Roger Guesnerie Collège de France, EEP/PSE

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Jean-Bernard Rancourt
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1 Roger Guesnerie Collège de France, EEP/PSE

2 Les faits : l exemple de l effet de serre.

3 Le constat. L effet de serre. La physique de l effet de serre (Aarhenius) pas contesté Les gaz à effet de serre L accroissement / concentrations Origine «anthropique». La révolution industrielle et l usage intensif croissant des énergies fossiles.

4 Emissions et températures. ١٦٠٠ ١٤٠٠ ١٢٠٠ ١٠٠٠ ٨٠٠ ٦٠٠ ٤٠٠ ٢٠٠ ٠ conc. CO٢ préindust riel ٢٠٠٠ ٤٥٠ Objec. ٢١٠٠ BAU ٢١٠٠ Scen.ext

5 La tension : aspects sectoriels. ٤٠ ٣٥ ٣٠ ٢٥ ٢٠ ١٥ Energie Transports Industrie Ag+résidentiel ١٠ ٥ ٠ France

6 La tension : as pects internationaux. Chiffres : 7 Gt C par an 1 T /tête Inégalités des émissions : 6 T / les USA 0,3 T Inde 1,7 T France (2, 3 T Europe) Liées au développement. Intensité énergétique explosion possible des émissions: croissance des PED ٦ ٥ ٤ ٣ ٢ ١ ٠ France Inde Histo gram mes ٣D ١

7 La tension : Développement et politiques climatiques tc pe r c a p it a C ate g 1 (a pp r ox. A n n ex B ) US A 5.0 C at e g 2 ( ) C A N P A CO G ER R EC N C at e g 3 ( ) 2.0 F S UN C E U4 KO R U K IT A J P N RO W E RC EU M IEA R EC S FR A 1.0 C HN C at e g 4 ( ) R S E A N O AF N D E S S AF R C A M 0.0 R S AS T UR M EX RS A M B R A G D P p er cap it a ($ 9 5P P P)

8 Le temps long de l écologie contre le temps court de l économie?

10 Le rapport Stern et le calcul coûts-avantages standard. Evaluation, (économique) des dommages Dommages essentiellement économiques Agriculture. Montée du niveau de la mer Autres : détérioration du climat, migrations. Bio-diversité, etc Une contribution essentielle :le rapport Stern. Reprend toute une série d études. Donne un rôle essentiel à l incertitude Et à sa probabilisation. Evaluation monétaire des dommages. Avec ses limites.. Et des choix de taux d actualisation discutés

11 Une tension intellectuelle... Logique économique et intuition économique sont elles compatibles? Constat : le calcul économique «écrase» l avenir, dépenser 1 aujourd hui doit créer bénéfice de Avec un taux d actualisation de 10 pour cent 120 dans 50 ans, dans cent ans Avec un taux d actualisation de 7 pour cent < 30, dans 50 ans, 860 dans cent ans, Avec un taux d actualisation de 5 pour cent 130 dans cent ans, dans 200 ans, Avec un taux d actualisation de 2 pour cent 2,7 dans 50 ans, 7,3, dans 100 ans, 52 fois dans 200 ans.... a des effets sur les choix Débat sur les canaux, les forêts,..changement climatique...

12 Pertinence du calcul économique et long terme Thèse : Le calcul économique conduit à un égoisme des générations en place, éthiquement inacceptable. Antithèse: Le calcul économique souligne justement qu il est inutile de faire des sacrifices aujourd hui pour nos descendants qui seront beaucoup plus riches que nous. Synthèse : On peut réconcilier les deux argumentaires précédents si le calcul économique, pour le long terme et les biens environnementaux, est «convenablement» conçu. Les points d achoppement du raisonnement.. La rareté relative croissante du bien collectif qualité de l environnement. La substituabilité limitée. L affirmation de la dimension éthique..

13 Les outils économiques des politiques climatiques.

14 Les moyens d action : généralités. Comment réduire les émissions de CO2? Retour à des modes de vie pré-industriels? Sinon? Moyens d action. Diminuer la consommation d énergie. Dans l absolu Améliorer l efficacité énergétique Opter pour des énergies moins carbonées Mais le charbon, le combustible le plus abondant et le mieux réparti, est le plus carboné! Opter pour les énergies sans carbone Le nucléaire, Les renouvelables:. Capturer et stocker le CO 2 Augmenter les puits/réduire les autres GES Progrès technique. Nucléaire : fission Photo-voltaique. Hydrogéné..

15 Les instruments de la politique climatique Réglementations Instruments économiques Taxes : Taxe carbone, contribution climat énergie (grenelle). Subventions Marché de droits d émissions. Quotas, échanges. Kyoto, ETS Equivalence des instruments économiques? La même incitation à la marge. Différences. Flux financiers, information La recherche. Voir grands chapitres. Recherche et instruments économiques. Compléments et non substituts.

16 Kyoto évalué : Le dispositif «L équation Kyoto»: Maximiser l efficacité environnementale à contrainte d acceptabilité donnée Le marché de permis d émissions Globalement positif l échange de permis fournit de l «assurance» différencie l effort selon l exposition au risque. abaisse le coût global Une innovation de l ère de la mondialisation. L espace économique de la tarification carbone Réserves Du temps pour être pleinement efficace... Part trop belle aux objectifs quantitatifs? Incertitude prix (30 à 200 Euros...) Insuffisance de réflexion sur les interactions avec les marchés des carburants fossiles. Faiblesses du dispositif : Une part insuffisante à la recherche: espace Kyoto de la recherche technologies sans carbone. Limitation / espace de la tarification carbone absence des USA et des PED problèmes de compétitivité... diminue l efficacité

17 Comment mondialiser la politique climatique? Les inconvénients d un espace carbone limité. Les réductions les moins chères à l extérieur.. La compétitivité de l espace carbone menacée : le problème des «fuites de carbone».. MDP, une réponse modeste et insatisfaisante.. Comment faire face? Un «first best» difficilement concrétisable Quotas unilatéraux ou à sens unique L ajustement aux frontières : un «third best» utile? Les accords sectoriels mondiaux, «second best «plausible?

18 Conclusion La lutte contre le réchauffement climatique, un défi pour le 21iéme siècle. Un défi emblèmatique de la dialectique économie-écologie Références. Kyoto et l économie de l effet de serre, Doc Fr L économie de marché, (2006) Combattre l effet de serre nous mettra t il sur la paille? Eds le Pommier. Calcul Economique et Dvt Durable Revue Economique 2004 The design of climate policies (Guesnerie, Tulkens edtrs) MIT Press, 2008.

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