Jean-François BABADJIAN Maître de conférences

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Jean-François BABADJIAN Maître de conférences"

Transcription

1 Jean-François BABADJIAN Maître de conférences Université Pierre et Marie Curie Paris 6 UMR 7598, Laboratoire Jacques-Louis Lions Table des matières 1 Curriculum Vitæ 2 2 Activités d enseignement 3 3 Activités de recherche 4 4 Responsabilités diverses 7 5 Description des travaux de recherche 9 1

2 1 Curriculum Vitæ Etat civil Jean-François BABADJIAN Né le 26 novembre 1979 à Domont (Val d Oise) Nationalité française Situation de famille : marié, deux enfants Adresse postale Adresse professionnelle Laboratoire Jacques-Louis Lions 4, Place Jussieu Université Paris 6 Pierre et Marie Curie Tour Boîte courrier 187 Bureau 301 (3e étage) PARIS Cedex PARIS Contacts Téléphone : Fax : jean-francois.babadjian@upmc.fr Page web : Expérience professionnelle Depuis 2009 : Maître de Conférences à l Université Paris 6 Pierre et Marie Curie, Laboratoire Jacques-Louis Lions (section 26). Titulaire de la prime d investissement de recherche depuis Titulaire de la prime d investissement pédagogique depuis Délégation CNRS de 6 mois en : Professeur chargé de cours à temps complet (poste Hadamard) à l Ecole Polytechnique, Centre de Mathématiques Appliquées (CMAP) : Post-doctorant à l Université Grenoble 1 Joseph Fourier, Laboratoire Jean Kuntzmann (LJK), bourse du CNRS : Post-doctorant à la SISSA à Trieste (Italie), bourse Marie Curie : Allocataire-Moniteur à l Université Paris 13, Laboratoire des Propriétés Mécaniques et Thermodynamiques des Matériaux (LPMTM). Diplômes 2013 : Habilitation à diriger les recherches de l Université Paris 6 intitulée Méthodes variationnelles pour l étude de milieux dissipatifs : applications en rupture, endommagement et plasticité". Rapporteurs : A. Chambolle, G. Dal Maso, I. Fonseca. Composition du jury : G. Allaire, P. Cardaliaguet, A. Chambolle, G. Francfort, F. Murat, S. Serfaty : Thèse de doctorat en mathématiques de l Université Paris 13 intitulée Réduction dimensionnelle pour des milieux hétérogènes, troués ou fissurés", effectuée sous la direction de G. Francfort. Rapporteurs : A. Braides, A. Chambolle. Composition du jury : A. Braides, A. Chambolle, G. Francfort, O. Lafitte, H. Le Dret, J.-J. Marigo : Diplôme d Ingénieur en Mathématiques Appliquées et Calcul Scientifique de l Institut Galilée, Université Paris : DEA d Analyse Numérique de l Université Paris 6. 2

3 2 Activités d enseignement Services d enseignement Enseignements à l université Paris 6 ( ) Cours de pré-rentrée (L1 MIPI et PCGI) Cours de fonctions de plusieurs variables et intégrales multiples (L2 mathématiques) TD d introduction à l analyse numérique (L3 mathématiques) TD d intégration et théorie de la mesure (L3 mathématiques) TD d analyse fonctionnelle (M1 mathématiques et applications) Cours de calcul des variations et optimisation (M1 mathématiques et applications) Enseignements à l Ecole Polytechnique ( ) Petites classes d analyse numérique et optimisation (2e année) Petites classes de modélisation mathématique (2e année) Enseignement à la SISSA ( ) TD de théorie de la mesure (Laurea specialistica 1, niveau équivalent au M1) Enseignements à l Université Paris 13 ( ) TD de mécanique du solide rigide (DEUG MIAS 2 et STPI 2) TD d analyse : fonctions de plusieurs variables (DEUG STPI 2) TD et TP de langage C (DEUG MIAS 1) Encadrement d étudiants Stage de Master : Encadrement du TER de Clément Pagès. Sujet : Mesures et dimension de Hausdorff. Stages de Master : Encadrement du stage de M2 de Clément Mifsud, avec B. Després et N. Seguin (UPMC). Sujet : Méthodes variationnelles et hyperboliques appliquées aux systèmes mécaniques sous contrainte : Encadrement du stage de M2 de Dimitri Nicolas, avec G. Allaire (Ecole Polytechnique). Sujet : Conception optimale des structures. Thèse : Encadrement de la thèse de Clément Mifsud, avec B. Després et N. Seguin (UPMC). Sujet : Méthodes variationnelles et hyperboliques appliquées aux systèmes mécaniques sous contrainte. 3

