LA RT 2012 : challenge et opportunité
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- André Gervais
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1 LA RT 2012 : challenge et opportunité 1
2 La philosophie et la réglementation 2
3 Mise en œuvre du Grenelle Environnement : RT 2012 Objectifs : Maîtriser les consommations d énergie Réduire la production de gaz à effet de serre 3
4 4
5 Le bâtiment est le 1 er consommateur d'énergie en France La RT2012 devient plus exigeante en performances globales du bâtiment Exigences du Bâtiment Basse Consommation (BBC) comme base réglementaire pour toute nouvelle construction. Elle s'articule autour de 5 usages: - le chauffage, - l éclairage, - la ventilation, - la production d eau chaude sanitaire - et la climatisation et permet de promouvoir la conception bioclimatique du bâtiment. 5
6 Au regard de ces 5 usages, la RT 2012 impose: Une montée en puissance des produits et équipements énergétiquement très performants Des solutions d isolation thermique haute performance et une attention particulière à la perméabilité à l air du bâtiment. 6
7 Les dates de dépôt de permis à retenir 28 octobre er janvier 2013 On y est!! 7
8 Bâtiments NEUFS Maisons individuelles et logements collectifs Foyers jeunes travailleurs et cités universitaires Bureaux Enseignements primaires et secondaires, accueil petite enfance Extension de bâtiments existants de surface >150m² et à 30% de la SHON Bâtiments non concernés Constructions provisoires ayant une durée d utilisation de moins de 2 ans Bâtiments dont la température d utilisation est inférieure à 12 C Bâtiments chauffés ou refroidis pour un usage dédié à un procédé industriel Bâtiments agricoles ou d élevage Bâtiments situés dans les DOM 8
9 Comparaison RT 2005 RT 2012 RT 2005 RT2012 Conséquences Garde-fous Matériaux, Ponts thermiques, équipements,.. Ubat max Abandonnés : Remplacés par des exigences ponctuelles Ponts thermiques, facteurs solaires, surface vitrée, recours aux ENR Plus de 'repères', plus de solutions techniques TIC CEPréf et CEPmax [kwhep/m².an] Conservée bien que peu satisfaisant CEPréf abandonné CEPmax étendu à tous les bât. Indépendant de la géométrie du bâtiment Indépendant de l'énergie un groupe de travail a été créé pour une meilleure prise en compte du confort Des consommations EP divisées par 2 à 3-4 selon les énergies par rapport à la RT2005 NOUVEAU BBIO Perméabilité à l'air mesurée ou démarche qualité Valeur à calculer pour le dépôt de permis de construire Enveloppe 'figée' au dépôt du PC Garantie de résultat / Organisation du chantier, autocontrôle, 9
10 Conséquences sur les entreprises 1/2 Étude thermique complète avant consultation des entreprises Solutions prédéterminées par l étude Si variante : étude à refaire Suivi des préconisations Attention aux choix des matériaux et équipements Caractéristiques justifiées par référence aux normes et certifiées Respecter les avis techniques pour les ouvrages non traditionnels Conséquences des performances élevées Les écarts de mise en œuvre par rapport à la prescription peuvent avoir des conséquences IMPORTANTES et VISIBLES 10
11 Conséquences sur les entreprises 2/2 Toutes les filières constructives ont leur place Mixité des filières Mesure de la perméabilité à l air systématique Prévoir des mesures intermédiaires (clos et couvert) Attention à toutes les interfaces entre corps d états Réception des supports 11
12 Etude thermique OBLIGATOIRE Au dépôt du PC : attestation n 1 SHON RT Coefficient Bbio et Bbiomax Surface vitrée = 1/6 de la surface habitable Étude de faisabilité (choix des énergies) A la réception : attestation n 2 Récapitulatif étude thermique Vérification de la perméabilité à l air Justificatif des isolants posés Recours à des EnR (en MI) Etablie par un expert indépendant (contrôleur technique, diagnostiqueur, architecte, ou un organisme certificateur ayant délivré un label HPE sur le bâtiment) Maintien du contrôle aléatoire par l administration 12
