L Avare de Molière peut être considéré comme un bon exemple d idéal-type.
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- Pierre Picard
- il y a 7 ans
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1 MAX WEBER Neutralité axiologique - Distinction totale entre le savant et le politicien - Connaître ce qui est, définir ce qui devrait être - Distinction entre la production de connaissances scientifiques et les jugements de valeur Weber récuse les théories qui établissent une stricte correspondance entre les concepts et le réel: a) Le concept n est pas la simple copie du réel b) La réalité ne peut pas être déduite du système conceptuel. Idéal-type: instrument visant à organiser, à clarifier, à mettre de l ordre dans la complexité des faits. Il n est pas une simple reproduction de la réalité, c est une construction théorique.
2 Trois procédés: abstraction, sélection, recomposition - on isole quelques traits significatifs en fonction de l orientation que l on donne à la recherche - on retient les éléments susceptibles de se combiner en un ensemble logiquement cohérent - on grossit certains traits à fin d accentuer les différences pour donner à voir la singularité, la spécificité du phénomène étudié L idéal-type ne correspond pas au type moyen, mais représente plutôt un cas limite, que l on ne rencontre jamais dans sa pureté, mais à l aune duquel on peut comparer les comportements réels qui s en approcheront toujours plus ou moins
3 L Avare de Molière peut être considéré comme un bon exemple d idéal-type. Harpagon n arrête jamais de recompter ses sous et éprouve le summum de la jouissance dans la musique qui font les pièces d or lorsqu elles passent et repassent entre ses doigts.
4 L homo œconomicus : prototype de l idéal-type. À fin de décrire les phénomènes les plus élémentaires de la vie de l homme ayant pleinement accédé à l économie, la science économique se fonde sur un sujet économique qu elle a construit et à propos duquel (au contraire de l homme empirique): Elle choisit d ignorer toutes les motivations qui ne sont pas spécifiquement économiques (pourvoir aux besoins matériels). Les autres motivations et influences sont traitées comme si elles n existaient pas. L'Homo œconomicus (homme économique en latin) est une représentation théorique du comportement de l'être humain, qui est à la base du modèle néo-classique en économie. L'école néoclassique est un terme générique utilisé pour désigner plusieurs courants économiques qui étudient la formation des prix, de la production et de la distribution des revenus à travers le mécanisme d'offre et de demande sur un marché. L'hypothèse de maximisation de l'utilité. (Wikipédia)
5 Elle imagine la présence de certaines qualités que l homme empirique ne possède pas du tout ou ne possède qu imparfaitement : - Une vision parfaite de la situation du moment - La maîtrise complète du moyen le plus approprié à la réalisation du but du moment - Un usage parfait de toutes ses forces au service de l acquisition économique des biens. Elle argumente donc à partir d un homme irréel, analogue à une figure idéale en mathématiques.
6 Comprendre l action sociale Pour analyser les phénomènes sociaux, pour saisir comment les choses se passent et se transforment, il faut analyser les actions concrètes des individus qui les constituent. Trois dimensions du sens visé subjectivement: 1. la subjectivité de chaque individu 2. la culture qu il partage avec d autres (mais l acteur est marqué par chaque expérience individuelle) 3. les fonctions sociales de leurs conduites Action sociale : - Toute action n est pas une action sociale. - Weber définit l action sociale comme étant toute conduite à laquelle l individu accorde une signification tenant compte des réactions des autres. - Toute action sociale suscite une réponse.
7 Formes principales d action sociale : - Action traditionnelle: coutume, habitude - Action affective: émotions, passions, sentiments - Action rationnelle par rapport aux valeurs: valeur intrinsèque du comportement d un point de vue éthique, esthétique, religieux - Action rationnelle par rapport aux fins : l individu choisit un objectif et les moyens les plus efficaces pour atteindre son but La rationalité est l adéquation des fins et des moyens
8 Méthode compréhensive : comprendre l action sociale de l intérieur en s interrogeant sur les intentions de l individu que l a commis. Certaines relations sociales sont évidentes (intention et acte) D autres sont plus complexes construire la signification o La compréhension doit être complétée par une explication : relations de causalité o Les actes qui en ont découlé et les conséquences possibilité des effets pervers
9 La rationalité est la singularité culturelle de la civilisation occidentale : - La rationalité caractérise le développement des sociétés occidentales, elle constitue leur trait culturel majeur qui imprègne l ensemble des activités: science, technique, vie publique, art; - Rationalité en finalité: maîtrise méthodique et pacifique des échanges économiques et de l organisation du travail formellement libre qui distingue le capitalisme d autres formes de recherche du profit considérées comme «irrationnelles», car basées sur les opportunités ou sur la violence des guerres et du pillage; - La pulsion au profit se manifeste dans tous les pays et à toutes les époques où la possibilité de s enrichir s est présentée. Le
10 désir du profit le plus immodéré ne peut en aucun cas être identifié au capitalisme. - Le profit capitaliste est visé d une manière rationnelle; il est orienté en fonction d un calcul du capital. Le capitalisme se caractérise par l aspiration au profit par l activité continuelle et rationnelle.
