GESTION DE DONNEES ET DEFI GOLFE DE GASCOGNE: LE POINT SUR LES CONTRIBUTIONS POSSIBLES DE TMSI

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1 GESTION DE DONNEES ET DEFI GOLFE DE GASCOGNE: LE POINT SUR LES CONTRIBUTIONS POSSIBLES DE TMSI Michel BELLOUIS, Michèle FICHAUT, Céline CORDIER, Claude MARCHALOT, Gilbert MAUDIRE IFREMER, Centre de Brest, BP 70, Plouzané, France Résumé Au lancement du défi «Golfe de Gascogne», le département Informatique et Données Marines (TMSI/IDM) a présenté à ses responsables une proposition de contribution sous trois formes possibles : a) fournitures de données disponibles (données cartographiques et données des banques de physique-chimie subsurface inclus- et de géophysique de SISMER), b) mises à disposition d outils de gestion de données (serveur cartographique, logiciels de gestion d échantillon tel BIOCEAN) pour réutilisation au sein du défi, c) enfin, dans la limite des disponibilités, possibilité de développer une approche spécifique sur l exemple des développements conduits au profit de Coriolis données (océanographie opérationnelle), de Quadrige (pour les réseaux de la DEL), des bases de données du Système d Information Halieutique (dont le bon fonctionnement est d ailleurs attendu du défi), des bases de données du réseau MAREL/ROSLIT L an dernier, plusieurs de ces chantiers ont progressé : SISMER a apporté ses données, son savoir-faire, ses outils de gestion et de qualification de données et, en partenariat, met en place une base de données hydrologiques relatives au Golfe de Gascogne et prépare un atlas hydrologique (voir communication Vandermeirsch, Bongeot, Fichaut, Pichon); des compléments de données cartographiques ont aussi été acquis et mis à disposition ; et les développements de systèmes d information complémentaires, nécessaires au défi, ont progressés et le défi en bénéficiera. Et dans le même temps, d autres types de données sont mis en place par d autres contributeurs. Ces démarches sont-elles suffisantes? Il est permis d en douter. Les documents de définition du projet exprimaient au total, une somme de besoins en matière de gestion de données mais sans analyse globale permettant d y répondre par une solution cohérente et optimisée ; et l évaluation du défi a, à juste titre, posé ce problème. Au niveau du rassemblement des données, de leur accès à des fins d investigation scientifique comme de leur assimilation dans les modèles, ne faut-il pas se projeter vers un objectif plus opérationnel, ne serait-ce qu à la seule fin de permettre à la démarche scientifique de progresser efficacement? Nous proposons à la discussion l instauration d une «démarche projet» sur ce volet avec comme première étape la mise en place d un groupe de travail représentatif de l ensemble des besoins afin de discuter de l intérêt d un système (au sens technologique du terme) «Golfe de Gascogne» piloté et défini par la recherche et dont le but sera de mettre en cohérence technique l ensemble des ressources en données de tout niveau et des outils correspondants, modèles inclus, ceci au profit des équipes scientifiques utilisatrices. 1. Introduction Au sein de la Direction de la Technologie Marine et des Systèmes d Information (TMSI), le département Informatique et Données Marines (IDM) a en charge l évolution et la gestion des infrastructures informatiques, la gestion des banques nationales de données marines (SISMER) ainsi que la réalisation de systèmes d informations au bénéfice de SISMER mais

2 aussi d autres directions, défis et chantiers. Les trois principaux métiers mis en œuvre pour ce faire sont complémentaires. Ils concernent l exploitation des infrastructures informatiques, la gestion des données et le développement de systèmes d information. Une cellule spécialisée dans l Océano-météo complète ce dispositif. Il était donc naturel qu au lancement du défi, le département propose à ses responsables une proposition de contribution sous trois formes possibles : a) la fournitures des données disponibles (données cartographiques et données des banques de physique-chimie subsurface inclus- et de géophysique de SISMER) : fig. 1 Données de CTD, bouteilles et courant disponibles Acquises en coopération avec DEL/AO Bathymétrie et trait de côtes, Réglementation Sédimento Sud Bretagne (1: ) Scan 100 IGN Scan 150 SHOM fig. 2 Données cartographiques de référence disponibles (serveur SEXTANT)

3 fig. 3 Couverture des sondeurs multifaisceaux IFREMER (source du fond cartographique : MNT Ifremer-DRO/GM (JC Sibuet), maille : 1000m, tracé SISMER, logiciel Caraïbes) b) la mise à disposition d outils de gestion de données pour réutilisation au sein du défi. Ainsi, dès cette année, en vue de l élaboration de la climatologie hydrologique du Golfe, les outils de contrôle qualité mis en œuvre par le SISMER ont été utilisés : fig. 4 Outils de contrôle qualité des données hydrologiques (SCOOP)

