Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule. Faubourg Saint-Honoré (rue du)

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1 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule Faubourg Saint-Honoré (rue du) II e partie De la place Beauvau à Saint-Philippe du Roule place Chassaigne-Goyon Barrières du Roule Ie Partie : de la rue Royale à la place Beauvau N impairs du N 1 au N 55 angle Marigny N pairs du N 2 au N 98 angle Miromesnil IIe Partie : de la place Beauvau à Saint-Philippe du Roule (Place Chassaigne-Goyon) N impairs 59 au N 115 Place Chassaigne-Goyon N pairs du N 100 angle n 1 Miromesnil au N 154 Eglise Saint-Philippe du Roule IIIe Partie : de Saint-Philippe du Roule à la place des Ternes N impairs du N 123 FSH au N 241 Place des Ternes N pairs du N 162 au N 274 Place des Ternes VIII e Arrondissement. Commence 15,19 rue Royale; finit 2, place des Ternes. Longueur: 2070 m ; largeur : 13,80 à 14,50 m. Porte ce nom, dans cette partie, depuis La rue du faubourg St-Honoré se substitua au début du XVIIe siècle à l ancien chemin moyenâgeux qui conduisait de Paris au Lieu-dit Le Roule. Cette voie est indiquée sur une charte de 1222 comme chemin allant de l église Saint-Honoré au pont du Roule. L agglomération se composait alors de deux hameaux : le Haut-Roule et le Bas-Roule. Cette voie s appelait depuis 1635 chaussée du Roule; elle devint d abord la rue du Faubourg-du-Roule puis, vers 1725, rue du Faubourg-Saint-Honoré depuis la Porte Saint-Honoré (rue Royale) jusqu à la hauteur du 114 de l actuelle rue du faubourg où fut établi un poste d octroi dit de la Fausse porte Saint-Honoré. Au-delà, elle s appela rue du Bas-Roule, du Haut-Roule, puis du Faubourg-du-Roule, avant de recevoir en 1847 son nom sans doute définitif de rue du Faubourg Saint-Honoré, depuis la rue Royale à la place des Ternes. 1

2 Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule XVIII e siècle : A gauche : Hôtel Beauvau. Au Centre : Carré d Argenson avec, au-dessus, le Palais de l Élysée et ses jardins et à droite : les Champs-Élysées N 57 : Emplacement absorbé par l ouverture de l avenue Marigny. N : Le Carré d Argenson. La grande et la petite histoire de ces demeures appartenant au Carré magique ou Mur d Argenson ont fait l objet de nombreux ouvrages et articles. L enchevêtrement de ces précieuses parcelles situées entre le faubourg Saint-Honoré et les Champs-Élysées dans un emplacement privilégié, tour à tour construites, déconstruites, reconstruites, réunies, divisées, partagées est plutôt compliqué à démêler. Nous allons tenter de le faire pas à pas, avec circonspection. L ouvrage réalisé par la Délégation à l action artistique de la Ville de Paris sous le titre : Rue du Faubourg-Saint-Honoré, publié sous la direction de Béatrice de Andia et Dominique Fernandès (Référencé: RFSH sur notre site) est une source précieuse pour comprendre l histoire de notre faubourg. Nous y avons beaucoup puisé et en recommandons vivement la lecture à tous ceux qui souhaitent en savoir davantage. N : Hôtel dit de Dufort puis d Argenson, ensuite de Coigny Au début du règne de Louis XV l on trouvait à cet emplacement quelques cabanes bâties sur des «marais», terrains maraîchers loués à des jardiniers menacés par l urbanisation croissante du faubourg. Au-delà du tout nouvel hôtel d Évreux construit en 1722, (notre actuel Palais de l Élysée) l architecte André-Philippe Dulin de La Ponneraye, contrôleur des Bâtiments du Roi, hérita de son cousin quelques terrains du faubourg avant de réaliser pour son compte, en 1719 et 1720, une série d acquisitions et d échanges où les visées spéculatives à moyen terme n excluaient pas une utilisation immédiate puisqu il y disposait dès lors d une «maison des champs», partiellement retapée par ses soins et où il pouvait, entre cour et jardin, jouir de ses œuvres d art et du bon air de la campagne. Pierre Grimod Dufort En 1753, il revendit une partie de ces terrains à Marie-Antoinette de Caulaincourt, troisième femme du richissime Pierre Grimod Dufort, seigneur d Orsay ( ), 2

3 fermier général et intendant des Postes et Relais de France qu il avait épousée le 8 février 1748, à peine âgée de dix-neuf ans. Elle s était retrouvée veuve dix mois plus tard, enceinte d un enfant qui devait être le premier comte d Orsay. Madame Dufort chargea aussitôt son vendeur de lui édifier un hôtel dont le plan-masse nous est parvenu grâce à l alignement imposé en juillet suivant sur celui de l hôtel d Évreux, acquis depuis par la marquise de Pompadour. «Hôtel faisant l encoignure de la rue de Marigny et de la grande rue du faubourg Saint- Honoré», précisent les actes. Marquise d Argenson Hôtel d Argenson. En 1718, Françoise Méliand ( ) apporta en dot à son mari, René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d Argenson* ( ), qui devait devenir ministre des Affaires étrangères de 1744 à 1747, des parcelles de terrain situées aux n 65, 67 et 69. Voltaire a dit de cet homme vertueux et compétent, qu il eût été digne d être Secrétaire d État dans la République de Platon. La marquise d Argenson qui détenait les cordons de la bourse avait la boulimie de la pierre. Si elle bridait les dépenses de son époux, elle n hésitait pas à investir dans l immobilier. Le marquis d Argenson* ( ), allait devenir ministre des Affaires étrangères de Louis XV, de 1744 à En 1757, la marquise perdit son mari, sans trop de regrets, nous disent les commères de l époque, car la mésentente du couple était notoire. En cette même année, Mme Durfort revendit toute sa propriété à la marquise sa parente, devenue veuve, qui possédait déjà alentour les parcelles bâties situées aux n 65 et 69 qu en 1718, elle avait apportées en dot à son mari. Hôtel à Colonnes (avenue Gabriel) Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule FSH n 59 Angle avenue de Marigny: En 2007 : Boutique Cardin René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d Argenson Veuve, elle fit agrandir l hôtel par Jacques Blavet et se fit construire, vers 1758, sur la parcelle du n 65, un bel hôtel avec jardin, en partie mitoyen du premier. En 1768, elle étendit sa propriété jusqu à l avenue Gabriel où elle fit bâtir par Lemoine de Couzon l hôtel à colonnes situé au n 38, seul vestige de tout ce bel ensemble immobilier subsistant encore aujourd hui. (Cf. avenue Gabriel). Elle agrandit encore son domaine en achetant, en 1773, l emplacement du n 67; en 1780, celui du n 59 que lui vendit la confrérie Saint-Honoré de l église de la Madeleine, et, en 1782, le n 61. A son décès en 1781, le domaine de la marquise d Argenson, constituait un vaste quadrilatère construit de plusieurs bâtiments et de trois hôtels, allant du faubourg Saint-Honoré au nord, jusqu aux Champs-Élysées au sud, et de l avenue Marigny à l avenue Matignon, sans qu à son grand regret elle soit parvenue à éliminer quelques enclaves étrangères. 3

