de-France. En 203, l' AMM a obtenu auprès de l'agence Régionale de Santé d'ile-de-france (ARS IDF) l'autorisation temporaire en tant que programme expérimental d'education Thérapeutique du Patient (ETP) pour organiser des séjours d'éducation thérapeutique résidentiel adaptés aux contraintes de vie des femmes migrantes. Cette présentation vise à présenter ce programme expérimental depuis sa construction jusqu'à son évaluation. En 2008, l'amm met en place des ateliers "Santé Droits" à destination des femmes qu'elle accompagne. Afin de favoriser le partage et l'aprentissage, de s'adapter à la culture, aux modes de vie et aux codes familiaux des participantes, ces ateliers prennent la forme de séjours résidenciels. Ces séjours ont lieu sur cinq jours. Chaque demie-journée est consacrée à une thématique spécifique et est animée par des représentants de l'amm ou des intervenants extérieurs (acteurs associatifs, pharmaciens, médecins, psychologues/sexologues, diététiciennes, nutritionnistes). De 2009 à 203, l'amm organise 5 ateliers "Santé Sexuelle" sous la forme de séjours résidentiels. En 203, l'amm mène une enquête auprès des femmes de l'amm et/ou ayant participé aux séjours résidentiels sur leurs perceptions des programmes ETP hospitaliers. Ce travail met en évidence une confusion par rapport au rôle des infirmières, un manque de compréhension de ce que recouvre l'etp chez les enquêtées. Il apparaît que la grande majorité de ces dernières ignorent si elles sont ou non incluses dans un programme d'etp hospitalier. Face à ce constat, forte de son expérience passée, l'amm décide de répondre à l'appel d'offre de l'ars IDF en organisant, dans la continuité des ateliers précédemment présentées, des séjours d'éducation thérapeutique résidentiels adaptés aux contraintes de vie des femmes migrantes. De 203 à 205, l'amm a organisé quatre séjours d'éducation thérapeutique résidentiels. personnes en ont bénéficié. Les témoignages recueillis auprès des femmes y ayant participé révèlent qu'à la suite de ces séjours ces dernières ont une meilleure compréhension de l'etp. Toutes souhaitent suivre un programme ETP. Ces séjours ne constituent en aucun cas un substitut aux programmes ETP hospitaliers mais viennent en complèment à des derniers.

82 Thème : Populations clés Code : PJ78 Séroprévalence de l infection au virus de l immunodéficience humaine chez les professionnelles du sexe à Gagnoa en 2008, Côte d Ivoire. Amed Coulibaly M begnan Coulibaly 2 Djibril Chérif 3 Issaka Tiembré 3 N Cho Simplice Dagnan 3 Bi Vroh Joseph Benié 4 Youssouf TRAORE 5,* Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, 2 Institut National d'hygiène Publique, 3 Université Félix Houphouët-Boigny,, publique, 4 Université Félix Houphouët-Boigny, 5 UFR Sciences Médicales, Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody Abidjan, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Objet de l étude : Dans un souci de réduire les risques de propagation et de transmission du VIH auprès des professionnelles du sexe qui demeure un groupe hautement vulnérable à risque, l objectif était d étudier la séroprévalence de cette infection. Méthodes : Une étude transversale a été effectuée dans le centre d assistance médicale et sociale située dans la ville de Gagnoa, du er janvier 2007 au 3 juillet Après l élaboration d un questionnaire, les données collectées ont été analysées à l aide du logiciel Epi 06 avec un degré de signification à 0,05. Résultats obtenus : Les professionnelles du sexe âgées de moins de 2 ans (45%) étaient en majorité (96%) ivoiriennes,, sans profession (44%) et ont atteint le niveau primaire (46%). Cependant, plus de la moitié d entre elles (55%) avaient au moins un an d activité. Le coût moyen de la passe était de 753 francs Cfa (2,67 ) avec des extrêmes allant de 500 à francs Cfa. La séroprévalence du VIH chez les professionnelles du sexe était à 8,3% avec une prédominance du type (95%). Par ailleurs, seulement 3,% des commerçantes du sexe déclaraient toujours utiliser le préservatif et l on notait une association entre l âge, le niveau d instruction (primaire et secondaire) et le statut sérologique (p=0,00). Conclusion : Toutefois, la prise en compte de ces résultats contribuerait à faciliter la lutte et la prévention contre les IST et VIH/Sida chez les personnes hautement vulnérables susceptibles de propager la maladie au sein de la population générale. Mots clés : Infection à VIH/Sida- Séroprévalence, Professionnelles du sexe, Gagnoa

83 Thème : Populations clés Code : PV79 Séroprévalence du VHC et du VHB à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis Marc-Antoine Valantin,* Claire Malbrunot 2 Isabelle Bouyer 3 Violaine Lebrouar 3 Aurore Baron 4 Michel Fix 5 Unité de Consultation et Soins Ambulatoires de Fleury-Mérogis, 2 Laboratoire de biologie, Centre Hospitalier Sud Fancilien, Paris, 3 Pharmacie hospitalière, 4 Service d'hépato-gastroentérologie, 5 Unité de Consultation et Soins Ambulatoires de Fleury-Mérogis, Centre Hospitalier Sud Fancilien, Corbeil-Essonnes, France Votre résumé : La prison est considérée comme un lieu à haut risque sur le plan infectieux. Il s y concentre une population fréquemment consommatrice de substances psychoactives, marquée par une précarité sociale importante et des comorbidités psychiatriques fréquentes. L étude Prévacar qui s est déroulée en juin 200 a permis de déterminer, dans l ensemble des prisons françaises, que les prévalences du VIH et de l hépatite C (anticorps VHC positifs) étaient estimées à 2 % [IC 95%: ] et 4.8% [IC 95%: ], respectivement. En milieu carcéral, les sérologies VHC, VHB et VIH sont systématiquement proposées lors de l incarcération, mais sont effectuées sur la base du volontariat. Les données rapportées sont issues de l administration pénitentiaire, du laboratoire de biologie du centre hospitalier du Sud-est Francilien et de la pharmacie de Fleury-Mérogis. La prison de Fleury-Mérogis est la plus importante maison d arrêt française, d une capacité de 2857 détenus en permanente surcapacité (3858 détenus au 0/2/203, 4057 détenus au 0/2/204) dans laquelle la durée de séjour est d environ 6 mois ce qui correspond à 7729 personnes incarcérés en 202, 8835 personnes incarcérés en 203 et 9207 personnes incarcérés en 204. Le nombre de sérologies effectuées par an pour le VHC, pour le VHB et pour le VIH sont respectivement de 3279, 3344, 3289 pour 202, de 367, 3757, 3678 pour 203 et de 3763, 3865, 3796 pour 204. Ces chiffres correspondent à un taux de dépistage d environ 40%. La prévalence de l Ac antivhc et l Ag HbS varie respectivement de 4, à 4,7% et de 4,4 à 5,5% pour les années 202, 203 et 204. Les sérologie VIH retrouvées positives lors de l incarcération se situent entre 0,3 et 0,6% entre 202 et 204. Le nombre de déclaration obligatoire pour le VIH est de 8/an pour 202, 203 et 204 et le nombre de patients recevant des thérapeutiques antirétrovirales est de 82 pour 202, 83 pour 203 et 88 pour 204. A Fleury-Mérogis, la prévalence de l hépatite C et de l AgHbs est plus élevée que celle de l infection VIH. Peu de nouvelles infections VIH sont découvertes lors de l incacération. Le plus souvent les patients infectés par le VIH sont informés de leur infection et reçoivent un traitement antirétroviral avant leur entrée en prison.

84 Thème : Populations clés Code : PJ80 Sites de consommation supervisée au Canada : état des lieux Louis Letellier de St Just Marilou Gagnon 2 Cécile Kazatchkine 3,* CACTUS - Montréal, Montréal, 2 Université d'ottawa, Ottawa, 3 Réseau juridique canadien VIH/sida, Toronto, Canada Votre résumé : Au Canada, seule une exemption du ministre de la santé peut autoriser la mise en place de services de consommation supervisée (SCS). Avec l ouverture d Insite en 2003 à Vancouver (seul site d injection supervisée en Amérique du Nord), le Canada démontrait son leadership dans le domaine de la réduction des risques liés à l usage de drogues. Pourtant, 2 années plus tard et malgré l abondance de la littérature scientifique sur l impact positif des SCS, aucun nouveau site autorisé par l Etat n a vu le jour. En réalité, dans un climat politique hostile à la réduction des risques à partir de 2006, les obstacles au maintien et à la mise en place de SCS se sont multipliés. Toutefois, en 20, la Cour Suprême du Canada donnait raison aux défenseurs des droits des consommateurs de drogues en ordonnant à la ministre de la santé d accorder une exemption afin qu Insite puisse continuer de fonctionner. Mais en réaction à cette décision et contrairement à son esprit, le gouvernement fédéral décidait d adopter, en juin 205, la Loi sur le respect des collectivités qui crée un régime beaucoup plus restrictif pour les exemptions et impose des exigences excessives aux autorités provinciales de la santé et aux organismes souhaitant introduire ou maintenir ces services de santé. C est dans ce contexte que s est développée la lutte pour les SCS au Canada. La mobilisation d un large éventail d acteurs (usagers de drogues, organisations non-gouvernementales, professionnels de santé et chercheurs) a donné lieu à de multiples interventions, que ce soit au plan juridique, politique ou communautaire. Dans le cadre de cette présentation, nous discuterons de ces interventions ainsi que des leçons apprises au cours de la dernière décennie. Nous ferons également état des efforts engagés dans plusieurs provinces et notamment en Ontario et au Québec pour la mise en place de SCS. Aujourd hui, deux demandes d exemptions ont été soumises au gouvernement fédéral et sont actuellement en attente de traitement. Avec l élection d un nouveau gouvernement en octobre 205, l espoir de voir des politiques fondées sur les preuves scientifiques et des besoins réels des populations marginales, est ravivé.

85 Thème : Populations clés Code : PV8 Strategies innovantes pour assurer l integration des minorites sexuelles dans les strucures publiques de prevention et de prise en charge des personnes vivant avec le vih au burundi Thierry Nahimana,* Olivier Bouchaud 2 Hervé Lisoir 3 Floride Kankindi Côme Ntahonkiriye Agathonique Baragunzwa Apollonie Nizigiyimana Jéremie Biziragusenyuka 4 Pontien Ndabashinze 5 Service de prise en charge du VIH/SIDA/ Médecine Interne, Centre hospitalo-universitaire de kamenge, Bujumbura, Burundi, 2 Services des maladies infectieuses et tropicales, CHU Avicenne, Paris, France, 3 Responsable de projet, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, Belgique, 4 Coordinateur pays, GIP-ESTHER France, 5 Direction, Centre hospitalouniversitaire de kamenge, Bujumbura, Burundi Votre résumé : Introduction Les Lesbiennes, Gays (MSM), Bisexuels et Transsexuels (LGBT) constituent un groupe de Minorités Sexuelles (MS) à haut risque d infection VIH. Au Burundi, la prévalence du VIH est,4% dans la population générale mais 6% chez les MSM. La stigmatisation des LGBT entraine leur faible fréquentation des structures de soin. Le Centre de Prise en Charge VIH/SIDA (CPAMP) du projet ESTHER au CHU Kamenge s est engagé à intégrer les MS dans les offres de prévention et de prise en charge (PEC) du VIH avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin. Méthode Ce projet a été réalisé entre 202 et 204 à Bujumbura. Le CPAMP, en collaboration avec les associations activistes pour la cause LGBT, a renforcé les capacités des prestataires de soins sur la thématique des LGBT. Cinq hôpitaux publics ont participé. Des relais communautaires (RC) ont été identifiés parmi les LGBT actifs des associations et formés pour servir de pont entre les structures de soins et la communauté des MS. Les LGBT ont bénéficié d une formation sur les modes de transmission et de prévention. Résultats Malgré réticences et difficultés, ont été formés : 284 prestataires (39 médecins, 22 infirmiers, 2 psychologues, 2 médiateurs) et 5 RC qui ont sensibilisé 657 LGBT. La distribution de 3650 gels lubrifiants et de 2300 préservatifs a été réalisée. 9O LGBT ont été formés sur la transmission et la prévention du VIH et 65 ont été dépistés (dont 2 étaient séropositifs (2,7 %)). 38 cas d infections sexuellement transmissibles ont été diagnostiqués et traités. Conclusion Ce projet a permis d amorcer l intégration des MS dans les structures publiques de PEC malgré l hostilité des prestataires et l auto-stigmatisation des LGBT sur leur accueil dans les structures. Ces résultats encourageants ouvrent des perspectives : le CPAMP a débuté l intégration des MS à l intérieur du pays avec l appui de la Fondation de France pour un projet de trois ans avec des résultats préliminaires satisfaisants. Une plaidoirie pour la dépénalisation de l homosexualité au Burundi est en cours. La grande vulnérabilité des MS au VIH rend nécessaire une stratégie nationale d intégration dans les sites de PEC.

86 Thème : Populations clés Code : PJ82 Taux élevé de récidive de l'hépatite C après traitement dans les prisons au LUXEMBOURG Vic Arendt,* Patrick Hofmann 2 valerie etienne 3 Jean Hughes François 4 V Telma 5 Lionel Keke 5 pierre Leider 6 paul strock 6 Therese Staub carole devaux 7 jeanny meyers 2 maladies infectieuses, Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg, 2 departement medical, centre pénitentier, Schrassig, 3 retrovirology lab, luxembourg institute of health, luxemburg, 4 central labortory, centre hospitalier de luxembourg, 5 retrovirology lab, luxembourg institute of health, 6 gastroenterology, 7 retrovirology lab, Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg, Luxembourg Votre résumé : Contexte et objectifs: l'accès au traitement pour l'hépatite virale pour les détenus demeure un sujet à débat. Nous avons analysé l'accès et l'efficacité des traitements de l'hépatite C en prison au Luxembourg. Méthodes: Tous les prisonniers ont reçu un dépistage pour les hépatites B et C, les IST et la tuberculose. Entre Janvier 2003 et Décembre 202, 665 patients ont été testés positifs au HCV, dont 79 qui n étaient pas au courant de leur infection avant d être incarcérés. Durant cette période d étude, le traitement standard consistait en une prise quotidienne de ribavirine et une injection hebdomadaire de peg-interféron. La guérison (réponse virologique soutenue, RVS) a été évaluée à 3 et 6 mois après la fin de la thérapie. La charge virale du HCV a été mesurée en utilisant les tests cobas AmpliPrep / Cobas TaqMan HCV v 2.0, HCV (Roche). Le génotype a été déterminé chez 482 patients utilisant INNO- LiPA HCV 2.0 (Innogenetics). Résultats: Au cours de la période d'étude, 209/665 prisonniers (3,4%) ont commencé une thérapie. Presque tous s étaient infectés par l'utilisation de drogues injectables. La répartition des génotypes était: GT: 52%; GT3: 4,3%; autres: 6,4%. En tout, 43 prisonniers traités ont été perdus de vue et 44 ont été en échecs de traitement. En intention de traiter, 05 détenus (50,2%) présente une RVS 6 mois après la fin de la thérapie; 7 patients (8,%) avaient une charge virale indétectable 3 mois après la fin de la thérapie, mais aucun échantillon de 6 mois après le traitement n était disponible, donnant ainsi 22/209 (58,4%) patients guéris avec 6% pour les GT3 et 53% pour GT. Après un suivi moyen de,4 ans, 22 patients guéris (après 6 mois de traitement) ont présenté une charge virale à nouveau détectable, soit un taux de 8% de réinfection. Conclusions: Un séjour en prison est une occasion efficace pour traiter un groupe de patients infectés par le HCV qui ont un accès très limité à la thérapie. Nous avons observé un bon taux de succès de la thérapie du HCV, mais le taux de réinfection après la sortie de prison était élevé.

87 Thème : Populations clés Code : PV83 Unité mobile nocturne de réduction des risques auprès des usagers de drogues : une intervention unique au Maroc MOHAMMED EL KHAMMAS,* HICHAM EL MERNISSI 2 HAKIMA HIMMICH Association de lutte contre le sida (ALCS), Casablanca, 2 Association de lutte contre le sida (ALCS), Tétouan, Maroc Votre résumé : Problématique : Afin de diversifier son offre de prévention combinée en direction des personnes usagères de drogue (PUD), l association de lutte contre le sida (ALCS) a mis en circulation, dans la province de Tétouan, au nord du Maroc, la première unité mobile d intervention nocturne(umn). Il s agit d une structure d appui assurant la continuité des différents services fournis dans le cadre du programme de réduction des risques (RdR). A travers cette stratégie l ALCS vise les PUD difficilement joignables qui, du fait de leurs conditions de vie, ne bénéficient pas des services diurnes de RdR. Description : L UMN est une camionnette aménagée pour assurer la distribution et l échange du matériel de consommation, le dépistage VIH et de la syphilis, la «bobologie», la consultation IST et la distribution de collations. L équipe d intervention de l UMN est constituée de quatre intervenants dont un soignant et un agent communautaire. L UMN intervient selon un planning hebdomadaire, de 5 jours, établit en concertation avec les usagers, couvrant, à horaires fixes de 20h à 00h, les sites éloignés. Un plaidoyer a été mené avec succès auprès des autorités locales afin d assurer la sécurité et le bon déroulement des permanences. Résultats : De janvier à fin septembre 205, 84 permanences nocturnes ont été assurées permettant de joindre 339 nouvelles PUD (dont 6 injecteurs). 755 seringues, papiers aluminium (pour les fumeurs d héroïne), 0995 préservatifs et 3257 collations ont été distribués, 337 tests VIH, 42 consultations IST et 47 actes de bobologie ont été réalisés. Vingt-huit PUD ont été orientées vers une structure de soin. L UMN a été bien acceptée par les PUD et par les riverains sur les sites d intervention et aucun incident n a été rapporté depuis sa mise en circulation. Conclusion : L UMN a montré sa pertinence, son efficience et son acceptabilité en tant que structure d appui au programme de RdR auprès des PUD. L idée de la dispensation de la méthadone via l UMN est en pourparler entre l ALCS et le ministère de la Santé ce qui permettrait de rapprocher ce service des usagers et de désengorger l unique centre fixe actuel situé dans la ville de Tétouan.

88 Thème : Populations clés Code : PJ84 Utilisation des réseaux sociaux pour faire la promotion des services de santé sexuelle auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes au Burundi Arsène Nitunga,* PREVENTION-PROJET MSM, ANSS Burundi, Bujumbura, Burundi Votre résumé : Contexte: En Afrique francophone, les activités de prévention et de soutien pour les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d autres Hommes (HSH) restent peu développées. Il en est de même des activités de sensibilisation sur Internet qui permettent à des centaines de milliers de HSH Africains d échanger et de se rencontrer. L ANSS, association burundaise de lutte contre le sida, mène des activités aux bénéfices des HSH depuis En 204, face au constat de l utilisation croissante des HSH d Internet, l association a décidé de commencer des activités de prévention sur Internet. Méthodes: L association a créé une page Facebook gérée par le projet HSH de l ANSS (Gay-Burundi Contre le Sida). Il s agit d informer la communauté HSH burundaise présente sur Internet des services offerts par l ANSS (soutien, séance de sensibilisation, dépistage, prise en charge des Infections sexuellement transmissibles (IST), distribution de matériels de prévention, activités sociales offertes aux HSH, activités de dépistage sur le terrain, santé sexuelle, etc) Résultats: Depuis de la création de la page Facebook en septembre 204, tous les messages déposés sur la page ont fait l objet d une réponse. Les thématiques abordées étaient sur: ) Les services proposés par le projet HSH de l ANSS 2) La vulnérabilité des HSH face au VIH 3) Des questions sur les IST et le VIH 4) Des demandes de matériels de prévention 5) Des questions sur la prise en charge médicale des HSH à l ANSS 6) Des demandes de soutien suite à des expériences de discrimination vécue (violences verbales, physiques et sexuelles, etc.) La presque totalité des profils Facebook des personnes de Bujumbura ayant envoyé un message en ligne au projet étaient anonymes. Des questions provenaient de personnes déclarant vivre à Bujumbura (62%), dans les régions rurales burundaises (6%), vivant à l étranger comme par exemple au Rwanda ou au Congo (32%). Suite à ces échanges, de nombreuses personnes sont entrées en contact avec le projet HSH et bénéficient de ses services ainsi que ceux de l ANSS. Perspectives: L activité Facebook du projet HSH de l ANSS a permis d entrer en contact avec des personnes qui n utilisent pas encore les services de l association. Une augmentation régulière du nombre de messages a été enregistrée au fil des mois. Le projet HSH souhaiterait maintenant créer un site Internet permettant un accès plus global à l information concernant le VIH/sida et la santé sexuelle des HSH.

89 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : G2_SP_P03 La réponse du Medicines Patent Pool (MPP) à l épidémie du VIH - Derniers accomplissements et résultats obtenus Erika Duenas,* Esteban Burrone 2,* Policy and Advocacy, Medicines Patent Pool, 2 Policy and Advocacy, MPP, Geneve, Suisse Votre résumé : Sujet: Le Medicines Patent Pool est une organisation soutenue par les Nations Unies proposant un modèle de gestion axé sur les besoins de santé publique. Sa mission est de faire baisser le prix des traitements contre le VIH et de faciliter la mise au point de médicaments adaptés à des besoins spécifiques, tels que les combinaisons à dose fixe ou les formulations pédiatriques, grâce à des licences volontaires et à la création d une communauté de brevets. Fondé par UNITAID en 200 et entièrement financé par UNITAID, le MPP travaille avec un vaste éventail de partenaires. Des médicaments abordables permettent à des millions de personnes touchées par le VIH, l hépatite C ou la tuberculose de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cependant, ils sont tout aussi nombreux à ne pas avoir accès à de tels traitements. De nouvelles formes d innovation sont nécessaires pour garantir que chacun puisse bénéficier des meilleurs traitements. Activités: À ce jour, le MPP a signé des accords avec six titulaires de brevets pour douze antirétroviraux contre le VIH et un antiviral à action directe contre l hépatite C. Les fabricants de médicaments génériques travaillent sur le développement de 52 projets pharmaceutiques pour des médicaments anti-vih dans le but d accélérer la mise sur le marché de nouveaux antirétroviraux génériques de qualité garantie, notamment des combinaisons à doses fixes. Résultats obtenus: Les licences du Medicines Patent Pool permettent la fabrication d antirétroviraux génériques et leur distribution dans des zones où vivent entre 87 et 94 % des personnes porteuses du VIH dans les pays en développement. Ces zones couvrent notamment l ensemble des pays à revenu faible et entre 55 et 80 % des pays classés comme pays à revenu intermédiaire par la Banque mondiale. Des sous-licences octroyées à 0 fabricants de génériques permettent déjà la mise au point, la fabrication et la commercialisation d antirétroviraux dans un grand nombre de pays en développement. Leçons apprises: L expérience du MPP a montré que les licences volontaires avec un critère de santé publique peuvent jouer un rôle fondamental dans l amélioration de l accès aux traitements. Le MPP estime que la communauté internationale pourrait, grâce aux licences volontaires qu il a négociées, économiser un total de,4 milliard USD en achetant des antirétroviraux génériques moins chers.

90 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PV86 La structuration financière d une organisation identitaire pour une meilleure prise en charge des personnes homosexuelles vivantes avec le VIH cas d Alternatives Cameroun, à Douala. Franz Peter Kogla Mananga,* Administration et Finances, ALTERNATIVES CAMEROUN, Douala, Cameroun Votre résumé : Malgré que les HSH figurent parmi les groupes cibles prioritaires dans le PNLS camerounais, il existe toujours des abus dans les centres de santé publique. Les organisations identitaires doivent alors elles-mêmes implémenter leurs propres actions en faveur de leurs communautés pour une meilleure prise en charge globale mais celles-ci rencontrent beaucoup de difficultés pour justifier les fonds qui leurs sont alloués pour mettre en œuvre des projets. Ces organisations ne peuvent pas par conséquent implémenter leurs propres actions selon leurs besoins et dépendent de partenaires intermédiaires pour les mettre en place Afin de devenir un acteur reconnu, capable de gérer des fonds en toute transparence, Alternatives Cameroun a choisi de : - Se restructurer : l organigramme a été redessiné ; les postes et responsabilités ont été redéfinis ; la méthodologie a été celle du questionnement participatif: plusieurs ateliers et focus groupes organisés au sein de l association. Disposer d une bonne gestion administrative et financière ; Alternatives Cameroun s est doté d une équipe qualifiée pour assurer au quotidien sa gestion financière. Le manuel de procédures comptables et financières ainsi que les outils de gestion ont été retravaillés. L organisation a fait recours à ses alliés nationaux pour l aider à certifier ses comptes, car aucun cabinets d audit ne voulait travailler avec elle à cause de sa raison sociale : soutenir les homosexuels Suite à ces efforts : - AC est devenu en 204 récipiendaire des fonds des organisations internationales et sous-récipiendaire des fonds USAID au Cameroun pour les HSH ; l association est devenue une référence incontournable sur les programmes nationaux VIH en direction des minorités sexuelles. - Le budget de l association est passé de euros en 2008 à euros attendus pour Nous avons été sélectionnés par SIDACTION pour nous aider dans le processus de certification de nos comptes. - Nous avons obtenu le soutien de l initiative 5% pour nous aider dans la rédaction de notre plan stratégique La lutte contre le VIH/SIDA ne passe pas uniquement par les actions de prévention ou de prise en charge efficace car rien ne peut se faire sans argent. Toutes les organisations devraient renforcer leur pôle gestion /finances dans le but de pérenniser leurs actions en direction de leurs cibles et c est de cette façon qu ensemble nous vaincrons cette pandémie.

91 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PJ87 La structuration financière, un maillon incontournable pour le professionnalisme des associations du Sud : Expérience de l Association Kénédougou Solidarité Adama Fily Sacko,* Younoussa Sidibé 2 Gestion, 2 Direction, Association Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali Votre résumé : Contexte : Depuis 2004, la prise en charge de l infection à VIH a été érigée en priorité nationale. Les acteurs de la société civile se sont mobilisés face au désengagement financier de nombreux bailleurs et les menaces qui pèsent sur le financement des programmes de lutte contre le sida et notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Face à une épidémie comme celle du VIH, la mobilisation à travers la recherche des financements ne peut et ne doit pas faiblir, sous peine d ouvrir la porte à une reprise des infections. L une des exigences de l accès aux financements aujourd hui est la gestion rigoureuse et transparente des subventions accordées par les bailleurs. Kénédougou Solidarité étant conscient de cela, elle a décidé de se lancer dans un processus de structuration financière. Objectifs : Atteindre un niveau d information de qualité. Assurer le respect des directives, les plans, les procédures, loi et réglementations. Assurer une prise en charge de qualité des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Méthodologie : La création des documents normalisés : écrits ; simples et spécifiques, mis à jour régulièrement et portés à la connaissance des exécutants et des partenaires. Mise en place du système d autorisation et d approbation des dépenses. Séparation de tâches incompatibles par les audits de conformité. Comptabilisation correcte des opérations par la régularité et la sincérité des enregistrements comptables. Enregistrement des pièces justificatives des opérations dans les comptes individuels concernés pour une centralisation correcte du bilan et au compte de résultat. Mise en place d un logiciel de compta 00 sage et formation des comptables. Mission d appui des partenaires Nord/Sud ; Sud/Sud Résultats : Un logiciel de comptabilité disponible avec saisie en temps réelle des opérations comptable ; deux comptables formés ; élaboration des rapports d activité et des états financiers à partir du logiciel ; enclenchement du processus de certification des comptes 204 et 205. La fiabilité et de la vérifiabilité des comptes de l association. Perspectives : Certification des comptes 204 et 205 au premier semestre 206. Conclusion : La structuration de la gestion financière nous a permis de fidéliser les partenaires financiers traditionnels et l engagement de nouveaux bailleurs pour la pérennité et la régularité de la prise charge des personnes vivant VIH/SIDA.

92 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PV88 L'influence de la qualité de la gestion financière sur la mobilisation des ressources financières Boureima Thiombiano,* Amy Lalikinata OUATTARA Administration et Finance, Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME), Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Objet Le monde communautaire est confronté à la rareté des ressources financières pour le financement de ses projets. Pour sortir de cette situation, le RAME a bâti une stratégie de mobilisation des ressources basée sur la crédibilisation de sa gestion financière par la certification des comptes. Le présent résumé fait la synthèse des activités de renforcement menée, les résultats obtenus, les leçons apprises et les perspectives. Méthodologie - Installation d un logiciel comptable TOMPRO avec l appui de Sidaction France - Elaboration des états financiers - certification des comptes globaux 202 (bilan, compte de résultat, tableau emplois ressources) sur financement de initiative 5% - migration de TOMPRO à TOM2PRO et ajout du module TOM Monitoring Résultat obtenu Conduit par un cabinet d'expertise comptable agréé, la certification des comptes de 202 a permit d'apprécier: - le niveau d'organisation comptable - le niveau de gestion de la trésorerie - le niveau de la gestion budgétaire - la gestion des biens et de cetifier les comptes globaux. Cela a mis le RAME en confiance et lui a permis de répondre à l'appel à projet de la plateforme Fond Mondial pour l'afrique francophone et d'en être bénéficiaire. Contrainte la certification annuelle des comptes requière la disponibilité des ressources financières. Cependant, très peu de partenaires techniques et financiers accompagnent les associations dans ce processus de certification. Perspective - Certification des comptes 203, 204, Certification ISO pour une démarche qualité du RAME Leçons apprises - le renforcement de la gestion financière est au centre du renforcement de la gouvernance des organisations - la crédibilité de la gestion financière suscite la confiance des bailleurs de fonds et favorise l accroissement des ressources - dans un contexte d insuffisance de financements, la qualité de la gestion financière, assure une gestion rationnelle des ressources Conclusion Le défi du monde communautaire dans la mobilisation des ressources ne réside plus seulement dans la qualité des projets formulés mais aussi dans l'aptitude à présenter une gestion saine sinon certifiée. Savoir mobiliser les fonds pour la certification de ses comptes pour être crédible afin de prétendre à des financements devient un challenge qui appel à la naissance d'une structure d'accompagnement dans la certification des comptes communautaires.

93 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PJ89 Oppositions aux demandes de brevet: une solution de l'accès au médicament de l'hépatite C Marilena Correa,* Wanise Barroso 2 Politicas de Instituiçoes de Saúde (Politiques de Santé), Université de l Etat de Rio de Janeiro (UERJ), 2 Centro de Tecnologia de farmacos Farmanguinhos, Fundacao Oswaldo Cruz Fiocruz, Rio de Janeiro, Brésil Votre résumé : Des 20, une nouvelle classe de médicament antihcv émerge, des «antivirales directement actives contre le VIH»: bocéprévir, télaprévir (20) daclatasvir, siméprévir et sofosbuvir (204). Ces nouveaux antivhc ont un rôle beaucoup plus important dans le traitement de hép C. Selon des estimatives de l'oms, plus de 200 millions de personnes (3% de la population mondiale) seraient infectées. Vue la magnitude du problème de santé publique, une stratégie de accès au traitement est essentielle; entre outre, car 0 à 20% des personnes chroniquement infectées vont développer cirrhose ou cancer du foie. Au Brésil, il y a environ 3 millions de infectées. Le prix pratiqué par les laboratoires propriétaires des nouvelles moleculles est extrêmement élevé. Aux EUA, pour le Sofosbuvir est de 84 mille dollars/patient (2 semaines de traitement). L'objectif de ce travail est discuter des stratégies, au niveau des politiques de propriété intellectuel, qui puissent mener à des solutions pour l accès. Ainsi nous proposons une analyse du profile de brevetage de ces nouveaux médicaments. L OMS a publié en 204 la situation des brevets, dans 20 pays, pour 7 antivhc: ABT-450, daclatasvir, dasabuvir, ledipasvir, ombitasvir, simeprevir et sofosbuvir. D'autre part, l existence de bases de données publiques qui rassemblent des dossiers d opposition aux brevets constitue des outils très importantes pour fournir des informations à être utilisés contre la délivrance de brevets «triviaux» (des inventions qui ne satisfont pas les critères de brevetabilité) Un exemple récent de succès de l usage des oppositions est celui du médicament Ténofovir (Barroso 200). Cette pratique doit donc mise en ouvre pour ces nouceaux antivhc. Considérant seulement brevet (sur 2) demandé pour le Sofusbuvir molécule, on compte 7 dossiers d opposition par des firms indiennes. Pour d autres anti VHC, il n existe même pas. En conclusion, pour rendre ces médicaments disponibles aux malades, il est fondamental que les pays (gestionnaires, associations etc.), implémentent des politiques visant à empêcher la concession de brevet pour des inventions triviales ou celles qui n ont pas de la suffisance descriptive. Ainsi notre recherche vise à la réalisation d un étude approfondie, a partir des bases de donnés et bibliograp, des brevets qui couvrent les autres 6 médicaments anti-hcv cités, ayant comme stratégie principal des contributions au niveau de l examen, à travers la préparation et présentation des oppositions

94 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PV90 Prise en charge de l hepatite C dans la perspective du système publique de santé brésilien: un regard sur les coûts Constance Marie Meiners-Chabin,* MST, SIDA, Hépatites Virales, Ministère de la Santé, Brasilia, DF, Brésil Votre résumé : En 205, le Brésil a incorporé 3 nouveaux antiviraux à action directe anti-hépatite C. Après négociation des prix avec les laboratoires princeps et révision des directives pour la prise en charge clinique et therapeutique des patients, Daclatasvir, Simeprevir et Sofosbuvir sont maintenant disponibles gratuitement. Cette analyse traite du coût moyen direct de la prise en charge ambulatoire de l hépatite C chronique dans le système public de santé brésilien. Elle se base sur le suivi du patient recommandé dans les directives et documents officiels du Ministère de la Santé et tient compte des produits, procédures et examens liés : à la confirmation du diagnostic, au dépistage des co-infections et comorbidités, à la définition du stade de fibrose hépatique, à l évaluation périodique de l état de santé, et, le cas échéant, aux nouveaux traitements. Le calcul du coût moyen utilise des données des prix disponibilisées par le Ministère de la Santé. Les paramètres servant à calculer la moyenne pondérée par génotype et stade de fibrose ont été extraits d une revue de la littérature. Selon le génotype du virus, le stade de fibrose et co-infection par le VIH, le coût des régimes thérapeutiques varie de US$ à US$ Selon le type de régime thérapeutique, sans ou avec interféron, le suivi du patient sous traitement peut coûter entre US$ 3 et US$ 444. Le coût moyen du traitement sans interféron et son suivi pondéré par génotype, à 4, par stade de fibrose, si correspondant au classement Metavir F3 ou F4, tenant aussi compte des cas de co-infection VHC/VIH et de cirrhose décompensée, équivaut à US$ Quand on évalue la prise en charge sur la première année post-diagnostic avec traitement, le coût des médicaments atteint 96% du coût total. Dans un panorama élargi, le coût moyen de prise en charge tenant compte des stades de fibrose classés de F0 à F4 correspond à US$ 6 87 pour la première année et US$ 86 pour les années suivantes. Malgré que le gouvernement brésilien ait réussi à offrir une réponse plus robuste contre l hépatite C à grande échelle, notamment depuis l inclusion de médicaments plus efficaces, plus tolérables et à courte durée, la part des coûts des médicaments sur le coût total de la prise en charge reste considérable. L exclusion du Brésil dans des accords entre les laboratoires princeps et génériques réduit considérablement le potentiel d accès à la guérison dans un contexte de politique publique parmi les pays aux ressources moyennes.

95 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PJ9 Renforcement de la société civile via la certification des comptes : l accompagnement de proximité mis en place par Sidaction en Afrique Marie Naquet,* Patrick Kabore International, Sidaction, Paris, France Votre résumé : Objet : Acteur incontournable de la lutte contre le sida, la société civile doit répondre à des exigences chaque jour plus importantes en matière de gestion et faire montre de sa capacité à utiliser des fonds en toute transparence. Méthode : Parce que Sidaction a choisi de faire du renforcement des capacités de ses partenaires un axe fort, en 200, l association recrute un chargé de mission gestion finance basé à Ouagadougou chargé d apporter un appui technique «à la carte» aux associations soutenues sur les aspects gestion-finance et l administration des ressources humaines. En , 5 associations burkinabé sont dotées par Sidaction d un logiciel de comptabilité; avec l aide du chargé de mission gestion finance de Sidaction, elles se familiarisent à l utilisation de ce logiciel et saisissent l ensemble de leur comptabilité (tous projets et bailleurs confondus). Elles passent d une comptabilité de trésorerie à celle d engagement, mettent en place des procédures internes rigoureuses (achat, validation des dépenses, archivage ). En 204, le programme est étendu à la sous-région : 3 associations basées en Côte d Ivoire, au Cameroun et au Mali sont à leur tour accompagnées dans le processus de certification de leurs comptes. Résultats obtenus : En , les 8 associations de la société civile d Afrique de l Ouest : Se sont professionnalisées dans leurs méthodes de gestion (utilisation d un logiciel, établissement de leurs états financiers globaux;audit et certification de leurs comptes par un commissaire aux comptes) Se sont ré appropriées une vision stratégique globale de leur structure (et non plus projet par projet) Montrent qu elles sont en mesure de gérer des subventions conséquentes en toute transparence et gagnent en crédibilité peuvent prétendre à des financeurs plus conséquents tels que le Fonds mondial Conclusion : Ces résultats ont été obtenus grâce à : la proximité du chargé de mission gestion finance de Sidaction l accompagnement apporté sur le long terme la mobilisation de plusieurs bailleurs (Sidaction, le Fonds de Dotation Pierre-Bergé, l'agence Française de Développement, la Mairie de Paris, Expertise France) qui ont contribué financièrement à ce projet Ce projet participe au renforcement et à une meilleure intégration de la société civile dans la réponse globale à l épidémie. La certification des comptes doit maintenant être reconnue par l ensemble des bailleurs internationaux comme un outil de renforcement de la société civile.

96 Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle Code : PV92 Stratégie novatrice de mobilisation de ressources additionnelles pour l autonomisation des structures associatives au sud : Expérience de l ONG Espoir Vie- Togo (EVT) avec l appui Solidarité sida Affi Nouvi,* atsou alley Service social et mobilisation de ressources, Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo Votre résumé : Problématique L ONG Espoir Vie-Togo (EVT), est l une des premières associations de prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) au Togo. Ella a une file active de 3532 PVVIH dont 2865 sous traitement ARV ; 236 Orphelins et Enfants vulnerable (OEV) qui bénéficie d une prise en charge globale : la prise en charge médicale, sociale et l aide aux OEV, et psychologique. La majorité des financements d EVT provient des projets soumis aux partenaires traditionnels du Nord tels que Sidaction, Fondation de France, Solidarité Sida auquel s ajoute le soutien du Fonds Mondial. Or tous ces partenaire ne financent pas les souvent les infrastructures, les Activités Génératrices de revenu (AGR) et les immobilisations qui peuvent conduire à une autonomie des associations. Ainsi, quand un projet arrive à terme, la structure n a plus la possibilité de continuer les activités, surtout de suivre et de capitaliser les acquis. Ceci pose la problématique de la pérennisation des actions. En effet, EVT est en location depuis 20 ans a été obligé de déménager 3 fois créant une instabilité dans le maintien de la file active d où l idée de construire son propre centre associatif afin de réduire les charge locative et préserver la qualité de l accueil des patients. Description de la stratégie La stratégie a consisté à mobiliser les ressources endogènes et à aller vers d autres bailleurs nationaux ou internationaux qui financent les domaines que les bailleurs traditionnels ne financent pas. Pour cela EVT a bénéficié de l appui technique et financier de Solidarité Sida dans le cadre de son programme «Autonomisation» co-financé par la Mairie de Paris. Une personne ressource chez Solidarité Sida a proposé un coaching régulier et deux membres associatifs ont été identifiés et formés pour porter la mobilisation des ressources chez EVT. Résultats Cette collaboration a permis en 3 ans de mobiliser euros pour la construction du nouveau centre associatif, dont euros du United States Africa Command à travers l Ambassade des USA au Togo, euros du PNUD et euros auprès des bénéficiaires d EVT. Les travaux ont débuté le 0 octobre 205 et la livraison du bâtiment est attendue pour fin octobre 206. Conclusion Grâce à la stratégie de mobilisation des ressources développée par EVT dans le cadre du programme «Autonomisation», l association EVT a pu mobiliser l ensemble des ressources nécessaires pour construire son nouveau centre associatif

97 Thème : Femmes et VIH Code : PJ93 Cinétique de libération prolongée de molécules antivirales par un anneau vaginal en silicone. Meriam Memmi,* Marlène Desloir 2 Blaise Figuereo Thomas Bourlet Christian Carrot 2 Bruno Pozzetto GIMAP EA3064, 2 UMR CNRS 5223, Université de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France Votre résumé : Les infections sexuellement transmissibles (ISTs) d'origine virale constituent un problème majeur de santé publique, notamment chez les femmes des pays en développement qui sont souvent infectées très tôt au cours de leur vie sexuelle, avec un décalage de 7 à 0 ans par rapport aux hommes. La maîtrise de la prévention des ISTs par les femmes est difficile en raison des violences dont elles sont souvent victimes et du fait que les moyens efficaces de prévention comme l'utilisation de préservatifs ou la circoncision sont essentiellement sous le contrôle des hommes. Le but de ce travail a été de proposer un anneau vaginal en silicone qui soit facile d'utilisation, discret, non toxique pour la santé des utilisatrices et capable de libérer des molécules antivirales actives contre les virus des ISTs et notamment l'infection par HIV- ou par le virus de l herpès simplex (HSV) pendant une période suffisamment prolongée. La fabrication manuelle des anneaux vaginaux multi-réservoirs a utilisé la technique du calandrage. L'enveloppe de l'anneau est constituée en mélangeant les deux parties du silicone qui sont ensuite coulées dans deux demi-moules. Pour les réservoirs, les molécules antivirales (ténofovir ou acyclovir à la concentration de 200 mg) sont associées à un deuxième composé. Chaque réservoir porte-drogue est ensuite inséré dans son emplacement respectif. L'étape de polymérisation est obtenue par chauffage à 6 C pendant au moins 0 minutes dans un minifour. Les anneaux sont ensuite immergés dans un liquide simulant la composition du fluide vaginal à 37 C sous agitation douce. La détermination quotidienne des quantités de molécule libérée est effectuée par spectrométrie UV. Afin de permettre la libération des molécules antivirales hydrosolubles par le silicone hydrophobe, il a fallu rajouter un second composé permettant la formation de canaux hydrophiles. Les anneaux ainsi constitués peuvent libérer des quantités de molécules de l'ordre de à 3 mg par jour pour des durées allant de 2 à 6 mois. Ces résultats préliminaires indiquent que des anneaux vaginaux en silicone pourraient représenter une solution à la prévention de l'infection par HIV- ou HSV chez des femmes sur des périodes prolongées. Des travaux complémentaires sont nécessaires pour conforter ces résultats avant d'envisager l'industrialisation de la fabrication des anneaux et de procéder à des essais cliniques.

98 Thème : Femmes et VIH Code : PV94 «Depuis que j ai fait mon enfant on ne me montre plus du doigt». Parturition, observance des traitements et gestion du secret sur le statut sérologique chez les femmes séropositives au Cameroun. Estelle Kouokam Magne,* Laurent Vidal 2 groupe evolcam 3 faculté de sciences sociales et de Gestion, université Catholique d'afrique Centrale, Yaoundé, Cameroun, 2 IRD, Dakar, Sénégal, 3 INSERM, IRD, MARSEILLE, France Votre résumé : Objet de l'étude : Selon l'onusida, 5,6% des personnes vivant avec le VIH au Cameroun sont des femmes. le désir d'enfant chez les femmes vivant avec le VIH s'avère d'autant plus prégnangt avec la chronicisation de l'infection à VIH, comme c'est le cas au Cameroun. Pour autant la discrimination des PVVIH reste un obstacle à leur épanouissement. Notre communication vise à étudier les stratégies développées par les femmes infectées par le VIH et informées de la PTME, tant en matière de gestion de l'information sur leur statut que de comportement. Elle est organisée en trois parties : () le positionnement des femmes séropositives face à la multiplicité des informations reçues, (2) l'appropriation au quotiden du message et du discours médical, (3) les stratégies employées par les femmes pour suivre les consignes du personnel de santé après l'accouchement tout en restant discrète sur leur statut sérologique au sein de leur environnement familial. Méthodologie: Ce travail repose sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de patients et de professionnels de santé ainsi que des observations réalisées dans les salles d'attentes et lors des consultations prénatales de 5 établissements hospitaliers. Cette recherche ethnographique a été menée dans deux régions du Cameroun (Centre et Littoral), dans ce cadre du projet pluridisciplinaire EVOLCAM ANRS 2288 en 204. Résultats : Pour ces femmes, accoucher c'est montrer sa "bonne" santé. La normalisation du corps de la PVVIH favorise une normalisation du statut social de femme. L'accouchement permet une réintégration sociale effective des femmes vivant avec le VIH dans un contexte où la discrimination à l'égard des PVVIH demeure prégnante. Les discours et pratiques dans les hôpitaux et au sein de leurs réseaux d'interconnaissances contribuent à cette normalisation de l'infection à VIH. Conclusion: L'une des évolutions ressentie par les femmes vivant avec le VIH est la possibilité de procréer et d'avoir un enfant sain.toutefois les discriminations réelles ou perçues invitent à une double intégration des CTA/UPEC aux services de consultations prénatales. Du point de vue l'espace, il s'agit d'éviter les stigmates liés à "l'espace VIH". Les activités de formation relatives à la PTME devraient impliquer les services de santé maternelle et infantile afin de mieux répondre aux attentes des patients.

99 Thème : Femmes et VIH Code : PJ95 Eradication de la transmission mère enfant du VIH au Centre hospitalier d ESSOS, Yaoundé Cameroun grâce à la mise en place de l option B+ et la délégation des taches. Anne Esther Njom Nlend MARIE LOUISE BELINGA,* MICHELLE NGAH OBAMA SUZIE MOYO CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, YAOUNDE, Cameroun Votre résumé : Contexte : la transmission du VIH de la mère à l enfant peut être éliminée au cours de la grossesse et de l allaitement grâce à l administration universelle d une trithérapie antirétrovirale(tar) indépendamment du taux de CD4 et poursuivie à vie : l option B+ a été introduite au CHE en 204. Objectif : mesurer l efficacité de l option B + introduite au CHE en Octobre 204 notamment le taux de transmission résiduel du VIH à 6 semaines et la rétention des mères sous traitement TAR. Méthode : Les femmes VIH + étaient reçues par une infirmière et immédiatement mises sous l association Tenlam Efavirenz dès le premier contact en cours de grossesse. Les médicaments étaient délivrés après entretien d éducation thérapeutique par une assistante sociale et conseil d alimentation de groupe. Les nouveau-nés étaient enregistrés à la naissance et la PCR prescrite à 6 semaines de vie avec SMS de rappel par une conseillère communautaire. Résultats : Entre Octobre 204 et Octobre 205, 456 femmes séropositives âgées de 3-43 ans, moyenne 27ans, dont 24(5,2%)adolescentes ont été reçues, 9 % étaient des primipares. Elles ont été reçues en moyenne à 22 semaines de grossesse. Durée moyenne de TAR 6 semaines.tous les partenaires ont été convoqués. 267/456(58%) se sont présentés. Le taux de séroconcordance positive était de 60/456,3% et tous les partenaires séropositifs étaient sous ARV.Parmi les nouveau-nés de mères séropositives 24/ 456(46%)étaient allaités. 444 tests de PCR/ADN ont réalisés avec un résultat positif donnant un taux de transmission précoce global résiduel de 0,22% et de /24 (0,47%) chez les allaités. A 6 mois post-partum,5 femmes avaient interrompu le traitement et une était perdue de vue soit un taux de rétention brut sous TAR 96% et aucun décès n était enregistrés chez les mères. Conclusion :grâce à la délégation des taches, l option B+ est efficace au CHE et mène à l éradication de la TME du VIH avec rétention élevée des mères sous TAR.

100 Thème : Femmes et VIH Code : PV96 Grossesses dans les essais biomédicaux en Afrique sub-saharienne : expérience des essais 2LADY (ANRS 269) et MOBIDIP (ANRS 2286). Alexandra Serris,* Jacques Zoungrana 2 Mamadou Diallo 3 Roselyne Toby 4 Mireille Mpoudi Ngolle 5 Sylvie Le Gac 6 Amandine Cournil Pierre De Beaudrap 7 Sinata Koulla-Shiro 8 Eric Delaporte 9 Laura Ciaffi 0 UMI 233, IRD, Montpellier, France, 2 Hôpital de Jour, CHU Sanou Sauro, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 3 CRCF, Hôpital Fann, Dakar, Sénégal, 4 Maladies Infectieuses, Hôpital Central Yaoundé, 5 CTA, Hôpital Militaire Yaoundé, 6 ANRS, 7 IRD, 8 FMSB, Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 9 UMI 233 IRD, INSERM U75, Montpellier, France, 0 UMI 233, IRD, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte : La grossesse est un critère de non-inclusion dans la plupart des essais cliniques utilisant des ARV et des méthodes de contraception modernes sont systématiquement proposées aux femmes incluses en âge de procréer. Notre objectif était de décrire le taux et l issue des grossesses chez des femmes infectées par le VIH en 2 e ligne de traitement ARV incluses dans un essai de stratégie thérapeutique et de les comparer à ceux des femmes séropositives hors essai thérapeutique. Méthodologie : Le nombre et les issues de grossesses ont été recueillis chez 285 femmes non ménopausées (parmi 325 incluses) au cours des essais 2LADY (ANRS 269) et MOBIDIP (ANRS 2286) au Cameroun, au Sénégal et au Burkina Faso. Toutes les participantes avaient accepté d utiliser au moins une méthode contraceptive (préservatifs ou contraception hormonale) fournie gratuitement durant l étude. Résultats : Quatre-vingt-quatre grossesses sont survenues chez 65 femmes entre janvier 200 et juillet 205, soit un taux de grossesse de 8.03 pour 00 femmes-années de suivi (IC 95% ) ce qui est similaire aux taux rapportés dans les études de cohorte en Afrique Sub-saharienne (entre 2,5 et 9,4 grossesses pour 00 femmes selon les études). Parmi les 54 naissances vivantes, 8 (4,8%) enfants étaient nés prématurés et 7 (3%) avaient un petit poids de naissance. Seize fausse-couches/enfants mort-nés ont été rapportés (2%). Ce pourcentage est comparable à celui observé chez les femmes séronégatives, ce qui est rassurant pour les femmes infectées par le VIH envisageant une grossesse sous ARV. Une seule malformation congénitale mineure a été diagnostiquée. En analyse univariée et multivariée ni l âge maternel, le nadir des CD4, le taux de CD4 et la charge virale au début de la grossesse ou le type d ARV reçus n étaient associés significativement à un sur-risque d issue indésirable. Conclusion : L injonction faite aux femmes de ne pas procréer durant un essai thérapeutique n est pas respectée en Afrique Subsaharienne. Il est donc important d adopter un point de vue pragmatique en réévaluant la pertinence des critères de noninclusion/exclusion des femmes enceintes selon le risque associé à l exposition de l enfant à naître et de rechercher des stratégies contraceptives innovantes plus efficaces en cas d utilisation de molécules potentiellement tératogènes.

101 Thème : Femmes et VIH Code : PJ97 Impact de la prise en charge psychologique des femmes suivies en PTME à travers les groupes de parole : expérience du centre de traitement ambulatoire (CTA) de Brazzaville Parfait Richard Bitsindou,* Christian Courpotin 2 Dominique Mahambou Merlin Diafouka Patrick Nzounza 3 Jérémie SIBEONI 3 Simon Bernard 2 Cécilie Alessandri 2 Marie-Francke Puruehnce 4 Brazzaville, Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville, Brazzaville, Congo, 2 Paris, Croix-rouge française, Paris, France, 3 Brazzaville, Délégation Croix-rouge française au Congo, 4 Brazzaville, SEP/CNLS, Brazzaville, Congo Votre résumé : Objet de l étude : Evaluer l impact du soutien psychologique sur l observance, l estime de soi et les attitudes de prévention chez les femmes enceintes séropositives à travers les groupes de parole. Méthodes: Cette étude était réalisée de janvier au 3 décembre 204. L évaluation de l observance a été faite avec l échelle de Paterson (évaluation de la probabilité de risque d échec virologique par rapport au nombre de comprimés non pris) et du score de Morisky (calculé à partir d un questionnaire de comportant quatre questions dont le barème est de 0 pour le «oui» et pour le «non». Ces points sont additionnés pour obtenir un score compris entre 0 et 4 ) corrélé avec l échelle de Paterson et les entretiens sémi-structurés à toutes les femmes suivies en PTME. Les échelles de Rosenberg et de Likert ont été respectivement utilisées pour évaluer leur estime de soi et leurs attitudes face à la prévention. Résultats obtenus : Au total, 73 femmes enceintes ont participé à cette étude. Toutes ont accouché d un enfant vivant et 55% ont pratiqué l allaitement exclusif. Tous les nourrissons étaient dépistés négatifs à la PCR à 6 semaines de vie. L observance était supérieure à 95% chez 56,2% des femmes qui ont participé aux groupes de parole. Elle était évaluée à 00% auprès de 5% parmi celles qui ont partagé leur statut sérologique aux partenaires. Par conséquent, elle était entre 90 et 95% chez 27% des femmes n ayant jamais participé aux groupes de parole, et toujours médiocre chez 6.8% des femmes sous protocole ARV n ayant jamais partagé leur statut sérologique aux partenaires. Par ailleurs, l estime de soi était très forte (supérieure à 39 sur l échelle de Rosenberg) chez 53,4% des femmes, et forte (entre 34 et 39) chez 2,8% parmi celles qui ont participé régulièrement aux groupes de parole. Elle était soit moyenne (entre 3 et 34) chez 38% ; soit faible (entre 25 et 3) chez 5,8% parmi celles qui n ont jamais participé aux groupes de parole. Quant à la prévention, toutes les femmes qui ont participé aux groupes de parole (56,2%) ont eu une attitude positive face à la prévention (supérieure à 3 sur l échelle de Likert) et très positive (niveau 5 sur l échelle de Likert) chez 5% parmi les femmes ayant partagé leur statut sérologique aux partenaires. Conclusion : La prise en charge psychologique à travers les groupes de parole des femmes séropositives suivies en PTME améliore l observance, l estime de soi et les attitudes de prévention.

102 Thème : Femmes et VIH Code : PV98 La prévention de la transmission mère-enfant du VIH au Swaziland: Premiers résultats de l' étude pilote de mise en œuvre de l option B+. Nelly Staderini,* Inoussa Zabsonre Iza Ciglenecki Bernhard Kerschberger MSF, Geneve, Suisse Votre résumé : Contexte: En 203, Médecins Sans Frontières et le ministère de la Santé du Swaziland ont démarré une étude pilote de mise en œuvre de l option B+ dans les conditions du programme de routine de PTME. Nous avons cherché à évaluer la faisabilité du passage à l option B + dans ce contexte de forte prévalence du VIH. Nous en présentons les premiers résultats. Méthodes: L option B + a été offerte aux femmes enceintes VIH + naïves de traitement, âgés de 6 ans ou plus et venant en consultations prénatales (CPN) dans une zone de santé du Swaziland pendant la période du 0/203 au 06/204. Nous avons utilisé l'estimation de Kaplan-Meier pour comparer l initiation au traitement antirétroviral (TARV) et le maintien sous traitement en fonction du taux de CD4 et des groupes d âges. Les proportions ont ensuite été calculées pour la prise du traitement, les résultats de la charge virale de routine (CV) et du diagnostic précoce de l enfant. Résultats: Parmi les 665 femmes séropositives fréquentant la CPN, 495 (74%) ont initié un TARV. La proportion de femmes sous TARV à 3 mois était plus élevée si elles avaient des CD4 <350 (90%) par rapport à celles ayant 350 à 500 CD4 (85%) et celles ayant des CD4> 500 (79%) (p <0,0). La rétention sous TARV était de 78% à 6 mois et 68% à 8 mois; Elle était plus importante pour les CD4 inférieur <350 (83%, 73%) par rapport aux taux plus élevés de CD4 ( : 80%, 67%;> 500: 68%, 60%) (p = 0,02). Le Taux d abandon était plus important chez les femmes ayant des CD4> 500 (p <0,0) pendant la période des 3 premiers mois de TARV, même après l ajustement concernant la période de mise en œuvre (p = 0,02), mais par la suite, ce taux d abandon était similaire quelques soient les taux de CD4 (p = 0,77). La rétention était meilleure à 6 et 8 mois chez les femmes > 30 ans (82%, 72%) par rapport aux âges plus jeunes (20-29: 77%, 67%; 6-9: 65%, 58%) (p = 0,). La Charge virale (CV) à 6 mois était faite dans 50% des cas; et 9% de ces cas avaient une suppression virale (CV <,000). Concernant les 632 nourrissons ayant eu un diagnostic précoce, 33 (52%) ont eu un résultat enregistré sur un registre; 7 (2%) étaient séropositifs. Conclusions: La mise sous TARV dans le cadre de l option B+ de la PTME des femmes lors des CPN est réalisable. Les taux d abandon varient en fonction du taux de CD4 et de l'age des mères. La suppression de la charge virale et le faible taux de transmission du VIH de la mère à l enfant sont des résultats prometteurs.

103 Thème : Femmes et VIH Code : PJ99 VIH, hépatite B et avortement chez les migrantes d'afrique subsaharienne vivant en Île-de-France: l'étude ANRS PARCOURS Flavia Bulegon Pilecco Agnès Guillaume 2 Andrainolo Ravalihasy,* France Lert 3 Nathalie Bajos 3 Nathalie Lydié 4 Rosemary Dray-Spira 5 Annabel Desgrées du Loû 2 CEPED, 2 CEPED, IRD, 3 CESP, INSERM, 4 INPES, 5 IPLESP, INSERM, Paris, France Votre résumé : Contexte Les maladies chroniques telles que le VIH et l'hépatite B chronique (VHB) affectent fortement les migrants d'afrique subsaharienne vivant en France. Ces maladies peuvent avoir un impact sur les décisions en matière de reproduction, en raison de la peur de transmettre le virus à l'enfant et de ne pas vivre assez longtemps pour grandir cet enfant. Cette étude a pour objectif d estimer la prévalence d une interruption volontaire de la grossesse (IVG) après l arrivée en France et d'évaluer son association avec ces maladies chroniques chez les femmes migrantes d'afrique sub-saharienne vivant en Île-de-France. Méthodologie L étude ANRS Parcours est une enquête biographique rétrospective menée dans des établissements de santé en Île-de-France, de février 202 à mai 203. Les données sur les histoires de grossesses ont été recueillies auprès de trois groupes de femmes nées en Afrique sub-saharienne: des femmes vivant avec le VIH, des femmes porteuses d une hépatite B chronique et des femmes qui fréquentent des centres de médecine générale. Parmi les grossesses survenues après la migration, nous avons mesuré la proportion des grossesses terminées par une IVG et les facteurs liés à la probabilité de cette pratique. Une analyse multivariée a été réalisée (régression logistique en cluster). Résultats Parmi ces grossesses,,0% dans le groupe de médecine générale, 0,% dans le VHB et 6,0% dans le VIH ont été terminées par une IVG (p=0,0). Après ajustement avec d autres variables, les associations entre la probabilité qu une grossesse se termine par un IVG et vivre avec une hépatite B chronique (OR = 0,96; IC95% 0,57-,6) ou avec le VIH (OR=,03; IC95% 0,69-,55) ne sont pas significatives. La probabilité qu une grossesse se termine par un IVG augmente chez les femmes les plus instruites, chez celles qui ont migré pour faire des études en France ou chercher un travail ou parce qu elles étaient menacées dans leur pays, quand la grossesse n était pas souhaitée à ce moment là, s il y avait un antécédent d IVG, par contre, elle diminue chez les femmes âgées de 35 ans ou plus. Discussion Les projets de vie personnelle et professionnelle, ainsi que la trajectoire reproductive et contraceptive influencent la décision d interrompre une grossesse chez les migrantes d'afrique sub-sahariennevivant en Île-de-France. Il est donc important de proposer à ces femmes des services de planification familiale adaptés à leurs besoins et à leurs situations personnelles.

104 Thème : L engagement communautaire Code : PJ00 Approche innovante de structuration du plaidoyer dans 4 pays d Afrique francophone : l exemple du projet «Plaidoyer décentralisé» Alexandra Phaeton,* Jules Niyonkuru Nathalie Rose Fatoumata Konaté Morgane Ahmar Coalition PLUS, Pantin, France Votre résumé : Titre : Approche innovante de structuration du plaidoyer dans 4 pays d Afrique francophone : l exemple du projet «Plaidoyer décentralisé» Contexte : En Afrique francophone, la lutte contre le sida est marquée par le manque de leadership politique de certains Etats. Le financement des activités de plaidoyer à destination de la société civile reste faible, limitant leur contribution à l amélioration des politiques publiques de lutte contre le sida. Dans ce cadre, le Projet Plaidoyer Décentralisé, mis en œuvre pour 3 ans au sein de Coalition PLUS ( ), s est fixé comme objectif le financement et l accompagnement de la mise en œuvre des plaidoyers nationaux et internationaux pour améliorer la qualité de la prévention et de l accès aux soins au Maroc (ALCS), au Burundi (ANSS), à Maurice (PILS), au Mali (ARCAD-Sida) et au niveau international. Méthode : Ce projet, cofinancé par l AFD, entend appuyer 4 membres dans la structuration du plaidoyer et le renforcement du métier de plaidoyer, afin d exercer une influence croissante sur les politiques publiques nationales et de donner les moyens de la participation des associations communautaires francophones du Sud dans le plaidoyer international de la lutte contre le sida. Deux stratégies sont mises en œuvre :. Le financement de ressources humaines, d activités et de déplacements de plaidoyer : 4 chargés de plaidoyer anglophones décentralisés dans les associations membres, salariés à temps plein et dédiés à 50% au plaidoyer national et 50% au plaidoyer international ; 2. Un appui technique étroit et soutenu pour la planification et la mise en œuvre des stratégies de plaidoyer, coordonné par le Programme Plaidoyer de Coalition PLUS. Résultats : On constate que le temps et les moyens dédiés au plaidoyer permettent une participation accrue des associations à la gouvernance de la LCS. Par exemple, au niveau de la gouvernance internationale, 2 plaideurs ont rejoint des délégations siégeant au CA du Fonds mondial et au Board d UNITAID ; plaideuse retenue comme représentante de la région Afrique Sub-saharienne dans la Task Force de la société civile pour l UNGASS 206. Perspectives : La montée en puissance des activités de plaidoyer au sein d associations communautaires au plus proche des obstacles et des personnes concernées, alliée à une méthodologie centrée sur la résolution de problèmes concourent à l amélioration de la réponse à VIH confirmant l intérêt de financer des salaires et activités de plaidoyer.

105 Thème : L engagement communautaire Code : PV0 Changer de paradigme dans la coopération Nord-Sud : l exemple du Programme Transfert. Florence Giard,* Fouzia Bennani 2 Adam CAMARA YATTASSAYE 3 Patricia Rwimo 4 Nicolas Ritter 5 AIDES, Pantin, France, 2 ALCS, Casablanca, Maroc, 3 ARCAD-SIDA, Bamako, Mali, 4 International, ANSS, Bujumbura, Burundi, 5 PILS, Port-Louis, Maurice Votre résumé : Introduction Le modèle classique de coopération Nord-Sud s inscrit dans une logique «financement et animation au Nord» / «mise en œuvre au Sud». Dans le domaine de la lutte contre le Sida (LCS), des acteurs communautaires se sont progressivement positionnés comme des acteurs clés dans le paysage national, voire régional et/ou international, ce qui questionne le modèle historique de coopération. Ainsi, la nécessité de changer le modèle des programmes de Renforcement de Capacités (RC) s est imposée, afin de prendre en compte ces nouveaux acteurs et permettre le développement de dynamiques Sud-Sud. Méthodes Dans cette optique, le programme Transfert, porté par AIDES en partenariat avec des acteurs communautaires Sud (ALCS (Maroc), ANSS (Burundi), ARCAD-SIDA (Mali), PILS (Maurice)), co-financé par l AFD et AIDES pendant 2 ans ( ), s est mis en place. L objectif est d installer des dynamiques régionales de RC Sud/Sud par le transfert de compétences d AIDES vers les 4 associations partenaires, leaders dans leurs sous-régions. Les priorités en RC des acteurs locaux de la LCS sont : qualité des actions en direction des groupes-clés, plaidoyer, structuration associative, mobilisation communautaire, gestion financière, dépistage communautaire. Résultats Dans un premier temps, le programme a permis la structuration et la construction stratégique de ces plateformes (PF) régionales de RC, en termes de légitimité et d expertise technique. L accompagnement d AIDES a permis aux associations de s approprier les outils et les méthodes de RC. Plusieurs modèles de structuration des PF émergent, en fonction des contextes régionaux : (i) centralisation de l appui technique au niveau d un acteur local ; (ii) mise en place et animation d un pool d experts communautaires (e.g. experts sur les populations-clés ou plaidoyer en Afrique centrale), (iii) développement de dynamiques horizontales mobilisant des acteurs communautaires sur des enjeux clés (e.g. journée collective de dépistage communautaire en Afrique du Nord). Perspectives A terme, il s agit de transférer l expertise en RC au Sud, et permettre la création de structures régionales susceptibles d accéder à des financements (type Fonds Mondial, fondations, coopérations bilatérales) et de s autonomiser techniquement et financièrement. L objectif ultime est de créer les conditions favorables pour s inscrire dans un nouveau paradigme «financement, animation et mise en oeuvre au Sud», dans une logique de RC Sud-Sud.

106 Thème : L engagement communautaire Code : PJ02 Consensus des membres du GTIA /Cameroun sur le processus du consentement éclairé au cours des essais cliniques et autres études scientifiques mise en oeuvre au Cameroun Calice Talom Yomgne,* Ethique et Recherche, REDS/Cameroun, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte: En raison, entre autres d'une mauvaise appréciation du processus du consentement éclairé, certains chercheurs sont beaucoup mis à contribution contre le respect du droit du participant à être convenablement informé sur les études que les équipes de recherche lui propose d'y prendre part. Méthodologie: Afin de promouvoir le respect des principes éthiques en général et du droit du participant à être convenablement informé sur les essais cliniques et autres études scientifiques que lui propose les équipes de recherche, une équipe de dix experts associatifs Camerounais sur les questions d'éthique de la recherche en santé a élaboré un module de formation des médecins d'essais cliniques, des investigateurs et autres agents impliqués dans la mise en route d'un essai ou étude sur le consentement éclairé, le processus de son administration et son évaluation en cours d'exécution de l'étude. Résultats: Sur le site ANRS du Cameroun, les données scientifiques et médicales établissent clairement que les équipes de recherche(2lady, PEDIACAM-PEV, METABODY, HandiVIH...) qui ont accpetées de faire cette expérience ont des participants bien informés sur les études auxquelles ils prennent part, mais aussi qu'il y' a un nombre très reduit de perdu de vu au cours de l'étude et une adhésion aux contraintes de participation. Conclusion: Les promoteurs, les investigateurs principaux des essais cliniques et autres études scientifiques impliquant les êtres humains ont la responsabilité professionnelle et éthique de veiller aux droits à l'infromation convenable des participants. C'est essentiel pour éviter la rupture de la confiance équipe de recherche/participants/communautés et pour écarter tout obstacle inutile pouvant provoquer l'arrêt prématuré des études pour manquements éthiques.

107 Thème : L engagement communautaire Code : PV03 De la porte du CNLS à l influence des décisions. Comment la recherche communautaire conduit au leadership des personnes vivant avec le VIH Ibrahima Ba,* caroline Desclaux 2 Amadou Moustapha DIA Astou DIOP Dakar, Réseau National des Association de Personnes vivant avec le VIH / sida (RNP+), 2 Dakar, CRCF, Dakar, Sénégal Votre résumé : Enjeux En 202, dans le cadre d un partenariat avec le GNP+ (Réseau Mondial des Personnes vivant avec le VIH/Sida), le RNP+ a mis en œuvre le programme de la Plateforme pour le Leadership de la réponse au VIH à travers la responsabilisation (LTA) comprenant la réalisation de cinq études permettant d obtenir des preuves pour orienter la politique nationale. Le RNP+, pour la première fois, a été amené à développer des processus de recherche du début à la fin Description Un point focal pour le Programme LTA a été identifié au sein du RNP+. Un comité de pilotage créé avec tous les acteurs de la réponse au VIH pour accompagner sa mise en œuvre. Des chercheurs ont été sollicités pour un appui méthodologique et scientifique. Pilotées par le RNP+, diverses rencontres ont permis de définir la collaboration entre le réseau et les acteurs et de répartir les tâches des études selon les domaines de compétences. Pour les études, des PVVIH ont été recrutés puis formés afin d assurer l information, la réalisation des entretiens par questionnaire, de veiller à la qualité des données récoltées. Les rapports d étude ont été rédigés conjointement, les résultats ont été restitués aux acteurs et présentés dans des conférences. Leçons apprises Ce programme a permis au RNP+ d avoir une première expérience de recherche communautaire. Il a contribué à renforcer la collaboration avec les chercheurs et assuré un transfert de nouvelles compétences aux membres du réseau. Le RNP+ est à présent reconnu comme acteur de la recherche. Le RNP+ dispose de données contextualisées notamment sur la stigmatisation qui ont permis la mise en place d'initiatives de plaidoyer : témoignages de PVVIH à visage découvert, organisation d une marche dans Dakar. Les résultats obtenus ont influencé le contenu du plan stratégique national sur le VIH ainsi que la note conceptuelle pour le Fonds Mondial. L engagement de la Ministre de la Santé en faveur de l application du principe GIPA au sein du Ministère a été une reconnaissance de l action du RNP+. Prochaines étapes De nombreux défis restent à relever pour atteindre les 90/90/90 au Sénégal. Plus que jamais un accès de qualité aux ARV pour tous, sans interruption reste un enjeu majeur. Le respect des droits humains pour les personnes vivant avec le VIH et exposées est un combat quotidien. Le RNP+ doit continuer de s affirmer en poursuivant son engagement dans la recherche communautaire, véritable processus permettant d apporter des réponses adaptées

108 Thème : L engagement communautaire Code : PJ04 Dispositifs de Relation d Aide à Distance et Lutte contre les IST et le VIH/sida en Afrique du Centre et de l Ouest M'boukebie Mbouke',* Nina TRAZIE RUBAN ROUGE CÔTE D'IVOIRE, ABIDJAN, Côte d'ivoire Votre résumé : Objet : Il s agit d apporter des réponses de qualité aux préoccupations des populations face aux problématiques liées aux IST, au VIH et au sida en particulier et à la santé sexuelle et reproductive en général à travers des dispositifs de Relation d Aide à Distance (RAD) dans neuf pays d Afrique du Centre et de l Ouest. Méthodes : La RAD, est basée sur l utilisation des TIC dans les problématiques de santé. C est un cadre d entretien entre un appelant exprimant des besoins et un écoutant donnant des réponses appropriées dans le respect des questions d éthique (anonymat, confidentialité, neutralité et gratuité). Une fiche d appel informatisée et commune à tous les pays bénéficiaires permet de restituer les informations recueillies qui sont traitées au moyen du logiciel de traitement statistique MODALISA V6. Résultats obtenus : Les résultats renvoient au profil des appelants, le contexte des appels et les thématiques évoquées. Un public jeune et masculin : Les appels proviennent plus des hommes avec un âge moyen de 9 ans. La RAD, un cadre protégé d expression et d information : Le caractère anonyme et neutre favorise la participation des publics spécifiques (homosexuels, personnes vivant avec le VIH, professionnels du sexe, etc.). La RAD, un outil au service du développement personnel : Les jeunes sollicitant les services d aide à distance questionnent davantage sur l éducation sexuelle, la connaissance du corps, les premiers rapports sexuels, etc. La RAD, un dispositif de prévention de proximité : Les sollicitations concernent les généralités sur les IST et le VIH, les vecteurs et modes de transmission, les moyens de prévention, le dépistage ainsi que la prise en charge. Les demandes révèlent une évolution des besoins d informations mais aussi des prises de risques importants qui appellent des occasions de sensibilisation. La RAD, un appui pour l assistance psycho-sociale : Les lignes d écoute sont sollicitées de plus en plus pour un soutien, une orientation ou une prise de décisions en lien avec les IST, le VIH, le sida ou la santé sexuelle et reproductive. Conclusion : Au regard de ces résultats, les dispositifs de RAD, outils novateurs dans la riposte contre la menace des IST et du VIH/sida méritent une attention particulière pour leur développement et leur accessibilité en Afrique en tenant compte des contextes sociaux, culturels et économiques. Ces dispositifs pourraient efficacement contribuer à l atteinte de l objectif

109 Thème : L engagement communautaire Code : PV05 Dix ans de counseling au service de l usager HSH de Checkpoint Genève du counseling VIH 2005 au counseling holistique 205 en route pour le counseling globalisé OMS 2030 Hubert Crevoisier,* Checkpoint, Genève, Suisse Votre résumé : Créé en 2005, à l initiative du projet santé gaie à Dialogai, Checkpoint Genève est le premier centre VCT de Suisse à l usage des HSH (hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes). L actuel centre de santé communautaire Checkpoint est composé d une équipe médico-sociale et administrative. La présentation que je propose se compose de trois parties. Elle traite le thème du counseling à Checkpoint Genève et revient sur 0 ans de pratique professionnelle en tant qu infirmier. Elle montre qu'à Checkpoint Ge le counseling VIH de hier est devenu le counseling holistique d aujourd hui et pourquoi l esquisse du counseling globalisé de demain est un début de réponse à l objectif OMS La première partie de la présentation se déroule entre 2005 et 200. Elle résume l évolution de l entretien et explique comment le counseling VIH de 2005, centré sur le virus du VIH, s est transformé au fil des années et en fonction des avancées médicales et sociales en un counseling holistique centré et «taillé sur mesure» sur les besoins de l usager Checkpoint. Passer d un conseil purement VIH à un conseil holistique a complexifié le processus d entretien puisque, en plus de parler VIH, le conseiller prend en compte les dimensions physiques, émotionnelles et mentales liées à la sexualité de l usager. La deuxième partie de la présentation se concentre sur le counseling de Checkpoint en 205. Il est individualisé, holistique et intègre la santé physique et la santé mentale. Il repose sur 4 piliers : "pilier VIH", "pilier IST", "pilier dépression" qui vise à un repérage précoce de la dépression et "pilier consommation de produits psychoactifs" dans un contexte d émergence du «chemsex» dans le milieu HSH. A ce sujet, Checkpoint termine actuellement une étude sur la consommation de produits de ses usagers. La dernière partie de ma présentation est une esquisse du counseling globalisé de demain que Checkpoint Genève doit mettre en place aujourd hui pour répondre à l actualité Prep du moment tout en anticipant les défis de la santé des HSH de demain. Comment accompagner la révolution Prep, auprès d une population HSH en mauvaise santé physique et mentale épuisée par 30 ans d effort VIH sida? Le counseling est un outil de travail destiné à informer, motiver, accompagner et rassurer. C est un processus en perpétuelle évolution à partir d'actualités médicales et sociales en permanents changements. La présentation est un plaidoyer pour un counseling de qualité.

110 Thème : L engagement communautaire Code : PJ06 Faciliter la prévention, au dépistage et à la prise en charge des IST/VIH/SIDA auprès des HSH cachés à travers les activités de porte à porte : L expérience de Kénédougou Solidarité Sikasso Mali. Mariam Kone,* abdoulaye NIMAGA kénédougou Solidarité, Association Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali Votre résumé : Contexte : Dans le domaine de la santé publique au Mali, une attention particulière est portée sur la question de la vulnérabilité des hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes face à l infection à VIH et aux autres IST. La prévalence du VIH est de 7% chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes à Bamako (ARCAD-SIDA 2006). Face au constat de la plus grande vulnérabilité de cette population de l infection à VIH, mais aussi d une situation locale (Sikasso) où la tradition est particulièrement prégnante, Kénédougou Solidarité a décidé d intégrer des activités de prévention et de prise en charge dans le but de réduire la transmission auprès des HSH cachés et des alentours de Sikasso. Méthodologie : Pour la réalisation de nos activités, les animateurs HSH de Kénédougou Solidarité font la programmation de l endroit par semaine et se déplacent aux domiciles, dans les grains, les lieux de travail, les salons de coiffure, les bars dancing pour des contacts, échanges brefs, et prise de rendez vous avec leurs pairs cachés. Par la suite, les animateurs rencontrent les bénéficiaires dans d autres lieux de rencontre protégés choisis pour échanger sur la réalisation des activités. Résultat : De janvier 204 en septembre 205 les animateurs ont effectué 72 sorties dans la ville de Sikasso. Les activités ont permis de répertorier 04 HSH qui ont tous été dépistés. Parmi les dépistés, un seul cas a été déclaré positif au VIH ; il a été référé au centre de Kénédougou Solidarité. Parmi les personnes dépistées séronégatives, 2 ont également été référées pour le traitement d IST. Nous avons distribué 2880 préservatifs et 450 gels lubrifiants. Parmi les bénéficiaires touchés lors des sorties, 47 HSH continuent à participer à nos activités de terrain et fréquentent régulièrement notre centre. Parmi ces 47 personnes, 5 d entre eux appuient nos animateurs dans les actions d IEC. Conclusion : les portes à portes constituent un moyen important d atteindre les bénéficiaires HSH cachés et de leur proposer les activités qui se mènent auprès des autres bénéficiaires HSH. Cette activité doit contribuer à réduire les IST et le VIH/SIDA au sein de la population HSH.

111 Thème : L engagement communautaire Code : PV07 Faible efficacité du rattrapage des perdus de vue par téléphonie mobile chez les patients infectés par le VIH et sous traitement antirétroviral au Centre Hospitalier d ESSOS, Yaoundé Cameroun. Anne Esther Njom Nlend Ernestine Bekono,* Charlotte Ngue 2 Suzanne Ndja CTA, CENTRE HOSPITALIER D"ESSOS, 2 CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, YAOUNDE, Cameroun Votre résumé : Contexte : Les nouvelles technologies de l information ont prouvé leur efficacité pour améliorer la rétention des patients infectés par le VIH dans le circuit de soins. Objectif : décrire l efficacité du rappel téléphonique des patients infectés par le VIH, classés perdus de vue au poste de dispensation des ARV. Procédures : La provision des antirétroviraux était délivrée mensuellement au patient. Etait défini perdu de vue tout patient non reçu à la pharmacie pendant trois consécutifs ;la liste des perdus de vue établie par l opératrice de saisie en pharmacie était transmise aux agents de relais communautaires pour appel apres provision de crédit téléphonique. Méthode :En Avril 204, nous avons conduit une étude transversale descriptive pour évaluer cette intervention. La principale mesure était le taux de retour des patients PDV dans le circuit de soins. Résultats : Sur une file active de 4200 patients, 252 patients ont été considérés perdus de vue. Trois agents de relais communautaires étaient chargés de les réintégrer dans le circuit. Parmi les 252 patients, 5 n avaient numéro de téléphone dans leur dossier. Parmi les 37 restants, un total de 87/37 (63%) n était pas joignable soit pour absence de réponse téléphonique, ou pour cause de faux numéros. 2 ont déclaré avoir été transférés tandis que 7 déclaraient toujours être en cours de suivis dans le centre soit un total de 27/37(20%) faux perdus de vue ; 4 étaient décédés et deux patients ont déclarés avoir été guéris. Seuls 7 ont promis de revenir dans le circuit parmi lesquels 4 se sont effectivement présentés dans le mois suivant le rappel, soit un taux de retour de variant 0% - 2%. Conclusion:Le nombre de patient n'ayant pas un identifiant téléphonique est élevé dans ce centre à Yaoundé.De plus, le taux de répondants au téléphone était faible inférieur à 40% de même que le taux de retour des patients dans le circuit formel des soins. Recommandations; Outre les interventions préventives, la recheche des perdus de vue au niveau communautaire devra etre couplée à d'autres identifiants.

112 Thème : L engagement communautaire Code : PJ08 Impact et qualité des services de 486 médiateurs de santé dans l accompagnement des personnes infectées par le VIH et en PTME sur 25 sites de soins au Bénin : résultats de l' évaluation du projet. Mamadou Dieng,* Christophe Michon Mesmin Emanuel Dossou-Yovo 2 Stephan Ogou 2 Mohamed Touré 3 Emanuelle Maurin Serge Saré 2 Arnaud Laurent Romain Tanti Gilles Raguin Santé, Expertise France, Paris, France, 2 Santé, Expertise France, Cotonou, Bénin, 3 Santé, Expertise France, Bamako, Mali Votre résumé : DESCRIPTION: L analyse de l impact des activités des ASC reste un défi. Malgré quelques publications montrant leur utilité, la valorisation de leurs activités reste d actualité. Expertise France a réalisé, en 204, une évaluation du projet : un dispositif de 486 médiateurs et de 6 psychologues. Ils remplissent un rôle d orientation du patient, de prévention, de relation d aide, d aide à l observance/l adhérence, de médiation médicale et familiale et font le lien entre les hôpitaux et la communauté. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS : Les objectifs de l évaluation étaient de mesurer l inscription de ce dispositif dans le champ sanitaire national, son opportunité, l impact et la qualité de leurs services, et des soins, du point de vue des bénéficiaires. METHODOLOGIE : Près de 026 questionnaires et 8 entretiens semi-structurés ont été administrés auprès des patients et médiateurs (950 patients et 76 médiateurs). L administration des questionnaires s est faite de façon aléatoire avec un tirage au sort sur 30 sites. Un total de 30 entretiens tenus. RESULTATS DE L EVALUATION : Les médiateurs sont intégrés dans le circuit du patient et reconnus (72% des personnes reçues sont référées par les médicaux) ; les patients reconnaissent leur aide pour une acceptation et connaissance de leur maladie et pour une meilleure adhérence aux traitements. Ils créent, avec les psychologues, des espaces de parole pour les patients et améliorent le circuit. Les 4/5éme des médiateurs déclarent que leurs activités sont intégrées dans le circuit du patient et les /5éme d entre eux participent aux réunions d équipes hospitalières. Les raisons principales de référence des patients aux médiateurs sont la préparation pour la mise sous traitements et l aide à l observance. Les bénéficiaires (80% d entre eux) sont satisfaits des services des médiateurs et psychologues et affirment que les séances les aident à mieux connaitre leur maladie, renforcer leur observance et accepter leur maladie. Plus de 9% des personnes affirment que les séances de counseling les aident à mieux vivre leur maladie. Plus de 60% des personnes ayant eu des rapports sexuels lors des 3 derniers mois déclarent ne pas se protéger. CONCLUSION : Ces nouveaux acteurs restent précaires, lié à leur manque de reconnaissance, avec une expertise profane reconnue. La participation communautaire est l une des clés pour éradiquer la transmission du VIH de la mère à l'enfant et améliorer la qualité et la globalité des soins.

113 Thème : L engagement communautaire Code : PV09 Impliquer les associations à la détection précoce de la coinfection TB/VIH : une stratégie de lutte efficace au Burkina Faso Flore Marie Gisèle Coulibaly,* Odette Ky-Zerbo Marcel Lougué PAMAC, PAMAC, Ouaga, Burkina Faso Votre résumé : Description du problème Le Burkina Faso fait partie des 4 pays identifiés par l OMS comme étant lourdement affecté par la co-infection TB/VIH. Selon l OMS, l incidence de la co-infection était estimée à 9,5 cas / habitants, le nombre de nouveaux cas attendus était de 646 en 203 au Burkina ; alors que les données disponibles au Burkina Faso rapportent 508 cas de TB parmi la file active de PvVIH. Le screening de la TB (seulement 37,3% en 203) et la notification des cas restent donc très insuffisants chez les PvVIH. Une des stratégies pour résoudre le problème est d impliquer les associations de PVVIH à rechercher activement la TB chez les personnes infectées par le VIH suivies au niveau communautaire. Méthodes L intervention a concerné les associations de PVVIH appuyées par le PAMAC ; il s est agit d identifier et de former les membres associatifs sur la coinfection TB/VIH ; ils ont ensuite été invités à intégrer la thématique de la TB aux groupes de parole et aux clubs d observance. Et lors de tout contact avec l association, des questions se rapportant à la tuberculose étaient administrées aux PVVIH. Résultats obtenus De Janvier 203 à Décembre 204 : - 28 associations de PVVIH ont été impliquées PVVIH ont été sensibilisées sur la coinfection TB/VIH suspects identifiés et référés vers le CDT à partir du questionnaire - 4 TPM+ identifiés, soit 7,44% de positivité chez les suspects identifiés par les acteurs communautaires Conclusion. Ces résultats mettent en exergue la pertinence de l intégration des services de santé à ceux communautaires ; cette intervention montre la nécessité de mieux impliquer la communauté dans la lutte contre la coinfection TB/VIH.

114 Thème : L engagement communautaire Code : PJ0 L éducation par les pairs au service comme outil de renforcement de la prévention et du dépistage du VIH chez les jeunes en Haïti Jean-Mary Merisier,* Vialli Dimanche 2 Mario Martelly 3 Formation et dépistage, 2 Statistique, 3 Technique, Volontariat pour le Développement d'haiti, Port-au-Prince, Haïti Votre résumé : Titre : L éducation par les pairs au service comme outil de renforcement de la prévention et du dépistage du VIH chez les jeunes en Haïti Introduction : Haïti est fortement touché par le VIH/sida avec une prévalence de 2, % dans la population générale. Parmi les HSH la prévalence moyenne est de 8, %. Volontariat pour le Développement d Haïti, Organisation Non Gouvernementale Haïtienne créée le 6 février 988, est engagé dans la formation et la prévention auprès des jeunes de 5 ans à 24 ans depuis Depuis 2006, elle développe le dépistage du VIH parmi les Jeunes pour augmenter le nombre de jeunes dépistés et proposer des services d accompagnement médical, social et psychosocial aux jeunes VIH+. Les actions ciblent les adolescents et les jeunes adultes, transgenres, homosexuels, etc. Dans ce contexte, ce projet visait à développer le dépistage auprès des jeunes en milieu scolaire. Méthode : Des jeunes pairs éducateurs et pairs conseillers, des militants de l association LGBT KOURAJ, des membres ou médecins de cinq structures de soin REISPE (Regroupement des Institutions sanitaires de Premier Echelon), et le programme national de lutte contre le sida (PNLS) ont participé aux formations en 204. Deux formations de formateurs en counseling et en santé sexuelle chez les jeunes et trois ateliers de 5 jours de formation des pairs conseillers ont été animées par des formateurs internationaux de GIP Esther et nationaux. Des journées de sensibilisation et d éducation auprès des Jeunes dans les écoles et associations, des journées de dépistages du VIH chez les Jeunes et organisation des groupes de paroles ont été réalisé. Résultats : 72 participants ont été formés. 68 Sessions d Education par les pairs, 6766 jeunes sensibilisés par d éducation auprès des Jeunes dans les écoles et associations avec 48.40% filles et 5.60% garçons. 73 journées de dépistages, 204 jeunes testés au milieu scolaire et associatif avec 0.24% de résultats positifs. Conclusion : Les méthodes de formation constituent cette diversité qui a permis une forte complémentarité des compétences. La participation du PNLS a permis d assurer la qualité du dépistage, les pairs éducateurs et conseillers assurant la proximité avec le public cible et les professionnels du soin de REISPE assurant le suivi et la prise en charge. Les formationscompagnonnages sur sites ont renforcé les activités de proximité de dépistage auprès des jeunes. Auteurs :Jean-Mary Merisier, Mario Martelly, Vialli Dimanche

115 Thème : L engagement communautaire Code : PV La Bonne Gouvernance Associative, un enjeux pour l'efficacité des interventions: cas des associations membres du Réseau des Associations des Personnes Vivant avec le VIH (RAS+TOGO) Koami Hodor,* Kokouvi Dokla santé, Société civile, Lomé, Togo Votre résumé : Objectifs:L objectif est de renforcer le niveau de prise en compte des principes de la bonne gouvernance dans les associations Méthodes:Cette étude quantitative et qualitative a été réalisée avec 8 (90%)associations membres du RAS+TOGO.L enquête a été réalisée du 02 mars au 07 avril 203 dans six régions.les données ont été collectées à l aide d un guide d entretien et d un questionnaire.les données quantitatives ont été analysées pour le profil des membres.les fréquences des variables portant sur la gouvernance ont été identifiées.puis nous avons utilisé l échelle de classement des indicateurs de BICHMAN pour évaluer le niveau de participation des membres.les données qualitatives sur la bonne gouvernance ont fait l objet d analyse thématique. Résultats:3(65%) des associations ont des difficultés à respecter les textes qui les régissent,0 (50%)des membres ne les connaissent pas.les règles de fonctionnement des instances ne sont pas respectées.la prise de décision est souvent centralisée entre Directeur et Président, dans 08(40%) des associations,les membres ne sont pas associés à la mobilisation des ressources,05(25%) ne participent à l identification des besoins et n ont pas accès à l information sur la vie des associations et sur la gestion des ressources,dans 09(45%) la prise en compte de l approche genre n est pas assurée au niveau des activités Conclusion :La participation des membres à la prise en compte de la bonne gouvernance est limitée dans les associations membres du RAS+,donc il faut sensibiliser les responsables,écrire des statuts adaptés et enfin développer la culture de l analyse des besoins,le suivi des effets et des impacts

116 Thème : L engagement communautaire Code : PJ2 Les dispositifs de relation d aide à distance sur le vih/sida en l Afrique de l Ouest mobilisés pour répondre l anxiété des populations sur Ebola Pedro GARCIA,* Julian MAKAYA 2 Actions internationales, Santé Info Solidarité (Sida Info Service), Ivry-sur-Seine, France, 2 Consortium International des dispositifs de Relation d'aide à Distance, Brazzaville, Congo Votre résumé : CONTEXTE C est l implantation massive du téléphone portable dans la vie quotidienne des populations en Afrique de l Ouest qui a aussi permis de leur offrir des services d information, de prévention, et d accompagnement sur le virus à Ebola. Et c est à travers des dispositifs nationaux de relation d'aide à distance (RAD) œuvrant à l origine dans les questions spécifiquement liées au VIH/sida, à la santé sexuelle et reproductive que les associations en charge de ces lignes ont voulu utiliser leur expérience pour casser la chaîne de contagion en relayant une information et une prévention comprise et admise par les populations. METHODE Pour ce faire, les écoutants ont reçu au préalable des formations sur Ebola pour garantir la qualité de leur réponse. Non seulement la RAD permet d offrir un espace protégé d expression et d information mais elle permet aussi aux autorités publiques d avoir à leur disposition un outil unique, peu couteux, de confrontation en temps réel avec les questions des populations sur Ebola. L analyse des appels représente un Observatoire régional révélateur des questionnements. RESULTATS SIS International, à travers son expertise sur le champ du vih/sida et la SSR, a accompagné au renforcement de sept dispositifs en Afrique de l Ouest sur la thématique Ebola ; notamment par la professionnalisation des conseillers (générant plus de appels ;collectés et traités grâce à une fiche d appel informatisée commune). Les dispositifs ont permis de déconstruire les idées fausses et les peurs réelles ou fantasmées des populations où qu elles se situent. Les dispositifs de RAD sont un élément essentiel et complémentaire des systèmes de santé permettant d assurer la structuration la plus efficiente et adaptée possible aux enjeux que représente Ebola. CONCLUSIONS Les dispositifs de RAD basés sur la gratuité d accès, l anonymat, la confidentialité et le non jugement sont partie intégrantes des réponses pour lutter efficacement contre Ebola. L analyse des appels montre des publics très diversifiés (personnel soignant, administrations, commerçants, cultivateurs, élèves, enseignants, etc.) mais leurs préoccupations sont les mêmes. Les témoignages recueillis sur les numéros verts montrent la nécessité de poursuivre les efforts, d une part, pour sensibiliser les populations au virus Ebola, d autre part, pour coordonner l ensemble des acteurs qui interviennent sur le terrain afin de gérer de façon efficace les situations rapportées par les populations.

117 Thème : L engagement communautaire Code : PV3 Plaidoyer pour une meilleure prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH/Sida: expériences de l Observatoire de Veille pour l Accès aux Services de Santé en matière de VIH (OVAS) au Bénin Victorien Dougnon,* Nourou Adjibadé 2 Pascal ATIKPA 2 Mistoura SALOU 3 Alimatou Bouraïma 4 Christian Adoukonou 4 Atlantique-Littoral, Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité (CeRADIS), 2 Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité (CeRADIS), 3 Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité (CeRADIS), 4 Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d'actions pour le Développement Intégré et la Solidarité (CeRADIS), Cotonou, Bénin Votre résumé : Introduction: L infection au VIH/Sida demeure un problème de développement préoccupant dans le monde. De plus en plus, le partenariat entre le gouvernement et les organisations de la Société Civile s est imposé comme l un des facteurs critiques de mobilisation contre la progression de l épidémie. Ce partenariat passe par la mise en place, au niveau de la Société Civile, d un dispositif pouvant apporter une information alternative. C est le but visé par la Société Civile Béninoise, en opérationnalisant l Observatoire de Veille pour l Accès aux Services de Santé en matière de VIH (OVAS). Méthodes : De concert avec le Réseau des PVVIH (REBAP+) et Bénin Synergie Plus, trente sites de prise en charge ont été choisis. Des médiateurs y ont été formés en tant qu'observateurs. Une fiche de collecte d informations a été élaborée. Elles sont relatives à la disponibilité des traitements, au suivi biologique, à la présence du médecin. Les observateurs remontent périodiquement les informations au pôle plaidoyer par le biais d une ligne d écoute et d aide à distance appelée Ligne Jaune. Les appels sont gratuits et anonymes. Le large public, fait de personnes affectées par le VIH, peut aussi appeler cette Ligne. De façon mensuelle, le pôle plaidoyer traite les informations reçues et les consolide. Il s en suit alors une définition des enjeux de plaidoyer. Résultats : En alertant les autorités nationales, l OVAS a contribué à la dotation de certains sites en matériels essentiels au suivi biologique. Des cas de discriminations relevés au sein du personnel médical ont été dénoncés et corrigés. Le mythe du personnel médical puissant, surtout dans les contrées reculées du pays n est donc plus de mise. L animation de conférences de presse a permis de faire des recommandations précises au Gouvernement béninois. Toujours pour aider la Société Civile à mieux jouer son rôle aux côtés des autorités, l OVAS a organisé de nombreuses formations relatives au plaidoyer VIH, au leadership associatif au profit des associations de personnes vivant avec le VIH et des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes. Conclusion : L OVAS est donc une stratégie de mise en œuvre du plaidoyer qui intègre une double dimension d'observation et de recherche d'influence sur les conditions des soins et de traitements aux PVVIH incluant les pratiques réelles sur les sites de leur prise en charge. Mots-clés : Société civile- Riposte nationale Prise en charge VIH

118 Thème : L engagement communautaire Code : PJ4 Profil des perdus de vue (PDV)chez les patients Infectés par le VIH et sous Traitement antirétroviral au Centre Hospitalier D Essos /CNPS, Yaoundé, Cameroun Anne Esther Njom Nlend Mireille Mamang Ernestine Bekono Marie Louise Belinga epse Tamokeu 2,* CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, 2 Centre de traitement agrée CTA, Centre Hospitalier ESSOS CNPS, Yaounde, Cameroun Votre résumé : Contexte Le problème de la rétention des patients sous traitement antirétroviral est d importance critique afin d améliorer la survie des personnes infectées par le VIH et réduire les interruptions de traitement de même que les parcours thérapeutiques erratiques. Methode Nous avons conduit une étude descriptive transversale avec pour objectif de décrire le profil des patients sous ARV perdus de vue au poste de dispensation des ARV.Etait défini PDV tout patient enrôlé sous TAR et qui ne s etait pas présenté à la pharmacie du CTA pendant 3 mois. Principales mesures caractéristiques sociodemographiques des PDV et descriptifs des parcours erratiques chez les PDV suite aux rappels téléphoniques par les agents de relais communautaires. Résultats Entre Janvier et Mars 205, 25 /425 patients étaient considérés PDV soit un taux de 5,% de la file active. Les caractéristiques des PDV étaient les suivantes : 43 sur 25 (66%) étaient des femmes, 55/25(26%) étaient des hommes et 5/25(3%) étaient des adolescents, tous résidaient à Yaoundé. Le taux de perdus de vue chez les hommes (55/2,4,9%)n était pas différent de celui des femmes ( 43/3023,4,7% ) ni de celui des adolescents (5/9,4,2%), p=0 ;9. Après rappel téléphonique des 25 perdus de vus, 30 sur 25 vont répondre (60%) parmi eux, 4 patients étaient à jour de leur traitement et deux personnes étaient décédés, soit un taux corrigé de PDV à 5%. Parmi les 26 restants les parcours erratiques identifiés étaient séances de prières chez les pasteurs (N=7,3,5%), rencontres avec naturopathes et prise des écorces(n=23,8%) déménagements (N=37,29,5%), manque de moyen de taxi(n=49,39%). Conclusion : A Yaoundé, au CTA CHE, le taux de rétention des patients est élevé, supérieur à 95%. La recherche des perdus de vue par rappel télephonique est muette dans 40% des cas. l'essentiel des répondants, est retrouvé dans des parcours thérapeutiques erratiques ; ceux doivent être i intégrés préventivement dans l éducation des patients, de plus l enquête sociale doit permettre d identifier les personnes vulnérables.

