Janvier recherche et innovation un autre visage de la basse-normandie

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1 Janvier 2011 recherche et innovation un autre visage de la basse-normandie Supplément Ne peut être vendu séparément

2 sommaire Le cahier 2 de «La Recherche» ne peut être vendu séparément du cahier 1 (LR N 448) Le cahier 2 du magazine «La Recherche» a été élaboré avec le concours de la Région Basse-Normandie SOPHIA PUBLICATIONS 74, avenue du Maine Paris Tél. : rédaction : courrier@larecherche.fr Pour joindre directement par téléphone un membre de la rédaction, composez le , suivi des quatre chiffres placés après son nom. Directrice de la rédaction : Aline Richard Directeur scientifique : Jean-Michel Ghidaglia Rédactrice en chef adjointe du cahier 2 : Andréa Haug Conception et réalisation du cahier 2 : A noir, ( ) Secrétaire de rédaction du cahier 2 : Catherine Théau Iconographie: icono-web.com Fabrication : Christophe Perrusson (13 78) Directrice commerciale publicité et hors média : Caroline Nourry (13 96) Chef de projet partenariats : Stéphanie Jullien (54 55) Publicité Responsable clientèle : Antoine Faure (12 57) Responsable Internet : Jean-Brice Ouvrier (54 52) Directeur administratif et financier : Dounia Ammor (13 73) Responsable gestion des abonnées : Isabelle Parez Comptabilité : Marie-Françoise Chotard (13 43) «La Recherche» est publiée par Sophia Publications, filiale de Financière Tallandier Président-directeur général et Directeur de la publication : Philippe Clerget Crédits photographiques. Une : Fotolia.com / Alexander Kosenkov, Lightbox, Alex Vasilev, Laurent Davaine, Dmitry Nikolaev, Sebastian Kaulitzki, Epictura /Anneke Schram P : D.R. - P. 5 : Ganil/ CEA/Philippe Stroppa - P. 6 : Cyclopharma - P. 7 : Inserm - P. 9 : Ribeg P. 10 : Faurecia - P. 11 : fotolia.com/stéphane Bouilland - P. 14 : Marie Docher/Photononstop - P. 16 : Audi - P. 17 : Cirale, Quadraxis - P. 18 : REA - P. 20 : Artengo, Anthony Martinet/ LookatSciences - P. 21 : Clarec - P. 22 : Photo12- Iloveimages - P. 23 : Cireve/universtité de Caen Les titres, les intertitres, les textes de présentation et les légendes sont établis par la rédaction. La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L du Code de propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l accord du Centre français du droit de copie (CFC, 20, rue des Grands-Augustins, Paris. Tél. : Fax : ). L éditeur s autorise à refuser toute insertion qui semblerait contraire aux intérêts moraux ou matériels de la publication. Cahier 2 de «La Recherche» - Commission paritaire : 0909 K85863 ISSN Imprimerie Canale, Via Liguria 24, Borgaro, Torino (Italie). Dépôt légal à parution SOPHIA PUBLICATIONS. IMPRIMÉ EN ITALIE. PRINTED IN ITALY ÉDITORIAL Symbiose technologique et excellence industrielle... 3 SANTÉ Entretien avec Gilles Defer, chef du pôle recherche du Centre hospitalier universitaire de Caen, et Khaled Meflah, directeur général du Centre François- Baclesse : «Fédérons nos forces pour transformer les essais de la recherche»... 4 Mobiliser les savoirs contre le cancer... 5 Accident vasculaire cérébral : la contre-attaque se peaufine... 7 Se souvenir de notre futur... 7 MATÉRIAUX L art de concevoir des matières intelligentes... 8 Entretien avec Ségolène Henri-Dubernet, chargée de mission à la Miriade : «Nos produits : un terreau favorable aux inventions» ENTRETIEN Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie : «Renforcer l interdisciplinarité pour bâtir un avenir durable» NUMÉRIQUE Portable, achète-moi mon billet de train Entretien avec Franck Murray, directeur d IPDIA : «Nos composants électroniques ont franchi un cap» Un saut numérique pour le Cirale Incubateur d originalité RESSOURCES NATURELLES Inventer la pêche de demain Le lin joue sur la fibre technique et écologique La prairie normande, un patrimoine naturel valorisé Entretien avec Franck Levoy, responsable du projet Clarec : «Clarec scanne le littoral à très haute définition» SCIENCES HUMAINES Impulser de la valeur ajoutée par la demande La MRSH, coagulatrice des savoirs La Rome antique en 3D COOPÉRATION Basse-Normandie : un rayonnement international La liste des établissements mentionnés dans ce supplément n est pas exhaustive. 2 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

3 éditorial christophe aufrère est directeur de recherche chez Faurecia. Symbiose technologique et excellence industrielle Marquée par les mutations industrielles des décennies 1980 et 1990, la Basse-Normandie a rapidement su développer une économie de la connaissance autour de pôles d excellence et porteurs d avenir dans la santé (neurosciences, imagerie médicale, cancérologie), la chimie (matériaux), la physique nucléaire, les sciences humaines et sociales, l électronique et les technologies de l information et de la communication. L État et la Région Basse-Normandie attendent des activités de recherche et d innovation, vecteurs majeurs du développement à long terme et de l insertion de la région dans l économie mondiale, qu elles soient à la pointe des connaissances scientifiques et des débouchés économiques. Élus locaux, industriels, acteurs de la recherche publique, étudiants et représentants du monde industriel et économique développent des partenariats actifs pour faire de l innovation le fruit d une intelligence collective, bâtie sur la durée. Ces synergies se construisent notamment au travers d initiatives majeures, tels que le Comité consultatif régional pour la recherche et l innovation, lancé il y a deux ans, ou le Conseil national de recherche et technologique matériaux. L École nationale supérieure d ingénieurs de Caen joue un rôle essentiel dans ce processus d intégration des acteurs. Ainsi, le Centre mondial des mécanismes de sièges de Faurecia à Caligny, dans l Orne, qui regroupe un site de production, un centre mondial de recherche et développement et un campus industriel, intègre un centre de formation des ingénieurs de l école par apprentissage. Autre exemple du dynamisme automobile du territoire : l un des pans du pôle de compétitivité à vocation mondiale Mov eo est implanté dans la Région avec des axes de recherche structurants sur les nouveaux matériaux. Si Faurecia a choisi Caligny pour y installer le centre névralgique mondial de son activité mécanismes de sièges, c est notamment parce qu il y règne cette culture du dialogue et de l ouverture, combinée à un savoirfaire industriel reconnu internationalement. La Basse-Normandie au centre du monde? Loin des incantations, la Région s impose résolument comme un territoire d excellence qui vit au rythme de l avenir. «Faire de l innovation le fruit d une intelligence collective, bâtie sur la durée.» région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n 448-3