4 Antoine de Sartine Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule La marquise d Argenson avait légué la nue-propriété de ses biens à sa petite-fille, épouse, depuis 1771 du duc de Montmorency-Luxembourg ( ), et l usufruit à sa fille, la comtesse de Maillebois, et à son fils, Marc-Antoine René de Paulmy, marquis d Argenson ( ), père de la duchesse de Luxembourg et bibliographe distingué. A la mort de ce dernier, la duchesse de Luxembourg resta propriétaire de tous les terrains (n 59, 61, 67, 69) entourant son propre hôtel (n 65), parcelles sur lesquelles avaient été édifiés plusieurs immeubles de rapport et des hôtels particuliers qu elle loua. L ex-lieutenant de police de Antoine de Sartine* ( ) habita le n 69 d autres sources affirment que ce fut un peu plus loin, au N 73. Le duc et la duchesse de Montmorency-Luxembourg ayant émigré, leurs propriétés furent vendues, comme bien national, en Différents locataires prestigieux tels qu Armand marquis de Béthune et son épouse Louise-Thérèze de Crozat de Thiers, le bailli Jacques-Laure Le Tonnelier de Breteuil ( ), ambassadeur de Malte, habitèrent l Hôtel d Argenson. Ce vaste domaine longeant la rive Sud du faubourg Saint-Honoré, situé entre l avenue de Marigny et l avenue Matignon qui s étendait jusqu aux Champs-Élysées (dont l avenue Gabriel établit la limite), représentait donc avant la révolution un des fleurons de l immense patrimoine du duc et de la duchesse de Montmorency-Luxembourg. S ils sauvèrent leur tête en émigrant après la prise de la Bastille, ils durent abandonner une bonne partie de leur fortune aux sans-culottes! Le duc et la duchesse de Montmorency-Luxembourg ayant émigré, leurs biens furent vendus en 1795, comme bien national, à des spéculateurs. S ensuivit un dépècement des parcelles et une revente en cascade, avec bénéfice. L hôtel d Argenson devient Hôtel de Coigny Jacques Le Tonnelier de Breteuil En 1791, le bail fut repris par Thérèse Antoinette Bouret, veuve de Denis-Philibert Thiroux de Monsauge qui y traversa les plus noires années de la Révolution en compagnie de sa fille, comtesse de Durfort, qui demeurait au N 63. Quand l hôtel fut vendu aux enchères en 1796, en vertu de la loi d expropriation, elle se le fit adjuger grâce à l aide de son ami et futur mari, Philippe Franquetot, ci-devant duc de Coigny. En 1802, les charges de la propriété étant devenues trop lourdes, le duc et la duchesse de Coigny la louèrent avant de la vendre. Nous retrouverons un membre de cette famille, un peu plus haut dans le faubourg, dans un autre bel hôtel de Coigny, aux N Les nouveaux acquéreurs de la propriété fut un couple haut en couleurs qui avait défrayé la chronique parisienne durant les années turbulentes qui succédèrent à la Terreur: Michel-Jean Simons ( ), un spéculateur bruxellois, fournisseur aux armées, et son épouse, l actrice Anne-Françoise-Elisabeth Lange* ( ), sociétaire de la Comédie Française. Mlle Lange, comme on l appelait, avait fait partie des Mlle Lange en Danaé 4

5 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule Merveilleuses au temps du Directoire. Emprisonnée à Sainte-Pélagie elle évita la guillotine grâce à de puissantes protections. Mlle Lange fut l objet du célèbre scandale que provoqua le peintre Girodet en la peignant sous les traits de Danaé. En effet, l actrice n ayant pas aimé un premier portrait qu elle lui avait demandé de retirer du Salon de 1799, Girodet se vengea en le lui renvoyant lacéré et en exposant au même salon une toile, réalisée en quelques jours, où elle est peinte en prostituée nue recueillant des pièces d or dans une étoffe, tandis qu un dindon paré de plumes de paon figure son mari Simons et qu un de ses amants (Leuthraud) est portraituré en masque grotesque, FSH N 59/61 vu de l entrée de l Hôtel Beauvau une pièce d or enfoncée dans l œil. (Source: Wikipedia). En 1814, les Simons revendirent l hôtel à Louis-Marie-Céleste duc d Aumont ( ), premier gentilhomme de la Chambre du Roi et maréchal des camps de Louis XVIII. Sa fidélité au Roi fut récompensée de bien des manières, mais sa fortune ne résista pas à un train de vie extravagant, dont le souvenir se perpétue grâce à l attelage à la Daumont qu il lança. Attelage à la Daumont Criblé de dettes, il fut obligé en 1818 de vendre son hôtel en réméré à un rentier, Pierre Saucède, tout en y demeurant grâce à un arrangement. Revendu vers 1825 au baron Nicolas de Galbois ( ) associé au banquier Jacques Laffitte* ( ) qui devint en 1830 seul propriétaire de l ensemble. Laffitte revendit la propriété, en 1835, à Marie-Céleste Philippe Mandeville de Marigny, séparée de son mari, M. Jacques François Esnoul de Livaudais, un riche planteur de la Nouvelle-Orléans né à Saint Malo qui eut l honneur d accueillir dans sa propriété américaine le futur roi Louis-Philippe d Orléans lors de son exil. N : L Hôtel du baron Gustave de Rothschild ( ) bâti en retrait sur ce terrain par Albert- Philibert Aldrophe ( ) a fait table rase des vieilles demeures construites sur ce vaste terrain et n a plus son entrée sur le Faubourg. (Cf. avenue Marigny). Hôtel Gustave de Rothschild Jacques Laffitte Après avoir appartenu à d autres propriétaires, cet immeuble d angle fut acheté par Mme Bourguignon Jarsein confite en bonnes œuvres, dont des mauvaises langues prétendirent qu elle se serait enrichie dans le commerce de la galanterie. En 1860, elle loua 2 étages de la maison à MM. Lourdel et Despeignot dont le magasin de nouveautés A la Tentation, en vue de l Élysée et de Beauveau fut très en vogue à la Belle Époque avant de devenir aujourd hui la vitrine du couturier Pierre Cardin que nous retrouverons au cours de notre promenade. 5

