Novembre Les TSA. Equipe TSA Gard/Lozère-antenne du CRA LR. Dr SARROUY Madeleine, pédopsychiatre.
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- Diane André
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1 Novembre 2015 Les TSA (troubles du spectre de l autisme) Equipe TSA Gard/Lozère-antenne du CRA LR Dr SARROUY Madeleine, pédopsychiatre.
2 PLAN I/ l autisme: résumé clinique II/ Les particularités cognitives III/ Les particularités sensorielles IV/ Les troubles du comportement résiduels
3 Résumé clinique L autisme: qu est-ce que ça donne à voir? Le terme «autisme» une PROPENSION au repli social.
4 Résumé clinique Début précoce, avant l âge de 3 ans Présence de 3 types de perturbation : altérations qualitatives des interactions sociales altérations qualitatives de la communication caractère restreint, répétitif et stéréotypé du comportement, des intérêts et des activités
5 TROUBLES AUTISTIQUES (suite) altération qualitative des interactions sociales Indifférences aux personnes, évitement du regard ou regard furtif. Réactions de défense parfois brutale au contact provoqué. Absence de réactions aux appels malgré des hypersensibilités fréquentes aux bruits. Investissement partiel de l autre (intérêt pour la main, les cheveux ) comme s il s agissait d objets à disposition. Difficultés à partager un jeu ou à exprimer des émotions, à adapter sa mimique, sa gestuelle même si le langage existe.
6 TROUBLES AUTISTIQUES (suite) altération qualitative de la communication Absence de langage ou langage sans valeur de communication (mots répétés, inventés ou isolés, phrases complexes débitées sans rapport avec le contexte). Tonalité de voix souvent étrange sans modulation selon le contenu ou l interlocuteur. Peu ou pas d intérêt spontané pour la parole de l autre.
7 Résumé clinique caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités Manipulation des objets Objets sources de stimulation sensorielle Activités corporelles dans une utilisation partielle répétitive ou une déambulation systématique, un balancement, un son répété etc Besoin d immuabilité tant dans l environnement que dans ces comportements ou activités. Manifestations brutales lors des obligations de changement. Installations de rituels. «Rigidité» mentale
8 Résumé clinique Diverses co-morbidités possibles Déficience variable Impact développemental Pas de cause unique repérée
9 Devenir De l'adolescence a l âge adulte - Evolution positive pour la moitié des personnes avec autisme Amélioration des compétences en communication verbale et/ou non verbale. Meilleur partage des émotions Réduction des comportements répétitifs et stéréotypés - Persistance de troubles sévères du comportement chez 20 % des personnes avec autisme
10 Avec DI Sans DI Population dite neurotypique Population TSA
11 Les signes d alerte Détectables entre 6 et18 mois Absence d attention conjointe Absence de jeu de faire semblant Mais tous les «futurs autistes» n ont pas un score positif de détection de ces 2 domaines Et, d autres signes plus fins peuvent être de sérieux signes d alerte: la «qualité» relationnelle et inter actionnelle. La tenue du regard, l ajustement tonique, les points d intérêts restreints
12 Les signes d alerte «alerte absolue» Absence de babil et gestes sociaux à 12 mois Absence de mot à 18 mois Absence d'association de mots non écholaliques à 24 mois Perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l'âge
13 Les spécificités neurocognitives L autisme: qu est-ce que c est?
14 I/ Particularités cognitives le déséquilibre de mémoires La mémoire procédurale L imitation
15 I/ Particularités cognitives le déséquilibre de mémoires Cette transformation de l information visuelle en réponse motrice appropriée passe par des neurones miroirs et diverses structures cérébrales, qui traduisent en termes moteurs les actes élémentaires qui caractérisent l action observée.