4 3 Activités de recherche Thèmes de recherche Calcul des variations, équations aux dérivées partielles et théorie géométrique de la mesure. Réduction dimensionnelle, homogénéisation et problèmes aux discontinuités libres. Analyse spectrale, équations intégrales et potentiels de simple couche. Equations hyperboliques sous contraintes, systèmes de Friedrichs. Applications en mécanique des milieux continus (élasticité linéaire et non linéaire, endommagement, plasticité, mécanique de la rupture) et en électromagnétisme (équation de Helmholtz). Publications Les articles suivants sont téléchargeables à l adresse Articles publiés ou acceptés [P1] [P2] [P3] [P4] [P5] [P6] [P7] [P8] J.-F. Babadjian, G. A. Francfort : Spatial heterogeneity in 3D-2D dimensional reduction, ESAIM Control Optim. Calc. Var., 11, no. 1 (2005), J.-F. Babadjian : Quasistatic evolution of a brittle thin film, Calc. Var. Partial Differential Equations, 26, no. 1 (2006), J.-F. Babadjian, M. Baía : 3D-2D analysis of a thin film with periodic microstructure, Proc. Roy. Soc. Edinburgh Sect. A, 136, no. 2 (2006), J.-F. Babadjian, M. Baía : Multiscale nonconvex relaxation and application to thin films, Asymptot. Anal., 48, no. 3 (2006), N. Ansini, J.-F. Babadjian, C. I. Zeppieri : The Neumann sieve problem and dimensional reduction : a multiscale approach, Math. Models Methods Appl. Sci., 17, no. 5 (2007), J.-F. Babadjian, M. Baía, P. M. Santos : Characterization of two-scale gradient Young measures and application to homogenization, Appl. Math. Optim., 57, no. 1 (2008), J.-F. Babadjian : Lower semicontinuity of quasiconvex bulk energies in SBV and integral representation in dimension reduction, SIAM J. Math. Anal., 39, no. 6 (2008), J.-F. Babadjian, E. Zappale, H. Zorgati : Dimensional reduction for energies with linear growth involving the bending moment, J. Math. Pures Appl., 90, no. 6 (2008), [P9] J.-F. Babadjian, M. Barchiesi : A variational approach to the local character of G-closure : the convex case, Ann. Inst. H. Poincaré Anal. Non Linéaire, 26, no. 2 (2009) [P10] [P11] [P12] [P13] J.-F. Babadjian, V. Millot : Homogenization of variational problems in manifold valued BV -spaces, Calc. Var. Partial Differential Equations, 36, no. 1 (2009), J.-F. Babadjian, V. Millot : Homogenization of variational problems in manifold valued Sobolev spaces, ESAIM Control Optim. Calc. Var., 16, no. 4 (2010), J.-F. Babadjian : Stability of quasi-static crack evolution through dimensional reduction, Proceedings of the IUTAM Symposium on variational concepts and application to the mechanics of materials, IUTAM Bookseries 21, Springer, Netherlands (2010), J.-F. Babadjian, E. Bonnetier, F. Triki : Enhancement of electromagnetic fields caused by interacting subwavelength cavities, Multiscale Model. Simul., 8, no. 4 (2010),