119 Thème : L engagement communautaire Code : PV5 "Transfert", la plateforme d appui aux associations de lutte contre le sida de la région MENA : un exemple réussi de transfert de compétences Mariam Benhamou,* Fouzia Bennani Lahoucine Ouarsas Ridha Kamoun 2 Aziz Tadjeddine 3 Vincent Pelletier 4 Association de lutte contre le sida, CASABLANCA, Maroc, 2 association ATL-MST Sida, Tunis, Tunisie, 3 Association APCS, ORAN, Algérie, 4 Association AIDES, PANTIN, France Votre résumé : Introduction : Depuis le milieu des années 90, l association AIDES a établi de très forts partenariats avec des associations maghrébines de lutte contre le sida. En 204, AIDES, à travers le programme TRANSFERT, qui consiste en la mise en place d une plateforme régionale d appui aux associations de lutte contre le VIH/sida sur la région MENA (PF MENA), a souhaité privilégier les dynamiques partenariales régionales en transférant progressivement les outils et savoir-faire de renforcement de capacités (RC) à ses partenaires du Sud de la Méditerranée. Description : Cette plateforme, qui regroupe, pour l'instant, trois associations, l ALCS (Maroc), l APCS (Algérie) et l ATL- MST Sida(Tunisie), s'attelle au développement de synergies régionales en matière de lutte contre le sida et à l inclusion de nouvelles associations de la région pour le RC. Son secrétariat permanent est domicilié à l ALCS en raison de son leadership régional et international. La PF MENA est gérée, de façon concertée, par un comité de pilotage (COPIL) constitué de la directrice générale de l ALCS et des présidents de l APCS et l ATL-MST Sida. Une charte de gouvernance a été élaborée et validée par le COPIL. Résultats : Depuis son démarrage en septembre 204, la plateforme a mis en œuvre de nombreuses activités de RC, dont des stages pratiques d'abord des populations clés et en gestion financière (GFi). Une mission exploratoire en Mauritanie a permis d identifier de nouveaux acteurs associatifs dont SOS Pairs Educateurs. Celle-ci a participé à un diagnostic organisationnel qui a défini des axes de RC en suivi-évaluation et en GFi. Une mission d appui est prévue dans ce sens. Par ailleurs, le dépistage VIH étant un enjeu commun de la PF MENA, un atelier régional sur ce thème a été organisé en mai 205, ce qui a permis d émettre plusieurs recommandations dont l organisation d une journée maghrébine de dépistage qui s est déroulée, avec succès, le er décembre 205. Leçon apprises et prochaines étapes : En développant les capacités des acteurs associatifs qui partagent le même contexte épidémiologique, sanitaire, linguistique et socio-culturel, la création de synergies régionales est plus importante et plus facile à réaliser et la PF MENA joue ainsi un rôle important de levier de la dynamisation des politiques nationales et régionales de lutte contre le sida. Toutefois, la pérennité financière de cette plateforme doit être assurée et constitue un enjeu important de sa survie.

120 Thème : L engagement communautaire Code : PJ6 Trithérapies et coaching corporel : une approche communautaire du sport Oumar Niang,* Groupe sida Genève, Genève, Suisse Votre résumé : Objet de l'étude : Au Groupe sida Genève, d après le dernier rapport d activité, 80% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) suivies sont dans le besoin d un accompagnement socioéconomique, psychosocial et juridique. Avec la lipodystrophie, certains patients présentent une distribution inégale des graisses du corps, ce qui entraîne un changement physique (notamment des troubles métaboliques). Plus de 60% des PVVIH à Genève sont touchés par la lipodystrophie. Quand ils vont dans les salles de sport traditionnelles, ils ont l impression que les gens ne regardent que leur apparence physique altérée, ce qui ne facilite pas la confiance en soi. Méthode : Pour faciliter la reprise du sport, un programme de coaching corporel a été mis en place en en 204 accessible aux patients du Groupe LIPO (consultation pluridisciplinaire pour la prise en charge des patients infectés par le VIH, sous trithérapie antirétrovirale) des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), aux membres des associations de PVVIH ou aux usagers des prestations du Groupe sida Genève. Le projet a les objectifs suivants : - Réduire les effets de la lipodystrophie. - Sortir de la sédentarité pour solliciter graduellement le système cardio-vasculaire et travailler sur l endurance. - Réduire la couche lipidique. - Renforcer le tonus musculaire et des articulations. - Lutter contre l ostéoporose et le diabète, dans un objectif de réduction de la mortalité. Résultats : Sur 56 inscrits, une moyenne de 3 personnes présentes avec une forte présence féminine et de personnes issues de la migration qui n ont jamais fait de sport. Avec l approche communautaire de la santé (stratégie d intervention sur les déterminants de la santé), certains ont (re)trouvé le plaisir de (re)faire du sport collectif avec des personnes ayant le même objectif de santé. Certains ont vu le volume de graisse corporelle et viscérale progressivement diminuer grâce aux analyses faites auprès du Groupe LIPO des HUG. Certains ont retrouvé une souplesse et une légèreté dans les actes quotidiens jusque-là difficiles à exécuter. Conclusion : L action communautaire semble être une bonne approche pour permettre aux personnes sous traitement antirétroviral de faire face à la lipodystrophie, particulièrement dans les situations où la chirurgie réparatrice n est pas possible. La complémentarité des acteurs impliqués a permis la création d un programme multidisciplinaire efficace.

121 Thème : L engagement communautaire Code : PV7 Un modèle innovant de professionnalisation du plaidoyer dans des structures communautaires de pays du Sud : le projet Plaidoyer décentralisé Alexandra Phaeton,* Jules Niyonkuru Nathalie Rose Fatoumata Konaté Morgane Ahmar Coalition PLUS, Pantin, France Votre résumé : Contexte : Sur la base des acquis du Projet Plaidoyer Sud porté par Act Up-Paris, AIDES et Solidarité Sida ( ), Coalition PLUS soutient les activités de plaidoyer national et international à travers le projet Plaidoyer Décentralisé ( ) auprès de 4 de ses associations membres : l ALCS au Maroc, l ANSS (Burundi), PILS (Maurice) et ARCAD-Sida (Mali). Ce modèle promeut un portage du plaidoyer en faveur de l amélioration de l accès aux soins au Sud, directement par les acteurs du Sud. La force de ce modèle est d allier la légitimité de posture à la valorisation de l expertise communautaire de terrain et à la structuration du plaidoyer porté par les associations. Méthode : Le projet centre ses efforts sur la professionnalisation du métier de plaidoyer pour répondre à l objectif d amélioration des politiques publiques nationales et internationales de lutte contre le sida. La méthode d intervention se base sur : le financement de ressources humaines locales dédiées à temps plein au plaidoyer national et international, et basées dans les associations concernées ; le financement d activités de plaidoyer issues d un plan d action hiérarchisé en fonction des priorités, de la faisabilité et de la gagnabilité des objectifs visés ; le renforcement des capacités individuelles et collectives en matière de plaidoyer, à travers un appui étroit et soutenu à distance auprès des chargés de plaidoyer. Résultats : On constate un impact en termes de structuration du plaidoyer dans les associations, qui inaugure le passage d un plaidoyer réactif souvent mené dans l urgence, vers un plaidoyer d anticipation, stratégique construit. Dans une relation de travail constructive avec les décideurs politiques, les plaideurs, épaulés des leaders historiquement engagés de leurs structures, apportent leur contribution directe aux évolutions nécessaires des politiques publiques pour améliorer la qualité de la prévention, de la prise en charge et de la gouvernance mondiale de la lutte contre le sida. Perspectives : Au sein de Coalition PLUS, nous pouvons maintenant compter sur une équipe de plaidoyer multi-pays, dynamique et solidaire, assurant une remontée d informations de qualité et une coordination des activités et du dialogue avec les cibles internationales de plaidoyer. Le travail des plaideurs, nourri de l expertise communautaire du terrain, assure la légitimité et l efficacité des initiatives engagées en faveur de l amélioration de la prévention et de la prise en charge.

122 Thème : L engagement communautaire Code : PJ8 Un observatoire à base communautaire pour renforcer l accès aux soins et le système sanitaire : cas du Nord Kivu/RDC Gaudens Maheshe Mushagalusa Whisky Kalume Safari,* Pascale Barnich 2 Grégoire Kambale Mapilimoja 2 UNION CONGOLAISE DES ORGANISATIONS DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA (UCOP+), 2 Médecins du monde france, Goma, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte Dans la province du Nord-Kivu, le taux de couverture en ARV est de 23,5%, loin en deçà des résultats régionaux. Audelà de problèmes d infrastructure, de gouvernance et de gestion financière, la participation communautaire dans le pilotage de la lutte contre le VIH était marginale. En réponse à ces déficits, un observatoire communautaire de l accès aux services VIH a été développé par Médecins du Monde et UCOP+, avec l objectif de renforcer le positionnement de la société civile, en améliorant l accès aux soins. Méthodologie L observatoire repose sur un dispositif de recueil de données par 35 personnes vivant avec le VIH équipées de smartphone, auprès des usagers et des prestataires de soins. L approche combine les méthodes de collectes quantitatives et qualitatives. Les indicateurs suivis portent sur la disponibilité des médicaments, la distance à parcourir pour se rendre au centre de traitement, etc. Après analyses, des alertes mensuelles et des rapports trimestriels sur la situation de la réponse au VIH, sont partagés avec les autorités sanitaires. Résultats Après 8 mois de fonctionnement, certains indicateurs de l accès aux soins se sont améliorés : (i) les alertes facilitent une meilleure anticipation des problèmes et ont ainsi permis de réduire les ruptures de stocks pour certaines molécules ; (ii) le prix moyen de l accès aux services a été réduit (de 4000 FC en moyenne en T 204 à 500 FC en T3 205) et (iii) la file d attente pour l accès aux traitements par ARV est passée de 277 personnes fin 203, à 40 en août 205. Aussi, la société civile a renforcé sa participation dans les instances de gestion et de pilotage de la lutte contre le VIH au niveau local (+6% de participation). Ses prises de parole reposent aujourd hui sur des données validées conjointement et partagées et ont ainsi gagné en cohérence. Des actions communes de plaidoyer ont été développées et ont porté des résultats concrets. Discussion et Conclusion L observatoire a contribué au renforcement du positionnement des acteurs de la société civile et à l amélioration de l accès aux soins. La société civile joue actuellement un rôle majeur dans la réponse au VIH/SIDA. Au-delà, l usager a repris sa place, au cœur du système de soins. Le monitoring communautaire de l offre ainsi que les discussions avec les autorités sanitaires, constituent des leviers importants pour l'amélioration des programmes VIH et promeut une gouvernance saine, basée sur la redevabilité.

123 Thème : Santé sexuelle et IST Code : PJ9 BURKINA FASO : de nombreux gays sensibilisés grâce aux réseaux sociaux Romain Stephane OUEDRAOGO,* Burkina Faso Votre résumé : Au Burkina Faso, la prévalence du VIH/SIDA est d'environ % de la population générale. En ce qui concerne les populations clés, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), cette prévalence est de 3,6%. Au Burkina la sexualité est en générale taboue. Cependant une des stratégies fonctionnelles de lutte contre cette pandémie est la prévention. Au Burkina, la majorité des rencontres entre HSH se fait grâce aux réseaux sociaux. D'où l'innovation de la prévention sur le VIH/SIDA par ces mêmes réseaux. Pour cela, la section HSH de l'association African Solidarité (AAS) utilise "DRAGUE.NET, FACEBOOK et GAYROMEO." Pour se faire un pair-éducateur (PE), issu de la communauté, diffuse quotidiennement les messages de prévention aux heures de grande affluence. Ainsi le PE commence en proposant des préservatifs et gels gratuitement, permettant ainsi le contact et le maintien de la discussion. Ensuite le PE poursuit en évaluant le risque de la personne en fonction de ses pratiques sexuelles (rapport sexuel non protégé ou pas, multi-partenariat sans protection, et de son état psychologique) puis propose l'offre de services qui va du Conseil Dépistage Volontaire (CDV) à la prise en charge (médicale, psychosociale) et à l'entretien Individuel (EI). A l'issue de cet entretien via le net, le PE s'assure que le participant rencontré ait eu accès aux services souhaités ainsi qu'aux outils de prévention. Pour éviter les doublons et respecter la confidentialité chaque participant est codifié de manière unique et ses coordonnées enregistrées car il pourrait être recontacté. Toutes ces informations recueillies permettent au PE de remplir un outil de collecte de données mensuel. Un seul PE sensibilise plus de 70 HSH par mois alors que la population HSH burkinabè est estimée à personnes. Un des défis, est celui de l'obtention et de la sauvegarde de la confidentialité des données comme les deux (2) premières lettres du prénom de la mère du participant, de manière à constituer le code d'identification unique. Car, les données peuvent être fausses mais aussi constituées une discrimination. Néanmoins, cette innovation peut être répliquée dans la sous-région car elle utilise à la fois les habitudes de la communauté HSH mais la sensibilisation par les pairs donne des résultats. De plus, en accroissant le nombre de PE, on pourrait plus rapidement sensibiliser cette communauté hautement vulnérable face au VIH/SIDA.

124 Thème : Santé sexuelle et IST Code : PV20 Dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) asymptomatiques chez les Hommes vivant avec le VIH ayant des rapports sexuels avec des Hommes : Un score de risque est nécessaire. Svetlane Dimi David Zucman,* Martin Duracinsky 2 Olivier Chassany 2 Julie Timsit 3 Hôpital Foch, Suresnes, 2 EA 7334 (REMES), Unité de Méthodologie des critères d évaluation (Patient-Reported Outcomes), 3 Centre Hospitalo Universitaire St Louis, Paris, France Votre résumé : Contexte : Depuis une dizaine d années dans le monde et notamment en France, on note une augmentation alarmante des infections sexuellement transmissibles (IST) asymptomatiques plus particulièrement chez les Hommes ayant des rapports sexuels avec des Hommes (HSH). La consultation semestrielle de suivi des PVVIH est l occasion de les dépister. Il n y a pas de recommandations précises pour guider ce dépistage. Le but de l étude DRIVER (clinicaltrial.gov NCT , N ANRS 95020) est la construction d un score de risque de ces IST asymptomatiques chez les patients HSH VIH. 800 patients dans 7 hôpitaux franciliens bénéficieront d un dépistage systématique des IST bactériennes (Chlamydia Trachomatis, Gonocoque) au niveau anal, pharyngé et urinaire, une sérologie syphilis et rempliront un questionnaire sur leurs pratiques sexuelles. Nous rapportons dans ce poster la revue de la littérature sur ce sujet. Méthode La revue de la littérature a été faite dans les bases de données suivantes : MEDLINE / PubMed, Google Scholar. Les publications retenues étaient en anglais ou français au cours de la période Les mots clés étaient : HSH, VIH, dépistage, IST asymptomatiques, génitales et extra génitales, score de risque. Résultats 2 articles ont été identifiés. Les études qui ne faisaient que des prélèvements génitaux ainsi que celles chez des patients HSH VIH négatifs ont été exclues. Ainsi sept études ont été inclues. Six études sur sept sont monocentriques. La prévalence des IST est de 9.7% à 24%. La plupart des diagnostics des IST était extra-génitales elles n auraient pas été diagnostiquées si le dépistage n avait été qu urinaire. Les facteurs de risque de présence d IST asymptomatiques rapportés sont le jeune âge < 35 ans, le lieu de vie urbain, l utilisation de drogues illicites et un antécédent d IST. Les études publiées concluent qu il faut dépister plus fréquemment les IST asymptomatiques sans donner de fréquence optimale de dépistage. Aucune étude comportant la construction d un score de risque d IST asymptomatique chez les HSH VIH n a été publiée alors qu'il en existe dans la population générale (Haukoos 202, Falasinnu 204) Conclusion Vu leur fréquence, il est nécessaire de développer un score de risque des IST asymptomatiques chez les HSH VIH. Un dépistage guidé par un score de risque adapté à cette population serait coût-efficace. Il serait aussi important de mettre cet outil sous forme numérique à la disposition du patient.

125 Thème : Santé sexuelle et IST Code : PJ2 Facteurs psychologiques associés aux conduites sexuelles à risque de l'adolescent séropositif ayant l'annonce de sa séropositivité Yatimpou Tchedre,* Atsou Jean-Marie ALLEY unité de prise en charge psychologique, civile, Lomé, Togo Votre résumé : Contexte Depuis 2006, l ONG "Espoir Vie-Togo" avait débuté le traitement ARV des enfants séropositifs en y associant un accompagnement psychologique. Après les enjeux de l'observance et l'annonce, les questions de la sexualité de ces adolescents et jeunes adultes en proie à des sollicitations affectives représentent le nouveau challenge. Bien qu ils connaissent leur séropositivité, ils font des rapports sexuels non protégés, s'exposent et exposent leurs partenaires sexuels ou des adolescentes tombent enceintes. Objectifs: Cette étude a voulu répertorier les facteurs psychologiques associés à leurs comportements sexuels à risque pour faciliter leur passage en service adulte, réduire leurs risques sexuels et abandons thérapeutiques. Hypothèse: La peur de révéler leur séropositivité au partenaire sexuel, la minimisation des risques de transmission du VIH/IST, l'envie de vérifier la possibilité de procréer, la quête affective constituent les facteurs psychologiques qui expliquent leurs comportements sexuels à risque. Méthodes: L'étude est une enquête CAP (Comportement, Attitudes et Pratiques). 48 adolescents et jeunes adultes séropositifs âgés de 3 à 24 ans ayant l'annonce étaient concernés. La collecte des données a été faite à base d'un entretien psychologique avec un guide d entretien et l'analyse des données par le traitement statistique couplé à l'analyse de contenu. R é s u l t a t s : il y a eu 64,59% de filles et 35,4% de garçons. L'âge moyen du er rapport sexuel (5 ans chez les filles et 7 ans chez les garçons). L'étude révèle que: 50% des adolescents passés à l'acte font des rapports sexuels non protégés. Les facteurs psychologiques associés sont en effet, la peur de révéler le statut au partenaire (30%), la minimisation des risques de transmission du VIH/IST (20%), l'envie de vérifier la possibilité de procréer (20%) dont des grossesses précoces et aussi la curiosité (5%). Conclusion Les adolescents et jeunes adultes vivant avec le VIH ont les mêmes sollicitations affectives et sexuelles que leurs homologues non infectés. La prise en compte des facteurs psychologiques associés à leurs conduites sexuelles a réduit leurs risques sexuels et abandons thérapeutiques. Les groupes d'éducation sexuelle ont débuté en plus de leur formation annuelle sur entre autres les problématiques sexuelles liées à l'adolescence. Notre perspective est d'intensifier leur éducation en santé sexuelle et reproductive ainsi que la sensibilisation des parents/tuteurs sur ce sujet.

126 Thème : Santé sexuelle et IST Code : PV22 Le renforcement des capacités des ados comme stratégie de prévention des comportements à risques liés à cette phase critique du développement : expérience du site de l'hôpital d'enfants Albert Royer Mame Ndongo Pouye,* Ndeye Rama Diagne Aminata Diack 2 DAKAR, Centre Hospiatalier National pour Enfants de Diamniadio/Centre Hospitalier National Albert Royers/SENEGAL, 2 DAKAR, Centre Hospitalier National Albert Royers/SENEGAL, Dakar, Sénégal Votre résumé : Une revue des statistiques révèle dans différents pays, dont le Sénégal, la part de plus en plus importante d adolescents infectés dans les cohortes de patients suivis. En effet, au centre hospitalier national d enfants Albert Royer, ce taux antérieurement estimé à 30% de la file active en 202 est passé en 205 à 5%.Comme l adolescence représente une phase de maturation très complexe avec de multiples implications : sexualité,transgression, prise de risques des formations en santé de la reproduction sont organisées afin de les responsabiliser davantage. L objectif de notre étude est de décrire et d évaluer l impact des formations de l année 205 (une, déjà tenue en mars et une autre, prévue courant fin décembre) dans la dynamique de changement des comportements des adolescents. Méthodes :L approche participative a été privilégiée avec une méthodologie centrée sur des séances plénières, focus groupes et jeux de rôles.dans le questionnaire pré-test de la formation prévue, un volet concernant l intimité amoureuse et la sexualité est inclus, un indicateur permettant à moyen terme d évaluer anonymement les changements induits. Résultats : 2 adolescents âgés de 4 à 8 ans informés de leur séropositivité et 3 parents infectés ont participés à la formation de mars 205 ; ils seront 25 en fin décembre âgés de 3 à 8 ans ainsi que 5 répondants non infectés.les premières tendances recueillies lors des groupes de paroles et entretiens individuels, montrent en majorité(4/2) l impact positif sur leurs connaissances en SR (maitrise des mécanismes de changement pubertaire, importance des moyens de prévention, ), le renforcement de leur estime de soi(04/2 se sentent en confiance et moins inhibés), l amélioration du cadre communicationnel avec les parents (08/2), l élaboration de projet de vie professionnel et conjugale(emploi/mariage). Pour dire l importance de ces formations qui mettent l accent sur le lien étroit entre comportement responsable, observance et projet de vie. Des résultats que l étude de la cohorte des ados retenus pour décembre 205 permettra amplement de renforcer et d approfondir. Conclusion :Le renforcement des capacités de ces adolescents en proie à de multiples difficultés, souvent exacerbées par leur statut séropositif, pourrait constituer un moyen de prévention efficace contre les comportements à risques, à condition de les responsabiliser davantage mais encore d impliquer tous les acteurs concernés, surtout les parents/tuteurs.

127 Thème : Santé sexuelle et IST Code : PJ23 Renforcement des capacités des associations partenaires du programme Grandir pour un meilleur accès des adolescents infectés par le VIH aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) Kaboubié Réjane ZIO,* Alice GOUGOUNON 2 Céline LEBOST 2 Programmes Internationaux, SIDACTION, Paris, 2 Initiative Développement, Poitiers, France Votre résumé : Contexte L adolescence est marquée par la survenue des premières relations amoureuses voire l entrée dans la sexualité. Les associations partenaires de Grandir connaissent une augmentation du nombre d adolescents séropositifs, dont l accès aux services de SSR est un défi majeur, dans un contexte de double tabou. Les équipes font face à leurs questionnements, à la survenue de grossesses précoces, d infections sexuellement transmissibles (IST). Grandir a par conséquent initié des actions pour renforcer les capacités des associations. M é t h o d o l o g i e Trois formations (entre 204 et 206) prévues pour améliorer l offre de services SSR. Elles s articulent autour des notions de droits, représentations et freins, contraception, éducation sexuelle. 47 soignants déjà formés parmi lesquels des médecins, paramédicaux, psychologues et conseillers psychosociaux. Des fonds supplémentaires ont été alloués aux associations pour renforcer leurs activités (éducation sexuelle et reproductive, consultations gynécologiques, traitement des IST, délivrance de contraceptifs et/ou référencement, sexualité à moindre risque). La pair éducation comme outil est encouragée et des formations sont proposées aux parents ("école des parents" et groupe de parole) afin de les sensibiliser sur l'adolescence, l'éducation sexuelle et reproductive, etc. Des missions d appui technique sont proposées pour sensibiliser, évaluer les services proposés. Un système de suivi évaluation est mis en place. R é s u l t a t s En 204, les 8 partenaires suivaient adolescents infectés. 7 déclarent organiser des activités d éducation sexuelle et reproductive. 636 consultations de SSR ont été réalisées. 23 adolescents de 5-9 ans ont été traités pour une IST, 23 grossesses précoces enregistrées, et 5 adolescentes utilisaient une méthode contraceptive. C o n c l u s i o n L éducation sexuelle et reproductive est la plus courante et la plus simple à mettre en œuvre. La connaissance de leur statut permet d'aborder les questions de PTME et rassurer ces adolescents sur leur future progéniture. L accès aux autres services est encore limité. La déconstruction des représentations des soignants et des familles doit se poursuivre pour améliorer l offre et l utilisation des services par les adolescents. Les impacts attendus sont la réduction de grossesses précoces, la diminution des IST, l augmentation du taux de couverture de la contraception et de l utilisation du préservatif chez ces adolescents et jeunes infectés par le VIH.

128 Thème : Stigmatisation et discrimination Code : PJ24 "Accès aux soins et Politiques migratoires en Europe. Le parcours de vie des migrants subsahariens vivant avec le VIH et l'hépatite B. Un regard croisé entre la France et l'italie. Cecilia Santilli,* Aix-Marseille Université SESSTIM UMR92, Marseille, France Votre résumé : OBJECTIF : Les migrants demandeurs d asile et atteints du VIH/Sida ou de l hépatite b vivent des situations de précarité sociale économique et politique importantes qui impactent leur parcours de soin et de vie. Cette étude, à partir d une analyse comparative des structures d aide et de prise en charge des migrants en France et en Italie, s intéresse à l impact des politiques nationales de l immigration et de la santé sur les pratiques et les discours des professionnels de la santé et du social à propos des migrants vivant avec le VIH/Sida ou l hépatite B et du ressenti de ces derniers (des migrants). METHODOLOGIE : L étude, menée en , est basée sur une analyse qualitative (observations participantes, entretiens semi-directifs auprès des professionnels et des migrants) et comparative de deux structures associatives de prise en charge médico-psycho-sociale des migrants vivant dans la précarité en France et en Italie. Les entretiens avec des migrants ont eu lieu lors de plusieurs rencontres. Les questions explorées concernent les conditions de vie avec la maladie, le moment où les deux pathologies rentrent dans les discours de la régularisation administrative et la place différente du VIH/Sida et de l hépatite b dans ces démarches (permis pour raisons médicales ou statut de réfugié). RESULTATS : Tout en tenant en compte des spécificités des politiques publiques nationales, la prise en charge des questions sociales et personnelles dans le système de santé publique a été beaucoup plus soutenue pour le VIH que pour l hépatite b dans les deux pays. A partir de ce constat, un processus de médicalisation est en train de s installer pour la prise en charge du VIH/Sida aussi, parce que certains migrants atteints par cette pathologie, lorsqu ils arrivent dans les deux associations, affirment qu il sont suivis par l hôpital et qu ils ne reçoivent aucune aide pour toutes les autres questions qui les préoccupent (vivre dans la rue, ne pas manger à leur faim, avoir des difficultés dans la régularisation du titre de séjour). CONCLUSIONS : Si des différences dans la prise en charge du VIH/Sida et de l hépatite b chez les migrants venant de l Afrique subsaharienne étaient évidentes jusqu en 204 en France et en Italie, le durcissement des politiques migratoires d un côté et les évolutions des politiques de santé publique (normalisation du VIH/Sida et attention croissante à l hépatite b) de l autre, rendent ces différences problématiques.

129 Thème : Stigmatisation et discrimination Code : PV25 Enquête communautaire exploratoire sur l accès aux soins dentaires des pvvih au québec Liz Lacharpagne,* Stéphanie Claivaz-Loranger 2 COCQ SIDA, Montréal, 2 consultante en droits humains et VIH, Toronto, Canada Votre résumé : Le VIH peut être la cause de différentes pathologies buccodentaires pouvant entraîner des problèmes de santé majeurs. Au cours des dernières années, des cas de refus de traitement, de discrimination et de mauvais accueil de PVVIH au sein de cliniques dentaires ont été portés à l attention des membres de la COCQ-SIDA (Regroupement québécois d associations de lutte contre le VIH/Sida). Le Programme Droits de la COCQ-SIDA a donc décidé de mener une enquête exploratoire afin d établir un portrait de situation sur l existence de pratiques discriminatoires et d attitudes négatives dans l accès aux soins dentaires au Québec. La collecte des données a eu lieu en A notre connaissance aucune enquête communautaire de cette nature n avait été menée. 89 PVVIH, recrutées par les organismes membres de la COCQ-SIDA, ont rempli un questionnaire, en ligne (survey Monkey) ou papier, sur leur expérience chez le dentiste. 769 cliniques ont été contactées par téléphone pour évaluer si elles acceptaient de donner un rendez-vous à un nouveau patient se présentant comme séropositif. Des analyses descriptives ont été menées. Dans la majorité des cas, il a été possible d obtenir un rendez-vous comme si la personne était séronégative. Dans 4% des cas, la réponse donnée par les cliniques suggérait que la personne serait traitée différemment en raison de son statut sérologique, le plus souvent par l offre d un rendez-vous en fin de journée ou par un refus de traitement. 4,3% des cliniques ont refusé de donner un rendez-vous à une personne séropositive. Les principales raisons évoquées étaient que le dentiste préférait référer à un autre dentiste plus habitué (45.5%), que le dentiste n avait pas l équipement approprié (33.2%) ou qu il n avait pas les connaissances requises (2.%). 3% des PVVIH ont indiqué qu on avait déjà exigé d elles qu elles prennent leur rendez-vous en fin de journée. Près de 60% des cliniques ayant exigé que le rendezvous soit pris en fin de journée, ont indiqué qu il devait en être ainsi pour des motifs de précautions additionnelles. Le Programme Droits a pris des recommandations sur la base de ces résultats et développe des actions de sensibilisation des étudiants et professionnels en santé dentaire. Il souhaite développer les collaborations avec les Ordres professionnels concernés et proposer que les actions de sensibilisation soient intégrées systématiquement aux programmes de formation continue des professionnels de la santé.

130 Thème : Stigmatisation et discrimination Code : PJ28 Le dispositif français de droit au séjour pour soins malmène la déontologie médicale Adeline Toullier,* Caroline Douay Jérôme Host 2 Pascal Revault 3 Didier Maille 3 Benjamin Demagny 3 Nicolas Klausser Sarah Benayoun Caroline Izambert 4 AIDES, Pantin, 2 La Case de Santé, Toulouse, 3 Comede, Kremlin Bicetre, 4 ODSE Observatoire du droit à la santé des étrangers, Paris, France Votre résumé : Contexte La loi française prévoit un titre de séjour pour les étrangers malades qui ne peuvent se soigner dans leur pays d origine. Ce droit poursuit des objectifs de santé publique puisqu il permet aux étrangers de résider, travailler, se soigner. Le dispositif ne suscite pas d immigration thérapeutique. Il est encadré et stable : pour 20, titres de séjour délivrés, 6000 entrées et 6000 sorties/an, 5% PVVIH et 9% PVVHC/B. Ce droit fait l objet d une double évaluation administrative et médicale. Cette dernière est assurée par des médecins d institutions sanitaires publiques, jusqu à présent sous tutelle du ministère de la santé. La déontologie médicale garantit la confidentialité et l indépendance des médecins dans l exercice de leur activité, en faveur de la santé individuelle et publique. Méthodologie L observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE) est un collectif d associations de médecins, de malades et de défense des étrangers. A partir de lectures croisées des recueils de données des membres et communs, il recense les difficultés rencontrées par les étrangers malades pour leur droit au séjour et les conditions d exercice des médecins intervenant dans la procédure. Résultats Il ressort que, depuis une réforme de 20, les conditions d'exercice de cette mission se dégradent : pressions subies par certains médecins, contre enquêtes médicales menées par les autorités administratives pour outrepasser les avis médicaux (0 cas en 20 vs 65 refus de séjour ayant fait l objet d un recours contentieux en : ODSE 205 ), ingérences directes dans le dossier médical (4,8% en 202 vs 7,5% en : AIDES 205), augmentation des avis défavorables pour le VIH (2 en 202 vs 23 entre déc. 203 et déc. 205 : ODSE 205), augmentation des avis défavorables pour toutes les pathologies (7% en 203 vs 60% en 204 : Case de Santé 204), diffusion aux autorités administratives par le ministère de l intérieur d une liste de «pays sûrs» où l accès aux soins serait systématiquement garanti. Perspectives Compétence, indépendance et secret médicaux sont mis à mal. Les conditions d exercice des médecins en tant qu experts auprès des populations migrantes se dégradent. Cela tend à montrer que les enjeux de police migratoire l emportent sur les préoccupations de santé publique et individuelle et de déontologie. Ces données d évolution appellent, pour être interprétées, à une mise en perspective avec une enquête auprès des médecins concernés, notamment.

131 Thème : Stigmatisation et discrimination Code : PV27 Les autorisations de séjour pour raisons de santé en Belgique et en Suisse Sascha Moore Boffi,* Anne-Françoise Genotte 2 Mélissa Llorens 3 Mariana Duarte 3 Rémy Demeester 4 Groupe sida Genève, Genève, Suisse, 2 Service des Maladies Infectieuses, CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique, 3 Observatoire romand du droit d asile et des étrangers (ODAE romand), Genève, Suisse, 4 Service des Maladies Infectieuses, CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique Votre résumé : Objet : La Belgique et la Suisse peuvent régulariser le séjour des personnes gravement malades nécessitant des soins vitaux. Les deux pays prévoient entre autres un examen de l accès aux soins dans le pays d origine ou de retour. L expérience des médecins traitants et des défenseurs juridiques suggéraient de sérieux dysfonctionnements dans la pratique des autorités administratives et médicales chargées de l examen des cas. Les analyses visaient à cerner les problèmes les plus fréquemment rencontrés. Méthode : Le «Livre blanc sur l autorisation de séjour pour raisons médicales (9ter)» belge et le Rapport suisse «Renvois & accès aux soins, 2 e édition 205» se sont fondés sur l examen de cas individuels transmis par les réseaux des auteurs dans les deux pays. Des 9 cas examinés, 9 ont été signalés en Belgique par les médecins traitants et 0 en Suisse par les défenseurs juridiques. Tous les cas concernaient des personnes dont le manque de traitement conduirait à une péjoration significative de la santé voire à la mort. Résultats : La majorité des personnes étaient des ressortissants d Afrique subsaharienne, suivis par l Europe de l Est et du Sud et par l Asie. Hommes et femmes étaient également représentés. Plus de la moitié des personnes avaient entre 5 et 49 ans et 2 étaient mineurs au moment de l analyse. Un tiers souffraient de pathologies multiples dont principalement le VIH ou les problèmes d ordre psychiques. L examen de l accès effectif au traitement vital par les autorités était inadéquat et les problèmes psychiques insuffisamment pris en compte dans la majorité des cas. L absence d examen global de la situation de la personne ainsi que le manque de motivation suffisante des décisions ont aussi été relevés. La majorité des décisions de régularisation étaient négatives mais en Suisse une majorité des recours contre ces décisions ont abouti. Conclusions : Les dysfonctionnements de la pratique constatés dans les deux pays mettent concrètement en danger la santé ou la vie des personnes concernées en cas de renvoi. Les droits fondamentaux des personnes, dont ceux du droit à la vie, à ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants, à un niveau de vie suffisant ainsi que le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu elle soit capable d atteindre sont clairement bafoués. Un changement fondamental qui garantit la prise en charge sociale, légale et médicale des migrants irréguliers en Belgique et en Suisse s impose.

132 Thème : Stigmatisation et discrimination Code : G2_STIG_P0 Pénalisation de la transmission du VIH en France: connaissance et inquiétudes des personnes vivant avec le VIH par rapport aux condamnations prononcées (enquête ANRS VESPA2) Marie Suzan-Monti,* Michel Celse 2 Baptiste Demoulin Rosemary Dray-Spira 3 France Lert 4 Bruno Spire Faculté de Médecine, INSERM U92 - SESSTIM, Marseille cedex 5, 2 Conseil national du sida et des hépatites virales, 3 INSERM, UMR_S36, Pierre Louis Institute of Epidemiology and Public Health, Paris, 4 Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm U08, Villejuif, France Votre résumé : Objet de l étude: En France les poursuites judiciaires pour transmission du VIH ont abouti à environ 0 procès entre 998 et 20. Des peines de prison ferme ont été prononcées dans tous les cas sauf un. La couverture médiatique est restée généralement limitée aux journaux locaux, mais les cas les plus importants ont eu une audience plus large. Ceci peut avoir un impact négatif sur les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en renforçant la stigmatisation et la discrimination. L objet de cette étude est de caractériser les PVVIH, parmi un échantillon représentatif, informées et inquiètes par la pénalisation de la transmission du VIH. Méthodes: ANRS-VESPA2 est une enquête transversale réalisée en 20 auprès de 3022 PVVIH adultes suivies à l hôpital et diagnostiquées depuis >6 mois. Des données socio-comportementales (interview en face-à-face) et médicales (fournies par les soignants) ont été collectées. Les participants répondaient aux questions: «Etes-vous informé que des personnes ont été condamnées à des peines de prison pour avoir caché leur séropositivité à leur partenaire et l avoir contaminé?» et «Est-ce que cela vous inquiète?». Résultats: Parmi les 3022 PVVIH incluses dans l enquête, 24 (7.2%) étaient informées des verdicts et parmi elles 207 (56.4%) disaient être inquiètes. Les migrants d Afrique sub-saharienne sont les plus préoccupés comparés aux hommes qui ont des relations sexuelles avec d autres hommes ( adj OR[95%CI] 0.73[0,59;0,97], p=0.047), aux usagers de drogue par voie IV (0.55[0,37;0,83], p=0.005), et aux autres PVVIH (0.7[0,49;0,98], p=0.04). Les autres facteurs significativement associés à cette inquiétude sont la précarité (0.76[0,59;0,97], p=0.03) et avoir des relations sexuelles non protégées avec le partenaire principal (.39[,0;,9], p=0.044). Conclusion: La publicité sur les cas de pénalisation de la transmission du VIH affecte les PVVIH les plus vulnérables, en particulier les étrangers vivant précairement et pour qui négocier une prévention avec le partenaire est difficile. Bien que sous-représentés parmi les victimes ou les personnes poursuivies en France, les migrants expriment davantage d inquiétude. Des analyses complémentaires sont nécessaires pour comprendre les raisons de leur peur. Notre étude suggère cependant que la perception du risque de criminalisation parmi les PVVIH reflète plutôt la stigmatisation et la discrimination qu elles vivent que le risque réel de poursuite auquel elles peuvent être exposées.

133 Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches Code : G2_SYS_P05 Apport du tutorat clinique dans l amelioration de la qualite de prise en charge des pvvih dans un contexte de ressources limitees Paul KIMBAMAKO,* Christian COURPOTIN 2 croix-rouge française, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2 croix-rouge française, PARIS, France Votre résumé : Introduction:La RDC connait une épidémie à VIH de type généralisée, affectant majoritairement les femmes et les jeunes. La transmission hétérosexuelle est dominante (83% selon PNLS). Bien que les résultats des EDS donnent une prévalence actuelle à,2% dans la population générale (PG),les estimations d EPP-SPECTRUM faites à partir des enquêtes de surveillance sentinelle auprès des femmes enceintes en 20, ont montré une prévalence VIH de 2,57% au sein de la PG et de 3,5% chez les femmes enceintes reçues en CPN. Genèse du tutorat: Les missions d évaluation sur la qualité de la PEC faites en 2006 et 2009, ainsi que les différentes missions de suivi évaluation effectuées au niveau des structures de soins, avaient relevé les faiblesses suivantes : l organisation des services, la PEC pédiatrique, la mise sous traitement antirétroviral (TARV) des femmes enceintes, la PEC globale, le suivi biologique, les ruptures en intrant dont les tests de dépistage, le non-respect des protocoles et les difficultés à remplir les outils de collectes de données. En réponse à ces faiblesses, le Tutorat clinique (TC), a été conduit par des tuteurs professionnels ayant une expérience clinique certifiée dans la PEC des PVVIH, possédant des compétences communicationnelles et pédagogiques, et travaillant étroitement avec les équipes de soignants. Méthodologie: Afin d évaluer l apport du TC sur la qualité de la PEC des PVVIH, une étude descriptive a été faite sur la PEC des PVVIH, avec une analyse comparative entre les 2 périodes : la première de juin 202 à Juin 203 (avant), la seconde de juin 204 à juin 205(après). Elle a été conduite sur 22 sites : 6 Hôpitaux Généraux de Référence, 9 Centres de Santé de Référence (CSR) avec médecin, et 7 CSR sans médecin. Résultats obtenus: le TC a permis une amélioration global de la prise en charge des PVVIH avec une augmentation de la mise sous TARV, un baisse des PDV, la mise en place d'un dossier médical pour le suiv iet la baisse de la mortalité. Limite de l étude :Le dossier médical trouvé sur les sites n était pas standardisé ; Cette étude n a pris en compte que 22 structures de PEC sur les 33 soutenues par le projet. Conclusion : Cette étude a montré une amélioration nette des indicateurs après la mise en œuvre du TC dans toutes les structures sanitaires. Ceci prouve l efficacité du renforcement des capacités et des compétences pratiques des prestataires de soins par le TC. Soumettre un schéma ::

134 Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches Code : PV30 Expérience de gestion des antirétroviraux au Maroc MOHAMMED EL GHANDALI,* AHD OULAD LAHSEN KAMAL MARHOUM EL FILALI SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHU IBN ROCHD, CASABLANCA, Maroc Votre résumé : Expérience de gestion des antirétroviraux au Maroc Mohammed EL GHANDALI, Ahd OULAD LAHSEN, Kamal MARHOUM EL FILALI Service des maladies infectieuses du CHU de Casablanca Contexte et objectif : Afin d éviter les ruptures de stocks et les péremptions des antirétroviraux dans les centres de prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Maroc, le ministère de la Santé a mis en place un Outil de Dispensation Electronique (ODE) des ARV. L objectif de cette étude est de décrire l intérêt de cet outil de gestion et d identifier les facteurs influençant sa réussite dans notre contexte. Méthodes : C est une étude rétrospective réalisée au niveau de la pharmacie du service des maladies infectieuses du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre juillet 20 et décembre 205. Nous avons étudié les paramètres suivants : la commande annuelle des ARV, la distribution des médicaments aux services cliniques, l évolution de la file active, le nombre des patients sous traitement ARV, les schémas thérapeutiques, le stock disponible au niveau des centres référents de prise en charge des PVVIH et d autres indicateurs à savoir le nombre des retards des livraisons, le nombre et la durée des ruptures de stock, la quantité des médicaments non consommés et périmés et les changements des schémas. Résultats : Durant cette période, l ODE nous a permis de maitriser les données concernant 8326 PVVIH à l échelle nationale et 2500 PVVIH au sein du service des maladies infectieuses(smi) à savoir le nombre des patients sous traitement, les perdus de vue, les décédés, les changements de centre, et le nombre des patients par schéma thérapeutique et par produit. L ODE nous donne la date exacte pour déclencher une demande de médicaments en prenant en considération le délai de livraison et par conséquent nous n avons plus de retard de livraisons des ARV, nous avons eu une régression des ruptures de stock, ainsi que la quantité des médicaments non consommés et périmés et les changements des schémas thérapeutiques. Conclusion : Cette étude a permis d identifier plusieurs problèmes qui nécessitent des mesures correctives afin d améliorer la gestion des ARV. Nous citerons le renforcement des compétences des intervenants en matière de gestion des stocks, l allégement des procédures administratives pour l acquisition rapide des ARV et continuer le plaidoyer pour baisser les prix des ARV et surtout ceux utilisés en 3 émé ligne.

135 Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches Code : PJ3 Faisabilité de la délégation d acte à des acteurs communautaires en France au travers de l expérience du dépistage du VHC et VHB Nicolas Charpentier,* Justine Hornecker 2 Marie Noëlle Hilleret 2 AIDES, Annemasse, 2 Prométhée Alpes Réseau, Grenoble, France Votre résumé : Contexte A ce jour, en France, seul le TROD VIH peut être mis en œuvre par des acteurs communautaires (AC) habilités. On sait que le dépistage communautaire est efficace pour rejoindre les publics les plus éloignés. Une expérimentation de la délégation d acte des TROD VHC/VHB à des AC a été mise en œuvre. Méthode Un protocole de mise en œuvre du dépistage par TROD a été établi entre Prométhée Alpes Réseau et l association AIDES. AC (déjà formés et habilités au TROD VIH) ont bénéficié d une formation complémentaire sur le champ des hépatites incluant la manipulation des TROD VHC et VHB (animée par Prométhée et le laboratoire de virologie du CHU Grenoble). Des actes dérogatoires, signés par un médecin hépatologue et un médecin virologue, ont été rédigés nominativement à l attention des AC pour la durée de l événement de promotion du dépistage des hépatites ( semaine en octobre 205). Des ordonnances pré-remplies et signées par le médecin hépatologue étaient à disposition des AC afin d orienter les usagers vers un bilan complémentaire en cas de résultat positif. Un recueil de données sur le profil des personnes dépistées a été réalisé à l aide d un questionnaire anonyme. Résultats Parmi les déterminants de la délégation d acte identifiés, la qualité partenariale intervient en premier lieu. Cette délégation a pu être établie par une reconnaissance mutuelle des différents acteurs et un travail d élaboration conjointe du protocole. L expérience du dépistage communautaire VIH s est avérée déterminante pour créer les conditions d un partenariat incluant une délégation d acte et une relation de confiance entre les acteurs médicaux et les AC. 30% des personnes dépistées (VHC/VHB) lors de l événement l ont été par TROD (Vs 70% en laboratoire de ville), avec une surreprésentation de personnes sans couverture santé complémentaire (4%), avec la couverture maladie universelle complémentaire (7,5%) ou l aide médicale d Etat (4%). 34% des personnes dépistées par TROD étaient primotestantes. Conclusion La délégation d acte à des AC s est avérée acceptable dans le champ du dépistage communautaire ; et faisable lorsque le projet est fait en co-construction. Cette expérience ouvre des perspectives pour le développement de nouveaux partenariats sur le champ du dépistage et pouvant faire appel à d autres techniques de biologie ou dispositifs médicaux (e.g. tests sur buvard) ou dans la réalisation d autres tâches déléguées (e.g. utilisation d un fibroscan).

136 Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches Code : PV32 Intérêt d un système de rapportage électronique national : utilisation des données de dépistage en PTME dans la base MESI (Province de Kinshasa/RDC) Bijou Mankiading,* Astrid Mulenga 2 Simon Makuikila Gaetan Nsiku Emmanuel Kusisa Elodie Engetele 2 Paul Ntangu Franck Fwamba Jules Bashi 2 Ministère de la Santé, PNLS, 2 FHI360, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte Les programmes nationaux de santé sont confrontés au manque de données pour faciliter le suivi de la mise en œuvre des activités et aider à la prise de décisions. En RD Congo, la mise en œuvre d un système électronique de rapportage (SRE) des données VIH est importante pour améliorer la qualité des données utilisées au niveau du programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS). Notre travail présente l intérêt d un SRE dans le cadre des activités du dépistage en PTME dans la province de Kinshasa en RDC. Méthodes Depuis Octobre 204, le PNLS reçoit une assistance technique de FHI360 pour la mise en œuvre d un SRE appelé MESI au niveau national avec le financement CDC/PEPFAR. Cette assistance vise l amélioration de la qualité du système d information sanitaire VIH national et comprend : ) le maintien d une connexion internet au niveau du serveur central au PNLS ; 2) la mise en réseau des 35 zones de santé de Kinshasa pour la gestion et la collecte des données VIH ; 3) la formation des gestionnaires des données des zones de santé ; et 4) l appui à la validation des données VIH. L analyse réalisée porte sur : la complétude des rapports VIH, le nombre des femmes enceintes conseillées, testées et dépistées VIH+. Les données agrégées présentées proviennent du SRE MESI. Le test de Pearson est utilisé pour mesurer la corrélation entre deux variables. Résultats Au total, 35 (00%) zones de santé de la province de Kinshasa utilisaient le SRE MESI. Ce qui représente une couverture de 400 structures de santé ayant intégré les activités VIH (dont 349 offrant le service PTME). Pour la période de Janvier 204 à Septembre 205, la complétude était de 9% et de 95% respectivement pour l année 204 et 205. Les données enregistrées relatives aux activités de dépistage en PTME montraient : 97% des femmes enceintes venues en CPN conseillées, 98% des femmes enceintes conseillées étaient testées pour le VIH, % des femmes enceintes testées était VIH+. La figure montrait une corrélation positive (r=0,25, p=0,28) entre le % des femmes enceintes VIH+ et le % des femmes enceintes testées. Conclusion La mise en œuvre d un SRE est faisable au niveau national. Elle facilite énormément le suivi de la mise œuvre des programmes de santé. Le SRE donne la possibilité aux dirigeants de prendre des décisions en s appuyant autant sur les données actuelles que sur l évolution dans le temps des indicateurs santé. Soumettre un schéma ::

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138 Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches Code : PJ33 La délégation des tâches : un moyen pour un passage à l échelle effective de l option B+ au Sénégal? Ndeye Fatou Ngom,* Papa Amadou Niang Diallo 2 Abdoulaye Sidibe Wade 3 Safiatou Thiam 4 Khady Fall Traore 3 George Fom Ameh 5 Elevanie Nyankesha 5 DIVISION SIDA IST Ministere de la Santé du Sénégal, DIVISION SIDA IST Ministere de la Santé du Sénégal, 2 Unité Suivi-Evaluation et Recherche, CNLS, 3 DLSI, 4 Coordination, CNLS, 5 UNICEF, UNICEF, Dakar, Sénégal Votre résumé : Objet Le Sénégal est passé de l'option B à B+ sur la base des recommandations de l'oms de 202. La politique de la délégation des tâches était l'une des stratégies de mise à l échelle de l option B + au niveau décentralisé. L objet de notre intervention vise à déterminer les leçons apprises et les défis dans la mise en œuvre de la délégation des taches pour optimiser la PEC du couple mère enfant avec l option B +. Méthodes En 202, le Sénégal a officiellement lancé son plan national d élimination de la transmission mère du VIH de la mère à l enfant. L option B + constitue la pierre angulaire pour atteindre l etme avec une politique de délégation des taches. Pour ce faire, le comité de pilotage de la PTME a : - Mis à jour les modules de formation pour les professionnels de santé et communautaire; - Elaboré des algorithmes pour la PEC du couple mère-enfant - Institutionnalisé l approche " coaching décentralisée" selon lequel les sages femmes fournissant des ARVau couple mère-enfant dans le cadre de la PTME sous l encadrement des médecins - Résultats Sur une période de 30 mois, l ensemble des 76 districts ont élaboré et mis en œuvre leurs micros plans d etme. Le renforcement de capacités des ressources humaines sur l option B+ a permis de mettre à niveau 85% des professionnels de la santé. Avec pour conséquence, une augmentation de la proportion de femmes enceintes séropositives recevant un traitement antirétroviral qui est passé de 3% en 202 à 58% en 204. Cependant, même si des progrès ont été notés sur la mise sous prophylaxie ARV des enfants nés de mère séropositives (en 202, le programme était à seulement 20% de mise sous prophylaxie ARV contre 6% en 204) le diagnostic précoce des enfants nés de mère séropositives demeure le principal goulot d étranglement de l ensemble du programme d etme. En effet, seulement 3% des enfants en 204 ont été testés via le prélèvement sur papier buvard. Conclusion : La délégation des taches a permis un passage à l échelle de l'option B +. La L évaluation d impact du programme de PTME pour déterminer l'efficacité de cette option B+ est prévue Juillet 205. Mots clés : VIH, PTME, etme, Option B+, ARV, délégation des taches,

139 Thème : Prise en charge Code : PJ34 Analyse des réponses immuno-virologiques après 6 mois de traitement ARV chez les patients infectés par le VIH dans 3 sites en Côte d Ivoire de 2009 à 205 : Projets ESTHER et OPP-ERA Fatoumata KONE,* Thomas D'Aquin TONI Hervé MENAN Vincent YAPO Karidiatou DIALLO 2 Eugène MESSOU 2 Samuel DOUKOU 3 Jean Marie MASUMBUKO 3 Jeanne-D'Arc ASSEMIEN 3 Natalie CARTIER 4 Eric NERRIENET 4 Gilles RAGUIN 4 Christine ROUZIOUX 5 CeDReS, 2 CePReF, 3 Santé, Expertise France, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 Santé, Expertise France, 5 Hôpital Neckers - Université Paris Descarte, Paris, France Votre résumé : CONTEXTE La mesure de la charge virale plasmatique (CV) VIH est préconisée dans les recommandations nationales mais demeure inaccessible à de nombreux sites en Côte d Ivoire. En 2009, la CV a été rendue disponible en routine sur 25 sites de prise en charge grâce à l appui d ESTHER. Cette activité se poursuit sur 3 sites avec l appui d UNITAID à travers le projet OPP-ERA depuis 204. Objectif : Analyser les réponses immuno-virologiques des patients au cours des 6 années d activité. METHODES De décembre 2009 à octobre 205, les patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral (TARV) depuis au moins 6 mois ont bénéficié de CV plasmatiques. Ces CV ont été mesurées par le test Generic HIV Charge Virale de Biocentric dans deux laboratoires (CEDRES et CEPREF). Tout patient ayant une CV 000 copies/ml (3 Log/mL) bénéficiait d une consultation et d un renforcement d observance suivi d une CV de contrôle 3 mois après. RESULTATS Au total CV VIH ont été réalisées dont CV pour le CeDReS dont les caractéristiques sont présentées. L âge moyen était de 35 ans (2-9) et un ratio (Homme/Femme) de 0,43. La durée de TARV était supérieure 2 ans chez 75,66% des patients. Pour les dossiers renseignés, 86,% étaient sous première ligne et 8,3% sous deuxième ligne d ARV. Dans plus d un tiers de cas (37,8%), le taux de CD4 était bas (< 350/µL). La CV médiane était de 4,62 Log 0 /ml (2-7,60). 69,5% des CV étaient indétectables et 4,3% sous contrôle ( 3 log/ml). Au fil des 6 années de mise en œuvre, le succès virologique est passé de 60,6% à 73%. Globalement, il y a eu 29,4% de succès immuno-virologique (I+/V+) et 9,9% d échec immuno-virologique (I-/V-). Parmi les 48,9% de discordance immuno-virologique, il y avait 43,3% de succès virologique en présence d un échec immunologique (I-/V+) évitant un changement inutile de ligne thérapeutique et 5,6% de dépistage précoce d échec virologique malgré un succès immunologique (I+/ V-). CONCLUSION La CV en routine sous ARV a permis d augmenter le taux de succès thérapeutique. Ce suivi a amélioré la prise en charge des patients en permettant d une part le dépistage précoce d échecs virologiques et d autre part le maintien sous première ligne d ARV grâce à l identification de répondeurs lents. Il est nécessaire de rendre disponible le génotypage pour une meilleure gestion des cas d échec immuno-virologique malgré le renforcement d observance. Mots clé : ARV, suivi virologique, routine

140 Thème : Prise en charge Code : PV35 Application des recommandations de l EACS pour le dépistage de l ostéoporose chez des PVVIH 50 ans de la clinique du quartier latin de Montréal Mamadou Dakouo,* Helen Trottier Serge Dufresne 2 François Laplante 2 Bernard Lessard 2 Jean-Guy Baril 2 Louis- Philippe Vézina 2 Medecine Sociale et Preventive, Universite de Montreal, 2 Clinique Quartier Latin, Clinique Quartier Latin, Montreal, Canada Votre résumé : Les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) ont un risque accru d ostéopénie et d ostéoporose. La Société européenne de recherche clinique sur le sida (EACS) recommande un dépistage par mesure de la densité minérale osseuse et/ou calcul du score FRAX chez tous les PVVIH de plus de 50 ans et une recherche des causes secondaires d ostéoporose chez ceux qui ont une baisse de la densité osseuse. Les cliniciens de la clinique du Quartier latin ont entrepris d appliquer de façon systématique les recommandations de L EACS pour la santé osseuse dans leur pratique à compter de mai 204. Après 6 mois, sur 780 PVVIH 50 ans en suivi actif, 6 patients ont été vus par un médecin, et leur moyenne d âge était de 58,4 ans. 37% (288/6) avaient déjà eu une DMO récente (<5ans) au début de l étude, 44% (269/6) ont reçu une prescription de faire une DMO et 04 avaient obtenu un résultat en novembre 204. Au total, sur 334 résultats DMO de moins de 5 ans pour lesquels un FRAX a été calculé en novembre 204, 240 (72%) avaient un T score < et 2% un T score < 2,5 au niveau fémoral ou lombaire, Parmi ceux-ci, 03 avaient subi une investigation de causes secondaires. : 28% avaient une vitamine D abaissée (<75 nmol/l), 22% une fraction d excrétion du phosphore > 20%, 3% une testostérone bio disponible abaissée, 8% une PTH augmentée, 7% une C- télopeptide 0,6ng/ml et 4% une TSH augmentée, Le FRAX score global était >0% dans 5% des cas et > 20% dans % des cas. Conclusion: Quoiqu un T score abaissé soit fréquent, les FRAX score élevés demeurent peu fréquents dans cette population majoritairement de moins de 60 ans. Les causes secondaires d ostéoporose sont fréquentes justifiant le recours au dépistage et à leur traitement dans un but de prévention des fractures. D autres études sont requises pour apporter plus d évidences sur l effet de l application des recommandations de dépistage sur la réduction des fractures.

141 Thème : Prise en charge Code : PJ36 Assurer une PEC inclusive et participative des OEV et de leur famille : La stratégie de l approche famille du Centre solidarité Action Sociale de Bouaké Hyacinthe Yao Koffi,* Antoinette Yavo 2 Capitalisation, 2 Soins et Soutiens, Centre Solidarité Action Sociale, Bouaké, Côte d'ivoire Votre résumé : Introduction : L approche famille est un ensemble de stratégies permettant d utiliser un sujet index comme point d entrée dans la famille pour amener le conjoint (e), les enfants et les autres membres de la famille à un conseil et dépistage du VIH pour une PEC globale de toute la famille. Quant on sait que le VIH/sida appauvrit les familles, dénoue les liens familiaux et accentue la Déscolarisation des enfants. Cette stratégie peut contribuer à restaurer la cohésion familiale autour du malade. Objectifs : Le centre SAS, crée depuis le 5 Mai 995 cherche à répondre à ces 3 questions -Comment Maintenir les Orphelins dans leur famille? Comment Amener les familles à s impliquer dans la PEC d un des leurs dans le climat de peur et d hostilité, de stigmatisation et de discrimination? Comment amener la PVVIH à partager son statut sérologique avec au moins un membre de sa famille ou son conjoint (e)? Méthodologie : Le centre SAS met en œuvre un projet dénommé ma famille financé depuis 3ans par Sidaction. Ce projet consiste à mettre en œuvre cette approche dans 3 régions de la cote d ivoire par un soutien technique et financier à 6 associations communautaires. L approche famille est une stratégie qui intègre des messages valorisants le rôle prépondérant de la famille dans les activités de sensibilisation, d accueil et d orientation, du conseil dépistage volontaire, de la prise en charge psychosociale et médicale. Résultats : Le centre sas a aujourd hui un taux de 80% de rétention dans les soins des PVVIH. Presque 00% des Orphelins et enfants vulnérables soit la totalité des enfants sont intégrés dans leur familles. Le nombre de décès a baissé de 70%. Prochaines étapes : Un guide pratique sur la capitalisation de cette approche sera produit pour partager plus largement les réflexions et les outils créés.

142 Thème : Prise en charge Code : PV37 Demande de séjour pour raisons médicales: situation sociale et médicale chez les migrants VIH+ suivis au CHU St Pierre (Bruxelles, Belgique). Anne-Françoise Gennotte,* Cécile La Morté Cheril Adant Josseline Baeckekant Martine Gerlache Khadija Ounchif Pascale Thiange Pascal S le Stéphane De Wit Maladies infectieuses, CHU ST Pierre, Bruxelles, Belgique Votre résumé : En 2007, la Belgique change sa procédure pour l obtention de titre de séjour pour raison médicale. En 202 elle instaure un filtre médical, entraînant la chute de l obtention de ces titres à 7% en 202 et,7% en 203, provoquant ainsi des difficultés d accès aux soins pour les migrants. Objectif: Analyser les données médico-sociales des patients VIH+ suivis demandeurs de séjour pour raison médicale. Méthode: Etude rétrospective des patients venus consulter une assistante sociale entre 0/0/203 et 3/2/204 quelle que soit la date de leur prise en charge. Analyses statistiques par SAS 9.4l. Résultats: Du 0/0/203 au 3/2/204, 254 patients ont demandé un permis de séjour pour raison médicale. Caractéristiques sociodémographiques - 56%, 82% originaires d Afrique Sub-saharienne, âge médian 34 ans [29-40]. - % travaillent, 5% dépendent d aides multiples (Centre Public d Action Sociale (CPAS) 55%, mutuelle 8%, chômage 5%; allocations de handicap 8%); 3% sont aidés par des tiers ou par le secteur caritatif et/ou 4 % logent au Samu social. - 6 patients sont sans couverture santé, pour 8 la donnée est inconnue, chez les 240 autres: 59% ont une mutuelle et 30% dépendent d une aide médicale urgente (AMU) tributaire de multiples démarches sociales et au maintien incertain. - 8 % ont un permis temporaire de séjour, 47% de longue durée, 3% ont un statut irrégulier. - La proportion de régularisation définitive pour raison médicale chute en fonction de l année d arrivée des patients dans notre service: 28% des régularisés définitifs en 2009 contre 2% en % ont reçu au moins un refus de séjour, 66% au moins un ordre de quitter le territoire. Caractéristiques cliniques et biologiques (comparées avec la cohorte du service). Stade CDC 3 25% versus 3% et CD4 <350 25% versus2.5% (p<0.000). Pas de différence entre les 2 groupes pour le contrôle de l infection (80% charge virale <50), le taux de décès (0,8%),les perdus de vue (4,8%).A noter que les 254 patients ont consulté le service social 0 fois plus que les autres patients. Conclusion: Dans notre service, en 204, l accès au séjour avec une régularisation définitive pour raison médicale a chuté à 2%. Ces patients sont socialement précarisés, ont une couverture santé incertaine et une situation médicale plus menaçante que les autres patients (plus de stade CDC 3, CD4 plus bas).

143 Thème : Prise en charge Code : PJ38 Dépistage et prise en charge (PEC) VIH : opportunités manquées (OM) et itinéraires des personnes infectées (PI) suivies au Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang (CMSDS), Abidjan, Côte d Ivoire Aimé Céasr Maxime OGA,* Pélagie Kouassi 2 Isabelle Coulibaly 3 Guillaume Dakon 4 N'Guessan Kouamé 5 Mariatou Koné 3 Sciences Sociales, Programme PACCI (Pnls, Ac2, Coopération française Côte d Ivoire), 2 Institut d'etno-sociologie (IES), 3 Institut d'ethno-sociologie (IES), 4 Insitut d'ethno-sociologie (IES), Université Félix Houphouët Boigny, 5 Institut d'ethno-sociologie (IES), UIniversité Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Objet de l étude Plateforme Primo-CI/Préco-CI sur le dépistage et la PEC précoces du VIH chez les EDS du CNTS et PI VIH suivies au CMSDS. Etude anthropologique portée sur les OM de dépistage-pec. Préoccupation d analyser les déterminants des OM du dépistage-pec tardifs chez les PI suivies. Méthodes Etude sur 2 mois chez adultes VIH+ reçus la première fois au CMSDS. Recueil de données par Observation des interactions patients-personnel soignant, récits de vie et entretiens en trois étapes et à passages répétés avec 47-sujets (24-hommes/23-femmes). Analyse thématique des entretiens transcrits. Résultats Description Les Femmes (55%) sont plus nombreuses que les hommes 45% à refuser les opportunités de dépistage. Par contre, les femmes (50%) comme les hommes (50%) ont des OM de PEC. Les [36-54 ans] (6%) ont plus d OM de dépistage que les [5-35 ans], 39%. Les [5-35 ans] (50%) comme les [36-54 ans] (50%) ont des OM de PEC. Les personnes ayant été à l école manquent plus à la fois le dépistage (74%) et la PEC (00%). Celles non scolarisées manquent moins de se faire dépister, 26%. Les Mariés(es), veufs(ves) refusent moins (0%) les occasions de dépistage. C est le contraire chez les célibataires (35%), concubins (45%). Les célibataires refusent plus (66%) les opportunités de PEC, moins pour les concubins (6%) et les mariés (6%) et pas du tout chez les veufs(ves). OM de dépistage Se saisissent au plan : Individuel/Institutionnel/Communautaire. PEC Sont liées : aux attitudes du personnel-soignant/ à l apparente bonne santé/au déni/au manque de confiance au personnel/au sida-incurable/sans remède/à la proximité résidence-centre de PEC/à la fréquentation du centre par des proches. Itinéraires de dépistage du patient Dépistage dans plus d un centre=>refus PEC-médicale=>Accepte l automédication/médecine-traditionnelle=>epouse VIH+ en post-cpn (Consultation-Prénatale)=>Dépistage-PEC acceptées=>epoux informé-conseillé=>dépistage-pec acceptés=>puis Arrêt-PEC=>PEC dans un autre centre=>arrêt-arrêt=>pec dans un autre centre sur conseils Ami- PvVIH=>Perdu de vue. PEC du patient Donneur régulier, 23-dons négatifs/le 24 ème- don est positif=>contrôle positif-vih=>refus PEC-médicale=>Accepte l automédication/aloès/batrim-forte=>3 ans-après/epouse gravement malade=>proposition dépistage-vih acceptée=> Test-positif VIH=>Proposition PEC acceptée=>epoux informé =>Accepte-PEC=>Raisons-Désir de ne laisser sa progéniture orpheline/progrès des recherches sur le VIH=>Bonne observance-traitements.

144 Thème : Prise en charge Code : PV39 Déterminants de la réponse immunovirologique chez des adultes infectés par le VIH- sous traitement antirétroviral à l hôpital De jour de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) Jacques Zoungrana,* Arsène Hema Ibrahim Soré Guillaume Bado Firmin N Kaboré Apoline Sondo 2 Mamadou Savadogo 2 Ismael Diallo 2 Macaire S Ouedraogo Adrien Bruno Sawadogo Armel Poda Médecine, CHUSS, Bobo-Dioulasso, 2 Médecine, CHU YO, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Objectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et les déterminants de la réponse immunovirologique chez des adultes infectés par le VIH, sous traitement antirétroviral (TARV) à l Hôpital De Jour (HDJ) du service de maladies infectieuses de Bobo-Dioulasso. Méthodes : Il s est agi d une étude rétrospective à visée descriptive et analytique de janvier 2008 à décembre 202, ayant porté sur les patients suivis en consultation ambulatoire à HDJ du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso. Etaient inclus dans l étude tous les patients séropositifs au VIH- sous TARV depuis au moins 2mois et ayant réalisé un dosage des lymphocytes TCD4 et une charge virale dans le bilan systématique de suivi de l infection VIH à 2 mois. Nous avons utilisé les définitions de l OMS concernant les différents profils de réponse immunovirologique. Résultats : Nous avons inclus 42 patients dont 300 femmes (72,8%). L âge médian était de 37,5 ans. La classe d âge de ans était la plus représentée (46,2%). La majorité des patients (55,6%) était sans emploi. Les motifs de découverte de la sérologie VIH étaient dominés par les infections opportunistes (57,6%). Près de la moitié (42,2%) des patients étaient à un stade 3 OMS. Le nombre médian des lymphocytes T CD4 était de 79 cellules/µl à l initiation du TARV. La prévalence des échecs immunologiques (EI) était de,9%. Les patients en échec virologique représentaient 8% des cas. La discordance immunovirologique (DIV) était de 9,5%. L EI était plus fréquent chez les patients d âge avancé (55,% ; p=0,009) ayant un nombre de CD4 initial 00 cellules/mm³ (p=0,007). A l analyse multivariée l âge supérieur à 35 ans et le nombre de CD4 < 200 cellules/ mm à l initiation du traitement étaient associés à la DIV. Conclusion : Les patients de plus de 35 ans et ceux avec un taux de lymphocytes TCD4 <200/mm 3 devraient bénéficier d un suivi rapprochée afin d augmenter les chances de succès thérapeutiques. Mots clés : Réponse immunovirologique, VIH, déterminants, Burkina Faso

145 Thème : Prise en charge Code : PJ40 Efficacité de la régime peginterferon ribavirin chez les patients coinfectés VIH VHC au Vietnam Anh The Ngo,* Thi Bich DANG 2 Service des maladies infectieuses et tropical, Hopital Viet Tiep, Haiphong, Haiphong, 2 Consultation, Hospital National des Maladies tropicales, Hanoi, Vietnam Votre résumé : Aim: Au Vietnam, la prévalence de co-infection VHC VIH était de 34,8%. En 203, le Ministère de la santé vietnamienne a lancé la première recommandation de la prise en charge des patients infectés par la VHC y compris les personnes coinfectées VIH VHC. À present, il y a pas beaucoup d études d évaluation l efficacités de la régime peginterferon ribavirin chez les patients coinfectés VIH VHC. Objectif: Evaluer l efficacité de la régime peginterferon ribavirin chez les patients coinfectés VIH VHC au Vietnam. Méthodologie: Les patients ayant le taux de CD4 supérieur de 200/mm 3 ont été traités par pegasys (80 µg/semaine) associé avec ribavirin dosage à base du poids des patients. L efficacité de traitement était déterminé par la charge viral du VHC undetectable à 24 e semaine après l arrêt de traitement. Résultats: 43 patients coinfectés VIH VHC sont inclus dans cette étude. Les réponses virologique des patient étaient: 65,% (28/43) de RVR; 23,26% (0/43) de réponse virologique précoce; 9,3% (4/43) de réponse virologique retardé, 4,65% (2/43) nulle de réponse et 3,95% (6/43) rechute de traitement. La RVS est de 8,39% (35/43). Le taux moyen de CD4 avant et après le traitement étaient de 366 et 337 celles/mm 3 respectivement. Conclusion: Le traitement standard avec PegIFN/RBV a montré un taux élevé de RVS chez majorité de patient coinfectés VIH VHC au Vietnam. Mots clés: Coinfection VIH VHC, peginterferon, ribavirin, SVR

146 Thème : Prise en charge Code : PV4 Evaluation de la pertinence de l outil d'autoévaluation ELADEB au sein d une consultation infirmière ambulatoire destinées aux personnes vivant avec le VIH Corine Courvoisier,* Isabel Cobos Manuel Véronique Niklas Niklas-Lyon Matthias Cavassini Consultation ambulatoire des maladies infectieuses, CHUV, Lausanne, Suisse Votre résumé : Objectif : L infection par le VIH est une maladie chronique avec parfois des répercussions psychosociales. Investiguer les besoins dans ce domaine est essentiel tant dans la perspective de l adhésion au traitement que pour agir positivement sur la qualité de vie des personnes affectées. L objectif de cette étude rétrospective est d identifier les besoins éducatifs et clarifier les interventions au sein de l équipe interdisciplinaire. Méthodes : L Echelle lausannoise d auto-évaluation des difficultés et besoins (ELADEB ) est un outil qui se base sur la perception des patients et investigue 2 domaines psychosociaux au moyen de cartes imagées représentant des activités de la vie quotidienne (conditions de vie, pragmatique du quotidien, relations et santé). Les patients manipulent et trient les cartes selon leurs difficultés et besoins, créant ainsi les conditions d un entretien ciblé en 30 à 60 minutes. Les données consécutives récoltées durant les deux premières années d utilisation ont été analysées rétrospectivement. Résultats : Cinquante-quatre autoévaluations ont été effectuées. La majorité des patients rencontrent plusieurs difficultés simultanées. 65% des patients évoquent des plaintes physiques et 30% témoignent de difficultés en lien avec le traitement. Pour 45% des patients les difficultés sont reliées à leur sexualité. D une manière générale, les difficultés psychiques (67%) ou liées aux conditions de vie dominent (70% difficultés financières et 62% reliées au travail). Cette prise de conscience par le patient favorise son orientation vers d autres ressources du réseau. Vingt patients ont accepté de répondre anonymement à une enquête de satisfaction. L utilisation d ELADEB a favorisé l expression des préoccupations (90%) et la même proportion de patients évalués se sont senti écoutés. Pour 76%, ELADEB a aidé le patient à poser ses priorités, et 7% mentionnent que cela a contribué à améliorer leur situation de vie actuelle. Conclusion : L outil ELADEB aide les soignants à identifier les difficultés des personnes vivant avec le VIH et leur permet ainsi de pouvoir clarifier et d orienter les interventions au sein de l équipe interdisciplinaire. Cet outil paraît être pertinent pour poser un diagnostic éducatif et impliquer le patient dans sa prise en charge. Mots clés : autoévaluation, ELADEB, VIH, consultation infirmière, éducation thérapeutique du patient

147 Thème : Prise en charge Code : PJ42 Evaluation des stratégies d approvisionnement en médicaments ARV des patients sous traitements pendant les ruptures des stocks au Congo-Brazzaville. Julien Makaya Ulrich Mouyele Prisca GANGOUE Fleur Makosso,* Prise en charge, Serment Universel, Brazzaville, Congo Votre résumé : Introduction Depuis quelques années, le Congo fait face aux ruptures récurrentes des traitements ARV. Ces ruptures ont des conséquences multiples sur les patients sous traitement ARV. Devant l indisponibilité des ARV, les patients développent des stratégies d adaptation qui s inscrivent dans un instinct de survie. But : le but de ce travail est d apprécier les stratégies d adaptation développées par les patients pour faire face aux ruptures des traitements. Méthodes : Nous avons réalisé des entretiens semi-directifs auprès de 44 patients sous traitement ARV et reçu en consultation au centre d écoute et réhabilitation psychologique de Serment Universel. L étude a été réalisée entre Juillet et septembre 205. Résultats : Notre échantillon était constitué de 8 hommes contre 26 femmes. La moyenne d âge était de 29 ans. 65% des patients étaient sous traitement de ere ligne versus 35% en 2eme ligne. Lors des ruptures des ARV, 6% des patients reçoivent les ARV via les associations locales qui sont fournies par les associations du nord. 3% affirment prendre les ARV pédiatriques mis à la disposition des enfants par les Associations. 7% indiquent acheter les ARV dans les pays limitrophes à travers les filières non conventionnelles. 2% disent qu ils achètent des ARV auprès du médecin traitant pendant les ruptures. % indiquent être approvisionnés directement par leurs parents ayant des responsabilités auprès des hôpitaux ou des instances de lutte contre le sida, contre 20% qui organisent des «tontines» des médicaments. 28% affirment être inscrits dans plusieurs files actives de plusieurs centres de dispensations des ARV pour être approvisionnés plusieurs fois dans le mois afin de constituer un stock de sécurité. Seuls 3% des patients restent sans traitement en attendant les livraisons des ARV par la structure de prise en charge. Conclusion Connaissant les conséquences des ruptures sur leur santé, les PVVIH, dans un instinct de survie, développent des stratégies insolites pour trouver des ARV. Cette réalité devrait interpeller les pouvoirs publics.

148 Thème : Prise en charge Code : PV43 Evaluation du niveau d observance au traitement antirétroviral et les facteurs associés chez les patients suivis au CRCF du CHNU de FANN Aline Byabene,* Louise FORTES-DEGUENONVO 2 NOEL MAGLOIRE MANGA 3 MEDECINE INTERNE, HOPITAL GENERAL DE REFERENCE DE PANZI, BUKAVU, République Démocratique Du Congo, 2. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, 3. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHNU FANN, DAKAR, Sénégal Votre résumé : Evaluation du niveau d observance au traitement antirétroviral et les facteurs associés chez les patients suivis au CRCF du CHNU de FANN Byabene AK (3), Fortes-Déguénonvo L (), Manga MN (), Niang K (2),. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales Ibrahima Diop Mar, CHNU Fann 2. Institut de Santé et Développement (ISED), Université Cheikh Anta Diop 3. Hôpital Général de Référence de Panzi, Bukavu Introduction objectifs : Au Sénégal, le traitement antirétroviral est devenu gratuit depuis Le niveau d observance nécessaire à une efficacité antirétrovirale se situe au-dessus de 90 %. Cette étude avait pour objectifs de déterminer le niveau d observance au traitement antirétroviral chez PVVIH suivis au Centre de Recherche Clinique et de Formation (CRCF) du CHNU de Fann et d identifier les facteurs associés à la non observance. Méthodes : Etude transversale descriptive et analytique réalisée durant le 2 ème trimestre de 203, portant sur un échantillon de 98 patients interviewés à l aide d un questionnaire. Les données cliniques et thérapeutiques ont été recueillies à partir des dossiers médicaux. Le niveau d observance était calculé à l aide d un outil développé par «Center for Adherence Support Evaluation (CASE)», un score composite de 3 questions portant sur les difficultés de prise du traitement, le nombre d oubli par semaine et la dernière prise manquée. Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi info version 3.5. Résultats : L âge moyen des patients était de 43,9 ans et le sex-ratio (F/M) de 2,9. La majorité des patients a été dépistée dans le cadre de la prise en charge d infections opportunistes (76,5%). Le dernier taux de lymphocytes T CD4+ était > 350 cellules/mm 3 dans 59,2% des cas et la charge virale indétectable dans 8,6%. Deux tiers (63,3%) des patients étaient sous 2 INRT + EFV. La prévalence de non observance était de 9,4%. Les deux facteurs associés à l inobservance étaient la méconnaissance de la durée du traitement ARV (p=0,004) et le manque de prise de traitement pour des raisons sociales (p= 0,00). Conclusion : Notre étude a retrouvé un niveau d observance élevé au traitement antirétroviral. Cependant, l observance peut être améliorée par la mise en place de stratégies éducatives individuelles et le renforcement de connaissance sur le traitement ARV. Mots clés : VIH - Observance - ARV

149 Thème : Prise en charge Code : PJ44 Evolution du taux de rétention à douze mois des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral au Sénégal de 2007 à 203 Gilbert Batista,* Cheikh Bamba Dièye Guèye Papa Amadou Niang Diallo Assane Diouf 2 Abdoul Mazid Dione Fatou Nar Mbaye Makhtar Ndiaga Diop 3 Safiatou Thiam Secrétariat Exécutif du Conseil National de Lutte contre le Sida, Sénégal, 2 Service maladies infectieuses, 3 CTA/OPALS, CHNU Fann, Dakar Fann, Sénégal Votre résumé : Objet de l étude Les directives de 2003 de l OMS, relatives au traitement antirétroviral (TARV) ont été actualisées en 2006, 200 et 203 et ont élargi les criteres d accès aux ARV. Le Sénégal les a toutes adoptées et l un des objectifs du programme national est de garder le maximum de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous TARV à 2 mois et le plus longtemps possible. Cette rétention est un élément clé de réussite de la stratégie «Test and Treat» et les de l ONUSIDA. Cette étude vise à décrire la tendance sur 7 ans du taux de rétention à 2 mois chez les PVVIH mis sous ARV. METHODOLOGIE Il s agit d une étude descriptive portant sur la rétention à 2 mois des PVVIH mises sous TARV entre le janvier 2007 et le 3 décembre 203. Les données utilisées sont celles rapportées par l ensemble des sites de prestations. Les PVVIH transférés vers un autre site avant les 2 mois ont été exclus dans cette étude. Le logiciel d analyses statistiques Epi Info version a été utilisé. RESULTATS Le nombre de PVVIH mis sous TARV annuellement est passé de 593 en 2007 à 4527 en 203. Sur les 235 patients inclus sous TARV durant cette période, 68,2% étaient de sexe féminin, 94,5% avaient 5 ans et plus. Les taux de rétention étaient: 80,5% (2007), 83,6% (2008), 8,% (2009), 82,6% (200), 77,9% (20), 76,6% (202) et 76,9% (203). Selon le sexe et le groupe d âge, la rétention globale était plus grande chez les femmes (80,2%) que chez les hommes (74,0%) et chez les enfants (83,2%) que chez les adultes (78,2%), p<0,00. La moyenne des CD4 était de 86,9±54,3 cellules/mm 3 chez les adultes mis sous TARV entre 2007 et 200 contre 24,6±77, cellules/mm 3 chez les inclus entre 20 et 203 (p< 0,00), cependant, la rétention globale à 2 mois était moins bonne pour les patients inclus entre 20 et 203 (75,% contre 82,0%). Le taux de perdus de vue à 2 mois est passé de 8,3% en 2007 à 2,8% en 203 alors que le taux de décès est passé de,2% en 2007 à 0,2% en 203. CONCLUSION On note au Sénégal un plus grand nombre de patients mis sous TARV avec l'élargissement des critères de mise sous ARV au fil des années mais pas l amélioration de la rétention, cependant celle-ci s est maintenue à un taux acceptable durant 7 années. Des efforts doivent être fournis pour diminuer le nombre de perdus de vue qui a progressivement augmenté dans le temps. Mots clefs: Taux de rétention, PVVIH, Sénégal, TARV; Lignes directrices OMS

150 Thème : Prise en charge Code : PV45 Expérience Rwandaise: Near-Rwanda, étude clinique randomisée évaluant le changement de thérapie à base de névirapine à Rilpivirine chez les patients VIH avec une charge virale indétectable Eric Seruyange,* Sean Collins 2 Annie Talbot 3 Adeline Mugeni François Uwinkindi 4 Eric Remera 4 Debbie Slamowitz 2 Ribakare Muhayimpundu 4 Simon Pierre Niyonsenga 4 Josbert Nyirimigabo 4 Pierre Dongier 4 Jean Paul Uwizihiwe 4 Fabien Ntaganda 5 Jean-Baptiste Mazarati 4 Philip Grant 2 Sabin Nsanzimana 4 Hopital Militaire du Rwanda / College of Medicine and Health Science-University of Rwanda, Kigali, Rwanda, 2 Université de Stanford, California, États-Unis, 3 Université de Montréal, Montréal, Canada, 4 Centre Biomédical du Rwanda (RBC), 5 Hopital Militaire du Rwanda, Kigali, Rwanda Votre résumé : Introduction Au Rwanda, 86% des patients sous traitement antirétroviral (ARV) ont une charge virale ARN indétectable. Malgré ces succès, rares sont les données sur la capacité à recruter et suivre des patients lors d études cliniques. Nous présentons ici notre analyse du recrutement du premier essai clinique randomisé rwandais. Méthodologie Les participants ont été recrutés au service VIH de l Hôpital Militaire du Rwanda (RMH). L objectif principal est une charge d ARN viral < 200 copies/ml à la semaine 24. En présélection, le protocole de recherche a été expliqué et les participants ont signé le consentement libre et éclairé, traduit en kinyarwanda et approuvé par les comités d éthique. La randomisation a été effectuée dans une proportion de 2: pour un changement immédiat au rilpivirine/emtricitabine/tenofovir (RPV/FTC/TDF) ou un changement différé à la 24 ème semaine. Le suivi consistait à une évaluation toutes le 2 semaines durant 48 semaines. L approvisionnement de RPV/FTC/TDF était mensuel, les patients rapportant les comprimés restants. Statistiques L analyse descriptive a été faite par le calcul des proportions pour les variables catégoriques, la médiane et l intervalle interquartile (IIQ) pour l adhérence au TDF/FTC/RPV avec 95% d intervalle de confiance (IC) et le test de chi-carré pour les comparaisons de proportions, p < Résultats 84 sujets ont été retenus, 50 randomisés, 99 dans le bras immédiat, 5 dans le bras différé. Parmi les 34 participants non retenus, 76% avaient des résultats anormaux, et 5% se sont retirés lors du consentement, et après la signature, 6 participants ont abandonné. Le taux d adhérence aux suivis médicaux aux 2 ème et 24 ème semaines était de 95% [IIQ 9,98] et de 94% [IIQ 89, 99%] pour les sujets du bras immédiat. 97% des sujets [IIQ 94, 99.8] ont adhéré aux suivis de la 24 ème, 28 ème et 48 ème semaine. Le taux d adhérence aux ARV était de 96% [IIQ 94-98%]. En comparant la probabilité d échec virologique des sujets ayant une médiane du taux cumulatif d adhérence 90% de celle < 90%, aucune différence n a été démontrée. Une adhérence < 90% dans les 4 semaines précédant le prélèvement de laboratoire était toutefois associée à un taux élevé d ARN viral 50 copies/ml (43% vs 5%; p=0.009) Conclusion Malgré le peu d expérience en recherche clinique des participants et du personnel médical, les patients en suivi actif au RMH ont un taux élevé de suivi médical et d adhérence aux ARV de près de 95%.

151 Thème : Prise en charge Code : PJ46 Invalidités épisodiques liées au VIH : les résultats du programme de réhabilitation fonctionnelle à domicile de l'association PALLIA FAMILII. Paul Iteke,* Anselme Mubeneshayi Kananga 2 Médical, Pallia Familii, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2 Médical, Pallia Familii, Anvers, Belgique Votre résumé : Objet Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), même sous thérapie antirétrovirale, des périodes de maladies ou invalidités physiques de cause multifactorielle (comorbidités, effets de la thérapie antirétrovirale...).en collaboration avec deux CTA de Kinshasa, l'association PALLIA FAMILII a initié un programme pilote de réhabilitation regroupant des actions pour prévenir et prendre en charge le déclin fonctionnel, la perte d'activité et l'alitement. Nous présentons les résultats de ce programme en termes d'impact sur le degré d'activité des patients. Méthodes Le programme a concerné les PVVIH enrôlées dans deux CTA de Kinshasa où la thérapie ARV est accessible.les patients résidaient dans la commune de Mont- Ngafula, qui est le rayon d'action de l'association. Les critères d'inclusion étaient: ) un suivi depuis au moins 6 mois au sein de deux CTA sélectionnés dans la ville de Kinshasa. 2)-un item 2 de Karnofsky soit un score de performance de 50 à 70% (patients restant à domicile). Le programme comportait 6 visites (2 visites par semaine) à domicile où les actions suivantes étaient entreprises : - un ensemble de moyens pharmacologiques et non pharmacologiques pour soulager la douleur. - la mobilisation par des exercices physiques passifs et actifs selon la tolérance. - du renforcement positif pour l adhérence au traitement. - une prise en charge nutritionnelle le cas échéant. 32 patients ont été inclus dans le programme. Résultats 22 patients sur 32 (soit 68.8%) ont eu une amélioration de leur degré d activité selon le score de Karnofsky, passant de l item I (50 à 70) à l item II (80 à 90) ; ce qui signifie une reprise d activité normale. 7 patients (2.9 %) ont dû être référés vers des structures hospitalières pour un suivi adéquat. 3 patients (9.3%) ont été perdus de vue. Selon le sexe, l amélioration était plus significative chez les hommes ( 9 sur 2, soit 75%) que chez les femmes (3 sur 20, soit 65 %). La durée moyenne de suivi des personnes ayant connu une amélioration du niveau d'activité était de 2 semaines soit 4 visites. Conclusion Ces résultats démontrent la pertinence du suivi dans la communauté des patients traités aux antirétroviraux et présentant un déclin fonctionnel. Plus des deux tiers des patients ont pu reprendre une activité normale et présenter amélioration de leur qualité de vie. Une intervention de réhabilitation d une durée d un mois a suffi pour améliorer le niveau d activité et prévenir la progression vers un état grabataire.

152 Thème : Prise en charge Code : PV47 Les patients coinfectés VIH- + VIH-2 ont une moins bonne survie que les patients monoinfectés VIH- sous traitement antirétroviral Assane Diouf,* Amandine Cournil 2 Sabrina Eymard-Duvernay 2 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, 2 UMI 233, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), INSERM U75,, Montpellier, France Votre résumé : Objet Le traitement de la coinfection VIH- + VIH-2 est plus complexe que celui de la monoinfection VIH- : les molécules ARV doivent être actives aussi bien sur le VIH- que sur le VIH-2 et les outils du suivi doivent prendre également en compte les particularités des deux virus. Notre objectif était de décrire et de comparer la survie des patients coinfectés et celle des patients mono-infectés par le VIH- sous traitement ARV. Méthodes Étude de cohorte prospective des 403 premiers patients infectés par les VIH- (coinfectés inclus) mis sous ARV entre 998 et 2002 au Sénégal et suivis jusqu en juin 200. La survie a été estimée par la méthode de Kaplan-Meier. Les facteurs de risque de décès parmi les caractéristiques à l inclusion ont été identifiés grâce à un modèle à risque proportionnels de Cox. Résultats À l inclusion, l âge médian était de 37 ans; intervalle interquartile ; 220 patients étaient de sexe féminin et 223 patients au stade C de la classification du CDC. Les valeurs médianes de l indice de masse corporelle (IMC), du taux d hémoglobine et du taux de CD4 étaient de 9,9 kg/m 2, 0,7 g/dl et 27 cellules/µl, respectivement. Dix patients étaient coinfectés alors que 393 étaient monoinfectés par le VIH-. Les patients coinfectés étaient plus souvent de sexe masculin (80% vs 44,5%; p = 0.02); ils étaient plus âgés (âge moyen = 49 vs 38 ans; p < 0,000) et avaient une charge virale moins élevée (4,7 vs 5,4 log copies/ml; p = 0,00) comparés aux patient monoinfectés VIH-. Au 30 juin 200, la durée de suivi médiane était de 0 mois (IIQ = 34 4); 26 décès (3,3%) et 38 perdus de vue (9,4%) ont été enregistrés. Durant 2246,2 personnes-années (PA) d exposition, le taux de mortalité globale était de 4,0/00 PA (IC 95% = 3,5 4,5). Il était de 6,9/00 PA chez les coinfectés (IC 95% = 4,8 9,) contre 3,9/00 PA (IC 95% = 3,4 4,4) chez les monoinfectés VIH-; test du log rank = 0,00. La coinfection VIH- + VIH-2 était un facteur de risque indépendant de décès (HR = 4,6; IC 95% = 2,0 0,6); ainsi qu un taux d hémoglobine < 0 g/dl, un IMC < 8,5 kg/m 2 et un taux de CD4 < 200 cellules/µl à l inclusion. Conclusion Dans cette cohorte de patients sous ARV, la coinfection VIH- + VIH-2 était associée à une moins bonne survie que la monoinfection VIH-. Pour combler de déficit de survie, il est urgent disposer de stratégies de gestion plus efficaces notamment plus d options thérapeutiques pour l infection par le VIH-2 et la coinfection VIH- + VIH-2. Soumettre un tableau ::

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154 Thème : Prise en charge Code : PJ48 Modèle de la mise en place du programme d éducation Thérapeutique du Patient (ETP) infecté par le VIH au Cameroun Backo ABOUBAKAR,* Santé, Expertise France, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Objet d étude Capitaliser les éléments de succès du programme ETP développé au Cameroun. Méthodes ü Réalisation d un état de lieux fin 203 et développement d un plan d action (janvier 204 à décembre 205) ; ü Intégration de l ETP dans les directives nationales de la PEC des PvVIH ; ü Plaidoyer, sensibilisation des responsables et décideurs sur l ETP ; ü Formation des formateurs nationaux représentant les dix régions du Cameroun et désignation d un point focal ETP par région ; ü Développement des documents de référence, des manuels de formation et des outils pédagogiques ETP en anglais et en français ; ü Mise en œuvre de l ETP dans toutes les régions du Cameroun en se basant sur le modèle du tutorat. ü Résultats et analyse à l aide du logiciel ESOPE et EPI INFO sur 3 sites choisi de manière aléatoire. Parmi les 0 sites ayant démarré les activités ETP en début 204. Résultats obtenus ü formateur ETP formé par région ;et désignation de ces formateurs comme points focaux regionaux ETP ü 3 CTA (Centre de traitement anbulatoire) tuteurs (Hôpitaux de référence) et 65 UPEC (Unité de prise en Charge): hôpitaux de district ont bénéficiés des formations en cascade, des formations continuent sur site du compagnonage nordsud et sud-sud ; ü Type d activité ETP développée: adulte/enfant et adolescent ü Type de séance: Séances: individuelles et collectives Sur les 3 sites d étude : ü En novembre 205: 00 % des patients sous ARV ont bénéficié d'au moins séance d'etp, contre seulement 2% (203); ü Estimation du nombre moyen de séance par patients sous ARV : 0 en 203, en 204, 3 en 205; ü Diminution significative du taux de PDV 35 % (203) à 5 % en 205; ü Amélioration d observance de 60% en 203 à 95% en 205; ü L ETP a permis d annoncer le diagnostic du VIH à de 95% des adolescents suivi contre seulement 40% en 203. ü 97% des patients qui ont suivi plus de 3 séances d ETP ont une CV indétectable aprés douze mois d'initiation aux ARV. Conclusion Le dispositif mis en place concernant le coaching /tutorat/ compagnonnage des sites périphériques par les CTA tuteurs et le modèle de transfert de compétence et de pérennisation des dispositifs par la présence des formateurs, point focaux ETP régionaux ont contribué à obtenir ces résultats satisfaisants. Fort de ce constat nous pouvons suggérer la duplication de ce modèle dans d autres contextes afin d améliorer la qualité de vie et la prise en charge des patients infectés par le VIH.

155 Thème : Prise en charge Code : PV49 Pathologies médicales complexes et manque d accessibilité aux soins en cas d expulsion vers le pays d origine chez les migrants VIH+ ayant reçu un ordre de quitter le territoire (Bruxelles, Belgique). Anne-Françoise Gennotte,* Cécile La Morté Cheril Adant Josseline Baeckelant Martine Gerlache Khadija Ounchif Pascale Thiange Pascal S le Marc Delforge Stéphane De Wit Maladies Infectieuses, CHU St Pierre, Bruxelles, Belgique Votre résumé : En Belgique, particulièrement depuis l instauration d un «filtre médical» en 202, les régularisations pour raison médicale ont chuté à moins de 2% des demandes, impliquant le refoulement d un nombre important de personnes vers des pays où l accès aux soins est souvent problématique. Objectif: Analyser : - les données médicales des patients VIH + suivis qui ont fait une demande de séjour pour raison médicale et qui ont reçu un ordre de quitter le territoire belge. - les facteurs médicaux défavorables et obstacles au retour des patients dans leur pays d origine. Méthode: Etude rétrospective des patients venus consulter entre le 0/0/203 et le 3/2/204 quelque soit leur date de prise en charge. Résultats: Parmi les 254 patients ayant demandé un permis de séjour pour raison médicale, 8.5% ont reçu un ordre de quitter le territoire belge (n=47). Données sociodémographiques 25, âge médian 32ans [28-42]. 43 originaires d Afrique Sub-saharienne : Guinée-Conakry 0, Cameroun 9, RDC 7, Rwanda 4, Angola et Bénin 2 ; Burundi, Burkina Fasso, Ghana, Côte d Ivoire, Ouganda, Tanzanie, Togo. 4 Autres: Brésil, Pakistan, Inde et Maroc. Caractéristiques cliniques et biologiques Stade CDC 3 0; CD4 <350/μl : et <200/μl : 2. Nadir de CD4<350/μl : 35, <200/μl : 26, <00/μl : et <50/μl :7. 2 ont une réplication virale non contrôlée (CV>50 copies/ml) et 3 >000copies/ml. Sur la période d étude, il y a un perdu de vue et aucun décès. Facteurs médicaux défavorables combinés Antécédents/séquelles sévères dues au VIH. Caractéristiques: virologiques (mutation primaire aux NNRTI, mutations secondaires aux IP ); immunologiques (Nadir bas ) et thérapeutiques (multiples intolérances et/ou résistance aux ARV). Comorbidités sévères non VIH. 25 sur 47 présentent au moins deux facteurs médicaux défavorables dont 6 au moins 3. Obstacles dans leur pays d origine en cas d expulsion Ruptures de stocks fréquentes pour les ARV et médicaments contre les IO, accès très limité aux IP, absence de 3 ème ligne de traitement ARV (anti-intégrases, Darunavir ) ; désorganisation des soins (épidémie Ebola, (pré) guerre civile)); peu ou pas de monitoring biologique du VIH (mesure CD4, CV, tests de résistance ). Conclusion: La combinaison des facteurs médicaux défavorables associée aux nombreux obstacles dans les pays d origine met en péril la prise en charge des patients évalués. Pour 50% d'entre eux, un retour au pays d origine représenterait un enjeu vital majeur.

156 Thème : Prise en charge Code : PJ50 Personnes âgées de plus de 50 ans infectées par le VIH : caractéristiques épidémiologiques à l inclusion. Makhtar Ndiaga Diop,* Aissatou Diallo Ndeye Fatou Ngom Gueye Dakar, Centre de Traitement Ambulatoire de Dakar, Dakar, Sénégal Votre résumé : Contexte: La littérature scientifique dispose de très peu de données relatives à l épidémiologie du VIH chez les sujets âgés de 50 ans et plus en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, seules les caractéristiques épidémiologiques de l infection par le VIH chez les sujets âgés de moins 50 ans sont documentées. Méthodes: étude de cohorte historique incluant les patients infectés par le VIH, âgés d au moins 5 ans au moment de la découverte de leur séropositivité, inclus dans la cohorte du CTA de 2008 à 202 naïfs de tout traitement antirétroviral enregistrés dans la base de données Esope. Résultats: Durant cette période, 760 nouveaux patients ont été reçus. Les séniors représentaient 7%: [4,4-9,9] avec une moyenne d âge de 55+/-5 et une prédominance masculine (52%). La majorité était infectée par le VIH (83,72%), 5,50% par le VIH2 et (0,78%) par les deux sérotypes à la fois. La proportion de l infection par le VIH-2 était plus élevée chez les personnes âgées (5,5% vs 4,6%). Chez les séniors, il y avait plus d hommes que de femmes (5,94% vs 48,06%) avec une différence statistiquement significative (OR=,73 et P=0,004) ; (67,44%) étaient aux stades 3 ou 4 contre (50,40%) chez les moins de 50 ans avec une différence statistiquement significative (P= 0,000 et OR=2.03) ; (70,54%) ont eu un antécédent d IO contre (59,90%) chez les moins de 50 ans avec une différence statistiquement significative (OR=.6, P=0,02). Le taux médian de LTCD4+ des séniors était de 76,50 cellules/mm 3 [IQ=54-35] contre 228 cellules/mm 3 [IQ=62-43] avec une différence statistiquement significative P=0,04. Les séniors ont un risque plus élevé OR =,4 [0,96-2,05] d être dépistés en phase d immunodépression (LTCD4 initial < 200 cellules /mm 3 ) cependant sans différence significative P= 0,07. Conclusion: Les sujets âgés de 50 ans et plus ne sont pas à l abri de l infection VIH car représentant 7% des PVVIH nouvellement infectées de 2008 à 202. Il devient donc nécessaire de faire la promotion du dépistage du VIH chez les séniors d autant plus que la majorité d entre elles sont déjà éligibles au traitement antirétroviral lors de l inclusion dans la cohorte.

