LE KL-NATZWEILER - LE STRUTHOF

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1 Collège du Bastberg Source : LE KL-NATZWEILER - LE STRUTHOF Source :

2 Introduction Qu est-ce qu un camp de concentration? (origine et fortune de l invention) Connaissances à savoir Analyses/Interprétations À retenir pour les élèves è Un camp est un lieu dans lequel des individus restent un certain temps. è Naissance du camp : fin du XIX è s. début du XX è s. dans l espace continental américain et en Afrique. è Ce sont les Européens qui inventent et perfectionnent le concept du camp dans un contexte de guerre. è Le camp de concentration apparaît dans un contexte de guerre coloniale. Il apparaît d abord sur l île de Cuba à la fin du XIX è s. Les Espagnols regroupent dans un lieu surveillé des civils susceptibles d apporter un soutien aux rebelles indépendantistes. Ces rebelles cubains, qui veulent s affranchir de la domination espagnole, sont aidés par les Etats-Unis. è C est à la suite de ce conflit qui voit l indépendance de l île que le terme «recontraciòn» sera adopté et repris par les Britanniques au moment de Guerre des Boers ( ). Le camp de concentration a pour fonction d enfermer les Boers et leur soutien (les Boers sont des colons Néerlandais et Allemands arrivés aux XVII è et XVIII è s. en Afrique du Sud). Les Anglais déclenchent une guerre pour le contrôle des mines de diamants et se débarrasser des Boers. Leur général, Kitchener, utilise le fil de fer barbelé (invention qui provient de l élevage intensif) pour délimiter le périmètre d un camp. N.B. : Hitler ne se gênera pas de rappeler que les Allemands n ont fait que reprendre aux Anglais l invention du camp de concentration. è Le camp de concentration a pour fonction d enfermer des civils (ou des rebelles) dans un lieu surveillé par des militaires. è Le camp de concentration apparaît au moment d un conflit entre des populations qui refusent la domination et l exploitation d une puissance coloniale. è Le camp de concentration est un moyen de briser toutes formes de résistance dans la population civile. è Au XX è s., le camp de concentration va évoluer notamment pendant la Première Guerre mondiale. è Le contexte reste celui de la guerre. è Pendant la Première Guerre mondiale, le camp de concentration enferme les populations civiles ennemies jugées dangereuses. En France, la population d origine allemande sera privée de sa liberté. L armée allemande qui occupe le Nord de la France déporte en Allemagne les civils français dans les camps pour s en servir comme monnaie d échange contre des prisonniers allemands. è Il n y a pas d architecture standardisée des camps de concentration pendant le conflit. Peuvent se transformer en camp une école, un bâtiment militaire, une prison, etc. è Pendant la Première Guerre mondiale, les civils vont subir le régime des camps. è L objectif reste le même qu avant la guerre : enfermer des ennemis jugés dangereux ou potentiellement dangereux. è Une école, une prison, etc. peuvent se transformer en camp de concentration. 2