4 entretien gilles defer est chef du pôle recherche du Centre hospitalier universitaire de Caen. Recherche, enseignement, chirurgie et soins : les synergies entre le Centre hospitalier de Caen (CHU) et le Centre François-Baclesse (CFB) placent la santé au cœur des préoccupations scientifiques et médicales de Basse-Normandie. Khaled meflah est directeur général du Centre François-Baclesse. «Fédérons nos forces pour transformer les essais de la recherche» en région, quel est le panorama de la recherche en santé? Gilles Defer. En Basse-Normandie, la recherche se concentre sur les maladies chroniques invalidantes, sur les pathologies cardio-vasculaires et sur le cancer. Ce qui montre une cohérence avec les défis actuels de santé publique. Khaled Meflah. En cancérologie, la collaboration avec le CHU, qui a donné naissance à l Institut régional du cancer de Basse-Normandie, a permis de déterminer trois axes régionaux de recherche : l épidémiologie et la prévention, pour lesquelles les compétences de la Région sont mondialement reconnues, l innovation en thérapie et en imagerie, et la radiobiologie- hadronthérapie* actuellement en plein essor. Les principales localisations tumorales concernées sont les tumeurs cérébrales et digestives, les cancers du poumon et de la plèvre ( mésothéliomes) et de l ovaire. en recherche, comment se positionne votre structure? G. D. Acteur majeur de la recherche en région, le CHU de Caen dispose d une organisation structurelle spécifique, en particulier pour la recherche réalisée sur la personne, grâce à un pôle de «Nos recherches portent sur l épidémiologie, la prévention et les nouveaux traitements.» recherche et d épidémiologie clinique, un conseil scientifique ou encore un centre de recherche clinique réalisant des essais de phase précoce. Un équipement de haut niveau en imagerie, biologie, physio logie et pharmacologie, en plus des 200 médecins hospitalouniversitaires, permet d assurer la dynamique nécessaire à la recherche en santé. Chaque année, 40 % des projets de recherche relèvent de collaborations avec l industrie du médicament. K. M. Au sein du Groupe régional d études sur le cancer de l université de Caen Basse-Normandie, les chercheurs du CFB mènent des travaux pour améliorer la connaissance des facteurs de risque et explorer de nouvelles voies thérapeutiques. Ils s appuient sur les résultats de la recherche fondamentale pour favoriser une démarche associant biologistes, chimistes et cliniciens. Des avancées technologiques en imagerie microscopique sont aussi réalisées dans le domaine de l anatomie pathologique. Quel est l état des connaissances? G. D. Le domaine de prédilection de recherches conjointes, entre médecins du CHU et chercheurs des unités de recherche de la Plate-forme d imagerie biomédicale Cyceron, des quatre équipes Inserm et de l UFR Médecine de Caen, concerne les neurosciences, les maladies inflammatoires, les cardio sciences et, bien sûr, la cancérologie, en collaboration étroite avec le CFB. L effort porte sur les nouvelles thérapies et sur les dispositifs médicaux innovants. K. M. Le CFB bénéficie d une reconnaissance internationale pour ses travaux sur le risque de cancer en milieu agricole, avec la cohorte Agrican forte de personnes issues du milieu agricole. Des études sur les mécanismes de résistance à la chimio thérapie de cancers de l ovaire ont conduit à de nouveaux outils moléculaires provoquant la mort des cellules cancéreuses chimiorésistantes. Certaines de ces stratégies, qui ont prouvé leur efficacité sur des modèles cellulaires et animaux, sont en cours de transfert vers la recherche clinique. Propos recueillis par Andréa Haug * L hadronthérapie traite les cellules cancéreuses résistantes à la radiothérapie par rayons X. Elle les irradie avec des hadrons (protons ou ions carbone). 4 - n n 448/janvier 2011/La recherche -- région basse-normandie

5 santé Mobiliser les savoirs contre le cancer Biologistes, physiciens, médecins : les différentes équipes de recherche s associent pour trouver de nouvelles thérapies et ainsi vaincre la maladie. Le Grand accélérateur national d ions lourds, à Caen, participe à la lutte contre le cancer, notamment en radiothérapie. près de nouveaux cas recensés en 2010 en France, l Institut de veille sanitaire observe une légère Avec hausse du cancer. Défi de santé publique, la lutte contre le cancer mobilise en Région différentes disciplines scientifiques qui travaillent de concert. Objectif : comprendre les pathologies et créer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Depuis une trentaine d années à Caen, le Grand accélérateur national d ions lourds (Ganil) du Commissariat à l énergie atomique et aux énergies alternatives et du CNRS permet l étude du comportement de particules élémentaires grâce à des faisceaux d ions d une capacité de 100 millions d électronvolts par unité de masse. «Ces particules offrent de belles perspectives en cancé rologie», indique Sydney Gales, directeur du Ganil. En radio thérapie, l une des pistes prometteuses est l hadronthérapie. Au contraire de la radiothérapie classique qui utilise des rayons X, l hadronthérapie traite les cellules malades en les irradiant d ions carbone. Sa valeur ajoutée? Elle cible mieux les tumeurs et réduit les effets secondaires dus aux rayons. En outre, elle pourrait être utilisée chez des patients atteints de tumeurs inopérables et résistantes aux traitements conventionnels. Pour approfondir les recherches du fondamental jusqu aux applications, le projet Advanced Resource Centre for Hadrontherapy ( Archade) est en construction sur des terrains cédés par le Ganil. Le centre de recherche Archade est le fruit d une collaboration entre le Conseil régional de Basse-Normandie et la société belge Ion Beam Applications (IBA), leader mondial de cyclotron, appareil accélérateur de particules à région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n 448-5