6 N 61 (Angle rue du Cirque) : Cet hôtel du Carré magique souvent remanié et transformé en maison de rapport à la Révolution, connut différents propriétaires moins nobles : (un tonnelier, un marchand de vins, un perruquier...). La parcelle fut acquise par la banque Léopold Chaval qui y installa son officine en 1846 et sombra après avoir été impliquée dans quelques jolis scandales financiers. Parmi les locataires de l immeuble figure Frank Harris* ( ) dandy et FSH N 63 Galerie Pétridès aventurier professionnel, tour à tour souteneur, écrivain, gigolo, escroc, joueur. Il séjourna peu de temps dans cette demeure qu il quitta à la cloche de bois sans acquitter ses dettes et ses loyers en retard, emportant ses effets personnels dans l étui d une contrebasse, aux bras de Déliane, une de ses maîtresses. Cette cartomancienne d Èze, surnommée La Bohémienne, lui offrit le gîte et le couvert dans un refuge agréable au soleil de la Méditerranée, le temps de se refaire une santé pécuniaire. Ne Frank Harris lui avait-elle pas prédit la gloire et la fortune en déchiffrant son avenir dans le tarot? Bon-Adrien de Moncey Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule N 63 : Emplacement d un hôtel, propriété, en 1808, du maréchal Bon-Adrien de Moncey* ( ), une des figures les plus nobles et des plus exemplaires de l histoire de France. Il vendit son bien, en 1815, à un Irlandais, le comte de Stacpoole*. Acheté en 1846 par le duc de Galliera, l hôtel fut démoli l année d après pour permettre l ouverture de la rue du Cirque. XX e siècle : Galerie Paul Pétridès ( ). Cet ancien tailleur devenu marchand de tableaux eut sous contrat Suzanne Valadon ( ) et son fils Maurice Utrillo* ( ). Une conspiration de personnes intéressées à exploiter cet artiste fragile, désarmé devant la vie, le poussa à épouser Lucie Valore, «une glorieuse pécore qui alla jusqu à faire détruire en justice des œuvres authentiques de son mari qu il avait généreusement offertes contre une bouteille de vin, et n hésita pas à authentifier des faux composés à la chaîne par des copistes stipendiés!» Wanda von Dunajew Maurice Utrillo et sa mère Les N 65 et 67 eurent aussi différents propriétaires, sans grand intérêt historique nous dit Hillairet. Il y eut cependant à cette adresse quelques locataires qui méritent une mention.. Avant de s établir luxueusement au N 10 de la rue Auber avec sa compagne Wanda von Dunajew* (Aurora von Rumelin) qu il avait enlevée au célèbre écrivain galicien Leopold von Sacher-Masoch, le sulfureux journaliste à scandales Jacques Saint-Cère (de son vrai nom Armand Rosenthal) ( ) vécut misérablement ici dans un galetas sous les toits. L idée sordide de faire chanter le jeune Max Lebaudy, richissime héritier fragile et très malade, lui permit de connaître tour à tour la richesse, la célébrité, l opprobre et la déchéance. 6

7 L auteur dramatique Adolphe-Philippe Dennery*, dit d Ennery, ( ), s y installa. Un peu oublié de nos jours, on lui doit quelques mélodrames, Le Savetier de la rue Quincampoix (1859), mais surtout Les Deux orphelines (1875) écrit en collaboration avec Eugène Cormon ( ), qui le rendirent célèbre. Rappelons qu en 1882, Jules Verne et Adolphe d Ennery ont créé une époustouflante féerie en 3 actes et 20 tableaux intitulée Voyage à travers l Impossible. Dans cet ouvrage Jules Verne put s adonner librement à son penchant naturel pour un sentimentalisme quelque peu larmoyant que Hetzel censurait avec raison dans ses romans. Le résultat : un texte unique dans son œuvre, aussi délicieusement rétro que précurseur de nos comédies musicales en matière d effets spéciaux, avec un seul mot d ordre : «Plus avant! Plus loin, plus loin encore!» (Cet hôtel abrita durant plusieurs années un intéressant musée d objets d art de l Extrême-Orient réunis par le dramaturge, aujourd hui transféré au 59, avenue Foch). Le n 65 héberge aujourd hui les parfums Loris Azzaro et un célèbre centre de chirurgie esthétique. A la fin des années 50, il abrita dans une chambre de bonne sous les toits, Keïta Fodeba* ( ), un jeune et talentueux poète noir qui deviendra ministre lorsque son pays, la Guinée, proclamera son indépendance. Cet être de lumière ayant gardé une âme libre il mourra sous la torture, prisonnier au camp de concentration de Boiro, lorsque sa patrie succombera à la dictature. Au XX e siècle, le N 65 et le N 67 furent réunis entre les mains d un seul propriétaire et démolis pour être remplacés par un seul bâtiment bien hygiénique Keïta Fodeba Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule selon l expression imagée de Christian Baulez qui nous conte son histoire (RFSH). N 67 : (Ancien N 77) : Cet emplacement faisait partie au XVII e siècle des terres appartenant à la famille du maître-jardinier Guillaume Bizet qui en revendit une parcelle à Antoine Leroux mercier, avant de céder le tout en 1667 à la Confrérie Saint-Honoré établie en l église Saint-Roch en l honneur du saint patron des boulangers et faire dire des messes pour le salut de ses membres. Bien que la cour du fond de la parcelle fût mitoyenne de celle du second Hôtel d Argenson, ni la marquise ni sa succession ne purent mener à bien son achat et, après l émigration du couple Luxembourg lors de la Révolution, ce fut encore Jean-François Godard, le sulfureux preneur de Bastille qui l acquit pour un certain temps avant sa banqueroute. Durant quelques années, la propriété passa de la tonnellerie à la menuiserie, puis avec Nicolas Rodier, le N 67 fit retour à la boulangerie. A partir de 1850, les l immeubles des N 65 et 67 avec leur façade sur le N 21 de la rue du Cirque, furent détenus par la famille Rosset. Démolis au milieu du XX e siècle, les N forment aujourd hui un immeuble de faubourg abritant un hôtel et une galerie de peinture. N 69 : (Ancien N 79) : Édifié lui aussi sur les anciennes terres Bizet, l immeuble qui précédait jadis l actuel bâtiment, hébergea un maître tonnelier, un limonadier, un sellier, un boucher à l emplacement où l on trouve aujourd hui la Galerie Saint-Honoré. Il fut dit que la Dame Gauguin qui résida vers 1860, au second étage sur rue était sans doute la mère du peintre. N 71 : (Ancien N 83) : Hôtel Dupont de l Etang, démoli en 1889 pour faire place à un immeuble de rapport de la compagnie Nationale-Vie. L emplacement faisait partie jusqu au XVIIIe siècle des terres de la Adolphe-Philippe d Ennery FSH N 71 7

8 Général Dupont Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule famille de maraichers Bizet, avant de se couvrir de constructions diverses appartenant à divers artisans. Un riche marchand de viande Jean-Charles Perceval acquit l ensemble qu il démolit avant de construire un immeuble de rapport avec écuries et porte cochère. Parmi les locataires connus figurent, avant la révolution, le comte de Rochefort puis le comte Rigaud de Vaudreuil. Charles Lefeuve ajoute à cette liste la famille d Houdetot. L évêque de Comminges le loua ensuite pour son neveu le marquis d Osmond, futur général. Au début du XIX e siècle, la propriété fut acquise par le comte Pierre Dupont, dit Dupont de l Étang ( ), lieutenant général et ministre d État, dont la brillante carrière fut contrariée en 1808 lorsqu il fut contraint de capituler à Baïlen. Le général Dupont, qui avait bien su mener sa barque, était propriétaire avec sa femme, Joséphine Bergon, de l Hôtel Beauvau et du Château des Ternes. Il vécut ici jusqu à sa mort. En 1856, l hôtel mis en vente fut adjugé à l industriel de Saint-Quentin Arthur Joly de Bammeville. En 1889, la compagnie d Assurances Nationale- Vie, présidée par le comte Pillet-Will qui habitait dans le voisinage, acquit l hôtel pour le démolir et construire un immeuble de rapport. Parmi les locataires de la fin du XIX e siècle figurait M. Camille Bouchez - un magistrat intègre - dont le nom restera inscrit dans les annales du boulangisme. En tant qu avocat, Bouchez avait assisté au premier interrogatoire d Henri Pranzini. Cet ancien employé des Postes Égyptiennes, se retrouvant sur le pavé parisien sans profession ni domicile fixe, fut inculpé d un triple assassinat perpétré dans la nuit du 19 au 20 mars 1887, dont celui d une prostituée, Marie Regnault (alias Régine de Montille). Condamné à mort le 13 juillet suivant, son exécution par le bourreau Deibler et ses assistants eut lieu le 31 août de la même année à la prison de la Roquette à Paris en présence de ses avocats. Anatole Deibler, le plus célèbre bourreau de la République, exécuta durant sa carrière 395 condamnés à mort, des plus anonymes aux plus célèbres (Ravachol, Landru...). De 1885 à 1939 il coucha minutieusement, dans plusieurs carnets de notes, ses impressions sur ces exécutions. Longtemps Henri Pranzini tenus secrets, ces carnets ont été adjugés en 2003 pour euros à Drouot et publiés en Quand le gouvernement décida de faire comparaître le général Boulanger en Haute-Cour, M. Camille Bouchez, qui eût été amené, en tant que procureur général, à requérir contre l officier, il préféra donner sa démission. Non qu il fût un de ses partisans, mais parce que sa conscience d honnête homme lui interdisait d intervenir dans un procès qu il considérait comme une manœuvre politique. Le retrait spectaculaire de M. Camille Bouchez devait finalement être sans objet, puisque les manigances du ministre de l intérieur, M. Constans, décidèrent le général à gagner la Belgique. Le prince Valentin et la princesse Marthe Bibesco ( ) louèrent le rez-de-chaussée du bâtiment, entre cour et jardin, dont le salon devint au tournant du siècle et jusque vers 1933, un rendez-vous littéraire et mondain très couru. Sans doute croisa-t-elle dans le hall Michel-Frédéric Pillet-Will Marthe Bibesco par Boldini 8