3 Connaissances à savoir Analyses/Interprétations À retenir pour les élèves è À partir de 1918, le camp de concentration est utilisé pour écarter des opposants au régime politique en place. è Le contexte n est plus exclusivement celui de la guerre. è Le camp de concentration est largement utilisé dans les régimes totalitaires (nazisme, communisme soviétique). è En Russie soviétique, Lénine et surtout Staline développent un véritable système concentrationnaire avec la mise en place du GOULAG. C est une administration spécifique de fonctionnaires qui sont chargés de surveiller et de tenir des archives des prisonniers dans les camps de concentration soviétiques (appelés le Goulag). Ainsi dès janvier 1918 et surtout dans les années 1930 le camp de concentration soviétique devient un instrument de la terreur contre les civils et contre toute forme d opposition. L apogée du Goulag se situe au moment où Staline est au pouvoir (dans les années 1930 surtout). Des millions de soviétiques vont passer par ces camps qui sont aussi un vivier de main-d œuvre gratuite permettant au régime de réaliser des grands travaux (comme le percement du canal de la Mer Blanche inauguré en 1933 : il s agit d un canal qui relie la mer Blanche à la Mer Baltique près de Saint-Pétersbourg ; il aurait fait entre et morts selon les estimations sur prisonniers qui ont participé à ce percement). è Le camp de concentration en Russie soviétique est un camp de travail (forcé) dont l objectif est la rééducation des prisonniers (appelés «zeks») qui subissent des conditions de vie très difficiles car la plupart de ces camps se trouvent en Sibérie. è Il est à noter que les détenus peuvent séjourner plusieurs fois dans le Goulag. è Le Goulag est un moyen de répression contre les opposants au régime soviétique. Il est un instrument particulièrement efficace pour imposer «l ordre par la terreur». è Le camp de concentration soviétique n est plus utilisé contre un ennemi extérieur mais bien contre un ennemi intérieur (l opposant : notion très fluctuante dans un régime totalitaire). è Beaucoup de soviétiques (plusieurs millions) vont passer par le Goulag et ainsi permettre au régime d utiliser une maind œuvre gratuite et soumise. è Le Goulag appartient à la catégorie des camps de rééducation par le travail. Même si les conditions de vie y sont très difficiles, la mort n est pas l objectif prioritaire de cette structure concentrationnaire ; c est bien la rééducation par le travail. è En Allemagne, avec l arrivée des nazis au pouvoir (en janvier 1933), le camp de concentration possède les mêmes caractéristiques et les mêmes objectifs qu en Russie soviétique. è Le premier camp ouvert par les nazis est Dachau (en Bavière près de Munich) le 21 mars 1933 par Heinrich Himmler (chef de la SS). À la suite de cette ouverture, un règlement est rédigé pour encadrer le fonctionnement du camp (le camp du Struthof, et bien d autres, adopteront le même règlement). è Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis vont développer le système des camps avec une architecture standardisée. è Beaucoup de ces camps seront répartis sur tout le territoire du IIIè Reich et possèderont des «kommandos extérieurs» qui leur seront attachés (un «kommando» est un petit groupe de prisonniers qui travaille à l extérieur du camp principal ou «camp souche»). è Dans les camps nazis (Konzentrationslager), l objectif est d écarter les opposants au régime afin de les rééduquer par le travail : cf. slogan «Arbeit macht frei» (à l entrée des camps de Dachau et d Auschwitz I par ex.). è À Dachau, les nazis enferment les communistes allemands, première force d opposition au régime d Hitler au début des années è Puis, progressivement, les camps de concentration vont se remplir de juifs, de tziganes, d homosexuels, etc. (cf. les asociaux : notion très vague et bien pratique pour les nazis). è Avec, la Seconde Guerre mondiale, les camps nazis vont augmenter leurs effectifs. Les prisonniers (essentiellement des populations des pays conquis et des opposants aux nazis) participeront ainsi à l effort de guerre allemand (mais avec une faible productivité). è Les camps de concentration sont aussi des espaces d expériences pseudo-médicales sur les prisonniers. Les «médecins» nazis vont utiliser des détenus et pratiquer des expériences à l intérieur des camps. è Une hiérarchie y est imposée dans la population des camps. Elle est signifiée par un code couleur, des figures géométriques ou des lettres (comme NN : Nacht und Nebel qui est le qualificatif des résistants au régime nazi et qui subissent les pires traitements). è Les nazis enferment les opposants (d abord des communistes) au régime dans des camps de concentration. Les SS d Himmler en assurent la surveillance et le fonctionnement. è Pour les nazis (comme pour les soviétiques) le camp de concentration a pour fonction de rééduquer la population par le travail afin de transformer les opposants en individus soumis au régime. è Cette rééducation passe aussi par la déshumanisation et l humiliation des prisonniers notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. è L effectif de ces camps sera aussi utilisé pour l effort de guerre allemand mais sans grande efficacité et servira de cobayes pour des expériences pseudo-médicales. è La fonction d un camp de concentration nazi n est pas la mort, c est la rééducation par le travail forcé. Et pour les nazis, le paysage d un camp est un paysage normal. 3