5 [P14] [P15] [P16] [P17] [P18] [P19] [P20] J.-F. Babadjian : A quasistatic evolution model for the interaction between fracture and damage, Arch. Ration. Mech. Anal., 200, no. 3 (2011), J.-F. Babadjian, F. Prinari, E. Zappale : Dimensional reduction for supremal functionals, Discrete Contin. Dyn. Syst. A, 32, no. 5 (2012), J.-F. Babadjian, G. A. Francfort, M. G. Mora : Quasi-static evolution in non-associative plasticity the cap model, SIAM J. Math. Anal. 44, no. 1 (2012), J.-F. Babadjian, V. Millot : Unilateral gradient flow of the Ambrosio-Tortorelli functional by minimizing movements, Ann. Inst. H. Poincaré Anal. Non Linéaire 31, no. 4 (2014) A. A. León Baldelli, J.-F. Babadjian, B. Bourdin, D. Henao, C. Maurini : A variational model for fracture and debonding of thin films under in-plane loadings, J. Mech. Phys. Solids 70 (2014), J.-F. Babadjian, M. G. Mora : Approximation of dynamic and quasi-static evolution problems in elasto-plasticity by cap models, Quart. Applied Math. 73 (2015), J.-F. Babadjian, A. Giacomini : Existence of strong solutions for quasi-static evolution in brittle fracture, Ann. Sc. Norm. Super. Pisa Cl. Sci. (5) 13, no. 4, (2014), [P21] J.-F. Babadjian : Traces of functions of bounded deformation, Indiana Univ. Math. J. 64, no. 4 (2015), [P22] [P23] J.-F. Babadjian, A. Chambolle, A. Lemenant : Energy release rate for non smooth cracks in planar elasticity, J. Ecole Polytechnique Mathématiques 2 (2015) J.-F. Babadjian, C. Mifsud, N. Seguin : Relaxation approximation of Friedrichs systems under convex constraints, accepté dans Netw. Heterog. Media. Article soumis [P24] J.-F. Babadjian, D. Henao : A reduced model for linearly elastic thin films allowing for fracture and delamination. Communications orales Séminaires 2005 : Università di Roma La Sapienza Università degli Studi di Padova Ecole Polytechnique, CMAP, Palaiseau SISSA, Trieste 2006 : Instituto Superior Técnico, Lisbonne Séminaire EDP-MOISE, LMC, Université Grenoble : Groupe de travail d homogénéisation, LJLL, Université Paris 6 Ecole Polytechnique, CMAP, Palaiseau Séminaire de l équipe EDP, Laboratoire de Mathématiques, Université de Savoie, Chambéry Séminaire du CEREMADE Analyse-Probabilités, Université Paris Dauphine Séminaire d Analyse du LAGM, Université de Cergy-Pontoise 2008 : Séminaire de l équipe ACSIOM, I3M, Université Montpellier 2 Groupe de travail d analyse non linéaire, LJLL, Université Paris 6 Séminaire du Centre de Mathématiques et de Leurs Applications, ENS Cachan Séminaire EDP-MOISE, LJK, Université Grenoble 1 Séminaire de Physique Mathématique, Institut Fourier, Université Grenoble 1 Laboratoire IMATH, Université de Toulon et du Var Séminaire EDP, IRMAR, Université de Rennes 1 5

6 Séminaire CANSO, XLIM, Université de Limoges Séminaire du LJLL, Université Paris : Groupe de travail d homogénéisation, LJLL, Université Paris 6 Séminaire Méthodes Mathématiques en Imagerie, Institut Henri Poincaré Groupe de travail de problèmes inverses et optimisation de formes, CMAP, Ecole Polytechnique 2010 : Séminaire d analyse numérique EDP, Laboratoire Paul Painlevé, Université Lille 1 SISSA, Trieste Groupe de travail de calcul des variations, CMAP, Ecole Polytechnique Groupe de travail d homogénéisation, LJLL, Université Paris 6 Séminaire de mathématiques appliquées, LNAM, Université de Metz 2011 : Séminaire du LMAH, Université du Havre Università di Brescia Séminaire du laboratoire MIPA, Université de Nîmes 2012 : Università di Pavia Séminaire de l équipe ACSIOM, I3M, Université Montpellier 2 Groupe de travail de calcul des variations, CEREMADE, Université Paris-Dauphine 2013 : Université Paris-Nord 2014 : Université Paris-Sud Séminaire Parisien d Optimisation, IHP 2015 : SISSA, Trieste Séminaire d EDP, Université de Rennes 1, IRMAR Séminaire de modélisation et calcul scientifique, INRIA Rocquencourt Conférences 2004 : 36e Congrès National d Analyse Numérique, Obernai Kick-off meeting of the MULTIMAT network, Leipzig 2005 : INdAM Workshop "Recent Advances in Homogenization", Rome 2006 : Fourth meeting of the MULTIMAT network, Cambridge Summer School on Calculus of Variations and Applications, Ponta Delgada, Açores Midterm meeting of the MULTIMAT network, Anvers 2007 : Journées EDP Rhônes-Alpes-Auvergne 2007, Lyon 2008 : Symposium on Variational Concepts with Application to the Mechanics of Materials, Bochum Journée d inauguration de la chaire MMSN EADS/X/INRIA, Palaiseau Colloque de Mathématiques Appliquées et Calcul Scientifique, Université Paris : Journée thématique sur les problèmes inverses, Université de Cergy-Pontoise Journées pour les 40 ans du Laboratoire Jacques-Louis Lions 2010 : Second workshop on thin structures, Naples 2012 : Congrès d analyse numérique, Superbesse 2014 : Variational Modeling in Solid Mechanics, Udine 2015 : One-day conference on Calculus of Variations, Lille Invitations à l étranger SISSA, Trieste (Italie), avril 2015, 1 semaine. Courant Institute, New York University (Etats Unis), octobre 2014, 1 semaine. Università di Pavia (Italie), mai 2012, 1 semaine. Università di Brescia (Italie), mars 2011, 1 semaine. Università di Pisa (Italie), février 2010, 1 semaine. SISSA, Trieste (Italie), février 2010, 1 semaine. Instituto Superior Técnico, Lisbonne (Portugal), janvier 2006, 2 semaines. 6