6 Traquer les cellules malades Partenaire de la Plate-forme d imagerie biomédicale Cyceron, Cyclopharma fabrique de nouveaux traceurs radioactifs pharmaceutiques. En phase préclinique, les chercheurs en testent un capable d agir directement sur la cellule cible une fois injecté au patient (radiothérapie métabolique). Ces travaux visent à diagnostiquer plus vite certains types de cancers de la peau appelés mélanomes. Plusieurs sites de production de ces traceurs permettront bientôt de livrer les hôpitaux français en moins de deux heures. De nouveaux traceurs radioactifs, testés chez Cyclopharma, devraient permettre de diagnostiquer plus vite certains cancers de la peau. usage médical. Dans les locaux d Archade, IBA construit un cyclotron de 400 millions d électron volts par particule pour un coût estimé à 70 millions d euros. En attendant 2015, date à laquelle Archade sera opérationnel, des équipes travaillent déjà. Ainsi, les physiciens du Centre de recherche sur les ions, les matériaux et la photonique (Cimap) mettent à disposition des équipements et leurs compétences auprès des biologistes du Laboratoire accueil et de recherche avec les ions accélérés (Laria). Ensemble, ils réalisent des études in vitro sur le taux de mortalité des cellules après irradiation. «Les irradiations avec des particules lourdes et rapides augmentent la probabilité de cassure du double brin de l ADN, rapporte Serge Bouffard du Cimap. Les systèmes de réparation de l organisme apparaissent alors moins efficaces, d où l apparition de mort cellulaire ou de cancérisation.» Pour comprendre ce qu il se passe, une fois la tumeur présente, la Plate-forme d imagerie biomédicale Cyceron effectue des recherches en imagerie par émission de positon. L équipe de Myriam Bernaudin du Centre d imagerie-neurosciences et d applications aux pathologies (CI-Naps) (1), spécialisée dans les tumeurs cérébrales, travaille sur le glioblastome, une forme agressive de cancer du cerveau. Une nouvelle thérapie repose sur l arrêt de l angiogenèse (néovascularisation participant à la croissance de la tumeur). Avec l industriel Cyclopharma (lire «Traquer les cellules malades», ci-dessus), l équipe de Louisa Barré du CI-Naps se concentre sur le développement d un radiotraceur qui a démontré dans une étude pré clinique sa spécificité pour l imagerie des lymphomes, cancers du système lymphatique. Pour recueillir des données chiffrées sur les marqueurs pronostiques des cancers, l équipe de Benoît Plancoulaine et de Paulette Herlin au Centre François-Baclesse (CFB) utilise un scanner microscopique qui permet d obtenir des images numériques de très grande taille de coupes des tissus d une tumeur. Stratégies de traitement Le Laboratoire de physique corpusculaire s attache, lui, aux aspects physiques de l hadronthérapie. «Si les ions carbone offrent une meilleure balistique, rappelle le directeur Daniel Cussol, ils affichent une probabilité non nulle de réagir avec les noyaux sains du corps humain.» Des recherches tentent de prédire l impact de ces réactions entre noyaux sur le dépôt de dose dans les tissus humains. Les biologistes utilisent ces résultats pour évaluer les dégâts biologiques et les médecins s en servent pour optimiser les stratégies de traitement. De son côté, le Centre d étude et de recherche sur le médicament de l université de Caen Basse-Normandie évalue de nouvelles molécules d intérêt thérapeutique possédant des mécanismes d action les plus modernes possible, «car la molécule miracle n existe pas», souligne le directeur Sylvain Rault. En transfert industriel, la famille des tripentones, des inhibiteurs d enzyme, donne de bons résultats dans les cas de cancers du sang et de la moelle (leucémie myéloïde). Il s agit par ailleurs de comprendre les causes de la maladie. Pierre Lebailly, responsable du programme Agriculture et cancer au CFB, mène, avec l équipe Cancers et populations de Guy Launoy à l Institut national de la santé et de la recherche médicale, un programme de recherche de corrélation entre les agriculteurs exposés aux pesticides en Europe et ceux qui ont développé un cancer. «Avec l Institut fédératif de recherche interactions cellules organismes environnement, témoigne Guy Launoy, nous améliorons aussi les techniques de dépistage, comme celui du cancer colorectal.» Un nouveau test immunologique, plus sensible que l actuel, est inclus dans le Plan cancer II et sera déployé en France. Impliquée dans la mesure des disparités sociales, l équipe de Guy Launoy rapporte que des inégalités de survie sont liées au milieu social et à la distance entre le domicile et le centre de soins. Des solutions de transport, de prise en charge psychologique et d accompagnement au dépistage sont testées. Que ce soit en radiologie-hadronthérapie, en imagerie ou en épidémiologie-prévention, un continuum entre la recherche fondamentale et les thérapies permet de sauver des vies. Andréa Haug (1) Le CI-Naps est sous la tutelle du CNRS, du CEA et des universités de Caen Basse-Normandie et de Paris-Descartes. 6 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

7 accident vasculaire cérébral : la contre-attaque se peaufine Le traitement progresse pour mieux agir sur la première cause de handicap en France. Dans le laboratoire caennais de Denis Vivien, à l Institut national de la santé et de la recherche médicale, tout tourne autour d une molécule qui fluidifie le sang en cas d accident vasculaire cérébral (AVC). Nom de code : tpa (activateur tissulaire du plasminogène). Bien que très efficace, le tpa présente un risque. En effet, il peut traverser les parois sanguines et favoriser ainsi la dégénérescence des neurones. Pour bloquer ces effets délétères, l équipe de Denis Vivien développe un anticorps qui serait coïnjecté avec le tpa pour augmenter les chances de récupération des patients. Une combinaison gagnante, car le temps d intervention après l AVC pourrait ainsi passer de quatre heures à peut-être dix heures. Un brevet, déposé et sous licence avec un industriel en vue d essais cliniques, offre des perspectives de traitement pour Le savoir-faire de cette unité repose sur la production de molécules recombinantes originales et de leur transformation pour en décortiquer le fonctionnement. En parallèle, elle applique ses connaissances sur des modèles animaux et s appuie sur des approches moléculaires, cellulaires, comportementales et d imagerie cérébrale disponibles au sein de la Plate-forme d imagerie biomédicale Cyceron. santé Dans la maladie d Alzheimer au stade du diagnostic, les lésions de l hippocampe (en rouge) et des faisceaux de substance blanche (1) entraînent des anomalies fonctionnelles (2) de tout un réseau impliqué dans la mémoire. se souvenir de notre futur La mémoire joue un rôle dans l apprentissage et dans notre capacité à anticiper. Percer les secrets de la mémoire, tel est l objectif de l équipe caennaise de Francis Eustache, de l Institut national de la santé et de la recherche médicale. Pour y parvenir, les chercheurs étudient la mémoire de personnes atteintes de pathologies cérébrales et celle de personnes en bonne santé. Ils ont ainsi découvert que les enfants apprenaient différemment des adultes en n emmagasinant que peu de souvenirs leur permettant de revivre une scène. Cette mémoire épisodique se développe en fait progressivement jusqu à l adolescence. La mémoire impliquerait un vaste réseau cérébral, comme l ont démontré des travaux sur la maladie d Alzheimer : les lésions ont en fait des répercussions sur des structures cérébrales très éloignées. Une piste thérapeutique consisterait donc à réactiver ces zones dysfonctionnelles. L équipe s oriente aussi vers un autre champ exploratoire : la «mémoire du futur» et ses troubles. La difficulté que rencontrent des malades à se projeter dans le temps indiquerait que la mémoire joue un rôle dans notre capacité d anticipation. Ces résultats révèlent que la mémoire s organise en différents systèmes et fonctionne en boucles joignant passé et futur (1). (1) F. Eustache et B. Desgranges, Les Chemins de la mémoire, Inserm- Le Pommier, région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n 448-7

8 De nouvelles matières hybrides capturent des polluants (en jaune) dans leur réseau organométallique. L art de concevoir des matières intelligentes Produire de l électricité avec des gaz d échappement, fabriquer des bioplastiques, soigner avec des produits hybrides De l industrie à la santé, optimiser les matériaux avec de nouveaux procédés donne accès à un large champ d applications. Plaque tournante des compétences régionales, l École nationale supérieure d ingénieurs de Caen concentre les compétences de plusieurs laboratoires de recherche de pointe qui réfléchissent à la fonctionnalité de matériaux de diverses natures. En thermoélectricité, procédé produisant de l électricité à partir de chaleur ou inversement, le Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (Crismat) travaille sur le projet Syspacte, un système de pompe à chaleur thermoélectrique pour habitation. Il utilise notamment du Bi 2 Te 3 (tellurure de bismuth) placé entre deux plaques au sein du panneau thermo électrique. «Pour assurer un bon fonctionnement, explique Christophe Goupil, enseignant chercheur au Crismat, le matériau thermo électrique doit travailler dans certaines conditions de tension et de température en vue d un optimum entre la tension du panneau et la capacité à pomper la chaleur.» Les travaux du Crismat s étendent du fondamental jusqu à la réalisation du démonstrateur, qui précède le prototype. Le Centre national de recherche technologique (CNRT) matériaux assure, quant à lui, le volet technologique en lien direct avec les industriels. Un travail fondamental reste encore à accomplir autour des maté- 8 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