4 Connaissances à savoir Analyses/Interprétations À retenir pour les élèves è Après la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration continuent leur existence notamment en Asie. è Avec la dislocation du bloc soviétique dans les années 1990, on assiste en Europe à une renaissance des camps de concentration (au moment de la guerre en ex-yougoslavie). è La puissance des Etats-Unis, symbole de la liberté, semble avoir une tâche dans son modèle avec sa base militaire de Guantanamo è Avec l arrivée au pouvoir des communistes Chinois en 1949, un réseau de camps de concentration se met en place : le Laogai. Il s inspire du Goulag soviétique. Le Laogai chinois est un camp de rééducation par le travail. Mao Zedong met en place ce dispositif de répression très dure contre les ennemis du parti communiste chinois. Aujourd hui, ces camps deviennent des entreprises de production de marchandises qui rapporteraient près de 200 millions d euros par an à l État chinois (estimation). è Sous la dictature communiste des Khmers rouges au Cambodge entre 1975 et 1979 (qui fera 1,7 million de morts, soit 21% de la population du pays), les camps de concentration auront la même fonction que sous les régimes totalitaires : rééduquer par le travail toute personne suspectée d être hostile au régime (par ex. : intellectuels, citadins, ceux qui parlaient le français ou portaient des lunettes etc.). è La Corée du Nord, régime totalitaire communiste depuis 1953, s est aussi dotée d un système concentrationnaire particulièrement violent. Aujourd hui, un nouveau rapport des Nations unies met en lumière l enfer des camps nord-coréens et les compare même au régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale. Dans ces camps, les avortements contraints, les exécutions publiques et la torture sont monnaie courante. Selon les estimations, sont détenus dans ces structures entre et «prisonniers politiques». La plupart ont été enfermés sans le moindre procès. è Pendant la guerre en ex-yougoslavie ( ), des camps de concentration sont à nouveau ouverts dans l espace européen (50 ans après la Seconde Guerre mondiale). Ils incarnent la violence faite aux populations civiles (et notamment aux musulmans dans le cadre de la politique serbe «d épuration ethnique»). è Enfin, il est à noter que certains s interrogent sur la dénomination de Guantanamo : base américaine sur l île de Cuba, transformée en centre de détention pour terroristes d Al-Qaida. Beaucoup qualifient ce lieu de détention de «camp de concentration moderne» : individus détenus sans procès et pratiques quotidiennes de la torture. è La fin de la Seconde Guerre mondiale ne signifie pas la disparition des camps de concentration : - Prolongement du Goulag après la mort de Staline (1953) jusque dans les années 1980 (avec un fonctionnement moins intense), - Renaissance des camps en Europe lors de la guerre en ex- Yougoslavie ( ), - Développement des camps dans les régimes communistes d Asie (Cambodge, Chine et Corée du Nord) ; dans les pays communistes d Asie, le système concentrationnaire est particulièrement violent et humiliant pour les détenus (beaucoup de ressemblances avec les camps de concentration nazi). è Les détenus de ces camps sont tous enfermés sans aucun procès au mépris de leurs droits les plus élémentaires. Qu est-ce qu un camp de concentration? Un camp de concentration est un lieu de détention très surveillé (apparu à la fin du XIXè s.). Il regroupe d abord des populations hostiles à la domination coloniale puis des civils pendant la Première Guerre mondiale. À partir de la mise en place des régimes totalitaires (années 1930 en Europe), le camp de concentration se perfectionne et devient un instrument de la terreur contre les populations considérées comme des ennemis du régime (même après la Seconde Guerre mondiale). Il s agit alors de les rééduquer par le travail forcé, la déshumanisation et l humiliation. Généralement, les détenus sont arrivés dans les camps sans procès (au mépris de leurs droits fondamentaux) et y sont maintenus arbitrairement. 4

5 Quelques photographies Camp de concentration de Crest (dans la Drôme en 1916) Alors que certains de leurs fils, maris, frères ou soupirants sont dans les tranchées sous l uniforme français, des dizaines d Alsaciens-Lorrains «romanichels» seront internés en France de 1915 à 1919, non pour avoir commis un délit mais pour le simple fait d être tziganes et donc suspects en temps de guerre, particulièrement lorsqu ils ont des noms à consonance allemande et circulent dans certaines régions jugées stratégiques. Source : Camp de concentration à Holzminden (en Allemagne au Sud de Hanovre dans la Basse Saxe entre novembre 1916 et 1918) Les civils détenus dans ce camp sont originaires du Nord de la France (territoire occupé par l armée allemande pendant la Première Guerre mondiale). Ils sont déportés en Allemagne pour servir de monnaie d échange contre des prisonniers allemands. Au début, les conditions de détentions sont relativement clémentes. Mais à la fin du conflit, elles se durcissent. Source : 5

6 Camp de Vorkouta en Russie, sur le cercle polaire Un des camps du Goulag au régime le plus dur construit en 1932 est surnommé «la guillotine glacée». Les prisonniers du Goulag ont construit la ville de Vorkouta et exploité les mines de la région à partir des années Les camps autour de Vorkouta seront les plus peuplés de toute la partie européenne de l Union soviétique. En 1953, les détenus se révoltent contre leurs conditions de détention (les températures pouvaient descendre jusqu à -60 C) avant d être implacablement réprimés par l armée et le NKVD. Source : Photographies de la construction du canal de la mer Blanche par les prisonniers d un Goulag ( ) 6

7 Carte des camps du Goulag en URSS Source : Photographie du camp de Dachau entre 1933 et 1934 Source : 7

8 Photographie de détenus poussant un wagonnet dans le camp de Dachau (juillet 1938) Source : Photographie de l entrée du camp d Auschwitz I Source : 8