157 Thème : Prise en charge Code : PV5 Réponse virologique après 2 mois du traitement antirétroviral basé sur le LPV/r et initié avant l âge de deux ans en Afrique de l Ouest, Projet MONOD ANRS 2206 Madeleine Folquet,* Désiré Dahourou D 2 Karen Malateste 3 Clarisse Amani-Bosse 4 Malick Coulibaly 5 Carole Seguin- Devaux 6 Thomas Toni 7 Mamadou Barry 8 Divine Avit 9 Caroline Yonaba 0 P Van de Perre Marguerite Timité-Konan M 2 Nicolas Meda 3 Philippe Lepage 4 Christine Rouzioux, 5 Valériane Leroy 6 Mère -Enfant, Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d Ivoire 2. Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody, Abidjan, Côte d Ivoire., Abidjan, Côte d'ivoire, 2 Pédiatrie, 3. Inserm, Unité U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France. 4. Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso., Bobo dioulasso, Burkina Faso, 3 3. Inserm, Unité U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France.;5. Institut de Santé Publique, Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France., Bordeaux, France, 4. Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d Ivoire, Abidjan, Côte d'ivoire, 5 Centre de Recherche Internationale pour la Santé, Site ANRS, Projet Monod, Ouagadougou, Burkina Faso., Ouagadougou, Burkina Faso, 6 Luxembourg Institute of Health, Luxembourg., Luxembourg, Luxembourg, 7 Laboratoire du CeDReS, Abidjan, Côte d Ivoire, Abidjan, Côte d'ivoire, 8 Laboratoire du CHU Charles de Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, Ouagadougou, Burkina Faso, 9 Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d Ivoire, Abidjan, Côte d'ivoire, 0 Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso., Ouagadougou, Burkina Faso,. Inserm U058, Université de Montpellier-, Montpellier, France, Montpellier, France, 2 Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod; Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yopougon, Abidjan, Côte d Ivoire.Abidjan, Côte d Ivoire;, Abidjan, Côte d'ivoire, 3 Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso; Université de Ouagadougou, Burkina Faso, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 4 Service de pédiatrie, Hôpital Universitaire (CHU) Des Enfants de la Reine Fabiola, Bruxelles, Belgique, Bruxelle, Belgique, 5 EA 3620, Université Paris Descartes, Paris, Paris, 6 Inserm, Unité U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France; Institut de Santé Publique, Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France, Bordeaux, France Votre résumé : Objet de l'étude : Nous avons décrit la réponse après 2 mois de traitement antirétroviral précoce (TAP) basé sur le Lopinavir (LPV) chez des enfants infectés par le VIH traités avant l âge de deux ans en Afrique de l Ouest. Méthodes: Tous les enfants infectés par le VIH-, âgés de moins de deux ans, non co-infectés par la tuberculose, dont les parents ont consentis ont été traités par [AZT ou ABC-3TC-LPV/r] en deux prises par jour. Les facteurs associés au succès virologique (charge virale (CV) < 500 copies/ml) à M2 ont été étudiés par régression logistique. Un génotypage a été réalisé chez les enfants en échec virologique ayant une CV >000 copies/ml. Résultats: Entre 05/20 et 0/203, 226 enfants ont été référés. Parmi ces enfants, 56 (70%) ont initié un TAP à un âge médian au diagnostic et à l initiation du traitement de 8.6 mois et 3.7 mois, respectivement; 64% résidaient à Abidjan ; 53% étaient des filles ; 48% n avaient pas été exposés à une intervention de prévention de la transmission mère-enfant du VIH ; la mère était la principale personne en charge des soins (8%), le pourcentage médian de CD4 était de 9% et 55% des enfants étaient à un stade OMS 3-4. Après 2 mois de traitement, (7%) enfants étaient décédés (7%), 3 perdus de vue (2%), 2 retraits de consentement (%), 3(20%) en échec virologique et 09 (70%) en succès virologique. Ajusté sur le pays, le sexe, et l accès à l eau potable, le père principale personne en charge des soins (ORa : 0,33 [0,2-0,9]) réduisaient le succès virologique après 2 mois tandis qu une augmentation du pourcentage de CD4 de plus de 0% entre l inclusion et M6 augmentaient les chances de succès virologique (aor: 3,29 [,33-8,]). Un génotypage a été réalisé pour 28 des 3 enfants qui étaient en échec virologique; 2 (75%) enfants avaient au moins une mutation de résistance à 2 mois dont les plus fréquentes étaient celles au 3TC (46%) et aux inhibiteurs non nucléosidique de la reverse transcriptase (%). Conclusions: En 203, l accès au dépistage et au TAP demeure un défi en Afrique de l Ouest. Malgré l accès encore tardif au TAP, le taux de succès virologique est élevé et comparable aux taux observés dans d autres cohortes africaines et européennes. Le père, principal personne en charge des soins, probablement marqueur d une mauvaise observance, est corrélé avec un risque d échec virologique à 2 mois. Ce facteur peut être identifié dès l initiation du TAP et l observance renforcée.

158 Thème : Prise en charge Code : PJ52 Schémas Précoces Inadaptés comme déterminants de l observance chez les personnes infectées par le VIH sous ARV au Burkina Faso Anselme Sanon Michel A. Tousso 2 Adjara Millogo 3 Diane Some Abdramane Berthé 3 Issouf Konaté Wilfrid W Bazie Isidore T Traoré Lalla BERTHE/SANOU 4,* Département Recherche Clinique, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2 Centre Hospitalier Universitaire Sylvanuis Olympio de Tokoin, Hôpital, Lomé, Togo, 3 Département Santé Publique, 4 Santé Publique, équipe Sciences Sociales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Résumé Seulement 60% des patients africains sous ARV restent dans les programmes de prise en charge après deux ans de suivi. L'observance est nécessaire à l'efficacité des ARV. Plusieurs facteurs ont été associés à une mauvaise observance. Les Schémas Précoces Inadaptés (SPI) sont des pensées dysfonctionnelles. La présente étude visait à comprendre la relation entre SPI et observance des ARV au Burkina Faso. L étude a été réalisée à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso dans les structures de prise en charge des personnes infectées par le VIH. Elle a durée 7 mois. Les données ont été collectées avec deux questionnaires (un questionnaire des schémas de Young (YSQ-L3) et un questionnaire d observance) auto-administrés auprès de 82 personnes infectées par le VIH sous ARV suivies dans des files actives. Les données ont été saisies sur Epidata 3. et analysées avec le logiciel SAS 9.2. Le test exact de Fisher pour les données qualitatives et le test non paramétrique de Wilcoxon pour les variables quantitatives ainsi qu une régression logistique multivariée ont été utilisés pour l identification des variables associées à l observance. Les différents sujets qui ont participé à cette étude se regroupaient autour des SPI Abandon/instabilité (37,8%), Exigences élevées (3,7%), Approbation 2 (30,0%) Imperfection/honte (29,3%), Négativité 28,%), Abnégation (26,8), Défiance (24,4%), Dépendance (24,4), Peur (8,3). Nous avons effectué une analyse univariée pour comparer ceux qui étaient non observant et ceux qui étaient observant suivant les Schémas Précoces Inadaptés. Le schémas Inhibion émotionnelle, Abandon, Instabilité, Négativité et Pessimisme étaient plus activés chez les sujets non observants. A partir de l analyse multivariée, la variable négativement associée à l observance était la Carence affective (OR=0, IC 95% [0,0 à 0,8] P=0,03). Les variables qui étaient positivement associées à l observance (protecteurs) à l observance étaient : - La peur (Odds Ratio (OR) =4,5 Intervalle de confiance (IC) 95% [, à 94,7] P=0,04) - Le manque de contrôle (OR=5,5 IC 95% [,5 à 63,0] P=0,02) après ajustement sur la Croyance, l Inhibition, le Droit et la Reconnaissance et la Négativité. Les analyses ont trouvé une relation entre SPI et l observance. Cette étude justifie l utilisation de la Schéma-thérapie dans l observance des traitements ARV chez les personnes infectées par le VIH. Mots clefs : Personne infectées par le VIH ; Schémas Précoces Inadaptées; Observance

159 Thème : Prise en charge Code : PV53 Thérapie antirétrovirale des adultes vivant avec le VIH : Evaluation de la réponse thérapeutique et de l issue des patients congolais. Expérience d un centre de santé. Nadine Mayasi Ngongo,* Michel Aloni Ntetani 2 Marcel Mbula Mambimbi jeary Mabamvu Mathilde Ekila Bothale hippolyte Situakibanza Nanituna Médecine Interne/ Service de pathologie infectieuse et parasitaire, 2 Département de pédiatrie, Cliniques universitaires de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Objet de l étude : Peu de données décrivent l impact de la thérapie antirétrovirale en RD. Congo (RDC). Le principal objectif de cette étude était d évaluer la réponse clinique et immunologique à la thérapie antirétrovirale (TARV) ainsi que la survie à long-terme des personnes vivant avec le VIH (PVVs) dans un centre de santé à Kinshasa. Méthodes : l efficacité clinique et immunologique, la tolérance aux antirétroviraux (ARVs) et l issue vitale des PVVs ont été évaluées dans une cohorte rétrospective de 2005 à 203. Les statistiques standards ont décrit les caractéristiques générales de la population d étude à l initiation de la TAR. La courbe de Kaplan Meier a été utilisée pour évaluer la survie. La régression de Cox a permis d évaluer les déterminants de la mortalité. Résultats : l évaluation a été effectuée sur un total de 260 PVVs d âge moyen de 40 ans. Le taux moyen de LTCD4+ était de 205 cellules/μl ; le sexe féminin était prédominant avec 67%. La majorité (70%) était au stade 3 et 4 de l OMS et (85%) recevait 2 INRT + NNRT. La candidose orale (38%) et la tuberculose active (23%) étaient les principales pathologies inaugurales. Dans cette cohorte le poids est significativement amélioré dès le troisième mois (p < 0.000) et le taux de LTCD4+ était significativement élevé à 2 mois (p < 0.000). La fréquence des effets indésirables était de 6%. Le traitement était modifié chez 42% des PVVs. Les principales causes de modification de traitement étaient la rupture de stock d ARV (46%), la neuropathie périphérique (9%) et la lipodystrophie (%). La proportion de PVVs perdues de vue s élevait à 28%. La mortalité à 8 ans était de 6.9% et associée à la candidose orale (HR 6.5 IC ), au stade de l OMS (HR 0.3 IC ) et à la modification du traitement ARV initial (HR 0.30 IC 95% ). Conclusions : Dans cette série, la mortalité est faible chez les PVVs ayant survécu un an. La proportion de perte de vue est élevée et susceptible de sous-estimer le taux de mortalité. L importante fréquence de rupture de stock médicamenteux souligne la nécessité de la révision des politiques d approvisionnement d ARV en RDC.

160 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ54 A Conakry, Guinée diminuer la fréquence des consultations et les ARV pour des périodes plus longues aux patients stables améliore la rétention en soins, y inclus pendant la crise de l EBOLA en 204 Mit Philips,* Letizia Di Stefano 2 Reinaldo Ortuño 2 Steven Declercq 2 A. Diallo 2 Ousseni Tiemtori 3 Stéphanie Drèze 2 Médecins Sans Frontières, Bruxelles, Belgique, 2 Médecins Sans Frontières, Conakry, Guinée, 3 Médecins Sans Frontières, Cape Town, Afrique Du Sud Votre résumé : Objet de l étude: L épidémie d EBOLA en Afrique de l Ouest a eu un effet négatif sur l offre et l utilisation des services de santé, avec des difficultés pour continuer TARV sans interruption. En Guinée les taux d utilisation globale des services de santé ont diminué et plusieurs partenaires rapportent un taux de perte augmenté pour les PVVIH. MSF appuie 7639 PVVIH dans 4 centres de santé dans la capitale Conakry, dont 7474 sous ARV. Depuis 204 dans le cadre d'une expérience pilote (Rendez-vous 6 mois ou 'R6M'), les patients stables (CV<000 & OMS stade clinique -2) viennent au centre uniquement après 6 mois pour une consultation médicale et la charge virale ; leur ARV sont fournis pour 3 mois. Ce schéma continuait en 204, pendant la crise EBOLA. La faisabilité et les effets positifs d un tel schéma ont été décrit ailleurs, mais surtout en dehors de situations de crise. Méthodes:Les résultats des patients sur le schéma R6M depuis Juin 204 sont suivis systématiquement à travers des retards au rendez-vous (retard > 5 jours) et perte de vue ( 3 mois). Ces résultats des patients sous R6M étaient comparés à des patients éligibles pour le R6M mais pas (encore) appliquées. Résultats obtenus:les résultats chez les patients sur R6M étaient encourageants. 96.2% patients sur R6M depuis 203 est encore sous ARV en Mars 205 (5-24 mois) comparé à 75.4 % de patients de la cohorte globale pas sur R6M. Pendant la période de l épidémie EBOLA en 204, 97.% des patients sur R6M étaient ponctuels à leur RDV 6 mois plus tard, comparé à 90.2% pour ceux pas sur R6M. Pendant cette période d autres acteurs rapportaient 40% de retard au rendez-vous. La rétention dans les soins à 2 mois est 95.7% pour les R6M et 86.3% pour les non R6M. Les autorités sanitaires ont appuyé l application de ce modèle alternatif pendant la crise Ebola et considèrent maintenant une expansion, à fin de d atténuer les problèmes existants de perte de vue pour les PVVIH et pour diminuer la charge de travail pour le personnel. Conclusions: Pour les patients stables sous ARV, un modèle alternatif de limitation des consultations cliniques et un approvisionnement d ARV pour des périodes plus longues améliore la rétention dans les soins. Ceci s avère également positif pendant une crise profonde comme celle crée par l EBOLA. Cette approche peut également être utile pour éviter l interruption du traitement lors d autres crises, quand l accès aux structures de santé est limité ou interrompu.

161 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV55 Accompagnement psychologique des personnes infectées par le VIH/Sida : un autre bénéfice pour le système de soins et des patients. Cas de trois sites de prise en charge de l Atacora, Nord du Bénin Alexis Ganlalo,* STEPHAN OGOU 2 YOLANDE AGUIDISSOU 2 Minsmin DOSSOU YOVO 2 OLIVIER YAOVI BOSSOU 2 Youssaou KORA CHABI 3 DIOMBO KOUMA 4 TATIANA ALVINE AÏTCHEDJI 5 IPILINA FIDELIA ODJO 6 AHMDATH MOUSSA-BAA 2 Fortuné Cécil G. HOUENON 7 Florent HOUNNONKPE 2 Alban ZOUNON 8 Gilles Arsène AIZAN 9 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, NATITINGOU, 2 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Cotonou, 3 SANTE, ministère de la santé, NATITINGOU, 4 SANTE, Hôpital st jean de Dieu de Tanguiéta, Tanguiéta, 5 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Parakou, 6 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Porto-Novo, 7 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Ouidah, 8 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Lokossa, 9 SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Bohicon, Bénin Votre résumé : Contexte Bien que les traitements antirétroviraux aient considérablement évolué ces dernières décennies, offrant aux personnes vivant avec le virus de l immunodéficience humaine une amélioration majeure de l espérance de vie,le vécu psychologique de ces patients, dans la durée, reste toutefois peu exploré.dès lors les personnes infectées se trouvent confronter à des difficultés internes et externes qui constituent des facteurs de troubles psychologiques limitant leur adhésion aux systèmes de prise en charge. Ces personnes infectées ont besoin entre autres, d'un soutien psychologique leur permettant d atténuer la perception de la relation de causalité inéluctable entre l'infection par le VIH et le décès. Méthodes. Il s'agit d'une étude transversale et descriptive qui porte sur 874 patients infectés par le VIH/Sida et suivis dans un des trois sites de prise en charge des hôpitaux de l Atacora au Bénin. C est une méthode non probabiliste qui est utilisée et l échantillon concerne les patients référés par le personnel médical pour des motifs divers et qui ont été reçus au moins une fois par le psychologue dans l année 204. Les données recueillies ont été traités avec le logiciel SPSS. Résultats. Les facteurs de non adhésion au traitement des patients identifiés sont : abandon du traitement 6,4% ; déni de la maladie 9,2% ; désir de maternité 4,8% ; échec thérapeutique 4,9% ; refus de traitement 0% ; partage du statut 4,4% ; mauvaise observance 38,% ; effets indésirables,% et autres,%. Les troubles psychiques liés au vécu de la maladie sont entre autre d anxiété 36,4% ou de dépendances 7,2%. Des corrélations sont faites entre les facteurs de non adhésion et les troubles psychiques dépistés. Ainsi les effets indésirables comptent pour 70% d état d anxiété et la crise d adolescence 6,2% dans le déni de la maladie. Les interventions psychologiques ont permis d aider 84,9% des patients présentant des troubles à adhérer totalement aux systèmes de soins contre 5,% de patients dont le processus d accompagnement n est pas interrompu. Conclusion Le dépistage systématisé des troubles psychiques au sein d un protocole de soins facilite l accès aux soins et l intégration de la santé mentale dans la prise en charge globale et multidisciplinaire du patient. Ceci profite à une compréhension et une gestion meilleures de la maladie. La psycho-éducation du patient est essentielle dans le désamorçage de la stigmatisation et favorise l adhérence au traitement des patients

162 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ56 Amélioration de l accessibilité aux soins des Usagers de Drogues (UD) dans un contexte discriminant et répressif : L expérience de Médecins du Monde (MdM) et de ses partenaires en Côte d Ivoire Mathieu Hié,* Charlotte Dézé Cynthia Bailly Jérome Evanno Clémence Doumenc-Aidara Niklas Luhmann 2 Claudine Duvivier 3 Médecins du Monde, Abidjan, 2 S2AP, Médecins du Monde, Paris, Côte d'ivoire, 3 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre d Infectiologie Necker-Pasteur, IHU Imagine, APHP-Hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France Votre résumé : Objet de l tudeune tude biocomportementale men e par MdM en 204 Abidjan aupr s de 450 UD a montr une pr valence lev e pour le VIH de 9.8% parmi 450 UD, de 26.5% chez les UD femmes, 39% chez les UD HSH et 52,6% chez les UD HSH travailleurs du sexe (TS). Cette tude a permis de p n trer les lieux de consommation (fumoirs) et d entrer en contact les usagers dont >90% sont des fumeurs de crack/h ro ne, mais aussi de t moigner d un d faut d acc s aux soins d 2 facteurs, l exclusion et la forte criminalisation de l'usage de drogues. En 205, un projet de r duction de risques (RdR) visant 6000 UD s attache r duire la mortalit et la morbidit dues aux infections, en am liorant leur accessibilit aux soins.m thodesle projet repose sur un renforcement des capacit s de la communaut UD, des tablissements et autorit s sanitaires pour une meilleure corr lation entre les besoins en sant des UD et une offre de soins adapt e. R sultats Trois structures sanitaires partenaires ayant leurs sp cificit s : Espace Confiance (HSH et TS), Asapsu (soins g n raux et VIH), Croix-Bleue (addiction et TB) ont int gr des UD pairs dans leur personnel communautaire et am lior l accueil, le parcours des patients, la prise en charge (PEC) et l acc s aux m dicaments pour les UD. Ils assurent des soins dans les fumoirs (>250 consultations), du d pistage mobile VIH (>50) et du r f rencement (>70) dans les CAT, maternit s et h pitaux de r f rence pour des consultations sp cialis es. Des UD sont d sormais candidats dans les essais cliniques (centre de recherche sur le VIH, les h patites et la TB) (PAC-CI).Les UD sont repr sent s, via une association identitaire r cemment cr e, au sein du CCM et inclus comme b n ficiaires du FM dans les notes conceptuelles TB et VIH communautaire. Un paquet minimum d activit s (PMA) national l endroit des UD est en cours d laboration sous l gide du Minist re de la Sant et en partenariat avec tous les acteurs concern s, du niveau communautaire au niveau institutionnel. En plus de la PEC des infections, le PMA cadrera la PEC des addictions et l offre de soins en sant mentale. ConclusionEn moins d un an, MdM et ses partenaires ont r ussi impliquer tous les acteurs concern s par l usage de drogues pour une PEC globale et non criminalisante des usagers. Ils ont d sormais un acc s facilit aux soins VIH, TB, IST, h patites qu il convient de rendre p renne, par la finalisation du PMA national qui leur est d di.

163 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV57 Analyse de l impact de la pratique de l éducation thérapeutique dans le suivi des enfants vivant avec le VIH sur trois (03) sites à Cotonou. (Bénin) Ange Amoussou,* service de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, Arc En Ciel, Cotonou, Bénin Votre résumé : Résumé Objectif: La chronicité de l'infection à VIH a entrainé un nombre important d'enfants en âge d'adolescence et qui vivent avec la maladie. Leur vulnérabilité sur tous les plans associés aux différents bouleversements psychologiques observés à cette période de la vie nécessité qu'un suivi particulier leur soit accordé. Ainsi dans cet optique, nous avons menés cette étude dans le but de montrer les avantages de la pratique de l'éducation thérapeutique dans le suivi des enfants vivant avec le VIH à travers leur différence de comportements, d'attitudes et de compréhension de la maladie à partir de trois sites de prise en charge à Cotonou. Méthodologie: Il s'agit d'une étude transversale, qualitative et quantitative de type comparatif. Elle a été menée d'octobre 203 à juin 204. La population est constituée de 62 enfants séropositifs dont 3 sont suivis avec éducation thérapeutique et 3 sans éducation thérapeutique. Un guide d'entretien leur a été administré après avoir obtenu le consentement de leur parents qui eux aussi ont été systématiquement prisent en entretien. Ensuite nous avons comparés les résultats des deux groupes d'enfants. Résultats: Sur les 6 enfants, 5,6% sont de sexe féminin. 48,4% vivent dans une famille monoparentale. Chez ceux suivis avec éducation thérapeutique, plus du 3/4 connaissent le type de maladie personnelle dont ils souffrent versus 8,% chez ceux non suivis. Le respect des rendez-vous médicaux est à 83,9% avec une bonne adhérence et observance thérapeutique avec zéro (0) cas d'échec thérapeutique contre 45,2% avec un taux d'échec de 4,9%. 22,5% des familles ayant pue informer leurs enfants de la sérologie positive sont ceux d'enfants ayant bénéficiés d'éducation thérapeutique contre 9,7% des familles des enfants non suivis. Conclusion Ce travail a permis de cerner l'importance de la pratique de l'éducation thérapeutique du patient aussi bien par les soignants dans leur pratique quotidien, les parents dans la gestion de leur sentiments d'auto culpabilité et les enfants dans la connaissance du type de maladies dont ils souffrent et leurs adhérences et observances thérapeutique.

164 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ58 Analyse de la tenue des dossiers médicaux dans les structures de prise en charge médicale des PvVIH au Burkina Faso Solange OUEDRAOGO DIOMA,* djénéba zorom Francine KOMPAORE SANOU Ramatou SAWADOGO WINDSOURIR Abdoulaye GUIRE Abdoulaye COULIBALY ministère de la santé, Programme sectoriel santé de lutte contre le sida et les IST, OUAGADOUGOU, Burkina Faso Votre résumé : Beaucoup d efforts ont été réalisés dans la prise en charge des PvVIH au Burkina Faso. La séroprévalence est passé de 7,7 en 997 à 0,92 en 204. Ainsi le pays est passé d une épidémie généralisée à une épidémie mixte avec une concentration dans les populations clés. Le nombre de sites de prise en charge médicale est passé de 2 en 2000 à 00 au 3 décembre 204. A la date du 3 Décembre 205 Le nombre de patients sous traitement antirétroviral est passé de en fin 2009 à au 3 décembre 203. Les patients sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire et c est le dossier patient qui documente les différentes interventions auprès du patient. La tenue du dossier patient témoigne de la qualité de la prise en charge médicale et revêt un caractère médico-légal. Quelle est la qualité de la tenue du dossier patient dans les structures de prise en charge médicale des PvVIH au BF? Méthode : Etude transversale descriptive. Données collectés auprès de 93 structures de prise en charge médicale au cours de la supervisions des acteurs des structures de prise en charge médicale à la fin du premier semestre 205. La tenue du dossier concernait l existence du dossier physique pour chaque patient suivi dans la file active, la sécurité, le renseignement et le stockage du dossier Résultats : Dans 00% des structures de prise en charge médicale visitées, un dossier patient est crée pour chaque patient inclu dans la file active. La visite initiale du patient était renseignée dans toute les structures; Les visites de suivi étaient renseignées dans 25,5% (22/86) des structures. Toutes les structures stockent les dossiers des patients dans des armoires ou des salles qui se ferment à clé. Les dossiers sont rangés par année ou par numéro d'ordre ou par ordre alphabétique Dans cinq structures aucun plan de stockage n était disponible Conclusion : Si un dossier médical existe pour chaque patient suivi, ces dossiers ne comportent pas souvent l ensemble des informations relatives au patient. De plus l absence de plan de rangement des dossiers médicaux dans certaines structures ne facilite pas le repérage du dossier pour les consultations ultérieures. Même si l informatisation des bases de données va aider à la gestion des dossiers médicaux, elle ne pourra pas combler les insuffisances liées aux données manquantes dans les dossiers patients.

165 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV59 Apport du GeneXpert dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire au CHU Sylvanus Olympio de Lomé (Projet GERES -Expertise-France) Komi Séraphin ADJOH,* Akessiwe Akouda PATASSI 2 Tétouyaba BLATOME 2 Koffi Atsu AZIAGBE Stéphane ADAMBOUNOU Gerard PELLISSIER 3 Isabelle LOLOM 4 Sylvie Le GAC 5 Allison CRESSY 6 Dominique SALMON 7 Gerard PELLISSIER 8 Elisabeth BOUVET 9 Anoumou Yaotse DAGNRA 0 Pneumologie, 2 Maladie Infectieuse, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 3 Maladie Infectieuse, Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard,, GERES-Paris, 4 Gestion des bases de données, GERES, Paris, 5 Maladie Infectieuse, Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard,, GERES-Paris, 6 Santé, 7 Maladie Infectieuse, Expertise France, 8 Maladie Infectieuse, GERES, 9 Maladie Infectieuse, Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard,, Paris, France, 0 Laboratoire Microbiologie LNR, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo Votre résumé : Introduction : Le diagnostic de la tuberculose pulmonaire au Togo comme dans la plupart des pays en développement, repose sur la bacilloscopie malgré sa sensibilité et spécificité limitées. L objectif de cette étude était d évaluer, l apport du test biologie moléculaire rapide (GeneXpert) à ce diagnostic au CHU Sylvanus Olympio de Lomé. Matériel et méthode : Les patients de plus de 8 ans, présentant une toux non étiquetée de plus de 3 semaines associée ou non à une fièvre ou une altération de l état général et inclus consécutivement, avaient bénéficié d une bacilloscopie des expectorations. Cette bacilloscopie était couplée au test de GeneXpert quelque soit son résultat chez les sujets infectés par le VIH (SVIH+) et en cas de résultat négatif chez les sujets non infectés par le VIH (SVIH-). Résultats : Cent quatre-vingt-cinq patients avaient été inclus (65,4% de SVIH- et 34,6%SVIH+). L âge moyen était de 42,9ans avec des extrêmes de 8 et 82 ans. La bacilloscopie était positive chez 4 SVIH+ (2,8%)) et chez 7 SVIH- (4%). Le GeneXpert était positif chez 9 SHIV+ (3 cas positif à la bacilloscopie et 6 cas non diagnostiqué à la bacilloscopie). Un () SHIV+ était négatif au GeneXpert malgré sa bacilloscopie positive. Chez les SVIH-, le GeneXpert TB était positif chez 0 patients (9,6%) qui avaient une bacilloscopie négative. Conclusion. Le GeneXpert a un apport non négligeable au diagnostic de la tuberculose pulmonaire associée ou non à l infection à VIH.

166 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ60 Arrêts précoces du dolutégravir pour effets secondaires: une symptomatologie variée David Zucman,* Svetlane Dimi Aurélie Chan Hew Wai Catherine Majerholc Hôpital Foch, Suresnes, France Votre résumé : Contexte. Le dolutégravir est un nouvel inhibiteur de l intégrase du VIH commercialisé en France depuis 204. Au cours du développement clinique, il n a pas été rapporté de fréquence élevée d effets secondaires, le taux d arrêt pour intolérance rapporté par le laboratoire est de 3%. Les études post-amm apportent des informations sur la tolérance dans les conditions de la «vraie vie». Nous avons constaté la survenue d effets secondaires entraînant l arrêt du traitement chez un nombre inattendu de patients dont nous rapportons les symptômes. Méthode. Etude monocentrique rétrospective des patients ayant initié un traitement par dolutégravir de Mars 204 à Octobre 205 à l hôpital Foch. Construction d un questionnaire des symptômes rapportés par les patients. Résultats et perspectives. Un traitement de relais par dolutégravir a été débuté par 05 patients d âge moyen 5 ans, ancienneté de l infection VIH : 7.8 années, PCR VHC+: 2%. Motif de prescription du dolutégravir: échappement virologique: 6%, simplification thérapeutique: 94%. Le dolutégravir était prescrit en association STR avec abacavir/lamivudine dans 77% des cas après recherche du groupe HLA B570. Le traitement par dolutégravir a été arrêté au cours des 2 premiers de traitement par 6 patients pour effets secondaires rapportés dans le tableau. La plupart des patients présentaient plusieurs symptômes. Il n y a pas eu d effet secondaire biologique en dehors de l augmentation de 0% de la créatininémie attendue avec le dolutégravir. Tous les patients ont vu leurs symptômes disparaître après l arrêt du dolutégravir. Conclusion. Environ 0% des patients débutant un traitement par dolutégravir l arrêtent précocement du fait de la survenue de symptômes variés (neuropsychiques, digestifs, musculo-squelettiques, respiratoires) qu il faut savoir rapporter à la prise du dolutégravir. Le pourcentage d arrêt du dolutégravir apparait plus élevé que celui annoncé par le laboratoire. Une recherche systématique des symptômes ressentis chez les patients débutant un traitement par dolutégravir est utile pour dépister une intolérance médicamenteuse, un recueil des données de tolérance via un questionnaire adressé à tous les patients traités par dolutégravir à Foch est en cours. Soumettre un tableau ::

167 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV6 Aspects epidemiologiques, cliniques, paracliniques et evolutifs de l hepatite virale b chez les patients infectes par le vih a l hopital de jour de bobo dioulasso Appolinaire Sawadogo,* ARSENE HEMA priska ilboudo armel poda 2 jacques zoungrana 2 adrien bruno sawadogo 2 département de médecine, Service de médecine, 2 département de médecine, Hôpital de jour, bobo-dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Objectif : Déterminer les caractéristiques épidémiologiques, paracliniques et évolutives de l hépatite virale B chez les patients infectés par le VIH. Méthodes : étude longitudinale rétrospective qui s est déroulée à l Hôpital de Jour de Bobo Dioulasso sur une période allant du er janvier 2008 au 3 mars 203.Ont été inclus dans cette étude, les patients infectés par le VIH, âgés d au moins 8 ans, naïfs de traitement ARV ayant bénéficié d une sérologie AgHBs à la visite initiale. L AgHBs a été recherché par le test rapide Determine (ABBOTT ). Le score FIB-4 a été utilisé pour évaluer la fibrose hépatique. Le modèle des risques proportionnels de Cox a été utilisé pour déterminer les facteurs associés à la survie Résultats: L étude a porté sur 543 patients dont 385 femmes (70,9%). La majorité des patients était infectée par le VIH- (93%). A la visite initiale, l âge médian des patients était de 37,3 ans (IIQ 30,9-44,2) et le nombre médian de CD4 de 2 cellules/µl (IIQ ). La séroprévalence de l AgHBs était de 5,3 % avec une prédominance masculine (22,2% vs 2,5% p=0,006). Le portage de l AgHBs était également associé à un score FIB-4 élevé. Il n y avait pas de différence statistiquement significative entre les réponses immuno-virologiques aux traitements ARV des patients AgHBs positifs et négatifs. L IMC<8,5 et le CD4<00 cellules/µl à l initiation du traitement ARV étaient associés à un risque élevé de décès. Mais le portage de l AgHBs n était pas associé à un risque élevé de décès Quant à la fibrose hépatique de stade 3 elle était significativement associée à un risque élevé de décès à l analyse univariée; toutefois cette association disparait à l analyse multivariée Conclusion: La recherche des marqueurs de l hépatite B et l évaluation de l atteinte hépatique doivent être systématiques au cours de l infection à VIH. A défaut du dépistage du VHB, le traitement ARV de première intention devrait systématiquement contenir deux molécules actives sur VHB dans les régions à forte endémicité VHB. Mots clés : Hépatite B, VIH, Hôpital de Jour, Burkina Faso

168 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ62 Avantage de prise en charge du VIH/SIDA sur le lieu du travail : Expérience de la Banque de Kigali au Rwanda Jean Marie Vianney Nsengiyumva,* G RUKUNDO 2 MEDICAL, BANK OF KIGALI LTD, 2 RESSOURCES HUMAINE, BANK OF KIGALI, KIGALI, Rwanda Votre résumé : Description de l intervention: Le projet consiste à fournir les services de prévention, de conseil et dépistage volontaire et de prise en charge médicale de l infection à VIH aux 92 agents de la Banque et aux 237 ayants-droits. Contexte/Problématique : Il est universellement admis que le VIH/SIDA ne retentit pas seulement sur la vie des individus, mais aussi sur la structure sociale et économique des nations. Ayant constaté une augmentation du taux d absentéisme sur le lieu de travail pour raison de maladie et des dépenses de santé de l entreprise au cours des années 2000 et 200,a mis en place un programme de lutte contre le VIH et le SIDA sur le lieu du travail. Objectifs de l intervention : Le programme a pour objectif général de réduire l impact du VIH/SIDA sur la vie de l entreprise. Les objectifs spécifiques du programme ont été les suivants : Promouvoir les comportements et pratiques sexuelles à moindre risque parmi les travailleurs et les ayants-droits de l entreprise ; Assurer la promotion du conseil et dépistage volontaire du VIH auprès travailleurs et ayants-droits de l entreprises ; Réalisations/Etat d avancement des activités : De janvier 2002 à décembre 202, l ensemble des agents de la Banque ont participé au moins une fois aux séances de sensibilisation. La Banque a acquis et distribué au cours des séances de sensibilisation et à la demande au niveau du centre médico-social au moins préservatifs masculins chaque année. Au cours de la même période, le dépistage volontaire a été assuré à 65,8% travailleurs et ayants-droits. Au total, le nombre de travailleurs et ayants-droits dépistés séropositifs a été de 78, soit 3.6% du total des dépistés. L ensemble des 78 personnes séropositives sont pris en charge au niveau du CHUK sur les frais de la Banque, et 20 d entre eux sont sous ARV. Depuis la prise en charge des PVVIH par ARVs en 2002 nous avons remarqué : Diminution du taux d absentéisme Diminution d hospitalisation Diminution de la mortalité et de la morbidité Diminution progressives des coûts alloués aux soins médicaux et frais pharmaceutiques Leçons apprises /Conclusions: Il est possible pour une entreprise de mettre en place un programme de lutte contre le VIH/SIDA sur le lieu du travail dont l effet est de protéger aussi bien les travailleurs que l entreprise elle-même contre les méfaits de cette épidémie.

169 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV63 Bilan de 30 mois de soutien à la transfusion sanguine au Centre de Prise en charge de Recherche et de Formation (CePReF), Abidjan Côte d Ivoire Kouassi Eugène MESSOU,* Anzian AMANI 2 Anicet Charles ASSOUA 3 Joachim Charles GNOKORO 2 Jean Marie MASUMBUKO 4 Koffi LAdji ISSOUF 2 Emmannuel BISSAGNENE 5 Epouse N'Guessan Marie Pascale NOGBOUT 2 Able Gutembert AHOUMA 3 Jeannot GOLI 2 Jeanne D'arc ASSEMIEN 6 Nathalie CARTIER 7 Dermatologie et Infectiologie UFR SM UFHB Abidjan, CePReF/Aconda, Abidjab, 2 CePReF/ACONDA, 3 CePReF, 4 Esther, 5 Dermatologie et Infectiologie UFR SM UFHB abidjan, SMIT CHU Treichville, 6 GIP ESTHER, Abidjan, Côte d'ivoire, 7 Expertise France, France, France Votre résumé : Contexte : Les anémies constituent l une des raisons d hospitalisation au cours de la prise en charge des PVVIH. Elles sont la conséquence de l inflammation chronique et des nombreuses infections opportunistes au cours des stades avancés de l infection par le VIH Sida. Dans la plupart des cas, la transfusion sanguine permet de stabiliser le patient en attendant la recherche étiologique de l anémie grave. Le GIP-ESTHER soutien le CePReF comme centre de référence pour les centres de santé de la commune de Yopougon pour servir de lieu d acquisition gratuite du produit sanguin et aussi de la réalisation de la transfusion sanguine. Méthode : Etude rétrospective portant sur les fiches de traitement des patients reçus à d Hospitalisation de jour (HDJ) du CePReF du de Janvier 202 à Juin 204. Résultats : Au cours des 30 mois, 2584 cas d HDJ ont été enregistrés soit environ 87 hospitalisations par mois. Lors de ces HDJ, 362 cas de transfusions ont été réalisés soit 4 cas de transfusions pour 00 hospitalisations. Les 2584 cas d HDJ concernaient 07 patients sur patients reçus au CePReF pendant la période soit 4 patients hospitalisés sur 00 patients reçus. Les 362 cas de transfusions concernaient 209 patients soit environ 2 cas de transfusions par patient. Les différentes transfusions ont été réalisées à un taux moyen d hémoglobine à 5,55g/dl et ont nécessité 40435ml de produits sanguins dans 387 poches. La quantité moyenne de sang par cas de transfusion était de 402,40ml après un test de compatibilité au lit du malade réalisé dans 00% des cas. Aucune donnée sur la surveillance des constantes au cours de la transfusion n a été retrouvée. 87% des transfusions étaient des transfusions iso-groupe isorhésus. Les transfusions étaient associées à un taux de CD4 bas, à l âge et au sexe mais n étaient associées ni à un état morbide ni au traitement ARV. Conclusion : La transfusion sanguine représente une part importante dans les activités de l HDJ du CePReF. La transfusion sanguine se réalise dans des conditions de sécurité acceptable avec des quantités de produits sanguins suffisantes. La surveillance au cours de la transfusion mérite d être notifiée sur les observations. Un âge avancé et un taux de CD4 bas et le sexe féminin constituent les facteurs associés au risque d être transfusé pendant le suivi contrairement au traitement ARV et à un état morbide.

170 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ64 Bilan de suivi des patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral depuis au moins dix ans à l hôpital de jour du service de médecine interne du CHU-Yalgado OUEDRAOGO Ismaël Diallo,* Hervé Tieno Aimé Kaboré René Bognounou Apoline Sondo 2 Y. Joseph Drabo Hôpital de jour/service de Médecine Interne, 2 Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Introduction : Maladie chronique grâce au traitement antirétroviral l infection par le VIH reste d actualité. Dans le service de médecine interne du CHU-Yalgado OUEDRAOGO, les patients ont eu accès au traitement ARV dans les années Depuis, suivi clinique biologique ainsi que le traitement y est gratuit. La présente étude se propose de faire un screening des patients infectés par le VIH sous traitement ARV depuis au moins dix ans. Patients et Méthode : Il s est agi d une étude rétrospective descriptive, faite à partir des données relevées dans le logiciel ESOPE et les dossiers de patients infectés par le VIH suivi depuis au moins 0 ans (avant le er janvier 2004) dans le service de médecine interne. Résultats : Deux cent onze (2) patients ont été recensés. L âge moyen était de 48,5 ans avec une prédominance féminine (66,4 %). Les patients étaient en majorité des fonctionnaires de l Etat (37,4%), vivaient en couple (56,9%). Nos patients ont découvert leur statut sérologique au décours d une maladie dans 69,2% des cas. Le VIH était le plus fréquent (96,7%). Au moment du diagnostic, 54% de nos patients étaient au stade 3 de l OMS. Les pathologies classantes étaient dominées par candidose buccale (46%) et le Zona (40,3%). A l initiation du traitement ARV, le taux moyen de CD4 de nos patients était de 43, cellules/mm 3.Le protocole AZT-3TC-EFV (30,8%) était le plus prescrit. Une restauration immune a été noté 7 patients. Après 0 ans de suivi, l IMC moyen est passé de 2,3 kg/m 2 à 22,9 kg/m 2. Le taux de CD4 moyen, il est passé de 43, à 636,5 cellules/mm 3. Cent cinquante-deux patients (72,0%), étaient toujours sous première ligne de traitement, 43 en sous seconde ligne et 2 en 3 ème ligne. Quarante-un (9,4%) patients étaient en échec thérapeutique. Des effets secondaires à long terme concernaient 9,5% des patients. Au terme de l étude 97 patients étaient toujours régulièrement suivis, 3 étaient perdus de vue et un décès a été enregistré. Conclusion : L évolution clinique de nos patients sous traitement ARV au long terme est satisfaisante en témoigne nos résultats. Le renforcement du dépistage précoce, l éducation thérapeutique et le suivi multidisciplinaire améliorerons sans doute le devenir de nos patients. Mots clés : VIH, Dix ans, Traitement antirétroviral, Burkina Faso.

171 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV65 Caractéristiques immuno-virologique des personnes infectées par le VIH-2 et co-infectées par le VIH- et VIH-2, suivi à l Hôpital de jour du CHU Sourô SANOU de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. Guillaume Bado,* Arsène Hema 2 Ibrahim Sore 2 Jacques Zoungrana 2 Adrien Bruno Sawadogo 2 Armel Poda 2 Médecine, Laboratoire de Virologie - Hôpital de jour CHU, 2 Médecine, Hôpital de jour - CHUSS, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Objectifs: Décrire l évolution des CD4 et la distribution de la charge virale plasmatique VIH-2 chez les personnes confirmés infectés par le VIH-2 et ceux co-infectés par le VIH-&2 non traités et traités par des ARV. Méthodes: C est une étude transversale, chez les patients infectés par le VIH-2 et co-infectés par le VIH-&2, suivis à l Hôpital de jour du CHU Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso qui s est déroulée de Mai 202 à Août 202. La confirmation de la sérologie a été effectuée chez tout patient. Les données sociodémographiques, cliniques, immunologiques et virologiques ont été recueillies. L échec virologique a été défini comme toute charge virale supérieure à 2 log/ml. Résultats: Les personnes VIH-2 et ceux doublement réactif aux VIH-&2 étaient plus susceptible d être de sexe féminin (53% et 5%), et plus majoritairement sans niveau d étude (35% et 45%). Globalement, le nombre médian de CD4 initial était significativement plus élevée chez les patients VIH-2 (33, IIQ : ) que chez les patients doublement réactif aux VIH-&2 (207, IIQ : 2 35). Mais, il n y avait pas de différence statistiquement significative entre le nombre de CD4 initial chez les personnes VIH-2 et ceux VIH- et VIH-2 sans traitement ARV (684 cellules/µl vs 53 cellules/µl). Par ailleurs la majorité des patients VIH-2 (43,7%), étaient au stade de l OMS tandis que ceux doublement réactif aux VIH-&2 (4,5%) étaient majoritairement inclus dans notre cohorte au stade 3 de l OMS. Dans cette étude, 90,38% des personnes sous traitement ARV avaient une charge virale VIH-2 inférieures à 2 log/ml et tous avaient un régime de traitement répondant au schéma thérapeutique recommandé par l OMS, contenant trois un IP potentialisé par le RTV et deux INTI. Il est intéressant de noter que dans notre centre, dans un contexte où il n y a pas de consensus sur la définition de l échec immunologique pour le traitement de l infection à VIH-2, toutes les personnes infectées par le VIH-2 et par le VIH- et VIH-2 étaient globalement en succès virologique. Conclusion: Face à la difficulté des algorithmes actuels à identifier les personnes doublement infectés, une confirmation de la sérologie dans un laboratoire spécialisé doit être réalisée systématiquement avant leur mise sous traitement ARV. La combinaison du nombre de CD4 et la quantification de la charge virale du VIH-2, pourrait améliorer le suivi de la réponse au traitement ARV chez les personnes avec le VIH-2 sous TARV.

172 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ66 Connaissances, Attitudes et Pratiques des praticiens hospitaliers sur la prise en charge du VIH au CHU Point G Tidiani Cisse,* Daouda K Minta Maladies Infectieuses, CHU POINT G, bamako, Mali Votre résumé : CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES PRATICIENS HOSPITALIERS SUR LA PRISE EN CHARGE DU VIH AU CHU POINT G Cisse T¹, Traoré AM¹, Ouologuem D², IS BA², I Dollo², Tasseng Y¹, Maiga AI², Traoré HA², Minta DK¹. ¹ Service de Maladies infectieuses CHU du Point G. ² Service de Médecine interne CHU du Point G. ³ laboratoire CHU du Point G. Bamako Mali BP : 333. Introduction/Objectifs : La prise en charge du VIH/Sida doit être multidisciplinaire et holistique mais semble être dédiée à certains services parfois. Nos objectifs étaient d évaluer les connaissances, déterminer les pratiques et les besoins de formation du personnel de santé du CHU du Point G à propos du VIH. Méthode Notre étude était descriptive transversale à collecte prospective, réalisée en Mai 202 auprès du personnel médical et Infirmier du CHU Point G, exceptés ceux des services de Maladies Infectieuses et de Médecine Interne. Tous les volontaires ont été inclus. Résultats Nous avons retenus 8 personnels, 80,2% était de sexe masculin pour un sex-ratio de 4,06. Parmi eux, 7,6% avaient déjà administré une demande de dépistage à un patient. Les counselings pré test et post test étaient déjà effectués par respectivement 6,5% et 47,7 % d entre eux. Sur 6,5% des médecins qui pratiquaient le counseling, seuls 20,34% avaient été formé en la matière. Parmi les infirmiers qui faisaient le counseling (47,7%),,76% avaient reçu la formation. Conformément aux directives nationales, 24,70% connaissaient la période d initiation du HAART de l adulte contre 3,7% pour la PTME et 33,8% le rythme de suivi des patients sous ARV ; 40,70% ont pu citer au moins 2 classes d ARV. Seuls 3,% du personnel ont répondu que la charge virale était l outil du suivi biologique du patient sous HAART. Il apparait que 74,0% du personnel de santé ne connaissaient pas les noms d au moins deux molécules ARV utilisées et que 80,2% ne connaissaient pas le schéma de ére ligne au Mali. La majorité (86,3%) ne connaissait pas l existence de schéma de 3 eme ligne ARV au Mali. Le souhait de formation sur le VIH a été exprimé par 93,8%. Conclusion : Les niveaux de connaissance du personnel sur le VIH des services enquêtés étaient faibles. Il apparait important de le renforcer par la formation continue/recyclage en vue d améliorer le taux de dépistage et la prise en charge. Mots clés : Connaissances, Attitudes, Pratiques, VIH, personnel de santé, ARV, Mali.

173 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV67 CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DU PERSONNEL MEDICAL IMPLIQUE DANS LES SOINS DE BASE AU CHU DU POINT G FACE AUX ACCIDENT D EXPOSITION AU SANG (AES) Douro Dit Seydou Ouologuem,* District de Bamako, service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU Point G, Bamako, Mali Votre résumé : Introduction/Objectifs : L objectif de notre travail était d évaluer les connaissances, attitudes et pratiques relatives aux AES chez le personnel de santé implique dans les soins de base au CHU du Point G. Méthode : Nous avons conduit une étude transversale quantitative de type comportement, au CHU du Point G de Bamako, sur deux mois. Elle portait sur le personnel de soins de base : Infirmier, sages-femmes, techniciens de laboratoire, aidessoignants et techniciens de surfaces, de tout âge et tout sexe acceptant une participation volontaire. Les données ont été collectées grâce à des questionnaires anonymes et le guide d entretien. Résultats : Sur 286 patriciens, 269 personnels ont accepté de participer à l étude (94%). La moyenne d âge était de 34,5 ±0 ans et le sexe ratio =,28. Parmi le personnel soignant 42,2% ont été victimes d au moins un AES ; 33,86% ont déclaré leur accident et 203 avaient une connaissance sur les AES soit 75,46%.Les sages-femmes et les infirmiers constituaient les catégories professionnelles les plus victimes d AES avec respectivement 68,75% et 5,67%.Les piqûres avec aiguille ont représenté l accident le plus fréquent [73,23%].Le recapuchonnage des aguille est retrouvé chez 74,35% du personnel. La conduite à tenir en cas d AES apparait être insuffisamment connue dans notre échantillon, cependant 90,33% du personnel a utilisé l eau de javel comme antiseptique ; 78,07% la provocation d un saignement et 53,5% ne connaissait pas l existence d un algorithme de prise en charge des AES. Dans notre série 5,75% du personnel victime n avait adopté d attitude standard après leur accident. Conclusion : Les AES sont relativement fréquents au CHU du Point G. La prévention de la transmission des agents infectieux lors des soins en milieu hospitalier nécessite la mise en place d une bonne stratégie de communication et un meilleur équipement en matériel de biosécurité. Mots clés : AES, personnel soignant, facteur de risque, CHU Point G, Bamako.

174 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ68 Contribution à l amélioration de la prise en charge psychosociale des PVVIH dans les établissements sanitaires: cas du renforcement des compétences des conseillers communautaires à l INFS[] en C.I. Sontia Solange Coulibaly Epse Kone,* INSTITUT NATIONAL DE FORMATION SOCIALE, ABIDJAN, Côte d'ivoire Votre résumé : Titre: Contribution à l amélioration de la prise en charge psychosociale des PVVIH dans les établissements sanitaires: cas du renforcement des compétences des conseillers communautaires à l INFS[] en Côte d Ivoire. Objectifs: La formation des conseillers communautaires à la pratique des soins et soutien aux PVVIH permet de pallier la pénurie en ressources humaines qualifiées. Tel est l un des objectifs de l INFS à travers l organisation et la mise en œuvre d une formation qualifiante à priori et d un référentiel national. Un programme spécial est dédié à l'accompagnement des PIAVIH avec pour innovation la création d un référentiel de formation. Les objectifs visent à apprécier les pratiques des clients, mesurer le niveau de compétence des conseillers, apprécier l efficacité du programme de formation et juger de la pérennité du programme. La rétention des clients et l acquisition de nouvelles compétences par les conseillers sont des indicateurs de plus value. Méthodologie: Il s agit dune étude descriptive et transversale étendue de 202 à 204. Elle a ciblé les clients VIH, les conseillers communautaires, les responsables immédiats du CC et les structures sanitaires retenus à travers des questionnaires. La collecte d information sur le terrain a été réalisée par des enquêteurs dûment formés. Les conseillers ont été observés dans leur pratique. La phase d exploitation informatique a été faite sur micro-ordinateur. Résultats obtenus: Sur 90 conseillers communautaires formés, 82 mènent pleinement l activité de soins et soutien, soit un taux de 9 %. L évaluation des connaissances acquises en formation révèle une moyenne par module supérieure à 80%. Au niveau programmatique, personnes ont été dépistées en douze mois soit un taux de réalisation de 00% de 202 à 204. Le taux de rétention est en nette amélioration sur les sites enquêtés passant de 66% en 202 à 73% en 203 et à 80 % en 204. Conclusion: Cette étude a permis de montrer que la formation des conseillers constitue un réel potentiel pour pallier au déficit de personnels qualifiés en Côte d'ivoire car ils contribuent efficacement à l amélioration des indicateurs notamment le taux de rétention. A ce titre, la solution à la difficulté majeure pour la pérennité du programme est la mobilisation des ressources financières pour la formation des Conseillers, car cette expérience devrait être poursuivie et par ailleurs être expérimentée dans d autres pays. []INFS: Institut National de Formation Sociale

175 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV69 Coût-efficacité de trois stratégies de traitement antirétroviral de seconde ligne chez des patients infectés par le VIH en Afrique subsaharienne (Essai 2-Lady, ANRS 2-69) Marie Nishimwe Luis Sagaon-Teyssier 2 Laura March 3 Sinata Koulla-Shiro 4 Agnès Ambani 5 Eric Delaporte 3 Ndeye Fatou Ngom Gueye 6 Adrien Sawadogo 7 Bruno Spire 5,* Sylvie Boyer 8 UMR 92 SESSTIM, Observatoire Régional de la Santé Provence Alpes Côte d'azur, 2 UMR 92 SESSTIM, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Marseille, 3 UMI 233, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Montpellier, France, 4 Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 5 UMR 92 SESSTIM, INSERM, Marseille, France, 6 Hôpital de Jour, Centre Hospitalier Universitaire de Fann, Dakar, Sénégal, 7 Hôpital de Jour, Centre Hospitalier Universitaire de Souro Sanou, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 8 UMR 92 SESSTIM, Aix Marseille Université, Marseille, France Votre résumé : Objet de l étude : Le coût élevé des traitements antirétroviraux (ARV) de 2 nde ligne conjugué à des difficultés de financement des programmes d accès aux ARV en Afrique subsaharienne contraint fortement l utilisation des 2 ndes lignes dans ces pays. L identification des meilleures stratégies de traitement en termes d efficacité mais aussi de coût est indispensable afin d optimiser les ressources disponibles. Cette étude a pour objectif d évaluer le coûtefficacité de trois stratégies de traitement de 2 nde ligne évaluées dans l essai 2-Lady conduit au Cameroun, Burkina-Faso et Sénégal. Méthodes : Dans cet essai randomisé de non-infériorité de 48 semaines, 454 patients infectés par le VIH en échec d un traitement ARV de ère ligne ont été randomisés ( : :) dans trois bras : tenofovir/emtricitabine+lopinavir/ritonavir (bras A ; une des stratégies recommandées par l OMS) ; abacavir+didanosine+lopinavir/ritonavir (bras B) et tenofovir/emtricitabine+darunavir/ritonavir (bras C). A l issue des 48 semaines, les patients ont continué à être suivis jusqu à leur inclusion dans l essai MOBIDIP. Les coûts inclus dans l analyse comprennent les coûts des consultations, des examens, des hospitalisations, des traitements associés et des ARV. L efficacité est mesurée en année de vie gagnée (AVG). Un modèle de Markov permet d estimer sur un horizon temporel de 4 ans les coûts et l efficacité de chacune des stratégies. L incertitude est prise en compte par la méthode des courbes d acceptabilité. Résultats : Sur 454 patients randomisés, 45 ont été inclus dans l analyse avec une durée médiane [IQR] de suivi de 3,0 ans [2,5;4,0]. Le coût par patient année est de 855 (bras A), 25 (bras B) et 356 (bras C). La simulation de Markov montre que la stratégie A est significativement moins coûteuse que les stratégies B et C avec une différence de coûts après 4 ans respectivement de -203 (IC 95%=-275;-20) et -704 (IC 95%=-796;-598). La stratégie A a un léger avantage en termes d efficacité avec une différence en AVG de 0,03 (IC 95% =-0,07;0,6) (A vs B) et 0,06 (IC 95%=- 0,05;0,8) (A vs C) mais cette différence n est pas significative. Les courbes d acceptabilité montrent que les probabilités que la stratégie A soit coût-efficace par rapport à B et C sont de 00% dans tous les pays. Conclusion : Ces résultats suggèrent que la stratégie recommandée par l OMS est l option thérapeutique optimale en termes de coût-efficacité par rapport aux deux autres options étudiées.

176 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ70 Décentralisation de l offre de la charge virale (CV) plasmatique en routine dans un pays à ressources limitées, cas de la Côte d Ivoire : Expérience du CeDReS de 2009 à 205 Projets OPP-ERA et ESTHER Hervé Menan,* Fatoumata Koné Thomas Toni Vincent Yapo Karidiatoi Diallo 2 Eugène Messou 2 Samuel Doukou 3 Jean Marie Masumbuko 3 Jeanne d'arc Assemien 3 Nathalie Cartier 4 Eric Nerrienet 4 Christine Rouzioux 5 CeDReS, 2 CePReF, 3 Département santé, Expertise France, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 Département santé, Expertise France, 5 Hôpital Necker - Université Paris Descartes, Paris, France Votre résumé : CONTEXTE En Côte d Ivoire l accès à la charge virale (CV) VIH est très limité. L objectif 90%/90%/90% ne pourra être atteint en 2020, notamment pour le 3ème volet (90% des patients sous ARV ont une CV indétectable), que si l accès à la CV est effectif. OBJECTIF Réaliser en routine, dans un laboratoire central à Abidjan, la CV plasmatique du VIH des patients de plusieurs sites de prise en charge répartis sur l étendue du territoire en Côte d Ivoire. METHODES Après un renforcement des capacités du CeDReS grâce à un appui financier du GIP ESTHER puis d UNITAID et le soutien technique du laboratoire de virologie de l hôpital Necker, les médecins de 32 sites de prise en charge des PVVIH ont été formés à l utilisation de la CV. Un système de transfert des échantillons des sites vers le CeDReS et de remise des résultats du CeDReS vers les sites a été mis en place. Des missions de supervision et de coaching sont régulièrement effectuées sur les différents sites. RESULTATS Trente-deux (32) sites dans 6 régions différentes ont effectivement bénéficié de l offre de la CV. Au total CV ont été réalisées de décembre 2009 à octobre 205. Le système d acheminement des échantillons et d envoi des résultats a bien fonctionné et est parfaitement maîtrisé. Le suivi hebdomadaire des indicateurs qualité a permis une gestion optimale des prélèvements effectués, du rendu et de la qualité des résultats. 69,5% des CV étaient indétectables, 4,3% de CV sous contrôle ( 3 log/ml) et 26,2% de CV non contrôlées (> 3 log/ml). CONCLUSION La décentralisation de la CV est réalisable dans un contexte de PED à travers les réseaux de prise en charge clinique, la mise en place d une logistique et le renforcement des capacités. Le système d acheminement des échantillons et d envoi des résultats pourrait servir de modèle à d autres pays à ressources limités. De plus OPP-ERA devrait permettre la baisse du coût de la CV grâce à l utilisation de tests génériques, le jeu de la concurrence et la diversification du marché des appareils ouverts de CV. Mots clés : VIH, charge virale, Côte d Ivoire

177 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV7 Diagnostic tardif de l infection à VIH chez les patients pris en charge à l'hôpital de jour du CHU-Yalgado OUEDRAOGO : circonstances de diagnostic, itinéraire thérapeutique et facteurs favorisants Ismaël Diallo,* Sohinté Somé Apoline Sondo 2 Mamoudou Savadogo 2 Armel Poda 3 Jacques Zoungrana 3 Eric Arnaud Diendéré René Bognounou Hervé Tieno Y. Joseph Drabo Hôpital de jour/service de Médecine Interne, 2 Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO, Ouagadougou, 3 Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Sanou Souro, Bobo- Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Justification/objectif: En dépit des progrès réalisés en matière d accès au traitement ARV pour les personnes vivant avec le VIH au Burkina Faso, le diagnostic de l infection à VIH demeure tardif occasionnant une forte morbi-mortalité liée au SIDA. Notre étude avait pour objectif d étudier les circonstances de diagnostic, l itinéraire thérapeutique des patients ainsi que les facteurs favorisants le diagnostic tardif dans le service de médecine interne du CHUYO. Malades et méthodes: Il s est agi d une étude descriptive transversale allant du er Mars 20 au 3 Mai 202 concernant des patients nouvellement dépistés à un stade avancé de l infection à VIH et pris en charge à l hôpital de jour du service de médecine interne. Résultats: Cent vingt-deux (22) patients ont été inclus. Le sex-ratio était de 0,63 avec un âge moyen de 37,4 ans. La majorité des patients était sans emploi rémunéré (3,5%). La suspicion clinique (9,8%) était la principale circonstance de diagnostic de l infection à VIH. Les principaux symptômes retrouvés étaient la toux (76,2%), l amaigrissement (74,6%). La pathologie opportuniste classante la plus fréquente était : la candidose oropharyngée (54,9%). La tuberculose était présente chez 2,3% des patients. La durée d évolution moyenne des symptômes au moment du diagnostic était estimée à 6,6 mois. La majorité des patients avaient fait initialement recours aux professionnels de soins (60,7%) et la gravité de la maladie (4%) était la principale raison. Quatre est le nombre moyen de consultations antérieures pour des motifs imputables à une infection à VIH. Un conseil-dépistage a été proposé à 3 patients, seuls 2 personnes avaient adhéré à la proposition. Le recours à un tradithérapeute était retrouvé chez 62 patients (50,8%). Le nombre moyen de recours au tradithérapeute était de 3. Les maladies dites relevant de la médecine traditionnelle (32,8%) étaient la raison justifiant le recours aux tradithérapeutes. Le statut sérologique des partenaires sexuels n était pas connu dans 78,9% des cas, et 64,4% des patients n avaient pas encore informé leur partenaire. A l arrêt du suivi 23 patients étaient décédés soit 8,9 %. Conclusion: Ces résultats militent en faveur d un renforcement des stratégies de dépistage afin de booster le dépistage volontaire et en milieu de soins pour une meilleure prise en charge des PVVIH au Burkina Faso. Mots clés : diagnostic tardif, infection à VIH, professionnels de soins, traditherapeute, Burkina Faso.

178 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ72 Diversité génétique et prévalence des résistances acquises des souches non-b du vih- chez les adultes sous traitement de première ligne à n djaména-tchad Chatté Adawaye,* Joseph FOKAM 2 Erick KAMANGU 3 Moussa Chahad Aoudalkarim 4 Mahamat Alio Hamit 5 Mahamat Moussa Ali 6 Tidjani Abdelsalam 7 Dolores VAIRA 8 Michel MOUTSHEN 9 Institut National Supérieur des Sciences et Techniques d'abéché (INSTA), Abéché, Tchad, 2 3. Chantal BIYA International Reference Centre for research on HIV/AIDS prevention and management, yaoundé, Cameroun, 3 6. Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 4 Sciences Biomédicales et Phramaceutiques, Institut National Supérieur des Sciences et Techniques d'abéché, Abéché, 5 Faculté des Sciences de la Santé, 6 Faculté des Sciences de la Santé/Hôpital Général de Référence Nationale ; Ndjamena- Tchad, Ndjamena, 7 Institut National Supérieur des Sciences et Tehniques d'abéhé, N'Djamena, Tchad, 8 Laboratoire de référence Sida, 9 Centre Hospitalier et Universitaire de Liège, Liège, Belgique Votre résumé : L objectif de cette étude était d évaluer la prévalence des résistances acquises et donner la diversité génétique des souches du VIH- circulantes à N Djaména-Tchad. Une étude transversale est menée sur 6 patients. la moyenne d'âge est de 4 ans (δ±6,87), avec 58.6% femmes. Ces patients étaient sous traitement ARV depuis plus de 6 mois et sont recrutés sur base de critères d inclusion et d exclusion bien définis. Un échantillon de sang veineux est recueilli chez tous les patients. La charge virale est mesurée chez tous ces patients avec Abbott Real-Time et Cobas AmpliPrep/TaqMan. Les échantillons ayant une Charge virale 000 copies/ml ont fait l objet du séquençage en utilisant la procédure de groupe de résistance de l ANRS AC. L alignement des séquences de la protéase et de la reverse transcriptase sont alignés sur CLUSTAL W version.7. L interprétation des résultats a été faite en utilisant le site de Stanford University. La majorité des patients recevaient AZT + 3TC + NVP (45,7%), d4t + 3TC + NVP (4,4%) et TDF + FTC + EFV (,2%), pour un temps de traitement median de 5 ans (IQR médiane: 4-7). le taux d'échec au traitement était de 43,% (50/6), avec 86% (43/50) de la performance de séquençage. Dans l'ensemble, 3,9% (37/6) des patients ont présenté au moins ne seule mutation de résistance majeure, parmi lesquels 29,3% (34/6) pour les inhibiteurs nucléos(t)idiques de la transcriptase inverse (25% de M84V / I;,2 % de T25Y / F; 3,4 % de K70P / R / W; 3,4 % de K29E / N / Q;,7% de mutations A62V;,7% de V75I / L). Les mutations pour les inhibiteurs nonnulceos(t)idiques de la transcriptase inverse sont de 3,9 % (37/6) et distribuées comme suit: (,2% K03N / S / E, 9,5% Y8C / V / F / L, 0,9% L00I, 0,9% F227L 0,9% P225H); et 0,9% (/6) aux inhibiteurs de protéase (M46I, I54V, V82S). Cinq sous-types purs (30,2%, 6,3% J G, 9,3% A 9,3% D, F 4,65%) et une seule forme recombinante circulante (30,2% de CRF02_AG) ont été trouvées. Au Tchad, près de la moitié des patients sont en échec au traitement de première intention après cinq ans, avec des mutations de résistances considérables. L absence de la K65R est à considérer pour les régimes ère ligne contenant la Ténofovir (TDF). Cette dernière doit être privilégiée pour des combinaisons de deuxième ligne. La forme recombinante CRF02_AG est en augmentation au Tchad et devrait être surveillée pour des implications potentielles dans les résistances.

179 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV73 Éducation Thérapeutique du Patient sous traitement ARV au centre Oasis de l Association African Solidarité à Ouagadougou au Burkina Faso Abdoulazziz Soundiata Traore,* Issoufou Tiendrebeogo Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : La mise sous traitement antirétroviral (ARV) d un grand nombre de personnes nécessitait de mettre en valeur l observance thérapeutique. Les activités d aide à l observance étant ponctuelles, nos bénéficiaires faisaient des absences au traitement ARV. C est ainsi que l idée de mettre en place l éducation thérapeutique du patient est née. L ETP est une stratégie visant à rendre le patient autonome, il n aura pas besoin des acteurs pour ses soins car il aura des compétences nécessaires. ETP permettra à nos patients de gérer leur santé, ils n auront pas besoin des acteurs pour lever l urgence ou l effet secondaire d un médicament. Deux conseillers psychosocial et un infirmier ont bénéficié de trois formations de formateur en ETP au Burkina Faso sur financement de ESTHER, ensuite une formation en ligne organisée par format santé sur financement SIDACTION et enfin un stage à l hôpital Tenon à Paris sur l ETP. On a choisi 347 patients dans le fichier de dispensation des ARV du centre Oasis, ce sont des patients qui ont fait une absence au traitement au moins deux fois au cours des six derniers mois. Un dossier d éducation therapeutique a été ouvert pour tous avec un programme individuel établi avec des thèmes à l appui. Le programme comportait un volet théorique et un volet pratique. Au début du programme un examen physique (comprenant le poids et les cd4 ) a été effectué. Quinze mois après la fin du programme, 97% des participants n ont pas fait une seule absence au traitement,9% ont vu leur CD4 monter de plus de 00 et 7% ont vu leur CD4 baissé de 50,2% ont vu leur CD4 baissé de plus de 00.En plus,89% ont pris 7 à 2 kilogrammes de plus, ensuite, les patients étant autonomes, ne se déplaçaient plusieurs fois au centre ou appelé pour voir quelle conduite à tenir par rapport à une situation.87% ont repris leurs activités normalement car ils passaient plus de temps pour les soins que sur leur lieu de travail car ils ne demandaient plus fréquemment les permission pour se rendre au centre L ETP a eu un impact considérable sur nos patients recrutés, nous avions encore sélectionné d autres patients pour un apprentissage pour que tout nos patients avec ou sans ARV soit autonomes et gèrent leur santé.en plus nous comptons organiser des restitutions avec les structures sœurs et voir comment on peut s aider pour l implanter a leur niveau pour le bien être de nos patients

180 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ74 Efficacité et tolérance d une combinaison fixe à base d Elvitégravir, de Cobicistat, d Emtricitabine et de Ténofovir disoproxil fumarate chez les patients infectés par le VIH-2 : Selly Ba,* Dana N RAUGI 2 Robert A SMITH 2 Fatima SALL Khadim FAYE Stephen E HAWES 3 Papa Salif SOW 4 Moussa SEYDI Geoffrey S Gottlieb 2 SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHUN DE FANN, DAKAR, Sénégal, 2 DEPARTMENT OF MEDECINE, 3 DEPARTMENT OF EPIDEMIOLOGY, UNIVERSITY OF WASHINGTON, 4 GATES FOUNDATION, SEATTLE, États-Unis Votre résumé : Background: le VIH-2 est naturellement résistant aux inhibiteurs non nucléosidiques de la rétro transcriptase, ce qui rend difficile la prise en charge dans un contexte de pays en développement où les options thérapeutiques de première et de seconde ligne sont limitées.. C est dans ce contexte que nous avons entrepris le premier essai clinique portant sur une combinaison fixe à base d Anti Intégrase chez le patient infecté par le VIH-2 (Essai Stribild (NCT )) Objectif : Evaluer l'efficacité et la tolérance de ce régime chez les patients infectés par le VIH-2 au Sénégal, MÉTHODES: il s est agi d un essai pilote, non randomisé débuté depuis octobre 204 à la clinique des Maladies Infectieuses de Fann Etait inclus toute personne âgée d au moins 8 ans, infectée par le VIH2, naïve et éligible au traitement antirétroviral selon les critères de l Initiative Sénégalaise d'accés aux Antirétrovirux ( taux de CD4 en dessous de 500 cellules / mm3) Les critères de non inclusion étaient une tuberculose pulmonaire active, une Insuffisance Rénale ( créatinémie >2 mg/dl), une grossesse ou un allaitement Aprés l'inclusion, le suivi était régulier, toutes les quatre semaines pour une période de 48 semaines et etait basé sur une évaluation clinique, immunologique et virologique. RÉSULTATS: A ce jour, 2 sujets ont été inclus de sexe féminin dans 76% des cas, avec un âge médian de 49 ans. A l inclusion ils étaient symptomatiques classés au stade 3 ou 4 de l OMS dans 30%, ils avaient un BMI médian à 20kg/m2, un taux médian de CD4 à 368 cellules / ul (IQR: ) et une charge virale de moins de 50 copies/ml de plasma. A la 24 éme semaine de suivi, le taux médian de CD4 était de 502 cellules / mm3 (IQR: ) soit une augmentation de 34 cel/mm3 tous les patients avaient une charge virale indétectable dés la 4eme semaine. EVG / c- FTC-TDF(Stribild) a été généralement bien toléré et aucun événement indésirable grave n a été signalé. L'observance a été jugée bonne et la survie était estimée à 00%, CONCLUSION: Ces résultats préliminaires montrent que ce régime semble être sans danger, efficace et bien toléré chez cette population, d où la nécessité de rendre accessibles les anti integrases dans les pays à ressources limitées

181 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV75 Etude de la relation entre le recours à la médecine traditionnelle et l observance aux traitements ARV chez les personnes vivant avec le VIH / SIDA dans le département de Mbour (Sénégal) Alioune Badara Tall,* Papa Djibril Ndoye 2 Adama Faye 3 Anta Tal-Dia 3 Université Alioune Diop de Bambey, UFR Santé et Développement Durable, Bambey, 2 Enda Santé, 3 ISED, UCAD, Dakar, Sénégal Votre résumé : L observance aux traitements est un paramètre important pour l efficacité des antirétroviraux chez les PVVIH. Quelques déterminants de l observance comme : l oubli, le nombre de comprimés, les effets secondaires sont cités dans les études. Toutefois, l impact de l utilisation de la médecine traditionnelle par les PVVIH sur l observance n est pas bien connu. L objectif de cette étude était de voir les relations existant entre le recours à la médecine traditionnelle et l observance aux traitements ARV chez les PVVIH dans le département de Mbour. Un devis mixte a été adopté associant une étude quantitative et qualitative. Sur une période de 3 mois, les PVVIH remplissant les critères d'inclusion ont été interrogées au niveau des sites de prise en charge du département. Les données recueillies ont été complétées par des entretiens individuels avec les PVVIH et focus groupe avec les PVVIH affiliés à des associations dans chacun des 4 districts sanitaires du département. Au total 20 PVVIH ont été interrogées. L âge moyen était de 43 ± 0 ans. Le sex-ratio était à 0,4 et 54,8% vivaient en couple. La majorité (6,4%) était non instruite, 40,5% ont eu recours à la médecine traditionnelle et seules 72% de l échantillon étaient observantes. Le modèle logistique multivarié élaboré a donné un OR de 3,09 [,40 6,85] entre l utilisation de la médecine traditionnelle et l observance après ajustement sur les autres facteurs (age, sexe, accessibilité au traitement, effets secondaires, affiliation à une association et lieu de résidence). Les entretiens ont montré que l utilisation combinée de la médecine traditionnelle et des ARV était très contraignante surtout si le nombre de comprimés à prendre est très important. Certaines PVVIH n'étaient pas également très convaincues de l efficacité des ARV. Le recours à la médecine traditionnelle augmente le risque de non observance du traitement antirétroviral. Les dispensateurs des ARV doivent mieux expliquer aux PVVIH l intérêt du respect des traitements et la nécessité d une totale adhérence aux traitements pour un bon suivi des malades afin de mieux lutter contre les résistances aux molécules utilisées. Les autorités sanitaires et acteurs de lutte contre le SIDA, en plus de la sensibilisation sur l observance, ses conséquences et ses facteurs associés, devraient relancer le débat sur la réglementation de la pratique et de l utilisation de la médecine traditionnelle pour un meilleur suivi des PVVIH.

182 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ76 Évaluation du consentement éclairé des parents ou tuteurs des enfants de l'essai MONOD ANRS 2206 au Burkina Faso. Elisabeth THIO,* Malik COULIBALY Désiré Lucien DAHOUROU Caroline YONABA 2 Sylvie OUEDRAOGO 3 Nicolas MEDA 4 Fla KOUETA 3 Angèle KALMOGHO 2 Mady GANSONRE 3 Ludovic KAM 2 Diarra YE 3 Valériane LEROY 5 Projet MONOD/Centre de Recherche Internationale pour la Santé/Université de Ouagadougou, 2 CHU Yalgado Ouédraogo, Service de pédiatrie, 3 CHU Charles De Gaulle, Service de pédiatrie, Ouagadougou, 4 Centre Muraz, Bobo- Dioulasso, Burkina Faso, 5 Institut de Santé Publique Epidémiologie et Développement, Université Bordeaux, Bordeaux, France Votre résumé : Objectif Evaluer la compréhension du consentement éclaire à travers la compréhension de la notice d information par les parents/tuteurs des enfants qui ont participé à l essai clinique MONOD ANRS 2206 à Ouagadougou, Burkina Faso. Méthodes Il s agit d étude qualitative menée en dans le cadre de l essai clinique randomisé ANRS 2206 MONOD, qui étudiait la possibilité de passer d un traitement antirétroviral basé sur le LPV/r en deux prises/jour à un traitement en une prise/jour basé sur l EFV, à Ouagadougou. Un guide d entretien individuel semi-directif a été administré aux parents des enfants inclus dans l essai MONOD lors de la sortie de l essai. Résultats Au total, 44 femmes dont 43 mères et une grand-mère, ont été interviewées avec un âge moyen de 32 ± 5 ans. Parmi elles, 28 (64%) mères vivaient en couple, 24 (54,5%) étaient scolarisées dont 5 (34%) pour le primaire et 30 (68%) avaient une occupation professionnelle dont 27 (6%) pour le secteur informel. Les maladies récurrentes avaient motivé le test de dépistage VIH de l enfant pour 22 (50%) mères, 6 (36%) l avaient fait dans le circuit de la PTME ; 6 (4% l avaient réalisé à la fois en raison de symptômes et dans le circuit de PTME. Toutes les mères étaient conscientes l infection à VIH de leur enfant et parmi les raisons qui les avaient motivé à participer à l essai MONOD, la quête de la santé de l enfant était le premier motif de participation pour 39 (89%) mères, suivis de l accès aux avantages du projet 5 (34%), la gravité de la maladie de l enfant 4 (9%), des difficultés financières pour 3 (7%) et enfin pour 6 (4%) mères, il s agissait de la possibilité d une prise par jour du traitement, de l espoir d une guérison totale de la maladie et la contribution à l atteinte de l objectif de l essai. Toutes les mères savaient que le projet avait pour but de soigner les enfants mais seulement 23 (52)% mères avaient compris l étape de simplification du traitement. Conclusion Plusieurs facteurs ont motivé la participation à l essai MONOD, avec en priorité la quête de la santé de l enfant. Les avantages offerts et les difficultés financières ont également contribué à l obtention du consentement. Après deux ans de suivi, certaines mères ignoraient encore l objectif principal de l essai. L explication adaptée au niveau des connaissances des familles de la notice d information demeure un enjeu majeur de la conduite des essais cliniques dans les pays du Sud.

183 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV77 EVALUATION DU PARCOURS DE SOINS DES PATIENTS VIH EN RUPTURE DE SOINS ET VUS POUR LA PREMIERE FOIS EN 204 AU SEIN DU COREVIH ILE-DE-FRANCE CENTRE Laurent Fonquernie,* Marc-Antoine Valantin 2 Ludovic Lassel 3 Murielle Mary-Krause 4 Rachid Agher 5 Mohamed Hamidi 5 Christine Blanc 5 Philippe Louasse 5 Anne Simon 6 Gilles Pialoux 3 Pierre-Marie Girard Christine Katlama 5 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 2 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Pitié-Salpétrière, 3 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, 4 Sorbonne Universités UPMC Univ Paris 06, INSERM, IPLESP UMRS 36, 5 Corevih Île-de-France Centre, 6 Service de Médecine Interne, Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France Votre résumé : Objectif. Pour les patients VIH diagnostiqués avant 204 et vus pour une première fois au sein du COREVIH IdF Centre (IdFc) en 204, décrire le profil épidémiologique et le parcours de ceux qui étaient en rupture de soins. Méthodes. Etude descriptive sur 3 hôpitaux parisiens (Pitié-Salpétrière, Saint-Antoine, Tenon). Extraction des données issues des bases Diamm et Nadis à partir de la file active 204. Identification des nouveaux patients VIH en rupture de soins avec recueil de données sociodémographiques, cliniques et liées au parcours de soins (suivi antérieur, raison de la rupture, circonstances du retour). Résultats. En 204, la file active du COREVIH IdFc était de 0945 patients. Parmi ceux-ci, 593 cas avec un diagnostic VIH antérieur à 204 avaient été nouvellement pris en charge. Parmi eux, 20 (20%) étaient considérés en rupture de suivi. Leur durée médiane d'infection VIH était de 69 mois. Leurs caractéristiques étaient: âge médian 38 ans; 69% d'hommes; 27% homosexuels et 58% hétérosexuels; 25% étaient français et 53% africains subsahariens. Leur suivi avant rupture était assuré à l'étranger (48%), dans un autre hôpital français (32%) ou en médecine de ville (3%). Le motif de la rupture de soins était essentiellement lié à la précarité (47%) ou à l'instabilité psychique/déni (46%). Au retour, le patient était adressé par un service hospitalier (28%), un médecin de ville (8%), un dispensaire/ong (6%) ou revenait de lui-même (34%). Le er recours était en consultation pour 79% des cas. Le motif d admission était un désir de reprise de suivi (37%), une incitation au suivi (25%), des symptômes VIH/Sida (22%) ou des symptômes non liés au VIH (4%). Au retour, la médiane de CD4 était à 336/mm 3 et celle de charge VIH à 6500 cp/ml. 82% étaient prétraités dont 85% en interruption thérapeutique. Fin 205, 86% sont sous antirétroviraux dont 85% avec une charge VIH inférieure à 50 cp/ml, et 3 sont décédés. Conclusion. En 204, un pourcentage important de nouveaux patients du Corevih IdFc était en rupture de soins, essentiellement étrangers. La rupture de suivi était surtout liée à l instabilité sociale ou psychique. Il est primordial de connaitre cette population vulnérable afin de mettre en place des procédures spécifiques capables de maintenir ces patients dans le système de soins et de préserver leurs chances.

184 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ78 Evaluation du traitement ARV de 3eme ligne chez les patients multi-résistants en Afrique de l Ouest (Mali) Almoustapha Issiaka Maiga,* Oumar Dolo 2 Mamadou Cisse 3 Daouda K Minta 4 Fodie Diallo 3 Aliou Balde Djeneba Bocar Fofana 5 Zoumana Diarra 6 Mariam Sylla 7 Souleymane Diallo Christine Katlama 8 Hamar Alassane Traore 9 Vincent Calvez 0 Robert Murphy Anne-Genevieve Marcelin 0 SEREFO, Universite des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, 2 SEREFO, Universite des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako, USTTB, 3 CESAC, ARCAD SIDA, 4 Service de Maladies Infectieuses, CHU Point-G, Bamako, 5 Service de Virologie, Hopital Pitie-Salpetriere, Paris, 6 USAC Commune V, ARCAD SIDA, 7 Service de Pediatrie, CHU Gabriel Toure, Bamako, Mali, 8 Serivice de Maladies Infectieuses, Hopital Pitie-Salpetriere, Paris, France, 9 Service de Medecine Interne, CHU Point-G, Bamako, Mali, 0 Service de Virologie, Hopital Pitie- Salpetriere, Paris, France, Infectious Diseases Department, Northwester University, CHICAGO, États-Unis Votre résumé : Introduction : le traitement ARV a commencé depuis plus d une décennie en Afrique de l Ouest. Plus de 90% de nos patients sont encore sous leur traitement de ère ligne. Moins de 0% des patients sont sous 2 ème ligne et très peu sous 3 ème ligne. Les traitements de 3 ème ligne coutent cher et pas encore accessible pour les patients Africains. Objectif : Estimer la prévalence des mutations de résistance génotypiques des patients qui initient un traitement ARV de 3 ème ligne au Mali et le succès virologique après une initiation du traitement de 3eme ligne. Méthodologie : Nous avons sélectionné tous les patients en échec virologique de leur traitement ARV de 2 ème ligne et qui ne disposent d aucune alternative thérapeutique au regard des génotypes de résistance réalisés de Mars 2009 à Octobre 205 au Mali par la technique Viroseq. Résultat : Nous avons recensé 28 patients multi-résistants aux traitements ARV disponibles au Mali. La charge virale (CV) médiane était de copies/mm3 et les CD4 médian de 34 cellules/mm3 avant initiation. 6 patients sont décédés soit une prévalence de 3,5% de mortalité. La prévalence des mutations de résistance était avant traitement de 3eme ligne : M4L (37%), A67G/N (42%), M84V (00%), T25F/Y (68%), K29E/Q (37%) et Q5M (6%) pour les nucléotidiques. Pour les non-nucleosidique : K03N (32%), K0E/H/P (%), Y8C/I/V (37%) et H22Y (2%). Pour les IP : L76V (42%), V82A/F/T/S (2%) et I84V (37%). Les 22 patients ont initie un traitement a base de Darunavir/Raltegravir + 2 INTI. Nous attendons les résultats de toutes les charges virales réalisées à 6 mois et à 2 mois. Conclusion : Le suivi biologique (la charge virale et le génotypage de résistance) reste indispensable pour la mise en route et le suivi d un schéma de 3 eme ligne dans les pays a ressources limitées.

185 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV79 Évolution des biomarqueurs rénaux suite à l arrêt du ténofovir chez des patients VIH+ en traitement suppressif, Montréal, Canada Serge Dufresne,* Annie Talbot Pierre Côté Jean-Guy Baril Claudie Laprise 2 Clinique médicale Quartier Latin, 2 Médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Canada Votre résumé : Évolution des biomarqueurs rénaux suite à l arrêt du ténofovir chez des patients VIH+ en traitement suppressif, Montréal, Canada A.Talbot,2, C. Laprise 2, L.-P. Vézina, S. Dufresne,2, P. Côté,2, B. Lessard,2, F. Laplante, R. Pilarski, D. Tessier, M.-E. Turgeon, E. Sasseville, J.-G. Baril,2 Clinique médicale Quartier Latin, Montréal, Canada, 2 Université de Montréal, Montréal, Canada Les cliniciens de la Clinique médicale Quartier Latin (CMQL) ont développé un algorithme de suivi des biomarqueurs rénaux pour aider à détecter les anomalies de la fonction rénale chez les patients VIH+ traités avec le ténofovir (TDF). L objectif de l étude est de suivre l évolution des biomarqueurs rénaux chez nos patients VIH+ supprimés avant et après l arrêt du TDF. Dans la cohorte CMQL ont été sélectionnés les patients actifs traités avec le TDF ( au ), avec charge virale de < 200 copies/ml dans les 2 derniers mois. Ont été inclus dans l'analyse ceux ayant cessé le TDF et ceux pour qui nous avions des valeurs pour la série complète des biomarqueurs:phosphates sériques, PO 4 urinaire, FePO 4, protéinurie, glycosurie, ratio protéine/créatinine. L'évolution des biomarqueurs a été analysée avec le test signé des rangs de Wilcoxon et le test de McNemar. Des 442 patients actifs, 875 ont été traités avec le TDF et 23 l ont cessé. 28 des 23 respectaient nos critères d inclusion. 96% sont des hommes ayant un âge moyen de 55 ans, durée médiane de l infection par le VIH de 4.6 ans (IQR : 54-84), durée médiane de traitement avec le TDF de 48 mois (IQR : ). Nous avons retrouvé une valeur de biomarqueur anormale chez tous les 28 patients et au moins 2 valeurs anormales chez 26 d entre eux. Le taux de filtration glomérulaire médian estimé avant l arrêt du TDF était de 65 ml/min/.73m 2 (IQR:54-84) et de 69 ml/min/.73m 2 (IQR:54-84) après l arrêt (p=0.2689). Nous avons observé un changement significatif des valeurs pour un seul biomarqueur, le ratio protéine/créatinine avec g/mmol avant et 0.04 g/mmol après une durée d arrêt médiane de 5 mois du TDF (p <0.00). Le ratio protéine/créatinine semble être le biomarqueur de la tubulopathie le plus réversible à court terme. L utilisation de ce biomarqueur pourrait potentiellement détecter une tubulopathie subclinique chez les patients traités avec le TDF et aider le clinicien dans le suivi de ceux-ci. D autres études avec un plus grand nombre de sujets sont suggérées pour confirmer nos résultats.

186 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ80 Facteurs predictifs de mauvaise observance du traitement antiretroviral (arv) chez des sujets seropositifs suivis dans un centre de traitement en milieu rural Kouadio Daniel Ekra ama kounangui marie noelle ANO,* Alfred Douba bangaman Christian Akani konan N'guessan 2 Eric Martial Ahoussou Roland Oussou N'cho Simplice Dagnan Santé Publique et Médecine Communautaire, Institut National d'hygiène Publique, 2 Information Medicale, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Introduction : Le respect des prescriptions est fondamental pour assurer l efficacité du traitement antirétroviral afin d éviter les problèmes de résistances. L observance est devenue un enjeu majeur dans la prise en charge de la maladie. Quels sont les facteurs qui lui sont associés en milieu rural? Objectifs. Déterminer les facteurs prédictifs d une mauvaise observance. Méthodes. Une enquête transversale, descriptive et analytique a été réalisée dans les sites de prise en charge de personnes vivants avec le VIH dans le district sanitaire de Boundiali le 30 juin 200. La population d étude a été constituée d adultes vivants avec le VIH sous traitement antirétroviral depuis au moins un mois, et disposant d un dossier dans l'initiative nationale d'accès aux antirétroviraux et ayant donné leur consentement éclairé. Pour identifier les facteurs prédictifs de la non observance, on a effectué une analyse multivariée à l aide d un modèle de régression logistique. La procédure de sélection pas à pas descendante a été utilisée pour obtenir le modèle final contenant uniquement les variables significatives dont le p < 0,05 et les variables de confusion. Résultats. L'observance était mauvaise chez 36% des clients (05/295) L observance était associée à l âge (OR = 3,76 ; p= 0,000000) et la mauvaise observance concernait la tranche d âge de 20 à 40 ans dont la majorité était des femmes (OR= 7,8 ; p= 0,000000). Le niveau d instruction était associé à la mauvaise observance (OR= 3,47; p= 0,00), de même que le rythme de prise (OR = 7,28 ; p = 0,000000). Les sujets qui ont un bon score de Karnofsky (60-90%) étaient mauvais observants (OR= 7,22; p= 0,000000) et classés au Stade A du CDC (OR = 2,25 ; p = 0,00). La non appartenance à corpus groupe était associée à une mauvaise observance (OR= 49,3 ; p = 0, 000) ainsi que le partage du statut à l entourage (OR = 76,67; p = 0,000). Conclusions. L importance d un bon counseling et une intégration communautaire des personnes vivant avec le VIH contribue à l'amélioration de l'observance du traitement.

187 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV8 Gestion de burn out par l analyse de la pratique professionnelle pour une assurance qualité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH sous ARV : cas du CS DAVOUGON et CHD-ZOU au Bénin Gilles Arsène Aïzan,* Stephan OGOU 2 Mesmin DOSSOU-YOVO 2 Yolande AGUIDISSOU 2 Olivier BOSSOU 2 David YAMONMI 3 Sylvain GLTHO 4 Alvine AÏTCHEDJI 5 Alexis GANLALO 6 Ahmdath Cessi MOUSSA-BAA 2 Fortuné HOUENON 7 Florent HOUNNONKPE 2 Fidélia ODJO 8 Alban ZOUNON 9 Santé, EXPERTISE-FRANCE, Abomey, 2 Santé, EXPERTISE-FRANCE, COTONOU, 3 Médecine, CS DAVOUGON, 4 Médecine Interne, CHD-ZOU, Abomey, 5 Santé, EXPERTISE-FRANCE, PARAKOU, 6 Santé, EXPERTISE-FRANCE, NATITINGOU, 7 Santé, EXPERTISE-FRANCE, OUIDAH, 8 Santé, EXPERTISE-FRANCE, PORTO-NOVO, 9 Santé, EXPERTISE-FRANCE, LOKOSSA, Bénin Votre résumé : Contexte La prestation des agents de santé sur les sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA fait appel aux notions de la relation d aide. Elle mobilise la personnalité du soignant, ses émotions et ses affecte. Du coup un état de burn out retentit indéniablement sur la qualité de ses prestations. Méthode Une étude expérimentale comparative qui s est déroulée du 6 avril au 09 octobre 205. Elle concerne 0% des patients sous ARV de la file active de chacun des sites, tirés au hasard soit 99 patients et 6 acteurs de la prise en charge médicale des deux sites. Le personnel est reçu en entretien individuel chaque fin du mois sur la base d un questionnaire pondéré portant sur les syndromes du burn out et soumis à l échelle de Holmes et Rahé. Ce qui vise à évaluer l impact du burn out sur leur prestation. Les patients sont reçus à la fin de la période en entretien individuel sur la base de questionnaire servant à apprécier la qualité des prestations. Le dépouillement et traitement des données est fait à base du logiciel SPSS Résultats Au CHD-Z, 62,5% du personnel soignant enquêtés révèlent des syndromes du burn out, 37,5% des signes modérés. 8,75% des patients enquêtés sont satisfaits de la prestation de par la qualité de la relation d aide, 46,42% peu satisfaits et 59,6% de cette portion de l échantillon ont des difficultés à communiquer avec les soignants, 40,38% ne se sentent pas considérés par les soignants. 25% de l échantillon globale sont résignés par rapport à la qualité de la prestation et 9,82% non satisfaits. Au CSD, 75% du personnel enquêtés ne présentent pas de signe de burn out contre 25% de signes modérés de stress non liés au travail. 67,82% des patients sont satisfaits de la qualité des prestations et de la relation d aide, 2,83% peu satisfait ; 0,34% très satisfaits. Une corrélation faite entre la qualité de la prestation et l impression des patients montre que l accueil compte pour 52%, le sens de l écoute pour (35%), l empathie (0%) et l orientation (3%). Conclusion L analyse de la pratique professionnelle permet de gérer le burn out, joue un rôle indéniable sur l affect et le ressentir du personnel soignant, ce qui facilite la relation d aide et améliore la qualité des soins au patients. Sa vulgarisation serait un atout pour la prise en charge médicale psychologique et communautaire.

188 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ82 Implication du traitement pour tous dans la riposte contre le VIH au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville Dominique MAHAMBOU NSONDE,* Anne Marie IBONDOU Brazzaville, Centre de Traitement Ambulatoire, Brazzaville, Congo Votre résumé : Contexte : Le Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville est une structure de référence nationale sur la prise en charge de personnes vivant avec le VIH(CTABZV). Depuis la mise en place de la gratuité des soins chez les PVVIH, il a connu une évolution significative de sa file active en approchant la barre des 3000patients. Les recommandations de l OMS sont régulièrement mises à jour en fonction de l évolution des connaissances ; c est ainsi qu elle est passé d une mise sous traitement antirétroviral(tarv) à moins de 200cel/mm3 de CD4 en 2006 à un traitement pour tous aujourd hui. Le Congo, Pays membre de l OMS adopte en général les recommandations formulées par cette dernière. Aussi dans le cadre d une projection vers l avenir nous avons voulu évaluer l implication de ces nouvelles recommandations sur nos activités. Méthode : Nous avons passé en revue les indicateurs et les tendances observées dans notre structure et avons simulé ou projeté avec la mise en œuvre du traitement pour tous. Résultats : Plus de 93% des patients suivis au CTA sont sous ARV, cette proportion a été atteinte après la mise en application des recommandations OMS de 203(OMS203) où le seuil était à un taux de CD4 à 500cel/mm3 pour la mise en route du TARV. En effet à l inscription au centre, plus de 86% des nouveaux inscrits en 205 ont un taux de CD4 inférieur à 500cel/mm3, cette proportion était de 9% en 2006 et 83% en 200. Ajouté à cela les autres critères d éligibilité, près de 90% des patients étaient éligibles au TARV à l inscription. La grande difficulté était d identifier les couples sérodifférents(sdif) puisque seuls 40% des adultes nouvellement dépistés faisaient la démarche pour susciter le dépistage de leur partenaire. Parmi ces couples dépistés au centre, 60% étaient SDIF ; ceci signifie que 60% des partenaires des patients non éligible au traitement d après OMS203 bénéficieront du traitement pour tous dans le cadre du traitement comme prévention. La grande question reste la charge virale communautaire car y compris chez les patients traités nous avons de la peine à atteindre 80% de charges virales indétectables dans les coupes transversales de l ensemble de notre file active. Conclusion : Le traitement pour tous permettra de prévenir de nouvelles contaminations mais il faudra garder dans l esprit l intérêt de maintenir les patients en charge virale suffisamment basse pour permettre un véritable renversement de la courbe de l épidémie.

189 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV83 Intérêt De La Ponction Lombaire Thérapeutique Dans La Cryptococcose Neuroméningée Alain Kamdem Djokam,* Charles KOUANFACK Adrien Galy 2 ANRS Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2 UMI 233, IRD, Montpellier, France Votre résumé : Objectif : Evaluer la ponction lombaire thérapeutique dans le traitement de la cryptococcose neuroméningée Méthodologie : Dans le cadre du projet ACTA ( essai multicentrique randomisé comparant 02 protocoles alternatifs de traitements de la cryptococcose neuroméningée au protocole standard OMS en Afrique), nous avons rapporté les données collectés concernant l utilisation de ponctions lombaires thérapeutiques (PLT) des patients inclus sur le site de l hôpital central de Yaoundé (HCY) Cameroun depuis les 23 derniers mois. Ont été recrutés dans cette sous-étude tous les patients inclus dans ACTA sur le site de l HCY et ayant terminé leur suivi de 70 jours. Les indications pour la réalisation d une PLT étaient : La présence de signes d hypertension intracrânienne (céphalées, vomissements, troubles visuels), une Pression d ouverture >30 cmh2o. Résultats : L âge médian était de 36 ans [33;42]. 27(56%) patients étaient des femmes. Sur les 48 patients recrutés dans l étude, 6(33%) n ont eu aucune PLT durant leur suivi et 32(67%) au moins. Au total, 24 PLT ont été effectuées. La médiane des PLT étaient de 5[2;6]. Sur les 24 PLT réalisées, 84(35%) l ont été uniquement pour des symptômes d Hypertension Intracrânienne (HTIC), 59(25%) pour une pression d ouverture>30 cmh2o et 98(40%) pour des raisons multiples. 00 (4%) PLT ont été réalisés lors des deux premières semaines de suivi. 52(83%) PLT ont été suivis dans les 24 heures, d un soulagement des symptômes qui avaient motivés ce geste. Les céphalées représentaient le symptôme le plus fréquemment retrouvé. 75(3%) PLT ont été réalisés chez des patients avec des troubles neurologiques divers. Dans ce groupe, 2(3%) PLT ont été suivis d altération transitoire de la conscience chez un même patient présentant par ailleurs une paralysie des nerfs crâniens avec scanner cérébral normal. Aucun évènement indésirable n a été observé au cours des 239/24 autres procédures (99,2%). Conclusion : Plus de 80% de PLT sont suivis d une amélioration des symptômes de l HTIC. La plupart des PLT se font à la phase d induction du traitement. Les incidents sont rares. Mots clés : Ponction Lombaire Thérapeutique ; Hypertension Intracrânienne.