9 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule deux garçonnets en culotte courte dont les parents habitaient l immeuble et allaient bientôt faire parler d eux : Valéry et Olivier Giscard d Estaing. (Quel internaute m enverra une photo d enfance de ces 2 galopins?) N 73 et 73 bis : Hôtel Roederer puis puis Moreau-Nélaton. Les titres de propriété permettent de remonter la constitution de la parcelle qui les constitue jusqu en 1615, «quant Marie Lepicard, veuve de Guillaume Courtin, sieur de La Grange et maître des requêtes, en avait cédé le noyau initial contre une rente de 30 livres et quatre chapons gras par an» nous dit Christian Baulez qui précise qu elle apparaissait sur le plan relevé par Beausire en (Cf. in Sources FBSH). L immeuble fut acquis en 1752 par Jean-Charles Perceval, maître boucher, N 75 Façade sur rue aujourdhui déjà propriétaire du 71 qui le fit démolir et fit construire par le maître-maçon Pierre Langiboust un «véritable hôtel particulier, avec immeuble sur rue et bâtiment principal entre cour et jardin» selon un permis de construire datant de 1754, «limitant les élévations à un seul étage sous comble, au-dessus du rez-de-chaussée». (La propriété restera d ailleurs dans la famille Perceval et alliée, jusqu à la mort de Antoine de Sartine Jean-Claude Peillon, vers 1830.) Il fut loué en 1764 à Théodore de Chavigny, comte de Toulongeon, ancien ambassadeur en Suisse et à Jean-Baptiste de Kempfer, ministre plénipotentiaire près l Électeur de Mayence. En 1782, ce fut au tour d Antoine de Sartine* ancien lieutenant général de Police et ministre de la Marine, alors déchu de toutes ses fonctions, de venir s y installer en famille. Homme de goût, il sut s entourer d un cadre magnifique, avec un mobilier somptueux et des tableaux superbes, mettant en valeur les belles collections de porcelaines qu il avait acquises, Sartine lorsqu il contribua au développement de la manufacture de Sèvres. Pierre-Louis Roederer Léonard François Dufaud entrepreneur de bâtiments et spéculateur avisé acquit l immeuble avant d aliéner une partie du terrain au profit de la propriété de la marquise de Mortemart, dont le ravissant hôtel aujourd hui démoli se situait à l emplacement approximatif du N 23 de l avenue Matignon. Revendu en 1834 au baron Antoine- Marie Roederer ( ) qui avait habité jusque là tout à côté chez son père à l Hôtel de la Vaupalière (FSH N 85). Le modeste hôtel construit par Jean-Charles Perceval devenant Hôtel Roederer fut agrandi et rehaussé. La baron y vécut en famille jusqu à sa mort survenue en Plusieurs parties de l hôtel resté en Etienne Moreau-Nélaton indivision entre les filles du baron, furent louées, à diverses personnalités étrangères, notamment au comte Uriski, chambellan de l empereur de Russie, aux comtes Xavier Puslovski, Moltke et à l ancien ambassadeur Kisselev. En 1876, des sœurs appartenant à une communauté religieuse, dite Moreau-Nélaton La leçon de piano 9

10 Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule de La Mère de Dieu louaient une partie de l hôtel «où elles recevaient leurs élèves en demi-pension, y compris le goûter». Les filles du baron Roederer sortirent de l indivision en 1881, et l hôtel fut adjugé à Adolphe Moreau, maître des requêtes au conseil d État et collectionneur, qui épousa Camille Nélaton, fille du célèbre chirurgien Auguste Nélaton. De ce mariage naquit Etienne Moreau-Nélaton* qui a donné au musée du Louvre, d importantes collections rassemblées par son grand-père, son père et lui-même. Sa mère et sa femme périrent dans l incendie du Bazar de la Charité, son unique fils mourut à la guerre au printemps 1918). L hôtel resta propriété de ses deux filles puis de leur descendance jusqu en FSH N 73 Christian Lacroix Aujourd hui l immeuble est le siège et la vitrine du couturier Christian Lacroix, né en Arles en Engagé en 1981 chez Jean Patou il fonda sa propre maison en 1987 et entrait aussitôt dans le cénacle très fermé de la Haute Robe de Christian Lacroix Couture. Un critique dira de son travail : «Ses créations sont des mélanges insensés de styles qui plaisent». N 77 : Lors de travaux de remise en état des caves et des canalisations exécutées avant la guerre, on découvrit un réseau de galeries souterraines ne figurant sur aucun plan. Ces souterrains permettaient jadis de quitter discrètement les Tuileries et de gagner la campagne du Roule sans avoir à franchir les barrières. N 79 : (angle N 28 avenue Matignon) : Cette jolie maison du faubourg rénovée mais hélas remaniée en 2007 abrite artisans et galeries d art. N : Les rectifications de l avenue Matignon ont fait disparaître l hôtel où Fersen* avait habité de 1789 jusqu à la fuite de la famille royale (cf. avenue Matignon). A cet emplacement s élevait une maison - un peu perdue dans la campagne lorsqu elle était, vers 1720, à l enseigne de l Enfant-Jésus. Achetée, en 1768, par Hôtel de Fersen le menuisier Millet il y fit construire un hôtel, à deux étages, dont les jardins s étendaient derrière jusqu à notre rue Rabelais. Il le vendit, en 1782, au vicomte Claude-Stanislas Le Tonnelier de Breteuil, maréchal de camp, qui décéda en (Nous avons croisé son cousin Jacques, Le Tonnelier, à l Hôtel d Argenson). Cet hôtel dont le comte de Salmour, ministre plénipotentiaire de Saxe louait une partie, devint, en 1808, la propriété du général Antoine Rampon* ( ) qui s illustra aux batailles de Montenotte et de Castiglione. En 1809 les Tonnelier de Breteuil le rachetèrent, pour le revendre, en 1822, à Geneviève d Andlau, marquise de William Thackeray Rosambo. Reconstruit, il appartint au comte Rœderer, propriétaire comme nous l avons vu, d un hôtel voisin, et, plus tard, au baron Gourgaud, descendant du fidèle compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène. L écrivain anglais William Thackeray* ( ) y eut son pied-à-terre parisien en N 81/83 rue du Fbg Saint-Honoré 10