4 De même, lors de la campagne VITAL d exploration visuelle par sous-marin de d éventuelles zones de pêcheries profondes, les logiciels embarqués de l application BIOCEAN ont été mis en œuvre. Ce logiciel permet en effet de journaliser les opérations effectuées à bord et de les associer à leurs résultats : descriptions d échantillons (biologiques, eau, substrat), mesures numériques ou photographies numérisées. fig. 5 BIOCEAN Application embarquée de dépouillement d une plongée Dans cet esprit, l utilisation d autres applications est proposée au défi, par exemple : - station de gestion MAREL permettant l acquisition, le contrôle, l archivage et la diffusion de données acquises par tout dispositif de mesure en continu au point fixe : stations MAREL bien sûr, mais aussi sondes multi-paramètres YSI utilisées par le défi pour mettre en évidence les dessalures. Cette station peut être installée dans un laboratoire. - serveur de couvertures géographiques SEXTANT, permettant à l aide de site thématiques liées à un projets, de regrouper différentes sources d informations, de les convertir dans un système géodésique unique, puis de les diffuser vers les systèmes d information géographiques utilisés pour l analyse d une zone (Arc*View par exemple), - centre de données Coriolis, ayant la capacité à agréger l ensemble des données hydrologiques (Température, Salinité, Courant) disponible sur une zone et les diffuser en moins de 24 heures pour assimilation ou validation des modèles numériques de circulation. c) enfin, dans la limite des disponibilités, la possibilité de développer une approche spécifique sur l exemple des développements conduits au profit de Coriolis données (océanographie opérationnelle), de Quadrige (pour les réseaux de la DEL), des bases de données du Système d Information Halieutique (dont le bon fonctionnement est d ailleurs attendu du défi), des bases de données du réseau MAREL/ROSLIT 2. Bilan des contributions de TMSI/IDM L an dernier, plusieurs chantiers ont ainsi progressés : SISMER a apporté ses données, son savoir-faire, ses outils de gestion et de qualification de données et, en partenariat, met en place une base de données hydrologiques du Golfe et prépare un atlas hydrologique (voir communication Vandermeirsch, Bongeot, Fichaut, Pichon). Dans le cadre de SEXTANT, des cartes de sédimentologie au 1 : ont été scannées (régions de Brest, Pont Croix, Lorient, St-Nazaire et de l Ile d Yeu), deux d entre elles (St

5 Nazaire et Ile d Yeu ) ont également été numérisées. Les cartes de sédimentologie du Shom (cartes G) pour le Sud Bretagne sont actuellement disponibles. De plus, l ensemble des secteurs réglementaires de pêches ont été numérisés : zones FAO, secteurs CIEM, rectangles statistiques. Et bien sûr, les développements de systèmes d information complémentaires et susceptibles de servir le défi, ont progressés : réalisation de la version 2 du système pour l océanographie opérationnelle (service Coriolis-données), réalisation en cours du nouveau système pour la gestion de données environnementales haute-fréquence (Marel/Roslit), et enfin démarrage du projet informatique SIH afin de mieux fédérer techniquement l ensemble des données concernées qu elles soient relatives au milieu, aux captures ou à l économie. Dans le même temps, d autres types de données sont mises en place par d autres contributeurs au défi. 3. Ces démarches suffisent-elles? Ces démarches sont-elles suffisantes? Il est permis d en douter. Les documents de définition du projet exprimaient une somme de besoins en matière de gestion de données mais sans analyse globale permettant d y répondre par une solution cohérente et optimisée ; et l évaluation du défi a, à juste titre, posé ce problème. Au niveau du rassemblement des données, de leur accès à des fins d investigation scientifique comme de leur assimilation dans les modèles, ne faut-il pas se projeter vers un objectif plus opérationnel, ne serait-ce qu à la seule fin de permettre à la démarche scientifique de progresser efficacement? En effet, la variété et le nombre des flux d informations nécessaires au défi paraissent très importants et semblent imposer une réflexion spécifique pour que chaque participant puisse accéder tant aux données externes (météorologie, statistiques de pêche, ) que produites par le défi lui-même (résultats de modèles numériques) et les confronter sous une forme synthétique (à l aide d outils de type SIG par exemple). fig. 6 Description préliminaire des flux de données autour du Défi Golfe

6 Et une première étape pourrait consister à la mise en place d un portail unique, accessible à l ensemble des sites des collaborateurs aux défis, référençant les différentes sources et se connectant à chacun des systèmes dédiés. 4. Proposition d une démarche projet» Nous proposons à la discussion l instauration d une «démarche projet» sur ce volet avec comme première étape la mise en place d un groupe de travail représentatif de l ensemble des besoins afin de discuter de l intérêt d un système (au sens technologique du terme) «Golfe de Gascogne» piloté et défini par la recherche et dont le but sera de mettre en cohérence technique l ensemble des ressources en données de tout niveau et des outils correspondants, modèles inclus, ceci au profit des équipes scientifiques utilisatrices. Si la réponse à la question précédente est négative, si une démarche «données» ou «informatique» plus intégrée est de nature à faire progresser les objectifs scientifiques nous en proposons la discussion. La première étape pourrait être la mise en place d un groupe de travail représentatif de l ensemble des besoins afin de discuter de l intérêt d un système (au sens technologique du terme) «Golfe de Gascogne» piloté et défini par la recherche et dont le but sera de mettre en cohérence technique l ensemble des ressources en données de tout niveau et des outils correspondants, modèles inclus, ceci au profit des équipes scientifiques utilisatrices. Si cette première étape s avère concluante et aboutit à la rédaction d un cahier des charges validé à l occasion d une revue, cette étape constituerait alors la phase A d un projet de réalisation du système. En terme de gestion de projet, celle-ci s inscrit généralement dans un processus séquentiel ainsi défini, ce processus pouvant être réitéré une ou deux fois (cycle incrémental) afin de mieux garantir, l adéquation du produit final au travers de mises à disposition de deux ou trois versions successives. Phase A Définition cahier des charges Revue pour valider Phase B Organisation réalisation (Plan qualité) spécification Revue pour valider Phase C Développement Tests, intégrations recette V2 V1 V0 Cycle incrémental fig. 6 Phases de réalisation

7 Et l exemple du projet Coriolis peut fournir un exemple d intégration de ce volet données au sein de l organisation d un projet ou d un défi, les conditions de la bonne réalisation étant, outre la capacité technique des intervenants, la qualité du dialogue entre réalisateurs et utilisateurs. Direction Projet Comité Directeur Science Instrum ent ent Données Déploiement Système Exploitation Fig.7 le volet données au sein de l organisation du projet Coriolis