190 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ84 LA PRISE EN CHARGE DES POPULATIONS CLES SPECIFIQUEMENT LES HSH, EXPERIENCE DE ESPOIR VIE TOGO Sidemeho Amouzou,* Conseil d'administration, Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo Votre résumé : Problématique Dans plusieurs pays d Afrique dont au Togo, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes(hsh) sont confrontés à de nombreuses difficultés pour vivre librement leur orientation sexuelle. Ces difficultés ont amené les dirigeants d EVT à implanter un programme visant la prise en charge globale des HSH. Objectif Décrire les effets du programme de prise en charge globale des HSH à EVT Activités réalisées auprès des HSH Les actions de prévention sont essentiellement orientées vers les causeries de groupe et les entretiens individuels. Celles-ci ont permis de rejoindre 582 HSH. Lors de ces activités, des pairs éducateurs sensibilisent leurs pairs sur les biens fondés de l utilisation des préservatifs et de gels lubrifiants.au total 8940 préservatifs,8970 gels lubrifiants et 44 préservatifs féminins ont été distribués au sein de la communauté.le conseil dépistage constitue l une des activités phare de ce programme. Ainsi, 430 HSH ont bénéficié de tests de dépistage et parmi eux, 45 ont été déclarés positifs et pris en charge à EVT. Pour ceux qui veulent se faire prendre en charge ailleurs, ont été référés dans les structures de leur préférence. En outre 7 consultations psychologiques et 68 séances d ETP de préparation pour la mise sous ARV et de suivi pour l observance ont été réalisées. L organisation des groupes de parole ou club d observance constitue d autres moments d échanges et de partage d expérience. En tout, 5 groupes de parole ont été organisés au profit de 52 HSH. Toujours dans le but de réduire la vulnérabilité auprès des HSH, 40 kits alimentaires ont été distribués périodiquement. Enfin, la Prise en charge médicale des HSH a été assurée. Ainsi, 498HSH ont été diagnostiqués et traités au cours de l année 204.

191 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV85 Le switch d une trithérapie de 2 INTI associés à un IP, un INNTI ou un INI par DTG/ABC/3TC maintient la suppression virologique à 24 semaines Michael Aboud,* Justin Koteff Benoit Trottier 2 Jordan Lake 3 Ken Logue 4 Cynthia Brinson 5 Lizette Santiago 6 Brian Wynne 7 Catherine Granier 8 Clare Brennan 7 Medical Affairs, ViiV Healthcare, London, Royaume-Uni, 2 Clinique L'actuel, Montreal, Canada, 3 Univ. of California, Los Angeles, États-Unis, 4 CascAIDS Res, Toronto, Canada, 5 Central Texas Clin. Res, Austin, 6 Hope Clinical Res, San Juan, 7 ViiV Healthcare, Research Triangle Park, États-Unis, 8 GSK, London, Royaume-Uni Votre résumé : Le switch d une trithérapie de 2 INTI associés à un IP, un INNTI ou un INI par DTG/ABC/3TC maintient la suppression virologique à 24 semaines Contexte et objectif La mise à disposition de l association fixe DTG/ABC/3TC permet de simplifier le traitement ARV, prévenir certaines toxicités à long terme et éviter des interactions médicamenteuses tout en maintenant une suppression virologique. Cette étude a évalué l efficacité et la tolérance du switch d une trithérapie (2 INTI + 3 e agent parmi IP, INNTI ou INI) par DTG/ABC/3TC QD. Méthodes Essai de non-infériorité (marge -0%) randomisé en ouvert multicentrique nord-américain évaluant l efficacité, la tolérance, la pharmacocinétique et la satisfaction des patients liés au switch d une trithérapie par DTG/ABC/3TC chez des adultes infectés par le VIH, contrôlés (CV < 50 copies/ml). Les participants étaient randomisés : entre switch DTG/ABC/3TC et maintien du traitement. Le critère principal était la réponse virologique (CV < 50 copies/ml) à 24S en analyse snapshot. Résultats 55 adultes ont été randomisés et traités (DTG/ABC/3TC N = 274; maintien du traitement N = 277). La non-infériorité a été démontrée à S24 en ITT-e [85% vs 88% (différence ajustée -3,4% ; IC95% -9, ; 2,3)] et en per protocole [93% vs 93% (IC95% -4,9 ; 4,4)]. Aucun échec virologique (PDVF) ni mutation de résistance n ont été observés. Les arrêts pour effets indésirables ont été de 4% (n = 0) sous DTG/ABC/3TC versus 0 en maintien du traitement. Les données PK permettaient un switch immédiat. La satisfaction des patients a augmenté significativement dans le bras DTG/ABC/3TC vs maintien du traitement (différence ajustée 2,4 ; IC95%,3 ; 3,5 ; p<0,00). Conclusion Chez des patients contrôlés, le switch de DTG/ABC/3TC QD était non-inférieur au maintien du traitement, sans échec virologique ni mutation de résistance. Un taux d arrêts pour EI a été plus fréquent chez les patients switchés sous DTG/ABC/3TC, mais le taux de satisfaction était supérieur par rapport au maintien d une trithérapie (2 INTI + 3 e agent parmi IP, INNTI ou INI).

192 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ86 Les dysfonctionnements thyroïdiens : effet de l'interféron alfa et la ribavirine chez les patients infectés par le VHC au Cameroun George Mondinde Ikomey Ariane Njebet 2,* Paul Talla 3 Martin Samuel Sorti Ebai 4 Martha Mesembe 5 Nchung Diane EBAI 4 Marie Claire OKOMO ASSOUNMOU 2 Microbiology,Virology and Immunology, 2 Microbiology,Virology,Immunology, University, 3 Medicine, Hopital Generale de Yaounde, 4 Medicine, 5 Microbiology, University, Yaounde, Cameroun Votre résumé : Les dysfonctionnements thyroïdiens sont fréquents chez les patients souffrant d hépatite virale C dans le monde. Cette étude vise à évaluer un profil complet de la thyroïde chez les patients atteints d hépatite C, en comparaison avec celui des patients VHC positifs en cours de traitement. Méthode Une étude transversale a été menée. La quantification de la thyréostimuline, des anticorps anti-thyroglobuline et des anticorps anti-peroxydase a été faite par des tests ELISA et le génotypage par InnoLiPA. Ces essais ont été réalisés à l aide des guides d utilisation fournis avec les kits. Résultats Parmi les 8 sujets inclus, 49 (60,50%; n = 8) étaient des hommes et 32 (30,50%; n = 8) des femmes. Leur âge moyen était de 58,8 ± 9.5. Les génotypes, 2 et 4 ont éte mis en évidence dans les proprtions 3/68, 3/68 et 24/68 respectivement. La prévalence des anticorps anti-thyroïdiens étaient de 29,60%, avec 22,22% pour les antithyropéroxydase et 9,75% pour les anti-thyroglobulines. Les dysfonctionnements thyroïdiens dans cette population étaient de 3,50%. Aucune différence significative entre les dysfonctionnements de la thyroïde et la présence des anticorps anti-thyroïdiens (p = 0,75 et 0,379). Conclusion Les troubles thyroïdiens sont significativement élevés chez les personnes atteintes d hépatite virale C à Yaoundé. Aussi, leur dépistage systématique devrait-il être inclus dans la prise en soins de ces patients.

193 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV87 Monothérapie allégée de darunavir/ritonavir (DRV/r) à 600/00 mg/jour chez des patients infectés par le VIH- en succès virologique Luminita Schneider,* Marc-Antoine Valantin Rachid Agher 2 Roland Tubiana Cathia Soulié 3 Gilles Peytavin 4 Katia Belhouari Loraine Zarka Ruxandra Calin Fabienne Caby Christine Katlama Maladies Infectieuses, Hôpital Pitié-Salpêtrière, 2 COREVIH, Ile de France Centre, 3 Virologie, Hôpital Pité-Salpêtrière, 4 Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France Votre résumé : Contexte La nécessité d un traitement antirétroviral (tarv) à vie pour maintenir la suppression de la réplication virale a conduit à l évaluation des stratégies allégées pour réduire l exposition médicamenteuse et la toxicité cumulée tout en maintenant le contrôle virologique maximal. Méthodes Etude observationnelle mono-centrique évaluant l efficacité virologique d une monothérapie allégée DRV/r 600/00m/jour (QD) chez des patients en succès virologique (ARN VIH- <50 cp/ml) depuis plus de 2 mois, sous tarv stable. La surveillance clinique et virologique (CV) est réalisée à JO, S4/S2, S24, S36, S48. Les données présentées ici concernent l évolution de la charge virale (CV) jusqu à S24. Résultats Trente patients ont initié la stratégie mono DRV/r 600/00mg QD. Au 0/2/205, 28 patients sont en cours de suivi ; 2 sont exclus de l analyse per protocole (PP) pour CV non disponible après J0. Le suivi médian [IQR] est de 32 semaines [27; 40,5] ; 28 patients ont été évalués à S2, 25 pts à S24, 5 pts à S32, 6 pts à S48. Les caractéristiques des patients (valeur médiane (IQR)) au moment du switch sont : 7% hommes, âge : 5 ans [46;56], nadir CD4 : 25/mm 3 [205;267], CD4 : 605/mm 3 [442;827], durée connue de l infection VIH- : 22,4 ans [3,8;26,7], durée de tarv : 6,9 ans [8,9 ;22,2], durée de contrôle virologique (ARN VIH-<50 cp/ml) : 8,8 ans [5,;0], durée d exposition à DRV/r (600/00mg/jour) : 8,5 mois [7;2,3]. Avant le switch pour darunavir /r 600/00 mg QD, les patients recevaient une monothérapie darunavir/r 800/00 mg QD dans 82% des cas (23/28) et pour 5/28 (3%) autres tarv. Le succès virologique est maintenu tout au long du suivi pour l ensemble des 28 patients. L estimation de la borne supérieure du taux d échec théorique est de % (estimation par la méthode de Poisson). Aucun arrêt de la stratégie n a été noté. Conclusion Cette approche pilote suggère l efficacité de l allègement d une monothérapie de darunavir à la dose de DRV/r 600 /00 mg QD. Elle pourrait être une alternative aux trithérapies/bithérapies ARV ainsi qu à la monothérapie DRV/r dose pleine (800/00mg/jour) en préservant l exposition à d autres classes ARV.

194 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ88 Opportunités manquées de dépistage chez 30 patients nouvellement dépistés VIH positifs sur un an au Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang (CMSDS), à Abidjan, Côte d Ivoire Albert Minga,* Serge Niangoran 2 Jean Michel Yoboue 3 YAO ABO 3 Maxime Oga 2 Patrick Coffie 4 Serge Eholié 5 xavier Anglaret 6 Christine Danel 7 CMSDS, Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang, CNTS, 2 Programme PACCI, site ANRS, 3 CMSDS, Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang, CNTS, ONG, 4 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Treichville, Centre hospitalier Universitaire, 5 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Treichville, CHU, Abidjan, Côte d'ivoire, 6 INSERM U897, Université, Bordeaux, 7 INSERM U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France Votre résumé : Contexte et objectifs : Le dépistage des patients à un stade précoce de la maladie VIH est un enjeu majeur depuis les recommandations OMS 205. Nous avons réalisé une enquête chez des patients nouvellement dépistés pour le VIH afin de décrire et analyser les occasions manquées de dépistage. Méthodes : Les données socio démographiques, les antécédents médicaux, obstétricaux des 5 dernières années, étaient recueillies chez tous les patients nouvellement dépistés séropositifs arrivés au Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang (CMSDS). L opportunité de dépistage était définie comme avoir eu un événement clinique évocateur d infection par le VIH, une situation dans laquelle le dépistage est recommandé (grossesse, tuberculose), ou des situations de vie ( ou partenaire séropositif, rapports sexuels avec personnes de statut inconnu...etc, et au cours duquel le test de dépistage du VIH n a pas été effectué à cette occasion. La période explorée était les cinq dernières années ou durant la période depuis le dernier test déclaré négatif. Résultats : Du 2 avril 203 au er avril 204, 30 patients ont été inclus et 49 autres ont refusé de participer à l enquête. Parmi les 30 patients, 26 (9%) avaient déjà eu un test positif par le passé. Parmi les 275 autres, 58% étaient des femmes, l âge médian était à 38 ans, les CD4 médian à 237/mm 3, 68 patients (25%) arrivaient après un don de sang, 96 (35%) avaient déjà eu un test de dépistage négatif dans le passé. Au total, 64 (60%) personnes (dont 63% de femmes) ont eu 354 occasions manquées (OM) de dépistage (dont 2, soit 60% chez les femmes). Sur 530 situations où les test auraient pu être proposé, il a finalement été fait dans 76 cas (33%). Conclusion L hospitalisation, les grossesses, les symptomes évocateurs et le dépistage des partenaires sexuels des personnes infectées par le VIH restent des opportunités de dépistage du VIH. Soumettre un tableau ::

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196 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV89 Perception et prise en charge de l infection par le VIH chez les personnes âgées séropositives dans la ville de Bobo- Dioulasso Millogo Adjara Blahima KONATE Abdramane BERTHE 2 Isidore TRAORE 3 Anselme Sanon Hervé HIEN 4 Patrice TOE 5 Lalla Sanou 6,* Santé Publique/ Equipe science sociale, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo-Dioulasso, 2 Département santé publique/ Equipe sciences sociales, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo- Dioulasso, 3 Recherche Clinique, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo-Dioulasso, 4 Recherche Clinique, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo- Dioulasso, 5 UFR/SJPH, UCAO/UUB, 6 Santé Publique/ Equipe Sciences Sociales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Contexte En Afrique subsaharienne les personnes âgées représentaient 4 % de la population adulte vivant avec le VIH (Negin et al., 202). Cependant, dans cette région, à l image du Burkina Faso, la problématique du VIH chez ces personnes âgées est peu abordée. Le risque d acquisition du VIH chez les personnes âgées n est considéré qu en rapport avec les soins que ces derniers apportent aux Personnes Vivant avec le VIH. Elles ont peu accès aux services de dépistage et de soins (Bertand, 200). Notre étude visait à décrire la perception de l infection par le VIH et à identifier les facteurs limitant le recours au dépistage et à la prise en charge chez ces derniers, à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Méthodes Il s agit d une étude qualitative menée à Bobo-Dioulasso, entre 204 et 205. Les données ont été recueillies à l aide d un guide d entretien semi-structuré auprès de 40 personnes âgées (60 ans et plus) qui ont également participé à un focus groupe. Des entretiens individuels ont été réalisés avec 4 personnes ressources. Résultats Les personnes âgées avaient une méconnaissance des modes de transmission et de prévention du VIH. Elles avaient une mauvaise perception de la maladie : «maladie des jeunes», «qui appauvrit»; «est égale à la mort» ; «sans remède et honteuse à cause du tabou de la sexualité» ; «maladie d humiliation». L ignorance du statut sérologique «éviterait une souffrance morale» ; «ne se perçoivent pas comme des personnes à risque» ; «conviction que le sida est sans remède» ; la sensibilisation est source de démotivation au dépistage «plus est en parle plus ça fait peur». Les personnes âgées n étaient pas ciblées par les activités de sensibilisation et, leur infection était diagnostiquée tardivement. Conclusions A Bobo-Dioulasso, les personnes âgées ne font pas l objet d attention particulière dans la lutte contre le VIH. Perspectives : restitution et la valorisation des données pour une meilleure prise en compte de cette classe d âge dans la planification des actions de lutte contre le VIH

197 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ90 Perceptions des mesures de renforcement de l observance après un échec thérapeutique du traitement antirétroviral : cas des patients de la cohorte Thilao au Burkina Faso Lalla Sanou/Berthé,* Maïmouna SANOU Rayendé Ouedraogo Abdramane Berthé Unité Société et santé/département de santé publique, Centre-Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Objet de l étude Pour renforcer l observance chez des patients en échec thérapeutique sur la ère ligne du traitement antirétroviral au Burkina Faso, le projet Thilao les a enrôlés dans une cohorte et leur proposé entre autres dix mesures de renforcement de l observance. Cette étude analyse les perceptions des patients de ces mesures de renforcement. Méthodes Nous avons conduit une étude qualitative longitudinale qui s est déroulée dans les hôpitaux du jour des centres hospitaliers universitaire de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso auprès des membres de l équipe médico-sociale et des adultes bénéficiaires de ces mesures. La participation libre et volontaire a été systématiquement proposée à tout adulte enrôlé dans la cohorte médico-sociale. Les données ont été collectées à travers des entretiens individuels répétés. L étude a obtenu l avis favorable du comité d éthique. Résultats L étude a concerné au total 37 patients sur les 49 inclus dans la cohorte. La grande majorité (27/3) avait choisi au moins 3 mesures simultanées (pilulier, appels téléphoniques hebdomadaires par un membre de l équipe Thilao, sonnerie de rappel). Ces mesures étaient perçues comme simples, efficaces, non encombrants et discrets. Elles étaient aussi adaptées aux adultes instruits et aux analphabètes. Des mesures comme les visite à domicile, l implication d un membre de l entourage dans le traitement, la participation à un groupe de parole et l envoie de SMS pour rappeler les heures de prises du traitement n ont pas été beaucoup appréciés. Ces mesures ont été perçues comme exposant au dévoilement du statut VIH+ et/ou à la stigmatisation. D autres mesures comme les visites fréquentes au centre de santé, la simplification du traitement ARV et des prescriptions non ARV n ont été adoptés par les patients qui les trouvaient fastidieux ou inapproprié à leur profil. Excepté les pannes des téléphones portables et des problèmes sociaux, les patients n ont pas rencontré de difficultés avec ces mesures qui, selon leur déclaration les ont permis d être plus observant. Conclusion Le projet Thilao a proposé des mesures adaptées aux besoins et profil socio-sanitaires des adultes ayant connu au moins un échec thérapeutique de traitement antirétroviral. Ce derniers ont choisi et utilisé les mesures les mieux adaptées à leur profil/contexte. Ainsi les mesures testées par Thilao comblent le déficit d outils renforçant l observance. D autres facteurs sociaux, institutionnels renforçant doivent être ciblés.

198 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV9 Performances analytiques de la plate-forme Amplix real-time PCR utilisant des cibles en gag et LTR pour la quantification de la charge virale ARN du VIH- de sous-type non B Christian Diamant Mossoro-Kpinde,* Jean De Dieu Longo 2 Leman Robin 3 Mathieu Matta 4 Gérard Grésenguet 5 Laurent Bélec 6 Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, 2 Faculté des Sciences de la Santé, Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 3 5Laboratoire de Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de Médecine Paris Descartes, Paris, France, 4 Laboratoire de Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de Médecine Paris Descartes, Paris, France, Paris, France, 5 Faculté des Sciences de la Santé, Bangui, 6 Laboratoire de Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de Médecine Paris Descartes, Paris, France, Paris, Centrafricaine, République Votre résumé : Objectif. La vérification des performances d une plate-forme de mesure de la charge virale est essentielle pour répondre aux critères de validation d un marqueur biologique. L objectif a été d évaluer les performances analytiques de la nouvelle plate-forme Amplix real-time PCR (Biosynex, Strasbourg, France), utilisant des cibles dans les gènes gag et LTR, pour la quantification de l ARN viral du VIH-, en contexte de circulation de sous-type non B du VIH- de groupe M. Méthodes. La répétabilité, la reproductibilité, l exactitude, la contamination potentielle, le seuil de détection, la linéarité et la capacité à détecter et quantifier les sous-types non B du VIH- d Amplix real-time PCR pour le VIH- (extraction par la silice et amplification par PCR en temps réel ; réactifs lyophilisés) ont été évalués à partir de plasmas de malades suivis en République Centrafricaine, selon les recommandations du Comité Français d Accréditation (SH GTA 04), avec comme référence le système COBAS AmpliPrep/COBAS TaqMan HIV- test v2.0 (Roche Molecular Systems). Résultats. La répétabilité du système Amplix pour le VIH- était de 3,3% à 6,5% (<5%), la reproductibilité de 4,6% à 7,7% (<5%), l exactitude de 2,5% à 3,7% (<0%); la contamination était de 0%. Le seuil de détection selon le 3 rd WHO international standard (HIV- B) était de 25±3 copies/ml. La linéarité était comprise entre 25 et plus de 0 millions de copies/ml. Le système permettait de détecter correctement les groupes O et P du VIH- et les sous-types A, B, C, DA/E, F, G et AA-GH du groupe M (2 nd WHO International Reference Panel). La quantification de prélèvements cliniques de différents sous-types du VIH- de groupe M (B, CRF02_AG, CRF_cpx, CRF0_AE, G, A, D, C, CRF09_cpx, A3, CRF06-cpx, CRF_4BG, H, CRF5_0B, F2, CRF2_cpx, CRF3-cpx, CRF7_BC, F, K) était en moyenne toujours inférieure à 0,5 log. Enfin, les mesures de 25 prélèvements cliniques par le système Amplix étaient parfaitement corrélées à celles obtenues avec le système COBAS AmpliPrep/COBAS TaqMan HIV- (r 2 =0,943), avec un agrément selon Passing-Bablok de 0,882 et un biais de -44 copies/ml selon Bland-Altman. Conclusion. La plate-forme Amplix real-time PCR permet de réaliser simplement et avec exactitude la mesure de la charge virale du VIH-, y compris de sous-types non B. En Afrique, la plate-forme Amplix real-time PCR est adaptée aux structures de laboratoires centrales et intermédiaires (niveaux III et IV selon Maputo 2008).

199 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ92 Points de vue des patients VIH et des soignants vis-à-vis de la participation à des essais de type «Cure» Christel Protiere Olivier Lambotte 2 Marion Mora Marjolaine Doumergue 3 Marie Préau 3 Cécile Goujard 2 Isabelle Poizot- Martin 4 Laurence Meyer 5 Bruno Spire Marie Suzan-Monti,* UMR 92 SESSTIM, INSERM, Marseille, 2 U02 Service de Médecine Interne et Immunologie Clinique, INSERM, Le Kremlin Bicètre, 3 GRePS, Lyon 2 Université, Bron, 4 Centre d'informations et de soins de l'immuno-deficience humaine et des hépatites virales, CHU Sainte Marguerite, Marseille, 5 CESP, INSERM, Villejuif, France Votre résumé : Objet de l étude : Les avancées scientifiques et thérapeutiques permettent d envisager des essais cliniques qui permettront l arrêt transitoire ou définitif des traitements antirétroviraux (TARV). Cette avancée soulève à la fois espoir et questions éthiques. En effet, ces essais s adresseront à des patients contrôlés sous TARV, et peuvent mettre en péril l équilibre de vie acquis sans garantir de bénéfice direct. Dans ce contexte, l'initiative de l IAS, Towards an HIV Cure, encourage les recherches en sciences sociales. L objectif de la phase 2 du projet ANRS-APSEC, inscrit dans cette initiative, est de révéler les principaux points de vue des acteurs vis-à-vis de la participation (patients) et de la proposition de participation (soignants) à ces essais. Méthodes : La méthode Q a pour objet d explorer la subjectivité, les croyances et les points de vue individuels. Elle partage certaines facettes des enquêtes qualitatives, mais s en éloigne par le mode de collecte et d analyse des données (analyse factorielle pour identifier la structure des données). La phase du projet a révélé que motivations et freins à participer s articulent entre 7 dimensions, déclinées en 33 énoncés qui ont été soumis au classement de 4 patients et 4 soignants, sélectionnés dans 5 services VIH en France. Résultats obtenus : L analyse factorielle révèle 4 points de vue (patients et soignants), expliquant plus de 60% de la variabilité totale, et exprimant un spectre d acceptation (seuils et types d effets indésirables, niveau de contrainte, croyance en l essai, sélection de la population cible, modalité de suivi), mais non totalement superposables. Les résultats montrent un large consensus quant à l importance fondamentale de poursuivre la recherche contre le VIH et permettre des avancées pour les futures générations, mais aussi sur la nécessité que le médecin référent soit confiant en l essai et d avoir un retour régulier sur les résultats durant l essai de la part des médecins. Conclusions : Afin de proposer des recommandations pour le design et la mise en œuvre d essais cliniques de type «Cure», il est essentiel d apporter des éléments de connaissance sur les motivations et les freins à participer à de tels essais. Les résultats de notre étude montrent la complexité des motivations exprimées et des intrications entre les 7 dimensions en jeu. Cela pose la question de la stratégie à adopter : tenter de répondre au plus grand nombre ou focaliser sur les acteurs les plus motivés.

200 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV93 Prévalence de l échec virologique chez les patients VIH sous HAART de deuxième ligne Abdoulaye Mamadou Traore,* Almoustapha I MAIGA 2 Aliou Soumaguel MAIGA 2 Souleymane DIALLO 3 Moussa Y MAIGA 4 Maladies infectieuses, CHU du Point G, 2 Laboratoire, CHU Gabriel TOURE, 3 Centre d'infectiologie, Charle MERIEUX, 4 Gastro-Enterologie, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali Votre résumé : Introduction/objectifs Notre étude avait pour objectif de déterminer la prévalence de l échec virologique, les schémas ARV et le profil des patients infectés par le VIH- soumis au régime de deuxième ligne. Méthode Il s agit d une étude transversale, rétrospective effectuée entre Février 20 à Décembre 204 au Laboratoire du CHU Gabriel Touré de Bamako. Nous avons inclus les patients VIH sous traitement ARV de deuxième ligne depuis au moins six mois avec une charge virale (CV) > 000 copies/ml datant au plus un mois. Résultats Au total 327 patients sous ARV de 2 ème ligne ont bénéficié de CV, 52 avaient une virémie détectable dont 00 (30,6%) avaient plus de 000 copies/ml. La majorité (78%) avait des CD4 <350 cell/mm 3. La durée sous ARV était supérieure à 72 mois chez 46% et 48% étaient sous AZT+3TC+LPV/r. Le taux d échec virologique chez les 00 patients inclus était à 3 ans de 28%, à 6 ans (26%) et plus de 6 ans (46%). Le régime AZT+3TC+LPV/r était donné à 32,% à 3 ans de suivi, 50% à 6 ans et 56,5% à plus de 6 ans contre TDF+3TC+LPV/r à 3 ans (32,%), à 6 ans (30,8%) et plus de 6 ans (5,2%). Conclusion : Ces résultats suggèrent de renforcer l observance et les capacités des laboratoires pour le suivi biologique des patients infectés par le VIH. La prise en charge précoce de l échec virologique est indispensable pour le meilleur suivi des patients. Mots clés : VIH, ARV, deuxième ligne, échec virologique

201 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ94 Prevalence du vih chez les usagers de drogue a conakry Fodé Amara Traore,* Mamadi Mory Keita 2 Abdoulaye Touré 2 Fodé Bangaly Sako 2 Thierno Mamadou Tounkara 2 Moumié Barry 2 Mohamed Cisse 2 Moryfodé Doukouré 2 maladies infectieuses et tropicales, 2 chu donka, conakry, Guinée Votre résumé : OBJECTIFS Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence du VIH chez les usagers de drogue suivis dans le service de psychiatrie de l hôpital national Donka à Conakry ainsi que d identifier les principales drogues utilisées. MATERIEL ET METHODES Il s agissait d une étude transversale d une durée de 6 mois. Ont été inclus, tous les patients admis pour consommation de drogue et ayant accepté de donner leur sang veineux pour le dépistage du VIH. RESULTATS Durant la période d étude, 256 patients ont été reçu parmi lesquels sept avaient une sérologie VIH positive soit 2,7%. La moyenne d âge était de 3,7±24,4 ans et 90% étaient des hommes. La majorité des patients évoluait dans le secteur informel (27,7%). Le statut matrimonial dominant était celui des célibataires (76,6%). Le niveau d étude secondaire a été retrouvé chez 50% des patients. Ils résidaient pour la majorité d entre eux dans la banlieue de Conakry (85%). Le niveau de connaissance sur le VIH a été jugé moyen chez 47% des patients et médiocre chez 44%. La drogue la plus consommée a été le cannabis (8%). L âge de début de la consommation était compris entre2-20ans chez 67,6% et supérieur à 2 ans chez 26% des patients. Cette consommation était régulière chez 84% des patients et occasionnelle chez 6%. Le VIH a été retrouvé chez tous les sept patients avec un taux de CD4 moyen de 295 cellules/mm 3. Le stade de l OMS était coté à I chez 42,8%. Deux patients sur les sept utilisaient la cocaïne par injection. CONCLUSION La prévalence du VIH chez les usagers de drogue à Conakry reste faible. Parmi ces drogues, l usage de la cocaïne par injection a été retrouvé. Une accentuation des mesures préventives du VIH et la lutte contre l usage des drogues restent nécessaires. MOTS CLES : Drogue, VIH, Conakry

202 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV95 Prévalence et facteurs associés à la mortalité non liée au SIDA chez les patients infectés par le VIH- et sous cart suivi au CTA du CHNU de FANN. Ndeye Fatou Ngom Gueye,* Abdoullahy Diallo 2 Makhtar Ndiaga DIOP Papa Amadou Niang Diallo 3 Kine Ndiaye Daye Ka 4 Cheikh Tidiane Ndour 4 Dakar, Centre de Traitement Ambulatoire de Dakar, 2 Dakar, Service des Maladies Infectieuses, 3 Dakar, CNLS, 4 Dakar, Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Dakar, Sénégal Votre résumé : METHODE : Il s agit d une étude transversale descriptive et analytique à partir des dossiers de patients VIH- positifs sous traitement antirétroviral suivis en ambulatoire au CTA de Fann à Dakar de 2009 à 204. Les données ont été recueillies à partir du logiciel ESOPE. Les analyses bivariée et multivariée étaient utilisées pour comparer les différentes variables. RESULTATS : Parmi les 758 patients éligibles l âge variait de 24 à 65 ans avec une médiane à 44 ans. Le sex-ratio (M/F) était de,9. La répartition selon le risque cardio-vasculaire modifiable a retrouvé: alcool (0,53%) ; diabète (,72 %) ; tabac (2,64 %) ; obésité (0,30%) et HDL Cholestérol dont les valeurs variaient entre 24g/L et 639g/L avec une médiane de 50 g/l. Les patients présentant un taux d Hb 2 étaient de 75,72 %. Les extrêmes de ratio CD4/CD8 variaient entre 0,8 et 2,22 avec une médiane de 0,74. Sur les 758 patients inclus, 66 (8,58 %) avaient présenté un évènement de santé et 22 patients sont décédés, soit une létalité sous traitement de 2,90 %. La médiane d âge de survenu d un évènement est de 4ans de suivi avec des extrêmes de 3ans à 7ans. La létalité était multipliée par 5,60 chez les patients présentant une hyperglycémie avec une différence statistiquement significative (P 0.0). Selon le rapport CD4/CD8 la létalité est environ 3 fois moindre chez les patients ayant un rapport T4/T8 < 0.74 (OR =0.72) avec une différence statistiquement significative (P 0.005). Cinq cent quatre vingt-cinq patients présentaient les facteurs associés au décès soit une létalité de 77,8 %. Le risque de décès était multiplié par 3,66 chez les patients ayant plus de 44 ans (P 0,000) ; 0,58 fois élevé chez les patients fumeurs (P 0,00) ; multiplié par 3,98 chez les patients avec LDL Cholesterol élevée (P 0,07) ; multiplié par 2,43 chez les patients ayant un rapport T4/T8 < 0.74 (P 0,005). La létalité était multipliée par 0 chez les patients tabagiques avec une différence statistiquement significative (P 0,000) et par 3,3 chez les patients maigres avec une différence statistiquement significative (P 0.02). CONCLUSION : Notre étude confirme les résultats récents indiquant qu'un faible rapport CD4/CD8 est un facteur de risque d évènements non lies au sida et est associé à un sur-risque de morbi-mortalité non lié au sida.

203 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ96 Prise en charge participative des Orphelins et Enfants Vulnérable (OEV) et de leur famille : la stratégie de l approche famille du centre Alain BABILLOT de l association african solidarité Kadiguia Kombassere,* Issoufou TIENDREBEOGO Abdoulazziz Soundiata TRAORE Association African Solidarité, OUAGADOUGOU, Burkina Faso Votre résumé : Objectif : Le centre Alain BABILLOT de l Association African Solidarité a vu le jour en 999 et compte de nos jours 978 enfants (09 filles et 959 garçons), dont 58 enfants infectés. Il a pour objectif d assurer l épanouissement psychosocial, éducatif, et économique des OEV. Depuis sa création, le centre met en œuvre des activités qui participent à l amélioration des conditions d épanouissement des OEV. L OEV dans les familles est souvent marginalisé et délaissé. En réponse à ces faits, le centre a développé une stratégie dénommée «approche famille» qui permette d impliquer la famille dans la prise en charge des OEV et de contribuer à restaurer la cohésion familiale autour de l enfant. Méthodologie : Ce programme à été mis en œuvre au centre Alain Babillot, de Janvier à octobre 205 à Ouagadougou en collaboration avec le centre médical Oasis. Il s agissait d intègre des messages valorisant le rôle prépondérant de la famille dans les activités de sensibilisation d accueil et d orientation, du conseil dépistage volontaire, de la prise en charge psychosocial et médicale. Les cibles concernées sont les OEV et leurs familles. Les techniques de collecte de données utilisées sont l'observation, l'entretien individuel, l'exploitation des registres de consultation. Tous les participants ont pris leur poids et faire leur CD4 au début et à la fin du travail. Résultat : En 0 mois de mise en œuvre, nous avons pu constater : 90% d amélioration du respect des prises de médicaments et fidélisation aux rendez-vous ; 80% de partage de statut sérologique ; 75% d amélioration de l état de sante par l augmentation des CD4 et prise de poids ; 00% de réconciliation familiale ; 75% d adolescents jeunes ont développé un potentiel de capacités leur permettant d apporter une réponse adéquate à leurs difficultés ; 00% des familles sont conseillées, sensibilisés, informés et encouragées sur l accompagnement des OEV. Conclusion: Le centre, à travers cette stratégie, a mobilisé un nombre important de famille. Les activités développées en faveur de cette population ont permis de véhiculer de messages importants pour une prise en charge adéquat des OEV. Au-delà des résultats sus cités ce centre constitue un carrefour d échange pour les OEV. L association compte augmenter les plaidoyers auprès de ses partenaires, afin de poursuivre cette stratégie, qui joue un rôle importante dans la prise en charge.

204 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV97 Profil imuno-virologique des patients traités par antirétroviraux (ARV) après 0 ans de suivi en Mauritanie Mamadou Kelly,* Zahra Fall Malick 2 Baidy LO 3 Institut National de Recherches en Santé Publique (INRSP), 2 Institut National d'hépato-virologie (INHV) de Nouakchott, 3 Faculté de Médecine de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie Votre résumé : Contexte : Le traitement a long terme du VIH/SIDA pose des risques majeurs parmi lesquels la survenue d échec virologique ou de résistance au traitement antirétroviral chez les patients. Le traitement ARV doit rendre la charge virale plasmatique (CV) indétectable (<50 copies/ml), ce qui maximalise la restauration immunitaire, minimalise le risque de sélection de virus résistants et réduit la morbidité associée au VIH. Objectif : Etudier la prévalence des patients infectés par le VIH- en succès virologique après 0 ans de traitement antirétroviral. Méthodes : Etude rétrospective porte sur 64 patients traités depuis >0 ans par les ARV de ere ligne (2NRTI+INNRT) ou de 2ème ligne (2NRTI + rlpv) et ayant bénéficié d'une charge virale (CV) entre Août 203 et Novembre 204 dans le laboratoire de Virologie de l INRSP. Les CV ont été réalisés par la technique COBAS AmpliPrep/COBAS TaqMan HIV-. Les données ont été recueillies avec l aide de formulaire ayant les variables suivants : - La période de pre-inclusion - La période d inclusion - La période de rebond virologique - Le taux de CD4 (le dernier) - La charge virale (la dernière) Résultats : 64 patients inclus ; le sexe féminin représentait 45,3%, l'âge médian était de 37 ans [IQR (30-67)], le taux de CD4 médian était de 479 cellules/mm3 [IQR (75-396)] et la CV moyenne était de 93567,9 copies/ml. Le schéma des régimes contenant 2NRTI+INNRT représentait 86% et le schéma des régimes contenant 2INTI+IP représentait 4%. La prévalence du succès virologique (CV indétectable) était de 48,43%. Par contre avec le seuil CV 000 copies/ml copies/ml de l OMS pour les échecs virologiques, la prévalence des patients en succès virologique était de 59,43%. Conclusion : Cette première étude en Mauritanie montre une bonne réponse immuno-virologique (59,43%) pour certains patients traités depuis une décennie. Cependant, l âge avancé, l immunodépression profonde à l initiation du TARV étaient associés à la survenue d échec virologique..

205 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ98 PROFILS IMMUNOLOGIQUES DES PATIENTS EN RUPTURES INTERMITTENTES DE TAR AU CENTRE DE TRAITEMENT AMBULATOIRE (CTA) DE POINTE NOIRE Adolphe MAFOUA,* Nadège TEKE BAGAMBOULA Raïssa MOTTOM Patrick NZOUNZA 2 Nadine MAHINGA Jérémie SIBEONI 2 Christian COURPOTIN 3 Centre de Traitement Ambulatoire, Pointe Noire, 2 Délégation Croix-Rouge Française, Brazzaville, Congo, 3 Croix-Rouge Française, Paris, France Votre résumé : Contexte : le traitement antirétroviral (TAR) constitue l arme efficace pour éviter les infections opportunistes, améliorer la qualité de vie et augmenter l espérance de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cependant en Afrique sub-saharienne, l approvisionnement en ARV, bien que déclaré gratuit, reste délicat, au point que nombreux sont les patients, malgré une bonne observance se voit privé de ces molécules pendant de longues périodes. L objectif de notre étude est d évaluer l évolution immunologique chez les PVVIH en rupture de TAR et de noter la fréquence d apparition des infections opportunistes (IO). Méthodes : Nous avons sélectionné les patients connus observant dans la structure qui ont été en rupture de TAR durant la période de janvier 203 à juin 205, rupture allant d jour à 9 semaines et occasionnée par le manque des ARV dans le centre. Les données ont été collectées sur fichier Excel et analysées par Epi-info9. Les patients en rupture volontaire et dépassant 2 mois ont été exclus. La charge virale n étant pas disponible seule l évolution des CD4 a été étudiée. Résultats : 605 patients ont été en rupture temporaire de TAR sur une file active de 3370 patients (8%) dont 39 femmes et 24 hommes. La moyenne d âge est de 42 ans (4 6 ans). 562 patients étaient en ère ligne et 43 en 2 ème ligne. La moyenne des CD4 avant la rupture était de 482/mm 3 (58 766/mm 3 ). La durée moyenne de la rupture est de 2 jours (3 jours 8 semaines et 4 jours). La moyenne des CD4 après les ruptures est de 34/mm3 (22 65/mm 3 ). La chute des CD4 est plus marquée dans la population ayant moins de 250 CD4 mais sans nette corrélation avec la durée de la rupture. Cependant chez les patients ayant plus de 500 CD4, on a observé une légère chute des CD4 mais corrélée avec la durée de la rupture et une répétition des ruptures. Chez 7 patients ayant plus de 500 CD4, la rupture de moins de 7 jours n a pas eu un impact négatif sur les CD4. 4 (8,8%) patients ont présenté un épisode d IO parmi lesquelles la candidose oropharingée et l herpès. Dans cette cohorte 4 patients sont décédés. Conclusion : Les ruptures en ARV est un problème fréquent vécu actuellement par nos patients. Bien que selon les résultats observés à court terme les impacts ne sont pas alarmants, à moyen et long terme ces ruptures intermittentes risquent d être dévastatrices pour les patients et source d émergence des virus mutés.

206 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV99 RECOURS AU SCORE EPICES (EVALUATION DE LA PRECARITE ET DES INEGALITES DE SANTE POUR LES CENTRES D'EXAMEN DE SANTE) DANS LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH (PVVIH) Mariem RAHO-MOUSSA,* Patricia Honore 2 Francois Boue Christia Palacios 2 Michka Shoai 2 Mohammed Azghay 2 Marion Favier Imad Kansau Elsa Miekoutima Céline Michaud 2 Tania Kandel 2 Naomi Sayre 2 Véronique Chambrin Carole Pignon Olivier Bouchaud 2 Sophie Abgrall Antoine Béclère, Clamart, 2 Avicenne, Bobigny, France Votre résumé : OBJET : Réduire les inégalités sociales de santé nécessite de disposer d'outils de repérage pertinents des populations à risque. Le score EPICES est un score individuel de précarité défini sur une échelle allant de 0 (absence de précarité) à 00 (précarité absolue), validé en population générale. La précarité est définie par un score 30,7. L'objectif est d étudier le lien entre vulnérabilité sociale des PVVIH sous traitement antirétroviral (ARV) depuis plus de 6 mois et différents paramètres cliniques et immunovirologiques. METHODES: Enquête transversale réalisée en dans deux Hôpitaux Franciliens (Hauts-de-Seine, Seine-Saint- Denis) comprenant un questionnaire social, un examen clinique et un bilan biologique. Mesures de l association entre score EPICES et mode de vie, paramètres immunovirologiques et présence de comorbidités, en ajustant sur âge, sexe, groupe de transmission du VIH, origine géographique et centre de suivi. RESULTATS: Ont été inclus 475 patients, 74 % d entre eux étaient précaires. Parmi les patients précaires, 57% étaient originaires d'afrique sub-saharienne (ASS), 80% avaient été contaminés par voie hétérosexuelle (HTR), 53% étaient des femmes. Parmi les patients non précaires, 24% étaient originaires d ASS, 57% contaminés par voie HTR, 30% étaient des femmes. Au recours, 394 (83%) avaient une CV < 50 cp/ml, les CD4 médians (IQR) étaient de 544/mm 3 ( ). En analyse multivariée, les patients précaires déclaraient plus souvent garder le secret vis-à-vis de leur statut VIH (odds ratio ajusté (ORa)=2,05 [IC95%,,0-4,00]) et être lassés par la prise des ARV (ORa=2,68 [,45-5,7]). Le statut précaire était associé à une consommation importante d'alcool (ORa = 3,83 [,42-2,34]), une pathologie cardiovasculaire sous-jacente (ORa=3,86 [,56-,09]), une CV > 50 cp/ml (ORa=2,2 [,0-5,25]) et un taux de lymphocytes T CD4 < 350/mm 3 (ORa=2,2 [,6-4,0]). Un âge plus jeune et la voie de transmission HTR étaient également associés à la détectabilité, mais pas le sexe, l origine géographique ou le centre de suivi. CONCLUSION: Dans notre étude, le statut précaire était associé à une infection moins bien contrôlée par les ARV, ainsi qu à l'existence d'une addiction à l'alcool, à âge, sexe, groupe de transmission et origine géographique comparables. Le score EPICES est un outil rapide d'identification des personnes socialement vulnérables dans les structures de soin prenant en charge des PVVIH.

207 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ200 Rein et anti-retroviraux : le risque d insuffisance rénale est-il égal pour tous? Philippe FLANDRE Pascal PUGLIESE 2 Clotilde ALLAVENA 3 Corinne ISNARD BAGNIS 4 Lise Cuzin 5,* INSERM UMR-S 36, Paris, 2 CHU Nice, NICE, 3 CHU Nantes, Nantes, 4 Nephrology Dpt,, Pitie Salpetriere, Paris, 5 COREVIH, CHU Toulouse, Toulouse, France Votre résumé : Objectives: We used the D:A:D risk score for chronic kidney disease (CKD) for patients starting antiretroviral therapy (ART) in the recent years, and investigated whether specific regimens enhanced the risk of CKD in the different risk groups. Design: Retrospective analysis of a prospectively collected cohort of French HIV-infected patients. Methods: Patients who started their first ART after January the st, 2004 with a baseline egfr>60ml/min/.73m 2 were analyzed. CKD was defined by confirmed egfr<60ml/min/.73m 2. Incidence of CKD was estimated by Kaplan-Meier method, and Poisson regression models were used to quantify the relationship between CKD, exposure to the initial ART regimens and the D:A:D score. Results: We included 630 patients representing 2936 PYFU, median egfr at baseline was 0 ml/min/.73m 2 (IQR 86;8) and CKD incidence 9.6/000 PYFU. Five years probabilities of CKD were 0.44%, 4.2% and 0.7% in the low, medium and high risk groups respectively. In patients treated with a boosted protease inhibitor, incidences rates were 7./000PYFU and 9.0/000 PYFU in the absence or presence of tenofovir respectively, and markedly increased with increasing risk score. In the low risk group the treatment choice had no impact on CKD incidence. Conclusions: When choosing the ideal first anti-retroviral regimen for one given patient, clinicians should rely on the D:A:D score and avoid some drugs in high risk patients; while in low risk patients classic regimens may be safely prescribed, with an economic benefit due to soon available generic formulations.

208 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV20 Rétention à 6 et 2 mois chez des patients infectés par le VIH suivis dans le service d hématologie de l hôpital national Ignace Deen dans le contexte d épidémie de la fièvre à virus Ebola en Guinée Mouctar DIALLO,* Alseny GASSAMA Désiré NEBOUA 2 Martin CISSE Hématologie, Hôpital national Ignace Deen, 2 Département médical et scientifique, Solthis, Conakry, Guinée Votre résumé : Introduction: Le service d hématologie est l un des services clinique de l hôpital national Ignace Deen assurant une prise en charge médico-sociale des PVVIH. L épidémie de la fièvre à virus Ebola survenue depuis mars 204 a mis en mal la continuité des soins VIH avec un risque de perdu de vue. La présente étude a pour objectif d évaluer chez des patients ayant initié un traitement ARV en 204, le taux de rétention en période d épidémie d Ebola. Méthodes : Nous avons mené une étude descriptive à partir d une analyse de cohorte utilisant les données des registres de suivi des patients du service d hématologie. Le principal paramètre étudié était le taux de rétention à 6 mois et 2 mois des patients ayant initié un TARV en 204. Etaient considérés comme toujours dans le suivi, les patients qui à la date du 3 octobre 205 ont été reçus dans le service pour une visite de suivi au moins une fois après 6 ou 2 mois de traitement. Résultats: Au total, 272 patients, âgés en moyenne de 37 ans [7 ans; 69 ans], dont 60,70 % de femmes ont initié un traitement ARV dans le service d hématologie en ,45% étaient sous AZT+3TC+NVP, 36,33% sous TDF+3TC+EFV. Six (06) mois après le début du traitement ARV, le taux de rétention était de 63,47%. A 2 mois, le taux de rétention était de 49,26%. A 6 et 2 mois, le taux de rétention était plus élevé chez les femmes (62,79% et 66,92%) que chez les hommes (37,2% et 33,08%) mais la différence n est pas significative (p>0,05). Conclusions: La rétention des patients sous TARV dans les files actives est l un des déterminants de la survie des PVVIH. En Guinée, le taux de rétention à 2 mois dans le contexte de l épidémie d Ebola est en deçà de 50% ce qui dénote à quel point l épidémie d Ebola a mis en mal la continuité des soins VIH.

209 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ202 Rupture des ARV et solutions alternatives au Cameroun Odile Christiane Ossanga,* Laurent Vidal 2 Marie-Thérèse MENGUE 3 UCAC/IPIS, Yaoundé, Cameroun, 2 IRD, DAKAR, Sénégal, 3 facultéc de sciences sociales et de gestion, UCAC/IPIS, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte Au Cameroun les traitements ARV sont gratuits depuis 2007 Cameroun. Cela a provoqué une hausse massive des mises sous ARV : de en 2009 à en 204. Maisaujourd huiles centres de prise en charge sont confrontés à la récurrence de ruptures des ARV. Méthodologie Les données ont été collectées dans le cadre du projet EVOLCAM soutenu par l ANRS. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 68 patients et de 26 professionnels de santé dans cinq structures sanitaires des régions du Centre et du Littoral.Des observations directes in situ dans les salles d attente ont aussi été menées. Objectif Nous allons mettre en lumière les différentes stratégies mises sur pied pour gérer les ruptures d ARV dans un contexte où l interruption du traitementpeut compromettre l état de santé des malades. Après avoir présenté les solutions proposées par les soignants afin d assurer la continuité de la dispensation des ARV, nous nous intéresserons au «bricolage» pratiqué par les malades pour ne pas interrompre le traitement. Résultats Les diverses stratégies développées pour gérer les ruptures sont tributaires de l histoire de la prise en charge des malades dans les formations sanitaires et de leur taille. Les dotations réduites sont surtout pratiquées dans les structures où la file active est peu importante (ex. du Littoral). L adaptation des rendez-vous comme mode de gestion des rupturesestmise en place dans toutes les formations sanitaires surtout dans celles ayant une file active très importante car la stratégie de fractionnement des boîtes d ARV augmenterait la charge de travail. Les malades qui ont intégré la nécessité de la prise continuelle des ARV recourent au dépannage dans d autres centres de prise en charge pour pallier à la carence des molécules dans leurs structures. Conclusion La fréquence et la durée des ruptures des ARV sont susceptibles de nuire à la volonté du gouvernement de mettre sous ARV plus de 80% des malades éligibles en Les soignants qui, au cours de l éducation thérapeutique, insistent sur le respect scrupuleux de l observance voient leur discours contredit par la réalité. Les «bricolages» qui s installent lors des épisodes de pénurie ne doivent pas être entendus par les autorités comme des réponses durables à une question qui est avant tout de leur ressort

210 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV203 Suivi de la réponse virologique au traitement ARV chez les patients infectés par le VIH- en Algérie Salima Bouzeghoub,* Soumia Benmahfoudh Rym Zabila Omar Tamourt Racim Adjlane Jugurtha Abdelli Institut Pasteur d'algérie, Alger, Algérie Votre résumé : Introduction : La charge virale plasmatique VIH- (CV) est le meilleur marqueur biologique reflétant la réplication virale et un indicateur de l efficacité des traitements. La persistance d une réplication virale sous traitement antirétroviral conduit à un échec virologique, au développement de la résistance virale et à la progression clinique de l infection. Objectif : Analyser les charges virales plasmatiques VIH- et évaluer la réponse virologique au traitement antirétroviral (ARV) chez les patients VIH- suivis entre 200 et 205 au Laboratoire National de Référence VIH/Sida (LNR). Méthode : L étude a porté sur 2434 patients VIH+ suivis durant la période 200 et 205, d âge moyen 35 ans, de sex-ratio,2 et provenant des Centres de Référence de prise en charge de l infection à VIH (CDR) répartit sur le territoire national. La CV a été évaluée par PCR en temps réel, en utilisant deux systèmes automatiques COBAS AmpliPrep/TaqMan (Roche) et m2000rt (Abbott). Résultats : Sur le total des 2434 PVVIH, 77,8% (n=894) ont bénéficié d une seule fois la CV ; pour les 23% restants (n= 540) qui ont bénéficié d au moins 2 CV, la moitié d entre eux (54,7 %) ont eu accès à la CV qu après plus de 2 mois de suivi. Pour les 499 patients recevant un traitement ARV durant les 5 années de suivi, la CV est devenue indétectable pour 400 patients. L échec virologique est observé chez 99 patients (20%) avec une moyenne de CV détectable de 5,5 log copie/ml, d âge moyen 39 ans et de sexe ratio de,82. Ces résultats montrent que les PVIH ne bénéficient pas d un suivi virologique adéquat et régulier. Les raisons de la non accessibilité des patients à la CV sont multiples, parmi elles : logistique des réactifs difficile, prix élevé des tests et la difficulté d accès au LNR. Ceci est à l origine de la prise en charge tardive de l échec virologique et contribue au développement des résistances virales aux ARV. Conclusion : Face à ces résultats, il nous parait urgent de décentraliser la mesure de la CV aux autres laboratoires de virologie des CDR, et nous incitent à l identification précoce des échecs virologiques par la mesure de la CV de façon régulière et par conséquent, prévenir et surveiller l apparition des résistances du VIH aux ARV.

211 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ204 Suivi des enfants de moins de 2 ans sous traitement ARV à la pédiatrie du CHU Gabriel TOURE Yacouba Aba Coulibaly,* Pédiatrie, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali Votre résumé : Titre : Suivi des enfants de moins de 2 ans sous traitement ARV à la pédiatrie du CHU Gabriel TOURE Coulibaly Y.A, N diaye C, Diallo Koïta A, Fofana Y, Bâh A.S Coulibaly H, Touré S, Sylla M, Dicko F Département de pédiatrie, CHU Gabriel Touré Introduction : Les nourrissons infectés par le VIH ont une progression très rapide de leur infection au cours des premiers mois, évoluant vers le sida et souvent au décès. Objectif : étudier la prise en charge des enfants de moins de 2 ans sous ARV suivis dans le service de pédiatrie du CHU- Gabriel Touré, de janvier 2002 à janvier 203. Méthodologie: Il s agissait d une étude rétrospective descriptive, ont été inclus tous les enfants infectés par le VIH et mis sous traitement antirétroviral avant l âge de 2 ans et suivis régulièrement. Le schéma thérapeutique utilisé était conforme au protocole national : 2INTI + IP. Les variables étudiées étaient les caractéristiques socio démographiques des parents, les caractéristiques immuno cliniques des enfants. La survie a été évaluée avec l état immuno clinique, statut matrimonial des mères et l information des pères. Les données ont été saisies et analysées sur le logiciel SPSS version 2.0. Résultats: Nous avons colligé les dossiers de 327 enfants qui répondaient aux critères d inclusion. L âge moyen à l initiation du traitement ARV était de 3,7 mois (avec des extrêmes de 2 à 23 mois) et 23,7 % de l effectif étaient orphelins d au moins un parent. Les patients ont été dépistés dans 60,6% au décours d une hospitalisation (98/327). Dans 49,5% des cas les patients étaient au stade clinique III OMS, 42,5% avaient un déficit immunitaire sévère (moyenne de CD4= 874,7 ± 35,). La Malnutrition a été retrouvée dans 88,2% (288/327) dont 74,% de malnutrition aigüe et 4,% de malnutrition chronique. Devenir des enfants : La survie globale à plus de 5 ans de suivi était supérieure à 60%. La survie était liée au stade immuno-clinique, au statut matrimonial de la mère ainsi qu à l information des pères. Conclusion : Le dépistage et le traitement précoce permettent de diminuer la mortalité infantile liée au VIH. Mots Clés : Enfants, VIH, ARV, Survie.

212 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PV205 Utilisation de la rilpivirine en Suisse : données de routine clinique chez des patients VIH naïfs et expérimentés Delphine Sculier Angèle Gayet-Ageron 2 Franziska Schoni-Affolter 3 Matthias Cavassini 4 Cédric Hirzel 5 Enos Bernasconi 6 Patrick Schmid 7 Jan Fehr 8 Manuel Battegay 9 Olivier Nawej Tshikung,* Alexandra Calmy Maladies infectieuses, 2 Epidémiologie clinique, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, 3 Datacenter Swiss HIV Cohort Study, 4 Maladies infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, 5 Maladies infectieuses, Hopital Universitaire de Berne, Berne, 6 Maladies infectieuses, Hopital Régional de Lugano, Lugano, 7 Maladies infectieuses, Hopital Cantonal de St Gallen, St Gallen, 8 Maladies infectieuses, Hopital Universitaire de Zurich, Zurich, 9 Maladies infectieuses, Hopital Universitaire de Bale, Bale, Suisse Votre résumé : Contexte : La rilpivirine (RPV) est un inhibiteur non nucléotidique de la transcriptase inverse de seconde génération, ayant un profil de tolérance avantageux dans les études cliniques. La RPV s est révélée être une option adéquate dans les stratégies de simplification de traitement chez les patients VIH expérimentés avec charge virale indétectable dans les études observationnelles. Il existe toutefois peu de données de routine clinique chez les patients VIH naïfs de traitement. Nous évaluons les raisons de prescription de la RPV co-formulée avec le tenofovir (TDF) et l emtricitabine (FTC) en Suisse ainsi que l efficacité et la sécurité de la RPV à 2 mois d utilisation. Méthodes : Nous avons inclus tous les patients VIH- adultes inscrits dans l étude suisse de cohorte (SHCS) ayant reçu commencé un traitement de RPV/TDF/FTC entre avril 203 (date de mise sur le marché) et mars 204. Le critère de jugement primaire était la suppression virologique (ARN-VIH < 50 copies/ml) et le taux de cellules CD4 à six et 2 mois post-initiation de la RPV. Résultats : Un total de 644 patients a débuté la co-formulation RPV/TDF/FTC: il s agit principalement d hommes (40.0%), caucasiens (73.9%), homosexuels (47.7%). Les patients naïfs représentent 7.5% d entre eux (n=48) : ils étaient plus jeunes, plus souvent masculins, avec un nadir de CD4 plus élevé. A 2 mois, 97.6% et 97.5% des patients naïfs et expérimentés respectivement avaient une charge virale < 50 copies/ml. Les patients expérimentés restaient avirémiques sur les 2 mois de suivi tandis que 93.8% des patients naïfs avaient une charge virale indétectable dès six mois. En termes de sécurité, la créatinine était significativement plus élevée à six mois comparé à l initiation de la RPV chez les patients expérimentés (+7.3 µmol/l; 95% intervalle de confiance (95%IC): , P=0.00). Il n y avait pas d autre différence significative dans les paramètres de sécurité. Discussion : La RPV est efficace et sure chez les patients expérimentés et naïfs en routine clinique mais peu utilisée chez ces derniers. Le nombre de patients naïfs est faible, probablement expliqué par le manque de confiance des cliniciens envers la faible barrière génétique de la RPV et par la nécessité d une charge virale initiale basse ; il s agit des premières données observationnelles chez ces patients. Notre étude supporte le changement d indication de prescription de la RPV récemment introduit en Suisse.

213 Thème : Stratégies thérapeutiques Code : PJ206 Vivre avec le VIH après 40 ans : Avancée en âge et parcours de soins Mathilde Coudray,* Elisabete De Carvalho SIS Observatoire, SIS Réseau, Montpellier, France Votre résumé : En France métropolitaine, deux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sur cinq ont au moins 50 ans. SIS Observatoire s est intéressé au parcours de soins et aux préoccupations liées à l avancée en âge des PVVIH de plus de 40 ans. Entre juillet et octobre 205, un questionnaire en mode auto-administrable était accessible sur le site internet de Sida Info Service. L échantillon est de 94 questionnaires, analysés avec Modalisa v6. Seuls les résultats portant sur les préoccupations liées à l avancée en âge sont présentés ici. Les trois quarts des participants sont des hommes (75,8 %). La moyenne d âge est de 52 ans et les personnes vivent en moyenne depuis 8 ans avec le VIH. La quasi-totalité est sous traitement ARV (97,4 %), et ce depuis 2,5 ans en moyenne. Globalement, les PVVIH sont satisfaites de leur prise en charge : 86,4 % sont satisfaites/très satisfaites du suivi du VIH et 8,0 % des autres pathologies. En parallèle, la quasi-totalité des participants est préoccupée par la question du vieillissement (9,7 %), à des degrés divers. Les femmes sont particulièrement concernées : 25,5 % sont extrêmement préoccupées contre,6 % pour les hommes (p=0,037). Les participants vivant avec le VIH depuis au moins 20 ans (52,5 % beaucoup/extrêmement inquiets contre 35,5 %, p=0,024) et ceux insatisfaits/très insatisfaits de leur suivi du VIH (62,2 % contre 39,8 % de ceux satisfaits, p=0,009) sont également plus soucieux de leur avancée en âge. Se projeter dans l avenir avec le VIH soulève des inquiétudes telles que le vieillissement précoce. Les trois quarts des participants estiment leur vieillissement différent du fait du VIH (73,2 %). La possibilité d intégrer une maison de retraite avec cette pathologie et la précarité financière et sociale majorée par le VIH sont également des points de préoccupation majeure. Si la prise en charge est aujourd hui globalement une réussite thérapeutique, elle ne suffit plus. Développer la communication entre soignants et soignés et valoriser le dialogue sur des problématiques plus larges et non exclusivement médicales semblent être une priorité. L orientation vers des espaces de paroles tels que des consultations d éducation thérapeutique permettrait de pallier ce manque de communication et d apaiser les inquiétudes des PVVIH. Considérer la prise en charge de manière globale permettrait alors aux personnes de mieux vivre et donc de mieux vieillir avec le VIH.

214 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PJ207 Chirurgie bariatrique chez les patients obèses, infectés par le VIH: expérience d'un centre de référence en France Guillaume Pourcher Ibrahim Dagher Véronique Chambrin 2 Gilles Force 3 Luminita Schneider 4 Sébastien Gallien 5 Cécile Goujard 6 Olivier Lambotte 6 Valérie Pourcher 4,* Chirurgie viscérale, 2 Médecine interne, CHU BECLERE, clamart, 3 Maladies Infectieuses, Institut FrancoBritannique, Levallois Perret, 4 Maladies Infectieuses, CHU Pitié-Salpêtrière, paris, 5 Maladies Infectieuses, CHU MONDOR, Créteil, 6 Médecine interne, CHU Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France Votre résumé : Contexte: La chirurgie bariatrique (CB) est le principal traitement de l'obésité morbide. Peu de données sont disponibles après CB chez les patients VIH obèses. Méthodes: Suivi prospectif des patients avec CB entre 2009 et 205 avec effet dans la perte de poids, impact sur les marqueurs et le traitement de l'infection à VIH et description de cette prise en charge dans la base de données du PMSI. Résultats: Douze patients ont été suivis avant (6-2 mois) et après CB (8-48 mois) soit 0 sleeve gastrectomies et 2 bypass: 2 hommes et 0 femmes; 50% d'origine africaine; âge médian, 42,5 ans, durée médiane d'infection, 4,5 ans; IMC médian, 45,3 kg/m 2 (35-53). Dix patients ont des comorbidités: HTA, diabète, dyslipidémie, apnées du sommeil. Tous les patients excepté 2 étaient sous cart (n = 6, 2 NTI/PI,, 2NTI/II, 2, 2NTI/NNTI, uniquement II) lors de la CB avec un taux de CD4 à 633/mm 3 ( ) et une charge virale plasmatique <20 copies/ml à l'exception du patient en monothérapie. Aucune complication, aucun décès ou complication infectieuse post-opératoire n ont été signalé, durée d hospitalisation de 3-4 jours. Deux complications chirurgicales ont été observées: fistule et ulcère sur anastomose. La perte de poids post-opératoire médiane est de 32 kg (extrêmes: -63). Le pourcentage médian de perte d'excès de poids est de 7% à la dernière visite après la chirurgie. Toutes les comorbidités sont résolutives avec la perte de poids. Aucun cart n a été modifié et les charges virales sont restés indétectables. Nous avons observé, en considérant le patient comme son propre contrôle, aucune modification significative de la numération des CD4 avant et après CB. Les données du PMSI entre 202 et 204 ont montré 2 CB (36 en 202, 46 en 203 et 39 en 204) chez les patients VIH en France: 25 anneaux, 9 bypass et 77 sleeve gastrectomies. Seulement 29,7% des patients ont été gérés dans un Centre de référence obésité. Conclusion: Cette série de CB est la plus grande chez des patients obèses VIH avec de bons résultats sur la perte de poids, sans impact sur l'infection à VIH et permettant l'amélioration des comorbidités associées. La sleeve gastrectomie représente la première procédure de CB en France. La gestion optimale de ces patients nécessite une surveillance étroite sur le plan immunovirologique et pharmacologique.

215 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PV208 Fréquence élevée de l ischémie myocardique asymptomatique dans une population de patients infectés par le VIH à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) Jean-Baptiste Tougouma,* Aimé Arsene Yaméogo Nobila Valentin Yaméogo 2 Arsene Hema 3 Armel Poda 4 Jacques Zoungrana 4 Hervé Hien 5 Macaire Ouedraogo 4 Marceline Yaméogo 4 Patrice Zabsonré 2 Cardiologie/département de Médecine, CHUSS de Bobo-Dioulasso, Bobo-Dioulasso, 2 Cardiologie CHUYO, UFR/SDS, Ouagadougou, 3 Santé publique, 4 Médecine, CHUSS de Bobo-Dioulasso, 5 Santé publique, Centre Muraz, Bobo- Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Introduction Les complications cardiovasculaires sont devenues la 3 ème cause de décès et le 4 ème motif d hospitalisation des patients infectés par le VIH. Les auteurs rapportent dans ce travail la fréquence élevée de l ischémie myocardique asymptomatique dans une population de patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral. Patients et Méthodes Etude transversale descriptive qui s est déroulée en novembre 205. Ont été inclus les patients infectés par le VIH, sous traitement ARV, asymptomatiques suivis dans l unité d Hôpital de Jour du service des Maladies Infectieuses du CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Les patients inclus ont bénéficié d un recueil des facteurs de risque cardiovasculaires, de deux mesures en consultation de la pression artérielle en position assise après 0 minutes de repos et d un électrocardiogramme 0 dérivations de repos. Résultats Au total, 23 patients infectés par le VIH avec un âge médian de 42ans (IIQ : 36-50) et composés à 79% de sexe féminin ont été inclus. Les facteurs de risque cardiovasculaire retrouvés se répartissaient comme suit : HTA (3,7%), tabagisme actif (0,8%), diabète (0,8%). 00% des hypertendus connus (5,7%) étaient insuffisamment traités. La durée médiane d exposition aux ARV était de 5,25 années (IIQ : 3-7,66). Les troubles de la repolarisation étaient observés dans 26cas (2,3%). Ils se répartissaient en ischémie sous épicardique dans 20 cas (6,26%), lésion sous endocardique dans 2 cas (,63%) et en séquelle de nécrose dans 4 cas (3,25%). Conclusion Dans cette étude sur les patients infectés par le VIH, il ressort que l ischémie myocardique asymptomatique est fréquente. Il convient de renforcer son dépistage par des tests d ischémie plus performants afin de mieux affiner sa gravité dans cette sous population au risque cardiovasculaire accru.

216 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PJ209 Manifestations ostéoarticulaires associées à l infection par le VIH/sida au CHU du Point G. (Mali) Boureima Kodio,* Aziz Gado Sounkalo Dao 2 Idrissa Ah Cissé Service de rhumatologie, 2 Service de Maladies Infectieuses, Bamako, Mali Votre résumé : But : Déterminer la fréquence des manifestations ostéoarticulaires au cours du VIH/SIDA et décrire leurs caractères clinicobiologiques. Patients et Méthode : Il s agit d une étude prospective de 2 mois. A été inclus tout patient âgé de 8 ans au moins consentant, séropositif au VIH et/ou 2 traité par ARV et pressentant à l examen détaillé de l appareil locomoteur des signes ostéoarticulaires. Résultats : Nous avons colligé 2 observations de patients soit une fréquence de,2 %. La moyenne d âge est 43,7 ans et les deux sexes ont été équitablement affectés et les ménagères majoritaires 33,4 %. La séroprévalence du VIH au Mali est estimée à,3 %. Le VIH prédomine cas et associé au VIH2 cas. L arthrite est symétrique et polyarticulaire chez la moitié des patients et intéresse surtout le genou 50 %. L anémie à 8 g/l, la VS > 60 mm, la CRP>5 mg/l étaient constantes. L immunodépression est majeure (stade IV 7 cas, III 2 cas), le taux moyen CD4 est 73,5 cel/ml. La charge virale est toujours > UI/ml. L arthrite septique est rare cas, la ténosynovite 2 cas et aucun cas de spondylarthropathie rapporté. Le Mal de Pott est l affection prédominante 33,3 %, la goutte 6,7 %, la PR «séronégative» cas. L hospitalisation dure en moyenne 90 jours pour des motifs pas toujours rhumatologiques. Discussion. : Le rôle direct du VIH dans les manifestations rhumatologiques reste très discuté, même si elles peuvent révéler l infection (une fois sur deux dans notre série). Les manifestations ostéoarticulaires sont surtout tributaires des affections opportunistes 40% environ au Zimbabwé en l occurrence la tuberculose [2]. Les arthrites dites «spécifiques» ont une fréquence assez disparate selon les continents 2% aux États-Unis et 0,4% en Espagne [] et 2 cas dans notre série. Conclusion. : L infection VIH ne semble pas diminuer l efficacité du traitement des affections associées. Paradoxalement l arthrite septique est peu fréquente en dépit de la forte immunodépression des patients, de l endémicité des affections bactériennes et mycobactériennes et des conditions d hygiène souvent précaires. Références : [] Davis P, et al. J Rheumatol 996;23:506. [2] Berman A, et al. Am J Med 988;85:59 64.

217 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PV20 Prevalence du cancer du col de l uterus chez les pvvih suivis a conakry Fodé Amara Traore,* Neuilly Marie Edjrokinto Ahomadegbe Bangaly Traoré 2 Fodé Bangaly Sako 2 Thierno Mamadou Tounkara 2 Mohamed Cisse 2 maladies infectieuses et tropicales, 2 chu donka, conakry, Guinée Votre résumé : OBJECTIFS Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence du cancer du col de l utérus chez les PVVIH ainsi que d identifier les facteurs associés à l apparition de ces lésions. MATERIEL ET METHODES Le service des maladies infectieuses et tropicales ainsi que le centre de traitement ambulatoire de l hôpital national Donka à Conakry ont servi de cadre à cette étude. Il s agissait d une étude prospective d une durée de trois mois. Ont été incluses, toutes les femmes âgées d au moins 5 ans, infectées par le VIH chez lesquelles le diagnostic de cancer du col a été posé à l histologie. La technique histologique utilisée a été celle des coupes en paraffine colorées à l hématoxyline éosine. Les données ont été analysées à l aide de SPSS 20. La comparaison des proportions a été faite selon le test du chi2. Toute différence inférieure à 0,05 était significative. RESULTATS Durant la période d étude, 700 PVVIH ont été reçu en consultation parmi lesquelles 50 (2%) ont accepté de se faire dépister. Les lésions du col de l utérus ont été retrouvées chez 5 patientes (34%) parmi lesquelles 45(30%) étaient précancéreuses et 06 (4%) cancers invasifs à type de carcinome épidermoide ont été diagnostiqués. La moyenne d âge était de 35,7±,7 ans. Le statut matrimonial dominant était celui des mariés avec 56,9%. La majorité évoluait dans le secteur informel (43,%). La plus part provenait de la banlieue de Conakry (70,6%) et était non scolarisé (54,9%). Sur le plan gynécologique, des antécédents à type de multi-partenariat sexuel (64,7%), de prise de contraceptif oral (49%) et d existence d une IST non ou mal traitée (98%) ont été retrouvés. L âge du er rapport sexuel était inférieur à 6 ans chez 58%. Une seule patiente était infectée par le VIH2. Le taux de CD4 moyen était de 235 cellules/mm 3. Le traitement ARV était effectif chez 52,9%. Les principaux facteurs statistiquement associés à l apparition des lésions du col de l utérus étaient l existence d autres infections opportunistes (p= 0,000) et le traitement ARV (p= 0,004). CONCLUSION La prévalence du cancer du col de l utérus chez les PVVIH reste faible à Conakry. La mise en place de campagnes de dépistages au sein de cette population parait nécessaire. MOTS CLES : Cancer, Col de l utérus, PVVIH, Conakry

218 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PJ2 Prévalence du diabète dans la cohorte des personnes vivant avec le VIH à l hôpital de jour de Bobo Dioulasso, Burkina Faso Armel Poda,* Arsène Héma Jacques Zoungrana Ibrahim Soré Guillaume Bado 2 Ismael Diallo 3 Mamoudou Savadogo 3 Apoline Sondo 3 Ouédraogo Abdoul Salam 2 Adrien Sawadogo Macaire Ouédraogo 4 Téné Marceline Yaméogo 4 Hôpital de Jour/ Service des Maladies Infectieuses, 2 Servcice de Bactériologie Virologie, CHU Sourô Sanou, Bobo Dioulasso, 3 Service des Maladies Infectieuses, CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, 4 Service de Médecine Interne, CHU Sourô Sanou, Bobo Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Object de l étude : En Afrique subsaharienne, le double fardeau épidémiologique maladies infectieuses - maladies non transmissibles pèse lourdement sur les structures de soins. Chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH), la co-morbidité avec le diabète est encore peu évaluée.l objectif de ce travail était d estimer la prévalence du diabète et de décrire le profil clinique et paraclinique des patients diabétiques dans la cohorte des PvVIH suivies à l hôpital de jour (HDJ) de Bobo-Dioulasso. Méthodes : Une étude descriptive de cohorte a été effectuée incluant tous les PvVIH suivies à l hôpital de jour de Bobo- Dioulasso de 2006 à 205. Le recueil des données a été fait grâce au logiciel ESOPE.Le diagnostic de diabète a été retenu sur la base de 2 glycémies > 7mmol/l ou d un antécédent connu de diabète. Résultats : Au total 5965 personnes ont été incluses dans l étude. L âge médian des patients était de 39 ans avec 70,23% de femmes. Nous avons observé 36 cas de diabète soit une prévalence de 2,28%. L âge médian chez les patients diabétiques était de 45 ans avec des extrêmes de 22 et 69 ans. Parmi les hommes, nous avons observé 3,55% de cas de diabète pour une prévalence de,75% chez les femmes (p<0.000).la majorité des patients diabétiques (47,8%) avaient un niveau d instruction élevé (p<0,00) et vivait en zone urbaine (89,97%). Une proportion de 4,% des patients diabétiques étaient à un stade OMS 3 à l inclusion dans la cohorte.l IMC était > 25kg/m 2 chez 25% des patients diabétiques. Sur les 36 cas, 89,7% étaient infectés par levih, 5,2% par le VIH2 et 5,% par le VIH-2. Le taux moyen de CD4 était de 26/mm 3. Sur les 36 cas de diabète nous avons observé 4,7% de perdus de vue, 3,7% de patients transférés, et % de décès (pas dedifférence statiquement significative avec les cas non diabète). Conclusion : Notre travail a montré une faible prévalence du diabète dans la cohorte de l hôpital de jour de Bobo Dioulasso. Ces patients étaient majoritairement des hommes et il n y avait pas de différence statistiquement significative avec le reste de la population d étude sur les paramètres spécifiques VIH. Une meilleure intégration des soins du Diabète et du VIH pourrait favoriser un meilleur suivi de ces 2 pathologies chroniques.

219 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PV22 Prévalence et facteurs de risque d ostéoporose chez des patients infectés par le VIH : étude de cohorte dans un service de maladies infectieuses Marie-Gisele Lebrette,* Mohamed Hamidi Pelagie Thibaut sophie lenagat guillaume bellaud bernard cardon gilles pialoux SMIT, hopital tenon, paris, France Votre résumé : Background : Les taux de prévalence de faible densité minérale osseuse (DMO) sont plus élevés chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). L étiologie de l'ostéoporose reste multifactorielle. Méthodes : De janvier 204 à juin 205, un dépistage de déminéralisation osseuse a été proposé aux hommes VIH+ de plus de 50 ans et aux femmes ménopausées dans une unité de soins VIH. Ont été recueillis les facteurs de risque usuels de faible DMO, les paramètres liés au VIH, le traitement ARV et les coïnfections pour les hépatites B et C. Les densités minérales osseuses ont été mesurées par absorptiométrie double énergie à rayons x (DEXA) au niveau du rachis lombaire (VL) et du col fémoral (CF). Une faible DMO a été définie par un T score > -2,5 à < - (ostéopénie) ou > - 2,5 (ostéoporose) Résultats : Cette étude a porté sur 96 patients, âge moyen 63 ans [38-82], 69,9 % de sexe masculin, 73,98 % d origine caucasienne, médiane de CD4 609/mm3 [2-922], 92,3 % avaient une charge virale < 50 copies/ml, indice de masse corporelle moyen (IMC) 23,44 Kg/m2 [ ]. 43,9 % prenaient des inhibiteurs de la protéase (IP) et 44,9 % du ténofovir (TNF). Pour 53, % des patients, le diagnostic VIH était supérieur à 20 ans. Médiane vitamine D (25 OH-D) a été de 34.4 ng/ml (IQR -85.9) Les résultats de DEXA sont résumés dans le tableau: L'ostéoporose a été trouvée dans 24, 5 % au niveau de VL et 23 % de CF. En analyse univariée les facteurs de risques d'ostéoporose pour les sites VL et CF sont différents. Sexe féminin (p = 0, 006),origine caucasienne (p = 0, 002), aucune activité physique (p = 0, 03), tabagisme (p = 0, 03), âge > 60 ans (0,005), infection VIH sup à 20 ans (p = 0,02), hépatite C (p = 0, 002) sont associés à l'ostéoporose du site CF ; hépatite B (p = 0, 0), IMC (p = 0, 005) pour le site VL. La faible consommation de calcium,le taux de vitamine D, l'abus d'alcool, l usage de drogues illicites, les antécédents familiaux fracturaires et le taux de testostérone ne sont pas associés dans cette étude à une faible DMO ;de même pour les IP et TNF. Conclusion : Dans cette cohorte le seul facteur d ostéoporose lié au VIH est une infection >20 ans.le traitement antirétroviral ne constituait pas un facteur de risque important sur la faible DMO. L'ostéoporose est significativement associée à la coïnfection pour les hépatites B ou C, cette corrélation n étant pas encore élucidée. Soumettre un tableau ::

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221 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PJ23 Profil nutritionnel de la cohorte de pvvih suivies par l ong aconda en république de cote d ivoire. Kouassi Auguste Eric Komena,* soins et soutien, aconda-vs-ci, abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Contexte : Une étude de 2007 au service des maladies infectieuses du centre hospitalier de Treichville sur une cohorte de 70 pvvih a montré que 53% souffraient de malnutrition. Fort de ce constat, ACONDA à intégrer l évaluation nutritionnelle systématique dans l offre de service proposée aux patients afin de screener leur statut nutritionnel. Objectif : Déterminer le profil nutritionnel des patients suivis par aconda Méthodologie : Il s agit d une étude longitudinale qui a porté sur une cohorte de 8700 pvvih (art et pré-art) adultes suivis sur 24 mois (er Octobre 202 au 0 Octobre 204) dans 27 structures sanitaires reparties sur toute l étendue du territoire national. Les 8700 pvvih ont tous bénéficié d évaluation systématique du statut nutritionnel dans les différentes structures concernées avec des outils anthropométriques uniformisés et des procédures standards de diagnostic de la malnutrition. L indice de masse corporelle (IMC) a été le seul paramètre pris en compte pour le diagnostic de la malnutrition dans cette étude Résultats : 2277 pvvih ont été diagnostiquées malnutries avec un IMC compris entre 6,5 et 8,5 en moyenne, soit 26% de la cohorte totale. 92 parmi 2277 ont été diagnostiqués malnutris sévères avec un IMC< 6,5 en moyenne, soit plus de 40% de l effectif des malnutris. Par ailleurs, 57 décès ont été enregistrés parmi les malnutris sévères, soit 6%. Conclusion/Discussion : La pertinence de cette étude est due au fait qu'elle explore un domaine nouveau dans le concept de la prise en charge globale de l'infection à vih en cote d ivoire et illustre mieux le profil nutritionnel des patients ivoiriens en particulier et africains en général. L'état nutritionnel des patients VIH doit être préservé avant que le sujet ne développe le syndrome de maigreur constitutionnel. C est pourquoi il est impérieux d'aborder cet aspect de la prise en charge avant l'initiation du traitement antirétroviral. Les personnes infectées par le VIH doivent avoir une évaluation nutritionnelle nécessaire dans le suivi et la prise en charge globale de cette infection

222 Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers Code : PV24 Survie des patients et des greffons rénaux chez les patients infectés par le VIH Oana Ailioaie,* Nadia Arzouk 2 Marc Antoine Valantin 3 Jerome Tourret 2 Benoit Barrou 2 Nephrologie, Universite de Medecine Bucharest, Bucharest, Roumanie, 2 Nephrologie Transplantation, 3 Maladies Infectieuses, Hopital Pitie Salpetriere, Paris, France Votre résumé : But de l` étude: La transplantation rénale n`est plus une contre indication chez les patients infectés par le VIH qui ont un bon contrôle immuno- virologique. Les résultats de la gréffe rénale chez ces patients ne sont pas bien connus. Le but de l`étude est d`évaluer la survie des patients et des greffons rénaux chez les patients infectés par le VIH comparé aux réceveurs non infectés par le VIH. Méthodes: Etude retrospective case- control des patients greffés rénaux infectes par le VIH, transplantés à l`hôpital Pitié- Salpêtrière entre 2004 et 205. Résultats: On a étudié 24 patients transplantés rénaux infectés par le VIH (Groupe A) et on les a compares avec 2 patients transplantés rénaux non infectés par le VIH ( groupe B). Les deux groupes ont été appariés en ce qui concerne l`age ( mediane : 43 ans ( A) versus 50 ans (B), p: 0,3), le sexe (54% males (A) versus 48 % (B), p: 0,33), l`origine ethnique ( 70 % africains (A) versus 53% (B), p:0,33) et le traitement immunosupresseur: induction par des anticorps anti interleukine -2 ( 00% dans les 2 groupes, p:) et entretien par tacrolimus, mycophenolate et corticoids ( 00% dans les 2 groupes au moment de la greffe, p:). En post greffe, les changements des traitements immunosupreseurs ont été également équilibrés dans les 2 groupes: switch tacrolimus- cyclosporine: 3% ( A) versus 5% (B), p:0,85; switch tacrolimus- everolimus: 4% ( A) versus 5% ( B), p:0,94 et switch mycophenolate- azathioprine: 9% (A) versus 5% (B), p:0,65. La survie des patients a été comparable entre les 2 groupes: 96% ( A) versus 00% ( B), p:0,35. Il n`y a pas eu de difference significative en ce qui concerne la survie des greffons rénaux entre les 2 groupes: 96% ( A) versus 85% ( B), p:0,23. Les patients infectés par le VIH ont eu un bon contrôle immuno- virologique. On a noté 3 épisodes de reactivation virale, en contexte d`inobservance, accompagnés de rejet de greffe. Cependant, le taux globalde rejet de greffe a été similaire dans les 2 groupes: 33,3% (A) versus 23,8% (B), p:0,52. Il n`y a pas eu de difference entre de function rénale entre les 2 groupes: debit de filtration glomérulaire ( MDRD) à an: 52 ml/min ( A) versus 45 ml/min (B), p:0,0, et à 5 ans: 36 ml/min (A) versus 50 ml/min (B), p:0,3. Conclusion: la survie des patients et des greffons rénaux a été similaire chez les patients infectés par le VIH comparé aux réceveurs non infectés par le VIH.

223 Thème : Infections hors tuberculose Code : PJ25 Cryptococcose chez les personnes infectées par le VIH à Madagascar : forte prévalence, létalité élevée et défis thérapeutiques Rivo Andry Rakotoarivelo,* Mihaja Raberahona 2 Njary Randriamampionona 3 Rabezanahary Andriamihaja 4 Muriel Cornet 5 Mamy Randria 2 Thomas Bénet 6 Philippe Vanhems 6 Mala Rakoto Andrianarivelo 3 Maladies Infectieuses, CHU Tambohobe, Fianarantsoa, Fianarantsoa, 2 Maladies Infectieuses, Hôpital Joseph Raseta Befelatanana, 3 Université d Antananarivo, Centre d Infectiologie Charles Mérieux, Antananarivo, 4 Pneumologie, CHU Toamasina, Toamasina, Madagascar, 5 Parasitologie-Mycologie, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, 6 Service d'hygiène, Epidémiologie et Prévention, Hôpital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Votre résumé : La cryptococcose neuroméningée (CM), avec un taux de mortalité de 35 à 65%, est responsable de 3 à 44% de décès des personnes infectées par le VIH (PVVIH) dans les pays à faible revenu. L épidémiologie de la cryptococcose est très peu connue à Madagascar. Nos objectifs étaient d estimer la prévalence de la cryptococcose à Madagascar et de décrire les cas de CM. Une étude observationnelle transversale était conduite dans les hôpitaux d Antananarivo et de Toamasina du 03//204 au 30//205. Les PVVIH adultes symptomatiques ou pas, avec ou sans traitement antirétroviral (TARV) et qui présentaient un taux de CD4 200/mm3 étaient sélectionnés. L antigène crytococcique (AgCr) a été recherché dans le sang par technique immunochromatographique (IMMY CrAg LFA). Si le résultat est positif dans le sang et que la personne est symptomatique, la recherche d AgCr dans le LCR ainsi que l examen direct à l encre de Chine et la culture sur milieu de Sabouraud Chloramphénicol ont été réalisés. Les souches isolées ont été analysées par MALDI-TOF. Etaient inclus 8 PVVIH [taux moyen de CD4: 93,4/mm3 (extrêmes: 3 et 200); 30,8% sous TARV]. Sept PVVIH [4 à Antananarivo et 3 à Toamasina; taux moyen de CD4: 30,4/mm3 (extrêmes: 4 et 84); 28,6% sous TARV] avaient une recherche d AgCr positive dans le sang, soit une prévalence de 8,6% (IC 95%: 4,2%>6,8%). Elles étaient toutes (7/7) symptomatiques. Les principaux symptômes observés étaient céphalées (7/7), fièvre (6/7), raideur de la nuque (5/7) et troubles de la conscience (3/7). Dans 4 cas, le titre initial en AgCr du LCR était très élevé ( 2560) et persistait au même titre après 2 mois de traitement par fluconazole, le seul médicament anticryptococcique disponible à Madagascar, dans un cas chez lequel une résistance au fluconazole [CMI J0:,5mg/L (sensible); CMI M2 >256mg/L (résistant)] a été observé. L espèce Cryptococcus neoformans var. grubii (sérotype A) a été identifiée dans 3 cas, le reste des souches est en cours d investigation. Le taux de létalité était de 85,7% (6/7). La prévalence de cryptococcose (8,6%) était faible chez les PVVIH avec CD4 200/mm3 comparée à celle rapportée dans d autres pays d Afrique subsaharienne (9,5 à 68,5%) mais élevée par rapport à certains pays asiatiques ou occidentaux (2 à 5%) et au seuil considéré par l OMS (>3%). Le dépistage systématique de l AgCr chez les PVVIH ayant un taux de CD4 00/mm3 et la mise à disposition de l amphotéricine B injectable sont urgents et prioritaires.

224 Thème : Infections hors tuberculose Code : PV26 Diversité génétique de 366 isolats de cryptocoque chez les patients VIH positif en Côte-d'Ivoire Kondo Fulgence Kassi,* Virginie BELLET 2 Donika KRASTEVA 2 Pascal DRAKULOVSKI 2 Doumbia ADAMA 3 Affoué Gisèle KOUAKOU 3 François GATCHITCH 2 Éric DELAPORTE 4 Jacques REYNES 4 Michèle MALLIE 2 Hervé Ignace Eby MENAN Sébastien BERTOUT 2 Parasitologie et Mycologie, Centre de Diagnostic et de Recherche sur le SIDA et les autres maladies infectieuses (CeDReS), Abidjan, Côte d'ivoire, 2 Parasitologie et Mycologie, UMI 233 IRD-UM Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale UFR Pharmacie, 5 Av. C. Flahault, BP , Montpellier, France, 3 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France Votre résumé : Introduction La cryptococcose neuroméningée est due à une levure du genre Cryptococcus. Le complexe C. gattii/c. neoformans comprend 7 espèces et 3 génotypes. Le traitement de référence associe amphotéricine B et flucytosine (5FC), suivi d un relai par le fluconazole. Dans ce travail, nous avons étudié la diversité génétique d'isolats de Cryptococcus chez des patients HIV positifs ivoiriens, puis nous avons déterminé leur profil de sensibilité aux 3 antifongiques de référence. Matériel et méthodes Patients Entre mai 202 et septembre 204, 27 LCR issus de patients VIH positifs et présentant un syndrome méningé sont prélevés et analysés. La recherche de cryptocoque a été positive pour 6 prélèvements. Isolats Le diagnostic mycologique des 6 LCR est réalisé par examen direct à l encre de Chine et culture sur milieu Sabouraud chloramphénicol. La sécrétion d uréase sur milieu indole, la production de mélanine et les caractéristiques biochimiques ont confirmé la présence de Cryptococcus. Pour chaque patient, Pour chaque patient, la souche de départ et 5 colonies (366 isolats au total) sont conservées. Séro-génotypage Le sérotypage des 366 isolats est réalisé par amplification des gènes CAP64 et LAC. Le génotypage est effectué par PCR-RFLP du gène URA5 et par étude du polymorphisme des séquences microsatellites (GACA) 4, (GTG) 5 et minisatellites M3. Sensibilité La concentration minimale inhibitrice des isolats pour le fluconazole, la 5FC et l'amphotéricine B est déterminée par la méthode de dilution en milieu liquide (CLSI M27-A3). Résultats et discussion Dans notre échantillon, 3 sérotypes sont mis en évidence (A, AD et B) au sein des 366 isolats testés. Nous trouvons 6 C. deuterogatti (VGII), 42 hybrides C. neoformans x C. deneoformans (VNIII) et 38 C. neoformans var. grubii parmi lesquels 32 appartiennent au type moléculaire VNI et 6 au type moléculaire VNII. L'étude génétique montre l'existence de 59 types moléculaires différents. Chez un même patient, plusieurs types moléculaires sont mis en évidence. Ainsi 32 patients sont infectés par au moins deux souches de génotypes différents. Tous les isolats sont sensibles à l'amphotéricine B. En revanche, pour le fluconazole, une seule souche est résistante alors que 3 sont résistantes à la 5 FC. Conclusion Les cryptocoques étudiés dans ce travail réalisé en Côte d Ivoire possèdent une grande variabilité génétique. La majorité des souches se révèlent sensibles aux antifongiques usuels.

225 Thème : Infections hors tuberculose Code : PJ27 Facteurs prédictifs de la mortalité et du statut "perdu de vue" lors du traitement de l'ulcère de Buruli chez les patients infectés par le VIH: étude de cohorte rétrospective, Akonolinga, Cameroun Olga Laetitia Bell Agnès Esiene Marc Leroy Guifo Jean Joel R. Bigna 2 Anne-Cécile Zoung Kanyi Bissek,* Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, 2 Département d Epidémiologie et Santé Publique, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte Les facteurs prédictifs de la réponse au traitement spécifique de l ulcère de Buruli (UB) sont peu décrits en Afrique, en particulier chez les patients infectés par le VIH. Objectif Déterminer l incidence et les facteurs prédictifs de la mortalité et du statut «perdu de vue» (PDV) lors du traitement de l UB chez les patients co-infectés au VIH. Méthodes Une étude rétrospective de dossiers médicaux a été menée sur une cohorte de patients UB co-infectés au VIH, admis entre Janvier 2008 et Mars 205 à l Hôpital de District d'akonolinga, situé dans une zone endémique au Cameroun. Elle concernait 98 patients renseignés sur l issue du traitement UB. Tout patient disparu après avoir débuté le traitement UB et n'ayant pas été retrouvé après relance était considéré PDV. La régression multivariable de Cox a été utilisée pour identifier les facteurs prédictifs avec l Hazard ratio ajusté (HRa) et un intervalle de confiance de 95%. Résultats L âge moyen était de 38,± 5,7 ans ; 36,7% (n=36) étaient des hommes. La durée médiane de suivi était de 5,4 (intervalle interquartile 3, 0,5) personnes-mois d observation (PMO). Neuf patients étaient décédés et neuf PDV. Le taux d incidence de la mortalité et des PDV était identique :,2 pour 00 PMO. Les facteurs prédictifs de la mortalité étaient le recours à la médecine traditionnelle (HRa : 7,0 [,3-38,8] ; p = 0,026), une durée récente de diagnostic de l infection par le VIH (HRa : 0,57 [0,38-0,85] ; p = 0,005), la présence d une infection opportuniste (HRa : 7,7 [,6-37,2] ; p = 0,0) et ne pas prendre de traitement antirétroviral (TAR) (HRa : 23,3 [3,4-59,4] ; p = 0,00) ; et pour les PDV, le recours à la médecine traditionnelle (HRa : 5,9 [,2-29,0] ; p = 0,030). Conclusion Pour réduire le taux de décès et PDV chez les patients co-infectés VIH/UB, il incombe de faciliter l accès le plus tôt possible aux services de prise en charge spécialisés notamment dépister et mettre sous TAR tous patients co-infectés au VIH. Cependant, les acteurs de la médecine traditionnelle doivent être intégrer et éduquer à la prise en charge de l'ub afin de réorienter les patients vers ces services.

226 Thème : Infections hors tuberculose Code : PV28 La Neurosyphilis chez les patients vivants avec le VIH : à propos de 8 cas Maryem Es-Sebbani,* ibrahim DOLLO Ahd OULAD LAHSEN Mouna EL FANE RAJAE BENSGHIR HASSAN LAMDINI LATIFA MARIH MUSTAPHA SODQI ABDELFATTAH CHAKIB KAMAL MARHOUM EL FILALI maladies infectieuses et tropicales, hôpital IBN ROCHD CASABLANCA, casablanca, Maroc Votre résumé : Contexte et objectifs : La co-infection syphilis-vih est relativement courante du fait de la transmission sexuelle des deux microbes La neurosyphilis est une complication grave caractérisé par ungrand polymorphisme clinique. L objectif de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, para-cliniques et évolutifs de la neurosyphilis chez les patients vivant avec le VIH. Matériels et méthodes : Il s agit d une étude rétrospective menée au service des maladies infectieuses du CHU Ibn Rochd de Casablanca incluant les patients infectés par le VIH ayant une neurosyphilis et pris en charge entre janvier 998 et décembre 204. Les données ont été recueillies des dossiers informatisés (NADIS). Résultats : Dix huit patients ont été colligés soit une prévalence de 0,5%. L âge moyen était de 36 ans[23-48] et le sex-ratio était de 2,6. Les manifestations cliniques étaient représentées essentiellement par un syndrome d'hypertension intracrânienne dans 22% des cas, un déficit moteur et une cécité dans 7% des cas respectivement. L imagerie cérébrale a été réalisée chez 67% des patients objectivant des signes d accident vasculaire ischémique dans 50% des cas, de vascularite dans 25% des et d hydrocéphalie dans 25% des cas. La ponction lombaire révélait une méningite dans 73% des cas avec une moyenne de la pléiocytose de 27 éléments lymphocytaires [3-22]. La sérologie syphilitique réalisée pour 5 patients dans le liquide céphalorachidien était positive dans 20% des cas. Le fond d œil réalisé chez patients (6%), avaient montré des anomalies dans 4 cas à type de panuvéite (2cas), d ischémie rétinienne (cas) et de foyer de choriorétinite (cas). La moyenne des CD4 était de 44 cellules/mm 3 [4-573] et la sérologie syphilitique dans le sang était positive chez tous les patients. Seize patients [89%] étaient traité par la pénicilline G et deux patients par la céphalosporine de 3 ème génération. Le nombre de cure thérapeutique variait de (6 patients) à 3 (2 patients). Le traitement antirétrovirale était prescrit chez 44% des cas. L évolution était favorable dans 22% des cas et défavorable dans 56 % avec un taux de décès de 34%. Conclusion : La prévalence de la neurosyphilis ne semble pas être modifiée par l'infection à VIH. Elle peut survenir à tous les stades de l'immunodépression par contre les manifestations cliniques et biologiques sont atypiques et le pronostic semble réservé, d où l intérêt d'un dépistage et diagnostic précoces et de la prévention.

227 Thème : Infections hors tuberculose Code : PJ29 Leucoencéphalopathie multifocale progressive au cours du sida : à propos de 0 cas. Latifa Badaoui,* Mustapha Sodqi latifa marih ahd ouladlahsen abdelfettah chakib kamal Marhoum el filali Maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Votre résumé : Introduction La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une complication neurologique grave de l infection à VIH. Objectif Etudier les aspects épidémio-cliniques, paracliniques et thérapeutiques de la LEMP chez les patients infectés par le VIH à travers l expérience du service des maladies infectieuses (SMI) du CHU Ibn Rochd. Matériels et méthodes Il s agit d une étude rétroprospective descriptive s étendant de janvier 2002 à décembre 204. Ont été inclus tous les patients suivis au niveau du SMI pour infection à VIH et présentant une LEMP. Le diagnostic de LEMP était retenu sur la base des données cliniques, virologiques et d'imagerie. Résultats Sur 3633 dossiers, 0 cas de LEMP ( 0,28 %) ont été retenus. La moyenne d âge était de 39 ans [25ans; 62ans]. Le sexe masculin prédominait avec 8 cas. La moyenne des lymphocytes T CD4 était de 59 cellules/mm 3 et celle de la charge virale plasmatique était de 6779 copies/mm 3. La LEMP a révélée l infection à VIH dans 9 cas et elle est survenue au décours d'un échec thérapeutique dans un cas. Les manifestations cliniques comprenaient des signes de déficit neurologique focalisé (7cas), un syndrome cérébelleux (2cas) et des troubles cognitifs (3cas). La TDM cérébrale a montré des lésions hypodenses au niveau de la substance blanche sans effet de masse chez 9 patients. L IRM cérébrale, réalisée dans 6 cas, a objectivé des lésions de la substance blanche sous corticale en hyposignal T et en hypersignal T2, de topographie pariéto-occipitale (3 cas), frontale (2 cas), infra-tentorielle (4 cas) et des calcifications des noyaux gris centraux ( cas). La ponction lombaire était normale dans 4 cas et avait montré une hyperproteinorachie isolée dans 6 cas. La PCR virus-jc dans le LCR, réalisée chez 4 patients, était revenue positive. La trithérapie antirétrovirale incluant un inhibiteur de protéase avait été prescrite chez 7 patients. Deux d entre-eux sont toujours suivis avec un recul de 4 et 6 années. Conclusion La LEMP, qui représente une phase de réactivation tardive du virus JC, reste de pronostic très péjoratif et n admet pour le moment aucune thérapeutique éradicatrice ayant fait ses preuves.