9 Carte de l univers concentrationnaire nazi Photographies du camp du KL-Natzweiler (Struthof) Source : 9

10 I. Le KL-Natzweiler (le Struthof) 1. Chronologie indicative du camp et contextualisation Dates Histoire du camp Histoire Europe et Monde 1940 è Septembre : découverte d un filon de granit rose sur le mont Louise par l ingénieur SS Blumberg è Mars : décision d ouverture du KL-Natzweiler par Himmler. è Avril : arrivée de la première garnison SS. è Mai : Arrivée des premiers déportés allemands et autrichiens du KL- Sachsenhausen (30 km au Nord de Berlin) pour la construction du camp et l aménagement des routes è Février : installation des déportés dans les premières baraques du camp. è Mars : création du kommando de travail de la carrière. è 4 Août : évasion de 5 déportés du camp central (seul exemple d évasion réussie, un des déportés est repris et pendu le 5 novembre). è Septembre : changement de statut du camp, il peut désormais recevoir des déportés directement de prisons et des polices et non simplement d autres camps de concentration comme c était le cas jusque-là. è Début des expériences sur l ypérite. è Décembre : ouverture du premier camp annexe du Struthof à Obernai Le nombre de déporté triple. è Février : 13 jeunes de Ballersdorf (Haut-Rhin), réfractaires à l incorporation de force, sont fusillés à la sablière (juste au-dessus du camp). è Juin : arrivée des premiers déportés NN et début des travaux de construction de la Kartoffelkeller. è Août : gazage de 86 juifs (hommes, femmes, enfants), venus d Auschwitz, dans l ancienne salle des fêtes de l hôtel du Struthof transformée en chambre à gaz afin de réaliser une collection de squelettes juifs (à l initiative du Pr Hirt). è Octobre : dernière étape dans la construction du camp (installation du block du four crématoire). è Décembre : ouverture des camps annexes liés à l industrie de guerre, le premier à Schömberg (dans le Bade-Würtemberg) è 6 juillet : exécution de 4 résistantes du SOE (Special Operation Executive) par injection. è Août : le camp est saturé, l effectif du camp représente plus du triple de sa capacité d accueil. è 1-2 septembre : 107 membres du réseau Alliance et 35 membres du groupe Mobile Alsace Vosges, amenés par camion, sont exécutés au camp. è 2-20 septembre : évacuation du camp principal par les nazis vers Dachau et Allach. è 11 novembre : transfert de l administration du camp à Guttenbach (dans le Bade-Würtemberg) et après l évacuation du camp central, les camps annexes situés à l Est du Rhin continuent de fonctionner. è 23 novembre : le KL-Natzweiler est le premier camp de concentration découvert par les Alliés à l Ouest de l Europe è Mars-Avril : évacuation des camps annexes, dans le cadre des «Marches de la mort». è Mai : la Wehrmacht lance son offensive aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg et par les Ardennes. Winston Churchill nommé Premier Ministre de Grande Bretagne. è 14 juin : Paris est occupée. è 17 juin : le Maréchal Pétain, devenu chef du gouvernement français, appelle à cesser le combat. è 18 juin : appel du Général de Gaulle à Londres pour poursuivre le combat. è 21 juin : occupation totale de l Alsace et annexion au IIIè Reich. è 24 juin : signature de l armistice entre la France et l Allemagne. è Début de la bataille d Angleterre. è Gouvernement de Vichy en France et en octobre : premier statut des juifs. è 22 juin 1941 : invasion de l URSS par l Allemagne («Opération Barbarossa») = entrée en guerre de l URSS de Staline. è 7 décembre : Attaque japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor (archipel des îles Hawaï) = entrée en guerre des États-Unis ; premier décret du Maréchal Keitel sur la procédure des NN. è 13 janvier : début des premiers gazages à Auschwitz (à cette date le camp comporte trois grandes entités : Auschwitz I, Auschwitz II «Birkenau» et Auschwitz III «Monowitz». è 20 janvier : conférence de Wannsee (banlieue de Berlin) au cours de laquelle les nazis planifient «la solution finale» (l extermination des juifs d Europe). è 30 mars : arrivée à Auschwitz du premier convoi de juifs en provenance de France. è 16 et 17 juillet : rafle du Vélodrome d Hiver à Paris = hommes, femmes et enfants sont arrêtés par les gendarmes et la police française. è Novembre : victoire d El-Alamein et débarquement des Alliés en Afrique du Nord. è 2 février ; capitulation du Général Von Paulus à Stalingrad = début de la contreoffensive soviétique. è 23 février : exécution de Hans et Sophie Scholl et C. Probst, étudiants responsables du mouvement de résistance allemand La Rose Blanche. è Avril-Mai : insurrection du ghetto de Varsovie. è Mars : massacre des Fosses ardéatines à Rome en représailles d un attentat contre les soldats allemands ; les autorités d occupation exécutent 335 prisonniers dont une centaine de juifs et le chef de la résistance romaine. è Mai : déportation des juifs hongrois rassemblés dans des ghettos depuis mars, jusqu en juin seront gazés à Auschwitz II. è 6 juin : débarquement des Alliés en Normandie. è 10 juin : massacre d Oradour-sur-Glane par la division SS Das Reich. è Juillet : échec de l attentat contre Hitler. è 15 août : débarquement allié en Provence. è 25 août : libération de Paris. è 23 novembre : libération de Strasbourg. è 7-8 mai : capitulation de l Allemagne. è 6 et 9 août : bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. è 2 septembre : capitulation du Japon. 10