11 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule La Galerie Bernheim Jeune, l une des plus anciennes galeries de peinture et de sculpture du monde toujours en activité, a été fondée au XIX e siècle à Besançon par Joseph Bernheim ( ) qui y tenait «un commerce d articles de peintures, châssis et couleurs pour les artistes». Son fils, Alexandre Bernheim ( ) vint s installer à Paris sur les conseils de Gustave Courbet*. Son ami et compatriote de Besançon le présenta aux artistes qu il connaissait tel Delacroix, Corot et quelques peintres impressionnistes qu il exposa dès C est sous la direction de ses fils Josse ( ) et Gaston ( ) que la Maison Bernheim prit de l expansion devenant l une des plus importantes galeries d art moderne du monde. Lors de grandes expositions elle présenta des peintres aussi considérables que Van Gogh en 1901, Bonnard et Vuillard (1906), Cézanne (1907), Seurat et Van Dongen (1908), Matisse (1910), le Douanier Rousseau (1916) Dufy et Mme Gaston Bernheim par Renoir Vlamincnk (1921) Modigliani (1922) Utrillo (1923). Son dans cette maison du Faubourg Saint-Honoré en 1924, elle exposa Marquet prenant sous contrat les impressionnistes Seurat, Cross, Signac (1924) et nabis Bonnard, Maurice Denis, Sérusier, Vuillard. N 85 (et 25 avenue Matignon) : Selon Dominique Fernandès, à l emplacement du banal immeuble à prétention moderne que l on voit aujourd hui, se dressait l entrée du magnifique Hôtel de La Vaupalière construit entre 1768 et 1775 par Colignon. Sur cette parcelle acquise en 1719 par Nicolas Dulin, architecte et contrôleur des bâtiments du roi se trouvaient une maison et une brasserie, «tenant d un côté vers le Roulle à M. Gonot, d autre part vers Paris à la veuve Landouillet et par devant à laditte grande rue du Faubourg Saint-Honoré.» Dulin avait agi pour le compte de l écuyer Henri Crozat, seigneur de Ramon, marquis de Thorigné dans la famille de qui la propriété resta durant 45 ans. En 1767, Marie-Louis Colignon Entrée de l Hôtel de la Vaupalière par Atget architecte et entrepreneur du Roi devenait grâce à diverses autres acquisitions, propriétaire de la totalité de la propriété Crozat de Thorigné qui s étendait depuis un accès assez étroit, de la rue du Faubourg au chemin joignant les Champs-Élysées par l allée des Veuves. Il fit abattre les anciens bâtiments avant d y élever un vaste hôtel ouvrant sur un Heurtoir porte cochère magnifique jardin. Deux photos d Eugène Atget, datant de la fin du XIX e siècle, nous offrent une vue presque irréelle mais précieuse de l Hôtel de la Vaupalière depuis son passage d accès côté faubourg et une photo du somptueux heurtoir de sa porte cochère. Colignon, à l évidence, n avait pas construit cette somptueuse demeure pour l habiter lui-même, mais pour en tirer de confortables revenus. C est ainsi que Pierre Charles Etienne Maignart, marquis de La Vaupalière ( ) et son épouse Diane de Clermont d Amboise en devenaient locataires à vie contre une redevance annuelle. Le marquis, sous-lieutenant d une compagnie de mousquetaires et brigadier des armées du roi, était un bon vivant et un joyeux drille. Façade du N 85 aujourd hui 11

12 Bombelles dira de lui : «Il aimait tout ce qui était cher : la chair fraîche et les femmes bien en chair, les enchères au jeu, la bonne chère à sa table en compagnie de ses amis chers.» Ainsi, ce fut l existence tout au bout de la propriété, «d un aimable pavillon revêtu de chaume, aménagé en deux petits cabinets avec garderobe, cheminée, vasque d eau courante pour les ablutions, et vaste lit pour les coquinades ayant une discrète entrée du côté des Champs-Élysées» qui décida le galant marquis à louer cette résidence dont il fit, nous dit Bombelles, la plus agréable maison de Paris. Pour sa part, Jacques Hillairet, dans son Dictionnaire historique des rues de Paris, nous donne une version un peu différente de cette acquisition: «Sur un terrain s étendant jusqu aux Champs-Elysées et qu acheta à la Confrérie Saint-Honoré de l église de la Madeleine l architecte Colignon. Celui-ci construisit, en 1775, en remplacement d un petit pavillon avec chapelle ayant appartenu à cette confrérie, un hôtel composé de trois corps de bâtiment avec, au fond, un petit pavillon, genre chaumière, ouvrant sur les Champs-Elysées. Il le loua à vie au marquis de La Vaupalière, lieutenant général, aussi riche que joueur, qui émigra avec son gendre, le comte de Langeron, lequel devait servir les armées russes contre la France et Paris.» La Vaupalière mena un grand train de vie. Madame de Genlis écrivait de lui: «Sans la passion du jeu, M. de la Vaupalière aurait été fort aimable Il ne rêvait qu au jeu.» Le marquis partageait ce vice avec une coterie de viveurs gravitant autour du futur Philippe-Égalité, capables de perdre plusieurs milliers de livres en une soirée. On retrouva d ailleurs dans ses papiers la mention des sommes gagnées ou perdues chez les personnes où il avait ses entrées, telles MM. Du Barry, de Chalabre, Masson, Moreau,le duc de Chartres, les princes de Condé, de Guéméné, de Monaco, ou chez l ambassadeur d Espagne. Quant à son épouse, l éblouissante Diane de Clermont - qu il trompait au fond du parc avec des Beaumarchais Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule créatures moins belles mais sans doute plus complaisantes et plus rondelettes, elle ouvrait volontiers son salon aux amateurs de théâtre et de bonne musique. Ainsi en avril 1783, elle avait rassemblé «soixante personnes pour former un auditoire convenable à M. de Beaumarchais qui a lu la pièce intitulée Le mariage de Figaro. La marquise était sans doute plus clairvoyante sur l art dramatique que Bombelles qui affirmait : «Ce Beaumarchais aura cessé de faire parler de lui quand mes fils entreront dans le monde». Toujours est-il que l hôtel fut le cadre de fêtes étonnantes. Dès 1789, toute la maisonnée émigra, ce qui entraîna la mise sous séquestre des biens de la famille. Vidée de ses habitants, la maison fut transformée en garde-meubles. Les plus belles pièces allèrent directement embellir le Palais du Luxembourg. De son vivant, Marie-Louis Colignon, propriétaire de l immeuble, eut beau présenter des réclamations pour faire valoir ses droits et s opposer à l enlèvement des meubles garants de ses loyers, rien n y fit. Il mourut avant d avoir obtenu satisfaction et, après son décès (en 1793) le bail de l hôtel fut mis aux enchères et l adjudication remportée par les citoyens Cathenois et Travers, respectivement restaurateur et limonadier qui transformèrent pour un temps le bel hôtel en guinguette. Les édiles souhaitèrent y installer la mairie du I er Arrondissement, avant d en abandonner l idée. Salon du baron Gérard Philippe-Égalité 12