228 Thème : Infections hors tuberculose Code : PV220 Prise en charge des infections opportunistes du système nerveux central chez les personnes vivant avec le VIH hospitalisées en Guinée Aurélie Martin,* Désiré Neboua 2 Mouslihou Diallo 2 Yakpazouo Guilavogui 3 Bruno Woachie 3 Boubacar Barry 4 Rony Nesta Beyeme 3 Mohamed Lamine Camara 4 Oury Cissé 2 Guillaume Breton 5 Mohamed Cissé 3 Eric D'Ortenzio 5 Institut de Santé Publique, d'epidémiologie et de Développement, Bordeaux, France, 2 Solthis Guinée, 3 Centre hospitalier universitaire Donka, 4 Centre hospitalier universitaire Ignace Deen, Conakry, Guinée, 5 Solthis, Paris, France Votre résumé : Objet de l étude : Les infections opportunistes neurologiques (ION) représentent la deuxième cause de mortalité chez les personnes vivants avec le VIH (PVVIH) en Afrique sub-saharienne en raison de leur gravité mais aussi des difficultés du diagnostic et de l accès aux traitements. En 202 en Guinée, une étude rétrospective de 54 patients hospitalisés présentant des troubles neurologiques avait montré que % avait bénéficié d une ponction lombaire (PL) et que 75% n avaient reçu aucun traitement. Méthodes : Etude prospective multicentrique des PVVIH adultes présentant des manifestations neurologiques et admises dans un des 2 CHU de Conakry entre mars et décembre 205. Evaluation opérationnelle d une stratégie comportant le développement d algorithmes diagnostics et thérapeutiques basés sur la clinique, la PL, l antigène cryptocoque, le test urinaire de diagnostic rapide de la tuberculose (TB-LAM). Les traitements des infections les plus fréquentes ont été fournis (fluconazole, cotrimoxazole, céftriaxone, antituberculeux, antipaludéens). L objectif principal était une amélioration de 50% de la mise sous traitement spécifique en comparaison avec l étude précédente. Résultats obtenus : Nous présentons les résultats préliminaires sur 30 patients. L infection VIH était déjà connue chez 23 patients, étaient traités par antirétroviraux. La médiane des CD4 était de 84/mm3 (n= 6/30). Au total, 2 patients (70%) ont eu un accès à la totalité du bilan diagnostique prévu par les algorithmes. La PL a été réalisée dans 2/4 (86%) des cas où elle était indiquée. Une ION a été confirmée chez 7 patients (57%) : toxoplasmose n=8, tuberculose n=5, cryptococcose n=3, tuberculose associée à cryptococcose n=. Un diagnostic d infection opportuniste probable a été évoqué chez 7 patients (23%): toxoplasmose n=2, cryptococcose n=, tuberculose n=4. Six patients ont eu un autre diagnostic confirmé (méningite bactérienne n=, paludisme grave n=, accident vasculaire cérébral n=), ou probable (méningite bactérienne n=, encéphalite n=2). Un traitement adapté au diagnostic confirmé ou probable a été débuté chez 28 patients (93%) avec un délai médian de jour (EIQ 0-3). Parmi les 24 patients avec une ION confirmée ou probable, la mortalité à 4 semaines était /24 soit 46%. Conclusion : Ces premiers résultats suggèrent qu une stratégie simple permet d améliorer l accès au diagnostic et aux traitements des PVVIH présentant des signes neurologiques mais que la mortalité reste élevée.

229 Thème : Infections hors tuberculose Code : PJ22 Profil des parasitoses intestinales chez les patients coinfectés par le VIH et la Tuberculose au service de Pneumophtisiologie de Conakry. Lansana Mady Camara,* Karifa 2 Kourouma Nitey Richard Gbamou Demba Touré Boubacar Djelo Diallo Pneumo-phtisiologie, CHU Ignace Deen, Conakry, Guinée Votre résumé : Objectifs : L objectif de ce travail était d établir le profil des parasitoses intestinales chez les patients coinfectés VIH/TB au service de pneumo-phtisiologie de Conakry. Méthode : C est une enquête transversale de type descriptif couvrant la période du 8 avril au 8 juillet 204, qui a porté sur tous les patients co-infectés VIH/TB reçus dans le service. Après l examen clinique, les selles ont été examinées par les techniques directes, de concentration de Willis et de Ziehl Neelsen modifiée. Résultats : sur 50 malades admis à l étude, 23 ont pu fournir des selles (82,0%). Les selles étaient pâteuses (48 cas), molles (43 cas), solides 9 cas, semi-liquides (0 cas) ou liquides (3 cas). La prévalence globale des parasitoses était de 82,% (0/23). La tranche d âge de ans était plus touchée (39,84%). Les principales espèces parasitaires rencontrées étaient Ascaris lombricoïdes (2,95%), Cryptosporidium (6,26%), Entamoeba hystolytica (2,44%) et Ankylostoma duodenalis (4,88%). Il faut noter que 90.26% des patients étaient bi-parasités et 9.74% tri-parasités. Conclusion : Les parasitoses intestinales restent fréquentes chez les malades coinfectés VIH/TB. L éducation sanitaire et la promotion de l hygiène environnementale gardent tout leur intérêt.

230 Thème : Prévention Code : PJ222 Abandon du traitement de substitution à la méthadone des usagers de drogue à Haiphong, Vietnam Khue Pham Minh,* Tham Nguyen Thi Han Pham Van Christina Lindan 2 Faculté de Santé Publique, Université de Médecine et de Pharmacie de Haiphong, Vietnam, Hai Phong, Vietnam, 2 Global Health Science, University of California San Francisco, San Francisco, CA, États-Unis Votre résumé : Objectif: Depuis 2008, le Vietnam commence le traitement de maintenance à la méthadone (MMT) comme traitement de substitution de l usage de drogue. Le gouvernement Vietnamien veut répandre les services MMT pour 80,000 usagers de drogue des 30 provinces vers la fin de l année 205. Cependant, il est estimé que 0-23% des patients abandonnent leur traitement pendant leurs 2 premières années sous MMT. Cette étude a pour l objectif d évaluer le taux d abandon et les facteurs associés à l abandon du MMT. Méthodes: Nous avons suivi pendant 3 ans les patients enregistrés dans 5 cliniques de MMT à Haiphong, âgés de >=8 ans. Les patients qui manquent >5 doses consécutives de méthadone sont considérés comme abandons; ceux qui sont absents pour plus d un mois de MMT ne sont pas autorisés de revenir au traitement. Chaque cas d abandon durant la 3ème année de MMT a été retracé, interviewé et recherché les informations dans le dossier médical comparant avec 2 contrôles appariés par le sexe, l âge et la durée du traitement. Résultats: Parmi les 055 patients suivis, les taux d abandon des années, 2, et 3 sous MMT étaient 3,6%, 6,5% et 22,3%, respectivement; après 36 mois, 33,3% des clients ne revenaient pas au traitement dont 0.6% décédés, et 24% arrêtés. Les données de 8 cas d abandon de la 3ème année ont été comparées avec celles de 6 contrôles. Les raisons d abandon comprenant: se sentir independent de l héroïne (22.2 %); l horaire conflit avec le travail (2%); problèmes de santé (6%); et ne pouvoir supporter le co-payement (0,000 VND) (4.8%). Les facteurs indépendamment associés à l abandon comprenant : usage continu d héroïne (aor=2.4, 95% CI ), absence > 3 doses de méthadone durant ces 3 derniers mois (aor = 8.5, 95% CI ); la dose > 20mg de méthadone était associée à une plus faible probabilité d abandon (aor=0.3, 95% CI ). Conclusion: Pendant 3 ans, /3 des patients sous méthadone ont abandonné leur traitement. Le fait de rassurer une dose adéquate de méthadone, et reconsidérer le co-payement de traitement pourrait améliorer la rétention au traitement.

231 Thème : Prévention Code : PV223 Construction et évaluation de la première campagne «prévention combinée» en belgique francophone Thierry Martin,* Mary Stevens 2 directeur, 2 communication, Plate Forme Prévention Sida, Bruxelles, Belgique Votre résumé : Contenu de la campagne Public cible : Validée en 202 par le premier Plan National belge de lutte contre le sida, La campagne vise, de manière globale, le grand public et plus particulièrement les jeunes et certains publics cibles plus spécifiques : notamment les HSH et les personnes d origine étrangère Objectifs A long terme : réduire l incidence du sida et des autres infections sexuellement transmissibles, en prévenant leur transmission par voie sexuelle A court terme : contribuer à une augmentation - De l utilisation du préservatif pour se protéger - Du recours à un test de dépistage HIV ou IST - Du nombre de personnes infectées qui prennent un traitement Le concept de la campagne La notion de prévention combinée est abordée avec une approche décalée, originale via des personnages «prévention» (tête préservatif, corps éprouvette, bras et jambes médicaments), en situation de relations sexuelles et permettent une grande identification Le slogan se veut positif et valorisant. La notion de bons réflexes permet d aborder la prévention comme une bonne habitude que l on pratique au quotidien, comme un automatisme. La notion d évolution montre qu il y a du nouveau et permet d interpeller.. La méthodologie de concertation et de participation Ø large concertation avec le secteur de la prévention des IST et du VIH et de la promotion de la sante en Belgique francophone Ø Participation des publics cibles (focus groupes) Le processus de création / Analyse des campagnes existantes a l étranger 2/ Appel d offres auprès d agences de communication sur base d un cahier des charges rédigés en concertation et choix d une agence 3/ Présentation des pistes créatives développées par l agence, premier choix, améliorations, pré-tests (plus de 00 personnes), choix final 4/ Etablissement de consensus sur les messages 5/ Aval des Ministres de la santé, et adaptation du contenu (trop ose) Evaluation de la campagne La campagne a été lancée fin juin. En vue d une relance de celle-ci en 206, un processus d évaluation de la campagne est en cours. Il se terminera en février 206 avec notamment l objectif de réajuster la campagne en fonction des résultats de l évaluation La présentation mettra en évidence les points principaux de l évaluation L évaluation étant toujours en cours à l heure actuelle, il est donc impossible de présenter les résultats dans ce document Soumettre un tableau ::

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233 Thème : Prévention Code : PJ224 Nécessité d assurer un suivi des patients pré-art pour la rupture de la chaine de transmission du vih : contribution de l ong aconda en côte d ivoire Kouassi Auguste Eric Komena,* soins et soutien, aconda-vs-ci, abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Contexte : la priorité a été accordée aux patients sous arv en matière d offre de soins depuis la généralisation de la prise en charge négligeant du coup les pré-arts. Cette option a été relativement bénéfique pour la prévention car tout patient sous arv avec une charge virale indétectable ne contamine plus, toute femme enceinte avec un traitement efficace ne transmet plus le virus à son enfant.cependant,si l on veut parvenir à une élimination considérable de nouvelles infections, l on devrait assurer un bon suivi des pré-art qui sont longtemps restés en marge des stratégies de prise en charge. Objectif : montrer qu une prévention contre le vih passerait par un minimum de service aux pré-arts. Méthodologie : stratégie débuté depuis mars 205 jusqu à ce jour. 03 approches sont en cours de réalisation.la première a été la mise à disposition des agents de santé et des communautaires de documents de procédures de gestion des pré-arts. Il renferme la prescription du contrôle semestriel des CD4, la dispensation des messages des 5 composantes de prévention positive avec évaluation des risques, suivi de distribution de préservatifs.la seconde approche a été la mise en place de groupe d auto-support spécifiques aux préarts. Ils se réunissent 2 fois semestriellement de sorte que la seconde rencontre coïncide avec les dates de réalisation de CD4 de contrôle. Les thèmes débattus sont la préparation à la mise sous arv, l observance au traitement arv et l accentuation des messages de prévention positive.la troisième approche c est les relances téléphoniques mensuelles et les visites aux domiciles des patients en retard de bilan de contrôle à partir d outils mis à la disposition des communautaires. Résultats : 00 hôpitaux ont été pourvus en procédures de gestion. Les messages de prévention préventive sont dispensés par les médecins avec remise de 2784 préservatifs. 75 groupes d auto support sont fonctionnels patients relancés pour CD4 de contrôle.7040 revenus dans les hôpitaux pour le bilan de contrôle soit 97%.78 décès et 40 sont sans nouvelle. Conclusion : la réduction des risques de contamination passe par une gestion des pré-arts restés en marge des stratégies de prise en charge. Cependant, aucunes données statistiques disponibles pour confirmer le lien entre nos approches et le taux de prévalence nationale actuelle.

234 Thème : Prévention Code : PV225 PrEP et usage du préservatif en haut risque MSM - Essai ANRS IPERGAY Luis Sagaon Teyssier,* Marie Suzan-Monti Daniela Rojas 2 Nolwen Hall 3 Catherine Capitant 4 Christian Chidiac 5 Cécile Tremblay 6 Bruno Spire Jean-Michel Molina 7 ANRS IPERGAY Study Group ANRS IPERGAY Study Group UMR92 SESSTIM (INSERM/IRD/AMU); ORS-PACA, MARSEILLE, 2 AIDES, MIRE, Paris, 3 CHU de Nantes, Nantes, 4 INSERM SC0 US9, Villejuif, 5 Department of Infectious Diseases, Hôpital de la Croix Rousse, INSERM U052, Lyon, France, 6 Research Center of the Centre Hospitalier de l Université de Montréal, Montréal, Canada, 7 Hospital Saint-Louis, Department of infectious Disease, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, France Votre résumé : Contexte: Les hommes ayant des relations sexuelles avec des homes (HSH) constituent un groupe à haut risque d acquisition du VIH. Dans le cadre du suivi de l essai ANRS IPERGAY, notre objectif est d identifier les trajectoires comportementales pour l utilisation de la PrEP et du préservatif et d étudier les liens entre elles. Méthodes: ANRS IPERGAY est un essai randomisé en double aveugle sur la PrEP intermittente à la demande chez les HSH. Des questionnaires en ligne complétés tous les deux mois ont été utilisés pour collecter des données concernant le comportement sexuel et l observance à la PrEP lors du dernier rapport sexuel. Seuls les HSH ayant eu des rapports anaux ont été inclus dans l analyse. Un modèle multi-trajectoire a été utilisé pour la PrEP (correcte/sous-optimale vs pas de PrEP), et le préservatif pour des rapports anaux (oui/non), ainsi que pour l identification des facteurs associés. Résultats: 332 participants (52.% bras PrEP) avec des rapports sexuels au moins une fois pendant le suivi ont renseigné l utilisation de la PrEP (5 questionnaires) et du préservatif (935 questionnaires) pendant le dernier épisode sexuel. Quatre trajectoires de PrEP ont été identifiées pour différents d utilisateurs: «systématiques (PrEP-US)» (39,5%), «progressifs niveau élevé (PrEP-UNE)» (3,%), «en déclin (PrEP-UD)» (3,3%), et «niveau bas (PrEP-UNB)» (6,%). Pour l utilisation du préservatif, deux groupes ont été identifiés: «utilisateurs niveau élevé (P-UNE)» (29,9%), et «utilisateurs niveau bas (P-UNB)» (70,%). La modélisation jointe des trajectoires a permis l identification de deux groupes : parmi les P-UNE, 78% étaient PrEP-US/PrEP-UNE, tandis que 22% étaient PrEP-UD/PrEP-UNB. Parmi les P- UNB, 68% étaient PrEP-US/PrEP-UNE, et 32% étaient PrEP-UD/PrEP-UNB. Ce dernier groupe, le plus à risque, comparé au groupe le plus protégé (P-UNE/PrEP-US), est formé principalement des participants les plus âgés (OR=,05, par année supplémentaire, p<0,00), avec éducation < bac (OR=,9, p=0,02), avec des partenaires sexuels inconnus (OR=2,82, p<0,00), sexuellement insatisfaits (OR=2,09, p<0,00), et une tendance pour ceux ayant des rapports anaux insertifs (p=0,08). Conclusions: Dans l essai ANRS IPERGAY, la plupart des HSH à risque ont utilisé la PrEP et/ou le préservatif pendant le dernier rapport anal. Une attention particulière est nécessaire pour les 22% de HSH avec un niveau bas d utilisation du préservatif, qui ne compensent pas en utilisant la PrEP.

235 Thème : Tuberculose Code : PJ226 AMELIORATION DU TAUX DE DEPISTAGE DE LA TUBERCULOSE PAR LES INSTRUCTIONS DE COLLECTE DES CRACHATS CHEZ LES PRESUMES TUBERCULEUX A KINSHASA : RESULTATS PRELIMINAIRES. Mariette Kupa Sisi,* muriel ALONI 2 brian BAKOKO 3 liliane SABI 2 daniel MUKADI 2 antoine NKUBA 2 christelle LUYINDULA 2 bibiche MUJANGI 2 sissi MUSALA 2 bernice DANGA 2 michel KASWA 4 steve AHUKA-MUNDEKE 5 Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, 2 microbiologie, Cliniques Université de Kinshasa, 3 Coordination Provinciale Tuberculose/Lèpre, Coordination Provinciale Tuberculose/lèpre, 4 Programme National Tuberculose, PNT, 5 virologie, Institut National de Recherche Biomédical, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte : La microscopie après coloration de Ziehl reste l outil de référence dans le diagnostic et le suivi de traitement des patients tuberculeux. En République Démocratique du Congo, le taux de détection de la tuberculose reste en dessous du seuil fixé par l OMS à cause de la faible sensibilité de cette méthode, notamment dans le contexte d immunodépression. L objectif de la présente étude est de déterminer l effet des instructions supplémentaires au sujet de la collecte des crachats sur le taux de dépistage chez les présumés tuberculeux infectés ou pas par le VIH à Kinshasa. Méthode : Une étude interventionnelle randomisée a été menée sur des présumés tuberculeux. Un prélèvement des crachats a été réalisé chez tous les sujets après un entretien de 5 à 0 minutes sur les méthodes de prélèvement et suivi d un examen microscopique après coloration de Ziehl. Simultanément, un prélèvement du sang été effectué pour rechercher une infection à VIH par la technique ELISA. Le critère de jugement retenu était un accroissement du taux de dépistage de la tuberculose. Résultats : 263 présumés tuberculeux ont été inclus dans le groupe- intervention et 264 dans le groupe contrôle. Leur âge moyen était de 4 ans avec des extrêmes à 5 et 86 ans. 27% (72/264) des présumés tuberculeux du groupecontrôle ont présenté une bacilloscopie positive à la tuberculose contre 23,2% (6/263) dans le groupe-intervention. 26/235 (,2 %) présumés tuberculeux du groupe-intervention étaient séropositifs au VIH, y compris un patient présentant une co-infection (4 %). Dans le groupe-contrôle, 28/4 (24,5%) patients étaient séropositifs et incluaient 4 sujets (4 %) avec une co-infection. Conclusion : Les instructions données n auraient pas d effets sur le taux de dépistage de la tuberculose. Cependant, d autres facteurs tels la fréquence de la tuberculose et la tranche d âge des patients devraient être pris en compte dans l interprétation des résultats dans les études futures. Mots clés : Tuberculose, Dépistage, Instructions, Ziehl, VIH.

236 Thème : Tuberculose Code : PV227 Apport du QuantiFERON -TB Gold In-Tube dans le diagnostic de la tuberculose de l enfant infecté par le VIH Bintou Sanogo,* Makoura BARRO Abdoul Salam Ouédraogo 2 Ad Bafa Ibrahim OUATTARA Anselme MILLOGO 2 Philippe MSELLATI 3 Boubacar NACRO Pédiatrie, 2 des Laboratoires, Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 3 Epidémiologie, IRD, Montpellier, France Votre résumé : Introduction: Un des enjeux majeurs du contrôle de la tuberculose, est le diagnostic et le traitement des formes latentes de la maladie. Les tests de détection de l Interferon gamma Relaesing Assay (IGRA) ont été mis au point pour vaincre les imperfections liées à l IntraDermoReaction à la tuberculine (IDR) afin de contribuer au diagnostic la tuberculose. Ce travail a pour but d évaluer la performance du QuantiFERON -TB Gold In-Tube dans le diagnostic de la tuberculose chez des enfants infectés par le VIH. Méthodologie : Des enfants de 0 à 3 ans, infectés par le VIH et suspects de tuberculose intra thoracique avaient été inclus, au CHUSS dans le département de Pédiatrie. Pour chaque enfant, des données avaient été recueillies, un prélèvement de 3ml de sang total pour la réalisation du QuantiFERON, ainsi que d autres examens avaient été réalisés (IDR à la tuberculine, CD4, CV, NFS, prélèvement de selles, crachats, aspiration gastrique, aspiration nasopharyngée, radiographie pulmonaire, échographie abdominale). Résultats : Avaient été inclus, 63 enfants. L âge moyen était de 8,3 ans et le sex ratio de 0,9. Le QuantiFERON a été réalisé chez 58 enfants. Les résultats étaient négatifs dans 5,72% des cas, indéterminés dans 36,2% cas et positifs dans 2% des cas. Parmi ces derniers qui n avaient pas d antécédent de TB, le contage TB était retrouvé dans 42,8% des cas, dont 66,66% en intrafamilial ; 28,57% avaient une TB confirmée, 28,57% étaient traités pour tuberculose sur la base des données anamnestiques et radiologiques. Leur CD4 moyen était de 72cell/ul et 57,4% avaient une charge virale détectable. L IDR était négative dans tous les cas. Conclusion : Les tests IGRA permettent un dépistage précoce au stade initial de l infection à VIH pendant que le taux de CD4 demeure encore élevé augmentant les chances de succès du traitement antituberculeux.

237 Thème : Tuberculose Code : PJ228 Dépistage de la tuberculose avant prescription d une chimioprophylaxie à l isoniazide (INH) chez des adultes infectés par le VIH à taux de CD4 élevés (Essai Temprano ANRS 236) Raoul Moh,* Anani Badjé Christine Danel Timothée Ouassa 2 Jean Baptiste N'takpé Gérard Menan Kouamé Delphine Gabillard 3 Jérôme Lecarrou 3 Xavier Anglaret Serge Eholié 4 Programme Pacci, 2 CEDRES, Abidjan, Côte d'ivoire, 3 Université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France, 4 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Contexte: L OMS recommande la prescription d une chimioprophylaxie à l INH chez tout adulte infecté par le VIH et une approche clinique afin d éliminer une tuberculose active avant prescription de cette prophylaxie. Notre objectif est de décrire l efficacité de la méthode de dépistage de la tuberculose dans l essai Temprano. Méthodes: Temprano (N Engl J Med 205;373:808-22), essai randomisé multicentrique chez des adultes infectés par le VIH, VIH-+2, CD4<800/mm 3, sans critères de début de traitement ARV, sans signes cliniques évocateurs de tuberculose, randomisés en 4 groupes: (i) ARV selon les recommandations OMS (ii) ARV OMS et prophylaxie par 6 mois d INH (iii) ARV immédiat, (iv) ARV immédiat et 6 mois d INH, suivis 30 mois. Une radiographie pulmonaire était réalisée chez tous les patients à l inclusion. En présence de signes cliniques évocateurs d une tuberculose et/ou une radiographie thoracique anormale, une bacilloscopie avec cultures (antibiogramme en cas de positivité) et/ou autres examens radiologiques ou exploratoires selon les signes d appel étaient effectués. Groupes (ii) et (iv) : lnh était débuté un mois après l inclusion sauf si signes cliniques évocateurs d une tuberculose et/ou une radiographie thoracique anormale. Résultats: 2056 patients inclus: 78% de femmes, 64% stade OMS, âge médian: 35 ans. Médianes de CD4 et de charge virale: 464/mm 3 et 4,6 log/ml. 35 patients (2%) ont présenté une tuberculose active prévalente (le principal critère diagnostic apparait avant l inclusion) dont 26 (74%) avec des anomalies à la radiographie thoracique de l inclusion. 26 (74%) avaient une tuberculose pulmonaire et 9 (26%) une tuberculose extra-pulmonaire (4 pleurésies, 3 ganglionnaires, osseuse, miliaire). Parmi les 030 participants des groupes (ii) et (iv) suivis au moins un mois, 03 (0%) n ont pas débuté l INH dont 47 (46%) signes cliniques évocateurs de tuberculose,6 (6%) anomalies à la radiographie thoracique, 24 (23%) visite M non faite, 6 (6%) transaminases élevées, 4 (4%) grossesse, (%) décès avant M, 5 (5%) autres raisons. Conclusion: Une tuberculose active prévalente a été diagnostiquée chez 2% des participants de l essai Temprano, considérés pourtant comme n ayant aucune tuberculose sur la base d un algorithme clinique en préinclusion. Aucun d entre eux n a reçu la prophylaxie à l INH, grâce au délai d un mois entre l inclusion et la prescription de l INH et par la réalisation d une radiographie thoracique systématique.

238 Thème : Tuberculose Code : PV229 Dix mois d utilisation du GeneXpert MTB/RIF à Bukavu (RDC) : Quelles leçons tirées? David LUPANDE,* Carine MIHIGO 2 Moise ITONGWA 3 Olivier MUKUKU 4 Andy BULABULA 5 Aimé MURHULA 6 Théo KASHOSI 7 Steve AHUKA 8 Octavie LUNGUYA 8 Philippe KATCHUNGA 6 Service de Microbiologie / Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, 2. Département de Médecine Interne, Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu (UCB), 3 Service de Microbiologie / Hopital Provincial General de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, Bukavu, 4 Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, République Démocratique Du Congo, 5 Department of Interdisciplinary Health Sciences, Unit for Infection Prevention and Control,, Stellenbosch University, Cape town, Afrique Du Sud, 6 Département de Médecine interne / Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, 7 Laboratoire de Recherche, Université Evangélique en Afrique, Bukavu, 8 Service de Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa / Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : INTRODUCTION L examen microscopique reste la méthode la plus répandue dans les pays en développement pour le diagnostic de la tuberculose. Cependant, il présente beaucoup de limites ainsi qu une faible validité diagnostique. Les techniques de biologie moléculaire (PCR) sont extrêmement sensibles, spécifiques, rapides et permettent de détecter les cas de résistance aux antituberculeux majeurs. Ce travail vise à analyser la validité du GeneXpert MTB/RIF dans le diagnostic de la tuberculose et déterminer la fréquence des patients tuberculeux avec résistance à la rifampicine. MATERIEL ET METHODES Nous avons colligés rétrospectivement 4 dossiers des patients suspects de tuberculose, ayant réalisé simultanément le Ziehl-Neelsen et GeneXpert MTB/RIF. La sensibilité, la spécificité, les valeur prédictive positive (VPP) et négative (VPN) du GeneXpert MTB/RIF ont été calculées en comparant ses résultats avec ceux du Ziehl-Neelsen grâce au logiciel STATA 3.0. RESULTATS Dans l ensemble de la population étudiée (4), 50,2% étaient des femmes et 49,8% des hommes. La moyenne d âge était de 39 ± 6,9 ans. De ces 4 patients suspects, la tuberculose a été confirmée chez 67 patients soit une fréquence de 6,3%. Elle concernait 20 % des hommes contre 2,6 % des femmes, soit un sex ratio de,57 H / F, la différence étant statistiquement significative (p=0,04). La positivité avec le GeneXpert MTB/RIF était de 6,3% (intervalle de confiance à 95% = 2,9-20,3%) alors qu avec le Ziehl-Neelsen elle était de 9,7% (intervalle de confiance à 95% = 7,- 3,%). Lorsqu on compare ces deux taux de positivité, l analyse statistique montre une différence très significative (OR=,80 ;IC à 95% =,8-2,74 ; p=0,0070). Tous les patients séropositifs pour le VIH avaient de résultats positifs avec le GeneXpert MTB/RIF 00% (/) contre 55% (6/) avec le Ziehl-Neelsen (p=0,0350). La sensibilité, la spécificité, VPP et la VPN pour le GeneXpert MTB/RIF comparé au Ziehl-Neelsen étaient respectivement de 00%, 59,7%, 92,7% et 00%. La résistance à la rifampicine était de 2%. CONCLUSION La présente étude confirme la supériorité du GeneXpert MTB/RIF par rapport au Ziehl-Neelsen dans la détection de la tuberculose, particulièrement chez les patients vivants avec VIH. Elle permet également de détecter les cas de résistance à la rifampicine qui est un prédicteur de la multi résistance aux antituberculeux majeurs. Mots clés : Bukavu GenXpert MTB/RIF Rifampicine VIH Ziehl-Neelsen

239 Thème : Tuberculose Code : PJ230 Epidémiologie des souches de Mycobacterium tuberculosis complexe (MTBc) associées à la co-infection avec le VIH à Bamako, Mali. Moumine Sanogo,* Georges TOGO BOURAHIMA KONE BASSIROU DIARRA DRISSA GOITA YEYIA DIT SADIO SARRO AMADOU KONE ALMOUSTAPHA ISSIAKA MAIGA SEYDOU DIABATE NADIE COULIBALY MICHAEL BELSON 2 SOPHIA SIDDIQUI 2 SOUNKALO DAO MICHAEL POLIS 2 SOULEYMANE DIALLO Centre de Recherche et de Formation sur le VIH/Tuberculose(CEREFO/SEREFO), Université des Sciences Techniques et Technologies de Bamako (USTT-B) Mali, BAMAKO, Mali, 2 DIVISION DE LA RECHERCHE CLINIQUE, NATIONAL INSTITUTE OF HEALTH (NIH), WASHINGTON, États-Unis Votre résumé : Titre : Epidémiologie des souches de Mycobacterium tuberculosis complexe (MTBc) associées à la co-infection avec le VIH à Bamako, Mali. Sanogo M, Togo G, Koné B, Diarra B, Goita D, Baya B, Diabate S, Sarro Y S, Coulibaly N, Koné A, Maiga A.I, Belson M 2, Siddiqui S 2, Dao S, Polis M 2, Diallo S et l équipe SEREFO = SEREFO, Centre de Recherche et de Formation sur le VIH et la Tuberculose, Faculté de Médecine et d Odonto- Stomatologie(FMOS)/Faculté de Pharmacie (FAPH), Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), Mali. 2= Collaborative Clinical Research Branch (CCRB), NIAID, NIH USA. Introduction : Selon l OMS, la co-infection par le VIH /tuberculose est responsable de 3% des décès par le sida dans le monde. Le typage des souches de MTBc reste dans la plupart des cas inaccessibles dans les pays à ressources limitées. Nous avons mené cette étude afin de décrire le profil épidémiologique des souches de MTBc associées à la co-infection avec le VIH à Bamako, Mali. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale sur 238 patients infectés par le complexe Mycobacterium tuberculosis (MTBc) entre janvier 2006 et mars Le diagnostic de la tuberculose a été confirmé par la combinaison de la microscopie à fluorescence et la culture des mycobactéries sur milieu liquide (MGIT) et solide (Middlebrook 7H). La technique GenProbe Accuprob a permis d identifier les éléments du MTBc. Le spoligotypage a été utilisé pour classer les sous espèces du MTBc. Le diagnostic du VIH a été confirmé par la combinaison du Determine et de l ELISA/Genscreen Ultra. Les résultats VIH positifs ont été confirmés par le Western Blot. Résultats : Parmi les 238 patients confirmés MTBc,8% (28/238) étaient co-infectés par le VIH dont 7,8 % (5/28) de tuberculose multi résistante (TB-MR). La prévalence globale de la TB-MR était de 2,8% (52/238). La TB-MR a été retrouvée majoritairement chez les patients en retraitement 92,3 % (48/52). Grace au spoligotypage, les espèces de MTBc associées à la co-infection avec le VIH étaient représentées respectivement par la famille T 28,6% (8/28), la famille Lam 25% (7/28) et le Mycobacterium africanum 2,4% (6/28). Conclusion : Ces résultats indiquent que le typage des MTBc permet d apprécier la diversité des espèces circulantes surtout chez les patients co-infectés par le VIH/tuberculose. Une large étude permettra de confirmer l impact des souches de MTBc dans cette co-infection VIH/tuberculose.

240 Thème : Tuberculose Code : PV23 Etude épidémiologique, clinique et évolutive de la tuberculose à bacilloscopie négative Abdoulaye Mamadou Traore,* Daouda K MINTA Ernestine Claire PROMBO Yacouba TOLOBA 2 Assetou KAYA- SOUKHO 3 Hamar Alassane TRAORE 3 Maladies infectieuses, 2 Pneumologie, 3 Médecine interne, CHU du Point G, Bamako, Mali Votre résumé : Introduction/Objectifs : En milieu hospitalier à Bamako, la place de la tuberculose à bacilloscopie négative apparait importante. Il était donc nécessaire d étudier les caractéristiques épidémiologique, clinique et évolutive de la TB à bacilloscopie négative. Nos objectifs étaient de déterminer sa fréquence, de décrire les arguments cliniques et paracliniques qui ont conduit au diagnostic et de déterminer le devenir des patients tuberculeux à bacilloscopie négative. Méthodologie : Notre étude transversale, à collecte rétrospective sur les dossiers d hospitalisation de Janvier 2007 à décembre 202 a été réalisée dans le service de Médecine interne du CHU du Point G. Nous avons inclus les patients hospitalisés pour tuberculose à bacilloscopie négative (suspects de tuberculose sans preuve bactériologique c'est-à-dire tout patient avec au moins trois échantillons de crachats négatifs pour la recherche de Bacille acido-alcoolo-résistant (BAAR) à la microscopie, avec présence d une image radiologique compatible avec une tuberculose pulmonaire active et en l absence de réponse favorable à un traitement antibiotique à large spectre après dix jours de prise régulière. Résultats Sur 2777 patients hospitalisés, nous avons inclus 93 dossiers avec un âge moyen de 4,4 ± 3,8 pour un sex-ratio de 0,8. La co-infection avec le VIH était retrouvée chez 42,9%. La fièvre et l amaigrissement étaient les signes prédominants. Les Taux de CD4 étaient inférieurs à 00/mm3 chez 6,5%. La radiologie et l épreuve thérapeutique ont été contributives respectivement dans 47,3% et 50,5% des cas. Le BK a été isolé dans les liquides biologiques dans 44,%. La TB extra pulmonaire représentait 79,6%. La localisation péritonéale était de 24,7% et pulmonaire 20,4%. La durée moyenne d hospitalisation était de 33 jours ± 6,5. La létalité globale était de 24,7% et le nombre de décès était plus élevé dans chez les patients infectés par le VIH (p=0,03). Conclusion : Les faisceaux d arguments cliniques confortés par les éléments indirects constituent les principaux arguments diagnostics de la TB à bacilloscopie négative. Le renforcement du plateau technique par la mise à disposition des moyens diagnostics performants est nécessaire. Mots clés : Tuberculose, bacilloscopie négative, Bamako.

241 Thème : Tuberculose Code : PJ232 Evaluation d un test moléculaire Abbott Real time MTB (RUO) pour la détection de Mycobacterium tuberculosis à partir d échantillons cliniques Coumba Toure-Kane,* Awa Ba-Diallo Halimatou Diop Gora Lo Mame yacine Fall Sada Diallo Awa Ndiaye-Diawara Madou Kane 2 Amina Sow-Sall Marie Sarr 2 Aïssatou Gaye-Diallo Souleymane Mboup Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec, Universite Cheikh Anta DIOP, 2 Programme Nationale de Lutte contre la tuberculose, Dakar, Sénégal Votre résumé : Objectif Le diagnostic précoce et la mise en route rapide du traitement des patients présentant une TB pulmonaire active est le facteur le plus important contribuant à la réduction de la morbidité, de la mortalité et l incidence de la tuberculose. Les algorithmes de diagnostic s appuient sur de nouvelles méthodes de détection. Cette étude vise à évaluer la détection de Mycobacterium tuberculosis par le nouveau test moléculaire Abbott MTB Real Time (RUO) des Laboratoires Abbott applicable sur la plateforme de m2000sp/rt utilisée pour le suivi de la charge virale des personnes vivant avec le VIH. Méthodologie Il s agit une étude transversale descriptive où le test Real Time MTB RUO (Abbott) est comparé aux techniques de diagnostic disponibles dans le pays à savoir la microscopie, la culture sur milieux solide (Lowenstein Jensen) et liquide (automate MGIT 960) et le test moléculaire GeneXpert de Cepheid). Le recrutement a porté sur des patients âgés d au moins 8 ans consentants, suspects de tuberculose et venus consulter dans les centres de diagnostic et de traitement (CDT) de la région de Dakar chez qui un prélèvement d expectoration a été recueilli. Les différents tests ont été réalisés avant et après décontamination avec la N-Acetyl Cystéine Sodique. Les performances en termes de sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative (VPP, VPN) de même que l indice de Youden ont été calculés en prenant la culture en milieu liquide comme référence. Résultats L étude a porté sur 502 patients pour lesquels les résultats positifs enregistrés ont été de 55 pour la microscopie, 27 pour la culture en milieu liquide, 63 pour la culture en milieu solide, 28 pour le GeneXpert et 25 pour le MTB RUO Abbott. Les performances de MTB comparée à la culture en milieu liquide ont été effectués sur le total d échantillons ayant donné un résultat valide soit 480. Ainsi, une sensibilité de 99,08%, spécificité de 99,24%, VPP de 99,07%, VPN de 98,49% et un indice de Youden de 0,98 ont été trouvés. Conclusion Cette étude a montré que le test moléculaire Abbott Real Time MTB (RUO) pourrait un excellent outil de diagnostic de la tuberculose. Son application sur la plateforme de m2000sp/rt montre que cet équipement servir à la fois à suivre les patients infectés par le VIH mais également diagnostiquer les comorbidités comme la tuberculose avec une très bonne efficacité.

242 Thème : Tuberculose Code : PV233 «IMPACT DE L INFECTION A VIH SUR L EVOLUTION THERAPEUTIQUE DES MALADES TB-MR SOUS REGIME DE DEUXIEME INTENTION : évaluation de la cohorte 202 en RD Congo» PASCALE Mulomba,* FAUSTIN KITETELE 2 FONDACARO TETO 2 GEORGES BAKASWA Jean-François BUTEKA 3 SERGE BISUTA Tuberculose Multirésistante, 2 VIH, 3 Laboratoire, Programme National de Lutte Contre la Tuberculose/RDC, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction : La Tuberculose est un problème de santé publique et la résistance des germes aux antituberculeux un défi majeur. L infection à VIH joue un rôle amplificateur et les deux maladies s influencent en s accompagnant d un lourd fardeau socioéconomique pour les populations. La République Démocratique du Congo (RDC) est comptée parmi les 27 pays où l on retrouve 85% de la charge de morbidité mondiale en ce qui concerne la tuberculose multi résistante (TB-MR). Les patients diagnostiqués sont traités suivant les directives de l OMS. Objectif : Evaluer l impact clinique et évolutif des patients coinfectés VIH/TB-MR versus les non infectés TB-MR suivis en 202 en RD Congo. Méthodes : Etude rétrospective réalisée sur base du profil clinique et évolutif des patients TB-MR soignés en 202, en RD Congo. La confirmation de la résistance était réalisée par la culture et test de sensibilité et/ou le GenXpert et le VIH par la présence des Ac anti-vih à partir des spécimens appropriés respectivement. Résultats : Sur 269 cas de TB-MR dépistés et soignés durant la période de l étude, 43 (53,2 %) était du sexe masculin, l âge moyen était de 36,3 ans [ - 66], la Tuberculose pulmonaire (TP) représentait 99,6% (n=268) et la prévalence du VIH était de 6,3% (n=34) dans l ensemble et de 6,8% chez les patients TBMR de sexe féminin. Sur 34 cas de coinfection VIH-TB-MR, 6,8% (n=2) était du sexe féminin, l âge moyen était de 40,5 ans, la TP représentait 97,% (n=33), On a noté que 58,8% (n=20) avait terminé le traitement, 2,9% (n=) avait connu un échec de traitement, 2,9% (n=) était perdu de vue et 35,3% (n=2) était décédé. Par contre sur 74 cas de non coinfectés TB-MR, 55,7% (n=97) était du sexe féminin, l âge moyen était de 35,9 ans, 62,6% (n=09) avait terminé le traitement, 3,4% (n=6) avait connu un échec de traitement, 4,4% (n=25) était perdu de vue, 4,9% (n=26) était décédé et le reste transféré. Conclusion : La séroprévalence pour le VIH est élevée chez les patients TB-MR, comparativement à la prévalence nationale (4%), le sexe féminin a prédominé dans cette étude. Même si le nombre de perdus de vue était moins significatif, le nombre de décès était plus important chez ces patients. Pour prévenir la morbidité et la mortalité liées à l interaction entre le VIH et la TB-MR, le dépistage précoce des ces entités s avère impérieux et la collaboration entre le programme de lutte contre le VIH et celui de la Tuberculose doit être renforcée

243 Thème : Tuberculose Code : PJ234 RECHERCHE ACTIVE DE LA TUBERCULOSE EN COMMUNAUTE ET EN CENTRE DE SANTE : EXPERIENCE DE ACONDA-VS-CI EN COTE D IVOIRE Roselyne Sande Siaka TOURE 2,* Patrick AGBASSI 3 ACONDA-VS CÔTE D'IVOIRE, 2 ACONDA - VS - CI, 3 ACONDA-VS-CI, ABIDJAN, Côte d'ivoire Votre résumé : RECHERCHE ACTIVE DE LA TUBERCULOSE EN COMMUNAUTE ET EN CENTRE DE SANTE : EXPERIENCE DE ACONDA-VS-CI en COTE D IVOIRE Auteurs : Fatouma SANDE, Siaka TOURE ; Patrick AGBASSI ; Thérèse NDRI-YOMAN Affiliation : ACONDA-VS-CI Contexte : La tuberculose reste une préoccupation majeureen santé publique dans un contexte d épidémie du VIH dont elle représente une des principales causes de mortalité.en Côte d Ivoire, ce sont nouveaux cas de tuberculose toutes formes qui ont été diagnostiqué avec une proportion des TPM+variant entre 60% et 67% en 204. L identification des cas et leur traitement précoce contribue à réduirele taux de contamination dans la communauté. ACONDA-VS-CI a initié unprojet de recherche active des cas de tuberculose en communauté et en centre de santé. Objectif : Augmenter la détection du nombre de cas de tuberculose TPM+ Méthodes : Détection rapide des cas de TPM+par screening systématiquesdes patients tout venant, des Personnes vivant avec le VIH et des accompagnants en centre de santé. Les personnes suspectes sont référées pour l examen des crachats et la mise sous traitement en de positivité.la recherche active dans la communauté est faite dans l entourage des individus TPM+. Le screening est opéré par les agents de santé communautaires utilisant un questionnaire national standardisé.les données recueillies couvrent une période de30 mois à partir d Avril 203 sur7 centres de santé à Abidjan et en zones rurales. L évolution du nombre de cas de TPM+ détectés sur les sites du projet a été comparée au nombre de cas observé sur des sites contrôle non visés par le projet. Résultats : Le nombre de cas de TPM+ détecté est en moyenne,86 fois plus élevée sur les sites du projet (352 cas de TPM+ en moyenne trimestrielle) que sur les sites de contrôle (96 cas de TPM+ en moyenne trimestrielle). Conclusion : L implication des conseillers communautaires dans la recherche active des cas de TB dans la communauté amélioreladétection rapide descas de TPM+. Ainsi, nous recommandons une prise en compte des agents de santé communautaire dans la stratégie globale de lutte contre la tuberculose. Mots clés : Tuberculose - Recherche active Communauté Soumettre un schéma ::

244 Thème : Dépistage Code : PJ235 Acceptabilité du test diagnostique du VIH de l enfant et de son accompagnant au département de Pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) Makoura Barro,* Raoul ZIO Ad Bafa Ibrahim OUATTARA Augustin KOUAKOU Bintou SANOGO Boubacar NACRO pédiatrie, Centre hospitalier universitaire sourô sanou, Bobo Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Introduction : La ptme connait de véritables problèmes au nombre desquels le diagnostic du VIH des parents. Le but de notre étude était d évaluer l acceptabilité du test diagnostique du VIH par les accompagnants des enfants venant au département de pédiatrie du CHUSS. Patients et méthode : Il s agissait d une étude prospective descriptive et analytique réalisée de mai à septembre 205 ; cette étude avait concerné les enfants âgés de 0 à 4 ans et leurs accompagnants (père, mère, autres) reçus au département de pédiatrie du CHUSS quelque soit le motif de leur présence après obtention du consentement verbal du tuteur principal. Le Determine et le SD Bioline ou l immunocombii avaient été respectivement utilisés pour le test diagnostique de dépistage, et le test de confirmation. Le test du χ 2 avait été utilisé pour la comparaison des proportions avec un seuil de signification à 95%. Résultats : Au total, 848 accompagnants (tuteurs principaux) avaient bénéficié d un entretien pré-test pendant lequel le test VIH leur avait été proposé. Avaient accepté le dépistage de leur enfant 747 accompagnants soit 88% ; et 725 soit 86% avaient accepté leur propre dépistage. Le principal motif de refus du test de dépistage de l enfant était l absence d un des parents géniteurs qui, en majorité était le père dont l avis était nécessaire. Quant aux accompagnants, le principal motif de refus de leur propre dépistage était qu ils se sentaient en bonne santé donc non concernés par le dépistage. Le refus du test diagnostique de l enfant était lié à la religion musulmane de l accompagnant (p= 0,0096), au fait que ce dernier ne soit pas la mère (p = 0,043). Le refus du test diagnostique de l accompagnant était lié à son âge de plus de 20 ans (p=0,00343). Le test était revenu positif au VIH chez 2 enfants (2%). Seize accompagnants avaient un résultat positif dont 5 au VIH et 0 au VIH2 (2 %). Conclusion : Des efforts restent à promouvoir pour l acceptabilité du test diagnostique dans la population générale, particulièrement auprès de la communauté musulmane, des pères et des personnes âgées de plus de 20 ans en vue de l obtention de meilleurs résultats de la ptme.

245 Thème : Dépistage Code : PV236 Algorithmes pour le sérodiagnostic de l infection à VIH basés sur l utilisation de 3 tests rapides selon les nouvelles recommandations de l OMS révisées en 202 en contexte d Afrique Centrale Angélique Ndjoyi-Biguino,* Guy-Françis Nzengui Nzengui Hervé M'Boyis Kamdem Laurent Bélec 2 Microbiologie, Université des Sciences de la Santé, Libreville, Gabon, 2 Université Paris V, Paris, France Votre résumé : Objet de l étude. Le risque de résultats faussement positifs lors du sérodiagnostic de l infection à VIH basé sur l algorithme II proposé par l OMS en 997 est important en Afrique Centrale. L OMS a dès lors proposé en 202 la révision de l algorithme alternatif pour le diagnostic de l infection à VIH basé sur l utilisation de 3 tests. Méthodes. Un panel de référence de 250 plasmas positifs pour le VIH [représentatifs des souches virales circulants du Gabon: CRF02_AG (53%), CRF4 (8%), CRF5 (2%), CRF0_AE (8%), A (4%), G (2%), K (2%), B (%)] et 250 négatifs pour le VIH a été constitué à Libreville, Gabon. Dix-neufs tests commerciaux ont été testés en parallèle avec le même panel. La sélection des tests a été basée sur des critères analytiques [i) Tests CE IVD, FDA USAID ou RoW; ii) Tests préqualifiés ou en cours de préqualification OMS; iii) Sensibilité 99% et spécificité 98%] et des critères opérationnels [i) Distribution effective; ii) Tests rapides <30 minutes ; iii) Conservation à température ambiante]. Résultats obtenus. Cinq tests rapides ont été retenus: Alere Determine HIV-½ (Alere Medical Co. Ltd., Matsudo-shi, Chiba-ken, Japan), Vikia HIV ½ (biomérieux SA, Marcy-L Etoile, France), HIV /2 STAT-PAK (Chembio Diagnostic Systems Inc., Medford, NY, USA), INSTI HIV-/HIV-2 Antibody Test (BioLytical Laboratories, Inc., Richmond, British Columbia, Canada), FIRST RESPONSE HIV -2.O Card Test (PMC Medical, Nani Daman and Sarigam, Inde). Quatre algorithmes ont pu être conçus sur des critères d utilisation de sang total (capillaire), de complémentarité des principes (through flow ou lateral flow) et de discrimination des VIH- et VIH-2 (pour le 3 test): i) INSTI HIV-/HIV-2 Antibody Test => Vikia HIV ½ => FIRST RESPONSE HIV -2.O Card Test; ii) INSTI HIV-/HIV-2 Antibody Test => HIV /2 STAT- PAK => FIRST RESPONSE HIV -2.O Card Test; iii) Vikia HIV ½ => INSTI HIV-/HIV-2 Antibody Test => FIRST RESPONSE HIV -2.O Card Test ; et iv) HIV /2 STAT-PAK => INSTI HIV-/HIV-2 Antibody Test => FIRST RESPONSE HIV -2.O Card Test. Chaque algorithme montrait des sensibilité et spécificité de 00%. Conclusions. Plusieurs algorithmes validés utilisant l association séquentielle de 3 tests rapides de dépistage selon les recommendations OMS révisées en 202 permettent d éliminer le risque de résultats faussement positifs au Gabon, et plus généralement en Afrique Centrale où la diversité génétique des souches de VIH est importante. Soumettre un schéma ::

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247 Thème : Dépistage Code : PJ237 Autotests VIH en France : le point de vue des pharmaciens officinaux Agnès Gautheret-Dejean,* Jean-Félix Albrecht 2 Solène Pineau 3 Julie Langlois 4 Anne Armand 4 Philippe Arsac 5 Emmanuelle Boschetti 6 Laurence Boyer 7 Christine Jacomet 8 Bruno Laurandin 9 Hervé Trout 0 Sylvia Werlen-Pugliese David Zucman 2 Anne Simon 3 Eric Billaud 4 Agnès Certain 5 Service de Virologie, Hôpitaux universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, Paris, 2 Faculté de Pharmacie de Nancy, Nancy, 3 COREVIH Pays de Loire, Nantes, 4 Société Française de Lutte contre le SIDA, Paris, 5 Centre Hospitalier Régional d'orléans, Orléans, 6 Service Pharmacie-Brabois adultes, 7 Service des Maladies Infectieuses, Centre hospitalier Universitaire de Nancy, Nancy, 8 Service des maladies infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 9 Pharmacie des Chênes, Suresnes, 0 Service de Pharmacie, Groupe Hospitalier Saint-Louis - Lariboisière - Fernand Widal, Paris, Service de Pharmacie, Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Nice, 2 Service de Médecin Interne, Hôpital Foch, Suresnes, 3 Département de Médecine Interne, Hôpitaux Universitaires La Pitié salpêtrière-charles Foix, Paris, 4 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier Universitaire de nantes, Nantes, 5 Service de Pharmacie, Centre Hôpitalier Universitaire Bichat-Claude Bernard, Paris, France Votre résumé : Contexte De juillet 204 à décembre 205, sur mandat de la DGS et en articulation avec les COREVIHs, le groupe Médicament/pharmaciens (M/P) de la SFLS a élaboré et partagé des supports de formation pour la dispensation d autotests VIH (AT VIH) en pharmacie d officine. Deux mois après commercialisation des AT VIH (mi-novembre 205), le groupe M/P a recueilli les avis des équipes officinales sur les entretiens de dispensation d AT VIH, afin d évaluer la qualité de leur formation et l accompagnement proposé aux personnes. Méthode Questionnaire en ligne comportant 60 questions (durée ~5 min) essentiellement qualitatives sur les champs suivants : profil du professionnel et de l officine/mise en stock d AT VIH/dispensation d AT VIH/formation sur les AT VIH/dispensation d ARV. Questionnaire envoyé par courriel à environ 0000 officines françaises, notamment celles ayant commandé des AT VIH chez Mylan et/ou ayant suivi une formation AT VIH avec Ma Formation Officinale ou la SFLS. Un seul questionnaire rempli par officine. Résultats et perspectives 294 questionnaires traités. Majorité de pharmaciens, 6% de préparateurs. Régions les plus représentées : Rhône-Alpes (6%), Ile-de-France (3%), Aquitaine (7%) et Pays de Loire (6%). Taille moyenne des officines : 00 à 250 clients par jour pour 62%, majoritairement urbaines (55%) ; clientèle de quartier (50%) ou de quartier et de passage (47%) ; 37% d officines rurales. 7,5% en centre commercial. 87% ont des AT VIH en stock mais seulement 57% ont dispensé ou > AT VIH. La boîte à aiguilles est proposée dans 50% des cas et facilement acceptée par 50% des personnes. Le profil des personnes ayant acheté (âge, sexe, antécédents de dépistage, besoin d informations) et des entretiens (comptoir ou espace de confidentialité, remise de documents, orientation ) est renseigné par chaque officine ayant dispensé des AT VIH. 254 répondants ont été formés, essentiellement en e-learning (70%) et pour 6% en présentiel (UTIP, COREVIHs, répartiteurs). Ils sont globalement satisfaits (75%), certains réclament des compléments sur le réseau VIH local. Parmi les officines formées, 206(8%) dispensent également des ARV. 53% estiment que la formation AT VIH les aide dans les dispensations ARV. Ces premiers résultats seront partagés avec les institutions coordonnant la mise à disposition des AT VIH (DGS, HAS, Ordre des pharmaciens ) et prochainement communiqués (thèse de pharmacie, article). Une 2 vague d enquête est prévue au er trimestre 206.

248 Thème : Dépistage Code : PV238 Campagnes nationales du dépistage VIH pour l amélioration du recours au dépistage VIH au Maroc Amina Latifi,* Boutaina Selma El Omari 2 meriem ghannam AZIZA Bennani Abderrahman Maaroufi 3 programme national de lutte contre le sida, 2 UGFM, 3 Direction de L"Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies, ministère de la santé, rabat, Maroc Votre résumé : Problématique : Le Maroc, bien que pays à faible épidémie (0,5%), connait une épidémie concentrée parmi les populations clés (PS, HSH, UDI). Cependant sur les personnes vivant avec le VIH estimés seules 80% connaissaient leur statut en 20, le nombre de personnes dépistées restant limité (57000 par an en 20) et les sites offrant le dépistage relevant des ONG ne dépassant pas 50 centres fixes et 8 centres mobiles. Malgré l extension de l offre de dépistage au niveau des structures de santé, les réalisations en activité de routine ne dépassaient pas 20% de l objectif annuel avec un faible taux de positivité. A cet effet, la décision d organiser des campagnes nationales périodiques de dépistage a été prise en 202, pour améliorer le nombre de personnes connaissant leur statut sérologique, le renforcer le recours au dépistage et améliorer la couverture des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) Méthodologie : campagne annuel de dépistage d une durée de 0 jours au niveau des sites offrant le dépistage particulièrement les centres de santé à forte population, situés dans des quartiers marginalisés et desservant les populations clés sur tout le territoire national : ) 800 centres de santé impliqués en plus des 80 centres fixes et mobiles des associations thématiques, en 204 ; 2) 000 prestataires impliqués, formés en counseling et en technique de dépistage rapide ; 3) campagne de médiatisation affichée et de mass-média ; 4) circuit de référence et de prise en charge mis en place. Résultats et leçons tirées : Cinq campagnes nationales de dépistage ont été organisées sur 3 ans. En 204, tests effectués contre seulement en 20. Les performances réalisées ont eu plusieurs retombées positives en termes d amélioration, du taux de couverture des PVVIH ayant besoin de traitement ARV (de 4,5% à 26%), le taux de femmes enceintes séropositives sous ARV (de 33% à 5%), le taux des personnes dépistées au stade asymptomatique (de 33% à 60%) et le taux de personnes ne connaissant pas leur statut sérologique (de 80% à 65%). Les campagnes de dépistage du VIH, même dans un contexte de faible épidémie ont un résultat d effet important d amélioration de personnes connaissant leur statut et de prise en charge à un stade précoce. Cependant, un meilleur ciblage des populations clés doit encore être amélioré

249 Thème : Dépistage Code : PJ239 Décentralisation d un système d Evaluation Externe de la Qualité (EEQ) du dépistage sérologique du vih dans un pays à ressources limités : l expérience pilote du centre hospitalier de Ségou au Mali. Fanta Sidibe,* Mariam TRAORE 2 Tenin Awa THIERO 3 Moussa Sacko 3 Abdel Kader TRAORE 4 Mamadou TRAORE 5 Diagnostic recherche biomédicale, INRSP, Bamako, 2 CHR, Hopital, Segou, 3 Diagnostic et recherche biomedicale, INRSP, 4 Médécine interne, Hopital du Point G, 5 Directeur géneral, INRSP, Bamako, Mali Votre résumé : Au regard du nombre de plus en plus grandissant de centres de dépistage sérologique de l infection VIH à l échelle nationale, la décentralisation d un programme EEQ est indispensable pour assurer le contrôle de qualité de tous les laboratoires du pays. L Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) avec l assistance technique du CDC, a choisi le centre hospitalier régional (CHR) de Ségou pour expérimenter ce programme pilote. Objectif : Evaluer l'éfficacité de la décentralisation d'un système d'evaluation Externe de la Qualité du dépistage sérologique de l'infection à VIH Méthodologie : De juillet à décembre 200, la mise en œuvre a consisté au renforcement du plateau technique de l hôpital de Ségou, la formation des techniciens sur la reconstitution des Serums séchés en tube (DTS), la confection et l extraction des taches de sang sur papier filtre (DBS), ladisponibilité des kits DBS, documents. Un système d acheminement des échantillons et des résultats a été mis en place. 2 panels de 5 DTS ont été envoyés sur chaque site, /0 des clients dépistés en DBS de chaque site ont été envoyés à Ségou et à L INRSP. Des missions de supervision et de coaching ont été régulièrement effectuées sur les différents sites. Résultats : 6 sites participants (3 districts sanitaires, 3 CCDV) et hôpital (pilote). Pour les DTS tous les CCVD ont obtenu un score de 00% au er et 2 ème panel, pour les 3 districts sanitaires le score a varié de 55% à 90% entre le er et 2 ème panel. L analyse de 247 échantillons de DBS a montré un taux de concordance de 00% pour l ensemble des sites. 5% des DBS n étaient pas adéquats mais la qualité de ces échantillons n a pas eu d incidence sur les résultats. Les résultats du CHR (pilote) pour les DTS et DBS étaient identiques à ceux de l INRSP. Conclusion : La bonne concordance des résultats montre que l Hôpital de Ségou doit poursuivre et étendre l EEQ. Une décentralisation progressive dans d autres régions doit aussi être planifiée. Mots clés : Decentralisation, controle qualité, DBS, DTS, Mali

250 Thème : Dépistage Code : PV240 Délais d acheminement des papiers buvards et de restitution des résultats dans le cadre de la décentralisation de l accès au diagnostic précoce des enfants exposés au vih au mali. Yaya CISSE,* Alou SANOGO Niaboula KONE 2 Bouyagui TRAORE 2 Tenin Aoua THIERO 3 Alain AKONDE 4 M JACQUES 5 Mamadou Souncalo TRAORE 3 Bactério-virologie (DDRB), Institut Nationale de Recherche en sante Publique (INRSP), 2 Ministère de la Santé, Cellule sectorielle de lutte contre le sida, 3 Administration, Institut Nationale de Recherche en sante Publique (INRSP), 4 SOLTHIS, Bamako, Mali, 5 SOLTHIS, Paris, France Votre résumé : Introduction: Le diagnostic précoce à travers le prélèvement sur papier buvard (DBS) a débuté en 2009 au Mali. Le but de nôtre étude était d évaluer le délai d acheminement des DBS et la restitution des résultats et calculer le taux de transmission du VIH de la mère à l enfant. Méthodologie : Il s agit d une étude rétrospective descriptive d enfants nés de mères séropositives issus de la Prévention de la Transmission Mère Enfant du VIH (PTME) ou non des régions de Bamako, Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso en 203. Le laboratoire de l INRSP de Bamako a analysé les DBS. Les variables étudiées étaient : l âge, le sexe, la prophylaxie, le type de PCR, les dates de prélèvement, de transmission et de réception des DBS et la date de rendu des résultats. La comparaison a été faite à partir du test d égalité des médianes et les analyses à partir du logiciel Stata.0. Résultats : Nous avons réalisé 528 PCR dont 5% de garçons. L âge médian à la première PCR était de 2 mois (intervalle interquartile (IIQ : 2-4), et de 6 mois (IIQ : 3-9) à la deuxième PCR. Le délai médian entre la date de transmission des DBS et la date de réception à l INRSP était de 5 jours (IIQ :-2). Ce délai était plus long pour les sites hors Bamako (p=0,00): 20 (IIQ:-4) versus 3 jours (IIQ: -6). Le délai médian entre la date de réception des DBS à l INRSP et la date de rendu des résultats était de 0 jours (IIQ: 6-29), ce délai ne varie pas entre les sites de Bamako et hors Bamako (p=0,256). Le délai médian entre la date de prélèvement et la date de rendu des résultats est de 20 jours (IIQ:-49) et sa valeur moyenne est de 34,5 jours. Ce délai est de 5 jours à Bamako contre 40 jours hors Bamako (p <0.00). Le taux de transmission du VIH de la mère à l enfant chez les enfants ayant bénéficié de la prophylaxie complète était de 0,7% (IC : 0,08 -,2) contre 48,6% (IC:40,-57,0) chez les enfants n ayant pas bénéficié. Conclusion : La décentralisation de l accès au diagnostic précoce est bien réelle. Cependant le délai entre le prélèvement et le rendu des résultats est encore long particulièrement en zone décentralisée. Des efforts sont à faire pour réduire le temps de transmission des DBS des régions vers Bamako. La stratégie de la PTME mise en place réduit efficacement le taux de transmission du VIH de la mère à l enfant. Mots clés : PCR/DBS, diagnostic précoce, enfants exposés au VIH, transmission du VIH, décentralisation, Mali.

251 Thème : Dépistage Code : PJ24 Dépistage actif du VIH dans les services intégrés pédiatriques et centres de récupération nutritionnelle: un moyen d atteindre les enfants séropositifs au Sénégal Fatou Niasse,* Abdoulaye Sidibé Wade Mohamed Coulibaly Pape Manoumbe Ndiaye Marieme Diaw Adama Faye 2 Division de Lutte contre le Sida et les IST, 2 Institut de Sante et Développement (UCAD), Dakar, Sénégal Votre résumé : Objet: En 203, l identification des enfants VIH+ et l accès au traitement ARV étaient estimé à 29%. Ainsi, une stratégie de dépistage actif du VIH chez les enfants a été testée dans 3 régions. Cette stratégie avait pour objectif d étudier la faisabilité et l efficacité du conseil dépistage actif du VIH des enfants dans des services intégrés pédiatriques et les centres de récupération nutritionnelle des régions de Dakar, Matam et Diourbel. Méthodes : Cette étude prospective associant une approche quantitative et qualitative a été effectuée dans 9 structures de santé au niveau des services de CREN (centre de récupération et de réhabilitation nutritionnelle) et des services d hospitalisation d enfants. Un dépistage VIH systématique des enfants était proposé et réalisé par le prestataire lors des consultations ou des soins. Des questionnaires sur l état clinique et nutritionnel, le niveau de connaissances du VIH, les expériences antérieures de réalisation du test et le niveau socioéconomique ont été administrés aux parents ou tuteurs. Des entretiens individuels approfondis ont été réalisés avec les parents ou tuteurs et les professionnels de santé. Les données ont été analysées avec le logiciel R. Résultats : Une proposition de dépistage a été effectuée auprès de 733 enfants, parmi eux 639 enfants ont bénéficié d un test VIH et 9 enfants ont été diagnostiqués VIH + soit 3%. Chez les enfants présentant un retard de croissance modéré, une séropositivité de 6,7% a été retrouvée.la majorité des parents ou tuteurs ont accepté de faire le test avec un taux d acceptation de 98%. Conclusion : La réalisation du test VIH chez les enfants reçus dans les services d hospitalisation pédiatriques et particulièrement les services de récupération nutritionnelle permet de diagnostiquer des enfants qui auraient échappé aux stratégies de dépistage classiques. D où la pertinence de mettre les tests rapides VIH (TDR) dans les structures de suivi pédiatriques, d inscrire le dépistage VIH dans les registres d hospitalisation pédiatrique et d étendre la recommandation de proposition systématique du test VIH aux enfants présentant un retard de croissance modéré.

252 Thème : Dépistage Code : PV242 Dépistage communautaire de l'infection à VIH au Maroc : une expérience pilote réussie F.Z. Hajouji,* L. Ouarsas A. Benmoussa 2 M. Karkouri 2 H. Himmich 2 Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), Agadir, 2 Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), Casablanca, Maroc Votre résumé : Contexte : Malgré les efforts du ministère de la Santé et des associations, notamment l ALCS, au Maroc, 65% des personnes vivant avec le VIH ignorent leur statut sérologique. L ALCS, en vue de lever les freins au dépistage, a élargi son offre à travers un service communautaire pour les populations clés non ou peu desservies par le dépistage classique. Description : Le test est pratiqué par des intervenants de terrain de l ALCS, non médecins, proches des communautés cibles, formés à cet effet et utilisant des tests rapides «DETERMINE» dans le cadre des programmes de prévention combinée auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes (HSH), des professionnelles du sexe (PS) et des migrants subsahariens (MS). Les PVVIH dépistées sont orientées vers les centres hospitaliers pour confirmation par le Western Blot (WB) et PEC globale de l infection à VIH. L expérience pilote a été conduite par l'alcs en partenariat avec le ministère de la Santé et a été coordonnée par un comité de pilotage (COPIL) présidé par le programme national de lutte contre le sida (PNLS). Elle s est déroulée de mars à octobre 205 dans 4 villes ; Agadir, Marrakech, Casablanca et Rabat. Résultats : Un total de 8392 tests VIH ont été réalisés dont 43% chez les PS, 4% chez les HSH et 6% chez les MS. Parmi les personnes testées, 26 (,5%) étaient séropositives. La plupart des usagers (68%) n avaient jamais fait le test VIH auparavant et affirment être stressés à l idée de se faire dépister par un agent de santé dans 2% des cas. Des personnes ayant confirmé le test rapide positif par WB, 94% sont inscrites à la prise en charge. La majorité des bénéficiaires (95%) sont satisfaits de cette offre de dépistage VIH. Les discussions de groupes avec les usagers révèlent que ce nouveau dispositif répond à leurs attentes, qu ils sont confiants pour faire le test VIH pratiqué par leurs pairs et qu ils sont disposés à accepter le résultat du test qu il soit positif ou négatif. Conclusion : Le dépistage communautaire a été capable d atteindre des populations plus exposées au risque n ayant pas recours au service médicalisé et les agents communautaires ont montré leur capacité à réaliser le dépistage du VIH dans une démarche de prévention combinée. Au regard des résultats très probants de cette expérience pilote, le COPIL a décidé d intégrer cette approche dans la stratégie nationale du dépistage VIH et de définir les modalités de sa mise à l échelle.

253 Thème : Dépistage Code : PJ243 DÉPISTAGE DU VIH CHEZ LES FEMMES EN AGE DE PROCRÉER DANS 02 DISTRICTS DE SANTÉ AU CAMEROUN Zakari YAOU Martial Aimé FABOU 2 Anne-Cécile Zoung-Kanyi Bissek 3,* Université de Ngaoundéré, Ngaoundéré, 2 Ministere de la santé publique, Yaoundé, 3 Médecine interne et spécialités, Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales de l'université de Yaoundé, Yaounde, Cameroun Votre résumé : Le dépistage de l infection à VIH est une étape fondamentale de l initiative qui vise à éliminer l infection à VIH à l horizon L objectif de notre étude était de connaitre les facteurs qui influencent le dépistage de l infection à VIH par les femmes en âge de procréer dans 02 districts de santé de la région de l Adamaoua. Matériel et méthode : L étude prospective et descriptive menée du er Septembre au 3 Décembre 204 incluait dans 5 formations sanitaires et 09 aires de santé des districts urbain et rural de Ngaoundéré, toute femme volontaire, âgée de 5 à 49 ans,enceinte ou non,, selon un échantillonnage successif. Les variables recueillies ont été analysées avec le logiciel SPSS version 20. Résultats : Des 476 enquêtées: L âge moyen était 26,9±7,5 ans ; 53% vivaient en milieu urbain ; le nombre moyen de grossesses était de 03±2 grossesses; les niveaux d instruction était supérieur, secondaire, primaire dans %, 32%, 25% des cas respectivement et 32% étaient non scolarisés ; 63% avaient accouché dans une formation sanitaire lors de la précédente grossesse ; 64% (307/476) avaient effectué un test de dépistage du VIH. Le taux de retrait du résultat du test VIH était de 9,2% (280/307). Les raisons du non retrait des résultats étaient: la peur d un résultat positif (4/27), la crainte de la divulgation du résultat par le prestataire (6/27), la peur de l exclusion en cas de positivité (7/27). Les circonstances du dépistage du VIH pour les 307 participantes testées étaient : La prescription d un soignant (46,3%); l initiative personnelle lors d une campagne de dépistage (25,8%), une consultation prénatale (2,8%) ou en accord avec le partenaire (6,20%). Le dépistage du VIH avait été gratuit pour 70% des concernées. L environnement de consultation et conseil des 362 femmes enceintes recrutées en CPN indiquait dans 70,0% des cas la présence d un accompagnateur. Il s agissait de : la co-épouse (3%), une parente de l époux (6%), une parente de la concernée (2%), l époux (30%). Dans ces conditions, 53% (93/362) avouaient ne pouvoir questionner le soignant. Les raisons en étaient : La gêne (69%) ; le besoin de discrétion (27%) ; le refus de toute ingérence du tiers dans la conversation (25%). Conclusion : le dépistage du VIH devrait s adapter à l environnement socio-culturel pour atteindre les objectifs d élimination du VIH escomptés en 2030.

254 Thème : Dépistage Code : PV244 Dépistage rapide et lien vers le soin parmi des populations clés : confrontation des représentations sociales des consultants et des professionnels. Recherche interventionnelle ANRS-Cube. Marie Jauffret-Roustide,* Carole Chauvin Nelly Reydellet 2 Eve Plenel 2 Aurélie Santos Christine Rouzioux 3 Pierre Chauvin 4 Gilles Pialoux 5 Cermes3, 2 Le Kiosque-Groupe SOS, 3 Hopital Necker, 4 Inserm, 5 Hopital Tenon, Paris, France Votre résumé : Objet de l'étude : La recherche ANRS-CUBE est une étude pluridisciplinaire menée sur l acceptabilité du dépistage rapide VIH, VHC et VHB et du lien vers le soin dans un contexte communautaire, auprès de trois populations clés : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), les usagers de drogues (UD) et les femmes transgenres travailleuses du sexe (FTTds). Méthodes : Cette recherche a été menée à Paris en Elle inclut une étude descriptive transversale multicentrique par questionnaire (3224 inclusions) et une enquête sociologique par entretiens auprès des consultants (40) et par 9 focus groups auprès de 25 professionnels. Le volet sociologique est présenté ici. Résultats : Pour les HSH, le dépistage rapide est intégré à leur quotidien comme une habitude de prévention facile à adopter, la dimension communautaire étant une des clés du succès dans notre intervention. Pour les FTTdS, la notion de test rapide est considérée comme prioritaire sur la notion de test communautaire. L acceptabilité du principe du dépistage dans un lieu non dédié initialement à la santé est élevée et cette démarche n est pas perçue comme stigmatisante par les FTTdS qui ont conscience d être très exposées au risque infectieux dans les sphères de la sexualité et des drogues, et ont intégré l'importance du dépistage. Chez les UD, une situation paradoxale existe : les professionnels sont persuadés de l importance du dépistage dans cette population, mais des questions éthiques et organisationnelles freinent sa mise en place. Les professionnels peuvent redouter l annonce d une séropositivité pour une population perçue comme vulnérable et dont les conditions de vie sont perçues comme un frein à l accès à la prise en charge et à l'observance. Ces représentations paradoxales ont un impact négatif sur la volonté des UD à se faire dépister car la majorité ont intégré l'idée que la prise en charge et l'accès au traitement seront trop complexes pour eux. Ces représentations ont toutefois évolué au fur et à mesure de l implantation de l intervention. Conclusion : L acceptabilité sociale de l intervention est très élevée chez les HSH en raison de la dimension communautaire alors que chez les FTTdS, la rapidité est le motif mis en avant. Pour les UD, des efforts restent à poursuivre afin de favoriser l acceptabilité du dépistage et d'adapter ce mode d intervention. Les focus groups constituent un moment d échange de pratiques favorisant la mise en place de l intervention.

255 Thème : Dépistage Code : PJ245 Dépistage sérologique et diagnostic moléculaire des hépatites B et C sur prélèvements sanguins collectés sur papier buvard : revue systématique et méta-analyse Berit LANGE Edouard TUAILLON 2,* Teri ROBERTS 3 Jennifer COHN 4 Azumi ISHIZAKI 5 Claudia DENKINGER 3 Philippe VAN DE PERRE 2 Philippa EASTERBROOK 5 Universitätsklinikum, Freiburg, Allemagne, 2 Université de Montpellier, Montpellier, France, 3 Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), Geneve, Suisse, 4 University of Pennsylvania, Philadelphie, France, 5 World Health Organization, Geneve, Suisse Votre résumé : Introduction : Dans le cadre de l élaboration de nouvelles recommandations OMS pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des hépatites B, notre groupe de travail a réalisé une revue systématique et une méta-analyse des performances des tests sérologiques et des tests détections des acides nucléiques (NAT) sur papier buvard (DBS). Les bases de données MEDLINE, EMBASE, Global Health, Web of Science et Cochrane library ont été consultées afin d évaluer les performances des tests sur DBS comparativement au sang veineux. Résultats : Dix études évaluant le dépistage de l AgHBs sur DBS comparativement au sang veineux satisfaisaient aux critères d inclusion. La sensibilité globale du dépistage VHB sur DBS était de 92,9% (IC 95% : 86,2-96,5) et la spécificité globale de 99,0% (CI 95% : 96,2-99,7). Dix études ont été retenues pour la détection de l ADN VHB sur DBS et 8 études pour la quantification du marqueur. L analyse bivariée montrait une sensibilité globale de 96% (IC 95% 9-98) et une spécificité de 00% (IC 95% 55-00). Une étude reportait une limite inférieure de détection à 2000 IU/ml et une autre à 94 IU/ml. Dix huit études portant sur la détection des anticorps anti-hcv sur DBS ont été retenues. L analyse bivariée globale montrait une sensibilité de 98% (IC 95% : 94-99) et une spécificité globale de 99% (IC95% : 97-00). Les performances de l analyse de l ARN HCV sur DBS ont été évaluées à partir de la revue systématique publiée par Greenman et al, (J Viral Hepat 205) qui a été actualisée, portant l analyse de 6 études à 9 études. La qualité globale des études était moyenne. La sensibilité globale était de 96.0% (95% CI : 93,4-97,6) et la spécificité de 97,7% (95% CI : 94,7-99,0). Conclusions : Cette revue systématique de la littérature et méta analyse confirme l intérêt potentiel de l utilisation des prélèvements sanguins collectés sur DBS. La qualité des études était globalement moyenne pour les marqueurs sérologiques et l ARN VHC, et faible pour l ADN VHB principalement en raison de designs de type cas-control ou de l absence de diagramme de flux pour la présentation des sujets inclus. L impact des conditions de transport et de conservation sur les quantifications ARN VHB et VHC devrait être évalué. Les fabricants de tests devront fournir des recommandations techniques et s engager dans la certification réglementaire des tests sur DBS afin d élargir l utilisation de ce type d échantillon en routine.

256 Thème : Dépistage Code : PV246 Enjeux d un système d Evaluation Externe de la Qualité (EEQ) du dépistage sérologique de l infection à VIH à travers le Dried Tube Specimen (DTS) ou sérums desséchés en tube au Mali Fanta Sidibe,* Tenin Awa THIERO Moussa Sacko Mamadou TRAORE 2 Abdel Kader TRAORE 3 SEKOU TRAORE Diagnostic et recherche biomedicale, 2 Directeur géneral, INRSP, 3 Médécine interne, Hopital du Point G, Bamako, Mali Votre résumé : Introduction : A l instar des autres pays africains, le Mali a fait de la lutte contre le SIDA une priorité de l action gouvernementale. Le dépistage sérologique du VIH est effectué dans les laboratoires d analyses médicales publics et privés, dans les Centres de Conseils et de Dépistage Volontaires (CCDV) et sites de Prévention Transmission Mère-Enfant du VIH (PTME). Ce niveau de couverture impose la mise en place d un programme d Evaluation Externe de la Qualité (EEQ) pour améliorer la qualité des soins et aider ainsi le gouvernement dans ses efforts de prévention et de traitement. Une des missions de l Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) est d assurer la référence en biologie médicale. D où la mise en place en son sein d un programme EEQ avec l assistance technique et financière du CDC. Objectif : Evaluer la qualité du dépistage sérologique du VIH et apporter des actions correctives. Méthodologie : D aout 203 à janvier 205 cette évaluation a consisté à : l'identification des points focaux, la formation des agents sur la technique de reconstitution des DTS, la mise en place d'un circuit d'acheminement des échantillons et le retour des résultats et recommandations aux sites à travers les transports en communs, la saisie dans une base de données et l'interprétation des résultats. Un panel de 5 DTS a été envoyé à chaque site participant une fois par trimestre, suivi des supervisions formatives. Résultats : 33 sites dans 3 régions dont 2 Hôpitaux, 8 districts sanitaires, 7 sites PTME et 6 CCDV ont été enrôlés. Sur les 6 envois de panel, 30/33 sites participants ont répondu dans un délai de moins de 5 jours. Le score moyen obtenu du au 6ème envoi a évolué progressivement et était respectivement de : 96,5%, 97,7%, 97,9%, 98,0%, 98,2% et 99,4%. La plupart des erreurs constatées étaient due à la transcription du résultat final de l algorithme de dépistage. Conclusion : Ce programme mérite d être étendu à l échelle nationale. Mots Clés : Contrôle de qualité, Dépistage, VIH, DTS, Mali

257 Thème : Dépistage Code : PJ247 Évaluation clinique et implémentation du test de quatrième génération «HIV COMBI PT (Roche Diagnostics)» en dépistage de routine du VIH au Cameroun. Louis Hervé ABENE NNOMA,* Bertille Elodie EDINGA EYEBE Paul Alain TAGNOUOKAM NGOUPO 2 Laure NGONO 2 Suzanne BELINGA Richard NJOUOM 2 Guy VERNET 3 SÉROLOGIE-BIOCHIMIE, 2 VIROLOGIE, 3 DIRECTION GENERALE, CENTRE PASTEUR DU CAMEROUN, YAOUNDE, Cameroun Votre résumé : Contexte de l étude : La réduction de la fenêtre sérologique et des réactivités croisées avec l utilisation des tests sérologiques de 4 e génération demeure un challenge dans le diagnostic du VIH en Afrique subsaharienne en général. Au Cameroun en particulier, l infection à VIH est marquée par une forte diversité génétique du virus constituant ainsi un réel problème pour le diagnostic sérologique de cette infection. L objectif de ce travail était d évaluer les performances (sensibilité et spécificité) du test Cobas HIV Combi PT (Roche Diagnostics) pour le diagnoctic sérologique de l infection à VIH au Cameroun. Méthode : Un total de 848 échantillons préalablement caractérisés en positifs (n=58) et négatifs (n=267) par le kit Architect HIV Ag/Ab Combo (Abbott Laboratories) disponible au Centre Pasteur du Cameroun a été utilisé pour cette évaluation. Parmi les 58 positifs, 408 étaient des VIH-/M, 2 VIH-/O, 3 VIH-2 et 49 avaient un sérotype indéterminé. Tous ces échantillons ont été testés par le kit Cobas HIV Combi PT (Roche Diagnostics) selon les recommandations du fabricant. Des analyses complémentaires par diagnostic moléculaire (RT-PCR et PCR ADN proviral) ont été réalisées pour les cas de discordance de résultat entre Architect et Cobas. Résultats: Au final, 469/58 échantillons positifs et 26/267 négatifs ont été concordants entre Cobas et Architect, correspondant à une sensibilité de 80.7% et une spécificité de 97.4% pour Cobas. Tous les 8 échantillons discordants issus des deux tests ont été testés en RT-PCR et PCR ADN proviral. Il en découle que 6/8 échantillons étaient négatifs en PCR contre 2 positifs, ce qui se rapproche des résultats obtenus de Cobas. Ceci correspond à une sensibilité et spécificité corrigée respective de 99.6% et 98.4% pour Cobas, contre 00% et 70.8% pour Architect. De plus, la valeur prédictive positive de 98.5% confirme que Cobas HIV combi PT détecte clairement tous les variant du VIH avec des valeurs plus élevées notamment pour le VIH groupe O (Moyennes: Cobas S/Co ; Architect : 3.45 S/Co). Conclusion: Au vu de ce qui précède, les performances obtenues avec le test Cobas HIV combi PT se rapproche de ceux du diagnostic moléculaire réalisé dans cette étude. Ce test constituerait de ce fait un atout majeur pour le diagnostic sérologique de routine du VIH, pour les pays à grande diversité génétique du VIH, tel que le Cameroun. Soumettre un schéma ::

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259 Thème : Dépistage Code : PV248 Evaluation du rôle potentiel de l autotest de dépistage du VIH dans les pays francophones Carmen Figueroa,* Cheryl Johnson Annette Verster Rachel Baggaley Département VIH/Sida, Organisation Mondiale de la Sante, Geneve, Suisse Votre résumé : Introduction Dans les pays francophones, environ 20% des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral. L épidémie du VIH est concentrée dans les populations clés, mais l accès au dépistage du VIH est limité par la stigmatisation et la discrimination. L autotest de dépistage du VIH est un outil complémentaire de dépistage pour les personnes à risque pour le VIH, particulièrement les populations clés, qui peuvent ainsi avoir accès au dépistage. L autotest a été disponible de manière informelle et depuis septembre 205 l autotest est formellement disponible en France. Le potentiel de l autotest dans les pays francophones a été généralement inexploré. Méthodes Analyse systématique de la littérature accessible sur PubMed, Embase et Popline, publiée entre janvier 995 et octobre 205. Les études publiées sur la précision et les valeurs et les préférences sur l autotest dans les pays francophones sont retenues. Les données ont été analysées par le type d'échantillon (fluide oral ou sang) et les stratégies de dépistage (assisté ou non assisté). Résultats Six études(france, Belgique, Canada et Suisse) sont retenues, toutes ont évalué les valeurs et les préférences de l autotest dont trois ont aussi évalué la précision. Quatre ont utilisé des échantillons sanguins. 47,5%>00% des participants ont utilisé l autotest correctement. L acceptabilité de l autotest était élevée(87,5%>74%). Les participants considéraient que l autotest est pratique, facile à utiliser et confidentiel. Les utilisateurs et les fournisseurs préfèrent des soutiens oral et avec assistance. L inquiétude la plus fréquente était l absence de soutien oral, suivie par les erreurs d utilisation et une mauvaise précision. Aucun effet indésirable n a été signalé. Une des études a indiqué que l'intention de consulter un service de santé après un autotest positif était élevée(98%). La qualité des études était variable et quelques études avaient des petits échantillons. Aucune méta-analyse n a été réalisée, en raison du manque de cohérence des paramètres. Conclusions L autotest est acceptable dans les pays francophones. Malgré leurs inquiétudes, une majorité des participants ont utilisé l autotest correctement. Les valeurs et les préférences étaient en général similaires, quelque soit le type de stratégies de dépistage et le type d'échantillon. Pour la mise en place, il est important de considérer les possibles effets indésirables et les mécanismes de liaison aux services de santé. Soumettre un tableau ::

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261 Thème : Dépistage Code : PJ249 FREQUENCE ET PROFIL CLINICO-BIOLOGIQUE DE LA CO-INFECTION VIH ET VIRUS DES HEPATITES B ET C DANS UNE POPULATION VIH+ A KINSHASA (RDC) jean paul Kimpiatu,* Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : FREQUENCE ET PROFIL CLINICO-BIOLOGIQUE DE LA CO-INFECTION VIH ET VIRUS DES HEPATITES B ET C DANS UNE POPULATION VIH+ A KINSHASA (RDC) Auteur: Kimpiatu JP* Co-auteurs: Mbendi S, Mbendi Ch, situakibanza H, Lepira F, Mbutiwi F& Manyebwa JD Service de Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, République Démocratique du Congo. jeanpaulk50@gmail.com Résumé Problématique Le VIH et les hépatites B et C sont les trois infections virales chroniques les plus documentées dans le monde entier. Plus de deux tiers des malades infectés par le VIH présentent au moins un marqueur sérologique d'hépatite virale. La coinfection VIH-VHB et/ou C constitue un problème de santé et mérite une attention particulière pour en comprendre les particularités afin d en améliorer la prise en charge dans notre milieu. Objectif Cette étude a cherché à déterminer la fréquence et le profil clinico-biologique de la co-infection VIH et virus des hépatites B et C dans une population VIH à Kinshasa. Patients et méthodes Une étude analytique transversale a été effectuée du 0 novembre 203 au 0 Janvier 204 dans deux centres de prise en charge des PVVIH (l ONG «AMO CONGO» et la fondation Pédiatrique Kimbondo) et a porté sur 80 patients sélectionnés de manière aléatoire simple. La recherche des marqueurs sérologiques pour l hépatite B et l hépatite C a été faite à l aide des tests rapides puis par des méthodes Elisa tandis que la méthode cinétique et enzymatique ont été utilisées pour réaliser les tests hépatiques. Résultats Le sexe féminin était prédominant avec 76,7% (n=38). Les prévalences des co-infections étaient de 22,8% pour VIH- VHB, de,7% pour VIH-VHC et de 0,6% pour VIH-VHB-VHC. Des altérations de la fonction hépatique étaient présentes : 46,7% pour la cytolyse chez les mono-infectés, 44,2% pour la cholestase chez les co-infectés et 97,7% pour le défaut de synthèse chez les co-infectés. L âge des patients, le sexe féminin, la durée de l infection à VIH, le taux de CD4 et la co-infection VIH-HVB et/ou C étaient des déterminants des altérations fonctionnelles hépatiques. Conclusion La co-infection est fréquente dans notre milieu, à cela s associent des anomalies fonctionnelles hépatiques qui méritent une attention particulière. Mots-clés : Co-infection hépatite B et C, fréquence, VIH, fonction hépatique, Kinshasa

262 Thème : Dépistage Code : PV250 Impact décevant d'une campagne de sensibilisation au dépistage du VIH des patients hospitalisés Hugues Cordel,* Patricia Honore Chakib Alloui 2 Irène Zamord Julie Figoni Olivier Bouchaud Maladies Infectieuses et Tropicales, 2 Laboratoire de Virologie, Hôpital Avicenne, BOBIGNY, France Votre résumé : OBJET : Près de personnes ignorent leur séropositivité pour le VIH en France. Les recommandations nationales incitent, entre autre, à saisir les opportunités d un dépistage large chez des personnes sans test récent lorsque l occasion se présente. Chaque année une campagne incite les médecins hospitaliers à proposer un dépistage à tous patient hospitalisé durant la première semaine de décembre. METHODES : Avant chaque première semaine de décembre, les médecins hospitaliers prescripteurs de l hôpital Avicenne étaient incités à dépister leurs patients de moins de 70 ans hospitalisés par une communication dans les services, affichage et diffusion sur le site intranet de l hôpital. La part des patients de moins de 70 ans admis en hospitalisation et dépistés durant la semaine d incitation au dépistage a été comparée à celles des quatre semaines précédentes et des quatre suivantes, sur 3 années successives, de 203 à 205. Les dépistages réalisés en consultation et hôpital de jour n étaient pas inclus dans l analyse. RESULTATS : Durant les 3 années d étude, 84 sérologies ont été réalisées durant la semaine d incitation, 575 durant le mois précédent et 30 le mois suivant (205 en attente). La part de patients de moins de 70 ans admis en hospitalisation et dépistés durant le mois précédent la semaine d'incitation au dépistage était de 6 %, 8% et 5% pour 203, 204 et 205 respectivement. Durant la semaine d'incitation au dépistage, en 203, 204 et 205 ces taux de dépistage étaient respectivement de 20%, 7% et 2% et durant le mois suivant de 6% en 203 & 5% en 204 (205 en attente). Le taux de positivité des sérologies VIH pour les 3 années d études était de.57%, 3,80% et 2,33%, respectivement durant le mois précédent, la semaine d incitation et le mois suivant (Chi2 test, p=0.9). CONCLUSION Malgré une importante campagne de sensibilisation, les médecins hospitaliers ont été peu réceptifs et dépistent peu leurs patients hospitalisés. Les autres accès au dépistage, notamment le dépistage ciblé, auprès des groupes à forte incidence, doivent être privilégiés.

263 Thème : Dépistage Code : PJ25 IMPLICATION DES PARTENAIRES MASCULINS DANS LA PREVENTION DE LA TRANSMISSION DU VIH DE LA MERE A L ENFANT. (Cas de la zone de santé de Kisanga à Lubumbashi) Patricia Nyembo Albert Mwembo Tambwe A NKOY,* Santé publique, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Pour améliorer la couverture dans le cadre de la PTME, l implication de la communauté en général et en particulier celle des partenaires masculins est importante. Notre étude visait à déterminer le niveau d implication des partenaires masculins dans la PTME et les facteurs qui y sont associés. C etait une étude descriptive transversale menée dans la zone de santé de Kisanga sur une période de 2 mois auprès de 25 personnes dont 95 femmes en âge de procréer et 6 hommes. Une interview structurée a été realisée à laide d»un questionnaire. Les analyses statistiques descriptives ont été realisées Sur les 95 femmes interviewées, 43 (73,3 %)ont fait seules le test. De 43 femmes qui ont fait seules le test, 63,64% n ont pas partagé le résultat avec leurs partenaires et 86,7% affirment ne pas bénéficier de l accompagnement du partenaire pour la PTME. De 6 hommes, 27 ont fait le test seuls et 34 l ont fait en couple. Parmi ceux qui ont fait le test seuls, 5,85% n ont pas partagé le résultat avec leurs femmes. Pour le non partage de résultat, les raisons suivantes ont été avancées: peur de la réaction du partenaire, on ne vit pas ensemble avec le partenaire et partenaire déjà décédé. Et les associations suivantes ont été faites entre l implication des partenaires masculins d une part et le dépistage fait seul ou en couple, le partage du résultat et le statut matrimonial d autre part. L implication des partenaires masculins dans la PTME permet d assurer une bonne prise en charge de la cellule familiale (adhérence au traitement, soutient psycho-social, prévention des nouvelles infections.) et des stratégies nouvelles doivent être mises en place pour l améliorer. Mots clés : Implication, partenaire masculin, PTME, Lubumbashi, RD Congo

264 Thème : Dépistage Code : PV252 Infections et co-infections VIH et hépatites chez les migrants consultant dans le Centre d Accueil, de Soins et d Orientation (CASO) de Médecins du Monde (MdM) à Paris Marie-Dominique Pauti,* Christian Derosier 2 Jean Nau 2 Céline Idrissu 2 Jean-François Corty Direction des Missions France, 2 Centre d Accueil, de Soins et d Orientation, Médecins du Monde, Paris, France Votre résumé : La Mission France de MDM a pour objectif de faciliter l accès aux soins et aux droits dans le système de droit commun des populations vulnérables et de témoigner. Un programme pour renforcer la prévention du VIH, des hépatites et des IST, améliorer l accès au dépistage pour la population reçue dans les CASO de MDM, à 94.5 % étrangère et vivant dans des conditions extrêmement précaires, a été mis en place en 2003 au CASO de Paris, précurseur du projet. Le protocole mis en place dans ce CASO, qui reçoit 99.7% de patients étrangers venant en premier lieu d Afrique subsaharienne (37%), permet d assurer au quotidien des actions de prévention : formation d une équipe, messages de prévention délivrés aux patients lors d un entretien avec accès à l interprétariat professionnel si nécessaire, propositions de dépistages, accompagnement des patients dans cette démarche. En 204, 49 % des nouveaux patients consultant au CASO ont bénéficié d un dépistage du VIH et des hépatites, soit 08 dépistages. Les prévalences du VIH, des hépatites B (AgHbS+) et C (Ac anti-vhc) parmi ces patients sont respectivement de 2.8 %, 8.5 % et 3.4%. Entre 2006 et 204 sur les 302 patients diagnostiqués séropositifs au VIH, 35 patients (,6%) sont co-infectés par le VHB (AgHbS+) et quatorze (4,6%) par le VHC. L enquête ANRS-VESPA2 menée en France en 20 montre que 6,4 % des patients séropositifs au VIH sont coinfectés par le VHC, dont environ 2/3 présentent une infection chronique. Dans cette étude, les migrants nés en Afrique subsaharienne présentent un taux de co-infections de 4,5 % proche de nos résultats. Par ailleurs, la prévalence de l infection chronique B est estimée à 7 % des patients séropositifs au VIH. Parmi les personnes dépistées au CASO de Paris, la prévalence de l hépatite B très élevée explique certainement un tel taux de co-infection (,6 %) du fait de modes de transmission communs aux 2 virus. Les prévalences du VIH, des hépatites B et C (respectivement 3, 3 et 4 fois la moyenne nationale) de même que les coinfections sont élevées parmi les patients reçus, justifiant de proposer systématiquement ces 3 dépistages dans le même temps dans le cadre d une stratégie globale de réduction des risques auprès des populations migrantes, jeunes, en situation de précarité, que nous recevons dans nos programmes. En 204, 20 missions participent au programme, dont certaines proposent des tests rapides d orientation diagnostique du VIH et du VHC.

265 Thème : Dépistage Code : PJ253 Les entreprises privées : un lieu de dépistage du VIH adéquat? A partir de l'exemple de la Côte d'ivoire Anne Bekelynck,* PAC-CI, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : En Afrique subsaharienne, seulement 45% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Alors que les entreprises privées avaient été les pionnières dans l accès aux ARV dès la fin des années 990, constituent-elles, aujourd hui, un lieu de promotion d un dépistage efficace et respectueux des droits humains? En effet, aux débuts de l épidémie du VIH/sida, le dépistage y était surtout effectué à l insu des employés et à des fins discriminatoires. Une décennie plus tard, le lieu de travail est promu par les organisations internationales comme un lieu privilégié de dépistage. Cette communication interrogera dans quelle mesure le lieu de travail est-il pour autant devenu un lieu de proposition du dépistage adéquat? Cette communication s appuie sur une enquête de sociologie qualitative (20 204) effectuée auprès de 30 entreprises privées en Côte d Ivoire. Des entretiens semi-directif ont été mené en entreprises auprès de médecins (24), agents de santé (), personnel dirigeant (9) et comités sida (7) ; ainsi qu auprès d acteurs extérieurs (36) (pouvoirs publics, coopération internationale, ONG, associations, syndicats, etc.) et d employés infectés par le VIH (23). L analyse des expériences de certaines entreprises mobilisées dans la lutte contre le VIH/sida a révélé l ambivalence fondamentale des entreprises privées comme lieu de dépistage. D un côté, les entreprises disposent de nombreux avantages : bonne accessibilité géographique (offre sur le lieu de travail), possibilité d une proposition régulière (campagnes sur site, proposition au cours de visites réglementaires), sensibilisation en amont et prise en charge de qualité en aval (assurances santé, prise en charge globale, partenariats avec des structures privées). Dès lors, l entreprise concoure à la promotion d un dépistage précoce, notamment auprès d une cible masculine habituellement plus difficile à atteindre, ainsi que, d un point de vue plus qualitatif, à sa banalisation. D un autre côté, des risques - réels ou perçus - demeurent : rupture de la confidentialité et usage de l autorité du médecin et de l employeur pour proposer le dépistage. Si les entreprises privées sont des lieux de proposition du dépistage efficaces, la tension autour du respect des droits humains y demeure exacerbée.

266 Thème : Dépistage Code : PV254 Méthylation de l'adn des cellules hôtes chez des femmes africaines infectées par le VIH avec ou sans lésions du col utérin Helen Kelly,* Rhian Warman 2 Michel Segondy 3 Natasa Vasiljevic 2 Bernard Sawadogo 4 Admire Chikandiwa 5 Dorota Scibor- Bentkowska 2 Nicolas Meda 4 Sinead Delany 5 Philippe Mayaud Attila Lorincz 2 London School of Hygiene and Tropical Medicine, 2 Queen Mary University of London, Centre for Cancer Prevention, Londres, Royaume-Uni, 3 INSERM U058 and University Hospital (CHU), Montpellier, France, 4 Centre de Recherche Internationale en Santé, University of Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 5 Wits Reproductive Health and HIV Institute, Johannesburg, Afrique Du Sud Votre résumé : Objectifs : Evaluer les niveaux de méthylation de l'adn du gène humain EPB4L3 chez des femmes africaines séropositives [Burkina Faso (BF) et Afrique du Sud (AS)]; et évaluer l'influence des facteurs liés au VIH sur la méthylation. Méthodes : Étude cas-contrôle de femmes séropositives âgées de ans incluses dans une étude d'évaluation prospective de dépistage du cancer du col. Les femmes avec des lésions CIN2+ prévalentes à l inclusion (n=52) étaient comparées à des femmes CIN (n=23) et les femmes avec des CIN2+ incidentes (n=29) étaient comparées avec des femmes demeurant CIN (n=82) à M6. La méthylation a été mesurée par pyroséquençage. Les niveaux de méthylation ont été dichotomisés en utilisant le percentile 66,7 des contrôles dans chaque pays pour déterminer le seuil de «haut grade de méthylation». Des biopsies cervicales quatre quadrants ont été obtenues pour les femmes avec des anomalies détectées par au moins un des éléments suivants: l'adn du HPV, IVA/IVL, cytologie ou colposcopie, à l inclusion et à M6. Résultats : A l inclusion, il y avait des niveaux plus élevés de méthylation EPB4L3 chez les femmes avec CIN2+ par rapport à CIN au BF (médiane: 7,%[IQR:,7-7,8] vs.,2%[0,0-3,], Mann-Whitney U p<0,0005) et en AS (,8%[0,0-0,6] vs 0,0%[0,0-,5], p<0,0005). La méthylation a distingué les femmes avec CIN2+ à l inclusion avec une aire sous la courbe (AUC) de 0,75 (95%IC:0,64-0,87) au BF et 0,68 (95%IC:0,62-0,74) en AS. Le niveau de méthylation à l inclusion a distingué des femmes avec des lésions CIN3+ incidentes avec une AUC de 0,78 (95%IC:0,60-0,95) en AS. Au BF, un «haut grade de méthylation» était associé à un taux de CD4 200 cellules/mm3 par rapport à un taux de CD4>350 (aor=3,37; 95%IC:0,95-2,00). En AS, un «haut grade de méthylation» a été plus fréquent chez les femmes sous ARV depuis plus de 2 ans par rapport aux femmes non traitées (aor=2,63;95%ic: ), et marginalement associé à un taux de CD4 200 par rapport à un taux de CD4 >350 (aor=2,40; 95%IC:0,96-6,0). Conclusion : La méthylation du gène humain de EPB4L3 est significativement plus élevée dans les lésions CIN2+ par rapport aux CIN dans les deux pays. Les niveaux de méthylation à l inclusion sont aussi plus élevés chez les femmes qui développent des lésions CIN3 incidentes en Afrique du Sud par rapport à celles qui restent CIN à M6. Les niveaux de méthylation du gène EPB4L3 sont inversement corrélés aux taux de CD4.