13 Maître d ouvrage et maître d œuvre Maîtrise d œuvre Maîtrise d œuvre Entreprises Opérateurs de mesure de la perméabilité à l air Personnes chargées de l attestation de fin de travaux Demande PdC Fourniture attestation N 1 jointe au PdC APD Optimisation des solutions techniques Vérification de la conformité réglementaire Traitement de la perméabilité à l air Appel à consultation des entreprises Rédaction du cahier des charges Réalisation des travaux Réponses aux prescriptions du marché et à l exigence de perméabilité à l air Réception Vérification de la conformité à l exigence Fourniture de l attestation Contrôles en cours de chantier ou pendant une période de 3 ans après réception Agents de l Etat assermentés Contrôles 13
14 RT 2012 : une nouvelle approche de la thermique 1 - B bio, besoin bioclimatique conventionnel en énergie B bio B bio max 14
15 RT 2012 : une nouvelle approche de la thermique 2 - C ep, coefficient d énergie primaire (en kwh/(m².an)) C ep C ep max 50 kwh/(m².an) Bbio + énergie de chauffage (électricité pénalisée, bois favorisé) 3 - T ic, température intérieure conventionnelle (en C) T ic T ic réf Performance thermique pour le confort d été sans climatisation Critères de performance calculés (scénarios conventionnels) 15
16 Et deux nouveautés 4 Traitement des ponts thermiques ΣΨS 0.28 W/(m².k) somme des ponts thermiques du bâtiment ΣΨL 0.6 W/(ml.k) ponts thermiques planchers/murs extérieurs 5 Traitement de l étanchéité à l air 16
17 Consommation d énergie RT 2005 C ep 160 kwh/an.m 2 RT 2012 C ep 50 kwh/an.m 2 /3 RT 2012 et approche globale (plusieurs leviers) orientation du bâti, des surfaces vitrées performances des équipements performances du bâti 80 % pertes = mauvaise isolation du bâti 17
18 Performances du bâti Déperditions en l absence d isolation thermique 18
19 Les ponts thermiques 19
20 Les ponts thermiques
21 2 types de ponts thermiques 21
22 Ponts thermiques L enveloppe performante Principaux ponts thermiques linéiques : Balcons Liaisons planchers/façade Menuiseries Acrotères Liaisons refend/façade Liaisons mur/mur Chevrons Panne faîtière Fondations Fixation isolant 22
23 Ponts thermiques L enveloppe performante Problèmes liés aux ponts thermiques: Condensation: Moisissures: Température superficielle = 9,7 C Constat: «point de rosée» 60 cm de rayonnement sur tout le périmètre du bâtiment - 7 C +20 C 23
24 Le traitement des PTL : la rupture thermique Principe général : allonger le trajet de la chaleur 24
25 Rupteurs thermiques sous avis techniques 2 familles Rupteurs partiels Tous les efforts passent par les liaisons pleines Peu de configurations Possibilité de faire des rupteurs chantiers Rupteurs continus Chaque configuration est à étudier Ne passent pas d efforts sismiques Mais utilisables pour balcons ITE sismiques
26 Le traitement des PTL : les rupteurs thermiques Points importants : Domaine non traditionnel Avis techniques Utilisation en zone sismique Ecrit noir sur blanc dans les avis techniques Le dimensionnement : élément structurel calculé selon la portée et l épaisseur de la dalle Respect des enrobages supérieurs et inférieurs (jonction dallebalcon) Respecter le sens de pose (boucles côté mur et aciers côté dalle) Respecter le plan de ferraillage et le ligaturage (continuité des armatures ex des filants dans les boucles) 26
27 Le traitement des PTL une autre solution : la rupture par la planelle 27
28 L étanchéité à l air 28
29 Les enjeux de la perméabilité à l air Attention ce n est pas la révolution! Il s agit seulement d un moyen pertinent de vérification de la qualité de la mise en oeuvre Assurer un bon niveau de perméabilité à l air pour un bâtiment, c est : être capable de maîtriser les flux d air qui circulent à travers des orifices volontaires (bouches de ventilation et entrées d air) et limiter les flux incontrôlés, qui peuvent être source de pathologies, d inconfort, et de gaspillage d énergie. 26/06/2012 Perméabilité à l air
30 L étanchéité à l air Bonne étanchéité à l air = flux d air maîtrisés Sinon : Confort thermique : courants d air et difficultés à chauffer Confort acoustique : bruits extérieurs Qualité sanitaire de l air intérieur : poussières, fibres, COV, Facture énergétique 30
31 1 L hygiène et la santé qualité de l air intérieur Modification des flux d air due aux infiltrations. Dans l exemple de droite, elles engendrent plus de débit dans le séjour et les chambres sont courtcircuitées.