13 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule Hillairet poursuit sa description : «Occupé sous la Révolution par des ouvriers, il fut habité par le comte et la comtesse de Foy fille du baron Gérard qui y tint un brillant salon durant l Empire avant d être vendu par les héritiers de Colignon, en 1812, au comte Pierre-Louis de Roederer ( ). Député aux États généraux, il avait provoqué l abolition des ordres religieux et l établissement du jury. Ayant secondé le coup d Etat du 18 brumaire, il fut nommé conseiller d Etat par Bonaparte et sénateur par Napoléon, ministre des Finances du roi de Naples et comte de l Empire. La Restauration le laissa sans Hôtel de la Vaupalière (25 ave. Matignon) 2007 emploi malgré le dévouement qu il avait montré à Louis XVI. Nommé pair de France par Louis-Philippe, il mourut en 1835, à 81 ans.» En 1837, une nouvelle adjudication attribua l Hôtel à Charles Lehon, ambassadeur du roi des Belges près le gouvernement français et à son épouse Françoise Mosselman dont nous reparlerons lors de notre promenade aux Champs-Élysées. Charles Lehon fut le négociateur du mariage de Louise d Orléans avec le roi Léopold. En 1843, la comtesse Lehon vendait la demeure à Charlotte Lalive de La Briche, épouse du comte Mathieu-Louis Molé ( ), pair de France. Le comte Molé, qui avait été ministre de la Justice sous l Empire, de la Marine sous Louis XVIII et président du conseil des ministres sous Louis-Philippe, l habita Mathieu-Louis Molé jusqu à sa chute en Chateaubriand qui ne l aimait guère, dit de lui qu il était «médiocre, bas avec 1a puissance, arrogant avec la faiblesse, ministre sous Bonaparte, traître pendant les Cent-Jours et devenu ministre de la Marine sans avoir vu d autres bateaux que les péniches que Bonaparte faisait construire à Chaillot». Cet hôtel devint pour peu de temps, en 1846, la propriété d une de ses filles, la marquise de La Ferté- Meuse dont hérita à son tour sa fille, épouse de Charles de Noailles, duc d Ayen. Elle le revendit en 1856 à un richissime Anglais, Stephens Lyne Stephen, pour y abriter ses amours avec la ballerine Yolande Duvernay. Un parfum de mystère entourait l origine de la fabuleuse fortune du nabab qui décéda en Sa veuve ayant hérité de la demeure fit abattre la maison sur rue qui abritait les boutiques et fit élever par l architecte Révillot un petit hôtel qui porta dès lors le N 85 bis avant de devenir le N 87 de la rue du faubourg Saint-Honoré. En 1875, Mme Lyne Stephen vendait les deux hôtels à Pauline Schnapper, épouse du baron Henri Gérard, député du Calvados. Le couple habita la demeure principale avec leur Yolande Duvernay fille et leur gendre, le comte et la comtesse de Foy. Le 85 bis fut loué à partir de 1873 à la comtesse de Mayneval. Stephen s Lyne Stephen L hôtel appartint par la suite au duc de Camastra qui épousa la délicieuse Rose Ney d Elchingen petite fille du Maréchal Ney. Ses façades et toitures, son grand escalier, ses jardins et les décorations intérieures de trois salons, sont classés. La façade sur cour a été remaniée au XIX e siècle. Divisé en deux au milieu du XX e siècle, l entrée de l Hôtel de la Vaupalière se trouve aujourd hui au N 25 de l avenue Matignon, tandis, comme nous l avons vu au début de l article, la porte cochère et l accès par le faubourg ont disparu. Il héberge aujourd hui le siège de la puissante société Axa qui y a fait installer par Bofill des pastiches de décors anciens anachroniques un brin prétentieux, mais d une grande somptuosité, pour épater les Bobos. 13

14 Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule N 85 bis: Ancien hôtel ayant appartenu au duc de Coigny que nous retrouvons à côté. Pied-à-terre du duc d Aumale, mécène des lettres, quand il résidait à Chantilly. La Revue de Paris s y installa en N : A l emplacement de l immeuble de bureaux d une «oppressante laideur» qui se dresse aujourd hui à cet endroit, le faubourg s honorait de quelques beaux édifices dont la somptuosité témoignait de la riche histoire qu il connut depuis le règne de Louis XIV à la Belle-Époque. Alexandre Gady retrace avec précision comment évolua la propriété de ces parcelles situées entre l avenue Matignon et la rue Jean-Mermoz. (Cf. : RFSH). N : Ancien hôtel d Aligre, puis de Girac enfin de Coigny. Selon Hillairet cet Hôtel aurait appartenu, en 1720, au marquis de Thorigné, passant après la mort de sa veuve, en 1735, à Louis Phélypeaux de la Vrillière comte de saint Florentin ( ). Le futur duc de La Vrillière ministre de la Maison du roi en rue du faubourg Saint-Honoré 1749, le vendit, en 1758, à sa maîtresse Marie Magdelaine de Cusacque, épouse du marquis de Langeac, colonel du régiment de grenadiers royaux. La marquise de Langeac spéculant avec succès sur les terrains ayant constitué la première pépinière royale (cf. rue d Artois), elle se fit construire par Chalgrin un pavillon près de la Barrière de Chaillot (Vers la rue de Berri), à proximité de la demeure de son nouvel amant Philippe- Comte de St Florentin Auguste de Sainte-Foix, chevalier d Arcq ( ). L hôtel fut revendu en 1772, à François Barreau de Girac, ( ) évêque de Rennes futur chanoine du chapitre de Saint-Denis et baron d Empire. La petite histoire prétend que «le jardin de l évêque de Rennes avait été uni par des ouvertures à celui de l hôtel de la Vaupalière», le marquis et le prélat ayant le même goût pour les jolies femmes n hésitant pas à partager leurs faveurs dans la discrète chaumière du marquis. Augustin Louis de Franquetot (jeune) Confisqué à la Révolution le prélat ayant émigré, mis en loterie, le gagnant loua cet hôtel à la Loterie nationale alors en quête d un gîte, puis le vendit, en 1796, au Belge Benoît Howyn. Savary, duc de Rovigo, y fut locataire en L Hôtel fut racheté, en 1823, aux héritiers Howyn par Augustin Louis de Franquetot, duc de Coigny ( ), petit-fils du gouverneur des Invalides, maréchal de France et beau-frère du général Sébastiani. Disposant avec son épouse Henriette Dalrymple-Hamilton d une fortune s élevant à plus de vingt millions de frans-or, figurant parmi les 200 actionnaires de la Banque de France, le duc de Coigny était considéré Entrée de l Hôtel de Coigny en 1901 comme l un des hommes les plus riches du 14