9 matériaux riaux thermo électriques destinés à des applications à température ambiante pour réduire le coût de ces matériaux et en augmenter la performance. Le Crismat s implique également dans d autres projets, tels que Renoter, porté par Renault Truck et labellisé par le pôle de compétitivité Mov eo (lire «Mov eo accélère l innovation», ci-contre). Comme un véhicule perd 78 % de son énergie sous forme de chaleur dans les gaz d échappement, une partie est convertie en électricité à l aide de matériau thermoélectrique très performant. Cette énergie électrique alimente, par exemple, la climatisation, connue pour être gourmande en carburant. Bio et processus industriel Bien identifier les caractéristiques de chaque matériau est essentiel pour en optimiser la fonctionnalité (lire «Faurecia révolutionne les sièges automobiles», p. 10). L Institut supérieur de plasturgie d Alençon (Ispa) est la seule école en France entièrement consacrée à cette filière industrielle. Y sont notamment étudiés les comportements de polymères en contact avec des surfaces et des interfaces. «Cela peut s exprimer par l étude de la migration d une formulation dans un tube de cosmétique», cite Laurent Cauret, responsable de recherche à l Ispa. Dans le projet Matoria labellisé Mov eo, les scientifiques étudient les matériaux biosourcés en vue de les substituer, dans les applications automobiles, à ceux issus du pétrole. Des mélanges sont réalisés et leurs propriétés mécaniques ou thermiques sont caractérisées pour comprendre comment ces bioplastiques, issus de l amidon, de la betterave ou du maïs, peuvent être intégrés dans un processus industriel soumis à un cahier des charges très précis. Un autre projet, Compo Line, développe une filière régionale du bois polymère pour l ameublement. Dans la veine de l écoconception, un brevet a été déposé pour le remplacement d une méthode sulfochromique à base d acide sulfurique. Très polluante, cette méthode sert à déposer une couche métallique à la surface d un matériau polymère, pour la fabrication de bouchons de flacons de parfum métallisés, par exemple. La solution brevetée par l Ispa s appuie sur un traitement à la flamme moins nocif et tout aussi efficace. L analyse pointue des matériaux permet aussi d améliorer le stockage des déchets nucléaires. Au sein du pôle normand des sciences nucléaires et de leurs applications Nucléopolis, le projet Genesis, Mov eo accélère l innovation Le pôle de compétitivité Mov eo est né en 2006 de la fusion entre deux pôles, Normandy Motor Valley, spécialiste normand en propulsion, et Vestapolis, expert francilien en mobilité et en sécurité routière. Depuis, Mov eo bénéficie d un rayonnement international dans l automobile et dans les transports avancés. L un de ses axes phares en matière de projets collaboratifs innovants est d aborder de façon globale et intégrée les impacts environnementaux dans les matériaux. Basé sur une nano technologie de surface, le projet Renforcement ionique pour balai d essuie-glace (Ribeg) concerne la bande élastomère en contact avec le pare-brise des véhicules. Jusqu à présent, cette bande était traitée dans des bacs de produits chimiques fréquemment renouvelés. Une méthode coûteuse et peu écologique. Ribeg propose de révolutionner ce procédé de fabrication grâce à une technologie innovante de bombardement ionique sous vide, détenue par la société caennaise Quertech Ingénierie. En plus d être plus propre et plus économique, cette technique double les capacités mécaniques de la bande élastomère qui essuiera donc mieux et plus longtemps. Également porté depuis un an par la branche systèmes d essuyage du groupe Valeo, Ribeg dispose d un budget de 2,4 millions d euros sur vingt-huit mois. Finalisé, il contribuera, comme beaucoup d autres projets innovants développés par Mov eo, à renforcer la compétitivité internationale des entreprises de Basse-Normandie. soutenu par le Centre de recherche sur les ions, les matériaux et la photonique, explore les phénomènes d irradiation aux échelles nanométrique et atomique en vue de conforter la durabilité des structures et de qualifier les simulations numériques des phénomènes. Dans le domaine de la synthèse de nouveaux matériaux organiques, le Laboratoire de chimie moléculaire et thio-organique (LCMT), en lien avec l Ispa et le CNRT matériaux, est spécialisé dans les polymères organiques et les hybrides. Les compétences sont fédérées autour de projets souvent Un nouvel essuie-glace plus performant, grâce au procédé de Quertech Ingénierie, qui consiste à bombarder la bande nettoyante d ions sous vide. région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n 448-9

10 Faurecia révolutionne les sièges automobiles Présent dans une trentaine de pays, le groupe Faurecia, spécialiste de l équipement automobile, a implanté, il y a deux ans, son Centre mondial des mécanismes de sièges à Caligny (Orne). Dédié à la conception et à la production d articulations et de glissières, le Centre fournit les différentes usines des constructeurs à travers le monde. Implanté sur mètres carrés, il rassemble les activités des trois usines historiques de Flers (Le Bois-de-Flers, La Butte-aux-Loups et La Blanchardière). Il compte aussi un centre de recherche et développement, et un campus industriel et de formation, qui est en partenariat avec l École nationale supérieure d ingénieurs de Caen. «Si nos sièges automobiles remplissent aujourd hui parfaitement leur rôle en matière de sécurité, indique Christophe Aufrère, directeur de recherche, nous cherchons à présent des solutions pour réduire l encombrement des constituants.» Ces futurs sièges, plus sûrs et plus légers, contribueront à réduire la consommation de carburant, donc les rejets de dioxyde de carbone. En plus de ses concepts, Faurecia révise la nature de ses matériaux. En production, la glissière Ultima utilise le Dual phase 1 000, un acier obtenu par un système de refroidissement qui permet d aboutir à un compromis entre des propriétés de résistance et d allongement de la matière. Autres pistes de développement liées aux matériaux : des pièces mécaniques en composite et des technologies de soudure au laser. Représentant un investissement de 50 millions d euros, le site de Caligny emploie près de personnes. L acier des glissières Ultima, ici tout juste sorties de presse, est obtenu par un procédé qui joue sur les propriétés de résistance et d allongement de la matière. inscrits dans un contexte industriel. Les travaux portent ainsi sur une meilleure formulation de composites dentaires : «Le matériau est moins soumis à des phénomènes d hydrolyse (décomposition par l eau) et présente donc une meilleure tenue dans le temps, relate le professeur Pierre-Jean Madec, du LCMT. En outre, il adhère mieux à l ivoire des dents.» Purificateurs d atmosphère La catalyse, procédé qui accélère une réaction chimique ou l oriente dans une direction, tient une place majeure dans le domaine des matériaux. Au Laboratoire de catalyse et de spectro chimie, à Caen, «nous pouvons regarder, décrire et comprendre l acte catalytique et ce pendant qu il se passe», se réjouit Jean-Pierre Gilson, directeur. Les chercheurs travaillent sur la catalyse au moyen de nano matériaux poreux, c est-à-dire dont les atomes sont accessibles. Composé d ions métalliques (aluminium, zinc ou chrome) reliés entre eux par un ligand organique (un acide carboxylique), le matériau hybride appelé Metal Organic Frameworks (MOFs) est très prometteur pour ses capacités d absorption. Les MOFs sont au cœur du projet européen Macademia, dont l un des objectifs est de concevoir des procédés spécifiques peu coûteux en énergie et ayant un impact limité sur l environnement. Concrètement, les chercheurs étudient le stockage spécifique, dans ces MOFs, de molécules de dioxyde de carbone et d hydroxyde de soufre rejetés dans l atmosphère à la suite de combustions industrielles ou auto mobiles. Par ailleurs, il est possible de leur implanter des molécules pharmaceutiques qui, lorsque le ph varie dans le corps humain, sont libérées. Des essais cliniques prometteurs sont en cours. Les savoir-faire pointus de la communauté scientifique nourrissent de nouvelles fonctionnalités et en approfondissent d autres. Depuis quelques années, la participation de plus en plus fréquente de compétences complémentaires et extérieures aux matériaux contribue également à ouvrir de nouveaux débouchés dans l automobile, l aéronautique ou l éco conception. Lydie Laurens 10 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