267 Thème : Dépistage Code : PJ255 SEROPREVALENCE DU VIH ET DES HEPATITES CHEZ LES DONNEURS DE SANG A L'HOPITAL KIMBANGUISTE DE KIMBANSEKE A KINSHASA Daniel Kiangani,* Benjamin LONGO-MBENZA 2 JP DIVENGI NZAMBI Blaise Matondo Manzambi SUMBU 3 Moise MVITU MUAKA 4 Faustin KITETELE 5 Davin MPAKA MBEYA 6 Doudou YOBI Marie-Paul LUSINGA 7 Akim PEMBELE Hyppolite SITUAKIBANZA N.T. 4 Hopital Kimbanguiste de Kinshasa, Université Simon Kimbangu, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2 Faculty of Health Sciences, Walter Sisulu University, Eastem Cape, Albanie, 3 Service de biologie Clinique, 4 Cliniques Universitaires de Kinshasa, Université de Kinshasa, 5 Pédiatrie, Hopital Pédiatrique de Kalembelembe, 6 Psychiatrie, Centre Neuro-psychiatrique de Kinshasa, Unikin, 7 Biologie clinique, Hopital kimbanguiste de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Objectif : Déterminer la séroprévalence des VIH et des Hépatites chez les donneurs de sang à l Hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke à Kinshasa (HKK/K), RD Congo. Méthode : Du er janvier au 3 juillet 205, une étude documentaire a porté sur les dossiers des donneurs de sang à l Hkk/k. Les données sociodémographiques (âge, sexe, état civil et nature des donneurs) et sérologiques (Ag HBs, Ac HCV, Ac HIV) réalisés par les tests rapides ont été les variables d intérêt. Résultats: Sur tests analysés, 53 étaient positifs soit 4,3%. Les donneurs étaient âgés en moyenne (±ET) de 36 ± 9,6 ans et dans plus de la moitié (54%) célibataires. La quasi majorité de donneurs était du sexe masculin (87%) et membre de la famille (82%) du patient. La sérologie à VIH, à l hépatite B et C étaient positives chez les donneurs respectivement dans 25, 66 et 0,5% de cas. Une co-infection VIH-Hépatite était notée chez 3 donneurs sur 53. CONCLUSIONS : La séroprévalence globale au VIH et à Hépatite B et C des donneurs de sang est 4,3%. L Ag à HBS, l Ac HCV et le VIH sont prédominants chez les donneurs familiaux, jeune adulte et célibataire dans 66 et 0,5 et 25% de cas. Les mesures de renforcement de la sécurité transfusionnelle sont requises chez les jeunes et les donneurs familiaux dans les banques de sang de HKK. Mots-clés : Séroprévalence, VIH, Hépatites, donneurs, banque du sang, Hôpital kimbanguiste/ Kinshasa, RD Congo

268 Thème : Dépistage Code : PV256 SEROPREVALENCE DES MARQUEURS : VIH, AGHBS et ANTI-VHC CHEZ LES DONNEURS DE SANG A LA BANQUE DE SANG DE L HOPITAL DE SIKASSO AU MALI. Soumaila GUINDO,* Oumar KASSOGUE Hamsatou CISSE 2 Amadou DIARRA 3 Mounirou BABY 4 Laboratoire/banque de sang, 2 Maladies infectieuses, Hopital de sikasso, Sikasso, 3 Laboratoire, 4 Direction Generale, Centre National de transfusion sanguine, Bamako, Mali Votre résumé : Contexte: La thérapie transfusionnelle consiste à l utilisation du sang humain et des produits sanguins. Elle présente des risques liés aux accidents et incidents qu elle peut entraîner, parmi lesquels l infection par le VIH, les hépatites virales B et C. A cet effet, il nous a parut important de connaitre la séroprévalence de ces différents marqueurs dans la population des donneurs de sang à l hôpital de Sikasso. Objectif : Déterminer la séroprévalence des différents marqueurs chez les donneurs de sang. Méthodes : Il a s agit d une étude transversale qui s est déroulée dans le service de laboratoire/banque de sang de janvier à décembre 203. La population d étude était essentiellement constituée des personnes remplissant les critères du don de sang. Les données proviennent du registre des donneurs de sang. Les tests utilisés sont : Genscreen Ultra AgAb/Détermine HIV/2 (HIV), Détermine AgHBs/ Bandelettes réactives Taytec AgHBs (AgHBS), et HCV Tridot/Bandelettes réactives Taytec Anti HCV (Anti-HCV) pour le screening ; Résultats : Au total 877 dons ont été testés. Les hommes représentaient 93% contre 7% des femmes. La tranche d âge de 8 35 était dominante soit 65.7%. Les dons volontaires représentaient seulement 5% des dons de l année 203. La réactivité aux différents marqueurs sur l ensemble des dons était similaire à celle des dons de compensation soit respectivement environ HIV : 2.5%, AgHBs : %, Anti-HCV : 4.5% et Syphilis : 0.6%. Par ailleurs 00% des dons volontaires réguliers ( 3 dons) étaient séronégatifs. Par contre la séroprévalence du VIH des nouveaux dons volontaires (cabine fixe et mobile) était comparable à celle des dons de compensation: 3%; ce taux était moindre pour les marqueurs AgHBs (7%) et Anti-HCV (%) dans cette population de dons. Cependant il est important de rappeler par rapport à l infection par le VIH, les taux national et régional sont respectivement de.% et de 0.8% selon l Enquête Démographie et Santé au Mali (EDSM V 202). Conclusion : Au vu de ces résultats nous constatons que seul le don volontaire bénévole et régulier répond à l éthique de la transfusion et permettrait de réduire au maximum la transmission de ces différents marqueurs dont le dépistage est recommandé par l OMS. Mots clés : Dons volontaires, VIH, AgHBs, Anti-HCV, Syphilis et Transfusion sanguine.

269 Thème : Dépistage Code : PJ257 Séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits empoisonnés fréquentant les tradipraticiens de la ville de Bukavu. Célestin Kyambikwa Bisangamo,* Philémon Mulongo Mbarambara Maurice Mudimba Lamata Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bukavu, Bukavu, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction. - L infection à VIH/SIDA est parfois considérée à Bukavu comme une maladie honteuse et les personnes vivant avec le VIH (PVV) préfèrent l assimiler à un empoisonnement ou à un ensorcellement. Dans ce cas, les PVV consultent les tradipraticiens dont la plupart d entre eux confirment avec certitude qu il s agit d un empoisonnement. L objectif de cette étude était de déterminer la séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits empoisonnés en consultation chez les tradipraticiens de la ville de Bukavu. Méthodes. - Une étude transversale à visée descriptive était menée chez 200 patients dits empoisonnés fréquentant les tradipraticiens de la ville de Bukavu pendant la période de janvier à juin 203. Après un consentement libre et éclairé des enquêtés, les données provenaient des questionnaires d enquête et des résultats des tests de dépistage VIH (Determine HIV et ELISA HIV Geenscreen). Les données ainsi recueillies étaient traitées et analysées au moyen de logiciel SPSS. Résultats. La séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits empoisonnés était de 6,0% [IC à 95% :,2-2,8%]. L âge moyen des enquêtés était de 4,9 ans avec une prédominance des patients ayant la tranche d âge de 4 à 60 ans. Le sex-ratio était de,30 avec une prédominance féminine. Les plaintes les plus fréquentes étaient les douleurs gastriques (23,0%), les diarrhées (6,0%), la fièvre (4,0%), la toux (3,0%), l asthénie (,0%), les céphalées (0,5%), la perte de poids (9,0%), l anomalie de la peau (8,5%) et les adénopathies (6,5%). Conclusion. L étude montre que l infection à VIH est un problème de santé parmi les patients dits empoisonnés fréquentant les tradipraticiens. Un renforcement des capacités des tradipraticiens en matière de dépistage volontaire du VIH pourrait aider à l orientation des personnes vivant avec le VIH vers des centres spécialisés pour une meilleure prise en charge. Mots clés : Séroprévalence VIH Empoisonnement Tradipraticiens Bukavu.

270 Thème : Dépistage Code : PV258 Trousses d orientation diagnostique : étude de la sensibilité au cours de primo-infections par du VIH- et de la capacité de différenciation entre une infection par VIH- et/ou VIH-2 Agnès Gautheret-Dejean,* Emilie Guilleminault Marie-Capucine Costes Véronique Boutonnet Coralie Le Clech Florence Damond 2 Jean-Christophe Plantier 3 Marc Wirden Francis Barin 4 Service de Virologie, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, 2 Service de Virologie, Hôpital Bichat- Claude Bernard, Paris, 3 Laboratoire de Virologie et Laboratoire associé au CNR du VIH, Centre Hospitalo-Universitaire Charles Nicolle, Rouen, 4 Laboratoire de Virologie et CNR du VIH, Centre Hospitalo-Universitaire Bretonneau, Tours, France Votre résumé : OBJECTIFS : analyse de la sensibilité de 3 TROD VIH (HIVTOP Ac&2 de ALL-DIAG, First response HIV-/HIV-2 et Multisure HIV de Nephrotek) à l aide de sérums de primo-infection VIH- ou de phase chronique d infection par VIH- et/ou VIH-2. MÉTHODOLOGIE : analyse de 74 sérums de primo-infection VIH-, 52 testés avec les 3 trousses, le Liaison XL HIV Ab/Ag (DiaSorin), l Agp24 (Vidas, BioMérieux) et le Western-blot VIH- (BioRad) testés en parallèle, charge virale VIH- mesurée sur plasma sur Cobas TaqMan (Roche). 8 échantillons de sujets infectés par VIH- (6), VIH-2 (47) ou VIH- et VIH-2 (0) au stade chronique. Chaque échantillon a été testé avec ImmunoComb HIV&2 BiSpot, New Lav Blot I et/ou II. Le sérotype a été déterminé par la technique du CNR du VIH à Tours. Pour HIVTOP Ac&2 et Multisure HIV, des lectures visuelle et automatisée ont été effectuées. RÉSULTATS : Pour les primo-infections : les résultats étaient positifs avec HIV TOP Ac&2 (62 sérums, 83,8%), First Response HIV- /HIV-2 (45 sérums, 60,8%) et Multisure HIV (40 sérums, 76,9%). Deux sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac&2 et First Response HIV-/HIV-2 mais négatifs avec Multisure HIV. Huit sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac&2 et négatifs avec les trousses First Response HIV-/HIV-2 et Multisure HIV. Sept sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac &2 et Multisure HIV et négatifs avec First Response HIV-/HIV-2. Deux sérums étaient négatifs avec les 3 trousses. Huit sérums étaient négatifs avec HIV TOP Ac &2 et First Response HIV-/HIV-2 (non testés avec Multisure HIV). Ces sérums contenaient de l Agp24 seul. Différenciation VIH-/VIH-2 : la détection et le typage ont été corrects pour 35,6%, 72% et 88% pour HIV TOP Ac&2, First Response HIV-/HIV-2 et Multisure HIV, respectivement. Pour la trousse Multisure HIV, la lecture automatisée a augmenté les résultats invalides. Le pourcentage de réactivités croisées était de 70%, 28,7% et 0,2% avec HIV TOP Ac&2, First Response HIV-/HIV-2 et Multisure HIV, respectivement. La lecture automatisée d HIV TOP Ac&2 a permis d améliorer la spécificité. Conclusion : Cette étude a permis de mettre en évidence plusieurs points : (i) pour les sérums Ac positifs en Liaison XL HIV Ab/Ag, les trois trousses ont une bonne sensibilité au cours de la primo-infection VIH-, (ii) beaucoup de réactivités croisées VIH-/2 observées avec HIV TOP Ac&2 et First Response HIV-/HIV-2, (iii) co-infections parfois difficiles à mettre en évidence. Soumettre un tableau ::

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272 Thème : Dépistage Code : PJ259 Unité Mobile de Prévention et de Dépistage de l Association African Solidarité (AAS) : Stratégie pour toucher un grand nombre de personnes au dépistage du VIH» Sayouba Kouama,* Abdoulazziz Traore Issouf NIKIEMA Kadiguia Kombassere Issoufou TIENDREBEOGO Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Objectif/contexte L Association African Solidarité (AAS) est un centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH et de prévention. Elle dispose d un centre de dépistage volontaire du VIH. Dans le soucis de toucher un grand nombre de personne par cette activité l association à acquis des unités mobiles qui sillonnent la province du Kadiogo ainsi que d autre provinces et frontières du Burkina pour permettre l accès au dépistage à tous. Méthodologie Il s est agit aux acteurs d aller vers les populations, dans les localités où l accès au dépistage est difficile. Débuter avec une unité mobile à Ouagadougou et environnent, le besoin ne faisait que s augmenter, une deuxième unité mobile est venue et on sillonnait l est du Burkina Faso avec des programmations et en partenariat avec les associations de mobilisation et des districts sanitaire de la zone. Apres l acquisition de la troisième unité, y compris l est, une partie du Centre du Sud a été intégré dans nos programmes. Cette étude concerne la période de janvier 203 à Juillet 205, les cibles sont les travailleuses de sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes, les jeunes, les routiers et la population générale. Résultat En 06 mois on a pu toucher 2662 personnes stratégie mobile dans la ville de ouaga dans la population generale, des Hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes et les travailleuses de sexes alors qu en fixe on a dépisté 456 en 06 mois De 203 à juillet 205 En fixe on a dépisté 7693 personnes dont 27 séropositifs soit.65 % et distribuer préservatifs En mobile 3922 personnes dont 32 séropositifs soit 2.24% et distribuer personnes dans la ville de ouaga et 0 ville ( koupéla ;Pouytenga,Dori,Wona, zorgo,cinkansé,fada,nadiagou, pama, Boromo etc) Conclusions Cette méthode nous ai permis de toucher plus de personnes en stratégie mobile qu en fixe, et ceux qui avait peur de faire le test en les rejoignant dans leur lieux accepte de faire le test. En plus nous constatons que le plus grand de test est fait en mobile qu en fixe et également la séropositivité est plus élevée en mobile qu en fixe. Nous comptons sélectionner d autres zones dans le pays pour faire le dépistage

273 Thème : Dépistage Code : PV260 Utilisation des tests rapides pour le dépistage du VIH au Maroc: Une rapproche réussie dans un pays à faible prévalence. Hicham Oumzil,* Ouafa Bennani Imane Belbacha Rajae Mengad Elmir Elharti Laboratoire National de Référence pour le VIH, Institut National d Hygiène, RABAT, Maroc Votre résumé : Depuis la validation du premier test de dépistage du VIH en 985, une évolution conséquente des technologies de diagnostic du VIH a été enregistrée. Les tests ELISA ainsi élaborés, ont vu leurs performances intrinsèques améliorées grâce au raffinage des composants antigéniques utilisés. Au Maroc, la stratégie de dépistage du VIH, a été initialement basée sur l utilisation des tests ELISA de troisième puis de quatrième génération, centralisés au niveau des laboratoires hospitaliers. Cependant, compte tenu du coût du test et de la plateforme (ELISA), de l expertise requise, ces tests sont restés peu abordables dans les régions reculées, et ne répondaient pas à l offre de test et de conseil des ONG thématiques au profit des populations les plus exposés au risque. En 2004, le laboratoire national de référence du VIH à procédé à l évaluation d un certain nombre de test rapide VIH, par comparaison à la méthode de référence ELISA de 3eme et 4eme génération. Les résultats obtenus, ont permis d implanter l activité de dépistage par le test rapide au niveau de 38 Centres de Test Volontaire (CTV) des ONGs. De ce fait, le nombre total de personnes conseillées et testées au niveau des CTV est passé de 4000 en 2004 (testés par Elisa) à 6000, en Quatre années plus tard (200), le nombre d individus testés a atteint les Grace à ce succès, le test rapide VIH a par la suite été étendu aux Centres Référents du VIH dans le cadre du dépistage clinque, puis au niveau des Centre de Diagnostique et de Traitement des Maladies Respiratoires, des Etablissement de Soins et de Santé de Base dans le cadre de dépistage à visée diagnostique et le programme pmte, ainsi que dans les centres de réhabilitation des toxicomanes. Actuellement, plus de 40 CTV des ONGs thématiques et près de 800 structures du ministère de la santé, réparties sur tout le territoire national, offrent le test de dépistage par test rapide. Le nombre de test réalisé en 204, a franchi la barre de tests, et a pu augmenté de 70 %. le nombre annuel de nouveau cas dépisté en dehors de circuit médicalisé, passant de 000 à 700 nouveau cas.

274 Thème : Physiopathologie Code : PJ26 CARACTÉRISATION MOLÉCULAIRE, FONCTIONNELLE ET PHYLOGÉNÉTIQUE DE L ENVELOPPE DU VIH- TRANSMIS/FONDATEUR AU QUÉBEC DE 99 À 205. Alexis Kafando,* Christine Martineau 2 Eric Fournier 3 Bouchra Serhir 4 Florence Doualla-Bell 5 Mohamed El-Far 6 Annie Chamberland 7 Hugues Charest Cécile Tremblay Microbiologie, infectiologie et immunologie, Université de Montréal, 2 Biologie moléculaire, Laboratoire de Santé Publique du Québec, 3 Biologie moléculaire, 4 Sérologie et Virologie, 5 Coordination de la recherche, Laboratoire de Santé Publique du Québec, 6 Axe Insulte tissulaire, infection, immunité, inflammation, Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'université de Montréal, 7 Axe Insulte tissulaire, infection, immunité, inflammation, Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l Université de Montréal, Montréal, Canada Votre résumé : Introduction : Le VIH- Transmis/Fondateur (T/F) est un variant ou quasi-espèce virale capable d établir efficacement l infection virale au cours de la transmission. Il possède des déterminants génotypiques et/ou phénotypiques au niveau de son enveloppe dont une meilleure caractérisation moléculaire et fonctionnelle permettrait d identifier des mécanismes clés susceptibles d informer les champs de recherche sur un vaccin anti-vih-. Le T/F représente aussi un bio-marqueur pour la détection des infections récentes et l identification des réseaux de transmission du VIH-. Dans cette étude nous nous sommes intéressés à identifier la variabilité génétique des virus T/F d infections VIH- précoces au Québec au Canada entre 99 et 205. Mais aussi, caractériser entre autres les réseaux de transmission du VIH- dans la province. Méthodes: Les spécimens de cette étude sont constitués de sérums rétrospectifs d'infections récentes de VIH- sous types B (stade Fiebig.2). Sur 536 spécimens en stock, un échantillon représentatif de 2 spécimens a été inclus dans l étude. L analyse biologique a consisté à une amplification de l enveloppe du VIH- (3.0kb) par RT-PCR suivie d une PCR nichée. Les produits PCR amplifiés (cdna) ont été séquencés par la 2ème génération de séquençage(ngs) en utilisant l appareil MiSeq d Illumina. Les séquences d infections chroniques proviennent de Los Alamos séquences databases. Résultats: Des signatures génétiques (mutations spécifiques) ont été identifiées dans plusieurs sous régions particulièrement au niveau de la gp20-v et gp4-cp des T/F comparées aux chroniques. Une faible diversité génétique a été observée chez les T/F. Nous n avons pas trouvé de sous régions V-V2 plus courtes chez les enveloppes de virus T/F facteurs associées à la transmissibilité des T/F conformément à ce que d autres auteurs l ont décrit comme exception pour le VIH- sous type B. La charge de la région V3 est moins élevée chez les T/F (p= 0.02). Conclusions: Les signatures génétiques spécifiques aux VIH- T/F, notamment au niveau des épitopes de neutralisation pourraient constituer des motifs à prendre en compte dans le design d un vaccin anti-vih-. La mesure de la diversité peut aussi constituer un outil génomique pour la détection des infections récentes du VIH-. Les analyses phylogénétiques des séquences de VIH- T/F pourraient permettre d identifier et suivre les réseaux de transmission du VIH- pour l adaptation des programmes de prévention.

275 Thème : Physiopathologie Code : PV262 Contribution des différents sous-types d'immunoglobulines à la protection des patients VIH Jéromine Klingler,* Bin Su Géraldine Laumond Sylvie Schmidt Camille Ducloy Luzia Mayr Thomas Decoville Christiane Moog INSERM UMR S_09, Université de Strasbourg, Strasbourg, France Votre résumé : Il est désormais admis que les anticorps (Ac) dirigés contre le VIH- jouent un rôle essentiel dans la protection contre l'infection par ce virus. Ainsi, les stratégies vaccinales actuelles s'attachent à induire des Ac spécifiques du VIH, dont plusieurs types ont démontré un intérêt. Parmi eux, les Ac neutralisants (AcN) sont capables de protéger des macaques contre une infection expérimentale mais sont difficiles à induire par vaccination. L essai de phase III RV44 a démontré une réduction de 3 % du risque d'infection en absence d'acn, corrélée à l'induction d'ac anti-gp20 de type Immunoglobuline (Ig) G3. Par ailleurs, une étude des patients HIC (HIV Controllers, présentant une charge virale indétectable sans thérapie) a montré que les IgG2 anti-gp4 sont corrélées à l absence d évolution vers la maladie. Ces études suggèrent que le fragment Fc (cristallisable) et la chaine lourde de l'ac, déterminant son sous-type, joueraient un rôle crucial dans la protection. Notre objectif est de caractériser la réponse isotypique et fonctionnelle des Ac induits dans les sérums de 37 patients HIC, 4 patients LTNP (Long-Term Non Progressors, présentant un taux de lymphocytes T CD4 stable) et 2 patients «Progresseurs» (évoluant vers la maladie). Notre hypothèse est que les patients LTNP et HIC induisent une réponse Ac particulièrement favorable, permettant de contrôler l'évolution vers la maladie ou la réplication virale. Nous nous attacherons à caractériser cette réponse, qui servira de base au développement de la réponse humorale à induire par vaccination. Nos résultats démontrent une induction variable des sous-types d IgG : seuls certains patients de chaque groupe induisent des IgG2 et IgG3 anti-vih. De façon remarquable, les IgG2 anti-vih sont corrélées aux IgG2 totales dans le sérum des patients LTNP mais pas dans ceux des «Progresseurs», suggérant une régulation particulière de ce soustype d IgG chez les patients contrôlant l'infection. L'analyse des fonctions inhibitrices des IgG2 et IgG3 purifiées montre que ces deux sous-types d IgG ont une activité neutralisante. De plus, les IgG3 démontrent une activité Fc-dépendante. Une grande diversité de sous-types d Ac anti-vih et de leurs fonctions est ainsi observée dans les sérums polyclonaux. La caractérisation des sous-types d IgG induits chez les patients HIC et de leurs activités inhibitrices permettra de guider la recherche vaccinale vers l induction d Ac fonctionnels.

276 Thème : Physiopathologie Code : PJ263 Rôle du polymorphisme du gène de l interleukine 28B dans l infection par le VIH et la co-infection VIH/VHC Imane Zaidane,* Ahd Ouladlahsen 2 Lahcen Wakrim 3 Rajaa Bensghir 2 Naouar Fayssel 3 Sanaa Tazi Raouia El Fihri Hassan Lamdini 2 Kamal Marhoum El Filali 2 Mounia Oudghiri 4 Sayeh Ezzikouri Soumaya Benjelloun Laboratoire des Hépatites Virales, Institut Pasteur du Maroc, 2 Service des Maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, 3 Laboratoire d Immuno-Virologie, Institut Pasteur du Maroc, 4 Laboratoire de Physiologie et génétique moléculaire, Faculté des Sciences, Université Hassan II Ain Chock, Casablanca, Maroc Votre résumé : Contexte et Objectif : La co-infection par le Virus de l'immunodéficience Humaine (VIH) et le Virus de l Hépatites C (VHC) est devenue parmi les premiers facteurs de co-morbidité et de mortalité en dehors du VIH. La coinfection VIH/VHC est caractérisée par l'impact du VIH sur l'évolution naturelle de l'infection par le VHC et vice-versa, le VIH accélère la progression de la maladie du foie chez les personnes infectées par le VHC en augmentant ainsi le risque de cirrhose mais aussi en réduisant les chances d'atteindre une réponse virologique soutenue suite à un traitement à base de Peg-IFNα/RBV. Le gène d Interleukine 28B code pour une cytokine nouvellement identifiée, Interferon lambda 3 (IFN-λ3) ayant une activité antivirale. Plusieurs études ont rapporté l implication du polymorphisme nucléotidique rs c/t du gène IL28B dans la réponse au traitement et la clairance naturelle du VHC aussi bien chez les monoinfectés que les co-infectés VIH/VHC. D autant plus, certaines études ont montré que l IFN-λ3 exerce un effet anti-vih par activation de l immunité innée via l activation de la voie JAK-STAT au niveau des macrophages. L objectif de notre travail consiste à étudier le rôle du polymorphisme rs c/t dans l infection par le VIH et la co-infection VIH/VHC. Méthode : Il s agit d une étude prospective incluant 636 sujets dont 58 contrôles, 232 patients chroniquement infectés par le VHC, 207 sujets vivants avec le VIH /SIDA et 37 patients co-infectés VIH/VHC. Le génotypage du polymorphisme rs c/t a été effectué par discrimination allélique (Taq Man assay). Résultats : Nos résultats montrent que le génotype TT n est pas associé avec la susceptibilité à l infection par le VIH (p=0.333; OR=.43; 95% CI=[ ]). En outre, l allèle rs t n a pas révélé une association significative avec la progression de la maladie vers le stade SIDA (P>0.05). L analyse comparative de la distribution génotypique entre les sujets co-infectés VIH/VHC avec les mono-infectés VIH ou mono-infectés VHC ne montrent aucune différence significative (P>0,05) Conclusion : Nos données montrent que le polymorphisme rs c/t du géne IL28B n est pas associé à la l infection par le VIH chez une population marocaine.

277 Thème : Résistance Code : PJ264 Diversité génétique et résistance au antirétroviraux chez les patients infectés par le vih type naïf de traitement suivis à kinshasa Erick Kamangu,* Adawaye Chatté 2 Fabrice Susin 3 Raphael Boreux 4 Richard Kalala Georges Mvumbi Patrick De Mol 4 Dolores Vaira 3 Marie-Pierre Hayette 4 Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2 Institut Universitaire des Sciences et Technologie d'abéché, Abéché, Tchad, 3 Laboratoire de Référence SIDA, 4 Laboratoire de Microbiologie Clinique, Centre Hospitalier, Université de Liège, Liège, Belgique Votre résumé : Contexte : L utilisation massive des AntiRétroViraux (ARV) a créé l émergence des souches mutantes résistantes au traitement. C est ainsi que l Organisation Mondiale de la Santé recommande une surveillance épidémiologique pour les patients nouvellement infecté par le VIH. L objectif de ce travail est de déterminer la diversité génétique du VIH Type et la prévalence des mutations associées à la résistance aux ARV chez les patients naïfs de traitement dans la ville de Kinshasa. Méthodologie : Cent cinquante-trois sujets diagnostiqués positifs pour le VIH Type par sérologie ont participé volontairement à ce travail. Ils étaient recrutés dans différents centres de la ville de Kinshasa. Les inclusions ont été réalisées d Août 203 à Février 204. Cinq millilitres (5ml) de sang ont été prélevés dans un tube avec anticoagulant EDTA. Le plasma a été acheminé pour analyse au Laboratoire de Référence SIDA (LRS) du Centre Hospitalier Universitaire de l Université de Liège (CHU-ULg) en Belgique. L ARN a été extrait à partir de 40µl de plasma en utilisant le kit QIAamp RNA Mini Kit de QIAGEN. Une Reverse Transcription PCR et un PCR Nichée ont permis l amplification des régions d intérêt sur la Protéase et la Transcriptase Reverse (TR) pour un séquençage ultérieur. Résultats : L âge moyen des patients était de 37±2 ans avec des extrêmes de 8 et 65 ans. Les valeurs médianes des Charges Virales (CV) et taux de Lymphocytes CD4 étaient respectivement de 5,68 log0 copies d ARN/ml et 80 cellules/ml. La Protéase et la RT ont été amplifiées et séquencées respectivement pour 30 (84,9%) et 45 (94,8%) patients sur les 53. Le sous-type A était dominant avec 35 cas (22,9%) ; suivi par CRF02_AG (,%), C (9,8%), G (9,8%), K (9,8%), D (7,8%), H (7,8%) et J (5,0%). Conclusion : Les résultats de notre travail confirment la forte diversité du VIH Type à Kinshasa. Elle révèle une hétérogénéité du virus et une présence des résistances primaires associées aux Antirétroviraux. Plusieurs résistances majeures et mineures associées aux inhibiteurs de la protéase, ainsi que des mutations associées aux inhibiteurs de la Transcriptase Reverse ont été détectées chez patients naïfs de traitement antirétroviraux. Mots clés: VIH-, Diversité Génétique, Résistance aux ARV, Patients naïfs, Kinshasa

278 Thème : Résistance Code : PV265 Dynamique de la dissociation immunovirologique et de la sélection de variants résistants aux antirétroviraux (ARV) chez des enfants infectés par le VIH- en République Centrafricaine (RCA) Christian Diamant Mossoro-Kpinde,* Jean-Chrysostome Gody 2 Jean De Dieu Longo 3 Gérard Grésenguet 3 Laurent Bélec 4 Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, 2 Complexe Pédiatrique, Bangui, 3 Faculté des Sciences de la Santé & Unité de Recherches et d Intervention sur les Maladies Sexuellement Transmissibles et le SIDA, Département de Santé Publique, Université de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4 Laboratoire de virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, et Université Paris Descartes, Paris Sorbonne Cité, Paris, France, Paris, France Votre résumé : Objectif. Les difficultés géopolitiques de la RCA touchent également le système sanitaire. Le risque de sélection de mutations de résistance aux ARV («DRM») est alors donc dans les populations vulnérables, et chez les enfants infectés par le VIH et traités par les ARV. Méthodes. 269 enfants infectés par le VIH (âge moyen, 9, ans) traités par des ARV de ère ligne étaient inclus consécutivement en 2009, suivis au Complexe Pédiatrique de Bangui durant plus de 39 mois. La charge virale (CV) plasmatique ARN du VIH- était quantifiée par le système Amplix real time PCR (Biosynex, Strasbourg, France), utilisant des réactifs lyophilisés (cible gènes gag et LRT). Les DRM ont été détectées par ViroSeq v2.0 de génotypage du VIH- (Celera Diagnostics) pour toute charge virale 000 copies/ml. Résultats. En 2009, 43% des enfants étaient en échec virologique. En 203, 0% perdus de vue. La CV du VIH- était détectable chez 68%, et l échec virologique était diagnostiqué chez 6%, associée dans 85% des cas à des virus présentant au moins une DRM majeure vis-à-vis des INTI ou des INNTI, et dans 4% des cas à des virus présentant au moins une DRM majeure vis-à-vis des INTI ou des INNTI si l on exclue la mutation M84V. Globalement, la proportion d'enfants recevant le traitement de ère ligne en échec virologique avec des DRM majeures, et donc admissibles à un traitement de 2ème ligne, est estimée à 43%. L'incidence de l échec thérapeutique chez les enfants traités (ère ligne) peut être estimée à +5,6% par an. Une forte proportion (78%) d enfants en échec thérapeutique en 203 présentaient une lymphocytémie T CD4 quasi-normale (>500/mm3). La proportion d'enfants présentant une dissociation immunovirologique (échec virologique et réponse immunologique) était significativement plus élevée en 203 qu'en 2009 (48,3% versus 39,9%; P < 0,00; +2,5% par an). La proportion d enfants ayant une dissociation immunovirologique et qui avaient un très haut niveau de DRM était de 9%. Conclusion. Une incidence élevée d'échec virologique avec des DRM majeures étaient fréquemment associés à un niveau normal de lymphocytémie T CD4, d où l hypothèse de la sélection inattendue, paradoxale et progressive d enfants en réponse immunovirologique dissociée. Des enfants survivant à long terme auraient ainsi été sélectionnés progressivement, dans un contexte de réplication virale où les DRM accumulées sélectionneraient des virus de fitness diminuée, et par conséquent moins pathogènes.

279 Thème : Résistance Code : PJ266 Echec du traitement de deuxième ligne et caractérisation des profils de résistance aux antirétroviraux chez les enfants infectés par le VIH- au Mali. Oumar Dolo,* Mariam Sylla 2 Almoustapha I Maiga Djeneba B Fofana Niaboula Kone 2 Aliou Balde Yacouba A Coulibaly 2 Clementine N'diaye 2 Anta Koita 2 Samba A Sangare 3 Robert Murphy 4 Christine Katlama 5 Souleymane Diallo Vincent Calvez 6 Genevieve A Marcelin 6 SEREFO, Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako, 2 Departement de PEDIATRIE, 3 Laboratoire d'analyse medicale, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali, 4 Department of Infectious Diseases, Northwestern University, Chicago, États-Unis, 5 Des maladies infectieuses, Pitié-Salpêtrière, 6 Département de Virologie, Pitié- Salpetrière, Paris, France Votre résumé : Contexte: La surveillance virologique est très limitée chez les enfants sous Combinaison antirétrovirale (cart) au Mali. Certains enfants sont mis sous cart de 2 e ligne restent longtemps sans suivi biologique. Dans cette étude, nous avons déterminé le profil de mutations de résistance des enfants infectés par le VIH- et en échec de leur cart de 2 e ligne afin de proposer une meilleure option thérapeutique. Méthodologie : Les enfants (<7 ans) infectés par le VIH- en échec virologique de leur cart de 2 e ligne ont été recrute au service de Pédiatrie du CHU Gabriel Toure. Les charges virales (CV) ont été réalisées sur Abbott m2000rt. Les gènes de la protéase et de la transcriptase inverse ont été séquencés avec le kit ViroSeq.Les résultats ont été interprétés avec la dernière version de l algorithme de l ANRS. Résultats : L'âge médian (IQR) était de 2 ans (5 8). La moyenne de CV était de copies/ml et la moyenne des taux de CD4 était de 352 cellules / mm3. Environ 48,48% de nos patients ont été traitées avec une combinaison d4t+3tc+nvp en ere ligne et pour la 2 e ligne par ABC+ (DDI ou 3TC) +LPV/r 60,6%. La durée médiane (IQR) du traitement était de 02 mois (36 56). Sur les 33 enfants, 00% génotypes ont été réalisés avec succès. Le sous-type prédominant était CRF02_AG 66,66%. La prévalence des mutations de résistance par classe de médicaments antirétroviraux était comme suit: INTI: M84V/I 57.58%, M4L 24.24%, L20W 8.8%, K29Q/E 5.5%. Pour les INNTI : K03N 30.30%, Y8C / I/V 2.2%. Dans notre étude 52.52% de nos patients présentaient au moins une mutation de résistance aux IP. La plupart des mutations de résistance due aux IP étaient M36I /L/V 42,42%, H69K/R/Q 42,42% et L89M/V/I 36,36%, L76V 6,06%. Environ 24,24% et 8,8% étaient résistants respectivement à ETR et RPV. Conclusion : Le régime INTI reste très limité dans le traitement des enfants infectés par le VIH- et en échec de leur cart de 2 eme intention. Le LPV/r reste sensible chez 84.9% des enfants dans notre population en échec de 2 eme ligne. Il est important d'avoir des nouvelles molécules dans la classe des INTI le traitement des enfants VIH- dans les pays à ressources limités.

280 Thème : Résistance Code : PV267 Echec virologique, résistance et Ténofovir dans la pratique médicale quotidienne décentralisée au Cameroun Emilande Guichet Charlotte Boullé Charles Kouanfack 2 Benjamin Onambany 3 Catherine Massama Ikaka 3 Emile Ngock 3 Landry Tsoumtsa 4 Bouba Bassirou 5 Christophe Michon 6 Avelin Aghokeng 4 Philippe Msellati Martine Peeters Eric Delaporte Christian Laurent,* UMI233-TransVIHMI/U75, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2 Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, 3 Hôpital de district de Mfou, Mfou, 4 CREMER, IMPM/IRD, 5 ESTHER, Yaoundé, Cameroun, 6 ESTHER, Paris, France Votre résumé : Objet : La charge virale (CV) du VIH est rarement mesurée en routine au Cameroun. Des données sont indispensables, particulièrement en zone décentralisée où le traitement antirétroviral (TAR) est dispensé depuis 0 ans. Nous avons donc évalué la prévalence des échecs virologiques et des résistances, et recherché les facteurs associés, chez des patients traités dans un hôpital de district semi-rural. Méthodes : Une étude transversale a été menée entre janvier 203 et janvier 204 à l hôpital de district de Mfou (région du Centre). Une CV plasmatique VIH- (Biocentric, Bandol) a été réalisée chez les patients >5 ans sous TAR >6 mois. Les mutations de résistances ont été identifiées dans le gène pol si CV>000 cp/ml. Ces données ont été couplées avec les données démographiques et médicales recueillies lors des visites de routine et saisies dans ESOPE. Les facteurs associés à l échec virologique (>000 cp/ml) et à la résistance ont été recherchés avec des régressions logistiques multivariées. Résultats : 407 patients ont été inclus (75% femmes, âge médian 42 ans, durée médiane du TAR 29 mois). Les patients avaient commencé le TAR avec EFV/NVP, 3TC et AZT (42%), d4t (37%) ou TDF (2%). Lors de l étude, ils recevaient EFV/NVP, 3TC et AZT (72%), TDF (27%) ou d4t (%). Le TAR avait été changé fois (33% des patients), 2 fois (%), 3 fois (3%) ou 4 fois (%). Les changements étaient survenus après un délai médian de 7 mois. 96 patients (24%, IC 95% 20%>28%) avaient une CV>000 cp/ml (médiane 5, log 0 cp/ml). La prévalence variait selon la durée du TAR : 2% pour 6-2 mois, 24% pour 3-36 mois, 28% pour mois, 26% pour mois et 3% pour >72 mois (p=0.55). Parmi les 96 patients ayant une CV>000 cp/ml, 74 (77% ; 8% des 407 patients, IC 95% 5%>22%) avaient des résistances : 7 à EFV/NVP seulement, à 3TC seulement, 37 à 3TC et EFV/NVP et 9 aux 3 molécules du TAR suivi. La prise d un TAR avec TDF au moment de l étude était associé à un moindre risque d échec virologique (OR 0,27, IC 95% 0,09-0,79, p=0,06) et de résistance (OR 0,20, IC 95% 0,06-0,66, p=0,009). Conclusion : Cette étude souligne le chemin à parcourir pour atteindre l objectif de 90% de patients traités en succès virologique en 2020 (stratégie ). Elle conforte par ailleurs le choix du TDF en première intention fait par le programme camerounais en 204 alors qu il était utilisé auparavant essentiellement chez les patients anémiques ou infectés par le VHB.

281 Thème : Résistance Code : PJ268 Effet de la substitution de résistance R263K sur l'intégration du VIH lors d'infection in vitro prolongée Thibault Mesplede,* Jing Leng Nathan Osman Jiaming Liang Kaitlin Anstett Said Hassounah Yingshan Han Bluma Brenner Hanh Thi Pham Mark Wainberg McGill AIDS Centre, Hopital Général Juif, Montreal, Canada Votre résumé : La résistance du VIH contre l'inhibiteur d'intégrase dolutégravir est fréquemment associée à l'émergence de la mutation de résistance R263K dans l'intégrase. Nous avons montré précédemment que R263K réduit l'activité de l'enzyme intégrase et l'intégration lors d'infections brèves. Étant donné que le processus d'intégration est important pour l'établissement du réservoir latent, nous avons étudié ici les effets de la mutation R263K sur l'intégration du VIH au cours d'infections à long terme. L'intégration a été mesurée au cours du temps chaque semaine en utilisant des cellules Jurkat infectées avec différentes souches de VIH incluant WT et R263K. Les moyennes et écarts-types pour l'intégration ont été calculés et utilisés pour les études statistiques. Nos résultats indiquent que R263K est associée avec une diminution progressive des niveaux d'intégration du VIH dans l'adn des cellules Jurkat. Nous pensons que ceci à une implication pour les réservoirs viraux et que le développement de la mutation R263K lors du traitement avec dolutégravir pourrait être potentiellement bénéfique pour les individus vivant avec le VIH.

282 Thème : Résistance Code : PV269 Étude par séquençage haut débit de la prévalence du résidu 8C de la Transcriptase Inverse des VIH- de groupe O, et son évolution avec ou sans pression thérapeutique. Marie Leoz Myriam Vezain 2 Elodie Alessandri Sophie Coutant 3 Guillemette Unal,* Isabelle Tournier 2 François Simon 4 Jean-Christophe Plantier 5 GRAM EA2656, 2 U079, Institut de Recherche et d'innovation Biomédicale, 3 U079, Institut de Recherche et d'innovation Biomédiclae, Rouen, 4 U94, Université Paris Diderot, Paris, 5 Virologie, CHU Charles Nicolle, Rouen, France Votre résumé : Les VIH- de groupe O (VIH-/O) sont endémiques au Cameroun et présents sporadiquement dans d'autres pays d'afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Ils sont subdivisés en 2 sous-groupes dénommés VIH-/O-H et VIH-/O-T. Du fait de leur grande divergence génétique par rapport au VIH-/M, la prise en charge thérapeutique des patients VIH-O est compliquée par un polymorphisme naturel important au niveau des positions décrites pour la résistance des VIH-/M. La mutation 8C, sélectionnée sous Inhibiteurs Non Nucleosidiques de la Transcriptase Inverse (INNTI) chez les VIH-/M est naturellement présente chez certains VIH-/O, et associée au sous-groupe H d'émergence récente et désormais majoritaire. Une étude in vitro a suggéré que le résidu 8C pourrait conférer au VIH- /O un avantage réplicatif. Nous avons étudié le polymorphisme de ce résidu par séquençage haut débit chez 75 patients VIH-/O naïfs d'innti. Son évolution avec ou sans pression thérapeutique, a été étudiée chez 8 patients. Le niveau de charge virale plasmatique disponible pour 59 patients non traités a été comparé selon la nature du résidu 8. Le résidu 8C a été observé chez 40/75 (53,3%) patients naïfs d'innti, et son association aux VIH-/O-H confirmée (p<0,00). Un mélange des populations 8C et 8Y était présent chez 7 patients (9,3%), mais il n'existait pas de lien phylogénétique entre ces virus, ni avec les 4 virus VIH-/O-H présentant le résidu 8Y. L'évolution du résidu 8 pour une souche VIH-/O-T présentant un résidu 8Y, était comparable au VIH-/M, avec sélection de 8C sous traitement par INNTI, puis réversion vers 8Y après interruption des INNTI. Trois virus VIH-/O- H présentaient une sélection de la 8C sous INNTI, conservée plusieurs années après interruption des INNTI. Pour 4 autres virus H, le résidu 8 évoluait en l'absence d'innti (8C/Y->8C, n=2, 8C->8C/Y, n=2). L analyse du niveau des charges virales des 59 patients non traités n a pas montré de lien avec la nature du résidu 8 (p=0,4). La présence de la mutation 8C et son évolution chez les VIH-/O semblent dépendre du contexte génétique des souches. Elle est associée au sous-groupe émergent H, chez qui elle est naturellement présente ou sélectionnée par les INNTI et conservée après interruption. Néanmoins, nous n observons pas d'avantage réplicatif du profil 8C in vivo. Le mécanisme de son éventuel impact reste donc à identifier.

283 Thème : Résistance Code : PJ270 Evaluation de l efficacité des traitements ARV de 2ème ligne à Niamey, Niger Sahada Moussa,* Yacouba NOUHOU 2 Yahaye HANKI Amina SAHABI Boubacar MADOUGOU Eric ADEHOSSI Elisabeth ROUVEX 3 Saïdou MAMADOU 4 Constance DELAUGERRE 5 Pierre de TRUCHIS 3 Médecine, Hôpital National de Niamey, 2 Centre de traitement ambulatoir de Niamey, Niamey, Niger, 3 Groupe Hospitalier Universitaire Paris IdF Ouest, APHP, Entraide Santé 92., Paris, France, 4 Hospitalo-universitaire, laboratoire national de référence de virologie de Niamey, Niamey, Niger, 5 Laboratoire de Virologie, Hôpital Universitaire St Louis, Paris, APHP, Paris, France Votre résumé : Objectifs : évaluation de l efficacité immuno-virologique et clinique chez les patients mis sous traitement ARV de 2è ligne (2nRTI+IP) à Niamey-Niger Méthodes : évaluation rétrospective de tous les patients de la file active mis sous 2è ligne ARV (2008-4) : données démographiques et historique du traitement ARV, évolution clinique, mesure de la charge virale plasmatique (CVp), génotypage de résistance des patients CVp détectable sur buvard DBS. Résultats : 40 patients, 05F et 73H, d âge moyen 33,2±9, ans ont été inclus dans l étude. Le nadir CD4 était à 6/mm3, ils avaient reçu une ère ligne ARV par 2nRTI +INNRT pendant 48,4±4mois, et présentaient un échec clinique (6,2%), immunologique (6,2%), immuno-virologique (59,6%), ou virologique seul (8%). A l initiation de la 2è ligne, les CD4 étaient à 29±3/mm3, la CV>000c/ml pour 76,9% pts (médiane 4,5log). Le Tt de 2è ligne comprenait 2 nrti+lpv/r (83,7%) ou +ATV/r (6,3%). Après un suivi moyen de 3,6 mois en 2è ligne, la CV était indisponible pour 39,8% pts, <20c/ml pour23%, 20-00c/ml pour 3,5%, c/ml pour 9,6%, >000c/ml pour 25 pts soit 4,% en échec virologique selon les critères OMS (23,4%des pts avec CV disponible); 8/25 ont pu avoir un succès du génotypage DBS, 5/8 résistants aux IP en cours (tous sensibles au DRV/r), 5/8 résistants à tous les INNRT. Conclusions : le taux d échecs virologiques confirmés en 2è ligne de Tt ARV est relativement faible (<25%) mais compromet les options thérapeutiques disponibles, rendant urgent la mise à disposition de 3è lignes avec DRV/r et InSTI pour les pts des files actives en Afrique subsaharienne.

284 Thème : Résistance Code : PV27 Infection à VIH-2 au Sénégal: Echec virologique à M2 et M24 de traitement antirétroviral de première ligne et Résistances aux Antirétroviraux Selly BA,* Ndeye Mery DIA Stephen E HAWES 2 Louise FORTES DEGUENONVO Cheikh T NDOUR Khadim FAYE Fatima SALL Dana RAUGI 3 Robert A SMITH 3 Moussa SEYDI Papa S SOW 4 Geoffrey GOTTLIEB 3 SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHUN DE FANN, DAKAR, Sénégal, 2 DEPARTMENT OF EPIDEMIOLOGY, 3 DEPARTMENT OF MEDECINE, UNIVERSITY OF WASHINGTON, 4 GATES FOUNDATION, SEATTLE, États-Unis Votre résumé : Background : Le VIH-2 est naturellement résistant aux inhibiteurs non nucléosidiques de la rétro transcriptase, ce qui rend difficile la prise en charge dans les pays en developpement,. Objectifs Déterminer la prévalence de l échec virologique à M2 et M24 de traitement ARV Déterminer la prévalence des mutations de résistances génotypiques aux INRT et aux IP Méthodologie C est une étude descriptive longitudinale et prospective, débutée en octobre Etait inclus tout patient infecté par le VIH-2, âgé de 8 ans ou plus, sous traitement antirétroviral de première ligne selon les critères de l ISAARV, et consentant à participer à l étude. Après inclusion le suivi était régulier au premier mois puis tous les quatre mois. L échec virologique a été défini comme toute charge virale supérieure a 50 copies/ml (RT-PCR@UW) après 6mois de traitement ARV La recherche de mutations de résistance a été réalisée dans les gènes de la protéase et de la RT par séquençage et amplification par PCR (minikit OIA amp viral RNA) Résultats Au total 96 patients ont été colligés, d âge médian de 46 ans, avec un ratio F/H de 2,09. A l inclusion, 3% des patients étaient symptomatiques, classés au stade 4 de l OMS. L immunodépression était globalement sévère avec un taux moyen de LT CD4+ à 90cell/mm3. La charge virale était détectable dans 48% des cas avec une moyenne de 2,8log0cp/ml.Le schéma antirétroviral associait 2INRT à IP dans 92% des cas. Sur les 96 patients, 44 (45,83%) avainet débuté un traitement à base d indinavir non booste, seul IP disponible aux débuts de l ISAARV, avant d être mis sous lopinavir/ritonavir.la durée moyenne du traitement antirétroviral était estimée à 320 jours ( ;3360). Au total, 70 puis 60 patients ont respectivement complété leur bilan de M2 et M24 dont 28 en échec virologique (2 à M2 et 7 à M24), soit une prévalence de 30% et %. Des résistances génotypiques aux INRT ont été notées dans 45% des cas avec les mutations M84V ( 63%),Q5M : (% ),K64 R :(4% ),K70R : (9%).Des résistances aux IP ont été notées dans 4% avec comme mutations I82F (37%),V7I (40%) L99F (27%) I54M (27%),I89V (37%) L90M (7% ) V47A (5%). Des multi résistances aux INRT et IP ont été notées dans 30% des cas. La létalité a été de 3% (M2) et 2,8%(M24), le taux de perdus de vus de 0% (M2) et 3%(M24) Conclusion Ces resultats imposent un accès plus étendu aux inhibiteurs de l intégrase et aux nouveaux IP dans les pays à ressources limitées

285 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ272 Analyse des critères de risques chez les patients lors de la dispensation des antirétroviraux au service des maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan Ayoman Thierry-Lenoir DJADJI,* Sylvain Landry KOUAKOU 2 Nguessan Aimé BROU 3 Serge Paul EHOLIE 4 Pharmacie Clinique, UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, 2 Pharmacie Clinique, 3 Pharamcie clinique, Université Felix Houphouet Boigny, 4 Service des Maladies Infectieuses et tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Introduction L'augmentation rapide de l'accès à la thérapie antirétrovirale dans les pays en développement a apporté avec elle de nouveaux défis (Un besoin sans précèdent d un traitement au long court des maladies infectieuses et la pression sur les structures sanitaires) L'utilisation des combinaisons à dose fixe de fabricants de médicaments génériques ne permet pas de facilement l'individualisation de la posologie (par exemple avec l'administration d' ARV et médicaments contre la tuberculose). L absence de plateau Technique permettant de faire un suivi thérapeutique pharmacologique aggrave cette situation. L analyse des facteurs de risques chez les patients (Contre-indications (CI) et interactions médicamenteuses (IM)) est très peu décrite. Nous avons évalué les différents critères de risques liées à la prescription chez des patients infectés par le VIH lors de la délivrance des médicaments en ambulatoire à Abidjan. Méthodes : Il s est agi d une une étude transversale à visée descriptive portant sur des patients infectés VIH dans la cohorte de la file active des patients suivis au service des maladies Infectieuses et Tropicales. L'étude s'est deroulée de Janvier à Aout 205 L analyse pharmaceutique des prescriptions a été effectuée grâce au logiciel en ligne www hiv-druginteractions.org mais aussi à partir des informations contenues dans les résumés des caractéristiques du produit. Les prescriptions les plus actives ont été considérées. Résultats Au total 226 patients ont eu une comédication avec des critères risques cliniquement significatives. 60,62% de femmes ; avec un (Sex-Ratio H/F) 0,64. Type Virale 93,9% pour les patient VIH. Les IM (56,9%) ont été plus observées avec les antiinfectieux 57,45% donc les antibiotiques (44,69%). La plupart des interventions pharmaceutiques concernaient les Contre-indications avec des propositions de surveillance des paramètres biologiques (57,08%) suivi de la Substitution/Echange avec 20,35%. L association TDF/3TC/EFV (62,39%) a été la plus prescrite. Les interactions médicamenteuses avec critères cliniques significations est de 34,32%. Près de 7,32 % des patients ont utilisé une comédication contenant des plantes médicinales Conclusion Les critères de risques du sujet Africain ne sont identiques à ceux des pays développés. La comedication à l origine des interventions pharmaceutiques gravide autour des antiinfectieux.

286 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV273 Arrêts d éfavirenz pour effets indésirables neuropsychiatriques survenant au long cours chez des patients infectés par le VIH- Aude Desnoyer Jean-Baptiste Pain Roland Landman 2 Charlotte Charpentier 3 Diane Descamps 3 Yazdan Yazdanpanah 2 Gilles Peytavin,* Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie, Assistance Publique Hôpitaux de Paris - Hôpital Bichat-Claude Bernard et IAME, UMR 37, INSERM, 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, 3 Laboratoire de Virologie, Assistance Publique Hôpitaux de Paris - Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France Votre résumé : Objet de l étude : décrire les arrêts d éfavirenz (EFV) pour intolérance neuropsychiatrique survenant après an de traitement chez des patients VIH-(+). Méthodes : Etude monocentrique chez des patients adultes VIH-(+), recevant un traitement antirétroviral (ARV) contenant EFV depuis > an et ayant arrêté leur traitement pour effets indésirables (EI) neuropsychiatriques. Une requête sur les données démographiques, biologiques, cliniques et pharmacologiques à partir de la database électronique du Service de Maladies Infectieuses et Tropicales a été réalisée pour tous les patients ayant arrêté leurs ARV entre 20 et 204. Les EI ont été classés comme légers à modérés pour les troubles du sommeil, cauchemars, irritabilité, vertiges, asthénie, maux de tête, palpitations et comme graves pour les dépressions, idées suicidaires et psychoses. Un score d EI a été établi pour chaque patient. Les médianes (IQR25-75%) sont présentées. Les tests statistiques de Mann-Whitney, Spearman et Chi2 ont été utilisés. Résultats : les données de 2444 patients ayant arrêté leur ARV ont été analysées. Parmi eux, 4 (5,8%) avaient arrêté pour intolérance neuropsychiatrique dont 84 (3,4%) recevaient EFV depuis > an: 77% d hommes; 45,5 ans (39-52); 24,8 kg/m 2 (22,3-27,0); 32 caucasiens, 35 africains, 5 hispaniques et 2 asiatiques; Nadir CD 4 22/mm 3 (49-39); Coinfectés: 8 VHC et 6 VHB. A l arrêt d EFV 600mg QD (94% associés à FTC/TDF); DFG estimé de 99 ml/min/,73 m 2 (83-6); 620 CD 4 /mm 3 ; 85% d ARN VIH-<20 copies/ml; 48% en ère ligne d EFV; durée d EFV 3, ans (4,6-7,6) ; Cmin d EFV = 2074 ng/ml ( ); (25%) Cmin d EFV > 4000 ng/ml; 24 (29%) patients avec EI graves ; 74% switché par une association triple fixe : 62% FTC/TDF/rilpivirine et 2% FTC/TDF/elvitégravir/cobicistat. Aucun paramètre prédictif de l arrêt d EFV n a été retrouvé entre la survenue d effets indésirables neuropsychiatriques après plus d un an de traitement par EFV/FTC/TDF excepté le nombre de lignes d ARV antérieures, la durée de traitement par EFV et l existence d EI graves. Conclusion: les arrêts d EFV survenant après environ 3 ans de traitement par EFV/FTC/TDF pour effets indésirables neuropsychiatriques, majoritairement à type de symptômes ressentis semblent plus le prétexte à un switch pour une nouvelle association triple fixe mieux tolérée. La Cmin médiane d EFV, dans l intervalle thérapeutique, confirme la bonne observance des patients au long cours et la bonne efficacité antivirale.

287 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ274 Comparaison des techniques Biocentric et Abbott RealTime pour la quantification de l ARN du VIH- dans le plasma en Afrique de l'ouest (Mali et Burkina Faso) Fatoumata Tata Traore,* Dramane Kania 2 Aliou Balde Alice Bonkoungou 2 Fatoumata Daou Sylvie Zida 2 Ban Traore Therese Kagone 2 Georges Anicet Ouedraogo 2 Oumar Dolo Souleymane Diallo Nicolas Meda 2 Almoustapha I MAIGA SEREFO, Universite des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, Bamako, Mali, 2 Laboratoire de virologie, Département des Sciences Biomédicales, Centre Muraz, Bobodioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Contexte : Le suivi virologique est extrêmement important chez les patients infectés par le VIH et sous traitement antirétroviral ARV. Les patients en Afrique commencent a avoir accès a charge virale très recommandée par l OMS. Plusieurs trousses commerciales de quantification sont disponibles et des plateformes ouvertes commencent à être commercialisé. Objectif : Evaluer et comparer la performance analytique des tests Biocentric et Abbott RealTime pour la mesure de l'arn du VIH- chez les patients infectés par le VIH pour la plupart des formes recombinants. Méthodes : Les échantillons de plasma ont été recueillis auprès de 67 patients infectés par le VIH- et 20 sujets non infectés (sujets séronégatifs) au Mali et au Burkina Faso. Tous les 87 échantillons ont été effectuées à la fois teste par le test Biocentric à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso et le test Abbott RealTime à Bamako, au Mali. Les concentrations d'arn du VIH- obtenus avec chaque test ont été comparées afin de déterminer la corrélation et l'accord entre les tests Biocentric et Abbott pour le dosage en ARN du VIH-. Résultats : Sur 87 échantillons, 8 (4,3%) des résultats dont 7 échantillons de VIH- des patients infectés et échantillon de sujet séronégatif n étaient pas clairement interprétables avec le test Abbott. Enfin, la comparaison de la performance analytique des deux essais a été faite avec 79 échantillons avec les deux essais Biocentric et Abbott. Les deux essais ont donné respectivement une charge virale médiane de 5,3 ±,4 log0 copies / ml (IQR 25-75: 4,65 à 5,20) pour le dosage Biocentric et 4,43 ±,30 log0 copies / ml (IQR 25-75: 03/29 au 05/27) pour le dosage Abbott. Une bonne corrélation a été observée entre les deux dosages et le coefficient de corrélation de Spearman était r =0,85 La différence de moyenne (biais ± SD) entre les tests Biocentric et Abbott était + 0,73 ± 0,63 log0 copies/ml. Sur 02 échantillons positifs pour le VIH- à la fois les deux essais, 96 (94,%) étaient dans la limite acceptable de 95%. Les couts du test unitaire reviennent à 43,7 et 9,9 euros respectivement pour les tests Abbott et Biocentric. Conclusion : La plateforme ouverte Biocentric et commerciale Abbott sont fiables pour la détection du VIH- et la quantification de l'arn chez les patients infectés par les formes recombinantes du VIH-. Le coût unitaire d'abbott est plus élevé que celui de Biocentric.ce qui donnera un avantage pour l utilisation de Biocentric.

288 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV275 Détermination de la qualité des antirétroviraux distribués à kinshasa par spectrophotométrie uv visible Erick Kamangu,* Jérémie Mbinze 2 Arnold Mingu 2 Georges Mvumbi Richard Kalala 3 Gauthier Mesia 4 Mariano Lusakibanza 4 J. Mavar 2 Roland Marini 5 Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 2 Laboratoire de Pharmacie Analytique, Département de Galenic et Analyse, Faculté des Sciences Pharmaceutiques, Université de Kinshasa, 3 Service de Biochimie, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 4 Unité de Pharmacologie Clinique, Département de Pharmacologie, Faculté des Sciences Pharmaceutiques, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 5 Laboratoire de Chimie Analytique, Département de Pharmacie, Université de Liège, Liège, Belgique Votre résumé : Contexte : Les Antirétroviraux (ARV) sont les molécules utilisées dans la lutte contre l infection par le Virus de l Immunodéficience Humaine (VIH). Ils ont pour objectif principal de freiner la réplication du virus et ainsi de permettre au système immunitaire de se rétablir. En 200, le programme de lutte contre le VIH/SIDA des Nations Unies (ONUSIDA) et ses partenaires ont décidé de renforcer le circuit pharmaceutique et améliorer l accès au soin de bonne qualité. Le contrôle de qualité des ARV est donc recommandé. Objectif : L objectif de ce travail était de contrôler la qualité des ARV distribués à Kinshasa. Méthodologie : Dans ce travail, la spectrophotométrie à UV-visible est utilisée pour l analyse des ARVs présentés en forme simple distribués dans la ville de Kinshasa. Résultats : Les résultats de ce travail démontrent que les ARV analysés contiennent les principes actifs déclarés ; il n y a donc pas de placebo. Dix pourcent de ces ARV sont non-conformes quant au test de dosage des principes actifs. Conclusion : Ces résultats confirment la nécessité de contrôler ces médicaments pour protéger les patients des conséquences néfastes liées à leur mauvaise qualité. Mots clés : Spectrophotométrie, UV-visible, ARV, Kinshasa.

289 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ276 Doubles infections VIH-/M+O et formes recombinantes VIH-/MO circulant au Cameroun Paul Alain Tagnouokam Ngoupo,* Fabienne De Oliveira 2 Serge Alain Sadeuh-Mba Laure Ngono Elodie Ngo Malabo Emmanuel Akongnwi Patrice Tchendjou 3 Valérie Ngono 4 Richard Njouom Jean-Christophe Plantier 2 Anfumbom Kfutwah Virologie, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2 Virologie, Institut de Biologie Clinique, CHU Charles Nicolle, Rouen, France, 3 Epidémiologie et Santé publique, Centre Pasteur du Cameroun, 4 Urgences, Centre des Urgences de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Introduction: La co-circulation des VIH- groupes M et O au Cameroun favorise les doubles infections VIH-/M+O et l émergence de formes recombinantes VIH-/MO. Cependant aucune donnée de prévalence de ces infections n est disponible. L objectif de ce travail était de déterminer la proportion de ces doubles infections et formes recombinantes au Cameroun et de caractériser les profils génétiques des recombinants. Matériel et méthodes: De mars 203 à juin 205, 275 patients dépistés VIH- positifs au Centre Pasteur du Cameroun ont été inclus sur la base d un test de sérotypage maison. Des RT-PCR spécifiques de groupe ciblant les régions Prot, RT, Int et Gp4 ont ensuite été réalisées. Devant un résultat évoquant une double infection M+O et/ou la présence d un recombinant MO, un point de recombinaison a été recherché dans le gène vpr. Le profil des recombinants a été caractérisé par séquençage de génome complet et les liens génétiques ont été recherchés par analyses phylogénétiques et de similarité avec les formes recombinantes déjà décrites. Résultats: Parmi les 275 patients, 47 étaient mono-réactifs O, 99 mono-réactifs M et 29 doublement réactifs M+O. Les RT-PCR spécifiques ont confirmé une mono-infection VIH-/O pour 48 patients (7%) et VIH-/M pour 27 (79%); pour 3 patients (%), les RT-PCR étaient négatives. Des doubles infections ont été identifiées chez 4 patients (,4%) et la présence de recombinants chez 3 patients (,%). Le premier recombinant présentait deux points de cassure (vpu et LTR) et était associé à une forme parentale VIH-/M. Les deux autres recombinants avaient deux points de cassure (vpr et LTR) sans forme parentale associée. La forte similarité entre ces deux recombinants identifiés au sein d un couple a permis de décrire la transmission directe du virus entre les deux individus. Les profils de recombinaison [M-O-M], identiques pour les trois cas étaient sans lien avec les autres recombinants déjà décrits. Conclusion: Nos résultats confirment la co-circulation de doubles infections VIH-/M+O et de formes recombinantes VIH-/MO au Cameroun. Les profils de recombinaison distincts démontrent la complexité de ces formes. La mise en évidence de la transmissibilité d une de ces formes sans souches parentales indique le potentiel de diffusion et d émergence d une CRF_MO.

290 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV277 EPIDEMIOLOGIE MOLECULAIRE DES SOUCHES VIH- NON-M ET VIH-2 EN RCA DE 2003 A 203 Sandrine Moussa,* Anfumbom Kfutwah 2 Paul Alain Ngoupo 2 Marina Nombot Pulchérie Pelembi Clotaire Rafai 3 Veronique Lemee 4 Alexandre Manirakiza 5 Fabienne De Oliveira 4 Richard Njouom 2 Jean-Christophe Plantier 4 Retrovirus, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 2 Virologie, Centre Pasteur du Cameroun, Yaounde, Cameroun, 3 Biologie, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4 Virologie, CHU de Rouen, Rouen, France, 5 Epidémiologie, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République Votre résumé : Contexte : La séroprévalence du VIH de 4,9% en République Centrafrique (RCA) est parmi les plus élevées de la sous-région d Afrique Centrale. Alors que la RCA est frontalière avec le Cameroun, considéré comme l épicentre du VIH-/O, aucune investigation sur ce groupe ou autres souches non-m (groupes N/P), n a été faite ces 5 dernières années dans ce pays. Compte tenu des particularités diagnostiques (risque de faux négatifs), de prise en charge virologique (technique adaptée) et thérapeutiques (résistance naturelle à certains antirétroviraux) des infections à VIH-/non-M mais aussi à VIH-2, il est important de connaître leur diffusion. L objectif de ce travail était de rechercher la présence de ces infections chez les PVVIH en RCA. Méthodes : 2896 échantillons VIH positifs issus de patients infectés par le VIH reçus à l Institut Pasteur de Bangui (IPB) entre 2003 et 203, et de l enquête démographique de santé (EDS ) ont été analysés. Un test ELISA «maison» de sérotypage VIH, basé sur des antigènes de l enveloppe, a été réalisé pour distinguer les différents types et groupes. Pour tous les échantillons présentant un sérotype VIH-/non-M (N, O et P) ou VIH-2, ou une réactivité croisée, des RT-PCR spécifiques de type ou de groupe ont été réalisées, suivies d un séquençage. Devant une absence de réactivité avec le sérotypage, une RT-PCR non-spécifique «maison» ciblant la région Intégrase des VIH et de SIV a été effectuée, suivie d un séquençage. Les séquences obtenues ont ensuite été analysées par phylogénie. Résultats : Sur les 2896 échantillons testés, 2778 (95,9%) étaient VIH-/M, était VIH-/O (0,04%) et 5 étaient VIH-2 (0,7%). La caractérisation moléculaire de 4 de ces 6 échantillons a montré que la souche VIH-/O était proche des souches caractérisées au Cameroun et que parmi les VIH-2, 2 appartenaient au groupe A et au groupe B. Ces échantillons avaient été collectés en 2007 et Pour 2 échantillons (3,9%), le sérotypage était négatif, mais aucune amplification n a été obtenue avec la RT-PCR non-spécifique. Conclusion : Nos résultats constituent les premières données de circulation de VIH-/O et de VIH-2 en RCA. Bien que leur prévalence soit très faible, ces résultats démontrent l importance de la détermination du type ou groupe de VIH lors du diagnostic afin de prendre en charge de manière adaptée les personnes infectées par ces variants en RCA.

291 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ278 Evaluation au Cameroun d un nouveau test ouvert et polyvalent pour la mesure de la charge virale de tous les variants de la lignée VIH-/SIVcpz/SIVgor. Emilande Guichet,* Avelin Aghokeng 2 Sabrina Eymard-Duvernay Nicole Vidal Ahidjo Ayouba Eitel Mpoudi Ngole 2 Eric Delaporte Laura Ciaffi Martine Peeters UMI233-TransVIHMI/U75, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2 CREMER, IMPM/IRD, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Objectif: Un nouveau test de charge virale (CV) ouvert et polyvalent qui détecte et quantifie tous les variants connus de la lignée VIH-/SIVcpz/SIVgor a été décrit récemment. L'objectif est d'évaluer cette RT-PCR en temps réel en routine au Cameroun, pays où de nombreux variants VIH- co-circulent et où 4 transmissions interespèces SIVcpz/SIVgor ont été à l origine des VIH- M, N, O et P. Méthodes: Nous avons analysé rétrospectivement 474 plasmas collectés dans le cadre du suivi de patients VIH- et conservés à -80 C. Ces échantillons avaient été préalablement sérotypés afin de discriminer les groupes VIH- M, N, O et P et testés pour la CV avec la technique m2000 RealTime HIV test (Abbott, USA). Le sous-type viral et les mutations de résistances ont été identifiés dans le gène pol pour CV >3.00 log 0 cp/ml. Résultats : Les 474 échantillons étaient tous des VIH- M, avec de nombreux variants: 7 sous-types, CRF et 26 URF, avec une prédominance globale de CRF02 (55%). 367/474 ont été quantifiés avec m2000 (seuil.60 log 0 cp/ml), et parmi eux 358/367 (97.6%) ont aussi été quantifiés avec le nouveau test (seuil 2.78 log 0 cp/ml). Parmi les 9 échantillons non quantifiés, 7 avaient une CV m2000 de log 0 cp/ml (n=23) et 2 seulement avaient CV >3.00 log 0 cp/ml. De plus, 3/07 plasmas non détectés avec m2000 avaient une CV >3.00 log 0 cp/ml avec le nouveau test. Une bonne corrélation (r=0.84, p<0.000) est observée entre les 2 tests et une différence moyenne uniforme de log 0 cp/ml pour le nouveau test (méthode Bland-Altman). 6 (4.5%) plasmas sont à l extérieur des limites d agrément égales à log 0 cp/ml (n=0) et +.39 log 0 cp/ml (n=6) avec le nouveau test. Au seuil de 3.00 log 0 cp/ml, 449 (94.7%) des résultats CV concordent, et parmi les 25 échantillons discordants; seulement 2 plasmas CV m2000 >3.00 log 0 cp/ml n ont pas été détectés, et 23 plasmas de CV m2000 <3.00 log 0 cp/ml avaient une CV >3.00 log 0 cp/ml avec le nouveau test, dont 50% avec des résistances. Conclusion: En comparaison avec m2000 RealTime HIV test (Abbott), le nouveau test montre de très bonnes capacités de détection et de quantification des nombreux variants VIH- circulant au Cameroun. Ce nouveau test est un outil alternatif pour le suivi de routine des patients au Cameroun et pour la veille épidémiologique dans les pays à risque de transmissions zoonotiques, de part sa capacité à détecter tous les groupes de VIH- et les précurseurs SIVcpz et SIVgor.

292 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV279 Evaluation d un puncher calibré pour la détermination de la charge virale du VIH- à partir de spots de sang séchés (DBS) obtenus par saturation des cercles du papier buvard Halimatou Diop,* Ousseynou Ndiaye Amina Sow-Sall Sada Diallo Ibrahima Ndiaye 2 Boclair Njampa Makhtar Camara Sokhna Bousso Gueye Khady Kébé Fall Aïssatou Gaye-Diallo Souleymane Mboup Coumba Toure-Kane Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec, Universite Cheikh Anta DIOP, 2 CRCF et Service des Maladies Infectieuses et Tropicale, CHU Fann, Dakar, Sénégal Votre résumé : Objet de l étude Le passage à l échelle de la charge virale impose l utilisation de stratégies de laboratoire innovantes en vue de faciliter l accès à cet outil important dans le suivi de l efficacité du traitement ARV. Le but de cette étude est de déterminer le volume optimal de sang total à utiliser sur papier buvard pour la quantification de la charge virale (CV) du VIH- Méthode A partir de prélèvements de sang veineux recueillis chez des patients VIH- positifs naïfs de TARV, 6 cartes DBS ont été confectionnés en saturant les cercles prédéfinis du papier buvard 903 SS avec respectivement, 50µl, 75µl, 00µl (2 cartes de 3 spots) et 50 µl (2 cartes de 3 spots) de sang total. Les cartes sont ensuite séchés sur la nuit puis conservées à -80 C. Parallèlement, le plasma de chaque échantillon a été récupéré et conservé à -80 C. Pour chaque patient, la charge virale a été déterminée avec la trousse Nuclisens EasyQ HIV- V2.0 (Biomerieux, France) à partir de 00µl de plasma ou 2 spots de 2mm de diamètre découpés avec un Puncheur 2 calibré certifié CE (Biomérieux, France). Les valeurs de CV des DBS ont été comparées à celles obtenues à partir du plasma pris comme référence pour les mêmes échantillons et toute différence >0,5 log copies/ml était considérée comme significative. Résultats Trente et un échantillons ont été utilisés pour la confection de 86 cartes DBS. La charge virale médiane était de 4.95 log copies/ml (extrêmes : 2,83-6,43 log copies/ml). Les comparaisons plasma (00 µl) vs 2 spots de DBS de 50, 75, 00 et 50µl ont donné des coefficients de corrélation linéaire et des biais variant respectivement entre R=0,952 et 0,968 et biais = -0,24 (-0,346 à 0,35) et -0,305 ( à 0.264). Les comparaisons des valeurs de CV des DBS vs DBS ont montré des coefficients de corrélation linéaire et de biais compris respectivement entre R=0,956 (pour 50µl vs 75µl) et R=0,977 (75µl vs 00 µl) et biais =0,039 ([-0.3 à 0.085] pour 50 µl vs 00µl) et -0,37 ([ à ] pour 00µl vs 50µl). Conclusion Ce travail a montré que les différents volumes de sang utilisés pour la confection des DBS donnaient des résultats de CV équivalents à celui du plasma. Il suggère que le puncher calibré permettrait de s affranchir de l utilisation de la micropipette pour la détermination de la charge virale du VIH- à partir de spots saturés de sang, favorisant ainsi son passage à l échelle dans le cadre de l atteinte du 3 ème 90 des objectifs de l ONUSIDA.

293 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ280 Evaluation d une nouvelle trousse de quantification de la charge virale VHD par RT-PCR en temps réel Frédéric Le Gal Fabrice MIRCO Fernando NERI PINTO Elhame ANOUHAL Ségolène BRICHLER Emmanuel GORDIEN,* Laboratoire de Virologie - CNR hépatite delta, HÔPITAL AVICENNE, Bobigny, France Votre résumé : Objectif de l étude : La mesure de la virémie du virus de l'hépatite delta (VHD) est devenue essentielle pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des patients infectés. Le VHD est caractérisé par une grande diversité génétique avec 8 génotypes. Notre laboratoire a développé et utilise en routine depuis 2005 une technique de quantification de l'arn du VHD (CNR-HDV) permettant de détecter tous les génotypes. Récemment, nous avons organisé un contrôle international de qualité VHD avec des laboratoires utilisant une technique «maison» ou des kits commerciaux qui ont souvent montrés des défauts de détection ou quantification. Dans cette étude, nous avons évalué les performances d'un nouveau kit commercial développé par la société Eurobio. Méthode: Le kit Eurobioplex HDV est basé sur une technologie de RT-PCR en temps réel "one-step". Les échantillons d'arn obtenus à partir de l'automate m2000sp (Abbott), avec l ajout d un contrôle interne, ont été quantifiés par la technique CNR-HDV et le kit commercial. Nous avons évalué la charge virale (CV) d échantillons de sérum vs plasma (n=00), la répétabilité sur plusieurs échantillons (n=4) et sur le standard international VHD de l'oms, la spécificité (n=00), la sensibilité (dilutions sériées d un échantillon à 8,5 logui/ml), l'influence de paramètres biochimiques (n=80), la comparaison sur des échantillons de charge virale et de génotype différent (n=5) et enfin le suivi longitudinal de patients (n=30). Résultats: Une excellente spécificité, sensibilité (2logUI/ml) et reproductibilité (coefficient de variation <3,5%) ont été observées même avec des paramètres biochimiques modifiés. Les résultats des 5 échantillons variés étaient très comparables entre les 2 techniques indépendamment du génotype (99HDV; HDV2; HDV3; HDV4, 26HDV5; 9HDV6; 0HDV7 et 4HDV8) ou de la CV (différence médiane -0.LogUI/mL). Cinq échantillons très faiblement positifs ont été détectés par les 2 techniques (n=3) ou par l'une d'entre elles (5 par Eurobio kit contre 3 par le test CNR-HDV) et 2 ont été trouvés négatifs par les 2 techniques. Conclusion: Les performances du kit étudié semblaient très satisfaisantes sur ce large panel d'échantillons de différentes charges virales et génotypes. Ce kit a présenté une bonne répétabilité et sensibilité puisque 8/ échantillons faiblement positifs ont été détectés. Son utilisation simple dans un laboratoire de diagnostic en fait un bon outil pour le suivi des patients infectés par le VHD.

294 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV28 Evaluation de la Fonction rénale chez les Personnes Vivant avec le Virus du VIH sous Ténofovir : Une Etude pilote à Kinshasa, République Démocratique du Congo Madone Mandina,* Roger Wumba 2 Michel Aloni Ntetani 3 Médecine Interne, 2 Médecine Tropicale, 3 Néphrologie Pédiatrique, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction Le ténofovir (tenofovir disoproxil fumarate) est un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase réverse du VIH utilisé en première ligne en République Démocratique du Congo depuis environs 3 ans. Il a comme principale effet indésirable une toxicité rénale. La présente étude avait pour d évaluer la fonction rénale au cours du traitement antirétroviral comportant la ténofovir dans le protocole. Patients et Méthodes Il s est agi d une revue documentaire, basée sur 47 dossiers d adultes infectés par le VIH sous Ténofovir suivis dans 3 centres hospitaliers de Kinshasa en République Démocratique du Congo de février 200 à février 203. Résultats L âge médian était de 40,5 ans (extrême : 8-62 ans) avec un ratio Femme/Homme de,2. La majorité de nos patients n avait pas d emploi rémunérant (76,6%), était marié (57,4%) et avait un niveau d étude secondaire (53,2%). La fréquence de l atteinte rénale était de 4,9% avec une survenue tardive dans 57,5% des cas. Le diabète sucré était associé de façon significative à la survenue de la baisse du DFG au cours du TAR avec ténofovir (p=0,044) en analyse uni variée, en bi variée et en analyse multi variée. Les patients qui ont présenté une baisse du DFG au cours du traitement avec ténofovir avaient des taux de CD4 significativement plus bas par rapport aux patients qui n ont pas développé l IR. Conclusion La fréquence de la baisse du DFG au cours du traitement antirétroviral contenant le Ténofovir est relativement élevée en milieu hospitalier à Kinshasa et le diabète sucré est le facteur prédictif. L évaluation systématique de la fonction rénale devrait être systématique et un suivi néphrologique des patients est nécessaire afin de réduire le risque d une détérioration irréversible de la fonction rénale dans un contexte où l accessibilité à la dialyse et à la transplantation rénale sont hors de portée de la majorité des Congolais.

295 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ282 Evaluation de la pipette de transfert dans la détermination de la charge virale du VIH- à partir des spots de sang séchés (DBS) Halimatou Diop,* Aboubacry Dramé Khady Kébé-Fall Ndèye Aminata Diaw-Diouf Amina Sow-Sall Abdoul Magib Cisse 2 Gabrièle Laborde-Balen 3 Fatou Niasse-Traoré 4 Oumar Kanté 5 Souleymane Mboup Coumba Toure-Kane Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec, Universite Cheikh Anta DIOP, Dakar, 2 Pédiatrie, EPS Mbour, Mbour, 3 CRCF, IRD U 233-INSERM U 75, 4 Division de Lutte contre le SIDA/IST, Dakar, 5 Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor, Ziguinchor, Sénégal Votre résumé : Objet de l étude Le passage à l échelle de la charge virale impose l utilisation de stratégies de laboratoire innovantes en vue de faciliter l accès à cet outil important dans le suivi de l efficacité du traitement ARV. Le but de cette étude est d évaluer la pipette de transfert pour la confection de spots de sang séchés (DBS) en vue de la détermination de la charge virale du VIH- en comparaison avec la technique validée de la micropipette calibrée. Méthodologie Des DBS ont été préparés dans les sites périphériques de prise en charge pédiatrique du VIH au Sénégal en déposant 3 gouttes de sang total prélevés sur tube EDTA sur chacun des cercles prédéfinis d un papier buvard Munktell TFN (Lasec, Afrique du Sud) à l aide d une pipette en plastique à pointe fine, «petit bulbe, pointe longue» (Copan Diagnostics, Italy). Parallèlement, 50µl de sang total ont été déposés à l aide d une micropipette calibrée sur chacun des cercles prédéfinis d une deuxième carte. Les DBS, séchés pendant 24h puis emballées et stockés à température ambiante en présence de dessicants et de carte témoin d humidité, ont été transférés, dans un délai maximum de 72h, au laboratoire de référence où ils ont été conservés à -80 C. La détermination de la charge virale a été réalisée par la technique de NucliSENS EasyQ v2.0 (Biomérieux, France) à partir de 2 spots de chacun des DBS en comparaison avec ceux préparés avec la micropipette, pris comme référence. Une différence de CV>0.5 log copies/ml entre les 2 valeurs était considérée comme significative. Résultats La comparaison a porté sur 6 échantillons de sang prélevés chez des enfants et adolescents dans le cadre du projet EnPRISE dans 4 sites de prise en charge pédiatrique décentralisée au Sénégal. L analyse des résultats de CV a montré une concordance pour 93% des échantillons (n=08) avec 69 (59,5%) patients présentant une CV > 2,9 log copies/ml (seuil de NucliSENS) et une valeur médiane de 3.64 log copies/ml (extrêmes : 2,96-5,75 log copies/ml). L analyse de la droite de régression linéaire et le diagramme de Bland Altman ont montré une bonne corrélation (R= 0,87 ; pente = 0,92) et une bonne concordance (biais= +0,0348 [0,3 à 0,043]). Conclusion Cette étude a montré que la pipette de transfert était un bon outil alternatif pour la confection des DBS en zone décentralisée permettant ainsi de lever les contraintes liées à l utilisation d une micropipette calibrée en vue de la détermination de la CV du VIH-.

296 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV283 Evaluation en Afrique Centrale de la nouvelle trousse qualitative du système automatisé Roche Cobas AmpliPrep/Cobas TaqMan (CAP/CTM) VIH- utilisant des cibles en gag et LTR Christian Diamant Mossoro-Kpinde,* Mohammad-Ali Jenabian 2 Jean-Chrysostome Gody 3 Leman Robin 4 Jean De Dieu Longo 5 Gérard Grésenguet 5 Laurent Bélec 4 Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, Bangui, Centrafricaine, République, 2 Service des Maladie Virale Chroniques et Institut de Recherche du Centre Universitaire de Santé McGill, Montréal, Québec, Canada, Québec, Canada, 3 Complexe Pédiatrique de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4 Laboratoire de virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, et Université Paris Descartes, Paris Sorbonne Cité., Paris, France, 5 Faculté des Sciences de la Santé & Unité de Recherches et d Intervention sur les Maladies Sexuellement Transmissibles et le SIDA, Département de Santé Publique, Université de Bangui, Bangui, Bangui, Centrafricaine, République Votre résumé : Objet de l'étude. Le diagnostic précoce de l infection à VIH chez les enfants nés de mère infectés par le VIH- repose sur des tests moléculaires. En Afrique subsaharienne, les sous-types non B du VIH- prédominent largement. En conséquence, certains variants peuvent être sous-quantifiés par certaines techniques moléculaires adaptées aux sous-types B du VIH-. L objectif était d évaluer en Afrique Centrale l évolution de la capacité du test moléculaire qualitatif du VIH- du système Roche CAP/CTM VIH-, v.0 (cibles en gag) et v2.0 (cibles en gag et LTR) (Roche Molecular Systems, USA). Méthodes. Les «dried plasma spot» (239 DPS) de 33 enfants (âges 5 semaines-7 mois) nés de mères VIH- positives et ayant une charge virale détectable et de 06 enfants non infectés ont été collectés de façon prospective au Complexe Pédiatrique de Bangui. La charge virale du VIH- (ARN) a été réalisée par la trousse CAP/CTM quantitative VIH- v2.0, choisi comme test de référence pour la quantification virale. Les DPS ont été soumis à la détection de l'arn du VIH- par les 2 tests qualitatifs CAP/CTM VIH-, v.0 et v2.0. Résultats. Neuf (6,8%) sur 33 DPS provenant d enfants ayant une charge virale ARN VIH- > 000 copies/ml [ copies/ml] étaient négatifs par la trousse qualitative CAP/CTM VIH- v.0, démontrant la non-détection de certains variants de sous-types non B. La sensibilité de la trousse CAP/CTM VIH- v.0 était de 93,2%; sa spécificité de 00%. Par contre, la nouvelle version de la trousse qualitative CAP/CTM VIH- v2.0 a détecté tous les DPS positifs (00%), et aucun des DPS d enfants non infectés (0%), montrant ainsi des sensibilité et spécificité de 00%, en parfait accord (coefficient k de Cohen =.0) avec le test quantitatif v2.0. Conclusion. Le test qualitatif CAP/CTM VIH- v.0 ne détectait pas certains variants du VIH- de sous-type non B circulant en Afrique Centrale. La nouvelle version de la trousse qualitative CAP/CTM VIH- v2.0, utilisant des amorces en gag et LTR, peut être recommandée pour le diagnostic moléculaire précoce de l infection à VIH- chez les nourrissons vivant en Afrique Centrale, région de grande diversité génétique des VIH-. L utilisation du système automatisé CAP/CTM permet avec un rendement important de réaliser le diagnostic moléculaire pédiatrique précoce de l infection à VIH- chez les enfants nés de mères infectées en Afrique Centrale, tout en répondant aux critères de qualité exigés par la norme ISO589.

297 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ284 IMMUNOPHENOTYPE DES LYMPHOMES-B AGRESSIFS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC) Bienvenu LEBWAZE,* Fabrice BOKAMBANDJA Simplice-Stéphane KANZA Raphaël KALENGAYI 2 Martine RAPHAËL 3 Anatomie Pathologique, Université de Kinshasa, 2 Anatomie Pathologique, Université de Kinshasa et King Faisal Hospital de Kigali, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 3 Rélations Internationales, Université Paris-Sud, Paris, France Votre résumé : Introduction Les lymphomes-b agressifs sont les plus fréquents des lymphomes dans les pays en voie de développement. Leur fréquence est en nette augmentation depuis l avènement du HIV/SIDA. Dans cette étude, nous abordons l immunophénotypage de ces lymphomes. Matériel et Méthodes Nous avons collecté 32 blocs de paraffine des patients portant le diagnostic de lymphomes-b agressifs tires de 6 laboratoires d Anapath à travers la RDC. Parmi ces patients, 8 ont le statut VIH positif alors que pour les autres leur statut VIH est inconnu ou négatif. Tous les blocs de paraffine sélectionnés ont été traités selon les techniques standardisées d Hématoxyline-Eosine et immunohistochimiques. Résultats Notre étude montre que 48 des 32 lymphomes (36,3%) sont des lymphomes de Burkitt (BL) dont 5 (0,4%) VIH positifs, 66 des 32 (50%) sont des lymphomes diffus à grandes cellules B (DLBCL) dont 9 VIH positifs (3,6%) et 8 sur 32 (3,6%) sont de forme intermédiaire dont 4 VIH positifs (22,2%). La majorité de ces lymphomes était CD20+ (6/32: 87,8%) alors que la totalité de BL était CD20+ et CD0+, BL HIV+ exprime LMP dans 2 sur 5 (40%). Pour DLBCL: 80% étaient de localisation extraganglionnaire, 65% de sous-type GCB vs 35% de sous-type ABC et CD5 était exprimé dans 23,3%. La forme intermédiaire exprime un immunophénotype à cheval entre BL et DLBCL. Conclusion: Nos résultats révèlent que les lymphomes-b agressifs présentent des particularités immunophénotypiques en RDC. Mots-clés: lymphomes-b agressifs, immunophénotype, RDC.

298 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV285 Le seuil de charge virale VIH- à 000 copies/ml est-il réaliste pour définir l échec virologique sur papier buvard (DBS)? Emilande Guichet,* Christian Laurent Sabrina Eymard-Duvernay Laëtitia Serrano Christopher Kuaban 2 Laurent Vidal 3 Eitel Mpoudi Ngole 4 Ahidjo Ayouba Martine Peeters UMI233-TransVIHMI/U75, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2 Faculté des Sciences de la Santé, Université de Bamenda, Bamenda, Cameroun, 3 UMR 92-SESSTIM, INSERM/IRD/Université Aix-Marseille, Marseille, France, 4 CREMER, IMPM/IRD, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Objectif: Le prélèvement sur papier buvard (DBS) est une alternative au plasma pour réaliser la charge virale (CV) en zones décentralisées dans les pays du Sud (PED). Cependant, la co-amplification ADN proviral/arn augmente la CV DBS, surtout pour CV plasma <0 000 cp/ml, avec des conséquences de prise en charge. Notre objectif est d évaluer des méthodes pouvant réduire l impact de l ADN proviral sur les valeurs de CV DBS, en utilisant un test ouvert et polyvalent qui détecte et quantifie tous les variants connus de la lignée VIH-/SIVcpz/SIVgor. Méthodes: Les DBS ont été préparés en parallèle des aliquots de plasma pour mesurer la CV plasma chez des patients VIH-. Les DBS de CV plasma <0 000 cp/ml ont été en préférence sélectionnés pour mesurer CV DBS avec le nouveau test VIH-/SIVcpz/SIVgor, selon la procédure standard avec le kit Nuclisens (Biomérieux, France) pour l extraction des acides nucléiques. Ensuite, les DBS ont été re-testés selon ces 3 protocoles: () extraction ARN préférentielle avec le kit m2000 (Abbott, USA), (2) incubation DBS dans PBS pour éluer l ARN suivi d une extraction Nuclisens des éluâts, (3) extraction Nuclisens suivi du traitement DNase. Les 4 valeurs de CV DBS ont été comparées à CV plasma (référence) en calculant les sensibilité (Se) et spécificité (Sp) aux seuils de CV >000 (S000) et >5000cp/mL (S5000). Résultats: Nous avons sélectionné 5 DBS ayant les CV plasma suivantes: <000 cp/ml pour 68(45%), pour 30(20%), cp/ml pour 3(9%) et >0 000 cp/ml pour 40(27%) échantillons. Avec la procédure CV DBS standard, nous obtenons une Se=59% et Sp=92% à S5000 vs Se=83% et Sp=60% à S000. Avec les extractions m2000, éluat PBS et traitement DNase, les Se/Sp sont 66%/89%, 38%/00% et 9%/00% à S5000, respectivement; et 80%/60%, 48%/97% et 20%/00% à S000, respectivement. Conclusion: Les extractions Nuclisens et m2000 ont des sensibilités faibles qui sont liées à la composition du panel (CV <5000 cp/ml pour 65%). Les extractions ARN sur éluât PBS et traitement DNase diminuent fortement la sensibilité à S000 et S5000, par efficacité insuffisante ou dégradation de l ARN. Enfin, l extraction m2000 n améliore pas la spécificité à S000. L OMS recommande un seuil d échec virologique de 000 cp/ml sur DBS, mais avec les tests de CV ouverts et la plupart des tests commerciaux, de nombreux patients seraient candidats au traitement de 2ème ligne, de façon inappropriée, induisant un surcoût programmatique pour les PED.

299 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PJ286 Mise à l échelle de la charge virale VIH : expérience d un réseau de transfert des échantillons et des résultats au Sénégal Fatou Niasse Traore,* Abdoulaye Sidibé Wade Abdoul Magib Cisse 2 Gabriele Laborde-Balen 3 Khady Kebe Fall 4 Mohamed Coulibaly Halimatou Diop Ndiaye 4 Safiatou Thiam 5 Ndeye Ngone Have 6 Ndèye Coumba Touré Kane 4 Bernard Taverne 7 Msellati Philippe 7 Division de Lutte contre le Sida et les IST, Dakar, 2 EPS Mbour MSAS, Mbour, 3 CRCF/ANRS/IRD U 233-INSERM U 75, 4 Laboratoire bacterio virologie Aristide Le Dantec, 5 Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST, 6 RNP+, Dakar, Sénégal, 7 IRD (U 233-INSERM U 75), Montpellier, France Votre résumé : Contexte : L accès à la charge virale plasmatique (CV) du VIH reste limité au Sénégal, particulièrement dans les structures décentralisées, alors que cet examen est gratuit et recommandé par le programme national. Depuis 204, le Sénégal s est engagé dans l atteinte des UN90, impliquant une généralisation de l accès à la charge virale dans l ensemble du pays. Le plan de renforcement de l accessibilité comprend l acquisition de 8 nouveaux appareils grâce à un partenariat public privé. Ce processus nécessite des mesures d accompagnement (formations, organisation et suivi) et la mise en place d un circuit de collecte des prélèvements, les structures de santé périphériques étant souvent éloignées des centres urbains. Méthodes : Dans le cadre d une enquête nationale, épidémio-virologique pédiatrique transversale (projet EnPRISE), un circuit de collecte de prélèvements sur DBS a été organisé, s appuyant sur le personnel des structures de santé et le réseau de médiateurs communautaires du RNP+. Les techniciens des sites ont reçu, via un diaporama envoyé par e- mail et des explications par téléphone, une formation à la technique du DBS, par l équipe du laboratoire de bactériovirologie Le Dantec (LBV) de Dakar. Résultats : Entre mars et juin 205, dans les 72 structures de prise en charge pédiatrique, un prélèvement sur DBS a été réalisé auprès de 674 enfants infectés par le VIH soit 68% de la cohorte nationale. Dans les trois jours suivant le prélèvement, les DBS, regroupés dans chaque structure ont été envoyés au niveau de la région médicale. Les médiateurs régionaux ont centralisé tous les DBS, pour les acheminer vers le LBV. Tous les envois ont été faits par les transports en commun, en respectant la période maximale de 5 jours entre la date du prélèvement et la date de l arrivée au laboratoire. Les résultats scannés à la (DLSI), sont envoyés par aux sites dans un délai maximal de 3 mois. Conclusion : Ce dispositif pilote mixte (système sanitaire, travailleurs communautaires, transports en commun) a fait la preuve de son efficience : il est faisable, efficace, adapté et peu couteux. Sa généralisation et sa pérennisation contribueront à la mise à l échelle de la CV plasmatique dans la PEC des PVVIH au Sénégal. Il permettra d acheminer les prélèvements de tous les centres de santé périphériques, y compris ceux des zones enclavées, vers les structures régionales équipées d appareils.

300 Thème : Suivi virologique et pharmacologique Code : PV287 Réponse au traitement ARV chez les enfants de 0 à 5 ans infectés par le VIH/SIDA dans le département de pédiatrie du CHU- Gabriel TOURE Clémentine N'diaye,* Pédiatrie, Hopital Gariel touré, Bamako, Mali Votre résumé : Réponse au traitement ARV chez les enfants de 0 à 5 ans infectés par le VIH/SIDA dans le département de pédiatrie du CHU- Gabriel TOURE N Diaye. C, Coulibaly. Y A, Sagara. A, Diallo. K A, Fofana. Y, Coulibaly. H, Touré. S, Sylla. M, Dicko. F Introduction : Des difficultés ont été constatées dans la prise en charge des enfants de moins de 5 ans sous ARV telles que leur manque d autonomie d où notre étude pour évaluer la réponse immunovirologique au traitement antirétroviral chez ces enfants. Objectif : Evaluer la réponse immunovirologique au traitement ARV chez les enfants de moins de 5 ans Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive des dossiers des enfants de moins de 5 ans mis sous traitement antirétroviral suivis jusqu à 24 mois de traitement dans le service de pédiatrie durant la période du er Janvier 2004 au 30 Juin Les variables étudiés étaient les caractéristiques sociodémographiques et les données cliniques et para cliniques. La saisie et l analyse des données ont été faites sur SPSS version 2 Résultats : L étude a inclus quatre cent trente quatre (434) enfants de moins de 5 ans soit 55,8 %. Le sex-ratio était de,3 en faveur des garçons. L âge médian était de 27 mois (σ = 40). Trente quatre virgule huit pour cent (34,8%) des enfants étaient orphelins d au moins un parent. La malnutrition aigue sévère était la plus représentée avec 5,9% et 3% avaient une malnutrition aigue modérée. A l inclusion 6,5% de nos enfants étaient au stade clinique I selon OMS, 9% présentaient une immunodépression non significative et la totalité de nos patients présentaient une charge virale détectable. A vingt quatre mois de suivi sous ARV ces taux ont considérablement changé 78,7% des enfants étaient au stade clinique I OMS, 62,6% avaient un succès immunologique considérable et sur le plan virologique 65,2% des enfants présentaient une charge virale indétectable. 2INTI + INNTI était le protocole thérapeutique le plus utilisé avec 90,6%. Conclusion : L étude a montré l efficacité du traitement antirétrovirale chez les enfants dans un pays à ressources limitées comme le MALI Mots clés : VIH, ARV, Enfants, immunovirologie

301 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ288 Analyse des facteurs associés à la non-adhérence/adhérence au traitement antirétroviral chez les enfants orphelins et non-orphelins au Rwanda Adolphe Majyambere,* Kimiyo Kikuchi 2 Institut du VIH, Prevention et Controle des Maladies, Centre Biomedical du Rwanda, Kigali, Rwanda, 2 Department of Community and Global Health, The University of Tokyo, Tokyo, Japon Votre résumé : Contexte : D après l UNICEF, en 202, le nombre estimatif d'enfants âgés entre 0-7 ans orphelins à cause du VIH/SIDA était de soit 20.3% de tous les orphelins. Un grand nombre de ces orphelins ont été infectés via la transmission mère enfant. Néanmoins, Il existe trop peu d études associant l adhérence et la catégorie des enfants (orphelin total, orphelin de mère, orphelin de père et non orphelin). Le but de cette étude était de déterminer si la catégorie de l enfant est associée à l adhérence au traitement antirétroviral. Nous présentons ici les résultats de l analyse des facteurs de non adhérence/adhérence chez les enfants selon leurs catégories. Méthodes : Une étude transversale a été menée auprès de 77 enfants séropositifs et 77 parents/tuteurs. L adhérence des enfants a été mesurée en utilisant la méthode de comptage des comprimés. Etait considéré comme adhérent tout enfant avec une valeur d au moins 85% de prise des doses. Nous avons également interviewé les parents/tuteurs utilisant un questionnaire structuré. Ensuite, nous avons examiné les facteurs associés à l adhérence au traitement en utilisant l'analyse de la régression logistique. Résultats : Le nombre des participants par catégorie était de 346 orphelins doubles, 89 orphelins de mère, 69 orphelins de père et 3 non-orphelins, et le niveau de non adhérence était de 59,3 %, 44,9%, 46,7 et 49,7 % respectivement. Les facteurs associés à la non adhérence chez les non-orphelins étaient le fait que les parents/tuteurs avaient révélés le statut sérologique de l'enfant à d autres personnes (AOR 2,67, 95% CI:,55-4,57) et le retard de croissance chez l enfant (AOR: 2,07, 95% CI:,8-3,64). Les facteurs associés à l adhérence chez les enfants monoparentaux étaient l implication du parent/tuteur dans la prise en charge, et le fait que l enfant n a pas d autres soignants à la maison (AOR: 0,50, 95% CI: 0,26-0,98). Dans la catégorie des orphelins doubles, les facteurs de l adhérence étaient le fait d avoir une tante/un oncle comme tuteur (AOR 0,4, 95% CI:0,03-0,84) et le fait d avoir un grand parent comme tuteur (AOR 0,09, 95% CI: 0,0-0,96). Conclusion : Chaque catégorie d enfants a des partialités qu' il faut tenir en compte dans la prise en charge et le renforcement de l adhérence. Les enfants ayant un antécédent de retard de croissance nécessitent une attention particulière. Les programmes de prise en charge devraient accentuer la préparation à l adhérence des parent/tuteurs.