15 pays. Il restaura fastueusement la demeure qui en avait grand besoin. Dans son roman à clefs L Homme aux gants de toile, La Varende s inspirera de son personnage «arboriculteur, philosophe sceptique, poète facile, mais bienfaiteur universel le duc de Loigny soignait les chênes, les chevaux et les chiens avec une patience inaltérable, et laissait aux médecins, qu il méprisait un peu et payait beaucoup, les hommes de son duché.» Dans les années 1830, Mabille, le Célestin Mabille, le père de Victor, qui ouvrira en 1844 son célèbre bal de l allée des Veuves (avenue Montaigne), loua un salon dans ce bel hôtel. Il y donna des leçons de danse et de maintien à l élite féminine du quartier. Il y initia les jeunes filles du faubourg aux secrets de la valse et du quadrille. Plus tard, M. et Mme Germain, habiteront cet hôtel. M. Henri Germain* ( ), fondateur du Crédit Lyonnais épousa Mme Vuitry, fille du ministre de Napoléon III. Mme Henri Germain, dont de Fouquières nous brosse un portrait sans indulgence, était une «petite personne replète, sans cesse en mouvement, agitant des mains nerveuses et menues au bout de ses bras M. Henri Germain Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule courts, trottinant à pas pressés et qui menait tambour battant sa famille et sa compagnie. Une perspicacité peu commune lui faisait immédiatement découvrir défauts et travers de ceux qui venaient alimenter une faconde intarissable. De là à lui faire une réputation de méchanceté qu elle réfutait affirmant : «Je ne suis pas méchante, je suis sincère! Éprouvant un véritable culte pour son mari, leur couple formait un de ces contrastes qui assurent la bonne harmonie des ménages. Alors qu elle affichait bruyamment son opinion, il ne livrait la sienne qu avec une extrême prudence. Ses sages avis n étaient pas toujours suivis, mais ils étaient toujours enregistrés. Il avait été un des premiers financiers de son siècle, elle fut un redoutable panier percé. Elle tint dans sa demeure jusqu à sa mort, en 1913, un brillant salon que fréquentèrent Bergson, Binet-Valmer, Auguste Mareuil, Émile Ollivier, Sébastien Villain.» Comte d Artois futur Charles X Comte et Comtesse de Coigny Hôtel de Coigny par Arget N 91 : Hillairet : «Lorsque la marquise de Langeac, vendit, en 1772, ses terrains provenant de l ancienne Pépinière royale, le comte d Artois* ( ) futur Charles X roi fut son principal acquéreur. Il agrandit son domaine en achetant la plupart des terrains du Colisée après sa fermeture, en (Cf. rue du Colisée). Ce fut le fief d Artois qu il lotit, ne gardant pour lui qu un hôtel situé à cet endroit. (Cf. rue d Artois). Cet hôtel, confisqué à la Révolution, abrita alors un détachement de hussards, eut différents locataires avant d être acheté, sous le Directoire, par Marx Cerfbeer, entrepreneur de transports militaires. En 1814, il appartint au duc de Coigny qui le démolit pour dégager l hôtel qu il habitait au n 89. Hôtel reconstruit en 1864.» 15

16 N 93 : En 1800, un manège construit par l architecte Lefebvre, pour Amelot, propriétaire du n 120 hébergea une brillante école d équitation. Plus près de nous, Thierry Ardisson*, chouchou des médias, enregistrait ici, dans son appartement, son show télévisé où il piégeait ses invités, avec la complaisante complicité de vedettes avides de publicité! FSH N 93 N 97 : A partir de 1755, pensionnat Berthaud qui, sous le double contrôle de l Université et du Grand Chantre, préparait aux écoles d artillerie et du génie de La Fère et de Mézières. Son jardin s étendait Thierry Ardisson et ses invités jusqu aux Champs-Elysées. Citons parmi ses élèves: François de Jarjaye ( ) qui, plus tard, porta à Fersen les lettres de Marie-Antoinette. Berthaud, mort en 1776, fut remplacé par son gendre, l avocat Sabourot. N 99 : Berceau de la célèbre parfumerie Caron créée en 1904 par Ernest Daltroff ( ). Reprise des N pairs du faubourg (rive Nord) 100 à 154 depuis la place Beauvau à Saint-Philippe du Roule N 100 : La boutique de l excellent éditeur Émile-Paul qui publia entre autres merveilles Le Grand Meaulne et la poésie de Rilke dans la traduction de Maurice Betz, occupait le rez-de chaussée de cet immeuble qui encadre la rue de Miromesnil tandis que le quatrième étage fut habité par l auteur dramatique Georges de Porto-Riche* ( ) avant qu il ne logeât à l Institut où il mourut à l âge de 81 ans. Il était né à Bordeaux dans une famille italienne les Del Porto nom assez commun, porté par plusieurs familles immigrées de leur quartier. Son aïeul Ange del Porto, jouissant d une certaine fortune, ses voisins le distinguaient en l appelant Porto-le-Riche qui devint Porto- Riche. Ce mot accolé à son nom jouera parfois de bien mauvais tours au brave Porto-Riche Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule Georges de Porto-Riche à qui l on prêtait une fortune qu il ne possédait pas! Son élection à l Académie le sauva d une misère prévisible en lui permettant de loger à l Institut où il mourut en 1930, à 81 ans. Il faut lire le touchant portrait qu André de Fouquières trace de cet homme de lettres aujourd hui injustement oublié. On retiendra de lui ces deux citations: Le mensonge adoucit les moeurs et Un diplomate qui s amuse est moins dangereux qu un diplomate qui travaille. N 101 : Au rez-de chaussée, boutique du célèbre chocolatier, pâtissier et traiteur Dalloyau. Durant la Seconde guerre mondiale Mme de Lévis, dame de la bonne société ouvrit dans son salon un restaurant FSH 101 Dalloyau 16

17 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule clandestin à la table abondante et aux menus raffinés fréquenté autant par des Allemands que des bourgeois français. A la Libération, on s aperçut que si Mme la baronne obtenait quelques menus passedroits de la part de l occupant, ce qui lui valut des menaces de mort de la part des FFI, elle avait été une résistante de la première heure, hébergeant des parachutistes clandestins des réseaux gaullistes et transmettait à Londres les informations glanées auprès de l ennemi. N 102 : Chambre syndicale de la couture parisienne (MEDEF). Maison Hadjer. N 103 : Immeuble néo-louis XV, édifié en 1885 par l architecte Cheviron où à la Belle époque se réunissait un cercle spirite invoquant les esprits en faisant tourner les tables. FSH N 103 N 105 à 109 : Hideux immeuble moderne défigurant durablement le faubourg, construit en 1972 sur l emplacement de l hôtel Armand et de jolies maisons anciennes, grâce, à selon la presse satyrique de l époque - des pots de vin généreusement distribués par des spéculateurs malhonnêtes et la complicité active de fonctionnaires prévaricateurs et de politiciens véreux. FSH N 152 à gauche Place Chassaigne-Goyon à hauteur du N 11 du Faubourg N 107 Jadis le grand-égout (Cf. FSH N 148) traversait le faubourg Saint-Honoré à cette hauteur. FSH N 154 Saint-Philippe du Roule face à la place Place Chassaigne-Goyon à hauteur du N

