VIPER. Guide de réglages (v1 mise à jour 16/11/09)

Transcription

1 VIPER Guide de réglages (v1 mise à jour 16/11/09) Le présent guide, est donné a titre informatif, rien ne remplacera jamais l'expérience et les essais.

2 A Les réglages statiques. La martingale : la martingale doit être suffisamment serrée, elle doit provoquer un pré-cintre de la poutre avant de 6 à 8 mm. Cette mesure est donnée sans charge. (bateau démâté) La quête : pour mesurer la quête on prend un trapèze que l'on prolonge par un bout. On mesure la distance jusqu'à la cadène de patte d'oie. On reporte cette distance sur le tableau arrière. En réglage de base on peut partir sur une équidistance angle supérieur du tableau arrière / cadène de patte d'oie. En solo on réduit la quête. ( jusqu'à 2 ou 3 cm au dessus du point de référence) En double pour des équipages légers on l'augmente. ( jusqu'à 4 cm en dessous du point de référence) échanger des informations entre bateaux du type je suis au «3 éme trous» est une source d'erreur, trop de paramètres extérieurs peuvent influer pour qu'au même trous 2 bateaux aient la même quête (un réglage de martingale différent, un câble 5 mm plus long, etc ) La tension de gréement : La règle de base est que le mât doit toujours pouvoir tourner librement. Au portant avec une tension excessive le mât ne pourra pas pivoter suffisamment. Une tension importante rigidifie le gréement, limite les mouvements parasites et déformations. Sur un Viper nous vous recommandons une tension de gréement en solo entre 60 et 100 kg, en double entre 90 et 150 kg. Attention aux tensions parasites lors des mesures, par exemple si le tangon est accroché à l'étai, s'il y a du vent qui appuie sur le mât,

3 Tension de losange : La tension de losange détermine la tenue latérale du mât. Plus le losange est tendu, plus le mât est raide, de même plus il se cintre. Un même pré-cintre de mât peut être obtenu avec des barres de flèche fermées et peu de losange, ou avec plus de tension de losange et des barres de flèches ouvertes. De manière générale on résume cela, en adaptant l'ouverture des barres de flèches en fonction du poids de l'équipage, la tension de losange évoluant avec la force du vent. Sur un Viper nous recommandons une tension de losange entre 160 et plus de 250 kg (26 à 34 sur tensiomètre Loos). Les barres de flèche : Le réglage des barres de flèches détermine l'équilibre latéral / longitudinal du mât.. Pour une même tenue latérale, plus les barres de flèches sont fermées, plus le mât aura de cintre longitudinal. Le cintre longitudinal doit être adapté au volume de la voile (rond de guindant). Plus le mât est cintré, plus cela absorbe du volume sur la grand voile et réduit la puissance. Pour régler les barres de flèches, ont tend un bout entre elles (cf photo). Puis on mesure la distance entre le mat et ce bout. Il faut bien vérifier que la distance entre l'axe de la ralingue du mât et l'extrémité des barres de flèche soit la même sur les 2 bords (réglages symétriques) Les réglages types en Viper sont : En double : de 35 à 55 mm En solo : de 55 à 70 mm Plus on veut de puissance (équipage lourd) plus les barres de flèches sont ouvertes. Moins on veut de puissance (équipage léger) plus les barres de flèches sont fermées.

4 Les lattes : Les lattes supérieures doivent être tendues fortement. Dans le petit temps, si elles peinent à passer, une brève tension sur le cunningam peut aider (ne pas oublier de le relâcher) Il est important de faire un nœud correct (voir croquis) Les safrans : Le parallélisme doit être régulièrement vérifié, pour cela on cale le bateau afin de pouvoir baisser les safrans. La mesure doit se faire safrans dans l'axe et à hauteur du tableau arrière. On parle de pincement si la côte entre l'avant de vos safrans (attaque du profil) est inférieure à la côte entre les bords de fuite de vos safrans. On parle d'ouverture dans le cas inverse. Un bon réglage se situe vers 2 mm de pincement. Il est important de vérifier que les safrans descendent bien au fond des têtes. La barre de blocage doit être réglée afin d'avoir un léger cintre, safran en bas.

5 B Réglages sur l'eau Les plages de vent sont indicatives, en fonction du poids de l'équipage les valeurs peuvent varier de 2 ou 3 knts. Au près Dans le petit temps le barreur conserve l'écoute de GV. Dès que l'on est au trapèze c'est à l'équipier de prendre l'écoute de GV. Il faut être vigilant sur l'assiette du bateau. Dans le petit temps, l'équipier doit s'avancer beaucoup afin de ne pas trainer d'eau. Vent léger <5 knts très faible, on efface juste les gros plis Rotation de mât : à 45 Ecoute de grand voile : peu bordée, on essaie d'avoir tous les penons horizontaux. bordure à une demi largeur de main de la bôme. centré légèrement à l'intérieur du support peu bordée, attention que la chute ne touche pas les barres de flèche. basses Vent faible 5 10 knts faible, on efface les plis, en cas de risée on régule au cunningam plutôt qu'à l'écoute. Rotation de mât : à 40 à 30 Ecoute de grand voile : bordée de plus en plus fort, tous les penons doivent être horizontaux. bordure aplatie progressivement au fur et à mesure que le vent force. centré entre les 2 supports bordée, attention que la chute ne touche pas les barres de flèche. basses Vent médium knts Rotation de mât : à 30 à 20 Ecoute de grand voile : plus le vent force plus on prend de cunningam afin d'aplatir la GV et twister la tête, le cunningam est généralement à fond vers 15 knts. bordée fort, les penons de tête peuvent décrocher, les autres doivent être horizontaux. On régule à l'écoute dans les risées. bordure aplatie. centré, dans les risées le barreur peut aider à réguler au chariot. entre les 2 supports bordée fortement. basses, à relever de quelques cm par 14 /15 knts.