11 interview matériaux ségolène henri-dubernet est chargée de mission innovation et recherche à la Mission régionale pour l innovation et l action de développement économique (Miriade). entretien «Nos produits : un terreau favorable aux inventions» L agence régionale de l innovation Miriade accompagne vers la réussite les projets innovants des entreprises et des entités de recherche et de développement, de conseil et d enseignement supérieur de Basse- Normandie. Quelle est la mission de la miriade? Ségolène Henri-Dubernet. Notre métier consiste à multiplier et à faire aboutir des projets innovants de transfert de technologie ou de valorisation de la recherche mis en route par des entreprises et des entités de recherche et développement (R & D). Concrètement, nous organisons des «Passerelles R & D», sorte de rencontres en tête à tête, entre des porteurs de projet industriel et des chercheurs. Dans les matériaux, qui représentent 35 % des projets suivis, Lint porte sur des composites à base de lin. Il réunit trois entreprises régionales et quatre laboratoires normands et bretons. Sélection de la graine, culture, récolte, extraction de la fibre, toutes les étapes sont étudiées par les industriels et les scientifiques. L idée est de valoriser une filière basée sur des fibres techniques de lin et l utilisation de biopolymères pour la réalisation d écomatériaux et d écocomposites. et quel est votre rôle? S. H.-D. Il consiste à accompagner de tels porteurs de projet tout au long du développement, avec l objectif de créer des débouchés dans les sports et les loisirs, le bâtiment, l aéronautique et l industrie. Lancé en 2007, Lint a, depuis, reçu le label du pôle de compétitivité Mov eo spécialisé dans les transports et l automobile, gage de son excellence. Quelle est la spécificité de votre agence??? S. H.-D. La Miriade se démarque par ses produits pour l innovation et le développement économique répondant à des besoins identifiés sur le territoire bas-normand. Simples et rapides d exécution, ces services donnent des résultats significatifs (80 projets collaboratifs en trois ans). Nous «Objectif du projet Lint : exploiter le lin pour fabriquer des éco matériaux.» sommes aussi présents sur le terrain pour rencontrer des chercheurs et des entrepreneurs. Nous travaillons en partenariat avec les cellules régionales de valorisation, que ce soit à l université, à l École nationale supérieure d ingénieurs ou dans les centres de recherche. Nous fonctionnons également en réseau avec les centres régionaux pour l innovation et le transfert, et les agences départementales équivalentes. Ces démarches se révèlent productives. Ainsi, dans les matériaux, cinq thèses sous convention industrielle de formation par la recherche, en thermo électrique ou en bio-optique, sont nées des «Passerelles R & D» entre chercheurs et industriels. Quant aux perspectives, elles figurent dans nos pépites régionales que sont les fibres naturelles et les matériaux thermoélectriques. Propos recueillis par Lydie Laurens région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n

12 laurent beauvais est président du Conseil régional de Basse-Normandie. «Renforcer l interdisciplinarité pour bâtir un avenir durable» Ingénieur de recherche CNRS et, de 1988 à 1993, chef de cabinet d Hubert Curien, ministre de la Recherche, le président de la Région Basse- Normandie accompagne son territoire vers davantage de développement scientifique et technique respectueux de l homme et de la nature. Quels sont les atouts scientifiques de la région? Laurent Beauvais. Le profil de la recherche et de l innovation en Basse- Normandie est assez typé : le poids de la recherche publique dépasse la moyenne nationale alors que la recherche privée reste faible. Dans le secteur public, nos domaines de compétences sont bien marqués dans les sciences nucléaires, avec le Grand accélérateur national d ions lourds (Ganil). Cette installation, créée par deux organismes de recherche, le Commissariat à l énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le CNRS, regroupe 250 personnes. Avec 12 - n n 448/janvier 2011/La recherche -- région basse-normandie

13 entretien la Plate-forme d imagerie biomédicale Cyceron, associant l université de Caen Basse-Normandie (UCBN), l Inserm, le CNRS, le CEA, le Centre François- Baclesse et le Centre hospitalier universitaire de Caen, la santé, notamment la lutte contre le cancer, dispose d une forte synergie. en recherche, quels sont les autres points forts? L. B. Dans le domaine des matériaux, l École nationale supérieure d ingénieurs de Caen est originale pour sa forte interaction entre les activités de formation, de recherche et développement et les collaborations industrielles. Elle rassemble dans un centre de recherche six laboratoires, associés au CNRS et à l UCBN, et un laboratoire commun entre NXP France et le CNRS. La Région est également réputée pour ses activités dans l environnement ou encore dans les sciences humaines, avec la Maison régionale des sciences humaines de l université de Caen Basse-Normandie qui regroupe des compétences en économie, en sociologie, en histoire ou en géographie. Quelle est la stratégie de la région pour l innovation? L. B. Pour encourager la recherche privée encore trop peu développée sur notre territoire, nous impulsons du transfert de technologie issue de la recherche dans le secteur économique. C est pourquoi, nous soutenons une palette d acteurs, comme la Mission régionale pour l innovation et l action de développement économique ou les pôles de compétitivité spécialisés chez nous dans l automobile (Mov eo), les transactions électroniques sécurisées (TES, 100 % normand), l agroalimentaire (Valorial) et la Filière équine. Créé il y a déjà dix ans, Normandie Incubation accueille et accompagne des projets de création d entreprises de technologies innovantes. Cet incubateur d entreprises est aujourd hui très bien noté à l échelle nationale. Plus récent, le dispositif Étape de préincubation et d innovation (EP2I), porté par l UCBN, aide à la maturation d idées innovantes des personnels et des étudiants des établissements publics de recherche et de formation. Quelle est l originalité de votre politique? L. B. En plus de soutenir les acteurs de transfert de technologie et de soutien à l innovation, je veux faire porter un effort particulier sur la valorisation scientifique et technique au travers d une structure qui fédérerait les acteurs de la recherche et de l innovation. Développer l interdisciplinarité est également primordial. Nous devons ouvrir de nouveaux champs de recherche, notamment dans les domaines du développement durable et de la qualité de vie. Dans le secteur de la santé, à partir des sciences nucléaires et des «5 % du budget régional ont été consacrés, en 2010, à la recherche et l innovation.» neurosciences, portées respectivement par le Ganil et Cyceron, se développe le formidable projet Archade, centre européen de recherche et développement en hadronthérapie*, dédié notamment à la lutte contre le cancer. Grâce aux travaux de coopération scientifique et technique, des processus innovants offrent des traitements anticancéreux beaucoup plus ciblés et, par conséquent, moins lourds pour les patients. L idée est aussi de croiser ces connaissances et savoir-faire avec ceux du champ des matériaux, par exemple, pour aboutir, comme dernièrement, à de nouveaux produits à base de lin ou de polymères bio. comment encouragez-vous les nouvelles idées? L. B. Nous avons une mission de catalyseur et d assembleur d idées issues de la recherche. En plus des infra structures et des équipements, la Région attache une grande importance au subventionnement des ressources humaines chose peu courante pour une collectivité territoriale au vu du risque de perdre la précieuse matière grise. Depuis six ans, nous finançons à 100 % dix allocations de recherche par an dont la moitié dans les sciences humaines. Nous finançons aussi des chaires d accueil et des postdoctorats. Enfin, il n y a pas de modèle de développement sans coopération inter régionale et européenne. Aussi, nous aidons les laboratoires dans leur collaboration avec la Haute-Normandie, la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire et à s inscrire dans des programmes européens Interreg (pour interrégionaux). Le soutien à la mise en place d un pôle de recherche et d enseignement supérieur normand et le regard sur le Grand Paris transformation de Paris et de son agglomération en une grande métropole mondiale vont dans ce sens également. de quel budget disposez-vous? L. B. De 2004 à 2010, nous sommes passés de 2 % à près de 5 % du budget régional octroyé à la recherche et l innovation, pour un montant, en 2010, supérieur à 30 millions d euros. Cela traduit notre politique volontariste, car la recherche et l innovation ne sont pas de la compétence de la Région. En plus de nourrir le tissu socio-économique, nous souhaitons par ce soutien dépasser l image rurale, agricole et maritime pour montrer que la Basse- Normandie excelle aussi en recherche et innovation de pointe. Propos recueillis par Andréa Haug * L hadronthérapie traite les cellules cancéreuses résistantes à la radiothérapie par rayons X. Elle les irradie avec des hadrons (protons ou ions carbone). région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n