18 Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule Place Chassaigne-Goyon et l Église Saint-Philippe du Roule Dans son Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet nous dit : «Sur un marais acheté en 1720 par Joseph-Antoine d Aguesseau de Valjouan ( ), conseiller au parlement, frère du chancelier, s éleva une maison qu il donna à son frère en De Louis XV jusqu à l Empire, c est là que résida le Commandant des Pages, poste stratégique dans l organisation de la domesticité royale. Charles Lefeuve quant à lui dit, en parlant de cet emplacement et de son voisinage immédiat : Le Voisinage de Saint-Philippe. Le 15 mai 1640, la Ville-l Evêque, bourg que côtoyait une portion de la grande rue qui nous occupe, fut déclaré faubourg jusqu à l égout situé au-dessous du Roule. Hors de ville restait un marais de 2 arpens, entre les rue Montaigne et d Angoulême actuelles, et qui appartenait en 1700 à l archevêque de Paris, dont la censive ne pesait plus, par suite ; d un échange avec le roi, que sur la rive droite de la rue englobée en 1640 et qu antérieurement on avait qualifiée chaussée du Roule à cette élévation. Sur l emplacement du marais ne tardèrent pas à s établir une brasserie et un hôtel, où vivait Mme de Cressy ; le marquis de Thorigny était propriétaire des deux. La maison aristocratique a été moins anciennement celle des Pages. On ne la distingue plus que par le nombre 107 ; le nom du général Gardanne n y donne donc plus lieu à un jeu de mots, assez désobligeant pour les pages dont ce général était le gouverneur sous l Empire.Dans une maisonnette, qui est au second coin de la rue d Angoulême, logeait tout bonnement, sous Louis XV, le maître d hôtel du marquis de Brunoy, qui déployait son faste dans un hôtel au-dessous de l Elysée ; cet officier s appelait Carême, et n était-ce pas l ascendant d un auteur de livres de cuisine en réputation? Une maison de qualité, qui faisait face à celle de Thorigny, porte l estampille 132. Nous ne pouvons nous tromper que guère en y donnant le marquis de Rais pour prédécesseur au maréchal Mortier, duc de Trévise, dont le fils occupe encore les appartements. Dulin, architecte du roi, avait eu dans les mêmes parages plusieurs maisons, et Lefèvre y fut en 1800 l auteur ou le restaurateur de l école d équitation de M. Amelot, qui pouvait ne faire qu une avec la maison des Pages. Mais ce disant, nous voici, arrivé à Saint-Philippe-du-Roule.Dominique Fernandes dans l ouvrage de référence (RFSH) auquel nous empruntons beaucoup, nous propose une autre version. L archevêque de Paris était, par son abbaye de Saint-Magloire, propriétaire de dix arpents de terres en marais dits «Le pré du Roule» terrain assez vaste situé vers le milieu du XVIIIe siècle, entre le village de Chaillot et le chemin qui mène au Roule. Une partie de ces terrains appelés les Gourdes, situés entre les Champs-Élysées et la grande rue du Faubourg Saint-Honoré, limités par le Chemin des Gourdes et le 18

19 Paris mon Village : Promenade anecdotique au Faubourg du Roule Grand égout à découvert, étaient baillés à rente à des particuliers qui les cultivaient ou les sous-louaient. En 1740, la Ville décidait de régulariser le cours nauséabond et tortueux de cet égout en plaçant notamment un embranchement voûté sur l espace de la rue du Faubourg près le ponceau (pont de pierre posée entre deux rives) du Roule. Ce nouveau tracé allait amputer le terrain dont les friches et les surplus allaient faire l objet d une intense spéculation, lorsque en 1769, une ordonnance royale stipula l élargissement de la voie sinueuse entre le faubourg Saint Honoré pour former une rue de 30 pieds (9 mètres) de large, dite du Colyzé (sic). Dès 1767, Claude-Germain Armand, maître maçon, entrepreneur des bâtiments du roi, présentait une requête d un genre inédit au bureau de la Ville «portant permission de couvrir et aménager à ses frais 190 toises (environ 400 m.) du grand égout depuis le ponceau du Roule en descendant.» Par jugement du bureau de la Ville, Armand obtint d une part la concession de cette couverture de l égout ainsi qu une autre lui accordant 1140 toises carrées de terrain (environ 3500 m2), valant certes peu de chose à l époque mais dont la valeur n allait pas tarder à décupler! Ce fut Nicolas-Claude Armand, un autre architecte de la famille qui 20 ans plus tard, allait mettre à profit les travaux réalisés par son prédécesseur en construisant sur une partie de cette bande de terre au-dessus du grand égout assaini un bel hôtel particulier. La tourmente révolutionnaire passée durant laquelle les propriétaires de ce domaine nous restent inconnus ce fut Charles Etienne Chapellier, notaire impérial, qui, en 1813, l acquit d un certain sieur Le Frosnier. En 1870 la propriété appartint à la famille Barthélemy, famille originaire d Aubagne anoblie sous l Empire, qui conserva la demeure jusqu en 1907, en en louant des parties. 19

20 Alphonse Bertillon N 107 : Le 16 octobre 1902, on découvre, dans l appartement d un dentiste domicilié au N 107 de la rue du Faubourg Saint-Honoré, le corps de son domestique assassiné. L affaire Scheffer commence. Le vol semble à l origine du meurtre. Le voleur, sans doute surpris en pleine effraction, a laissé de nombreuses empreintes de doigts sur la vitrine d un médailler fracturé. Servi par un incroyable concours de circonstances, Alphonse Bertillon* ( ), directeur du service de l Identité judiciaire, réussit à les identifier comme étant celles d un certain Henri-Léon Scheffer, né en 1876, arrêté et fiché par la police quelques mois plus tôt. Dans un rapport au juge d instruction daté du 24 octobre, il démontre la similitude des empreintes et explique que leur disposition prouve qu elles ont été faites après le bris de la vitrine. C est la première fois qu un assassin est identifié, convaincu de meurtre et condamné à l aide de ses empreintes : «les seuls dénonciateurs qui ne trompent ni ne mentent jamais». L élucidation de l affaire Scheffer Paul Poiret Rue du Faubourg Saint-Honoré 2 e partie: de la place Beauvau à Saint-Philippe-du-Roule haite libérer les jeunes femmes de leur corset baleiné afin d affiner leur silhouette. Il commence par montrer ses croquis à Jacques Doucet ( ) qui, dans sa maison de couture, laisse à ses modélistes les plus doués, la liberté de dessiner les toilettes. Poiret devient pour 4 ans l assistant de Doucet. Après son service militaire, le jeune homme entre chez Worth, la maison de couture la plus célèbre de l époque, où il va parfaire son apprentissage du métier. En 1903, il ouvre son propre salon de couture, tout en respectant d abord les exigences du corset. Mais dès 1906, il libère la jeune femme élégante de toutes les contraintes qui emprisonnent son corps, rejetant guimpes, corsets, fanfreluches et dentelles qui alourdissent la silhouette. Les coupes simples et fluides qu il adopte moulant la femme très près du corps, font scandale. Trois ans après l ouverture de sa maison de mode, Poiret lance la ligne Directoire: la taille placée très haut, juste sous la poitrine, la jupe retombant jusqu aux chevilles La silhouette «Poiret» se définit donc par une taille haute et un retour du style néo-classique du Directoire. Ses robes sont sinueuses et ajustées, fendues sur le côté pour ne pas entraver la marche. En 1911, il ouvre l atelier Martine, sorte d école d arts décoratifs. FSH 105/109 (2007) par la dactyloscopie allait bouleverser les méthodes d enquête de la police judiciaire. En 1909, le couturier Paul Poiret ( ) s installe à cette adresse. Fils d un marchand de draps il entre dans le monde du travail chez un fabricant de parapluies. Sur le mannequin offert par ses sœurs, il improvise quelques modèles qu il coupe en utilisant les chutes de soie chipées chez son patron, à l atelier des ombrelles. Dès 1900, Paul Poiret toujours plein d idées, sou- Hôtel de Paul Poiret Henri-Léon Scheffer 20

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