11 Carte de la France après sa défaite contre l Allemagne en 1940 Source : 11

12 2. Le site du camp et sa localisation géographique Carte des principaux camps nazis et centres de mise à mort Centres de mise à mort Centres de mise à mort et camps de concentration Localisation des principaux lieux du camp Source : 12

13 Image satellite du camp du Struthof : Source : Google Earth 13

14 II. Visite du camp 1. Proposition d un itinéraire de la visite 2. Commentaires de la visite ÉTAPE 1 : La villa du banquier Ehret Source : Dès le dernier quart du XIX è s., le site du Struthof est très fréquenté par les randonneurs en été et les pratiquants de sports d hiver (début de la civilisation des loisirs dans un contexte de 14

15 révolution industrielle). La villa fut vraisemblablement construite dans le premier quart du XX è s. par un banquier strasbourgeois qui avait pour nom «Ehret». Elle servait de résidence. Source : Steegmann Robert, Struthof. Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin , Strasbourg, Éditions La Nuée Blue/DNA, En 1941, la villa fut réquisitionnée par les SS. Située à proximité de l entrée du futur camp en bordure du chemin de liaison entre le bas du camp (hôtel et annexes) et celui des détenus, la villa possède tous les critères pour être utilisée comme poste de commandement du camp. Les anciennes photographies permettent de se rendre compte de la totale nudité des lieux entre le camp du haut et le camp du bas. La surveillance de tous les mouvements peut donc parfaitement s exercer, notamment depuis la villa. Elle restera d ailleurs toujours à l extérieur de la clôture du camp des détenus. Plusieurs bureaux, un étage de dortoir et un centre de communications radio y sont aménagés. Ce service est composé de 6 gradés SS et 3 femmes pour le service téléphonique et dactylographique. Le 3 è commandant du camp, Josef Kramer, y occupait un logement pendant ses fonctions au camp entre octobre 1942 et mars La 15

16 piscine (dont il est soupçonné être le commanditaire) date plus vraisemblablement du temps du banquier. ÉTAPE 2 : La lanterne, vue du camp Source : Au début de l année 1940, Himmeler décide de développer le système concentrationnaire afin d asseoir davantage encore le contrôle que la SS exercice sur tout le territoire considérablement agrandi du III è Reich. Six camps existent alors : Dachau, Mauthausen, Sachsenhausen, Flossenbürg, Buchenwald et Ravensbrück, tous dans le territoire de l Altreich (l Allemagne dans ses frontières de 1933) et de l Autriche. Les hommes de la SS prospectent afin d identifier les lieux pouvant potentiellement permettre l édification de nouveaux camps, et plus largement de sites de détention, particulièrement dans les territoires nouvellement annexés. Entre le début de 1940 et le printemps 1941, quatre camps supplémentaires sont ouverts : Auschwitz, Neuengamme, Gross Rosen et Natzweiler. Le KL-Natzweiler (germanisation de Natzwiller) est construit car en 1940, l architecte officiel du III è Reich, A. Speer, montre un vif intérêt pour le granit rose (très rare) à proximité du village de Natzwiller. Ce granit doit servir à construire la nouvelle capitale du Reich, Germania (le nouveau Berlin, symbole du III è Reich qui doit durer «mille ans» selon Hitler). L ingénieur SS Karl Blumberg est chargé de choisir l endroit où sera construit le camp de concentration. Les détenus serviront alors de main-d œuvre pour extraire le granit rose dans les carrières environnantes. 1 km sépare la carrière de granit du camp de concentration. À noter que l entrée actuelle est une construction des Alliés car après la guerre, le camp est transformé en prison pour les collaborateurs des nazis («Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme» Lavoisier). Le camp se trouve dans le massif des Vosges sur le mont Louise à 800 m d altitude et à 60 km de Strasbourg. Son orientation est Nord-Est avec une pente pouvant atteindre les 20%. 16

17 Le climat : En été, les températures sont élevées, plein soleil et pas d ombre. En automne, les pluies sont fréquentes, le brouillard est dense. En hiver, le vent est glacial et les températures oscillent entre -10 et -20 avec souvent 1,50 m de neige. Les déportés arrivaient à la gare de Rothau et devaient marcher 8 km pour arriver jusqu au camp. Source : En mai 1941, les premiers déportés (des droits communs allemands et autrichiens) arrivés de Sachsenhausen (Nord de Berlin) vont commencer la construction du camp en terrasse dans des conditions très difficiles (dénivelé de 100 m) avec des outils rudimentaires. Le camp est achevé en octobre Sa superficie est de 4,5 hectares. Il se compose en 1944 de 17 blocks (15 en bois et 2 en dur). En période d affluence, les effectifs par block pouvaient atteindre 650 à 750 déportés. Hors période d affluence : 150 à 250 déportés. Le moyen d accès au camp (la route) est construit par les déportés (appelé le chemin des déportés). Tout autour du camp : 8 miradors de 10 m de haut, 3,30 m de large, 3,40 m de long (12 m2) équipés de puissants projecteurs orientables. Double enceinte de barbelés, 3 m de haut. Les barbelés sont électrifiés : 380 Volts. Une troisième enceinte autour du périmètre de sécurité délimite la zone interdite. Seule une tentative d évasion de 5 détenus a été recensée au début de la vie du camp. Sur les 5 détenus, un seul a été repris puis pendu. 17