11 Les multiples influences réciproques entre les fondements matériels, les formes d organisation sociale et politique, et le contenu spirituel des époques culturelles réformatrices La complexité des liens entre les religions et les changements économiques et culturels : parallélisme entre développement du capitalisme et celui du protestantisme. Le protestantisme a pu jouer un rôle déterminant dans l émergence de la mentalité capitaliste, mais il faut faire la distinction entre les intentions subjectives des réformateurs et les effets non intentionnels ou conséquences imprévues de leurs positions religieuses. Les idées religieuses ne sont ni le simple reflet du système économique, ni leur cause.
12 Le type idéal de l esprit du capitalisme - Chacun a le devoir d accroître son capital. - Ce devoir s accomplit dans l exercice d une profession. - La poursuite du profit doit procéder d une démarche rationnelle et rigoureuse : le contrôle des dépenses et l investissement de l argent. - Il ne faut retirer de sa richesse d autre satisfaction que celle d avoir fait son devoir.
13 Le type idéal de l éthique protestante Travail productif sans relâche, ascétisme puritain, individualisme Martin Luther (réformateur religieux allemand, ) - le salut ne dépend pas des œuvres mais seulement de la foi; contre les indulgences. - la position professionnelle de chacun doit être acceptée puisque décidée par décret divin = c est une vocation. Jean Calvin (réformateur religieux français, ) - prédestination - le travail acharné et correctement effectué pour la plus grande gloire de Dieu, la vie austère et le succès professionnel découlant forcément d un tel type de conduite peuvent nourrir la conviction qui habite chaque élu. - volonté de Dieu et intérêt de «l homo oeconomicus» coïncident désormais.
14 2. Les affinités électives entre capitalisme et protestantisme - Le calvinisme a légitimé la quête infinie du profit. - Les convictions du croyant le conduisent à adopter une conduite de vie rationnelle sur le plan économique identifié à une conduite vertueuse sur le plan de sa foi. - Les deux partagent la rationalisation de l existence et de la société.
15 La rationalisation dans le domaine politique - Le pouvoir c est toute chance de faire triompher au sein d une relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances. En tant que tel, il s agit d un concept sociologiquement amorphe, sans signification opératoire. - Le politique se caractérise par la domination exercée par certaines personnes sur d autres personnes, c est-à-dire par la capacité des unes d obtenir l obéissance des autres - Deux grandes formes de la domination : la domination par constellation d intérêts (propre de la sphère économique) et la domination par autorité (la chance que des ordres spécifiques trouvent obéissance de la part d un groupe d individus déterminés).
16 - La domination par autorité suppose une relation de commandement/obéissance entre individus. Cette obéissance peut reposer sur des motifs personnels extrêmement variés (la peur, la simple habitude, la poursuite d intérêts matériels et symboliques). - La domination exige la croyance de la part des dominés en la légitimité de la domination qu ils subissent (ceux qui obéissent considèrent l ordre comme valide). D où le fait que tous les pouvoirs cherchent à entretenir cette croyance en leur légitimité.
17 Typologie de formes de domination légitime: - domination charismatique: qualités exceptionnelles d un chef, qui est doué de forces ou de caractères surnaturels ou surhumains ou tout au moins en dehors de la vie quotidienne - domination traditionnelle : s appuie sur le caractère sacré de dispositions transmises par le temps et des pouvoirs du chef. Le détenteur du pouvoir est déterminé en vertu d une règle transmise - domination légale à direction administrative bureaucratique : validité d un ensemble de lois et de règlements qui ont été conçus et décidés rationnellement.
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