14 Des services, dans les transports, par exemple, vont devenir accessibles sur les mobiles. Portable, achète-moi mon billet de train Itinéraire ou billetterie seront bientôt dématérialisés grâce à des solutions applicables à distance. Rapides et sécurisés, ces services se déclinent à l infini. révolution numérique est en marche en Basse-Normandie. En 2005, plusieurs entreprises, Une unités de recherche et centres de formation se regroupent pour collaborer sur les premières expérimentations dans le sans-contact au sein du pôle de compétitivité Transactions électroniques sécurisées (TES). À l origine de cet engouement technologique, la norme sans contact NFC (pour Near Field Communication) créée au début des années 2000 par NXP (ex-philips), l une des plus grandes sociétés de semi-conducteurs au monde, et par Sony. Les entreprises et les collectivités comprennent vite les enjeux économiques que cette norme laisse entrevoir. Dès 2005, avec l opération Caen ville NFC, la commune de habitants est la première au monde à réaliser des transactions marchandes via un mobile équipé d une puce NFC. Des services jugés rapides, faciles d utilisation et pratiques. Aujourd hui, 40 % des projets labellisés au sein du pôle concernent le sans-contact. Le Normandy Living Lab, sorte de laboratoire des usages du pôle, évalue quotidiennement les innovations numériques auprès des citoyens, des commerces et des collectivités. Ainsi, l opération Carte paiement express Crédit agricole, en cours à Caen, permet de régler sans contact des achats, dont le montant est inférieur à 20 euros. «À la différence de la carte précréditée Moneo, précise Magali Scelles, chargée de mission au pôle TES, l argent est débité directement sur le compte bancaire du client.» Au sein du réseau universitaire numérique 14 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

15 numérique normand, l École nationale supérieure d ingénieurs de Caen (Ensi) porte le projet de Carte étudiant multiservice normande. Dès la rentrée, étudiants de Basse et de Haute-Normandie utiliseront différents services (relevé de notes, emprunt de livres, paiement du restaurant universitaire, etc.) dans leur université, mais pas seulement. «Notre projet se démarque par son ouverture hors campus sans nuire à la sécurité des données», explique Christophe Rosenberger du Groupe de recherche en informatique, image, auto matique et instrumentation de Caen (Greyc), partenaire du projet (lire «Automatiser le relevé d empreintes», ci-dessous). Ainsi, le contrôle d un titre de transport ou l achat d une place de cinéma au tarif étudiant sont deux futurs services extra-universitaires qui seront proposés. Afin d étendre géographiquement le système, la Communauté d agglomération de Caen la Mer s est inscrite dans la démarche nationale des territoires leaders du sans-contact mobile en vue de se doter, comme les universités normandes, de bornes interactives. L autre originalité de cette carte repose sur sa post personnalisation permettant d implanter des applications supplémentaires. Finalisé fin 2011, un autre projet, Vivéa, permettra de visiter de façon virtuelle et interactive, à l aide d un smartphone, le château fort de Cherbourg et sa ville fortifiée. En 2013, les touristes s y rendront également à l aide de leur mobile, grâce au déploiement régional d un système de billet sans contact et modulable pour le transport en train, auto car, bus, tram et à vélo. De l e-citoyen Avant de devenir spécialiste des plates-formes citoyennes sans contact pour téléphone mobile, la société CEV, membre fondateur du pôle TES, commence par appliquer la norme NFC à des cartes multi services modulables. Dans l opération multipartenariale Clés de la ville, les citoyens accèdent à des services comme l inscription à distance à la cantine ou l accès à une salle de sport. Cette solution est en cours de déploiement à Saint-Lô et «l infrastructure est déjà pensée pour que le système soit transposable au portable», annonce Hervé Jean, directeur technique de CEV. Il ne reste plus qu à intégrer une application dans les futurs mobiles NFC, dont la sortie est annoncée, chez les principaux fabricants français, en début d année. Parmi les autres projets labellisés par le pôle TES figure Fédération des cercles de confiance (FC²). Pour répondre au problème croissant de la fraude à l identité numérique, une plate-forme de gestion permettra à l internaute de s identifier sur Internet tout en préservant ses données personnelles (e-administration). De nouveaux services électroniques et des échanges dématérialisés (e-démocratie) s ouvrent ainsi à l e- citoyen. Quant aux partenaires du projet NFC Container, ils travaillent sur un environnement développant des applications pour mobiles sans contact. Un service permet, par exemple, l achat en ligne d un billet pour une pièce de théâtre, son stockage sécurisé sur un mobile qui valide ensuite l entrée du client. Ces applications bénéficieront aux entreprises qui «profiteront également de solutions pour envoyer à leurs clients sur leur appareil portable des informations pertinentes pour leur fidélisation», ajoute Hervé Jean, de la société CEV. au vote électronique Afin de former des experts, la plate-forme monétique pédagogique de l Ensi et de l Institut consulaire d enseignement professionnel - Centre de formation d apprentis a vu le jour à la demande d industriels partenaires. Unique en son genre, elle reproduit des chaînes monétiques en exploitation industrielle au sein de banques. Ainsi, les étudiants en monétique et en sécurité peuvent peaufiner leur formation et tester en conditions de retrait et de paiement quasi réelles de futurs systèmes (logiciels, cryptographie, etc.), avant leur mise sur le marché. Les applications de services et de sécurité via le sans-contact sont abondantes. Il reste néanmoins des champs à explorer plus en profondeur, comme l e- santé (gestion des dossiers et sécurité des données des patients) ou, pourquoi pas?, le vote électronique. «Lorsqu on voit comme il est difficile de consulter les citoyens, par exemple lors d un référendum, le sans-contact pourrait être une technologie avantageuse, si elle est bien cadrée», indique Hervé Jean. À suivre, à distance. Lydie Laurens Automatiser le relevé d empreintes Le projet Capture aisée et rapide de traces et d empreintes sur scènes (Cartes) facilitera bientôt la tâche des enquêteurs. Participent à ce projet Sagem sécurité, les services scientifiques de la gendarmerie et de la police, le Greyc et l université de Caen Basse-Normandie. région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n