18 Source : Source : La potence du camp Source : 18

19 Un mirador Source : L encadrement du camp se compose de 5 commandants entre 1941 et 1944, une garnison de SS Totenkopf («Tête de mort»), environ 80 hommes, officiers, sous-officiers et hommes de troupe et des sentinelles armées de mitraillettes en haut de chaque mirador. Durée d internement la plus longue : 42 mois (3 ans et 6 mois). Durée d internement la plus courte : 1 jour. Durée d internement moyen au camp : entre 1 et 6 mois. Déporté le plus jeune immatriculé au camp : 11 ans. Déporté le plus âgé immatriculé au camp : 78 ans. Effectif normal du camp central : déportés. Effectif du camp central en période d affluence : déportés. Nombre de déportés (camp central et les 70 kommandos) : Nombre de morts : Taux de mortalité : 40%. Le KL-Natzweiler est classé en catégorie III (parmi les plus sévères des camps). 30 nationalités sont représentées et l âge moyen est de 20 ans. L alimentation se compose : Matin : une louche de «café» en matinée ; sur les lieux de travail, une fine tranche de pain noir et une fine tranche de saucisson. Midi : soupe de rutabaga ou de choux. Soir : un bout de pain noir. Une fois par semaine : 50g de marmelade. L uniforme : une chemise, un pantalon, une veste, une paire de claquettes en bois - souvent sous forme de pyjamas rayés ou alors vieux vêtements civils en provenance d autres camps. 19

20 Les Konzentrationslager (camps de concentration) sont consubstantiels au régime nazi et apparaissent des ses premières semaines d existence. Leur vocation initiale est de «rééduquer» les membres «déviants» de la Volksgemeinschaft, la «communauté du peuple» - la population allemande, définie sur sa base raciale. La première catégorie de détenus à connaître les camps est celle des opposants politiques, qui constituent l essentiel des effectifs, des premières années. Puis, avec l édification, à la fois idéologique, législative et sociale, du III è Reich, de nouvelles catégories de Häftlinge (prisonniers) apparaissent dans les camps. Aux opposants politiques viennent s ajouter les criminels, les «asociaux» (catégorie qui regroupe pêle-mêle vagabonds, nomades, «oisifs», prostituées ), les témoins de Jéhovah, les homosexuels et les «émigrants». Tous se trouvent pour une raison ou pour une autre en opposition avec les exigences du régime. Les KL sont avant tout pensés comme un instrument de «gestion» de la population allemande (de laquelle sont exclus les Juifs ainsi que tous ceux, comme les quelques milliers de Noirs ou métis allemands, qui ne sont pas «aryens»), destinés à la fois à la mise au pas de l opposition et au modelage d une population devant vivre selon les prescriptions et les attentes du régime nazi. Géré par la SS, le système des camps se développe au sein du Reich à partir du modèle de Dachau. D emblée, le KL est un lieu où la valeur humaine est des plus relative. Si le but n est pas de tuer, la mort s inscrit cependant comme une possibilité pour les «réfractaires» à la «rééducation». C est à partir de 1938 que la mission des camps se démultiplie. D une part, le «travail» auquel sont astreints les détenus est peu à peu mis à profit de l économie du Reich. D autre part, avec les annexions (Autriche, Sudètes) puis les conquêtes qui suivent le déclenchement de la guerre (Pologne, Pays-Bas, Belgique, France), le Reich doit gérer des populations «externes» dont le nombre ne cesse d augmenter. La «rééducation» n est dès lors plus la seule mission des camps. Ceux-ci se voient investis d une nouvelle mission et participent de la politique de terreur destinée à mettre au pas ces populations : opposants réels ou supposés, élites, résistants sont les premiers visés et envoyés en détention, servant en même temps de main-d œuvre servile (quand il ne sont pas purement et simplement exécutés hors du système concentrationnaire. Car les KL ne sont que l un des «instruments» utilisés par le régime nazi et viennent s insérer dans un arsenal répressif où figurent aussi la prison ou l assassinat pur et simple. Ce n est d ailleurs pas avant 1943 que les effectifs des KL vont dépasser ceux des prisons allemandes. Source : Auschwitz, Tal Bruttmann, La Découverte,