16 I/ Particularités cognitives le déséquilibre de mémoires Les neurones miroirs (le mécanisme en jeu) sont retrouvés chez l'homme et opérationnels chez le bébé très jeune, ce qui explique la facilité des imitations, de la communication, des apprentissages très précoces Des IRM fonctionnels ont montré que ces neurones s'activent peu chez des personnes autistes et ne leur permet pas un bon traitement de l information ni une capacité exécutive habituelle
17 I/ Particularités cognitives le déséquilibre de mémoires Les structures cérébrales concernées, toutes en fonctionnement atypique chez les TSA: Le corps calleux L hippocampe L amygdale Le gyrus fusiforme Le cervelet Le tronc cérébral
18 I/ Particularités cognitives le déséquilibre de mémoires La mémoire déclarative En général bien développée chez les personnes autistes voire surdéveloppée (autiste de haut niveau). C est la mémoire qui enregistre des données: là surtout visuelles et auditives mais pouvant aussi être pluri sensorielles (surcharge d enregistrement).
19 I/ Particularités cognitives la cohérence centrale Ce déséquilibre de mémoire explique le caractère «inhabité» des connaissances enregistrées et l absence (ou la grande difficulté) de cohérence centrale (faculté à relier les éléments entre eux pour se les approprier, en harmonie avec les attentes de l environnement et les besoins personnels)
20 I/ Particularités cognitives les fonctions exécutives Conséquences directes des défaillances de la mémoire procédurale: la difficulté à programmer une action, à «décider» de sa mise en route et à enchaîner une série d actions dans un but particulier
21 I/ Particularités cognitives résumé des conséquences de ces particularités cognitives Faiblesse de la cohérence centrale: capacité à organiser les perceptions et traiter les informations, à y repérer une structure, à les hiérarchiser en fonction du contexte, stocker et mémoriser l information Troubles des fonctions exécutives: résolution de problème, hiérarchisation d une tâche, mise en route de l action (mémoire procédurale)
22 Les niveaux d intervention I- L équilibre physiologique: paix somatique et physiologique, paix sensorielle et éveil II- Les supports de communication/compréhension: La traduction III- Le repérage du niveau émotionnel: les indices IV- Les apprentissages
23 Les particularités sensorielles (La paix sensorielle) La plupart des personnes avec TED ou autisme ont des difficultés sensorielles, à un degré plus ou moins élevé. Ces difficultés expliquent beaucoup de leurs comportements.
24 Tous les sens sont concernés: la vue, l'audition, l'odorat, le toucher, mais aussi le sens proprioceptif (sens du mouvement) et le sens vestibulaire (sens de la position du corps dans l espace). La personne va avoir une perception perturbée de son environnement et de son propre corps.
25 Elle va être soit hypersensible soit hypo sensible à une stimulation. Cette sensibilité peut fluctuer, plus ou moins rapidement, ce qui lui demande une adaptation constante. Connaître ces troubles sensoriels est indispensable pour pouvoir aider la personne avec autisme à les gérer et adapter l'environnement.
26 Adapter l environnement? Il s'agit d'atténuer la stimulation sensorielle en cas d'hypersensibilité ou au contraire de l'accentuer en cas d'hypo sensibilité.
27 Eveil Lorsque la mémoire de travail ou la mémoire formelle est saturée, nous sommes en capacité nous neuro typiques de faire appel à des connections annexes le temps de récupérer. Les TSA n ont pas cette possibilité et doivent déconnecter pour recharger ( intérêt des pauses fréquentes, courtes et programmées)
28 Eveil Les motivations
29 Rappel: les niveaux d intervention I- L équilibre physiologique: paix somatique, paix sensorielle et éveil II- Les supports de communication/compréhension: La traduction III- Le niveau émotionnel: les indices IV- Les apprentissages
30 Exemples d adaptation La traduction - Compréhension: structuration visuelle du temps et de l espace - Apprentissages: séquençage, récompense rapide - Communication: phrases simples, une consigne à la fois - Habiletés Sociales: scénarios sociaux - Guidance: Chaque étape est enseignée en donnant une «aide» à l enfant pour lui permettre d émettre le comportement. Aide si possible non verbale et qui lui permette de se l approprier - anticipation: pallier aux difficultés d anticipation qui sont les leurs en rendant visible l «à venir»
31 Exemples d adaptation: ( la traduction) La compréhension du langage oral, des mots, se développe très lentement chez un enfant ordinaire, grâce à un bain naturel de langage, à une attention conjointe soutenue avec les adultes, et des processus d imitation, d intégration sensorielle très sophistiqués.