16 interview entretien Créée il y a un an et demi dans le sillage de NXP (ex-philips), IPDIA reprend et développe des activités techno logiques et industrielles bien ancrées dans le territoire et d envergure internationale. Quel est votre élément différenciateur? Franck Murray. Notre originalité repose sur des technologies d intégration de composants électroniques franck murray est directeur d IPDIA. «Nos composants électroniques ont franchi un cap» passifs dans du silicium, que nous concevons, développons et fabriquons. Les condensateurs de forte valeur, les résistances, les inducteurs et les diodes «Nos produits intéressent les constructeurs de véhicules pour l éclairage à LED des phares avant.» de protection sont combinés dans des puces de silicium, ce qui réduit les coûts de revient des produits finis. La quasi- totalité de nos ventes se fait à l étranger : aux États-Unis, en Asie et en Europe. Quels sont les intérêts de cette technologie? F. M. Ce procédé au silicium ouvre notamment des perspectives de miniaturisation intéressantes. Grâce aux avantages de réduction de la taille de nos composants, nous sommes en phase de qualification avec les principaux fabricants mondiaux d appareils médicaux implantables, de type pacemaker, pour des condensateurs servant dans la chaîne d impulsion électrique. En outre, nous avons franchi un cap par rapport aux composants passifs classiques : par rapport à ces derniers, la performance de nos produits est supérieure et elle égale celle des puces électroniques. Pour cette raison, les composants de protection que nous fabriquons intéressent aussi les constructeurs de véhicules pour l éclairage à LED des phares avant, par exemple (photo ci-dessous). Quant aux industriels des modules de télérelevé de compteurs à eau ou à gaz, certains se penchent sur la faible consommation requise par nos composants garan tissant ainsi une longue autonomie d énergie. Qu explorez-vous actuellement? F. M. Nous nous approchons de ruptures technologiques. Nos travaux de recherche et développement concernent, par exemple, des pilules électroniques incluant des capteurs et des modules de transmission. Grâce aux boîtiers, ces dernières sont capables de mesurer à distance le ph ou la température d un corps humain pour déclencher, à un endroit ou à un moment précis, un médicament ingéré. Propos recueillis par Lydie Laurens 16 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

17 un saut numérique pour le cirale Les chevaux, comme les humains, bénéficieront bientôt d un suivi médical informatisé. numérique Pour optimiser la transmission électronique des diagnostics aux vétérinaires, le Centre d imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale) adapte des technologies numériques issues de la médecine humaine. Radiographie numérique, échographie, scintigraphie, les équipements du Centre offrent une large palette de diagnostic des pathologies ostéo-articulaires et musculotendineuses du cheval. «Depuis peu, une machine nous permet de réaliser des IRM sur un animal debout et tranquillisé, se réjouit Fabrice Audigié, vétérinaire et chercheur. Comme les anesthésies ne sont plus obligatoires, nous pouvons faire du suivi clinique intéressant pour la gestion des chevaux de sport et de courses», un des points forts de la Basse- Normandie, première région d élevage équin, qui compte mille étalons assurant la moitié des saillies françaises des races pur-sang, selle et trotteur. Auparavant, le centre livrait ses images sur planche ou sur CD-Rom. Récemment, il a acheté un système d identification du patient, appelé Radiology Infection System (RIS), permettant une mise en réseau Intranet des informations. Le système Picture Archiving Communication System (Pacs) permet ensuite le stockage de l ensemble des images produites sur le Centre au standard Dicom 3 (image associée à un fichier texte reprenant les données du dossier traité). Seul site en France à avoir adapté ce standard de la médecine humaine à la médecine équine, le Centre planche encore sur des améliorations. «Opérationnel, notre système RIS-Pacs mérite tout de même des évolutions, note Fabrice Audigié, notamment sur l intégration du nom du patient et de son propriétaire, sur la confidentialité des dossiers ou encore sur la consultation person nalisée à distance.» En lien avec le pôle régional Filière équine, le Cirale travaille aussi sur un projet de plateforme d imagerie soumis au Grand Emprunt national. L outil testera, entre autres, des traitements sur le cartilage transposables à l homme. Verdict au printemps prochain. Le Cirale transmettra le dossier médical numérique de l animal au vétérinaire via Internet. Quadraxis, société accompagnée par Normandie Incubation, développe des logiciels de création de packaging 3D. incubateur d originalité Normandie Incubation accompagne des porteurs de projet numérique innovant. Avec 45 % de projets, les technologies de l information et de la communication (TIC) se démarquent au sein de l incubateur d entreprises Normandie Incubation (NI). Une trentaine de projets basés sur des recherches publiques sont accompagnés par l incubateur régional au sein d un même site pour favoriser les échanges. Étude de marché, recherche de financement, maturation technologique, toutes les facettes entrepre neuriales sont analysées. Les trente-six entreprises de technologies innovantes déjà créées restent suivies par NI en vue d accélérer leur croissance et leur compétitivité à l international. La créativité ne manque pas. Kalibee propose des outils d aide à la performance pour le nautisme et la régate. Quant à Quadraxis, elle développe des logiciels de création de contenus 3D pour les marchés du packaging ou du marketing. Et d après Laurent Protin, directeur de NI, on peut s attendre à des surprises à la croisée des TIC et des usages ou encore dans les technologies vertes. région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n

18 À partir des restes de crustacés et de poissons, il est possible d élaborer de nouvelles matières. Inventer la pêche de demain En Basse-Normandie, comme ailleurs, la filière de la mer rencontre des difficultés économiques. Mieux protéger les ressources marines et les valoriser inversera peut-être la tendance. La Basse-Normandie, avec sa façade maritime sur la Manche, produit environ un quart de la production nationale d huîtres, qui constitue elle-même 95 % de la production européenne, soit tonnes aussitôt consommées par les Français. Malheureusement, la conchyli culture est depuis peu durement touchée par un virus responsable d une très forte mortalité. Il s agit d un variant de l herpès- virus de l huître, apparu en France en 2008, qui touche aussi l Irlande, les Îles anglo- normandes et l Angleterre. Sur certains sites, jusqu à 90 % des juvéniles de moins de 18 mois meurent. Sachant que le cycle de production dure trois ans et que l épidémie est apparue tous les ans depuis 2008, les productions de 2011 à 2013 sont sinistrées et toute la filière économique est menacée. Vers des solutions concrètes Depuis l an dernier, en plus de soutiens financiers aux entreprises ostréicoles, un plan national vise à développer par sélection des huîtres plus résistantes. En Basse- Normandie, Michel Mathieu, du Laboratoire de physiologie et écophy siologie des mollusques marins (PE2M) de l université de Caen 18 - n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