6 Vent fort 15 knts et plus à fond Rotation de mât : 15 Ecoute de grand voile : bordée fort, on régule dans les risées, les 2 ou 3 rangées de penons supérieurs décrochent, les autres restent horizontaux. bordure aplatie centré, dans les risées le barreur peut aider à réguler au chariot. en butée bordée fortement. relevées à la poignée voire jusqu'à 35 cm par 20 knts et + Au portant Il faut être vigilant sur l'assiette du bateau. Dans le petit temps, l'équipier doit s'avancer beaucoup afin de ne pas trainer d'eau. Par moins de 5 knts, l'équipier est sous le vent, il prend l'écoute de spi entre la poulie winch et la poulie de renvoie. A partir d'environ 8 knts de vent l'équipier sort au trapèze. À partir de 15 knts il est le pied dans le foot strap. Il est très important de penser à relâcher la rotation de mât, le cunningam et l'écoute de foc. Quand l'équipier est au trapèze le barreur laisse le stick trainer dans l'eau et prend la barre. Vent léger <5 knts lâche Ecoute de grand voile : peu bordée, tous les penons doivent être horizontaux. bordure à une demi largeur de main de la bôme. ouvert 10 à 20 cm en butée (ne pas y toucher est moins pénalisant que de l'oublier quand on repart au près) peu bordée, penons horizontaux basses Vent faible 5 10 knts lâche. Ecoute de grand voile : bordée de plus en plus fort, tous les penons doivent être horizontaux. bordure aplatie progressivement au fur et à mesure que le vent force. centré en butée (ne pas y toucher est moins pénalisant que de l'oublier quand on repart au près) peu bordée, penons horizontaux. basses, dès que l'équipier peut sortir au trapèze on relève 25 / 30 cm

7 Vent médium knts lâche. Ecoute de grand voile : bordée fort, les penons doivent être horizontaux. bordure aplatie. centré. en butée (ne pas y toucher est moins pénalisant que de l'oublier quand on repart au près) peu bordée, penons horizontaux. relevées 30 / 40 cm Vent fort 15 knts 20 knts lâche. Ecoute de grand voile : bordée fort, les penons doivent être horizontaux. bordure aplatie. centré. en butée peu bordée, penons horizontaux si possible. relevées à la sangle Vent fort 20 knts et + lâche. Ecoute de grand voile : bordée fort, les penons doivent être horizontaux. bordure aplatie. centré, on peu réguler au chariot sur les grosses vagues ou risées en butée peu bordée, limite fasseillement. relevées à la sangle voir plus.

8 Les allures intermédiaires Les allures intermédiaires (bon plein, travers) sont des allures très techniques que l'on pratique assez peu, cependant en raid, leur maitrise permet de faire la différence. Reaching sans spi Dès que l'on quitte le près, surtout si le vent est fort (double trapèzes) on se recule. Il est indispensable de bien choquer le foc, un foc surbordé a une efficacité surprenante pour charger le bateau Le barreur surveille les penons du bas (2ème rangée idéalement) et ajuste son chariot de GV en fonction. L'équipier régule à l'écoute. Dans les risées un complément de régulation au chariot est très efficace. La rotation de mât doit être choquée au fur et à mesure que l'on abat, les penons situés à l'avant de la grand voile et sur l'extrado doivent être horizontaux.. Double trapèzes spi C'est probablement l'allure la plus technique. La drisse de spi doit être prise de quelques centimètres de moins qu'au portant afin d'aplatir le spi autant que possible. Il est important de relever les dérives, à défaut le bateau est bloqué, il lève sans accélérer. A l'inverse si l'on a la sensation d'être posé, ça peut être signe d'un manque de dérive (vent faible) La rotation de mât doit être entièrement larguée. Le foc doit être bien choqué, sinon les barres de flèches touchent la chute à cette allure. La tension de chute participe à la tenue du mât, une grand voile trop choquée peut entrainer la casse du mât. Un cunningam fortement pris permet d'avoir une grand voile vrillée, et une tenue de mât correcte. L'équipier regarde de temps en temps la tête de mât, afin de s'assurer que l'écoute est suffisamment bordée et que le mât n'a pas un cintre excessif. Le spi ne peut pas être choqué pour réguler, il claquerait instantanément. Le barreur est en charge de la régulation à l'aide du chariot, et du cap. Le maintien d'une bonne assiette longitudinale nécessite d'être assez mobile à ces allures.