21 ÉTAPE 3 : Au début du «ravin de la mort» Source : La vie dans le camp est très hiérarchisée. Les SS qui surveillent le camp confient une partie de leur pouvoir à des détenus du camp : les Kapos. Les raisons de cette pratique tiennent d abord à la faiblesse des effectifs du personnel SS. Allant et venant entre le camp et les lieux de travail, les détenus du KL doivent être encadrés et surveillés en de multiples endroits. La totalité des effectifs n est présente dans le camp que lors des appels du matin, du soir et pendant la nuit. Ces «Kamerad Polizei» sont recrutés par les SS parmi les droits communs et les asociaux. Dans tous les camps, les déportés sont placés dans des catégories, en fonction de leur nationalité, de leur origine, du motif de leur déportation. Pour les distinguer, ils portent des insignes de couleurs différentes. L une des spécificités du système concentrationnaire réside dans la gestion interne des camps, confier par les SS à certaines catégories de détenus, qui servent ainsi de relais et doivent répondre de tout problème. Surveillance, ordre et bon fonctionnement du camp sont donc assumés en premier lieu par des détenus qui occupent des postes de responsabilité (par ex. le Kapo est le chef d une unité de travail). C est essentiellement aux criminels et, dans une moindre mesure, aux «asociaux» que les SS confient les postes de pouvoir, les jugeant plus fiables que les opposants politiques. Les groupes qui composent le camp entrent alors dans une lutte de pouvoir pour supplanter le groupe dominant. Ces groupes ne se limitent pas aux seules catégories définies par les SS, chacun étant identifié par un triangle marquant la tenue des détenus : rouge pour les politiques, vert pour les criminels, noir pour les «asociaux», violet pour les témoins de Jéhovah, rose pour les homosexuels et bleu pour les «émigrants». Un autre élément est constitutif de la hiérarchie du camp : les nationalités, qui, à partir de 1938 et surtout après le déclenchement de la guerre, se multiplient au sein des camps. Dès lors s organise une hiérarchie au sommet de laquelle se trouvent les Allemands, et au plus bas les Juifs. Source : Auschwitz, Tal Bruttmann, La Découverte,

22 Source : R. Steegman, op. cit. L objectif recherché est bien sûr l humiliation et la déshumanisation. Cette dernière est accentuée par l appel. Au mois deux fois par jour, les SS comptent et recomptent les déportés vivants ou morts. Ils doivent alors sortir des blocks par tous les temps (pluie, neige, vent, forte chaleur). Enfin, les déportés souffrent de la faim qui devient une obsession. Forçats du travail, les déportés travaillent de 6h à 18h ou la nuit. L immense majorité d entre eux travaille à la carrière. Source : À partir de la fin de l année 1942, ils sont affectés à la réparation de moteurs d avion pour la Luftwaffe. Mi 1943, les déportés qualifiés de NN sont affectés à la construction de la Kartoffelkeller. 22

23 Source : Dans le KL, les sévices, les maladies, l épuisement et la mort représentent le quotidien des déportés. Ils souffrent de blessures dues aux coups que leur administrent les Kapos et les SS, ainsi que des morsures de chiens dressés pour les attaquer. Ils peuvent également être punis et condamnés à des coups de fouet sur le chevalet de bastonnade ou à une peine d enfermement dans le block cellulaire. Le block cellulaire Source : Source : Si le taux de mortalité dans le camp pouvait atteindre les 40%, il grimpait jusqu à 80% dans les camps annexes. La Gestapo de Strasbourg utilise aussi le camp comme lieu d exécution. En 1943, 13 jeunes gens originaires de Ballersdorf dans le Haut-Rhin sont fusillés à la carrière pour avoir refusé leur incorporation dans la Werhmacht et tenté de quitter la zone annexée. En septembre 1944, 23

24 peu avant l évacuation du camp, des membres du réseau de résistance «Alliance» et des maquisards des Vosges sont exécutés d une balle dans la nuque. Leur corps est brulé dans le four du block crématoire. ÉTAPE 4 : Devant le block crématoire Source : Le KL-Natzweiler a aussi été un lieu d expérimentations «pseudo-médicales» ou «scientifiques». Trois médecins en sont les auteurs et les coupables. August Hirt : professeur d anatomie de renommée internationale. Otto Bickenbach : professeur de médecine, spécialiste des gaz de combat ; Eugen Haagen : virologiste, découvreur du vaccin contre le typhus (qui lui valut d être inscrit sur la liste des candidats au prix Nobel de médecine en 1936). Hirt procède à des expériences sur l ypérite (gaz moutarde). Bickenbach mène des expérimentations sur le gaz phosgène et Haagen poursuit ses travaux sur les effets du typhus. La chambre à gaz est construite en 1943, par le commandant du camp, Josef Kramer, à la demande des professeurs de médecine nazie de l Université du Reich de Strasbourg afin de procéder à des expériences médicales. Elle est aménagée dans une petite pièce de 9m2 à l intérieur de l ancienne salle des fêtes de l auberge du Struthof (à 1,5 km du camp principal). Du 14 au 21 août 1943, 86 déportés juifs d Auschwitz y sont gazés : leurs corps devaient servir à établir une collection de squelettes pour le professeur Hirt (directeur de l Institut d anatomie de l Université du Reich de Strasbourg). La chambre à gaz sera également utilisée pour l étude de nouveaux gaz. Des déportés, principalement des tziganes, y servent de cobayes. 24