19 ressources naturelles Basse- Normandie, l un des seuls en France à s être autant spécia lisé dans l étude de l huître et de son écosystème, s est vu confié le pilotage du Centre de référence de l huître. Soutenu par la Région Basse-Normandie, les départements et les professionnels, le Centre regroupe différents acteurs (université, Institut français pour l exploitation de la mer, Syndicat mixte pour l équipement du littoral, laboratoires d analyses départementaux, centres de formation des ostréiculteurs, Comité régional de la conchyliculture). Tous travaillent en synergie sur cette problématique depuis plusieurs années. L ouverture du Centre début 2011 formalise ce travail en réseau préexistant. «Face à l urgence, tous s engagent à accélérer les recherches et à apporter des solutions concrètes à la profession», déclare Michel Mathieu. Pouponnière sous surveillance En plus des équipements de pointe dont il dispose déjà, grâce aux différents partenaires qui mettent à sa disposition leurs infrastructures, le Centre va se doter d une microécloserie-nurserie. Elle permettra des expérimentations sur des populations de quelques milliers de larves en milieu contrôlé et confiné. Comment réagissent-elles au virus? Quels sont les gènes impliqués dans leur croissance, leur reproduction, leur immunité? Quelles sont les caractéristiques des individus et des populations qui résistent à la maladie? Voilà pour les principaux axes de recherche. Plus globalement, il s agit également d avancer sur la mortalité estivale, sur la qualité des eaux marines littorales et sur les effets du changement climatique. Pour pallier les pertes, les éleveurs concentrent parfois plus d huîtres dans leurs parcs marins, ce qui peut favoriser l apparition du virus. Aussi, les pratiques ostréicoles doivent être améliorées pour une gestion plus responsable. Malgré ces moyens techniques et la motivation de tous, une lourde difficulté réside dans le fait qu un seul problème, comme la mortalité, ne peut être abordé indépendamment de l environnement marin, par nature plurifactoriel. En effet, «une population sélectionnée comme résistante n aura pas les mêmes performances en Normandie, dans le Bassin d Arcachon ou dans l Étang de Thau, zones également touchées par le virus, explique Michel Mathieu. Nos résultats seront dans tous les cas soumis à des limites et cela, les professionnels veulent et doivent le savoir.» Face à ces crises épidémiques difficilement prévisibles et à la pression économique qu elles engendrent, les pêcheurs ont compris la nécessité de diversifier leurs activités. Dans ce sens, Estelle Le Bihan, directrice de recherche et développement à Ivamer, a eu l idée de chercher des débouchés à partir de coproduits marins : «Je suis allée récupérer les viscères de seiche au fond des poubelles des pêcheurs, raconte la chercheuse, et, à l issue de ma thèse au Laboratoire PE2M, j avais mis au point un ingrédient alimentaire laissant présager de nombreuses applications.» Au-delà de sa simplicité de transfert au sein d entreprises de transformation, il se révèle efficace en aquaculture puisque, avec un apport nutritionnel de 2 % à 10 %, la taille des poissons et des crevettes double. En outre, la croissance des juvéniles est accélérée et les animaux adultes sont plus vigoureux. En plus de ces avantages, l originalité du composé, nommé LBBM A25 et breveté depuis, tient au fait que l «on se sert des propres enzymes du tissu organique, souligne Estelle Le Bihan. À partir de notre expertise scientifique, nous recherchons ce qu il reste d exploitable dans la matière première animale, afin de ne pas trop contraindre les professionnels». Débouchés économiques Plus largement, l entreprise Ivamer poursuit ses recherches afin de mettre en place d autres débouchés économiques. Pour cela, elle élabore de nouvelles matières à partir de restes de mollusques, mais aussi de poissons qui représentent en Basse-Normandie autour de 25 % des prises et de crustacés. En plus des tests in vitro et in vivo, Ivamer analyse tous les aspects de la faisabilité d un projet, que ce soit par l étude de la réglementation, la structuration de filières ou par la réalisation d essais cliniques. La société s adresse non seulement aux professionnels de la pêche, mais aussi aux éleveurs de poissons, aux industries de compléments alimentaires ou encore aux institutionnels. Avec comme objectif de toujours mieux contribuer au développement de filières économiques. En héritage de sa thèse, Estelle Le Bihan est en contrat de partenariat avec le Laboratoire PE2M. Comme quoi recherche publique et privée peuvent s associer pour une cause environnementale commune. Andréa Haug région basse-normandie La recherche/janvier 2011/n

20 le lin joue sur la fibre technique et écologique Concurrent des matériaux dérivés du pétrole, il ouvre la voie des écomatériaux. Artengo adapte pour février sa gamme complète de raquettes de tennis à base de fibres de lin (photo ci-contre) reconnues pour leurs capacités d absorption des vibrations. Pour ce faire, la société a développé un procédé d assemblage de pli de carbone et de lin, en partenariat avec Lineo. Si les nouvelles raquettes ne sont pas vertes, car toujours composées de graphite issu du pétrole, elles sont tout de même moins polluantes de 10 % en poids équivalent CO2. La société caennaise Adaptec Solutions a, elle, mis au point des procédés industriels transformant de la filasse de lin en une nappe calibrée de fibres prête à l emploi en moule. Le matériau composite produit possède des propriétés mécaniques au moins équivalentes à celles de la fibre de verre, mais à un coût énergétique moindre. La société se concentre sur la fabrication de kitesurf bio, de renforts de lin en grande série et sur l usinage de pale d hydrolienne. Après la crise de la filière textile, c est un nouveau souffle pour la France, premier producteur mondial de fibres longues de lin. La race et l alimentation sont deux facteurs impliqués dans la qualité du lait des vaches normandes. la prairie normande, un patrimoine naturel valorisé Biodiversité et élevage bovin ne sont pas antinomiques, mais au service l un de l autre. Recouvrant la moitié de la ré gion, l herbe de Basse- Normandie est sujette à une exploitation toujours plus performante qui préserve également son caractère naturel. Le laboratoire de recherche en écophysiologie végétale et agronomie (UMR université-inra) se penche sur la composition floristique de la prairie normande et sur deux de ses services écologiques : la préservation de la biodiversité et le pâturage. Depuis des années, les exploitants emploient des engrais soufrés suite à la réduction des rejets industriels. «Un scénario alternatif idéal, explique Frédérik Le Dily, directeur, consisterait en un système stable composé d espèces végétales profitant de l absence de soufre et d espèces fixatrices d azote, comme le trèfle.» Ce dernier restituant de l azote aux graminées de bonne valeur nutritive pour le bétail. En parallèle, la station Inra du Pin (Orne), qui accueille 500 vaches sur 450 hectares d exploitation, travaille sur la valorisation des fourrages de prairie pour la production de lait et de viande. Le mode de pâturage tournant sur des parcelles durant dix jours est beaucoup plus facile à mettre en place que le mode rationné sur une même parcelle élargie au fil des jours. «Comme le pâturage tournant simplifié n a d impact négatif ni sur la quantité ni sur la qualité de la production laitière, nous le conseillons aux éleveurs», explique Ségolène Leurent, ingénieur à la station. En bout de chaîne, Adria Nor mandie accompagne les industriels de l agro alimentaire dans leur approche de la qua lité sensorielle (textures, arô mes, etc.) sur le beurre ou les nouveaux fromages pour anticiper les attentes des consommateurs. Le centre de conseil technique développe aussi des outils de recherche pour détecter dans les produits crus la présence d Escherichia coli productrice de shigatoxines, une bactérie susceptible d être pathogène pour l homme n 448/janvier 2011/La recherche - région basse-normandie

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