302 Thème : Enfants et adolescents Code : PV289 Annonce de leur statut aux adolescents infectés par le VIH à Lomé (Togo) et à Abidjan (Côte d Ivoire), 205. Patricia Dumazert,* Ursula Amoussou-Bouah 2 Clémence Kouadio 2 François Eboua 2 Laurence Adonis-Koffy 2 Yawo Atakouma 3 Patrick J Coffié 4 Benjamin G Kariyiare 5 Didier K Ekouévi 4 François Dabis Valériane Leroy Elise Arrivé Centre Inserm U 897, ISPED, Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 2 Centre Hospitalier Universitaire de Yopougon, Abidjan, Côte d'ivoire, 3 Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 4 Programme PACCI, Abidjan, Côte d'ivoire, 5 CARESP, Lomé, Togo Votre résumé : Objet de l étude: Estimer la proportion d adolescents infectés par le VIH connaissant leur statut et identifier les caractéristiques associées. Méthodes: COHADO est une cohorte d adolescents de 0-9 ans infectés par le VIH depuis la naissance, suivis dans 2 sites pédiatriques à Abidjan (Côte d Ivoire) et à Lomé (Togo). Une analyse des données à l inclusion a été réalisée. La proportion d adolescents infectés par le VIH connaissant leur statut a été estimée avec son intervalle de confiance à 95% (IC). Une régression logistique a été utilisée pour identifier les caractéristiques associées. Résultats obtenus : De janvier à octobre 205, 203 adolescents ont été inclus dont 53% à Abidjan. Au total, il y avait 54% de filles, 97% d'enfants scolarisés, et les deux parents étaient vivants pour 43%. L âge médian était de 4 ans (intervalle interquartile [IQR]: 2,4; 5,5) à Abidjan et de 3 ans (IQR:,; 5,3) à Lomé (p<0,0). Tous les enfants sauf cinq (97%) étaient sous traitement antirétroviral. Le nombre médian de CD4 était de 50 cellules/mm 3 (IQR: 278; 75). Au total, 86 adolescents (42,4% - IC: 35,5-49,2) connaissaient leur statut VIH depuis en médiane 2 mois (IQR: 7,2; 33,6): 54% à Abidjan et 25% à Lomé (p<0,0). Parmi les adolescents qui déclaraient avoir déjà eu des rapports sexuels, 82% connaissaient leur statut VIH. Parmi les adolescents informés de leur statut VIH, 52% avaient eu un membre de la famille impliqué dans le processus d annonce et dans 70% des cas celle-ci avait été préparée avec eux. Le refus des parents à annoncer le statut était évoqué pour 9% des adolescents ne connaissant pas leur statut à Abidjan et 27% à Lomé. Une observance à 95% au traitement a été déclarée par 7% des adolescents traités, sans différence selon la connaissance du statut (p=0,7). Etre suivi à Abidjan (rapport de côtes ajusté [RCa])=7,3; IC: 3,2-6,8) et avoir >5 ans (RCa=9,9; IC: 8,4-47,4) étaient associés à la connaissance du statut VIH. Conclusions : Un quart seulement des adolescents VIH+ pris en charge connaissent leur statut à Lomé et environ la moitié à Abidjan. Un âge jeune et le site de prise en charge de Lomé étaient associés à une faible fréquence d annonce. La réticence des parents à l annonce apparait comme un frein important à Abidjan. Des interventions locales devront être recherchées afin de mieux accompagner ce processus nécessaire chez ces adolescents en fonction de leur âge.

303 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ290 Apport de L Education Thérapeutique du Patient (ETP) dans la Prévention de la transmission parents enfants (PTPE) et du VIH en République Centrafricaine (RCA). Backo ABOUBAKAR,* Kevin GOTTO 2 Jean de Dieu LONGO 3 Dionke FOFANA 4 Anne BEUGNY 4 Santé, Expertise France, Yaoundé, Cameroun, 2 Santé, Ministère de la Santé, Bangui, Arménie, 3 Santé, Ministère de la Santé, Bangui, Aruba, 4 Santé, Expertise France, Paris, France Votre résumé : Objectif : Contribuer à la réduction de transmission VIH de la mère à l enfant. METHODOLOGIE : Il s agit d une étude prospective de 36 mois (202 à 204) comparant 2 stratégies : Bras A (00 femmes enceintes des sites ESTHERAID avec développement et organisation des activités ETP, chaque femme ayant bénéficié au minimum de 3 séances d ETP individuelles et d une séance de groupe par trimestre) ; Bras B (00 femmes enceintes des autres sites non ESTHERAID pour lesquels les activités ETP ne sont pas systématiques). RESULTATS : Nous avons observés des différences statistiquement significatives: - sur le taux des femmes ayant accouché dans leur structure de suivi : 96 % (bras A) versus 58% (bras B) (p<0,000) - sur l observance au traitement : 95 % bras A versus 65, % (bras B) (p<0,005) - sur l implication des partenaires hommes dans le suivi de la grossesse de leurs femmes : 50 % bras A versus 9 % (bras B) (p<0,000) - sur la réalisation de PCR chez les enfants à 6 semaines 94 % (bras A) versus 70% (bras B) (p<0,005) et de PCR2 réalisées après l arrêt complet de l allaitement à 6 mois 92 % (bras A) versus 54 % (bras B) (p<0,005). - Sur le taux de transmission parents enfants de 2, 9 % (bras A) versus 5,% (bras B) (p<0,005) - Sur le taux de perdus de vue 0 % (bras A) versus à 42 % (bras B) (p<0,000) CONCLUSION Cette évaluation démontre que l implication effective et organisée d activités d ETP a permis d améliorer de manière très significative la performance du programme PTPE sur les sites EA en RCA.

304 Thème : Enfants et adolescents Code : PV29 Comprendre les facteurs liés à la non éradication de la Transmission Mère-Enfant(é-TME)en milieux ruraux: Analyse situationnelle au Sud du Burundi. Kagozi Hussein Eliane Niyomwungere 2 Bonne Ciza 3,* Admnistration, Solidarité Infirmière pour la Promotion de santé Materno-Infantile(SIPROSAMI), Nyanza-Lac, 2 Recherche, Distant production house university, Bujumbura, 3 Prise en charge globale du VIH/SIDA et Protection Materno- Infantile(PMI), Solidarité Infirmière pour la Promotion de santé Materno-Infantile(SIPROSAMI), Makamba, Burundi Votre résumé : Introduction: Avec la décentralisation des services VIH/PTME, La prévention de la TME au Burundi a connue une avancée significative en milieux urbains et semi-urbains plus qu en milieux ruraux. Notre étude cherche à comprendre les facteurs défavorisant l é-tme en milieu rural pour proposer les recommandations d amélioration. Méthodologie : L étude été conduite dans 6 sites ARV/PTME ruraux au Sud du Burundi entre Juillet-Septembre 203 via une Analyse documentaire rétrospective des données sur la PTME, Dépistage VIH et CPN du mois de Janvier-Aout 203 ainsi qu un questionnaire semi-structuré complété par des discussions des groupes avec clients séropositifs Hommes/ Femmes rencontrés sur les sites de PEC. Les personnels soignants et les Agents de Santé Communautaires étaient également interviewés ce qui nous a permis d avoir des données étendues sur la question d étude. Les données collectées étaient analysé et interprété qualitativement de façon descriptive. Résultats : 45 répondants d âge moyen de 25,4 ans dont 304Femmes et Hommes incluant 348PVVS dont 22(60,9%)Femmes séropositives, 2Personnels soignants et 55 Agents de Santé Communautaire(ASC). le manque d implication active des hommes, les mauvaises pratiques d allaitement et d alimentation dans le contexte d infection à VIH ainsi que la faible position sociale de la femme rurale ont été révélé comme facteurs défavorisant la PTME au cours du questionnaire et interviews(rapportent 87,7% des répondants). L analyse documentaire a rapporté 3,4% des Femmes enceintes venues en CPN avant 2 Semaines d Aménorrhée(SA) alors qu environ 90,6 étaient venues entre 3 e -30 e S.A. Des ruptures de stock en intrants de dépistage VIH et ARV ont également été observé. L adhésion a la PTME et CPN été plus élevée parmi les couples avec un certain niveau de scolarisation soit environ 96% vs 57% pour non scolarisés. 35/2(3,25%)femmes enceintes séropositives éligibles à la PTME n en ont pas reçues par crainte de stigmatisation et violences conjugales poussant les femmes à cacher leur séropositivité. Conclusions: Le faible statut social de la femme rurale, faible scolarisation des couples ruraux facteur d ignorance, rupture du continuum de soins ainsi que la faible implication/sensibilisation des hommes sur la PTME constituent encore un goulot d étranglement à l é-tme dans certaines communautés rurales. Une étude plus élargie est recommandée ainsi qu une sensibilisation à l implication active des hommes.

305 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ292 CONNAISSANCES ET ATTITUDES DES ADOLESCENTS SCOLARISES DE 5 A 9 ANS CONCERNANT LE VIH ET LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES EN COTE D'IVOIRE Annick Guie Née Ndjeucheu Tchabert,* Apollinaire Horo 2 Yélamikan Franck Toure Boris Kevin Tchounga Antoine Jaquet 3 Ahuatchi Patrick Coffie Didier Koumavi Ekouevi Programme de recherche sur le VIH/Sida et les maladies associées (PAC-CI), 2 Service de Gynécologie et obstétrique CHU Yopougon, Université Félix Houphouët Boigny d'abidjan, UFR des sciences médicales, Abidjan, Côte d'ivoire, 3 Université Bordeaux, ISPED, Centre INSERM U897 Epidémiologie Biostatistique, F33000, Bordeaux, France Votre résumé : Contexte : Les grossesses précoces sont de plus en plus fréquentes en milieu scolaire en Côte d Ivoire. Ceci est probablement dû à l insuffisance des connaissances des adolescents sur les infections sexuellement transmissibles. Objectifs : Décrire le comportement sexuel des adolescents et leurs connaissances sur les IST/VIH et déterminer les facteurs associés aux bonnes connaissances. Méthode : Une étude transversale a été réalisée de septembre à novembre 204 auprès des adolescents scolarisés de 5 à 9 ans dans une zone urbaine (Abidjan au Sud) et rurale (Hambol au Nord) de la Côte d Ivoire. Les connaissances ont été mesurées par un score portant sur le mode de transmission et les moyens de prévention des IST/VIH. Ce score a été côté sur 0 et rapporté en pourcentage. Les adolescents ayant un score 50% étaient considérés comme ayant un bon niveau de connaissance sur les IST/VIH. La recherche des facteurs associés à une bonne connaissance a été effectuée par un modèle de régression logistique. Résultats : Au total, 84 filles et 86 garçons ont été interrogés, l âge médian était de 7 ans. 633 (38,8%) avaient déjà eu un rapport sexuel et 379 (59,9%) avaient eu leur premier rapport sexuel entre 5 et 9 ans. Le pourcentage de non usage du préservatif au dernier rapport sexuel (27,2%) était sans différence statistiquement significative entre les deux sexes (P=0,2). La principale raison était le refus du partenaire (4,9%). Parmi les adolescents sexuellement actifs, la proportion de garçons ayant déjà fait un test de dépistage volontaire du VIH était significativement supérieure à celle des filles (68% contre 54,6%, P=0,002). 86,6% des enquêtés avaient de bonnes connaissances sur les IST/VIH. La radio/télévision (RCa= 2,0 ; IC =,3-3,3), les campagnes de sensibilisation à l école (ORa= 2,0 ; IC =,4-3,0), parler de sexualité avec les professeurs (ORa=,8 ; IC =,3-2,5) et être de sexe masculin (RCa=,5 ; IC=,0-2,0) étaient positivement associés à de bonnes connaissances sur les IST/VIH. Conclusion : Malgré un niveau de connaissance des IST/VIH relativement acceptable, les adolescents ont un comportement sexuel à risque non négligeable. L instauration de l éducation sexuelle en milieu scolaire reste donc indispensable afin d améliorer le comportement sexuel de ces derniers et d'assurer ainsi le succès de la lutte contre les IST/VIH en Afrique sub-saharienne.

306 Thème : Enfants et adolescents Code : PV293 Connaissances, attitudes et comportement des adolescents en matière d infection à VIH/Sida Hanane Badî,* Meryem ESSEBANI Abdelfattah CHAKIB Mouna EL FANE Ahd OULAD LAHSEN Rajaa BENSGHIR Latifa MARIH Mustapha SODQI Kamal MARHOUM EL FILALI service des maladies infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Votre résumé : Connaissances, attitudes et comportement des adolescents en matière d infection à VIH/Sida HananeBADI, Meryem ES-SEBANI, Abdelfettah CHAKIB, Mouna EL FANE, Ahd OULAD LAHSEN, Rajaa BENSGHIR, Latifa MARIH, Mustapha SODQI, Kamal MARHOUM EL FILALI Résumé Contexte et objectifs Le VIH touche majoritairement les jeunes adultes. Près du tiers des nouvelles infections se produisent chez les jeunes de 5 à 24 ans. La prise en charge des jeunes ne pouvant être conçue sans une meilleure appréhension de leurs besoins, cette étude se propose d étudier les connaissances, attitudes et comportements sexuels des adolescents auprès d un échantillon d élèves. Méthodes Il s agit d une étude transversale descriptive, menée entre le er novembre et le 0 décembre 205 chez 300 élèves de terminale d un lycée de Casablanca. Les données ont été recueillies à l aide d un questionnaire rempli par les élèves. Résultats Les participants étaient majoritairement de sexe masculin (59%). La moyenne d âge était de 7.9 ans [4-2ans]. Quasiment tous ces adolescents (92,3%) avait déjà entendu parler du sida, les principales sources d information étaient la télévision (97,4%), l internet (95%) et la radio (76.8%). Le préservatif était le moyen de protection le plus cité (84%). Cependant et malgré leur bonne connaissance sur le sida, les adolescents ont un comportement à risque élevé, puisqu ils étaient 22 (40,6%) à avoir déjà eu un rapport sexuel, dont 43,7% au moins avec deux partenaires sexuels au cours des 2 derniers mois et sans protection pour 88 d entre eux (7,8%). L âge minimum au premier rapport sexuel était de 3 ans. Conclusion Malgré les efforts consentis par l ensemble des intervenants dans la lutte contre le VIH, le comportement à risque reste élevé chez les adolescents. Un plan d action d information et d éducation adapté à cette tranche d âge doit être élaboré, sans oublier la mise en place d un mécanisme de suivi et d évaluation.

307 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ294 Connaissances, attitudes et pratiques des professionnels de santé en charge du couple mère-enfant sur le VIH/SIDA pédiatrique dans des centres de prise en charge du VIH au Cameroun Boris Tchakounte Youngui,* Anne-Cécile Zoung-Kanyi Bissek 2 Bernard Aristide Bitouga 3 Patrice Tchendjou 4 Calixte Ida Penda 5 Jérôme Ateudjieu 2 Martial Aime Fabou 2 Vladimir Pente 2 Carolle Dongmo Temgoua 2 Institut de Santé Publique Épidémiologie Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France, 2 Division de la Recherche Opérationnelle en Santé, Ministère de la Santé Publique du Cameroun, 3 Département d'anthropologie, Université Yaoundé, 4 Service d'epidémiologie et de Santé Publique, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, 5 Service de Pédiatrie, Hôpital Laquintinie, Douala, Cameroun Votre résumé : Object de l étude: Evaluer les connaissances attitudes et pratiques sur le VIH pédiatrique du personnel de santé en charge du couple mère-enfant dans certains centres de traitement agrée (CTA) et unités de prise en charge (UPEC) au Cameroun. Méthodes: Nous avons conduit une enquête transversale dans 23 formations sanitaires (FOSA) en décembre 204. La collecte des données s est faite à l aide d un auto-questionnaire adressé aux prestataires de soins. Les données sur les caractéristiques sociodémographiques, la connaissance générale, les attitudes et les pratiques concernant le VIH pédiatrique ont été collectées. Nous avons recherché des facteurs associés au niveau de connaissance des prestataires. L analyse des données a été effectuée à l aide du logiciel statistique R. Le test exact de Fisher a été utilisé pour la comparaison des proportions et la significativité des associations était établie à l aide du Chi 2 de Wald. Résultats: Des 59 prestataires contactés, 8 (50,9%) ont correctement renseigné le questionnaire et parmi ceux-ci 53,3% avaient des connaissances moyennes sur le VIH pédiatrique. Seulement 3,7% avaient de bonnes connaissances. Les médecins et les prestataires du niveau central semblaient avoir de meilleures connaissances générales sur le VIH pédiatrique. Parmi les prestataires enquêtés, 67,9% ont déclaré avoir reçu une formation spécifique à la PEC du VIH pédiatrique (76,9% étaient des médecins). Le service de vaccination constituait la porte d entrée la moins utilisée pour le dépistage chez l enfant (4,9%), il était plus utilisé dans les FOSA du secteur Privé. Seulement 40,7% des prestataires ont relevé l effectivité d une activité spécifique liée à l annonce de l infection VIH aux enfants VIH+ au niveau de leur FOSA et seulement 4,8% des prestataires ont admis effectuer l éducation thérapeutique avant l initiation du traitement. Seulement 28,4% des prestataires de soins enquêtés dans les FOSA ont déclaré avoir reçu une formation dans la prise en charge psychosocial du VIH pédiatrique. Conclusion: Il est nécessaire de fournir au personnel de santé et en particulier le personnel paramédical, des programmes d éducation spécifiques, propres au VIH/sida en pédiatrie, en insistant sur le volet thérapeutique. Il est également nécessaire d optimiser l utilisation des portes d entrées pour l identification et la rétention des enfants exposés. Enfin, un accent devrait être mis sur le suivi psychologique des enfants et sur l éducation thérapeutique.

308 Thème : Enfants et adolescents Code : PV295 Couverture universelle de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH (PTME) et disponibilité des tests de dépistage dans les formations sanitaires au Burkina Faso Henri Gautier Ouedraogo,* Adja Mariam Ouedraogo Grissoum Tarnagda Simon Tiendrebeogo Norbert Coulibaly 2 Parfait Guibleweogo 3 Issa Bara 3 Saidou Belemvire 2 Isabelle Bicaba 3 Seni Kouanda Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2 Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), 3 Direction de la Santé de la Famille (DSF), Ministère de la santé, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Introduction: Le Burkina Faso réalise chaque année une enquête sur la disponibilité des produits de santé de la reproduction, incluant l offre de service et les intrants de la PTME-VIH. L object de ce résumé est d évaluer la disponibilité du service et des intrants dont les tests de dépistage du VIH dans les formations sanitaires (FS) durant les cinq dernières années. Méthodologie : Nous avons réalisé une enquête transversale répétée dans les formations sanitaires de 20 à 205. Un questionnaire a été utilisé à chaque passage pour la collecte des données dans un échantillon aléatoire représentatif de 48 formations sanitaires toutes catégories confondues. Les critères d inclusion des FS sont la fonctionnalité, l offre de services d accouchement, et le consentement des responsables de la FS à participer à l enquête. La collecte des données a eu lieu durant les mois de septembre à octobre de chaque année. Elle a été assurée par des pharmaciens, des médecins, des infirmiers et des sage-femmes formés à la méthodologie de l enquête. Les données ont été saisies à l aide du logociel CSPro et analysées sur le logociel SPSS. Résultats : De 20 à 205, le pourcentage de FS qui mettent en œuvre la PTME est progressivement passé de 93,7% à 99,0%. La disponibilité des tests de dépistage du VIH dans les centres PTME du pays toutes catégories confondues au moment de l enquête était de 72,8% en 20, 89,8% en 202 et respectivement 92,7%, 92,8% et 95,6% en 203, 204 et 205. En ce qui concerne la disponibilité permanente des tests de dépistage du VIH dans les centres PTME évaluée par l absence de rupture de stocks durant les 6 derniers mois ayant précédé l enquête, elle était à 60,8% en 20, 66,9% en 202, 8,9% en 204 et 87,3% pour l année 205. On note cependant que cette progression de la disponibilité des tests de dépistage s est opérée avec des disparités significatives aussi bien selon le mode de gestion des FS (publique ou privé) que selon les régions sanitaires. Conclusion : La couverture universelle de la PTME est effective au Burkina. Il importe cependant de poursuivre le renforcement de la gestion des stocks des tests de dépistage dans les FS afin d assurer une offre permanente du dépistage aux femmes enceintes partout et à tout moment pour une prévention efficace de la transmission verticale du VIH. Remerciement : UNFPA, Direction de la Santé de la Famille (DSF), les responsables des régions sanitaires pour leur appui dans la conduite de l'enquête.

309 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ296 Croissance pondérale et risque de décès après l initiation du traitement antirétroviral chez l enfant infecté par le VIH : une approche par modèle conjoint. Julie Jesson,* Sikiratou Adéothy Koumakpai 2 Madeleine Amorissani-Folquet 3 Sophie Desmonde Haby Signaté Sy 4 Karen Malateste Fla Kouéta 5 Marie-Sylvie N'Gbeche 6 Ayoko Ephoevi-Ga 7 Fatoumata Dicko 8 Kouakou Kouadio 9 Lorna Renner 0 Tanoh Eboua Patrick Ahuatchi Coffié 2 Valériane Leroy Inserm U897, ISPED, Bordeaux, France, 2 CNHU Hubert K. Maga, Cotonou, Bénin, 3 CHU Cocody, Service Pédiatrie, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 Hôpital des Endants Albert Royer, Dakar, Sénégal, 5 Hôpital pédiatrique, CHU Charles de Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, 6 CePReF, Abidjan, Côte d'ivoire, 7 CHU Tokoin, Lomé, Togo, 8 Hôpital Gabriel Touré, Bamako, Mali, 9 CIRBA, Abidjan, Côte d'ivoire, 0 Korle Bu Hospital, Accra, Ghana, CHU Yopougon, Service Pédiatrie, 2 Regional IeDEA coordination, PACCI, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Objet de l étude : Etudier l association entre l évolution de la croissance pondérale et le risque de décès chez les enfants infectés par le VIH et traités en Afrique de l Ouest, en utilisant une approche statistique par modèle conjoint. Méthodes : Tous les enfants infectés par le VIH, < 0 ans à l initiation du traitement antirétroviral (TAR) entre 2000 et 204 dans la cohorte pédiatrique IeDEA ouest-africaine pwada (Abidjan, Accra, Bamako, Cotonou, Dakar, Lomé, Ouagadougou), avec au moins une mesure de poids au cours du suivi, ont été sélectionnés. L évolution du poids a été décrite avec l indicateur Poids-pour-Age (PPA), exprimé en Z-scores, construit d après les normes OMS de croissance de l enfant. Un modèle conjoint a été utilisé (package R JM), combinant : () un modèle linéaire mixte à intercept et pente aléatoire, modélisant l évolution du PPA après initiation du TAR, (2) un modèle de survie décrivant la probabilité de décès après mise sous TAR. Nous avons évalué l effet de la pente de PPA sur le risque de décès à 2 périodes de suivi : dans les 24 premiers mois de de TAR, puis dans les 2-5 ans suivants, où la plupart des enfants qui ont survécu sont à un état stable de la maladie à VIH. Le modèle a été ajusté sur les variables sexe, âge, sévérité de l immunodépression selon l âge, et gravité de la malnutrition à l initiation du TAR. Résultats : Au total, 3846 enfants ont été inclus, contribuant à 2702 mesures de poids, avec 54 % de garçons, 49 % d enfants en insuffisance pondérale et 30 % sévèrement immunodéprimés à la mise sous TAR ; 38 (8,3 %) sont décédés dans les 24 premiers mois de de TAR. Le modèle conjoint a montré qu une diminution du PPA dans les 24 premiers mois de TAR était associée à un risque instantané plus élevé de décès, ajusté sur les covariables (estimateur = -0,84, écart-type=0,06, p<0,000). Le même résultat a été retrouvé sur la période 2-5 ans après mise sous TAR, où 28/207 enfants sont décédés (,3 %), avec un risque de décès encore plus élevé (estimateur=-,3, écart-type=0,9, p<0,000). Conclusion : Les enfants qui ont une perte de PPA dans les 24 mois après initiation du TAR sont à haut risque de décès, quelle que soit la durée de TAR. Le PPA pourrait être prédictif de la survenue d un décès. Monitorer en routine les indicateurs de croissance chez les enfants traités permettrait d identifier précocement les enfants à haut risque de décès, et améliorer leur prise en charge, dans un contexte de ressources limitées.

310 Thème : Enfants et adolescents Code : PV297 Effet de l âge atteint sur la rétention au long cours des enfants suivis dans la cohorte pédiatrique du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré de Bamako, au Mali Maieule Nouvellet Mariam Sylla 2 Etienne Guillard 3 Aba Coulibaly 2 Clémentine N'Diaye 2 Anta Koita Koita 2 Fatoumata Dicko Dicko 4 Alain Akondé 5 Jacques D.A. Ndawinz 3,* Medecin du Monde, Paris, France, 2 Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, Bamako, Mali, 3 ONG Solthis, Paris, 4 Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, Bamako, France, 5 ONG Solthis, Bamako, Mali Votre résumé : Objectif: L administration précoce du traitement antirétroviral (TARV) à l enfant permet de le garder en vie et en meilleure santé, à condition de mettre en place des stratégies pour le maintenir durablement aux soins. La cohorte pédiatrique des enfants infectés par le VIH du centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako créée au début des années 2000 permet aujourd hui d analyser le suivi au long cours des enfants traités. Méthode: Depuis décembre 2000 jusqu à ce jour, les enfants infectés par le VIH à la naissance et diagnostiqués au CHU Gabriel Touré ou référés par un autre hôpital sont inclus dans la cohorte pédiatrique. Un enfant mis au TARV est considéré en rétention aux soins s il n est pas décédé ou perdu de vue (PDV) au plus tard 90 jours après la date de son dernier rendez-vous de consultation. La probabilité d être en rétention aux soins a été estimée à partir de la méthode de Kaplan Meier. Les modèles de régression de Cox et de Weibull ont été réalisés pour identifier les facteurs de risque d être décédé ou PDV. Résultats: Au total, 404 enfants ont été mis au TARV entre décembre 2000 et avril 205. L âge médian des enfants à l initiation du TARV est de 3,9 ans (intervalle interquartile (IIQ):,8-8,0) et la durée médiane de suivi est de 3 ans (IIQ: 0,7-6,9). Les probabilités de rétention aux soins à an, 5 ans et 0 ans de suivi sont, respectivement, de 7%, 48%, et 36%. Au bout de 7 ans de suivi, la probabilité de rétention aux soins est favorable chez les enfants de plus de 2 ans à l initiation du TARV versus les moins de 2 ans (p=0,020), et moins favorable au-delà de 7 ans de suivi (p=0,022). Le temps d inversement des risques est situé à 3 et 7 ans atteints en moyenne, respectivement, chez les moins de 2 ans et plus de 2 ans. L analyse multivariée montre que les facteurs qui réduisent le risque d être décédé ou PDV sont: avoir initié le TARV pendant la période ; avoir le nombre de CD4>200 cellules/mm 3 à l initiation du TARV; avoir une mère sous TARV; être orphelin d au moins un parent; être en état de malnutrition à l initiation du TARV; et ne pas être au stade clinique sévère à l initiation du TARV. Conclusion: Cette étude montre un probable changement de comportement à long terme dans le recours aux soins des enfants mis au TARV. En outre, les politiques de prise en charge des enfants en état de malnutrition ou orphelins ont contribué à améliorer leur rétention aux soins.

311 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ298 Est-il possible de simplifier le traitement à base de lopinavir pour les enfants infectés par le VIH-en Afrique de l Ouest? L essai MONOD ANRS 2206 Désiré Lucien Dahourou,* Madéleine Amorissani-Folquet 2 Karen Malateste 3 Malick Coulibaly 4 Clarisse Amani-Bosse 2 Jerôme Lecarrou 3 Thomas Toni 5 Mamadou Barry 6 Carole Seguin-Devaux 7 Caroloine Yonaba 8 Veronique Mea-Assande 2 Philippe Van de Perre 9 Marguerite Timité-Konan 0 Nicolas MEDA Philippe Lepage 2 Valériane LEROY 3 Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2 Programme PACCI, Abidjan, Côte d'ivoire, 3 Institut de Santé Publique, Epidémiologie et Développement (ISPED), Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 4 Centre de Recherche Internationale pour la Santé, Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 5 Laboratoire du CeDReS, Abidjan, Côte d'ivoire, 6 Laboratoire du CHU Charles de Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, 7 Luxembourg Institute of Health, Luxembourg, Luxembourg, 8 Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso, 9 Inserm U058, Université de Montpélier, Montpélier, France, 0 Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yopougon, Abidjan, Côte d'ivoire, Centre Muraz,, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2 Service de pédiatrie, Hôpital Universitaire (CHU) Des Enfants de la Reine Fabiola, Bruxelle, Belgique, 3 Inserm, Unité U897, Université de Bordeaux, Bordeaux, France Votre résumé : Objet de l'étude: Un traitement antirétroviral à base de LVP/r débuté chez des enfants <2 ans d âge et en succès virologique après 2/5 mois de traitement pourrait être simplifié par un traitement à base d EFV. Méthodes: L essai ANRS 2206 est un essai, de non infériorité, randomisé de phase 2-3 à Abidjan, et à Ouagadougou (ClinicalTrial.gov: NCT027204). Tous les enfants infectés par le VIH-, non co-infectés par la tuberculose, âgés < deux ans ont été traités par AZT/ABC-3TC-LPV/r en deux prises par jour. Les enfants en succès virologique à M2/M5 (charge virale [CV] <500 copies/ml confirmée) ont été randomisés: ABC-3TC-EFV (bras-efv) en une prise/jour versus poursuite de AZT/ABC-3TC-LPV/r (bras-lpv) en deux prises/jour. Le critère principal était la différence de la proportion de succès virologique (CV<500 copies/ml) 2 mois après randomisation (marge de non-infériorité à 4%), testé par Chideux. Résultats: Entre 05/20 et 0/203, 56 enfants ont initié un traitement antirétroviral à un âge médian à l initiation du traitement de 3.7 mois. Après 2/5 mois de traitement, 3 enfants étaient décédés (8%), 3 perdus de vue (2%), 2 abandons (%), 32 en échec virologique (2%) et 06 ont été randomisés (54 bras-lpv et 52 bras-efv). Douze mois après la randomisation, 46 (85,2%) enfants du bras-lpv vs. 43 (82.7%) du bras-efv avaient une CV<500 copies/ml, soit une différence de proportion de 2.5% (IC95% : -6,5;,5); 47 (87,0%) du bras-lpv vs. 47 (86,5%) du bras-efv avaient une CV <000 copies/ml soit une différence de proportion de 0.5% (IC95% : -3,4 ; 2,4). Il n y avait pas de différence significative entre les deux bras pour les effets indésirables graves : 2 (3,7%) dans le bras-lpv vs 4 (7,7%) dans le bras- EFV (p=0.43). Un génotypage a été réalisé pour 3/4 enfants avec une CV>000 copies/ml (6/7 bras-efv, 7/7 bras- LPV) ; 9 enfants avaient > mutation majeure aux INNRT (K03N ; Y8C ; P225H), 3/5 ont émergé après le «switch dans le bras EFV alors que toutes pré-existaient à l initiation du traitement dans le bras LPV/r. Aucun enfant n avait de mutation au LVP. Conclusions: Au seuil de succès à 500 copies, la non-infériorité de l EFV comparé au LPV n est pas démontrée. Il existe une fréquence élevée des résistances acquises aux INNRT. La substitution d un traitement basé sur le LPV par un traitement basé sur EFV ne peut pas être une stratégie de simplification du traitement antirétroviral chez les enfants en succès virologique en Afrique.

312 Thème : Enfants et adolescents Code : PV299 Evaluation de la dépression post-divulgation du statut sérologique chez les adolescents infectés par le VIH suivis à l hôpital pédiatrique de Kalembelembe Faustin Kitetele Patricia Lelo Catherine Akele Gilbert Lelo 2 Esperance Kashala Abotnes 3,* Hopital Pédiatrique de Kalembelembe, 2 Neurologie, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 3 Global Public Health and Primary Care, University of Bergen, Bergen, Norvège Votre résumé : Introduction Bien que le traitement antirétroviral réduise sensiblement la morbidité et la mortalité liées au VIH, les adolescents infectés par le VIH sont affectés par les représentations négatives qui circulent dans la communauté. Ces dernières ont une charge stressante et stigmatisante, et sont toujours liées à la mort. D où l importance d étudier l impact de la divulgation du statut sérologique sur leur santé mentale des adolescents infectés. Objectif Evaluer l état émotionnel des adolescents infectés par le VIH et suivis à l hôpital pédiatrique de Kalembelembe en RD Congo après divulgation du statut sérologique. Méthodologie Etude transversale réalisée sur 7 adolescents infectés par le VIH, âgés de 0 à 7 ans et suivis à l Hôpital pédiatrique de Kalembelembe entre janvier 2008 et juin 205 L état émotionnel a été évalué au moyen de l échelle de dépression de Hamilton (HDRS) administrée à et 3 mois après la divulgation. La présence de symptômes de dépression était catégorisée en dépression légère, modérée, et grave en fonction du score obtenu. La présence d autres facteurs tels que la scolarité et la sexualité étaient aussi évalués. Résultats Sur 7 adolescents évalués, 49,2%(n=7) étaient du sexe masculin et l âge moyen de 5 ans. Après divulgation, la majorité des adolescents (83, %) avaient obtenu un score dénotant de symptômes d une dépression légère contre 6% de symptômes de dépression grave. La majorité d adolescents avec symptômes de dépression grave, étaient du sexe féminin (82%) et orphelins d ou de 2 parents (9%). Les difficultés scolaires étaient aussi reportées chez la moitié des adolescentes (55%). Contrairement à leurs homologues masculins, les adolescentes semblent aussi présentées d autres difficultés telles que les douleurs gastriques (44%), rapports sexuels non protégés avant la divulgation (56%) et idées suicidaires (%). Les adolescents avec symptômes de dépression grave semblent être plus âgés à la divulgation, 6 ans versus 5 ans pour les symptômes légers. Conclusion Les résultats de cette étude indiquent que la divulgation sérologique chez les adolescents en RDC est associée à un état émotionnel pouvant faire évoquer une dépression. Certains facteurs tels que le sexe, l âge de divulgation et la composition familiale semblent jouer un rôle important. Une étude à plus large échelle s avère nécessaire pour mieux cerner et comprendre les impacts de la divulgation sur la santé mentale des adolescents infectés par le VIH.

313 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ300 Facteurs associés à la transmission du VIH- de la mère à l enfant au Togo : résultats d une cohorte de couplemère enfant (projet Expertise France). A. AKOUDA PATASSI MOUNEROU SALOU 2 KOFFI AKPADZA 3 ALLISON CRESSY 4 Ghislaine FIRTION 5 YAWO ATAKOUMA 6 TETOUYABA BLATOME,* Maladie Infectieuse, CHU Sylvanus Olympio, 2 Laboratoire BIOLIM, Université de Lomé Togo, 3 Gynécologie Obstétrique, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 4 Santé, 5 Pédiatrie, Expertise France, Paris, France, 6 Pédiatrie, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo Votre résumé : Introduction La réduction de la transmission mère-enfant (TME) du VIH est l un des objectifs majeurs d Expertise France qui a soutenu le Togo à atteindre cet objectif, en venant en appuie dans un projet d étude opérationnelle sur 3 sites au Togo. Le but était de réduire à moins de 2% le taux de TME du VIH- et d identifier les facteurs associés à l infection chez l enfant. Patients et méthode Un total de 327 couples mère-enfant sont suivi sur les 3 sites. Les femmes séropositives au VIH- incluses dans l étude ont bénéficié des groupes de parole et l Education Thérapeutique, de la charge virale. Les enfants ont été mis sous névirapine à la naissance et ont bénéficié du diagnostic du VIH- par biologie moléculaire à 6 semaines de vie (PCR), 6 semaines après l ablactation (PCR2) et par sérologie à 8 mois. Résultats Parmi les 338 enfants suivis, la PCR, PCR2 et la sérologie ont été fait et 6 étaient contaminés soit un taux de,77%. L Education Thérapeutique qui était fait à montrer chez les 6 couples mères-enfants contaminés que la TME du VIH- était lié à la mauvaise observance de la prise des antirétroviraux chez la mère et chez l enfant (3 cas) et un échec virologique chez la mère ( cas), guérison divine. Chez l enfant qui a été contaminé après 5 mois, aucun facteur associé à la TME n a été retrouvé. Conclusion Le suivi régulier du couple mère-enfant contribue à la réduction la TME du VIH- même dans les pays du sud.

314 Thème : Enfants et adolescents Code : PV30 Faible prévalence de lipodystrophies chez les enfants et adolescents sénégalais infectés par le VIH sous traitement antirétroviral au long cours : La cohorte pédiatrique ANRS 2279 MAGGSEN. Cecile Cames,* Léa Pascal Aminata Diack 2 Baly Ouattara 3 Hélène Mbodj 2 Aicha Dia 2 Ndeye Fatou Diallo 2 Stephane Blanche 4 Ngagne Mbaye 3 Haby Sy Signate 2 Philippe Msellati UMI233 - U75, Institut de Recherche pour le Développement, Montpellier, France, 2 Centre Hospitalier National d'enfants Albert Royer, Dakar, 3 Synergie Pour l'enfance - Hôpital Roi Baudouin, Guediawaye, Sénégal, 4 Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France Votre résumé : Contexte : Les lipodystrophies (LD) et dyslipidémies (DL) ont été documentées chez les enfants infectés par le VIH après 2 ans de traitement antirétroviral (TAR). Entre autres facteurs de risque, l exposition à la stavudine (D4T) principalement, mais également aux inhibiteurs de protéase (IPs) a été identifiée. Les LD et DL peuvent se manifester indépendamment ou conjointement, sous la forme d un syndrome lipodystrophique. Objectif : Evaluer et caractériser les LD et DL dans une cohorte sénégalaise d enfants âgés de 2 à 8 ans sous TAR depuis au moins 6 mois. Méthode : La présence et l intensité des signes de LD (lipoatrophie, lipohypertrophie et forme combinée) ont été évaluées par examen clinique approfondi. Les DL (hypercholestérolémie et hypertriglycéridémie) ont été évaluées sur la base du bilan biochimique le plus récent dans la cohorte (<6 mois) à l aide de seuils ajustés sur l âge et le sexe. Résultats : 260 enfants suivis dans la cohorte ont été inclus dans l étude transversale, dont 40% de filles. La durée médiane de traitement était de 4,5 ans, 7% ont été exposés au D4T dans leur parcours thérapeutique, 30% étaient sous IPs au moment de l évaluation ou dans les 6 mois qui ont précédé. Les signes de LD légère étaient présents chez 33 (3%) enfants (Tableau ). Majoritairement, les lipoatrophies étaient caractérisées par une veinomégalie brachiale seule (75%) ou associée à un creusement du visage (%). Une DL était présente chez 65 (28%) enfants, associée à une LD dans % des cas. Aucune association significative n a été mise en évidence entre LD et DL, et l exposition passée au D4T, l exposition actuelle aux IPs et la durée de TAR. Tableau : Prévalences des lipodystrophies et dyslipidémies par classe d âge dans la cohorte ANRS Maggsen Conclusion : Ces résultats montrent une très faible prévalence de LD chez des enfants et adolescents sous TAR au long cours à Dakar dans un contexte d exposition ancienne et limitée au D4T. Bien que la prévalence des DL soit importante, en particulier chez les enfants, elle n est pas associée aux LD dans un syndrome lipodystrophique. Soumettre un tableau ::

315 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ302 Fonction cardiaque et Facteurs de risques cardiovasculaires chez les enfants vivant avec le VIH et sous sous traitement antirétroviral, Centre Mère-Enfant Fondation Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun Marcel Azabji-Kenfack,* Maurice Rocher Mbella Manga 2 David Chelo 3 Edvine Wawo Yonta 4 Armelle Lucrèce Ngougni Kana 5 Christian Ouankou Ngongang 6 Florence Minjiwa ép Djoukoué 7 Eugène Sobngwi 8 Samuel Kingue 9 Laboratoire de Physiologie Humaine, Dpt Sciences Physiologiques, 2 Laboratoire d Physiologie Humaine, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, 3 Unité de Cardiologie Pédiatrique, Centre Mère- Enfant Fondation Chantal Biya/ Faculté de Médecine et Sci. Biomed Univ. Yaoundé, 4 Dpt de Médecine Interne / Cardiologie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, 5 Lutte contre le VIH, DESSAF, 6 Service de Médecine / Cardiologie, CHU de Yaoundé, 7 Unité Hôpital de Jour, Centre Mère-Enfant Fondation Chantal Biyasité de Yaoundé I, Cameroun, 8 Centre National d'obésité, Hôpital Central de Yaoundé, 9 Dpt Médecine Interne / Cardiologie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Introduction/Objectifs : Depuis la dernière décennie, on note une meilleure accessibilité aux antirétroviraux (ARV), avec une baisse de la mortalité au cours de l infection par le VIH et certaines études rapportent une augmentation de comorbidités notamment cardiovasculaires. La politique d accessibilité aux ARV au Cameroun entre dans sa phase de maturité, avec un nombre croissant d enfants bénéficiaires. Cette étude avait pour objectif de décrire le profil fonctionnel cardiaque et quelques paramètres métaboliques des enfants infectés par le VIH et sous traitement ARV actif. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale analytique sur une période de 03 mois allant de février à avril 204, à l unité pédiatrique du Jour du Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal BIYA de Yaoundé, Cameroun. Nous avons inclus 6 enfants, dont 39 vivant avec le VIH (Sero+), et 22 enfants non infectés(sero-). Cette étude comportait (i) examen physique (ii) Echocardiographie (ECHO) et Electrocardiographie (ECG) réalisées et interprétées par une équipe de cardiologue-pédiatres. (iii) la mesure du taux d hémoglobine, de la détermination de la glycémie à jeun et du bilan lipidique. Résultats : L âge de notre population était compris entre 3.5 ans et 0.9 ans. Les enfants Sero+ étaient âgés de 3 à 0 ans sous ARV depuis au moins 8 mois avec un sex-ratio de.4 (Sero-.2) et une durée moyenne sous ARV de 49 mois ±22 mois (69% sous protocole AZT + 3TC + NVP). 76% sans antécédent de PTME. A l ECG de repos, la fréquence cardiaque, le rapport R/S en V et l indice de Sokolov étaient significativement plus élevés chez les patients (p< 0.0). Les anomalies ECG comprenaient : BAV complet 3%, ESV 3%, HAD 3%, trouble repolarisation 3%, QRS fragmentés 3%, déviation axiale gauche 5%. A l ECHO, 70% des enfants Sero+ avaient une HVG, 62% une dilatation du VG, 52% une dysfonction ventriculaire droite, 4% une dysfonction ventriculaire gauche. Sur le plan métabolique, Le taux de cholestérol total était de.42 ±0.28 chez les patients et de.25 ±0.25 chez les enfants non infectés (p< 0.0). Les enfants Sero+ présentaient plus d anomalies métaboliques (hypercholestérolémie 5%, hypertriglycéridémie 92%, lipoatrophie 74%,) que les Sero-. Conclusion : Nous avons retrouvé une prévalence élevée d anomalies cardiométaboliques 72% et une faible proportion d enfants ayant un antécédent de PTME. Les anomalies cardiométaboliques sont associées à la durée du traitement ARV. Soumettre un tableau ::

316 Soumettre un schéma ::

317 Thème : Enfants et adolescents Code : PV303 Forte proportion d échec thérapeutique par mesure de la charge virale sur DBS, chez les enfants infectés par le VIH sous traitement ARV au Sénégal, évaluation nationale (hors région de Dakar) en 205 Abdoul Magib CISSE,* Gabrièle LABORDE-BALEN 2 Khady KEBE FALL 3 Aboubacry DRAME 4 Halimatou DIOP 3 Fatou NIASSE TRAORE 5 Nicole VIDAL 6 Safiatou THIAM 7 Abdoulaye Sidibé WADE 8 Coumba TOURE KANE 3 Bernard TAVERNE 9 Philippe MSELLATI 0 Pédiatrie, Ministère de la Santé EPS de Mbour, Mbour, 2 Santé Publique, CRCF/ANRS/IRD U233-INSERM U 75, 3 Virologie, Ministère de la Santé Laboratoire Bactériologie Virologie Le Dantec, 4 Virologie, Université Cheikh Anta DIOP Dakar / Laboratoire Bactériologie Virologie Le Dantec, 5 Santé Publique, Ministère de la Santé Division de Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI), Dakar, Sénégal, 6 Virologie, IRD U 233-INSERM U 75, Montpellier, France, 7 Santé Publique, Ministère de la Santé Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS), 8 Santé Publique, Ministère de la Santé Division de Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI), Dakar, Sénégal, 9 Anthropologie, IRD U 233-INSERM U 75, Montpellier, France, 0 Epidémiologie, IRD U 233-INSERM U 75, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Objectifs : Évaluer l état virologique des enfants infectés par le VIH, contribuer à l amélioration immédiate des soins, à la mise en place d un circuit de prélèvements et d une cohorte nationale des enfants VIH+ au Sénégal. Méthodes : Etude épidémio-virologique transversale sur l ensemble du territoire, en dehors de la région de Dakar, menée entre mars et juin 205. Des données socio-démographiques et cliniques ont été recueillies, associées à un prélèvement de sang sur papier buvard auprès des enfants répartis dans 72 sites de prise en charge. Une détermination de la charge virale (CV) a été réalisée, et pour toute CV supérieure à 3 logs copies/ml (>000 copies) après 6 mois de traitement, un génotypage de résistance a été effectué au laboratoire de bactériologie-virologie Le Dantec (Dakar) ou à celui de l IRD U 233-INSERM U 75 de Montpellier (France). Financement expertise France. Résultats : L étude a porté sur 674 enfants (79% des enfants préalablement identifiés) ; le sexe ratio est de avec un âge médian de 9 ans (min 6 mois; max9 ans). La médiane de suivi était de 28 mois avec 88% d enfants sous ARV, dont 96% sous schéma thérapeutique de première ligne, essentiellement AZT+3TC+NVP et 2,8% sous deuxième ligne, majoritairement ABC+3TC+LPV/r. Au cours de leur suivi, 64% des enfants avait bénéficié d au moins numération des LTCD4, 2% de 2 numérations ou plus et seuls 2% des enfants avaient bénéficié d au moins une CV documentée. L analyse de l efficacité virologique a révélé que 36 enfants sous ARV depuis plus de six mois, présentaient une CV supérieure à 3 log copies/ml soit un taux d échecs virologiques de 46,7%. Les résultats de CV ont été rendus dans un délai maximal de trois mois dans les sites. Les 00 premiers résultats de génotypage sur la RT ont montré une forte prévalence de mutations de résistance : 84% aux Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INNTI) et 68% aux Inhibiteurs Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INTI). Conclusion : Cette étude a révélé un taux d échec virologique global très élevé montrant la nécessité de renforcer le suivi virologique, encore inaccessible dans un grand nombre de structures décentralisées, pour un diagnostic précoce des échecs thérapeutiques. La mise en place d un circuit fonctionnel de transmission des échantillons et de rendu des résultats et la structuration de la cohorte nationale pourront contribuer à une meilleure prise en charge des enfants en milieu décentralisé

318 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ304 Impact de «l approche pair adolescent» dans la divulgation du statut VIH. Expérience de l Hôpital Pédiatrique de Kalembelembe, Kinshasa/ RDCongo Vangu Matondo Patricia Lelo,* Thierry Lukeba 2 Amida myriam Beni Baraka Beni Baraka Catherine Akele Faustin Kitetele Unité des Maladies infectieuses, Hôpital pédiatrique de Kalembelembe, 2 Psychiatrie, Centre NeuroPsychoPathologique de l'université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Objectif : L annonce d une maladie chronique provoque un changement identitaire par son irréversibilité et par l incertitude ressentie face à l avenir. Plusieurs approches de divulgation ont été décrites, les unes des autres placent un accent particulier sur le rôle du prestataire ou du psychosocial pour atténuer l impact de cette divulgation chez l enfant ou l adolescent, mais souvent, on sous estime la participation des «pairs» dans cette approche. L objectif de notre étude est d évaluer l apport de l implication des pairs adolescents VIH dans la divulgation et le suivi post divulgation du statut sérologique des adolescents infectés par le VIH. Méthodologie : Etude transversale réalisée sur le suivi de 46 adolescents infectés par le VIH, âgés entre et 7 ans, suivis à l Hôpital pédiatrique de Kalembelembe entre janvier 2008 et novembre 205, et dont la divulgation a été réalisée avec la collaboration des pairs VIH en comparaison à celle réalisée uniquement par les prestataires de soins. Résultat : Sur 46 adolescents retenus dans l étude, 04 étaient divulgués avec la participation des pairs et 42 par les prestataires de soins, les parents ou de manière accidentelle sans implication des pairs. Les résultats indiquent que chez 99 adolescents sur 04( 95,2% ) les symptômes dépressifs étaient moins susceptibles avec issue favorable, pas d'arrêt de traitement, ni d échec scolaire ou de troubles de comportement avec tendance suicidaire. Dans ce groupe, la séropositivité a été divulguée avec les concours des pairs suivie d un accompagnement immédiat par ces derniers avec adhésion dans le groupe d auto-support, contrairement à leurs homologues dont la divulgation a été faite par les prestataires de soins ou les parents, sans participation directe et appui immédiat des pairs, avant qu ils ne rejoignent le groupe d auto-support où l issue favorable n a été rencontrée que chez 26 adolescents sur 42 ( 6,9%) Conclusion : L implication des pairs adolescents VIH dans le processus de divulgation et du suivi post divulgation du statut sérologique aurait non seulement un effet anxiolytique et rassurant, mais aussi ces échanges entre «pairs» seraient une aide sur laquelle s appuie la motivation nécessaire au processus de changement durable des comportements.

319 Thème : Enfants et adolescents Code : PV305 L allaitement maternel protégé par une trithérapie antirétrovirale comme stratégie de prévention de l'infection à VIH au Centre Hospitalier National d Enfants Albert Royer de Dakar. Ndeye Ramatoulaye Diagne-Gueye,* Louis-Alexandre Whest 2 Assane Sylla 3 Pape Moctar 3 Idrissa Basse Ndieme Ndiaye- Diawara Aissatou Ba 3 Aminata Diack 3 Helene-Dior Mbodj 4 Haby Sy-Signate 3 Pédiatrie, UFRSS Université de Thiès, 2 Pédiatrie, Saint Christopher, 3 Pédiatrie, UCAD, 4 Pédiatrie, CHNEAR, Dakar, Sénégal Votre résumé : Introduction L infection pédiatrique au VIH se fait principalement par transmission mère-enfant du virus lors de la grossesse, à l accouchement ou pendant l allaitement. Sans intervention préventive, 9 à 36% des nouveau-nés de mères séropositives pour le VIH seront contaminés. Au Sénégal, le taux de prévalence du VIH chez la femme enceinte a baissé en dessous de % ainsi que le taux de transmission mère-enfant en dessous de 5%. En 200 de nouvelles recommandations basées sur plusieurs études qui ont montré une diminution significative de la transmission mère enfant du VIH lorsque la mère était mise sous trithérapie ARV, préconisaient un allaitement maternel protégé. Ce présent travail avait pour objectifs d évaluer le taux de transmission du VIH, la croissance et la morbidité chez les enfants nés de mères séropositives sous allaitement maternel protégé. Population et méthodes Cette étude rétrospective, avait pour cadre le Centre Hospitalier National d Enfants Albert Royer et concernait tous les enfants nés de mères séropositives sous allaitement maternel protégé par une trithérapie antirétrovirale et inclus de janvier 200 à décembre à juin 203. Résultats Nous avons inclus dans notre étude 48 nouveau-nés ayant bénéficié d un allaitement maternel protégé. Ils représentaient 44% des 0 enfants suivis dans le cadre de la PTME au CNHEAR. L âge moyen des mères était de 28,7 ans. Trenteneuf pour cent des couples parentaux étaient sérodiscordants. Le lieu de l accouchement était dans 97% des cas une structure sanitaire. Le poids de naissance moyen était de 2900g avec 20% en dessous de 2500g. Le taux de prophylaxie antirétrovirale infantile était de 66%. Le taux de retard de croissance était de 9% pour le poids et de 9% pour la taille. L âge de début d épisodes de diarrhée, l événement morbide le plus fréquent, était de 5 mois. Deux enfants (6%) avaient une première PCR positive. les sérologies rétrovirales réalisées chez 39 enfants étaient négatives. Le taux de transmission verticale du VIH était évalué à 0-2,8%. Conclusion Au vu de ces résultats, nous pouvons conclure que la stratégie de prévention de la TME du VIH par l allaitement maternel protégé est efficace. L adhésion des mères au programme, de même que la qualité du suivi constituent des facteurs de réussite de cette stratégie préventive. Mots clés : infection à VIH, transmission mère-enfant, allaitement protégé, trithérapie.

320 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ306 La prévention de la transmission mère-enfant du VIH vue des données du diagnostic précoce avant et après option B+ dans un pays en voie de développent Céline Nkenfou,* Edith TEMGOUA 2 Elvis NDZI Ernest NZANGUE 3 Elise ELONG Nelly KAMGAING 4 Anne-Cecile BISSEK 5 Biologie Systémique, Centre International de Reference Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun, 2 Immunologie, Université de TorVergata, Rome, Italie, 3 Informatique, 4 Unités Techniques, Centre International de Reference Chantal Biya, 5 Direction Recherche Opérationnelle, MINSANTE, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Contexte: Juin 20 a vu le lancement du Plan Mondial pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Deux objectifs ambitieux pour 205: Réduire le nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH de 90%, et réduire de 50% le nombre de décès maternels liés au sida. Cependant, 500 enfants africains sont encore infectés par jour. Le Cameroun l un des 22 pays prioritaires de la PTME, avait développé un plan d élimination en Novembre 20 et est passé de l option A à l option B+. Méthode: Une étude a été réalisée sur les données du diagnostic précoce entre 2008 et 204 pour évaluer le taux d enfants infectés nés de mères VIH + avant et après l option B+. Résultats: 2733 couples mères-enfants recrutés de 2008 à 204 ont été regroupés selon le protocole ARV, avant et après l option B couples mère-enfant ont été recensés avant option B+ avec 89 enfants infectés par le VIH (groupe ). Après l option B+, 3937 couples ont déjà été recensés avec 29 enfants VIH positifs (groupe 2). 46,5% (4094/8796) des femmes enceintes (FEC) VIH+ avaient bénéficié d une prophylaxie ARV (option A) dans le er groupe contre 26,% (028/3937) dans le groupe 2 dans lequel on note une diminution de la prophylaxie par l AZT. Dans les 2 groupes, le taux de positivité de la PCR était de 4,% (69/4094) vs 3,5% (36/028). 2,9% (42/8796) des FEC étaient sous TAR dans le groupe contre 32,7% (288/3937) dans le groupe 2. Le taux de positivité était le même dans les 2 groupes 2,7% vs 2,6%. Cependant, 26,0% (2288/8796) de FEC n ont pas bénéficié de prise en charge ARV dans le groupe contre 28,3% (6/3937) dans le groupe 2 avec un taux de positivité de 27,3% (625/2288) contre 8,8% (20/6). La NVP ne devrait plus être utilisée cependant, 5,5% (484/8796) avaient bénéficié d une dose unique NVP (sd-nvp) avec un taux de positivité de 6,6% (32/484) dans le groupe. Dans le groupe 2 par contre, 4,5% (77/3937) de FEC VIH + avaient reçu une sd-nvp avec un taux de positivité de 2,8% (5/77). Conclusions et recommandations: Plus de FEC VIH+ sont mises sous TAR après l implémentation de l option B+ progressivement et on espère qu en 207 toutes les FEC VIH + seront sous TAR. Le déploiement de l'option B+ devrait réduire à moins de 2% la TME comme dans les pays développés. Les FEC dépistées VIH+ en salle d accouchement, devraient bénéficier de la TAR au lieu de la sd-nvp. Pour cela, les ARV devront être disponibles dans toutes les formations sanitaires.

321 Thème : Enfants et adolescents Code : PV307 Malnutrition, croissance et métabolisme chez des enfants infectés par le VIH et traités avant l âge de deux ans en Afrique de l Ouest Julie Jesson,* Désiré Lucien Dahourou 2 Clarisse Amani-Bossé 3 Karen Malateste Caroline Yonaba 4 Marie-Sylvie N'Gbeche 5 Sylvie Ouédraogo 6 Véronique Méa-Assande 7 Marguerite Timité-Konan 8 Valériane Leroy Inserm U897, ISPED, Bordeaux, France, 2 Projet MONOD ANRS 2206, CRIS, Ouagadougou, Burkina Faso, 3 Programme Pacci, site ANRS, Projet MONOD, Abidjan, Côte d'ivoire, 4 Service de Pédiatrie, CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso, 5 CePReF, Abidjan, Côte d'ivoire, 6 Service de Pédiatrie, CHU Charles de Gaulle, Université de Ouagadougou, Ougadougou, Burkina Faso, 7 Programme PACCI, ANRS, Projet MONOD, 8 Service de Pédiatrie, CHU Yopougon, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Objet de l étude : Décrire l état nutritionnel et métabolique dans les 24 premiers mois de traitement antirétroviral (TAR) chez des enfants traités avant l âge de deux ans à Abidjan et Ouagadougou. Méthodes : Dans le cadre du projet MONOD ANRS 2206, tous les enfants infectés par le VIH < 2 ans à Abidjan et Ouagadougou ont été mis sous TAR à base de LPV/r pendant 2 mois, puis ceux en succès virologique ont été randomisés en 2 bras (TAR à base d EFV, prise/jour vs poursuite TAR à base de LPV/r, 2 prises/jour). Ceux en échec restaient sous LPV/r. Le poids et la taille étaient collectés tous les mois, et les données biologiques tous les 6 mois. Les indicateurs anthropométriques Poids pour Age, Taille pour Age et Poids pour Taille, exprimés en Z-scores (PPA, TPA, PPT), ont été construits selon les normes OMS de croissance de l enfant pour définir la malnutrition (Z-score<-2 Ecart- Types). Les facteurs associés à la malnutrition à l initiation du TAR ont été étudiés par régression logistique. L évolution de la croissance dans les 24 mois de TAR et les facteurs associés ont été étudiés avec un modèle linéaire mixte à intercept et pente aléatoire. Résultats : Entre 20 et 203, 6 enfants, dont 64 % à Abidjan, 54 % de filles ont été inclus. A l initiation du TAR, l âge médian était de 3,6 mois (Etendue Interquartile 7,7-8,4). La prévalence de la malnutrition est passée, entre 0 et 24 mois de TAR, de 53 % à 20 % pour l insuffisance pondérale (PPA), de 5 % à 36 % pour la malnutrition chronique (TPA), et de 36 % à 0 % pour la malnutrition aiguë (PPT). Les troubles métaboliques de grade 3 ou 4 concernaient 32 % des enfants à l initiation, 4 % à 2 mois, et 2 % à 24 mois. Globalement, la malnutrition à l initiation du TAR était plus fréquente chez les enfants vivant à Ouagadougou, ceux n ayant jamais été allaités, les plus âgés (2-24 mois vs <2 mois), et chez ceux avec un petit poids de naissance. La croissance s améliorait principalement dans les 6 premiers mois de TAR, surtout chez les enfants les plus sévèrement malnutris à l initiation, et ne différait pas selon les bras de randomisation. Conclusion : La prévalence de la malnutrition était élevée à l initiation du TAR chez ces enfants < 2 ans. La croissance ainsi que le métabolisme de l enfant s améliore dans les 24 premiers mois de TAR. Cependant, une part non négligeable d enfants reste malnutris après 2 ans de TAR, montrant l intérêt de développer une prise en charge nutritionnelle intégrée au suivi.

322 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ308 Mortalité précoce chez les nourrissons infectés par le VIH diagnostiqués avant l'âge de 7 mois au Cameroun : Fréquence et facteurs associés Verlaine Bolyse Mbouchong,* Ida C Penda 2 Suzie Tetang Diang 3 Casimir L Sofeu Georgette Guemkam 4 Amfumbom Kfutwah 5 Owona Félicité 6 Francis Ateba Ndongo 4 Warszawski Josiane 7 Faye Albert 8 Mathurin C Tejiokem 9 Service d'épidémiologie et de santé publique, Centre Pasteur du Cameroun,Membre du Réseau International des Instituts Pasteur, Yaoundé, 2 Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, 3 Centre Hospitalier d'essos, 4 Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, Hôpital, 5 Service de Virologie, 6 Service d'epidémiologie et de Santé Publique,, Centre Pasteur du Cameroun,Membre du Réseau International des Instituts Pasteur, Yaoundé, Cameroun, 7 Equipe 4 (VIH et IST), INSERM U08 (CESP, le Kremlin Bicêtre, 8 Assistance Publique des Hôpitaux de Paris Pédiatrie Générale, Hôpital Robert Debré, Paris, France, 9 Service d'epidémiologie et de Santé Publique, Centre Pasteur du Cameroun,Membre du Réseau International des Instituts Pasteur, Yaoundé, Cameroun Votre résumé : Objectif:Estimer la mortalité et identifier les facteurs associés au décès précoce chez les enfants infectés par le VIH diagnostiquésavant l âge de 7 mois dans l étude ANRS 240-Pediacam au Cameroun. Méthodes: les enfants ont été inclus entre novembre 2007 et octobre 20 dans trois hôpitaux de référence: le Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya (CME-FCB), l Hôpital Laquintinie de Douala (HLD) et le Centre Hospitalier d Essos (CHE).La proposition de mise sous traitement antirétroviral était systématique chez les 2 groupes d enfants infectés inclus : ceux suivis dès la première semaine de vie (i) et ceux non suivis depuis la naissance mais diagnostiqués avant l âge de 7 mois (3i).Tout décès survenu dans les six premiers mois après le diagnostic de l infection VIH a été considérécomme «précoce». La régression logistique multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs associés au décès précoce. Résultats:Au total 20 enfants infectés par le VIH ont été inclus. Parmi eux, 4 décès (9,5%) ont été enregistrés dont 24,5% (26/06) au CME-FCB, 20% (2/60) au CHE et 6,8% (3/44) à HLD. Environ 24,%(34/4) de décès sont survenus dans le groupe 3i et 0,% (7/69) dans le groupe i. L âge médian au diagnostic de l infection VIH était de 3,5 mois (écart interquartile (EIQ) : 2,5-5,0). A l inclusion, 92 (9,4%) enfants ont initié les ARV à un âge médian de 4,mois (EIQ : 3,2-5,6), 5 (2,4%) n ont pas été traités suite au refus des parents, et 3 (6,2%) sont décédés avant l initiation des ARV. L âge médian au décès était de 4,6 mois [EIQ, 3,6-6,8]. Environ 68,3% des décès sont survenus dans le premier mois après le diagnostic. Parmi les décès, 26,8% sont survenus à domicile et ceux survenus à l hôpital étaient principalement attribués à la malnutrition (2,2%), la Septicémie (7,3%), et la pneumonie (7,3%). Le pourcentage médian de lymphocytes CD4 était de7 [EIQ : 7-23] chez les décédés et 23 [EIQ : 5-32]) chez les survivants. Le décès précoce était indépendamment associé au stade avancé de la maladie (OMS 3/4)(RCajusté : 3,2 IC95%,3-8,) et au faible taux d hémoglobine (anémie) à l inclusion (Hb<9g/dl, RCa : 2,6 IC95%,-6,2). Conclusion Cette analyse a montré une mortalité précoce élevée associée à certaines caractéristiques cliniques des enfants. Il est nécessaire de renforcer le repérage, le dépistage et la mise sous ARV précoce en droite ligne avec l initiative

323 Thème : Enfants et adolescents Code : PV309 PARTAGE D EXPÉRIENCES SUR LES STRATÉGIES PERMETTANT DE RÉDUIRE LA RÉTICENCE DES SOIGNANTS A LA PLANIFICATION FAMILIALE DES ADOLESCENTS Ephrem MENSAH Atsou ALLEY,* Ministère de la santé, ONG Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo Votre résumé : CONTEXTE/POBLEMATIQUE Avec l appui de Sidaction à travers le projet Grandir, Espoir Vie-Togo (EVT), avait débuté en 20, un programme d éducation sexuelle pour adolescents infectés par le VIH dans une file active globale de 3532 patients dont 263 enfantsadolescents et 2602 adultes sous ARV. A AFRAVIH 204, nous avions présenté, les résultats des 3 premières années d expérience illustrant par-là, la sexualité active de nos adolescents infectés et l incidence positive de la formation des couples parents- adolescents que nous avions initiées sur ce programme. Le présent partage d expériences est un approfondissement de la question. Il s attaque à la réticence ou la réserve des soignants à faciliter l accès des adolescents au Planning Familial que nous avons d intégrer à nos services en 204 pour réduire les cas de nouvelles grossesses chez nos adolescents. METHODOLOGIE Pour apprécier le degré d implication des soignants dans les programmes de Planning Familial, deux enquêtes comparatives CAP (Enquête sur les comportements et attitudes professionnels des soignants) ont été menées. Entre les deux enquêtes, une série d interventions pour déconstruire leurs représentations sexuelles furent tenues. C étaient des activités d accompagnement psychologique organisées au tour de 3 thématiques: le retour sur sa propre adolescence (histoires racontées des soignants) ; le soignant dans la posture du parent (jeux psychologique) et les difficultés affectives et sexuelles de l adolescent séropositif (cas des dossiers de suivi psychologique). RESULTATS Au total 25 professionnels étaient concernés : 0 du service médical et 5 du service psychosocial. Entre les deux enquêtes (9 mois), le taux de réticence était passé de 68% (7/25) à 24% (6/25), soit une diminution significative de plus de 65%. L analyse du contenu montre que les principaux déterminants étaient les tabous et les influences religieuses associées aux facteurs psychologiques tels que les mécanismes d identification. Ils identifiaient ces adolescents à leurs enfants et se mettraient dans la posture de parents plutôt que celle de soignants. CONCLUSION La planification familiale des adolescents séropositifs reste un sujet sensible qui dérange certains soignants. Pour susciter leur implication, un accompagnement psychologique peut être utile. La présente expérience a permis de réduire de moitié en 9 mois, le taux de réticence des soignants à Espoir Vie Togo.

324 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ30 Prise en charge des nourrissons de 0 à 8 mois exposés au VIH dans le service de Pédiatrie de l Hôpital National Ignace Deen à Conakry, Guinée Yalikha SOUARE,* Yalikhatou CAMARA 2 Désiré NEBOUA 3 Hasmiou DIA Mamadou Pathé DIALLO 4 service de pédiatrie, Hôpital national Ignace Deen, 2 Pédiatrie Ignace Deen, Pédiatrie Ignace Deen, 3 Département Médical et scientifique, Solthis, 4 ChUniversité Gamal Abdel Nasser, Guinée, Chaire de pédiatrie, Guinée, Conakry, Guinée Votre résumé : Introduction: En Guinée, la prévention de la transmission mère-enfant est un défi majeur pour le programme national de lutte contre le VIH/sida : environ 62,8% des femmes enceintes séropositives au VIH reçoivent des antirétroviraux pour réduire le risque de contamination de leur enfant, 9% des nourrissons exposés au VIH bénéficient de la prophylaxie à la NVP et 5,66% bénéficient d un diagnostic précoce par la technique de PCR dès la 6 è semaine de vie. En milieu hospitalier pédiatrique, la prise en charge du nourrisson exposé au VIH a été peu documentée. La présente étude a pour objectif de décrire la prise en charge des nourrissons de 0 à 8 mois exposés au VIH suivis dans le service de pédiatrie de l hôpital national Ignace Deen. Méthodes : Nous avons réalisé une étude longitudinale à visée descriptive d une durée de 09 mois (octobre 204 au 30 juin 205). Ont été inclus dans notre étude tous les nourrissons de moins de 8 mois nés de mères infectées par le VIH suivis dans le service durant la période d étude. Les principales variables d intérêt sont : l administration de la prophylaxie à la NVP et du cotrimoxazole, le mode d alimentation durant les 6 premiers mois, la réalisation de la PCR à partir de 6 semaines et le taux de transmission du VIH à 6 semaines et à 8 mois. Résultats: 53 nourrissons exposés au VIH âgés en moyenne de 45 semaines avec des extrêmes de 0 à 72 semaines et une médiane d âge de 60 semaines ont été inclus dans l étude. La prophylaxie à la NVP a été administrée chez 96,23% des nourrissons, le cotrimoxazole à 6 semaines de vie chez 90,56% des nourrissons. Le mode d alimentation le plus retrouvé dans notre étude était l allaitement maternel exclusif (58,49%). 86,79% des nourrissons exposés au VIH ont bénéficié d un prélèvement de sang sur DBS entre 6 et 0 semaines pour le diagnostic précoce du VIH et parmi eux, 93,48% ont eu un résultat négatif. A 8 mois, la sérologie VIH a été effectuée chez 35 nourrissons avec un seul résultat positif. Globalement, le taux de transmission mère-enfant du VIH était de 0,53%. Conclusion : Cette étude montre une bonne accessibilité des nourrissons exposés au VIH aux interventions clés de la PTME en milieu hospitalier pédiatrique. Le taux d allaitement exclusif de 58,49% à 6 mois indique que des efforts doivent être faits pour offrir aux nourrissons exposés au VIH une alimentation à moindre risque afin de contribuer à l atteinte de l objectif d élimination de la transmission mère-enfant

325 Thème : Enfants et adolescents Code : PV3 Programme de Prévention de la Transmission Mère Enfant (PTME) du VIH en Mauritanie : quelle opportunité pour le dépistage intégré du VHB, dans un pays à haute endémicité de l Hépatite B? Zahra Fall-Malick,* Mohamed Boushab Boushab 2 Mamadou Kelly 3 Abderrahmane BAYE 4 Institut National d Hépato-Virologie, Nouakchott, 2 Centre Hospitalier d'aïoun, Aïoun, 3 Institut National de Recherches en Santé Publique, 4 Unité Sectorielle de Lutte contre le SIDA, Ministère de la Santé, Nouakchott, Mauritanie Votre résumé : Chez les femmes enceintes en consultation prénatale (Mauritanie) en 2009, pendant que la prévalence du VIH était de 0,48%, celle de l Hépatite B, était beaucoup plus élevée (0,7%). Alors que l accès gratuit à la vaccination du nouveau-né a été instauré dans le pays depuis 20, le test de dépistage de l infection par le VHB, n est pas intégré dans le bilan de la grossesse. Par ailleurs, Selon les études menées ces dernières années dans le pays, la prévalence du VHB a varié entre 5,3% (donneurs de sang) et 29% (Personnes vivant avec le VIH) en Enfin, à l image des pays hyper-endémiques, Il est établi que la plupart des contaminations dans le pays, surviennent par voie verticale et dans la petite enfance. Objectifs Cette communication s intéresse à l intégration du dépistage de l Hépatite B au niveau des centres de PTME du VIH. Une mission a été menée au niveau de ces sites, pour étudier l acceptation par leurs personnels de l intégration du dépistage du VHB dans leurs activités de dépistage du VIH. Résultats La mission s est intéressée à 6 sites de PTME implantés à Nouakchott. Le test VIH est pratiqué sur le sang capillaire au bout du doigt. Son acceptation était de (99%) sur 8090 consultations prénatale assurées (janvier-juillet 203). Le test VHB, n était pas proposé de façon systématique et a sur 77 femmes dépistées, 7 (2.20%) étaient séropositives. L intégration du dépistage de l Hépatite B était bien accepté par les responsables et personnel des sites de PTME, sous réserve : i) d un accompagnement adéquat pour réduire la charge de travail qui pèse sur les Sages-Femmes, ii) de la disponibilité du traitement du VHB pour la mère. Conclusion Les sites de PTME offre une réelle opportunité de dépistage intégré du VHB chez les femmes enceintes dans un pays à forte endémicité du VHB.

326 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ32 Rétention et suppression virologique chez des femmes infectées par le VIH initiant un traitement antirétroviral en prévention de la TME du VIH à la maternité de l hôpital national de Donka en Guinée Désiré Neboua,* Tidiane Bah 2 Elhadj Mamadou Bah 2 Foromo Guilavogui 3 Guillaume Breton 4 Département Médical et scientifique, SOLTHIS Guinée, 2 Maternité, Hôpital national de Donka, 3 Unité prise en charge du VIH, PNPCSP/Ministère de la santé, Conakry, Guinée, 4 Département scientifique, SOLTHIS France, Paris, France Votre résumé : Introduction: Depuis 203, l option B+ est en vigueur en Guinée dans la perspective de l élimination de la TME du VIH. Les défis majeurs de l etme du VIH restent d une part la rétention des femmes après la mise sous TARV durant la grossesse ou après l accouchement dans les services de maternité et d autre part la suppression virologique qui est associée à un risque minime de transmission mère-enfant. Aucune évaluation n a été faite à ce jour en Guinée sur ces deux aspects. Le but de ce travail est d évaluer la rétention à 6 et 2 mois et le niveau de suppression virologique chez des mères infectées par le VIH sous TARV suivies à la maternité de l hôpital national de Donka en Guinée Méthodologie: Etude rétrospective à partir des dossiers de suivi des femmes infectées par le VIH prises en charge à la maternité de Donka. Nous avons inclus dans notre analyse les patientes testées positives au VIH et référées à la maternité pour initiation d un traitement ARV entre 204 et 205. Les variables d intérêts : la rétention à 6 et 2 mois à la date du 30 novembre 205 et la charge virale plasmatique à 6 mois ou plus. Les femmes déjà sous ARV référées à la maternité pour le suivi de leur grossesse ont été exclues de notre étude. Premiers résultats: Au total, 346 femmes sont suivies à la maternité ; 67 femmes étaient déjà sous ARV au moment de leur référence à la maternité ; 279 femmes ont initié un traitement ARV à la maternité en prévention de la transmission mère-enfant du VIH; 65,09% (79/275) ont débuté leur traitement ARV en 204 et 34,9% (96/275) en 205 ; 60,55% étaient sous Duovir-EFV, 29,30% sous atripla ; A 3 mois, 7,74% (98/276) des femmes étaient toujours dans le suivi ; le taux de rétention à 6 mois était de 56,56% (55/274) ; à 2 mois, il était de 3, 50% (86/273). La rétention à 6 mois était significativement plus importante chez les patientes ayant initié leur traitement ARV en 204 (62,0%) que celles en 205 (45,83%), p=0,009. La charge virale a été prescrite chez 40 patientes dans le cadre de leur suivi virologique. Conclusion: Le taux de rétention à 2 mois demeure faible à la maternité (3,5%); le contexte de l épidémie de la FVE pourrait être une des causes de cette faible rétention. La charge virale reste peu utilisée pour le suivi des femmes issues de la PTME même en milieu hospitalier. Travailler à maintenir le plus longtemps possible les femmes sous ARV dans les files actives constitue un des challenges de l etme en Guinée.

327 Thème : Enfants et adolescents Code : PV33 Sexualité et VIH : De quoi parlent les jeunes dans l anonymat? Leçons tirées des appels sur les lignes Info SIDA en Afrique de l Ouest et du centre Elisabete De Carvalho,* -- CIRAD 2 Observatoire, SIS Association, Montpellier, France, 2 CIRAD, Pays de la Présidence actuelle, Congo Votre résumé : L expression des questionnements des jeunes africains en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) se heurte à des tabous et des normes socioculturelles. Sur commande de l UNESCO, SIS Association (Santé Info Solidarité) et le CIRAD (Consortium international des dispositifs de relation d aide à distance) se sont associés pour analyser les demandes et comportements des jeunes sollicitant les dispositifs téléphoniques nationaux d écoute et d information sur le VIH/sida et la SSR de six pays d Afrique de l Ouest et du Centre (AOC) : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République du Congo et Niger. L étude concerne les appels de jeunes âgés de 9 à 24 ans, réalisés entre juillet 202 et juin 203 (n=30 405). Les données ont été collectées via une fiche informatisée détaillée, renseignée par les écoutants à chaque appel, et commune aux six pays. Il s agit ici de présenter les appels en lien avec le VIH/sida (n=9 964) et les prises de risque sexuel (n=2 678). Les 9-24 ans représentent 54,8 % des appels sur le VIH/sida, 72,2 % émanent d un garçon et 32,5 % d un élève ou étudiant, ces derniers étant plus jeunes que l ensemble. Les burundais et camerounais sont plus âgés tandis que les congolais sont les plus jeunes. Les filles sont plus jeunes que les garçons au moment de l appel. Trois thèmes prédominent : les moyens de prévention du VIH et des IST (59, % : préservatifs, stérilisation du matériel, abstinence) ; les risques de transmission (39,4 % : sang, sécrétions sexuelles, pratiques sexuelles) ; les généralités sur la pathologie (39,0 % : définition/actualités/épidémiologie, symptômes/signes visibles). Les pratiques sexuelles non protégées ou avec rupture du préservatif représentent 8,8 % des appels mais 9, % au Congo et,8 % au Niger. Proportionnellement, les filles en évoquent plus que les garçons (, % vs 8 %). Les contextes du risque sont variés : rapports hors couple, en groupe, en échange d argent, parfois de viol, d inceste ou de rapports forcés sont évoqués. Les résultats mettent en exergue des différences selon les pays. Ils permettent de mieux comprendre les questionnements actuels et émergents des jeunes en matière de SSR afin que les programmes d éducation à la sexualité qui leur sont destinés soient mieux ciblés. Cette étude a contribué à la rédaction d un appel à l action «pour une augmentation de la qualité et de la couverture de l éducation à la santé de la reproduction» signé à Dakar en octobre 205 par 7 pays de l AOC.

328 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ34 Supplémentation nutritionnelle chez des enfants malnutris et infectés par le VIH à Bamako, Mali. Aba Coulibaly,* Julie Jesson 2 David Masson 3 Maryam Sylla Clémentine Ndiaye Issouf Maiga 4 Fatoumata Dicko Valériane Leroy 2 CHU Gabriel Touré, Service de Pédiatrie, Bamako, Mali, 2 Inserm U897, ISPED, Bordeaux, 3 Expertise France (Agence Française d'expertise Technique Internationale), Département Santé, Paris, France, 4 Expertise France, Bamako, Mali Votre résumé : Objet de l étude : Evaluer une supplémentation nutritionnelle chez les enfants malnutris et infectés par le VIH, à Bamako, Mali. Méthodes: Tous les enfants <5 ans, pris en charge au CHU Gabriel Touré à Bamako, infectés par le VIH, et diagnostiqués pour une malnutrition entre juillet et décembre 204 ont été inclus et ont bénéficié d une supplémentation nutritionnelle à base d aliments thérapeutiques prêt à l emploi (ATPE, Plumpy nut), adaptée selon leur âge, poids et type de malnutrition. La malnutrition aiguë (MA) a été définie par les indicateurs anthropométriques Poids pour Taille (<5ans) et indice de masse corporelle pour âge ( 5ans), et la malnutrition chronique (MC) par l indicateur Taille pour Age. Exprimée en Z-scores, on définit une malnutrition modérée entre -3 et -2 Ecarts-Types (ET), et sévère <-3 ET. Le suivi était mensuel jusqu'à récupération d un état nutritionnel normal pour l âge ou la fin de l'étude en avril 205. La probabilité de rattrapage d une MA à 6 mois de suivi a été estimée par Kaplan-Meier et les facteurs associés étudiés avec un modèle de Cox. Le seuil de rattrapage a été fixé à -2 ET. Résultats obtenus : Parmi les 58 enfants inclus, 97 ont été suivis pour une MA, et 6 pour une MC. La population était composée de 6% de garçons, avait un âge médian à l inclusion de 0 ans (Etendue Interquartile EIQ : 7-2), 96% recevaient un traitement antirétroviral, 40% avaient une anémie. Après un suivi médian de 6 mois (EIQ : 3-9), 79% des enfants MA avaient rattrapé à 6 mois d une forme modérée, et 60% d une forme sévère, avec un gain moyen de 0,95 et 2,05 ET pour les formes modérées et sévères respectivement. La probabilité de rattrapage étaient plus élevée pour une forme aigue simple que pour une forme combinée aigue + chronique (Risque Relatif ajusté RRa=,97, Intervalle de Confiance IC95%=,3-3,44). Seul 6/6 enfants MC ont récupéré de leur retard de croissance à 6 mois. L intervention nutritionnelle n a pas eu d effet sur le taux de CD4 et la charge virale à 6 mois, mais on note une augmentation significative du taux d hémoglobine de +0,75g/dL. Conclusion: Cette intervention a eu des bénéfices importants sur le gain pondéral, peu sur le gain en taille. On manque de recul pour mesurer l effet sur la MC, difficile à corriger et qui ralentit la récupération d une forme aigue lorsqu elle est combinée. Il est crucial d intégrer la prise en charge nutritionnelle dans la prise en charge pédiatrique du VIH.

329 Thème : Enfants et adolescents Code : PV35 Syndrôme lipodystrophique et risque cardio-vasculaire chez les enfants sous ARV à Kinshasa, RDCongo Honore Tshamala,* Loukia Aketi 2 Francois Lepira 3 Steve Ahuka-Mundeke 4 Hippolyte Situakibanza 3 Eric Mafuta 5 Joseph Shiku 2 Pediatrie, Centre Mere et Enfant de Bumbu, 2 Pediatrie, 3 Medecine Interne, 4 Biologie Médicale, Cliniques Universitaires de Kinshasa, 5 Epidemiologie, Ecole de Santé Publique, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Introduction L introduction de la trithérapie antirétrovirale a réduit sensiblement la morbidité et la mortalité lié au VIH/SIDA particulièrement dans les pays en voie de développement. Cependant une des conséquences de l exposition au long court de ces médicaments est le développement des troubles métaboliques dont la lipodystrophie. En RDC, la couverture en ARV s est progressivement améliorée particulièrement chez les enfants. Cependant à ce jour, nous ne disposons pas des données sur cette pathologie. L objectif de cette étude était déterminer l ampleur de la lipodystrophie chez les enfants sous ARV à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Matériel et Méthodes A travers une étude transversale descriptive et analytique, les patients VIH positifs (sous ARV et naïfs) ainsi que des témoins VIH séronégatifs appariés seion l âge et le sexe ont été inclus selon des critères préétablis. Un prélèvement sanguin a été effectué chez tous les recrutés et une collecte d information clinique et sociodémographique été réalisé d une fiche preetablié. Les paramètres cliniques ont permis la sélection des cas de lipodystrophie. Un lipidogramme, une glycémie à jeûn et le dosage de l acide lactique ont été réalisés. Une échographie carotidienne à la recherche de l athérosclérose infra-clinique a été réalisée chez les lipodystrophiques ayant une hypercholestérolémie totale. La prévalence du syndrome lipodystrophique et de la lipodystrophie a été déterminée dans chaque sous groupe et les résultats comparés. Résultats Au total 225 enfants ont été inclus dont 80 VIH+ sous ARV, 65 VIH + naïfs et 80 VIH négatifs. La prévalence du syndrome lipodystrophique complet était de 2,5%, la lipodystrophie isolée 23,%, à prédominance lipoatrophique 2%, l hypercholestérolémie totale 7,5 % chez les enfants VIH+/ARV et chez,2% des naïfs. L athérosclérose infra clinique 3,8 % VIH+/ARV,,5 % Naïfs et 2,5 % VIH-. Conclusion Cette étude montre une prévalence élevée de la lipodystrophie et du syndrome lipodystrophique chez les VIH+/ ARV comparés aux enfants VIH + naifs et VIH negatifs à Kinshasa. Mots clés : VIH, ARV, lipodystrophie, enfants

330 Thème : Enfants et adolescents Code : PJ36 TROUBLES PSYCHOLOGIQUES À L ADOLESCENCE DES SUJETS INFECTÉS PAR LE VIH/SIDA EN PÉRIODE PÉRINATALE AU CHUD DU BORGOU (BÉNIN) Alvine Diane T. Aitchedji,* EMILIE KPADONOU FIOSSI 2 STEPHAN OGOU 3 YOLANDE AGUIDISSOU 3 MESMIN DOSSOU YOVO 3 OLIVIER BOSSOU 3 ALEXIS GANLALO 4 BORGOU, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, PARAKOU, 2 LITTORAL, PUBLIQUE, 3 LITTORAL, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, COTONOU, 4 ATACORA, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, NATITINGOU, Bénin Votre résumé : Contexte L adolescence est une période de croissance, où l enfant opère des changements et des perturbations au niveau physique et psychologique. Elle constitue une étape de développement très sensible dans la vie d un être humain. L adolescent infecté par le VIH est confronté à des perturbations socio psychologiques ; qui placent l équipe soignante face à ses propres insuffisances et malaises. Interpellée par les difficultés du soignant, nous avons effectué une étude pour investiguer les déterminants des troubles de l adolescent infecté en période périnatale. Cadre et Méthode Notre étude est transversale, et conduite sur le site de prise en charge du Centre Hospitalier Universitaire Départemental de Borgou (CHUD B), à Parakou, au Bénin. Elle a concerné 78 adolescents, déclarés séropositifs au VIH depuis un âge inférieur à 0 ans et suivis sur le site du CHUD B Les dossiers ont été consultés. Pour la collecte des données, une grille d entretien a été utilisée, suite au consentement éclairé des adolescents. Les résultats ont été traités dans le logiciel EPI DATA, 3. Résultats La population d étude comporte 53 filles (67,9%) et 25 garçons (32,%) ; l âge moyen est de 7ans. Ils sont 87,6% à avoir perdu au moins un parent. En matière d informations, 82,8% ont été informés de leur statut par le personnel soignant. 88,% manifestaient une souffrance psychologique liée à l infection, alors que 8,9% ont une mauvaise estime de soi. L angoisse est quasi permanente dans la population d étude (62,5%), de même que le vécu du manque de sécurité en famille (78,5%) ; 6,3% avaient des symptômes de dépression. Les troubles du comportement ont été retrouvés chez 3,2%. Dans ce contexte socio psychologique, 74,7% ont une mauvaise observance aux traitements ARV (Anti Retro Viraux). Discussion-Conclusion : Les troubles psychologiques envahissent souvent tout le champ relationnel et ne permettent plus aux adolescents infectés depuis la période périnatale d avoir une possibilité d adaptation.des mécanismes de défense comme le déni de la maladie, des manifestations comme des épisodes dépressifs, des troubles du sommeil, de l humeur, conduisent à une mauvaise compliance thérapeutique et à des conduites antisociales comme l isolement, le repli sur soi, les écarts de langage ou une timidité induite et autres violences agies en réponses aux violences subies. Il convient de connaître ces facteurs afin de mieux agir pour une meilleure prise en charge de ces adolescents

331 Thème : Enfants et adolescents Code : PV37 Une réponse à la spécificité du public adolescent séropositif : la prise en charge globale de l'association Dessinemoi un mouton (DMUM) Anne-Marie Gosse,* Direction, Dessine-moi un mouton, Paris, France Votre résumé : Contexte L adolescence est une période charnière : émergence de la sexualité, transformations corporelles, image de soi chamboulée et moment de la séparation et du devenir adulte et sujet. Qu en est-il aujourd hui pour un jeune séropositif? Le VIH, de par sa spécificité, les enferme dans le silence et le secret en faisant des personnes potentiellement dangereuses. Et bien qu on le présente maintenant comme une maladie chronique, il reste lié à la mort. Face à ces problématiques complexes (migration, violence, perte d un parent, précarité etc.), l association a dû penser des modalités de prise en charge individualisées et adaptées. Un lieu d accueil spécifique Le service adolescent jeune adulte de DMUM est un lieu d accueil de soin qui accompagne depuis 2000 des jeunes de 4 à 25 ans, hors du cadre familial et hospitalier. Trois axes sont travaillés pour une prise en charge globale (cf. shéma). Le but est de restaurer la qualité de vie de ces jeunes en rupture et en construction identitaire avec la maladie en les accompagnant vers l autonomie. Pour cela, le service a mis en place diverses interventions concomitantes : un accueil libre permettant de se poser et «d aller à son rythme», des animations, des ateliers thérapeutiques utilisant simultanément l expression de la parole et du corps (théâtre, pratiques somatiques, socio-esthétique) et un suivi individuel (santé, socio-éducatif et psychologique). A l âge où on doit aller à la rencontre de ses pairs, la mise en place de groupes de médiation thérapeutique ainsi que des temps collectifs prend tout son sens. Bilan après 5 ans d existence : Plus de 300 jeunes pris en charge depuis 5 ans 50 jeunes accompagnés par an /5 : taux de renouvellement chaque année Durée de la prise en charge : 3,7 ans 3/4 de ces jeunes sont orientés par l hôpital & secteur médico-social 3000 actes d accueil, 700 actes d éducation à la santé et actes de soutien psychologique Retour d expérience pour mettre en place un accueil de jeunes : Etre un lieu d accueil de soin extrahospitalier mais lien avec l hôpital Etre un lieu d écoute qui s adapte à la singularité et au rythme des jeunes Recevoir les jeunes dans leur globalité Partir de la réalité des jeunes, sans plaquer nos représentations Remonter le fil de l'histoire pour lui redonner du sens et expliquer la maladie (ETP) Créer un espace de libre adhésion Etablir une mixité nécessaire entre entretien individuel et ateliers collectifs Co-construire les ateliers avec les jeunes Soumettre un schéma ::

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333 Thème : Hépatites virales B Code : PJ38 Caractérisation des Polymorphismes de délétion des gènes GSTM et GSTT susceptibles d induire la progression de l hépatite B chronique au Burkina Faso Pegdwendé Abel SORGHO,* Albert Théophane YONLI Tegwinde Rebeca COMPAORE Florencia W. DJIGMA Valery B BAZIE Desiré ILBOUDO Serge Théophile SOUBEIGA Abdoul Karim OUATTARA Pietra VIRGINIO Jacques SIMPORE BIOCHIMIE/BIOLOGIE MOLECULAIRE, CERBA/LABIOGENE /UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU, OUAGADOUGOU, Burkina Faso Votre résumé : Contexte et objet de l'étude: Contexte : Des polymorphismes génétiques de certaines formes de glutathion-s-transférase (GST), gènes responsable de la biotransformation des médicaments et des xénobiotiques ont été associés aux risques des formes malignes de beaucoup d infections. L objectif de cette étude est la caractérisation des polymorphismes de délétion des gènes GSTM et GSTT, potentiels responsables de la progression de l hépatique B chronique au Burkina Faso. Méthodes : Cette étude a concerné 50 patients au diagnostic d hépatite B confirmé depuis au moins six mois. La PCR multiplex classique a été utilisée pour caractériser la présence ou l absence de délétion des gènes GSTM et GSTT. La population d étude a été réparti en porteurs chroniques inactifs, porteurs actifs du Virus Sauvage ; et en porteurs actifs «probables» virus mutant Pre-C. Résultats : Les prévalences des génotypes GSTM-nul et GSTT-nul étaient respectivement de 23.3% et 2.3%. La fréquence de la double délétion GSTM-nul/ GSTT-nul était de 4.0%. Une association significative a été trouvée entre la charge virale et le génotype GSTM-nul (P< 0.000). Une association significative existe entre le génotype GSTM- nul et une évolution de l infection de la forme inactive à la forme active avec présence de «probable» mutant pré-c. (P < 0,04). Le génotype GSTM-nul semble être un facteur de risque de développement de probable mutant pré-c (OR 3.9 ; 95% CI ). Conclusion : Notre étude nous a permis de déterminer les fréquences des polymorphismes de délétion des gènes GSTM et GSTT. Le génotype GSTM-nul serait un facteur de risque de progression de l hépatite B chronique au Burkina-Faso.

334 Thème : Hépatites virales B Code : PV39 Caractérisation moléculaire du virus de l hépatite B infectant des donneurs de sang du Burkina Faso Daniel Candotti Candotti Birama Diarra 2 Cyrille Bisseye Bisseye 2 Kei Pham Quang Quang 3 Mahamoudou Sanou Sanou 4 Syria Laperche 3 Rokia Sanogo 5 Jean-Pierre Allain 6 Jacques Simpore 2,* Institut National de la Transfusion Sanguine, Département d'études des Agents Transmissibles par le Sang, Centre national de référence des hépatites virales B et C et du VIH en Transfusion,, Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, France, 2 Biochimie Microbiologie Biologie Moléculaire, Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 3 Institut National de la Transfusion Sanguine, Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, France, 4 Unité de formation en sciences de la santé (UFR-SDS), Université de Ouagadougou, Burkina Faso, Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 5 Faculté de Pharmacie, Université des Sciences des Techniques et des Technologiques de Bamako, Université des Sciences des Techniques et des Technologiques de Bamako, Bamako, Mali, 6 Department of Haematology, University of Cambridge, Cambridge, United Kingdom, University of Cambridge, Cambridge, Royaume-Uni Votre résumé : Objet de l étude : L infection à hépatite B demeure un problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne et peut compromettre la sécurité transfusionnelle. Au Burkina Faso, >3% des donneurs de sang sont chroniquement infectés par le virus de l hépatite B (VHB). Cependant, l épidémiologie moléculaire des souches virales circulant dans cette population reste mal caractérisée. Dans cette étude, 0 souches de VHB provenant de donneurs de sang de Ouagadougou testés positifs pour l antigène de surface viral (AgHBs) ont été caractérisées génétiquement. Méthodes : L ADN viral a été purifié du plasma des donneurs AgHBs positifs et la région pré-s/s du génome viral a été amplifiée par PCR nichée et séquencée. L analyse phylogénétique des séquences obtenues a permis de déterminer le génotype et la diversité génétique des souches virales. Résultats obtenus : L analyse phylogénétique a montré une prévalence de 25% de souches appartenant au quasigénotype A3 (A3 QS ) co-circulant avec le génotype dominant E (72%). Les séquences A3 QS burkinabaises constituaient un sous-groupe étroitement apparenté aux séquences précédemment isolées d Afrique de l Ouest et présentaient une diversité génétique intra-groupe limitée (0.75%) suggérant une dispersion relativement récente du sous-génotype A3 QS au Burkina Faso. La faible diversité génétique des souches de génotype E comparées aux souches A3 QS a également été confirmée. Des co-infections A3 QS /E ont été observées chez 3% des donneurs testés et étaient responsables d artéfacts durant la co-amplification par PCR des différents génomes viraux présents pouvant conduire à une interprétation erronée de l existence de séquences virales recombinantes. Conclusions : l analyse moléculaire des souches VHB infectant les donneurs de sang burkinabais a montré une situation épidémiologique complexe avec la présence de deux génotypes circulant et une fréquence non négligeable de co/surinfections pouvant favoriser l émergence de formes virales recombinantes inter-génotypes. Cependant, une attention particulière doit être apportée au contrôle strict des méthodes moléculaires expérimentales utilisées afin de caractériser correctement d éventuelles formes virales recombinantes circulantes.

335 Thème : Hépatites virales B Code : PJ320 Caractéristiques des infections par le virus de l Hépatite E (VHE) chez les patients coinfectés par le VIH Guillaume Mellon Marc Antoine Valantin 2 Ruxandra Calin,* Huguette Berthé Valérie Martinez 2 Philippe Genet 3 Caroline Dupont 4 Pierre de Truchis Christine Katlama 2 Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital universitaire Raymond Poincaré, Garches, 2 Maladies Infectieuses et Tropicales, Groupe Hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, 3 Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier d'argenteuil, Argenteuil, 4 Medecine Interne, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne billancourt, France Votre résumé : Objectifs : La prévalence de la coinfection VHE-VIH est mal connue. Les études concernant les maladies chroniques du foie post VHE chez les patients co-infectés par le VIH sont peu nombreuses et discordantes. L objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques de la co-infection VHE dans une population de patients adultes suivis pour une infection VIH. Méthodes : Analyse rétrospective des patients ayant présenté une infection VHE, documentée par la présence d anticorps anti-vhe (IgM, IgG) ou la détection d une virémie VHE par PCR, dans la file active des patients infectés par le VIH du COREVIH Ile de France Ouest (5000 patients) et du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière (3700 patients), entre 200 et 205. Les données recueillies comprennent les caractéristiques démographiques des patients, l historique et le statut actuel de l infection VIH, les caractéristiques de l infection VHE et son évolution. Les résultats quantitatifs sont présentés en mediane (+ écart type). Résultats : Treize patients avec infection VHE documentée ont été identifiés et analysés. Il s agissait de hommes et 2 femmes, agés de 49 (+3) ans, suivis pour une infection VIH depuis 5(+4) ans, tous ayant débuté un traitement ARV depuis 2(+) ans, 0/3 patients avaient une charge virale contrôlée <50cp/ml lors du diagnostic d hépatite E. La valeur moyenne des CD4 était de 478/mm 3 (+380), 3 patients présentaient une immunodépression sévère (CD4<200/mm 3 ). Les raisons ayant motivé la recherche d une infection VHE étaient une cytolyse hépatique asymptomatique (/3) ou des signes clinique d hépatite aigue avec ictère (2/3). Au total, il s agissait de 5 épisodes d hépatite HVE aigue évoluant spontanément vers la guérison, 5 épisodes d hépatite HVE ancienne guérie, épisode d hépatite chronique, faux positif (HBV aigue) et une réaction positive faible en IgM sans contrôle. Parmi les épisodes d infection aigue, la consommation de fruits de mer, de paté de sanglier ou de figatelli ont été identifiés chez 3 patients. Aucune forme d hépatite fulminante n était rapportée, 2 patients présentant une infection sévère ont reçu un traitement par ribavirine. Un seul des 3 patients garde une réplication VHE chronique. Conclusion : Les co-infections VIH et VHE sont rares. Elles surviennent majoritairement chez des sujets présentant une immunodépression modérée et/ou après une exposition alimentaire à risque. L évolution de l hépatite E était généralement simple avec guérison spontanée.