25 Source : Source : À partir de 1943, le KL-Natzweiler devient ainsi l un des lieux «d expérimentations médicales» de l Allemagne nazie et de la SS en impliquant de nombreux médecins universitaires. ÉTAPE 5 : Au pied du monument de la nécropole Source : Devant l avancée des armées alliées, le camp est évacué par les nazis dans les premiers jours de septembre La plupart des déportés sont transférés vers Dachau. Le 23 novembre 1944, jour de la libération de Strasbourg, l armée américaine pénètre dans le camp. Il devient le premier témoignage de l univers concentrationnaire nazi à l Ouest de l Europe. 25

26 Le camp se transforme alors en prison pour collaborateurs nazis. En 1954, le préfet de la République Paul Demange fait détruire les baraques du KL car elles sont devenues très vétustes. Source : En 1960, le Général De Gaulle, président de la V è République, inaugure le Mémorial «aux martyrs et héros de la déportation» et la nécropole nationale au Struthof. Ce mémorial rappelle le sacrifice de milliers de déportés morts dans les camps de concentration de l Allemagne nazie sans distinction nationale, religieuse ou philosophique. La nécropole, quant à elle, est exclusivement consacrée à des déportés politiques français déportés morts dans différents camps de concentration ont été transférés et ré-inhumés sur le site entre 1957 et La majorité d entre eux étaient de confession catholique d où la présence des croix. Cette nécropole est un témoignage de la transformation du camp en un haut lieu de mémoire et de martyr. Le pouvoir politique gaulliste veut ainsi affirmer que la France était en guerre contre l occupant nazi et que le sacrifice de ses combattants n a pas été vain. C est le début d une mémoire officielle voulue par le pouvoir politique. Cette nécropole surgit dans un contexte de glorification de la France résistante. De Gaulle met en avant une mémoire sélective qui refoule Vichy et la collaboration, réduite à l initiative d une poignée de traîtres. Il veut valoriser le rôle des résistants dans le conflit. Enfin, cette nécropole tente de faire passer l idée que la France (la «vraie France» de Gaulle) était en guerre contre l occupant et avait ses héros. 26

27 Cette mémoire officielle sera complétée par l inauguration du Centre Européen du Résistant Déporté en Il accueille des expositions temporaires au premier niveau et au sous-sol dans une partie de la Kartoffelkeller une exposition permanente consacrée à la montée des régimes totalitaires et leurs conséquences. Source : Au début du XXI è s., les mémoires sont multiples et on assiste à une multiplication des demandes de reconnaissance des engagements et des souffrances. Le pouvoir politique, avec François Mitterrand (premier chef d État qui assiste à la cérémonie de la rafle du Vel d Hiv en 1992) et Jacques Chirac qui, dans son discours de juillet 1995, lève toute ambiguïté en déclarant que «la folie criminelle de l occupant a été secondée par des Français et par l État français», cherche l apaisement dans la compétition mémorielle. En ce début des années 2000, la mémoire du génocide juif acquiert une place centrale avec l inauguration des mémoriaux : le Mémorial de la Shoah à Paris en 2005 et celui de Drancy, inauguré en 2012 par François Hollande. 27

28 EN CONCLUSION À partir de 1943 (après les deux premières années de construction), le KL- Natzweiler développe deux fonctions (qui ne sont pas communes à l ensemble des camps nazis) : 1. La déportation NN. 2. Les expérimentations médicales. Si la déportation NN lui permet de conserver sa fonction politico-répressive jusqu en 1944, sa fonction économique s impose ici définitivement plus rapidement qu ailleurs. Enfin, au mois de septembre 1944, le KL-Natzweiler est le premier camp de concentration nazi évacué de son site principal, sans toutefois cesser d exister, ce qui lui confère une autre originalité. La chronologie impose donc que l on distingue la période «classique» d un camp qui développe des fonctions économiques à partir de différents kommandos extérieurs, et celle, inédite, d un KL qui n a plus de camp souche mais qui continue néanmoins de recevoir des détenus et de grandir en créant des kommandos, jusqu au mois d avril Qualifié de «petit camp», le KL-Natzweiler appartient aux camps les plus durs du système concentrationnaire nazi. Il voit défiler détenus venus des quatre coins de l Europe. Ces détenus sont des «préventifs», des «politiques (NN)», des «tziganes», des «juifs transformés en cobayes humains» et des «juifs au travail» arrachés aux ghettos de Pologne, évacués des grands camps de l Est. 28

29 La Kartoffelkeller en surface L entrée actuelle du camp La sablière 29

30 La carrière Les anciens ateliers à la carrière Les stèles de la mémoire La fosse aux cendres Source : 30

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