32 2 Le confort thermique et acoustique des occupants Une mauvaise perméabilité à l air de l enveloppe peut altérer le confort des occupants de deux manières : D un point de vue thermique, D un point de vue acoustique, Pénétration d air froid et de bruit dans une maison perméable.
33 3 La facture énergétique Ordres de grandeurs de l augmentation des consommations de chauffage. L existence de trous dans l enveloppe génère des flux d air traversant non maîtrisés qui viennent en supplément du renouvellement d air spécifique dû au système de ventilation.
34 4 La conservation du bâti En période de chauffage, l air exfiltré vers l extérieur se refroidit en particulier dans l isolant. Illustration de la condensation dans les parois.
35 Eléments de pathologie: condensation L exfiltration d air humide de l intérieur vers l extérieur provoque un changement en eau des structures lorsque le point de rosée est atteint Cette eau peut geler
36 Eléments de pathologie: condensation Impact sanitaire Des structures non asséchées favorisent le développement de moisissures, de champignons Impact énergétique : Le chargement en eau peut induire un tassement de l isolant sous le poids du liquide Un isolant humide devient conducteur de chaleur
37 Principes de mesures Visualiser les infiltrations d air parasites et quantifier la perméabilité à l air de l enveloppe du bâtiment. Dépressurisation progressive du bâtiment testée à l aide d un ventilateur (norme NF EN 13829) Extraire des volumes d air connus Mesurer simultanément les différences de pression entre intérieur et extérieur afin d obtenir une série de couple débit/dépression
38 Méthodes de mesures Les méthodes de mesures et d analyses des résultats sont bien définies. Les indicateurs les plus souvent utilisés en France sont : Q4 ou I4 (débit de fuite à 4 Pa normalisé par la surface de parois froides, hors plancher bas), notamment pour les calculs thermiques réglementaires ; n50 (débit de fuite à 50 Pa normalisé par le volume du bâti). Ces indicateurs permettent de comparer des constructions entre elles.
39 Ce qu'on mesure : la perméabilité à l'air, c'est-à-dire les écoulements aérauliques non liés au système de ventilation. elle est exprimée en m3 par heure et par m2 d'enveloppe sous une pression de 4 pascals
40 PERMEABILITE A L AIR Une mesure finale par un intervenant qualifié
41 L étanchéité à l air Localisation des fuites Liaisons façades planchers Menuiseries extérieures (seuils, liaison mur fenêtre au niveau du linteau) Equipements électriques (interrupteurs et prises de courant) Traversées de parois (trappes d accès aux combles ou aux gaines techniques) 41
42 Les fuites récurrentes : Où sont les fuites? Campagne de mesure sur 123 logements CETE Sud Ouest
43 L étanchéité à l air La notion n est pas nouvelle : 1,30 m 3 /h.m 2 ¾ feuille A4 0,60 m 3 /h.m 2 1/3 feuille A4 458 cm² RT cm² RT 2012 Gain de 23 % sur consommation de chauffage 43
44 Les points singuliers de l enveloppe Une multitude de points sensibles: Liaison lisse basse/radier Menuiserie et prise électrique Trappe d accès aux combles Liaison sablière/pignon Coffre de volet roulant Source Alsatech
45 Recherche étanchéité à l air Recherche en laboratoire UMGO/UMPI Une paroi maçonnée enduite sur 1 seule face est étanche à l air. 45
46 A retenir Tous les permis depuis le 1 er janvier 2013 Calcul thermiques : Bbio et Tic : ETUDE THERMIQUE Un peu plus d isolation : les solutions sont classiques Traitement des ponts thermiques Étanchéité à l air Gestion des interfaces 46
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