32 Exemples d adaptation ( la traduction) Les aides à la communication sont une priorité dans le projet d un enfant porteur d autisme, tellement la capacité à communiquer joue sur les comportements, et peut engendrer les troubles du comportement (agressivité, automutilation).
33 Exemples d adaptation (la traduction) C est en général un système de communication par échange d image qui permet de suppléer ou d augmenter la communication des enfants ayant des troubles autistiques ou présentant un déficit de la communication sociale.
34 Exemples d adaptation ( la traduction) Les scénarios sociaux Les scénarios sociaux sont un outil d intervention sociale conçu par Carol Gray (2010), qui consiste à rédiger de courts scénarios pour décrire une situation sociale qui s est révélée difficile pour une personne, la réponse adéquate attendue lors de cette situation et pour quels motifs, et l impact positif pour soi-même et pour les autres lorsque le comportement souhaité est adopté.
35 Exemples d adaptation ( la traduction) Les habiletés pouvant être abordés: Le décodage des émotions, la communication sociale, la capacité d initier une conversation et de répondre aux invitations, la capacité de prendre part à des jeux interactifs, le comportement à l extérieur (magasin, cinéma, cour de récréation, ), l empathie et la coordination de points de vue, la résolution des conflits, la capacité de se faire des amis...
36 Troubles du comportement résiduels: ( le niveau émotionnel) le rôle de l amygdale Comportement dangereux pour la personne et/ou son environnement Comportement qui interfère, empêche l accés à des évènements ordinaires de la vie quotidienne, dont les possibilités d apprentissages.
37 Troubles du comportement résiduels (le niveau émotionnel) 3 fonctions principales du comportement problème: - échapper/éviter (lieux, personnes, activités, odeurs, son, température, douleur) obtenir quelque chose (alimentaire, tangible, activité, regard, réaction) Décharger (autostimulation qui détourne et empêche les apprentissages)
38 Troubles du comportement résiduels ( le niveau émotionnel) Répérage d indices émotionnels - permettre au TSA de les repérer aussi Techniques de récupération - isolement (coin récupération) - détournement des énergies sur un centre d intérêt personnel - décharge sensorielle et sensori-motrice
39 Rappel: les niveaux d intervention I- L équilibre physiologique: paix somatique, paix sensorielle et éveil II- Les supports de communication/compréhension: La traduction III- Le niveau émotionnel: les indices IV- Les apprentissages
40 La cohérence du cadre Le cadre support de structuration - le cadre matériel, son organisation, sa visibilité: Le jour, la nuit, les rythmes d activités, les rythmes de travail/repos, les rythmes de repas, les activités en elles-même etc - le cadre éducatif: les attitudes et les règles, concertées, cohérentes entre toutes les personnes de l environnement
41 La cohérence du cadre La place de chacun les parents les accompagnants les intervenants éducatifs et rééducatif les enseignants les «passants»
42 conclusion L autisme est à la fois un syndrome sur le plan clinique, à la fois un handicap cognitivo-sensoriel. Au même titre que pour les autres handicaps il y a lieu de chercher, tous professionnels confondus, les atouts de leur développement et les conditions de leur intégration, d autant que l on sait maintenant que leurs possibilités cognitives peuvent être largement améliorées voir revenir à une quasi norme pour un fort pourcentage d entre eux.
43 Avec DI Sans DI Population dite neurotypique Population TSA
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