336 Thème : Hépatites virales B Code : PV32 COINFECTION HEPATITE B /VIH AU SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DU CHNU DE FANN Viviane Cisse,* NOEL MANGA AMINATA MASSALY RODRIGUE GANEBANG DAYE KA AISSATOU LAKHE KHARDIATA DIALLO LOUISE FORTES SYLVIE DIOP MERY DIA Cheikh TIDIANE NDOUR MOUSSA SEYDI maladies infectieuses, hopital fann, DAKAR, Sénégal Votre résumé : Introduction La co-infection par le VHB est une préoccupation majeure au cours de l'infection à VIH à cause de ses multiples complications. L'objectif de cette étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs de cette association chez des PvVIH hospitalisés au service des maladies infectieuses du CHNU de Fann. Méthodologie Étude rétrospective, descriptive et analytique effectuée à partir des dossiers de patients présentant une coinfection hépatite B /VIH hospitalisés au service des maladies infectieuses de janvier 2007 à décembre 203. Résultats Une coinfection VIH/VHB a été notée chez 2 patients. La moyenne d âge était de 42 ± 2 ans avec des extrêmes de 5 et 70 ans. Le sex ratio H/F était de,28. L'infection par le VIH- (9%) et les stades 3-4 (94,2%) étaient prédominants. La tuberculose constituait la première infection opportuniste associée (9,8%). L hépatite B a été découverte au cours du bilan de coïnfection chez 97 % des cas. La consommation d alcool a été relevée chez 0,7% des patients. L ictère et une hépatomégalie étaient notés chez respectivement 2,4% et 5,8% des cas. Le taux de CD4 était inférieur à 200/mm 3 chez 86% des patients. Les ALAT étaient 2N chez 5,7% et trois patients présentaient une cirrhose. La létalité était de 38,8% et l absence de traitement antirétroviral était le seul facteur associé au décès en analyse multivariée (OR ajusté = 8,98; IC 95% = 3,62 22,25) Conclusion: La coïnfection hépatite B /VIH n est pas rare d où la nécessité de la rechercher systématiquement pour une éventuelle prise en charge.

337 Thème : Hépatites virales B Code : PJ322 Connaissances attitudes et pratiques (cap) des pvvih suivis a mopti face au risque de transmission de l hepatite virale b (hbv). Daouda TRAORE,* Mamadou BERE Famory SAMASSA 2 Raymond SACKO 3 Mariame KANTE 2 Alain AKONDE 4 Bintou DEMBELE KEITA 5 ARCAD-SIDA, 2 SOLTHIS, 3 Alliance Mission, ONG, Mopti, 4 SOLTHIS, 5 ARCAD-SIDA, ONG, Bamako, Mali Votre résumé : Contexte Au Mali la prévalence du VIH est de,% et 0,7% à Mopti ; celle de l Ag HBs dans la population générale est 4,7%. Le mode de transmission infantile de l HBV serait le plus courant en particulier celui de la mère à l enfant. Les déterminants de la transmission du virus de l hépatite B sont d ordre viral, comportemental et cognitif. Le but de cette étude était d'évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des personnes vivant avec le VIH suivis (PvVIH) dans deux ONG de la région de Mopti (CESAC et Alliance Mission). Méthodologie Il s agit d une étude transversale descriptive incluant systématiquement les PvVIH consentant, âgé de 8 ans et plus et sous ARV ou non au cours de leur suivi médical de décembre 204 à avril 205. Les données ont été recueillies par un questionnaire pré testé d une vingtaine d items, administré le jour de la consultation sur un échantillon de 250 PvVIH régulièrement suivies dans les deux centres en fixant un risque de première espèce de 5% et une marge d erreur de 5%. Les données étaient saisies et analysées sur Epi-info version 7. Résultats Un total de 250 patients suivis âgés de 8 à 6 ans, ont été inclus avec 63% entre la tranche de 30 à 45 ans. Les ethnies majoritaires étaient Dogon, Peuhls, et Bambara respectivement à 6%, 59% et 38%. La majorité des PvVIH étaient sous ARV à 99% et sous cotrimoxazole à 58%. Le schéma TDF+3TC+EFV était prescrit chez 8% des PvVIH. Tous les niveaux d instruction étaient représentés. Les PVVIH ayant entendu parler de l hépatite B étaient 92%, ceux qui faisaient la différence avec le paludisme étaient 42%. Concernant les signes et symptômes, moins de 50% des enquêtés connaissaient les signes et symptômes de l HBV alors que 92 % des personnes enquêtées avaient entendu parler de l hépatite virale B. En ce qui concerne les modes de transmissions, moins de 30% avaient la bonne réponse et 40% ne connaissaient pas les moyens de prévention. Parmi les enquêtés 54% avaient eu des comportements à risque les 2 derniers mois précédents l enquête, moins de 2% étaient vaccinés contre l hépatite B et seulement 5% connaissaient le statut sérologique HBV de leurs conjoints ou partenaires sexuels. Conclusion Ces résultats indiquent que les PvVIH de Mopti avaient une connaissance insuffisante de l HBV et adoptent des mauvaises attitudes et pratiques par rapport au virus de l hépatite B. Mots clés : Hépatite virale B, PvVIH, Connaissance, Attitude, Pratique corbodaou@yahoo.fr

338 Thème : Hépatites virales B Code : PV323 Connaissances des femmes enceintes sur l hépatite B et l éducation maternelle associée à la vaccination des nouveau-nés à la naissance dans la ville de ouagadougou : une étude de cohorte. Nanelin Alice Guingane,* Roger Sombié Rose Ido/Da Lydie Sia Nicolas Meda 2 Alain BOUGOUMA Hépato-Gastro-entérologie, CHU-YO, Ouagadougou, 2 Santé publique, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Introduction En zone endémique comme le Burkina Faso, la transmission périnatale est le principal mode de contamination du virus de l hépatite B. Un bon niveau de connaissances de l affection chez les femmes enceintes apparait donc indispensable pour inciter le recours aux soins préventifs néonataux et permettre l application des mesures préventives de la transmission mère enfant. Matériels et Méthodes Il s est agi d une part, d une étude transversale auprès des femmes enceintes (N=267), identifiées positives pour l Ag HBs et suivies. L évaluation des connaissances a été faite en utilisant un score de connaissances qui a ensuite été dichotomisé à partir de la médiane et une régression logistique a été réalisée pour connaître les caractéristiques sociodémographiques, médicales et obstétricales ayant une influence sur ce score. D autre part, une étude de cohorte a permis après un an de suivi des femmes enceintes (0/09/204 au 0/09/205) d évaluer l impact de l éducation maternelle sur la vaccination des nouveau-nés à la naissance. Résultats Parmi les 267 femmes enceintes; celles âgées de 2 à 30 ans (55,60%), au second trimestre de leur grossesse (56,65%), multipares (54,85%) étaient les plus nombreuses. Le facteur de risque d infection le plus retrouvé était l excision dans 60,29% des cas. Le score de connaissances n était pas bon car la moitié des patientes avaient un score inférieur à 2/7. En analyse univariée, des variables comme l âge, la profession, le niveau d instruction, le fait d avoir déjà réalisé un dépistage du virus de l hépatite C influençaient de manière significative le niveau de connaissances. Tandis que le fait d avoir déjà été vacciné contre l hépatite B et dépisté pour le VIH, le nombre de gestes élevé et l existence d antécédents familiaux n influençaient pas ce score. Les nouveau-nés durant la période de l étude étaient au nombre de 04 et l administration du vaccin a été faite dans les 24 premières heures de vie pour 85,6% d entre eux. Conclusion : la vaccination de la mère et de l enfant est une priorité. Une amélioration du niveau de connaissance des mères s impose. Les nouvelles stratégies préventives devront inclure l éducation maternelle. Mots clés : hépatite B, femmes enceintes, connaissances, vaccination, nouveau-nés.

339 Thème : Hépatites virales B Code : PJ324 CO-SPECIATION DES VIRUS VHB/VHD : ETUDE SUR 826 PATIENTS INFECTES Athenaïs Gerber,* Samira Dziri Ségolène Brichler Frédéric Le Gal Emmanuel Gordien Laboratoire de Virologie - CNR hépatite delta, HÔPITAL AVICENNE, Bobigny, France Votre résumé : Objectif de l étude : Le virus de l hépatite D (VHD) est satellite du virus de l hépatite B (VHB) puisque son enveloppe constituée de l AgHBs est produite par VHB. VHD et VHB sont tous deux caractérisés par une grande diversité génétique avec 8 (VHD- à -8) et 0 (VHB/A à /J) génotypes respectivement. Ces génotypes possèdent une origine géographique précise qui tend à se modifier du fait des migrations humaines. Des associations spécifiques entre les (sous)génotypes VHD et VHB restent à démontrer, associés ou non à divers degrés d atteintes du foie. Pour résoudre cette question, nous avons caractérisé le génotype des couples VHB/VHD chez des patients d origines variées principalement d Afrique Sub-Saharienne, Europe de l Est et Asie. Méthodes : 826 plasmas ont été étudiés. Le génotypage des deux virus a été fait par séquençage et analyse phylogénétique des amplicons des régions R0 pour VHD et d une partie du gène S pour VHB. Résultats : Six génotypes pour VHB et VHD ont été identifiés : 33 VHB/A, 4 VHB/B, 2 VHB/C, 9 VHB/D, 30 VHB/E, 7 VHB/G, 2 possibles recombinants VHB/C-D et VHB/A-D ; avec parallèlement 232 VHD-, VHD-2, 4 VHD-5, 4 VHD-6, 6 VHD-7 et 3 VHD couples VHB/VHD ont été obtenus avec des combinaisons variées. Le VHD-ubiquitaire a été retrouvé associé à tous les génotypes VHB, majoritairement VHB/E (33%), D (38%), A (2%) et un possible recombinant VHB/C-D. Les VHD- et -5 à -8 d origine africaine sont majoritairement associés à VHB/E. L unique couple VHB/B-VHD-2 a été isolé chez un patient d origine chinoise. Si l on considère uniquement les 232 souches VHD-, les souches africaines sont significativement retrouvées avec VHB/E et pour les souches non-africaines avec VHB/D. De par leur origine géographique différente, plusieurs couples inattendus ont été observés, ce qui nous amène à penser qu il n existe pas d association spécifique VHB/VHD. Conclusion : L association des génotypes VHB/VHD semble corrélée à l origine géographique des souches, même si de manière marginale d autres combinaisons sont observées. Les déterminants moléculaires du lien entre le VHD et l enveloppe du VHB sont les boucles cytosoliques du VHB et la partie C terminale de la grande protéine delta, impliquant respectivement des résidus Tryptophanes et Prolines. Une étude moléculaire sur ce point sera effectuée. Les données cliniques, biologiques et histologiques associées à ces 297 couples seront également étudiées afin de déterminer leur impact sur le foie.

340 Thème : Hépatites virales B Code : PV325 Description des modes de consommation d alcool et facteurs associés chez les migrants d origine subsaharienne suivis pour une hépatite B dans l étude ANRS Parcours. Andrainolo Ravalihasy,* Julie Pannetier Nathalie Lydié 2 Nathalie Bajos 3 Rosemary Dray-Spira 4 France Lert 3 Annabel Desgrees du Lou UMR CEPED - IRD - Université Paris Descartes, Paris, 2 INPES, Saint-Denis, 3 INSERM, Villejuif, 4 INSERM, Paris, France Votre résumé : Objectif Les migrants d origine subsaharienne, particulièrement touchés par l hépatite B chronique de par sa forte endémicité dans les pays d origine, font fréquemment face à des situations de précarité et d isolement. Ces situations sont connues comme étant associées à la consommation d alcool, qui constitue un facteur aggravant l évolution des hépatites virales. Cette étude décrit la consommation d alcool chez des migrants subsahariens suivis pour une hépatite B, et ses variations selon les caractéristiques sociodémographiques et les situations de vie. Méthode L enquête ANRS- PARCOURS menée en dans 20 structures de suivi des hépatites en Ile de France a permis de mesurer la consommation d alcool au moment de l enquête chez 779 migrants subsahariens suivis pour une hépatite B chronique (559 hommes et 220 femmes). Nous avons mesuré la fréquence de consommation d alcool et de consommation à risque (plus de 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes, ou plus de 6 verres en une fois). Les variations de ces deux indicateurs (consommation et consommation à risque) ont été mesurées selon les caractéristiques sociodémographiques, les conditions de vie et le réseau social à l enquête, et selon les conditions d arrivée en France des migrants à l aide de régressions logistiques uni- et multi-variées. Résultats Parmi ces migrants suivis pour une hépatite B chronique, 26% des femmes et 22% des hommes déclarent consommer de l alcool ; 7% des femmes et 9% des hommes rapportent une consommation à risque. Les facteurs associés à la consommation sont sexuellement différenciés. Chez les hommes, habiter en foyer ou structure collective est associé à une moindre consommation à risque (OR=0.29), ainsi qu avoir un niveau d éducation peu élevé (OR=0.0). Chez les femmes, la consommation à risque est en lien avec la raison de l arrivée en France : elle est plus forte chez les femmes venues pour chercher un emploi (OR=22.76), pour fuir leur pays (OR=22.90), ou pour des raisons médicales (OR=39.55) que chez les femmes venues pour rejoindre de la famille. Conclusion La consommation d alcool est bien présente et avec des niveaux de consommation à risque parmi les hommes et parmi les femmes migrants d origine subsaharienne atteints d hépatite B chronique, en particulier pour ces dernières chez celles, de plus en plus nombreuses, qui immigrent seules.

341 Thème : Hépatites virales B Code : PJ326 Est-ce que la vaccination introduite dans le calendrier vaccinal algérien contre le virus de l hépatite b est efficace? Mohamed Lhadi Meghadecha,* Nesrine Touhami Latifa Kakiche 2 Mekki Aidaoui Mammar Laouar Infectiologie, Université Badji Mokhtar,CHU Annaba, Annaba, 2 EPSP Guelma, Guelma, Algérie Votre résumé : Introduction L hépatite B chronique est un problème de santé publique en Algérie, vue la morbidité et la mortalité résultante, particulièrement dans les zones à forte endémicité ou l infection touche les plus jeunes principalement par transmission materno-foetale avec risque élevé de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. En Algérie la vaccination contre le VHB (virus de l hépatite B) a été introduite dans le programme vaccinal en décembre 2002, le schéma comporte 3 injections à M0-M-M6 avec une vaccination dés la naissance. Le but de ce travail est de calculer la prévalence des Ac anti HBs développés chez des enfants vaccinés contre le VHB, le titre de protection retenue est de 0 UI/l Patients et Méthodes Il s agit d une étude rétrospective et descriptive transversale à visé de séroprévalence. On a inclut dans notre étude 8 enfants dont l âge varie entre 9 mois et ans, correctement vaccinés contre le VHB suivant le calendrier vaccinal algérien, sur une période s étalant sur une période de deux ans du 0/0/203 au 3/2/204, réalisée au niveau de la consultation de l hépatite B du service d infectiologie du CHU d Annaba, dans le cadre du dépistage de l entourage familiale d un patient porteur d un antigène HBs positif. On été exclus de cette étude les enfants non correctement vaccinés, les enfants porteurs d un AgHBs+, et les enfants ayant eu un contact avec le VHB et guéris (AcHbc positif). Résultats La moyenne d âge était de 4 ans avec des extrêmes allant de 9 mois à ans, le sexe ratio 0,92. 62%(n=50) des enfants étaient immunisés parmi lesquels seuls 42% présentaient un taux d AcHBs très satisfaisant supérieur à 00UI/l contre 58% entre 0 et 00UI/l. 38%(n=3) n étaient pas protégés avec un titre des Ac anti Hbs <0UI/l. Conclusion Selon les résultats obtenus, l efficacité du vaccin anti VHB semble suboptimale, le rajout de la 4ème injection de rappel dans le nouveau calendrier vaccinal permettrait d optimiser l immunogènicité du vaccin et sa fiabilité.

342 Thème : Hépatites virales B Code : PV327 Etude de la co-infection par le virus de l'hépatite D chez les patients atteints d'une hépatopathie évoluée liée au virus de l'hépatite B au CHU de Nouakchott, Mauritanie. Yves- Marie Vandamme,* Adeline Pivert 2 Hélène Le Guillou Guillemette 2 Ahmed El Bara 3 Mohamed El Kory 4 Françoise Lunel Fabiani 2 Service des maladies infectieuses et tropicales, 2 Laboratoire de virologie, CHU, Angers, France, 3 Service d'hépatologie, CHN, 4 INRSP, Nouakchott, Mauritanie Votre résumé : Objet de l étude La Mauritanie est une zone de haute endémicité pour l infection par le virus de l hépatite Delta (VHD) comme en attestent les travaux réalisés avec le soutien de l ANRS par notre laboratoire de virologie du CHU d Angers. Nous retrouvions précédemment des taux de séroprévalence du VHD de 4,7% chez les femmes enceintes, 9,% chez les patients consultant au Centre Hospitalier National (CHN) / Hôpital Arafat, 5,9% chez les donneurs de sang et jusqu à 33,% chez les patients porteurs chroniques de l antigène (Ag) HBs. Ces derniers résultats nous ont poussés à réaliser une nouvelle étude cherchant à préciser la part de la co-infection dans les hépatopathies évoluées dans les infections chroniques par le VHB. Méthodes Nous avons étudié une population de 84 patients connus, porteurs chronique de l Ag HBs et suivis au CHN de Nouakchott entre janvier et décembre 204. Ces patients présentaient une hépatopathie évoluée (cirrhose ou Carcinome hépatocellulaire (CHC). Les patients co-infectés par le VIH ou le VHC étaient exclus. Nous avons étudié la séroprévalence du VHD dans cette population, déterminé la charge virale VHB par la technique OMUNIS et recherché une réplication de l ARN VHD par RT-PCR. Enfin les souches ont été génotypées par séquençage de la polymérase pour le VHB et de la région R0 pour le VHD. Résultats Le sex-ratio de notre population est de,8 et la moyenne d âge de 44,7 ans. La séroprévalence du VHD est de 72,9%. Parmi les patients séropositifs pour le VHD, 76,5% ont un ARN VHD détectable. La différence d âge n est pas significative entre ces populations. La charge virale VHB moyenne est de 3,88(+/-,7) log UI/ml et n est pas significativement différente qu il existe ou non une réplication VHD (p=0,53). Les génotypes prédominant pour le VHB sont: VHB/A 8,8%, VHB/D 52,9% et VHB/E 38,2%. Tous les VHD sont de génotype. Conclusion La co-infection VHB/VHD est responsable de la majorité de tableaux d hépatopathie évoluée chez les patients porteurs chroniques de l Ag HBs en Mauritanie. Dans nos études antérieures chez les personnes asymptomatiques, les patients séropositifs VHD étaient plus âgés. L absence de différence d âge entre nos patients illustre l aggravation de la maladie hépatique par la co-infection VHB/VHD. L'infection par le VHD, ne semble pas impacter la réplication du VHB dans cette population. Enfin, l'épidémiologie moléculaire et l'analyse des génotypes du VHB ou VHD est comparable à nos études antérieures.

343 Thème : Hépatites virales B Code : PJ328 EVALUATION DES CONNAISSANCES DES ETUDIANTS SUR LES HEPATITES VIRALES «B» et «C» A TLEMCEN ALGERIE Samira BENBEKHTI,* CHU TLEMCEN, Tlemcen, Algérie Votre résumé : OBJECT DE L ETUDE : Evaluer l état de connaissances des étudiants paramédicaux en matière des hépatites virales B et C afin de cerner la nécessité d informer et si besoin le type d information à donner. METHODES : Une étude descriptive transversale a été menée durant l année 204 auprès des étudiants paramédicaux de TLEMCEN. L'interview s'est faite à l'aide d'un questionnaire auto administré. Les données ont été enregistrées sur logiciel informatique pour analyse et traitement. Pour évaluer les connaissances, un pourcentage de bonnes réponses < 50% =mauvais, 50-65%= insuffisant; 65-80%= moyen et > 80% =bon/suffisant. RESULTATS OBTENUS : 64 étudiants paramédicaux dont 67 étudiantes sages femmes (SF) et 97 étudiants infirmiers de santé publique (ISP) ont été interrogés sur leur état de connaissances sur les hépatites virales B et C. L âge moyen était de 9 ± 0 an avec une prédominance féminine. 82,3% des étudiants avaient entendu parler des hépatites virales avec une différence entre les 2 groupes (X 2 =7,75; p=0,006). Les hépatites B et C étaient connues comme infections virales chez 83, 5%, contagieuses chez 75%, et pouvant entrainer des complications chez 73,8% des étudiants. La perception au risque infectieux semble suffisante dans l ensemble (8, %). Les symptômes évoqués étaient surtout les symptômes généraux (8,09%) et la jaunisse (42,68%). Les connaissances des modes de transmission étaient mauvaises dans l ensemble, les plus évoqués pour les hépatites B étaient la transmission sexuelle, l usage de tatouage ou de piercing, soit 49,4 % et 44, 5% respectivement. Pour les hépatites C, 55,49% ignoraient l existence du risque de contamination chez les dentistes et la transmission sanguine n'était connue que chez 5,85%. 45,7% ignoraient qu il existe un vaccin pour l hépatite virale B et 56,7% pour le traitement. Seulement 2,3% savaient qu il n existe pas de vaccin contre l'hépatite C et 73,8% ignoraient l existence du traitement. CONCLUSION : Une meilleure connaissance sur les hépatites virales chroniques de la part des étudiants paramédicaux est primordiale leur permettant d bord de se prémunir, car ils seront des acteurs directement concernés par les soins des malades et qui aussi seront un jour impliqués dans la prise en charge des malades hépatitiques. Des efforts doivent être faits en matière d information des étudiants sur les modes de transmission des hépatites virales B et C ainsi que les moyens thérapeutiques et préventifs de ces affections.

344 Thème : Hépatites virales B Code : PV329 Evaluation des couts evitables par le traitement de l hepatite b le cas du cancer du foie, senegal, 202 Bangaman Chrisitan AKANI,* Alfred DOUBA Lepri Bernadin Nicaise AKA Ama K. Marie Noelle ANO Gnissan Henri Auguste YAO 2 Paquin Damus KOUASSI 2 Pétronille ACRAY-ZENGBE 3 Département de Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'ivoire, Institut National d'hygiène Publique, Abidjan, 2 Département de Santé Publique et Médecine Communautaire, Université Alassane Ouattara, Côte D ivoire, Institut National d'hygiène Publique, Bouaké, 3 Département de Santé Publique et Informatique Médicale, Université Felix Houphouët Boigny, Côte D ivoire, Institut National d'hygiène, Abidjan, Côte d'ivoire Votre résumé : Introduction : la séropositivité pour le pour le virus de l hépatite virale B touche 2 milliards d individus dans le monde. Malgré la protection vaccinale il demeurera des hépatites virales B chronique et donc des cirrhoses et cancers et leurs coûts. L objectif de notre étude était d évaluer le coût humain et économique du cancer primitif du foie imputable au VHB au Sénégal. Méthodes : nous avons réalisé une étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 05 ans portant sur 89 patients. Le point de vue adopté a été celui de l Hôpital. Nous avons procéder à une analyse de coût de l hôpital principal de Dakar par la méthode de section homogène. Nous avons également utilisé un modèle séquentiel de population pour simuler le devenir d une cohorte de 000 patients contaminés afin d apprécier l impact humain. Résultats : Nous avons estimé le coût médical annuel d un cancer du foie à FCFA et celui du coût médical des cancers attendus FCFA pour l année 202. Ceci représente environ 5% de la part du Budget accordé à la santé. Sur le plan humain, le nombre de cas attendus de cancer du foie est de 8 54 avec 8, années de vie perdue. Conclusion : au terme de cette évaluation économique partielle nous avons conclu que la stratégie "ne rien faire" représente un coût économique et humain trop important Mots clés : Evaluation- coût, cancer, foie, Sénégal

345 Thème : Hépatites virales B Code : PJ330 Evaluation des tests rapides de détection de l AgHBs pour l élaboration d un algorithme de dépistage de l hépatite B au Burkina Faso. Moumouni Armel Sanou,* Rayana Toyé 2 Thérèse Kagoné 2 Abdoulaye Nikiéma 3 Jean Sakandé 4 Zekiba Tarnagda Lassana Sangaré 5 Dramane Kania 2 Département des maladies infectieuses, Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), 2 Département des Sciences Biomédicales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, 3 Direction des Laboratoires, Ministère de la Santé, 4 Laboratoire de Biochimie clinique, 5 Laboratoire de Bactériologie-Virologie, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado-Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Introduction : Le diagnostic de l hépatite B constitue un véritable problème dans les pays à ressources limitées. En 2002, l OMS a élaboré un algorithme de dépistage basé sur la combinaison de tests ELISA dont le coût reste onéreux et complexe à mettre en œuvre. Pour rendre accessible le dépistage de l hépatite B, les tests de diagnostic rapide (TDR) se présentent comme une alternative intéressante. L objectif de cette étude était d évaluer la performance analytique intrinsèque des TDR AgHBs commercialisés au Burkina Faso en vue d élaborer un algorithme de dépistage de l hépatite B. Matériel et méthodes : Il s est agi d une étude transversale qui s est déroulée de septembre 203 à décembre 204. L évaluation a concerné neuf TDR recensés par la direction des laboratoires. Les échantillons sanguins ont été collectés dans les centres régionaux de transfusion sanguine de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Les sera obtenus ont été testés à la fois par l ensemble des TDR et par les tests ELISA comme gold standard. Les analyses ont été réalisées au laboratoire de Virologie du Centre Muraz suivant les instructions des fabricants. Résultats : L étude a porté sur 325 échantillons (26 AgHBs-positifs et 09 AgHBs-négatifs). La sensibilité et la spécificité des TDR se classaient respectivement entre % et %. Les tests SD BioLine HBsAg et Artron HBsAg avaient les meilleures sensibilités (92.86% chacun) et spécificités (99.56% chacun). En combinant le SD BioLine avec l ImmunoComb II, ou Artron ou Advanced Quality, on obtient une légère amélioration de la sensibilité qui est respectivement de 94,9% pour l ImmunoComb II et de 93,9% pour Artron ou Advanced Quality. Conclusion : Les résultats obtenus ont montré des TDR très spécifiques mais peu sensibles pour la détection de l AgHBs au Burkina Faso.. Un algorithme utilisant simultanément le test SD BioLine HBsAg et l ImmunoComb II HBsAg 90 ou SD BioLine et Artron ou SD Bioline et Advanced Quality pourrait être une alternative pour le dépistage de l AgHBs. Cependant, il est urgent d améliorer la performance analytique des TDR AgHBs pour leur utilisation efficiente dans le programme de dépistage de l hépatite B au Burkina Faso. Mots Clés : Diagnostic, Hépatite B, Tests de diagnostic rapide, Algorithme de dépistage, Burkina Faso.

346 Thème : Hépatites virales B Code : PV33 Evaluation la fibrose hépatique chez les patients co-infectés VIH-VHB à l initiation du traitement ARV au centre de traitement ambulatoire du CNHU Carin Ahouada,* Marcel Djimon Zannou Angele Azon-Kouanou Fabien Houngbe Medecine interne, cnhu, cotonou, Bénin Votre résumé : Contexte et justification : la présence du VIH augmente le passage à la chronicité du VHB et le risque de survenue d une cirrhose et d un carcinome hépatocellulaire. Objectifs spécifiques : (i) Décrire les caractéristiques socio-démographiques, cliniques et biologiques des patients à l initiation de traitement antirétroviral, (ii) Déterminer la prévalence de la fibrose hépatique,(iii) Identifier les facteurs associés à la fibrose hépatique chez les patients Co-infectés VIH-VHB à l initiation de traitement antirétroviral. Méthodes : Etude prospective portant sur des patients co-infectés par le VIH et le VHB. Les patients ont été recrutés de juillet 204 à novembre 204. Le score de APRI a été utilisé pour évaluer la fibrose hépatique. Pour un score inferieur à 0,5 la probabilité de fibrose inferieure à F2 est de 86%. Pour un score supérieur à,5 ; la fibrose est supérieure ou égale à F2 dans 88% des cas. La formule est la suivante : (ASAT*00)/ (norme ASAT *plaquettes). Le concept de fibrose cliniquement significative correspond aux stades " F2 de la classification anatomopathologique Métavir de la fibrose hépatique : F0=pas de fibrose ; F=fibrose portale, F2=quelques septa, F3=nombreux septa, F4=cirrhose. Résultats : 202 patients ont été recrutés en pré-initiation antirétroviral. L âge moyen était de 38 ans [8-68ans]. La majorité était des femmes (63,9%). La plupart des patients était au moins au stade clinique 2 de l OMS. Le CD4 moyen était de 98 cella/mm3 [-95cell/mm3]. Sur 202 patients PVVIH étudiés, 23 patients (,4%) étaient porteurs de l AgHbS. Il s agissait également de femmes (73,9%) au stade 2 de l OMS pour la plupart avec une cytolyse hépatique dans 50% des cas. Le CD4 moyen était de 4,84 cell/mm [-392cell/mm3]. 6,4% des patients avaient une fibrose cliniquement significative c est-à-dire supérieure à F2. La cytolyse hépatique (p=0,00) et l immunodépression moins prononcée (p=0,02) étaient significativement associés à une fibrose cliniquement significative. Conclusion : Très peu de patients avaient une fibrose cliniquement significative sous réserve de la taille de l échantillon et du test utilisé. Le risque de fibrose est plus élevé en cas de cytolyse hépatique et/ou de niveau de CD4 très bas. Mots clés : co infection VIH-VHB, fibrose hépatique

347 Thème : Hépatites virales B Code : PJ332 Faible Immunogénicité au Vaccin de l Hépatite B chez Enfants Camerounais Infectés ou Exposés au VIH-: Nécessité d un Renforcement des Stratégies Vaccinales en Milieu Tropical? Anne-Esther Njom-Nlend Salomon Philippe Nguwoh 2 Christian Taheu Ngounouh 3 Tchidjou Tchidjou K 4 Constant Pieme 5 Jean Otélé Mbede 6 Véronique Penlap 7 Vittorio Colizzi 8 Roger Somo Moyo 9 Joseph Fokam 0,* pédiatrie, Caisse National de Prévoyance Sociale, 2 Ministère de la Sante Publique (MINSANTE), 3 Institut des Sciences et Techniques Appliquées à la Santé (ISTAS), Yaounde, Cameroun, 4 Hopital Pediatrique Bambino Gesu Pediatric, Rome, Italie, 5 Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, 6 Institut Superieur des Professions de la Sante, 7 Biochimie et Microbiologie, Faculté des Sciences, Université de Yaoundé, Yaounde, Cameroun, 8 Universite de Rome Tor Vergata, Rome, Italie, 9 Faculte de Medecine et des Sciences Biomedicales, Universite de Yaounde I, 0 Centre International de Référence Chantal BIYA pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/SIDA (CIRCB), Yaounde, Cameroun Votre résumé : Contexte et Justificatif: Avec l introduction en 2005 du vaccin contre l hépatite B dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV), il serait nécessaire de suivre la réponse post vaccinale pour s assurer d une protection vaccinale efficace, tenant compte des disparités pédiatriques contextuelles. Dans un contexte à forte endémicité du VIH, notre objectif visait à évaluer la réponse post-vaccinale pédiatrique en fonction de l exposition et l infection verticales au VIH. Méthodologie: Une étude prospective et comparative a été menée chez 82 enfants âgés de 6-59 mois à l unité pédiatrique de la Caisse National de Prévoyance Sociale à Yaoundé- Cameroun: 28 non-exposés, 29 exposés/non-infectés, 25 infectés au VIH. La réponse post vaccinale a été évaluée par un test d ELISA quantitatif anti-hbs; avec toute valeur de p< 0.05 considérée statistiquement significative. La clairance éthique et le consentement éclairé (Reference: Nº204/00/EC-CHE) ont été obtenus. Résultats: La réponse post-vaccinale était de 80,49% en générale mais avec seulement 45,2% de réponse protectrice (anti-hbs 0IU/L). La réponse protectrice était retrouvée chez 60,7% des non-exposés au VIH, contre 5,72% et 20% chez les exposés/non-infectés et infectés au VIH, respectivement, p=0,04. Une baisse statistiquement significative de la réponse protectrice a été observée avec l âge: 6 mois (67,65%) à 4 mois (0%), p=0,02, avec une diminution de moitié avant 24 mois d âge (58,33%) comparés aux plus âgés (26,47%), p=0,007. L allaitement maternel exclusif n a démontré qu un léger impact mais non-significatif sur la réponse post-vaccinale (47,67% [2/45] contre 43,24% [6/37]) comparée aux allaitements mixte (n=5) et artificiel (n=22); p=0,757. Conclusions et Recommandations: Le vaccin contre le virus de l hépatite B procure un faible taux de protection efficace chez tous les enfants, particulièrement chez ceux verticalement exposés ou infectés par le VIH. Assurer une vaccination précoce des enfants et des stratégies adaptées ou spécifiques sur terrain VIH, favoriseraient une protection pédiatrique efficace à long terme dans les pays du Sud. Des études à large échelle, conduites dans plusieurs pays tropicaux, faciliteraient l implémentation de ces potentielles directives en pédiatrie.

348 Thème : Hépatites virales B Code : PV333 Forte prevalence de la co-infection VIH-VHB-VHC chez les enfants atteints du VIH au Sud-Kivu : résultats préliminaires Serge MIYANGA Liliane SABI 2 Daniel MUKADI 2 Nadine NGWAKA 2 David LUPANDE,* Steve AHUKA 2 Jeef KABINDA Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, Bukavu, 2 Service de Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte Les hépatites B et C sont une de plus fréquentes causes de morbi-mortalité chez les personnes infectées par le VIH. Chez l enfant infecté par le VIH, la recherche des virus de l hépatite B et C est nécessaire pour prévenir les troubles liés à l accélération de leur expression sur la fonction hépatique, compromettant ainsi la réponse sous ARV et réduisant leur survie. Cependant, l ampleur de la co-infection VIH-VHB et VIH-VHC chez les enfants est très peu documentée en RDC La présente étude a pour objectif de déterminer la prévalence de la co-infection des virus des Hépatites B et C chez les enfants infectés par le VIH au Sud-Kivu (RDC). Méthodes D avril à Octobre 205, nous avons mené une étude transversale, descriptive, auprès des enfants âgés de 8 mois -6 ans infectés par le VIH provenant de 8 zones de santé du Sud-Kivu. Le sang total a été prélevé sur papier filtre Whatman 903 pour la confirmation de la sérologie à VIH, la recherche de l AgHBs et l anticorps anti-hcv par la technique ELISA. Les données ont été saisies et analysées à l aide du logiciel Epi Info Résultats Nous avons inclus 50 enfants à sérologie positive à VIH, 4 ont été exclus car sont revenus négatifs après sérologie à VIH par ELISA. Sur les 36 patients, 72 (53%) étaient de sexe masculin et 64 (47%) de sexe féminin avec un âge moyen de 8 ans. L AgHBs était présent dans % des cas (5 enfants, dont 8 de sexe masculin et 7 de sexe féminin) tandis que l anticorps anti-hcv n a pas été mis en évidence chez tous nos patients. Il y avait autant d enfants co-infectés en milieu urbain qu en milieu rural, soient 8 / 93 (8,6%) contre 7 / 43 (6,2%) p = 0,3754. Conclusion Cette étude montre une forte prévalence de la co-infection VIH-VHB et l absence d une co-infection associée au VHC chez les enfants infectés par le VIH au Sud-Kivu. Mots clés : enfants Sud-Kivu VIH hépatites B et C - ELISA

349 Thème : Hépatites virales B Code : PJ334 Forte prévalence des virus d hépatites B et C chez les patients atteints de cirrhose et cancer de foie dans certains centres hospitaliers de Kinshasa. : Résultats préliminaires Flore Luinzia,* LILIANE SABI CHANGA JEAN-CLAUDE 2 NADINE NGWAKA SHEILA MAKIALA SEBASTIEN MBENDI 3 STEVE AHUKA-MUNDEKE 2 JEAN-JACQUES MUYEMBE 2 MICROBIOLOGIE, UNIVERSITE DE KINSHASA, 2 VIROLOGIE, INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE BIO- MEDICALE, 3 MEDECINE INTERNE, UNIVERSITE DE KINSHASA, KINSHASA, République Démocratique Du Congo Votre résumé : Contexte : La connaissance des étiologies infectieuses en cas de cirrhose hépatique et de carcinome hépatocellulaire (CHC) est nécessaire pour la mise en place des mesures de contrôle. En République Démocratique du Congo (RDC), la prévalence des infections des hépatites B et C semble élevée. Cependant, leur ampleur chez les patients souffrant de cirrhose et de cancer du foie n est pas documentée dans notre milieu. Objectif : Le présent travail se propose de rechercher la fréquence des marqueurs sérologiques des VHB et VHC chez les patients atteints de cirrhose hépatique et de CHC à Kinshasa. Méthodes : De Septembre 204 à Avril 205, nous avons inclus des patients admis dans des formations hospitalières de Kinshasa selon des critères établis et pour lesquels le diagnostic de cirrhose hépatique ou de CHC avait été retenu. Par la technique ELISA, nous avons recherché, pour chaque échantillon, l Ag HBs, l Ac anti HBc et l Ac anti VHC et les Ag/Ac VIH. Résultats : Au total 95 échantillons de sang total ont été prélevés des malades (5 cas de cirrhose compensée, 43 cas de cirrhose décompensée et 47 cas de CHC). Les résultats obtenus ont montré que l âge moyen des patients était de 50,5±27,5 ans avec un sexe ratio global est de,8 homme sur femme sans différence significative entre les 2 pathologies. Nous avons trouvé une prévalence de 30% (soit 3/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées et 5% (soit 24/47 patients) parmi les CHC pour l Ag HBs ; de 84% (soit 36/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées et 74% (soit 35/47 patients) parmi les CHC pour l Ac HBc enfin 79% (soit 34/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées et 66% (soit 3/47 patients) parmi les CHC pour l Ac VHC. La co-infection VHB/VHC a été retrouvée à une fréquence de 70% tandis que la co-infection virus des hépatites/vih n a été retrouvée qu à une faible fréquence de 2,% car 2 individus seulement ont eu une sérologie VIH positive dans la série. Conclusion : Cette étude transversale documente une forte prévalence des virus B et C chez les patients cirrhotiques et cancéreux du foie suggérant son implications dans la survenu de ces pathologies à Kinshasa. Mots clés : VHB, VHC, cirrhose hépatique, Cancer du foie, Kinshasa

350 Thème : Hépatites virales B Code : PV335 Hépatite B au Sénégal, une épidémie silencieuse et oubliée Aminata Thiam,* Ndèye Fatou Ngom/ Gueye Cheikh Tidiane Ndour Moussa Seydi Vincent De Brouwere 2 Anne Buvé 2 Service des Maladies Infectieuses et tropicales, Centre hospitalier universitaire de Fann, DAKAR, Sénégal, 2 Département de Santé Publique, Institut de Médecine Tropicale, Anvers, Belgique Votre résumé : Introduction L hépatite virale B est une affection grave de par ses complications redoutables que sont la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire qui cristallisent le poids de la morbi mortalité car responsables de 94% des décès liés à l hépatite B. Au Sénégal, où la prévalence de cette maladie est supérieure à 8%, l accès au dépistage et au traitement de l hépatite B est compromis par le contexte de ressources limitées avec un paiement direct représentant 77,4%. Ceci se traduit par un diagnostic tardif au stade de complications dont la prise en charge très coûteuse a été estimée respectivement à 6 et 5% du budget annuel de la santé. Malgré la mise en place d un programme national de lutte contre les hépatites (PNLH) en 999, les politiques restent timides, les interventions de lutte faiblement implémentées, la recherche quasi absente et le système de surveillance des hépatites inexistant. Objectif Analyser l adéquation des interventions développées dans le dernier plan stratégique du PNLH et celles identifiées dans le modèle épidémiologique du système «hépatite B» afin de contribuer à l identification des interventions prioritaires pour notre contexte et l amélioration de leur mise en œuvre efficiente. Méthodes Nous avons réalisé une revue de la littérature dont les résultats sont structurés selon l approche dite d analyse verticale. En effet, c est une méthodologie d identification des priorités stratégiques du contrôle des problèmes de santé avec une analyse basée sur les critères d efficacité théorique et opérationnelle, du coût-efficacité et de l acceptabilité des interventions. Résultats Après l analyse des différentes stratégies identifiées et en fonction du contexte sénégalais, la vaccination néonatale précoce avec administration de la première dose du vaccin dans les 24 premières heures de vie reste le pilier de la lutte contre l hépatite B au Sénégal. Toutefois cette stratégie phare doit être complétée par le dépistage communautaire et systématique lors de tout contact avec les structures de soins ciblant les sujets de plus de 20 ans et couplée au traitement des cas positifs éligibles avec le Ténofovir. Conclusion Ainsi à la lumière de cette analyse, et après identification des types de services et de personnel nécessaires pour l opérationnalisation des interventions retenues, le contrôle de l hépatite virale B au Sénégal, peut se faire de manière intégrée dans les services de santé de base.

351 Thème : Hépatites virales B Code : PJ336 Hépatite virale B occulte chez les personnes vivant avec le VIH au Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou. Frédéric Sogbo,* Dissou Affolabi Jeanne Orekan Barnabé Lafia Carin Ahouada 2 Marcel Zannou 2 Séverin Anagonou Service de Microbiologie, 2 Centre de Traitement Ambulatoire, Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoucou Maga de Cotonou, Cotonou, Bénin Votre résumé : Contexte. L infection par le VIH peut être compliquée par la co-infection avec d'autres agents pathogènes, notamment le Virus de l Hépatite B (VHB) qui partage avec le VIH les mêmes voies de transmission. Le dépistage de l hépatite B chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est réalisé en routine dans les pays à faible revenu comme le Bénin par le dosage de l antigène HBs (Ag HBs) par la sérologie. Cependant, il est décrit notamment chez les PVVIH des cas d hépatite virale occulte (Ag HBs négatif mais avec une charge virale VHB détectable) dont l ampleur n est pas connue au Bénin. Objectif. Déterminer la prévalence de l hépatite virale B occulte chez les PVVIH au Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) du CNHU-HKM de Cotonou. Matériel et Méthodes. Il s agit d une étude prospective transversale qui s est déroulée de Juillet 204 à Janvier 205. Ont été inclus dans l étude, 33 patients âgés de plus de 5 ans infectés par le VIH- non encore mis sous traitement antirétroviral (ARV) et reçus au CTA du CNHU-HKM de Cotonou. Le dépistage sérologique de l Ag HBs a été réalisé par ELISA et la mesure de la charge virale VHB par PCR en temps réel (Roche, Branchburg, USA). Résultats. Parmi les 33 sujets inclus, 66,2% étaient de sexe féminin. Au total, la charge virale VHB était détectée chez 37 patients ayant un Ag HBs négatif donnant une prévalence de l hépatite virale B occulte de 27,8% dans cette population. Parmi les patients ayant une hépatite virale B occulte, la charge virale VHB était détectable mais inférieure ou égale à,5 Log 0 chez 23 patients (62,2%), entre,6 et 2,9 Log 0 chez 07 patients, entre 3 et 4,9 Log 0 chez 07 patients et supérieure ou égale à 5 Log 0 chez aucun patient. La charge virale VIH- était supérieure ou égale à 5 Log 0 et le taux de lymphocytes TCD4 inférieur ou égal à 350/mm 3 chez 89,2% des patients. Conclusion. La prévalence de l hépatite virale B occulte est élevée chez les PVVIH non encore sous ARV au CNHU- HKM de Cotonou. La détermination systématique de la charge virale VHB devrait être incluse dans le bilan d initiation au traitement ARV chez ces patients.

352 Thème : Hépatites virales B Code : PV337 MORBIDITE LIEE A LA COINFECTION VIH/VHB AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DEPARTEMENTAL DU BORGOU Rhonel Ahanhanzo Glele,* Ariyoh S Amidou 2 Albert Dovonou 3 Cossi Atinsounou 4 Fatioulaye Issa Djibril 5 Medecine interne/site VIH, CHUD Borgou/Programme National de Lutte contre le Sida et les IST (PNLS), Parakou, 2 Programme National du Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT), Cotonou, 3 Service de Médecine Interne, CHUD-Borgou/Université de Parakou, 4 Service de Médecine Interne/Maladies Infectieuses, CHUD-Borgou/ Université de Parakou (UP), 5 Direction Départementale de la Santé/ Ministere de la santé, Parakou, Bénin Votre résumé : Contexte : La coïnfection VIH/VHB représente l une des préoccupations actuelles des soignants surtout en Afrique. L utilisation du Ténofovir (TDF) et de la Lamivudine (3TC) ou d Emtricitabine (FTC) est recommandée. Les données du suivi dans ce contexte sont capitales afin d améliorer les soins des coïnfectés. A ce jour, peu de données existent sur la morbidité résiduelle chez les coïnfectés traités. La présente étude pilote vise l évaluation de la morbidité hépatique et rénale des coïnfectés VIH/VHB traités par TDF+3TC. Méthodes : Cette étude de cohorte rétrospective s est déroulée entre janvier 200 et janvier 205. Les données sont issues de la cohorte des patients coïnfectés VIH/VHB (HépaVie) du plus grand site VIH du Nord-Bénin. Les patients coïnfectés VIH/VHB ayant fait au moins 24 mois de suivi sous TDF+3TC+INNRT ont été inclus. Les données sociodémographiques, cliniques (état général, hépatomégalie, cirrhose, infections opportuniste, décès) et biologiques (transaminases, Ag HBs, albuminurie et créatininémie) ont été collectées pour mesurer la morbidité hépatique et rénale. Chaque item était coté de à 3 selon la sévérité. La morbidité hépatique était faible (score 8), modérée (8<score<24) et élevée (score 24). La morbidité rénale était faible (score 0), modérée (0< score<30) et élevée (score 30). Résultats : Sur les 79 patients sélectionnés, 75 ont été inclus. Les femmes représentaient 62,67%. L âge moyen était de 36,25ans ± 9,02ans. Les artisans et les revendeurs représentaient 28 et 27% et 65,33% étaient au stade 3 ou 4 OMS. La moyenne des CD4 à l inclusion était de 352cells/mm3 et 74% avait des CD4 inférieurs à 500cells/mm3. A l initiation du TARV, la morbidité hépatique était faible chez 8% et modérée chez 82%. La morbidité rénale était faible chez 80% et modérée chez 20% des patients. Au bout des 24 mois, 7% des patients étaient en survie soit un taux d'attrition de 29% et 5% étaient décédés. La moyenne des CD4 est passée à 55 cells/mm3.la morbidité hépatique était faible chez 92% et modérée chez 8% des patients. La morbidité rénale était faible chez 27% et modérée chez 73% des patients. Aucun patient n avait une morbidité hépatique et rénale élevées ni au début ni à 24 mois. Conclusion: Après 24 mois, la morbidité hépatique avait baissé mais la morbidité rénale s aggravait et 5% étaient décédés. Des études plus poussées sont nécessaires afin d étudier les facteurs liés à la morbidité hépatique et rénale chez les coïnfectés VIH/VHB.

353 Thème : Hépatites virales B Code : PJ338 Performances de l antigène core du VHC comme marqueur diagnostique de l hépatite C chronique chez des patients camerounais mono-infectés VHC et co-infectés VIH-VHC ou VHB-VHC Léa Duchesne,* Richard Njouom 2 Frédéric Lissock 2 Ghislaine Flore Tamko-Mella 2 Sandrine Rallier 3 Lila Poiteau 3 Alexandre Soulier 3 Stéphane Chevaliez 3 Guy Vernet 2 Nicolas Rouveau 4 Pierre-Marie Girard Karine Lacombe Inserm UMR-S36, Paris, France, 2 Pasteur Center of Cameroon, Yaounde, Cameroun, 3 National Reference Center for Viral Hepatitis B, C and Delta, Department of Virology, Henri Mondor Hospital, Paris-Est University, Créteil, 4 ANRS, Paris, France Votre résumé : Introduction Le diagnostic de l hépatite C chronique repose actuellement sur la détection des anticorps anti-vhc (Ac anti-vhc) combinée à la quantification de l ARN du VHC par PCR, des méthodes peu disponibles dans les pays à ressources limitées. La quantification de l antigène core du VHC (AgC), un marqueur de la réplication virale, pourrait simplifier cette procédure en la réduisant à une seule étape. L objectif de cette étude était d évaluer les performances diagnostiques de ce test ainsi que l influence des coïnfections VIH-VHC et VHB-VHC sur ses résultats. Méthodes La quantification de l AgC a été effectuée avec le test HCV Ag ARCHITECT d Abbott sur 465 sera déterminés comme négatifs pour l infection par le VHC par sérologie Ac anti-vhc ou PCR négative et 544 sera positifs (PCR positive) provenant de la sérothèque du Centre Pasteur du Cameroun. Ses performances globales ont été évaluées en comparaison de ces méthodes de référence par la construction de courbes ROC ainsi que le calcul de sa sensibilité, spécificité, VPP, VPN, LR+ et LR-. Résultats 335 sera ne présentaient aucune des infections étudiées, 489 étaient mono-infectés VHC, 78 étaient porteurs du VIH dont 27 co-infectés par le VHC et parmi les 07 infectés par le VHB 28 étaient co-infectés par le VHC. Aucune association significative n a été trouvée entre la quantité d AgC observée et nos covariables (âge, sexe, coïnfection par le VIH ou le VHB, génotype). La corrélation entre l AgC et l ARN du VHC était bonne chez les patients mono-infectés (r=0.75, p<0.0000) et ceux infectés par le VIH (r=0.83, p<0.0000) mais plus faible chez les patients infectés par le VHB (r=0.58, p<0.00). Le test a montré une spécificité de 99.7% et une sensibilité de 95.7% dans le groupe des monoinfectés VHC, correspondant à une AUC de 0,99 (95% IC: ). Chez les patients co-infectés VIH-VHC et VHB-VHC on a observé une sensibilité de 00% et 96.4%, une spécificité de 88,2% et 96,2% et une AUC de 0,99 (95% CI: ) et 0,98 (95% CI: ), respectivement. Aucune différence significative entre les trois AUC n a été observée (p=0,69). Conclusion La quantification de l AgC a montré de très bonnes performances diagnostiques, tant chez les mono-infectés que les coinfectés. Il s agit donc d un outil de diagnostic du VHC fiable qui, étant moins cher que les tests moléculaires, pourrait faciliter le dépistage du VHC, en particulier dans les pays à ressources limitées. Soumettre un tableau ::

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357 Thème : Hépatites virales B Code : PV339 Prévalence des marqueurs de l infection du Virus de l Hépatite B chez les professionnels de santé en Mauritanie Boubacar Kane Alain Carayon 2 Baidy Lo 3 Sidi Wafi 4 Ahmed Elbara 5 Mohamed Brahim Elkory 6 Zahra Malick Fall 7 Françoise Lunel Fabiani 8,* Direction, 2 Institut National d'hépato-virologie, 3 Biologie médicale, Faculté de Médecine, 4 unité dépistage, INHV, 5 Laboratoire Virologie, 6 INRSP, 7 INHV, Nouakchott, Mauritanie, 8 CHU Angers, Angers, France Votre résumé : Introduction L infection du VHB est hyperendémique en Mauritanie avec des prévalences de l AgHBs de 0 à 3% dans la population générale (femmes enceintes, donneurs de sang, et milieu scolaire). Une stratégie nationale de lutte contre les hépatites virales a été adoptée en 204. Dans le volet prévention, les professionnels de santé étant considérés comme un groupe présentant des risques accrus d infection par le virus de l hépatite B, il s agit donc de les protéger d une éventuelle infection dans le cadre professionnel autant que de préserver les patients d une contamination soignant-soigné. A cet effet, l Institut National d Hépato-Virologie (INHV) a lancé en fin 204, un programme de dépistage et de vaccination de l ensemble des professionnels de santé du pays. Objectifs L objectif de la présente étude est de déterminer la prévalence des marqueurs de l infection VHB et la protection offerte par une vaccination contre l hépatite pour l ensemble des professionnels de santé en Mauritanie. Matériels et méthodes La campagne de dépistage et de vaccination qui a débuté le 20 octobre 204, cible l ensemble des professionnels de la santé de toutes les structures sanitaires du pays. La recherche des anticorps anti-hbc par la technique ELISA a été effectuée chez tous les sujets acceptant le dépistage. La recherche de l Antigène HBs (AgHBs) par la technique ELISA n a été effectuée que chez les sujets trouvés positifs pour les anticorps anti-hbc. La recherche des anticorps anti-hbs (automate mini-vidas Biomérieux) a été réalisée chez les sujets positifs pour les anticorps anti-hbc et négatifs pour l AgHBs. Résultats A la date du 30 novembre 205, 3332 personnes ont été dépistés, avec un sexe ration H/F de La prévalence des anticorps anti-hbc était de 68% ont des anticorps anti-hbc, dont 6% des sujets sont porteurs de l AgHBs. Parmi les porteurs de l AgHBs, 0.6% étaient porteurs de l AgHBe. Par ailleurs 3% des sujets dépistés, avaient des anticorps anti- HBs. 58% des sujets non immunisés ont été vaccinés. Conclusion La circulation du VHB est assez importante au niveau des professionnels de santé. Le programme de dépistage et de prise en charge des professionnels de santé initié par l Institut National d Hépato-Virologie devrait réduire la transmission du VHB dans ce groupe et leurs familles.

358 Thème : Hépatites virales B Code : PJ340 PROBLÉMATIQUE DE L ACCÈS AUX MÉDICAMENTS POUR LE TRAITEMENT DES HÉPATITES B CHRONIQUES AU MALI ET LE RECOURS AU TÉNOFOVIR DU PROGRAMME VIH/ SIDA. Loséni Bengaly,* Aminata Tièba Traore 2 Anselme Konaté 3 Pharmacie, Hôpital Gabriel Touré, 2 Pharmacie, CHU du Point G, 3 HepatoGastroenterologie, Hôpital Gabriel Touré, Bamako, Mali Votre résumé : L infection par le virus de l hépatite B est un problème majeur de santé publique avec plus de 240 millions de personnes souffrant de cette pathologie qui entraine plus de décès chaque année. En Afrique et particulièrement dans les pays du sahel, l endémicité de l infection est forte avec une prévalence atteignant 8%. L hépatite B chronique peut être traitée par des médicaments antiviraux oraux permettant de réduire l incidence des cancers du foie et améliorer la survie à long terme. A cet effet l OMS préconise la prescription du Ténofovir ou de l Entécavir. Au Mali ces moyens thérapeutiques sont très peu accessibles. En effet, parmi les médicaments préconisés le Ténofovir est le seul disponible dans les structures publiques, mais uniquement dans le cadre des traitements des infections à VIH. Certaines structures privées s investissent pour assurer la disponibilité de ces médicaments à des prix dépassant le pouvoir d achat des patients. Ainsi, les malades bénéficiant de prescription de Ténofovir s orientent vers les unités publiques de dispensation des Anti-Rétro viraux pour espérer en bénéficier. Le présent travail a été initié en vu d étudier l accès des malades aux médicaments utilisés dans le traitement des hépatites B chroniques au Mali notamment le Ténofovir. Le travail a été réalisé dans les deux principaux hôpitaux du pays qui assurent la prise en charge de l hépatite B: les Hôpitaux Universitaires du Point G et de Gabriel Touré. Une enquête a été aussi réalisée auprès de l Association de lutte contre les hépatites virales. Les investigations ont montré que dans les deux hôpitaux, 95 patients dont 87% au CHU du Point G ont bénéficié au moins d un mois de traitement de Tenofovir dans les unités de dispensation des ARV. Trois officines de pharmacie du secteur privé ont effectué des commandes en fonction des ordonnances présentées et une officine avait un stock pouvant assurer au maximum deux mois de traitement d un patient. Le coût d un mois de traitement variait de F CFA à CFA selon qu il s agisse d une présentation générique ou de spécialité. A l issu de cette étude nous recommandons l application des orientations OMS sur le traitement de l hépatite B chronique au Mali tout en accordant une subvention pour l approvisionnement régulier des médicaments préconisé qui doivent être inscrits dans le principe de prise en charge par l Assurance Maladie. Mots clés : Hépatite B, Mali, Ténofovir

359 Thème : Hépatites virales B Code : PV34 Profils infectieux et non infectieux de l hépatite B chez les patients co-infectés par le VIH à Franceville (Gabon) : conséquences sur le diagnostic et le traitement Berthold Bivigou-Mboumba,* François Rouet 2 Jeanne Sica 3 Augustin Mouinga-Ondeme 4 Marie Amougou-Atsama 5 Marie-Laure Chaix 6 Angélique Ndjoyi Mbiguino 7 Richard Njouom 5 Sandrine François-Souquière Unité Mixte de Recherche VIH et Maladies Infectieuses Associées (UMR-VIH-MIA), Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF), Libreville, Gabon, 2 Unité VIH/Hépatites, Institut Pasteur du Cambodge, Cambodge, Institut Pasteur du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge, 3 Centre de traitement ambulatoire de Franceville, 4 Zoonose et Maladies Emergentes, CIRMF, Gabon, Centre International de Recherches Médicales de Franceville, Franceville, Gabon, 5 Virologie, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 6 Laboratoire de Virologie, AP-HP, Hôpital Saint Louis; INSERM U94, Université Paris Diderot, Université Paris Diderot, Paris, France, 7 Bacteriologie-Virologie, Université des Sciences de la Santé, Libreville, Gabon Votre résumé : Contexte : Au Gabon, le VIH et le VHB sont endémiques et constituent un risque élevé de co-infection. Ainsi, le double diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients doit être précisé afin de limiter la survenue de complications engendrées par des hépatites B chroniques actives ou occultes, associées ou non à la présence de souches mutantes ou d infections à génotypes multiples. Objectifs : / Estimer la prévalence VHB chez les patients vivant avec le VIH (PvVIH) ; 2/ Caractériser les profils d infection ; 3/ Déterminer les génotypes et les mutants VHB. Méthodes : Les profils infectieux et non infectieux ont été identifiés par la détection des marqueurs sérologiques tels que : les anticorps (Ac) anti-hbc, l AgHBs, l AgHBe, les anti-hbcigm et les Ac anti-hbs. Nous avons quantifié l ADN VHB plasmatique par PCR en temps réel (CV VHB). Les hépatites B occultes (OBI) ont été définies par la détection d'ac anti- HBc isolés et l ADN plasmatique. Le génotypage et la détection des mutants ont été réalisés par analyse des produits PCR de la région S/Pol. Les analyses statistiques ont été effectuées dans STATISTICA v 8.0. Résultats : Sur 762 patients, 7 (9,3%) patients étaient positifs pour l'aghbs, parmi lesquels: avec une hépatite B aiguë (0,%), 9 avec une hépatite B chronique AgHBe-positif (CHB) (,2%), 6 avec une CHB AgHBe-négatif et CV ADN >2000 UI/ml (2,%) et 45 porteurs inactifs (CV ADN <2000 UI/ml (5,9%). 6 (8,0%) patients ont présenté un profil OBI. Parmi ces derniers, 5 % avaient une CV VHB élevée (> 000 UI/ml). Aucune différence dans les niveaux de CV VHB n a été montrée entre les PvVIH traités (T) et non traités (NT) (255 (33,5%) NT et 507 (66,5%) T, dont 505 (99%) à 3TC et 9 (,8%) à 3TC/TDF et (0,2%) au TDF), et ce indépendamment de leurs profils infectieux VHB. La mutation M204V/I conférant une résistance au 3TC a été retrouvé chez 47,7% des génotypes VHB/A, (9/9) ; alors qu aucune mutation n a été identifiée chez le génotype VHB/E (0/9) (p = 0,04). Conclusion: Au Gabon, la prévalence du VHB est élevée chez les PvVIH. Le large éventail de profils infectieux rend difficile l algorithme de diagnostic dans les pays à revenu intermédiaire. L absence d efficacité virologique du traitement au 3TC est associée au taux élevé de résistance à cette molécule. Nos résultats doivent encourager les cliniciens à utiliser le TDF en remplacement de la 3TC et à promouvoir la vaccination contre le VHB chez des patients non exposés au VHB.

360 Thème : Hépatites virales B Code : PJ342 Séroprévalence de l AgHbs chez les Jeunes du Département de Lac Léré au Tchad Tchonchimbo Djongali Julian Susstrunk 2 Berniba Djongali 3 Ali Mahamat Moussa 4,* Service de Gynecologie, Hopital de La Mere et de L'Enfant, Ndjamena, 2 Association Amitié Tchad/Suisse, Leré, 3 Clinique Eljire Rapha, Moundou, 4 Ministere de La Santé Publique, Hopital Generale de Reference Nationale, Point Focal de Lutte Contre Les Hepatites, Ndjamena, Tchad Votre résumé : Introdcution : la fréquence accrue de cirrhose et du cancer du foie chez les jeunes en zone rurale du département du Lac Léré nous a conduit à mener une campagne de dépistage afin de connaitre la prévalence du virus de l hépatite B au sein de cette population. Methodes: Il s agit d une étude prospective de dépistage portant sur 50 personnes d âge moins de 25 ans allant de janvier à Février 205, pour la plupart des élèves des écoles primaires, collèges et lycées issus de villages du Département du Lac Léré au sud du Tchad, zone frontalière avec le Cameroun..Sont exclus de l étude toutes les personnes vaccinées contre l hépatite B ou sous traitement contre le VHB et âgées de plus de 25 ans.00 personnes ont été dépistées par village choisi selon les critères d inclusion. Le dépistage a été fait à l aide du test rapide (Determine AgHbs).Resultats:Au total 3 élèves ont été convoqués, 6 ont été éliminés de l étude. Sur le 50 (sexe ratio M/F :0.9) dépistés, 268 (23%) étaient porteurs de l AgHbs. La répartition selon le sexe donnait 92/543 (6%) des filles étaient porteurs de l AgHbs contre 76/539 (32%) des garçons. La séroprévalence de l AgHbs selon la tranche d âge de 0-5 ans (682 enfants) et 5-25 ans (466 personnes); était respectivement était de 25% et 9%. Conclusion : Cette étude, la première au Tchad en zone rurale, a montré que la prévalence de l AgHbs est très préoccupante et touche beaucoup plus les enfants aux bas âges et d avantage le sexe masculin, d où l intérêt de renforcer la vaccination de routine et intégrer la vaccination à la naissance de tous les nouveaux nés.

361 Thème : Hépatites virales B Code : PV343 Séroprévalence du virus de l hépatite Delta chez les patients porteurs de l AgHbs à Ndjamena (Tchad) Ali Mahamat Moussa,* Clement Teheubo Joseph Madtoingue 2 Thierry Kimato 3 Ndingadnan Otongar 3 Adawaye Chatté 4 Tahir Mahamat Saleh 5 Service de Medecine Interne et Gastroenterologie, 2 Service des Maladies Infectieuses, Hopital General de Reference Nationale, 3 SOS International, Ndjamena, 4 Departement des Sciences Biomedicales, INSTA, Abeché, 5 Service de Medecine Interne, Hopital de La Renaissance, Ndjamena, Tchad Votre résumé : Introduction : Selon l OMS, le Tchad appartient à une zone de haute prévalence du virus de l hépatite B ( VHB). La coïnfection avec le virus Delta (VHD) complique la prise en charge et augmente le risque d évolution vers la cirrhose et ses complications. Paradoxalement, nous ne disposons pas des données sur la séroprévalence du VHD. Objectif : connaitre la séroprévalence du VHD afin d améliorer la prise en charge Matériels et Méthodes : une étude prospective qui consistait à un recrutement consécutif des patients reçus en consultation pour la prise en charge de l hépatite chronique B. Elle s étendait sur une période allant d octobre 203 à octobre 204. Etaient inclus dans cette étude, tous les patients porteurs de l AgHbs. Un prélèvement sanguin a été effectué chez chaque patient pour un bilan hépatique et pour la détermination de la charge virale du VHB (PCR temps réel Taqman Roche) et de l anticorps anti Delta (Adaltis Ac totaux). Le test statistique Khi 2 et son degré de significativité p<0,05 a été utilisé. Le calcul de la moyenne et de l écart type ont été fait. Résultats 60 patients porteurs de l AgHBs (âge moyen 43,55 ; extrêmes 5-59 ans avec 76,6% appartenant au sexe masculin) étaient inclus dans cette étude. 36/60 soit 23% (âge moyen 33,4 ±,6 ; extrêmes de 5 à 59 ans) patients étaient positifs pour la recherche des Ac anti delta et touche de façon significative ceux de la tranche d âge de 0-9 ans. La charge virale du VHB des porteurs des anticorps anti delta était faible par rapport à celle du groupe négatif ( ,2 contre ,5 UI/ml) mais sans différence statistiquement significative (Khi=90,405 p=0,09). La Gamma glutamyl transpeptidase (GGT) considéré comme paramètre de fibrose hépatique était significativement élevée chez les patients porteurs de l anti delta (7,8 contre 34,5 UI/l ; Khi=90,468 p=0,000).il n ya pas de différence significative concernant les taux d ALAT. Conclusion : Cette étude, la première au Tchad a permis de connaitre que la séroprévalence du virus de l hépatite delta semble être très élevée, il s avère donc important de renforcer les stratégies de prévention du VHB à travers la vaccination des nouveaux nés. Il sera aussi souhaitable de rendre systématique le dépistage du VHD chez tout patient porteur de l infection par le VHB.

362 Thème : Hépatites virales B Code : PJ344 Statut du portage du virus de l hépatite B (VHB) au sein du personnel de santé du CHU Souro SANOU (CHUSS) de Bobo-Dioulasso, BURKINA FASO. Appolinaire Sawadogo,* carole kyelem lassina barro 2 honorine dahourou 2 département de médecine, Service de médecine, 2 Centre national de transfusion, centre régional de transfusion, Bobo- Dioulasso, Burkina Faso Votre résumé : Le virus de l hépatite B se transmet sexuellement mais également par le sang. Les personnels de santé représentent un groupe à risque. Objectif : Evaluer le portage de l AgHBs chez le personnel de santé du CHU Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso afin de connaitre son ampleur et d envisager les mesures à prendre. Personnel et méthode : Il s agissait d une étude transversale descriptive, qui s est déroulée du 9 mars au 3 avril 202 pour la phase d enquête et du 29 août au 4 septembre 202 pour la phase d analyse biologique au laboratoire. Elle a concerné le personnel de santé exerçant dans un service hospitalier, ou au laboratoire du CHUSS. Chaque personnel consentant a répondu à un questionnaire qui a permis de recueillir les données socio-démographiques et les antécédents. Il a ensuite été soumis à un prélèvement de 0 ml de sang veineux, dans le but d explorations biologiques (recherche Ag HBs, Anticorps anti HBs, Anticorps anti VHC et Anticorps anti VIH). Résultats : Au total, 285 agents de la santé, âgés de 25 à 60 ans avec un âge moyen de 43,6 ± 8,2 ans ont participé à l étude. Cent vingt-trois agents (43,2%), ont déclaré avoir reçu au moins une dose de vaccin durant leur cursus professionnel. Trente deux agents (32) soit,2% de l effectif, avaient une sérologie positive pour l Antigène HBs et parmi eux, 9 (soit 7,4% des agents vaccinés). La recherche de l Anticorps antihbs s est révélée positive chez 36 agents (47,7% des sujets de l étude), dont 45 non vaccinés (soit 27,8% d entre eux) et 9 vaccinés (73,9% d entre eux). Sept personnes, représentant 2,4% des sujets concernés avaient une sérologie VHC positive. Le dosage de l ARN HVC n a pu être fait. Aucune co-infection ni avec le VHB ni avec le VIH n a été notée. Quatorze agents (soit 4,9% des sujets de l étude) avaient des anticorps anti VIH, dont un cas de co infection VIH/VHB noté. Conclusion : Le portage du virus de l hépatite B demeure un problème dans les formations sanitaires du Burkina Faso. Le taux de couverture vaccinale chez les agents de santé du CHUSS est faible (moins de 50%). Cette vaccination doit être obligatoire et gratuite pour tous les agents de santé. Mots clés : virus de l hépatite B, personnel de santé, Burkina Faso.

363 Thème : Hépatites virales B Code : PV345 Viral Hepatitis B Markers in patient with Hepatocellular Carcinoma in Senegal Gora Lo,* Amina Sow Sall Souleymane Touré 2 Madocky Diop 2 Jean P Daveiga 2 Moussa Thiam Ousseynou Ndiaye Aissatou Gaye-Diallo Halimatou Diop-Ndiaye Ndèye-Coumba Touré-Kâne Mamadou Mourtalla Kâ 2 Souleymane Mboup Laboratoire Bactériologie Virologie CHU Le dantec, Dakar, 2 UFR Santé, Thiès, Sénégal Votre résumé : Background: Hepatocellular carcinoma (HCC) is a common malignancy in adult men and women in West Africa. Causes of chronic liver disease and cirrhosis which may lead to HCC, are associated with a persistence of hepatitis B virus (HBV) infection. The implication HBV in the development of HCC has not been well explored in Senegal, a hyper endemic area for hepatitis B virus (HBV) infection. Our study aimed to determine the relationship between HBV and HCC by using a case-control study in Senegal. Methods: A retrospective cross sectional study was done in patients with suspected liver disease and enrolled from three hospitals at Thiès in Senegal. Blood samples were collected from all patients between April 202 and Jun 205. Alpha-fetoprotein (AFP) assay and a liver ultrasound were performed in all patients who were screened positive for hepatitis B Antigen. HBeAg and anti-hbe antibody were tested for all patients HbsAg positive then HBV DNA quantification was performed on plasma. Anti-HBc antibody was screened in all HbsAg negative. Odds ratios (OR) and 95% CI for HCC risk factors were calculated by logistic regression model. Results: A total of 6 HCC cases with alpha-fetoprotein levels greater than 400 ng/ml and presence of nodules in ultrasound and 43 controls with no clinical evidence of HCC were included in the study. The median value for HBV DNA quantity was 4.3 and 3.0 log0 copies/ml in cases (56.4%) and controls (79.24%), respectively (p=0.002). The prevalence of HBsAg and HBeAg were much higher in HCC patients (62.5% and 4.9% respectively) than in the control patients (42.5%, 2.4%). Whereas, the prevalence of occult infection was lower in the HCC cases (45.45 %) than the control group (54.55%) P = The univariate analysis predicting HCC showed that HBsAg (+) status and DNA VHB had respectively an odds ratio of 2.25 (P = 0.054) and.206 (0.046) and the multivariate analysis using those two parameters gave an odd ratio of (P = 0.029). Conclusions: This is the first reported case-control study of HCC in Senegal. The study provides further evidence that chronic HBV infection is strongly associated with the development of HCC among this population. Our results have demonstrated that HBV infection is additive risk factors for HCC.

364 Thème : Hépatites virales C Code : PJ346 Caractéristiques cliniques et virologiques chez des patients coinfectés par le VIH et le VHC à Haiphong, Vietnam : résultats de l étude FIBRHIVIET - ANRS 2262 Vinh VU HAI,* Tam NGUYEN TRUONG 2 Karine LACOMBE 3 Huong DUONG THI 4 Phuc PHAM THI HANH Lien TRUONG THI XUAN 5 Nga CHU THI 6 Anh LUONG QUE 5 Nicolas NAGOT 7 Edouard TUAILLON 7 Stéphanie DOMINGUEZ 8 Didier LAUREILLARD 9 Maud LEMOINE 0 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Viettiep, Haiphong, 2 Université de Médecine de Pham Ngoc Thach, Ho Chi Minh ville, Vietnam, 3 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris, France, 4 Département de Santé Publique, Université de Médecine et de Pharmacie de Haiphong, Haiphong, 5 Institut Pasteur, Ho Chi Minh ville, 6 Service de Microbiologie, Hôpital Viettiep, Haiphong, Vietnam, 7 INSERM U058 "Pathogenèse et Contrôle des Infections Chroniques", Université de Montpellier, Montpellier, 8 Département d Immunologie clinique, Hôpital Henri Mondor, AP-HP, Créteil, 9 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes, Nîmes, France, 0 Département d Hépatologie, St Mary s hospital, Imperial College London, London, Royaume-Uni Votre résumé : Objet de l étude: L infection par le virus de l hépatite C (VHC) représente aujourd hui une des principales causes de morbi-mortalité chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Au Vietnam, l épidémie VIH étant largement concentrée chez les usagers de drogues, la coinfection par le VHC est très fréquente. Très peu de données concernant la sévérité de la maladie hépatique sont disponibles chez ces sujets. Notre étude a évalué les caractéristiques cliniques et virologiques associées au VHC, chez des PVVIH suivis à Haiphong. Méthodes: En 204, une étude transversale a été menée parmi les PVVIH recevant un traitement antirétroviral à la consultation VIH de l hôpital Viet Tiep de Haiphong. Les sujets majeurs avec une sérologie VHC positive, en succès du traitement antirétroviral (CD4>200/mm 3 ), ont été inclus consécutivement dans l étude. Les caractéristiques démographiques, cliniques, virologiques et l évaluation de la fibrose hépatique par élastométrie (Fibroscan, Echosens) ont été systématiquement recueillies. Résultats: Parmi 04 patients VIH-VHC inclus, 99 (95%) étaient des hommes, l âge médian était 36 ans (IQR 33-40), le taux médian de CD4 504/mm 3 (IQR ) et 98 patients (94%) avaient une charge virale VIH indétectable. L ARN- VHC était positif chez 93 patients (89%) avec une médiane à 6,2 log0 UI/mL (IQR ). Les génotypes, 6 et 3 étaient détectés dans 69%, 26% et 5% des cas, respectivement. Dix-neuf patients (8%) avaient une fibrose modérée (F2), 0 patients (0%) une fibrose sévère (F3) et 4 patients (3%) une cirrhose (F4). En analyse univariée, la consommation excessive d'alcool, la durée depuis le diagnostic de l'infection par le VHC, l utilisation de névirapine ou de lopinavir, et le nadir de CD4 étaient des facteurs associés à au diagnostic de fibrose extensive (F3/F4). En analyse multivariée, la consommation excessive d'alcool était le seul facteur indépendant de fibrose extensive (F3/F4) (OR: 4,2, IC 95%:,-5,4). Conclusion: Notre étude suggère qu au Vietnam, près d'un quart des patients coinfectés VIH-VHC ont une fibrose sévère ou une cirrhose, nécessitant un traitement antiviral urgent. La réduction de la consommation d alcool doit être intégrée dans la prise en charge de la coinfection VIH-VHC. Alors que de nouvelles molécules antivirales C très efficaces sont désormais disponibles, l évaluation de la maladie hépatique et l accès au traitement à faible coût doivent être considérés chez les sujets VIH-VHC vivant au Vietnam.

365 Thème : Hépatites virales C Code : PV347 CO-INFECTION VIH ET HEPATITES VIRALES B ET C CHEZ LES ENFANTS SUIVIS EN PEDIATRIE AU CNHU DE COTONOU Marcelline d'almeida,* Lutecia GUIDIGBI ZOHOUN Hosmine GBOGBO Sikiratou ADEOTHY - KOUMAKPAI PEDIATRIE, PEDIATRE, COTONOU, Bénin Votre résumé : Introduction: La co-infection VIH et hépatites B et C est fréquente en Afrique subsaharienne car ces deux affections y sont endémiques et partagent les mêmes voies de transmission. Ce travail avait pour objectif de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la co-infection chez les enfants suivis au CNHU. Patients et méthodes: Il s agissait d une étude transversale, descriptive et analytique, couvrant la période de Juin à Août 205 et portant sur 234 enfants infectés. Ont été recherchés l AgHbs, l AgHBe, les Ac anti Hbe et HBc, l Ac anti VHC. Les dosages biologiques ont été faits par la méthode immuno-enzymatique. Résultats: La prévalence globale de la co-infection était de 3,24%. Cette prévalence était de 2,82% pour la co-infection VIH et hépatite B; de 0,42% pour la co-infection VIH et hépatite C et de 0,42% pour la triple co-infection. L âge moyen des enfants co-infectés était de 9,58 ans avec un écart type de 4,43. La sex-ratio de, et 83,4% était en première ligne de traitement antirétroviral comportant de la lamivudine. Les facteurs associés à la co-infection étaient l antécédent de transfusion (p = 0,06), l absence de vaccination contre l hépatite B (p = 0,046), et la durée de traitement ARV (p = 0,037). Conclusion: Le dépistage de la co-infection doit être systématique chez les enfants comme recommandé par l OMS afin d optimiser leur prise en charge. Mots clés: Coinfection - VIH - Hépatite B/C Cotonou

366 Thème : Hépatites virales C Code : PJ348 Confirmation de l infection par le virus de l hépatite C par PCR ARN et antigénémie core VHC sur sang total collecté sur papier buvard Tam NGUYEN TRUONG Véronique LEMEE 2 Karine BOLLORE 3 Vinh VU HAI 4 Karine LACOMBE 5 Lien TRUONG THI XUAN 6 Huynh Khanh Thu HOANG 6 Charline DUBOS 2 Huong DUONG THI 7 Jean-Christophe PLANTIER 2 Maud LEMOINE 8 Edouard TUAILLON 3,* Université de Médecine de Pham Ngoc Thach, Ho Chi Minh ville,, Vietnam, 2 Laboratoire de Virologie, Hôpital Charles Nicolle, CHU de Rouen, Rouen, 3 Université de Montpellier, Montpellier, France, 4 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Viettiep,, Haiphong, Vietnam, 5 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Saint- Antoine, AP-HP, Sorbonne Universités, UPMC Université de Paris VI, UMR_S 36, Institut Pierre Louis d Epidémiologie et de Santé Publique, Paris, France, 6 Institut Pasteur, Ho Chi Minh ville, 7 Département de Santé Publique, Université de Médecine et de Pharmacie, Haiphong, Vietnam, 8 Département d Hépatologie, St Mary s hospital, Imperial College, Londres, Royaume-Uni Votre résumé : Contexte de l étude : Le diagnostic de l infection par le virus de d hépatite C (VHC) repose sur le dépistage des anticorps anti-vhc suivi de la confirmation par mise en évidence de l ARN ou éventuellement de l antigène core du VHC. L étape de confirmation se heurte aux difficultés logistiques et structurelles d accès aux analyses PCR sur plasma ou sérum. Les prélèvements capillaires sur papier buvard (DBS) sont aisément transportables et offrent une alternative aux prélèvements veineux périphériques pour la confirmation de l infection VHC. Nous avons évalué les performances de la détection de l ARN VHC et de l antigène core VHC sur DBS comparativement à la PCR sur sérum. Matériel et Méthodes : Les prélèvements DBS de 0 patients infectés par le VIH suivis à l hôpital Viet Tiep de Haiphong et inclus dans l étude FIBRHIVIET ANRS 2262 ont été testés. L ARN sur DBS était quantifié par PCR en temps réel sur plateforme ouverte de biologie moléculaire (HCV PCR, Omunis) et l antigène core VHC sur l automate Architect Abbott. Les échantillons de DBS ont été séchés à température ambiante et conservés à -20 C pendant 2 à 24 mois avant utilisation. Résultats : Parmi les prélèvements de 86 patients virémiques pour le VHC, 79 étaient positifs pour l ARN VHC sur DBS (sensibilité : 92%). Les sept échantillons faussement négatifs pour l ARN VHC sur DBS présentaient une charge virale située entre 7,.0 2 et 3, UI/ml de sang. L antigène core du VHC était détecté sur DBS chez 67 patients, (sensibilité : 77%). Les échantillons faussement négatifs en DBS présentaient une charge virale située entre 7,.0 2 et, UI/ml de sang. Quatre échantillons non détectés de manière répétée en PCR sur DBS étaient détectés en antigénémie suggérant une dégradation des ARN VHC liée à la conservation prolongée du DBS. Conclusion : La détection de l ARN VHC et de l antigène core VHC sur DBS ont permis d identifier la majorité des patients infectés par le VHC. Bien que bénéficiant d une moindre sensibilité que les PCR ARN VHC, l antigène core VHC sur DBS pour lequel les données de la littérature manquent semble plus stable que l ARN VHC dans des conditions difficiles ou prolongées de conservation. Les limites de l utilisation du DBS pour la confirmation de l infection VHC en pratique sont l absence de qualification et, pour l antigène core VHC, l absence de solution technologiques commercialisées adaptées aux pays à ressources limitées.

367 Thème : Hépatites virales C Code : PV349 Connaissances et attitude des etudiants vis-a-vis des hepatites virales b et c a l universite de lome Aklesso Bagny,* oumboma BOUGLOUGA late mawuli LAWSON Datouda REDAH Hépato-Gastro-Enterologie, CHU CAMPUS, LOME, Togo Votre résumé : RESUME Objectif : évaluer les connaissances et attitudes des étudiants sur les hépatites virales B et C à l université de Lomé. Matériels et méthodes : étude transversale à passage unique menée sur le campus universitaire, auprès des étudiants à partir d un questionnaire auto-administré. Résultats : Six cent étudiants d âge moyen 22,9±7,4ans avaient participé à l étude ; avec une prédominance masculine (sex-ratio=2,04). L hépatite B était plus connue (7,6%) que l hépatite C. Les medias étaient les principales sources d information (9,9%). Les connaissances sur les hépatites virales B et C étaient moins enseignées dans nos écoles (20,5%). Les manifestations cliniques étaient insuffisamment connues : fièvre (43,8%) et asthénie (38,5%) ; 26% ne savaient pas que les hépatites virales B et C étaient contagieuses. Les modes de contamination et les facteurs de risques étaient insuffisamment connus : toxicomanie en intraveineuse (4, 3%), tatouages ou piercing (24%) et l acupuncture (4,%). Pour la majorité des étudiants (92%), il existe un traitement moderne contre les hépatites virales B et C. Tous pensaient qu il n était pas normal de faire une discrimination vis-à-vis des personnes porteuses des hépatites virales B et C ; la plupart (87,6%) prenaient des mesures particulières pour éviter les hépatites virales B et C. 34,7% seulement étaient vaccinés contre l hépatite B. 0,6% se connaissait porteur de l AgHBs et 2,% porteur de l hépatite C. Conclusion : les connaissances des étudiants sur les virus des hépatites virales B et C étaient insuffisantes et superficielles en particulier les manifestations cliniques, les facteurs de risques et la prévention. Il y a nécessité de renforcer la vulgarisation des connaissances sur les hépatites virales B et C à travers les programmes scolaires, les médias mais aussi dans nos structures sanitaires. Mots clés : connaissance, attitude, hépatites B et C, étudiants, Lomé (Togo)

368 Thème : Hépatites virales C Code : PJ350 Contexte, expériences et suivi après un dépistage positif des hépatites virales B et C à Yaoundé, Cameroun. Fanny Chabrol,* Groupe EVOLCAM ANRS Cermes3, Paris, 2 UMR 92, Marseille, France Votre résumé : Contexte. Le Cameroun est un pays à épidémie d infection à VIH généralisée qui est aussi une zone de forte endémicité des hépatites virales B et C, respectivement 0% et 2% des adultes. La complexité et l acuité des défis que posent les hépatites virales aux patients et aux soignants demeurent mal connus en particulier les circonstances du dépistage et le suivi immédiat et à plus long terme des patients dépistés. Méthodologie. Dans le cadre de l étude EVOLCAM (Analyse du programme camerounais d accès aux ARV face aux coïnfections du VIH) notre enquête socio-anthropologique a cherché à documenter ces obstacles grâce à la conduite d entretiens approfondis avec des patients (co-infectés VIH/VHB ou VHC et mono-infectés VHB ou VHC), soignants, responsables de santé publique et associatifs (n=42). A ces entretiens s ajoutent des observations de consultations (n=98) dans le service de gastroentérologie d un des plus grands hôpitaux de la capitale camerounaise. Objectifs. L objectif de notre étude visait à analyser les expériences des patients récemment dépistés pour l hépatite B et C et le type de contraintes (cognitives, économiques, sociales) rencontrées par ces patients pour accéder aux soins (et le cas échéant, au regard de leur infection VIH). L étude porte également sur les difficultés ressenties par les soignants pour améliorer la prise en charge de leurs patients. Résultats. Le dépistage de l hépatite B et C à Yaoundé se situe au point de rencontre entre plusieurs enjeux majeurs de santé publique en termes de prévention et d accès aux soins. En premier lieu, les circonstances du dépistage désignent un contexte émotionnel difficile et dans lequel des dépenses de santé importantes sont déjà engagées. Deuxièmement, l information lacunaire et contradictoire dont disposent ces mêmes patients ne leur permet pas d interpréter leur infection ni le suivi de cette infection. Enfin, les dépenses «catastrophiques de santé» engagées pour effectuer des bilans biologiques contribuent à éloigner ces patients des structures sanitaires. Ces facteurs expliquent le recours à la médecine traditionnelle plus accessible et efficace pour soulager certains symptômes. Conclusion. Notre étude confirme un effet cumulatif des difficultés qui se cristallise autour du dépistage des hépatites virales. L accès au dépistage est toutefois une opportunité pour envisager une stratégie robuste de prévention, d information et d accès aux traitements face à une urgence de santé publique.

369 Thème : Hépatites virales C Code : PV35 EFFICIENCE D UNE PRISE EN CHARGE INTEGREE DES NOUVEAUX TRAITEMENTS DU VHC Julie CHAS Marie-Gisèle LEBRETTE Anne ADDA Sabine GUESSANT 2 Corinne AMIEL 3 Stéphane CHEVALIEZ 4 Gilles PEYTAVIN 5 Gilles PIALOUX,* Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, 2 Service de Pharmacie, 3 Service de Virologie, TENON, PARIS, 4 Service de Virologie, HENRI MONDOR, CRETEIL, 5 Service de Pharmacologie, BICHAT, PARIS, France Votre résumé : Introduction : L arrivée de coûteux et efficaces DAAs (direct acting agent) justifie des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) et un dispositif d encadrement pour leur prescription, délivrance, et un suivi optimal des patients traités. Matériels et Méthodes : Depuis Mars 204, une RCP bimensuelle existe dans le Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, (Hôpital Tenon, APHP). Le suivi per/post-thérapeutique est mensuel dans un protocole d encadrement interne avec visite médicale, bilan biologique et éducation thérapeutique (ETP). Les objectifs sont : juste prescription, évaluation de l observance, qualité de vie, tolérance, monitorage pharmacologique, contrôle de l efficacité virologique. Résultats : Sur 8 dossiers présentés en RCP, 83 furent traités avec une RVS2 disponible pour l'analyse dont 40 coinfectés VIH/VHC : 38 naïfs, 45 prétraités. Génotypes (GT) : 42 GT, 3 GT3 et 28 GT4. Stades de fibrose : 3 < F2, 35 F2-F3 et 35 > F3. Traitements reçus au 4 septembre 205 : sofosbuvir (SOF)/PEG-IFN/ribavirin(RBV) (n=3), SOF/RBV (n=5), SOF/daclatasvir (DCV) (n=30), SOF/DCV/RBV (n=3), SOF/simeprevir (SMV) (n=5), SOF/SMV/RBV (n=), SOF/ledispasvir (LPV) (n=7), SOF/LDV/RBV (n=5), ombitasvir/paritaprevir/ritonavir/rbv (n=4). L observance fut de 95%. Deux évènements indésirables graves : décès sans lien avec le traitement, angor stable chez un patient sous amiodarone, 2 transfusion de sang pour ribavirine surdosée. Décroissance de la charge virale VHC à S4 de log UI/ml (6.02 à.65) et indétectable chez tous les patients à la fin de traitement. Il y eut 7 rechutes (%) : 6 précoces dans les M3 post-fin de traitement et tardive à M5 post-fin de traitement, la phylogénie confirmant une rechute. Les dosages pharmacologiques des DAAs étaient optimaux. Sept génotypages de résistance réalisés au moment de la rechute apportent des données sur l évolution naturelle des variants résistants aux DAAs, permettant de mieux comprendre les mécanismes d échecs virologiques. Conclusion : Une RCP et un protocole d encadrement spécifique mis en place dans un service de MIT permettent d optimiser l efficacité des DAAs dans la vraie vie. Les taux de rechutes observés sont néanmoins plus importants que ceux des essais cliniques. Il existe peu de données sur les stratégies de retraitement de ces échecs aux DAAs et les RCP ont toute leur place pour ces cas difficiles.

370 Thème : Hépatites virales C Code : PJ352 Etude de la prévalence des hépatites virales b et c, du syphilis et des coïnfections avec le vih au burundi. A propos de 5569 cas colligés au chu kamenge Desire Habonimana,* Floride Kankindi 2 Centre de Prise en Charge de PVVIH (CPAMP), Université du Burundi, Faculté de Médecine, YOWLI BURUNDI, 2 Université du Burundi, Faculté de Médecine, UB, Bujumbura, Burundi Votre résumé : Objectif: Effectuer une enquête de séroprévalence de la coïnfection HIV/VHB, VIH/VHC, VIH/Syphilis et/ou de leurs multi-coïnfections au Burundi Méthode : Echantillonnage en grappe en utilisant une stratification en strate urbaine, semi-urbaine et rurale ce qui a permis d avoir des échantillons comparées. Pour chaque des quatre infections, un test rapide et un test de confirmation ont été effectuées pour éliminer les cas douteux. Les tests utilisées avaient une sensibilité et une spécificité de 00% ou à peu près. Résultats : Prévalence globale de l AgHBs est de 4.6% avec 5.9% en zone urbaine, 4.6 en zone semi-urbaine et 4.3% en zone rurale. Cette prévalence varie sensiblement avec l âge et cela chez les hommes et les femmes. La prévalence globale de l AcHVC est de 7,8% avec des taux de 0.0%, 8.6% et 6.0% respectivement en zones urbaine, semi-urbaine et rurale. Elle augmente avec l âge chez les hommes et chez les femmes. La prévalence globale de la syphilis est de.4% avec une forte prevalence de 3.0% en zone semi-urbaine,.% et.02% en zones semi-urbaine et rurale. Sa prévalence varie également en fonction de la tranche d âge. Les coïnfections HVB/HVC/Syphilis/VIH existent dans de faibles proportions en double infection. Aucun cas de triple infection ni de quadruple infection existe durant l étude. Conclusion : L étude a pu montrer que les doubles infections HIV/HVC/HVB/Syphilis existent contrairement aux triples et quadruples infections qui sont rares. Ceci serait lié aux décès précoces des patients et/ou à la courte durée et au petit échantillon de l étude.

371 Thème : Hépatites virales C Code : PV353 Nouveaux traitements oraux de l hépatite C : résultats dans la vraie vie d une cohorte monocentrique Anne Laurain,* laura Kramer Philippe Sultanik Jean Francois Meritet 2 Estelle Boueyre Vincent Mallet Philippe Sogni Helene Fontaine Arielle Rosenberg 2 Anais Vallet Pichard Stanislas Pol hepatologie, 2 virologie, HOPITAL COCHIN, Paris, France Votre résumé : Introduction La prescription encore contrainte des antiviraux directs oraux doit être validée lors d une Réunion de Concertation pluridisciplinaire (RCP) spécifique. Nous rapportons ici l expérience de notre centre de référence. Patients et Méthodes Utilisant les données de facturation des antiviraux directs de la pharmacie centrale de l hôpital, nous avons analysé l ensemble des molécules prescrites entre novembre 203 et septembre 205. Le choix des molécules, le profil patient et la réponse virologique soutenue (RVS) ont été analysée. La RVS est définie par une charge virale du VHC indétectable 3 mois après la fin du traitement. Résultats Entre Novembre 203 et Septembre 205, 78 lignes de traitements ont été initiées. La prescription des antiviraux directs a évoluée en fonction de la disponibilité des différentes molécules (ATU puis AMM). Ainsi, jusqu en Janvier 205, 99% des lignes de traitements contenaient du sofosbuvir (inhibiteur de la polymérase NS5B), 48% du daclatasvir (inhibiteur de NS5A), 24% du siméprévir (inhibiteur de la protéase NS3/4A) et 43% de la ribavirine. A partir de Janvier 205, avec l AMM de la combinaison sofosbuvir/ledipasvir (inhibiteur de NS5A) et de la combinaison ombitasvir (inhibiteur NS5A)/paritaprévir (inhibiteur de protéase)/ritonavir +/- dasabuvir (inhibiteur NS5B) les lignes de traitement contenaient 89% de sofosbuvir, 7% de ledipasvir, 9% de daclatasvir, 0% d ombitasvir/paritaprévir/ritonavir +/- dasabuvir, 2% de siméprévir et 49% de ribavirine. La RVS, disponible pour 447 patients, est de 89% : 74% avec sofosbuvir/ribavirine (N=42), 87% avec sofosbuvir/siméprévir (N=78), 93 % avec sofosbuvir/daclatasvir (N=6) et 94% avec sofosbuvir/ledipasvir (N=89). L addition de ribavirine ou une durée de traitement supérieure à 2 semaines n amélioraient pas significativement le taux de RVS. La valeur prédictive positive (VPP) de RVS2 d une PCR indétectable à la fin du traitement était de 93%. La VPP de RVS2 d une PCR indétectable à 4 semaines après traitement était de 98%. CONCLUSION La prescription et l efficacité des nouveaux traitements oraux de l hépatite C a évolué au cours du temps en fonction des molécules disponibles et des profils des patients. Depuis janvier 205, la combinaison sofosbuvir/ledipasvir est majoritairement prescrite.

372 Thème : Hépatites virales C Code : PJ354 Prévalence des hépatites virales B et C en population générale au Burkina Faso : résultats préliminaires de l étude ANRS 2270 Nicolas Meda,* Edouard Tuaillon 2 Dramane Kaniia Amandine Pison 2 Adama Kiendrebeogo 3 Sylvie Zida Karine Bollore 2 Isaïe Meda 4 Jean-Pierre Moles 2 Nicolas Nagot 2 Philippe Van de Perre 2 Yacouba Nebié 5 Pierre Dujols 2 Centre MURAZ, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2 UMR 058 INSERM/EFS/Université de Montpellier, Montpellier, France, 3 Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), 4 Direction de la Lutte contre la Maladie (DLM), Ministère de la Santé, 5 Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), Ouagadougou, Burkina Faso Votre résumé : Contexte et objectif : L'épidémiologie des hépatites virales B (VHB), C (VHC) et delta (VHD) est encore, en population, mal connue en Afrique de l Ouest. Nous avons estimé la prévalence des infections VHB, VHC et VHD sur un échantillon représentatif de la population générale du Burkina-Faso, au niveau national et régional. Méthodes : L étude est fondée sur les données et les échantillons de sang collectés sur papier buvard (DBS) au cours de l enquête démographique et de santé (EDS) de 200, coordonnée au Burkina Faso par l Institut National de la Statistique et de la Démographie avec l appui technique de l IFC Macro International (USA). L EDS repose sur un sondage en grappes représentatif de la population et déterminant un échantillon de femmes de 5 à 49 ans et un échantillon d hommes de 5 à 59 ans. Les présences de l antigène HBs (Monolisa Ultra, Biorad) pour le VHB, des anticorps anti-vhc (Monolisa, Biorad) et des anti-vhd totaux (InnoGenetic) pour les échantillons positifs en VHB, ont été testées sur les DBS. Tenant compte des poids de sondage, la prévalence a été estimée au niveau national, par région, âge et sexe. Résultats : 8350 femmes et 7039 hommes ont composé l échantillon final. Le tableau I présente la prévalence des hépatites virales B, C et delta selon le sexe. La prévalence du VHB (nationale: 8,8, IC95%: 8,2-9,3) ne présente pas de différence significative entre régions. La prévalence VHD (nationale: 0,0, IC95%: 0,04-0,5) apparaît faible. La prévalence du VHC (nationale: 3,5, IC95%: 3,0-3,9) diffère régionalement, inférieure à 4% dans des 3 régions, mais significativement différente en régions Cascades (6,0, IC95%: 3,8-8,2) et Sud-Ouest (2,7, IC95%: 9,0-6,5). La séroprévalence VHC tend à augmenter avec l âge dans les deux sexes et à être plus basse chez les personnes vivant en zone urbaine (,7, IC95%:,2-2,2). Conclusion : Les hépatites virales B et C sont fortement endémiques au Burkina Faso et nécessitent un programme national de lutte similaire à celui entrepris contre le VIH/SIDA. Les variations régionales de séroprévalence du VHC sont en cours d exploration avec des outils de biologie moléculaire. Mots clés : Prévalence, VHB, VHC, VHD, Burkina Faso Soumettre un tableau ::

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