7 Università di Roma Tor Vergata (Italie), mars-juin 2005, 3 mois. Carnegie Mellon University, Pittsburgh (Etats Unis), février 2005, 2 semaines. Carnegie Mellon University, Pittsburgh (Etats Unis), novembre 2003, 2 semaines. Participation à des projets : Membre du réseau européen MULTIMAT (Multi-scale modelling and characterisation for phase transformations in advanced materials) : Membre du projet MSTIC MADISON (Modèles Asymptotiques pour la DIffraction Sub-longueur d ONde de surfaces rugueuses) : Membre du projet "ANR Jeunes Chercheurs" AMAM (coordinateur : V. Millot, LJLL, Univ. Paris 7) : Membre du projet EMERGENCE UPMC avec C. Maurini (Institut d Alembert, UPMC) sur la multifissuration et la délamination de couches minces par l approche variationnelle de la mécanique de la rupture. 4 Responsabilités diverses Responsabilités en recherche Rapporteur pour : Ann. Inst. H. Poincaré Anal. Non Linéaire, Ann. Inst. Fourier, Appl. Anal., Appl. Math. Res. Express. AMRX, Arch. Rational Mech. Anal., Asymptot. Anal., Calc. Var. Partial Differential Equations, Commun. Contemp. Math., CRAS, ESAIM Control Optim. Calc. Var., Discrete Contin. Dyn. Syst. A, Expo. Math., Interfaces Free Bound., J. Diff. Eq., J. Elasticity, J. Math. Pures Appl., J. Math. Anal. Appl., Methods and Applications of Analysis (MAA), M2AN Math. Model. Numer. Anal., Math. Models Methods Appl. Sci., Port. Math., Quart. Appl. Math., SIAM J. Math. Anal. Depuis mars 2011, reviewer pour Zentralblatt MATH. Organisation d un mini-symposium de calcul des variations" au congrès SMAI Co-organisation avec A. Chambolle d un mini-symposium sur les méthodes variationnelles en mécanique de la rupture" au congrès CANUM De septembre 2010 à septembre 2013, co-organisateur du groupe de travail d homogénéisation et échelles multiples. Depuis septembre 2013, co-organisateur du groupe de travail calcul des variations commun à Paris 6, Dauphine, Orsay et l Ecole Polytechnique. Responsabilités pédagogiques : responsable du tutorat de pré-rentrée pour les étudiants de L1 (UPMC) : coordinateur du site MATEXO avec C. Cancès. Responsabilités administratives Membre de comités de sélection : Paris Dauphine (2011 : section 26), UPMC (2012 : sections 25-26). Depuis 2011, membre du groupe d experts en section 26 à l UPMC. Depuis 2014, membre de la commission scientifique de la bibliothèque Math-Info-Recherche-Paris. 7

8 Membre du comité d organisation de la 5ième journée d accueil des maîtres de conférences et chargés de recherche en mathématiques à l IHP (le 25 janvier 2013). Membre du comité d organisation de la 6ième journée d accueil des maîtres de conférences et chargés de recherche en mathématiques à l IHP (le 19 janvier 2014). Membre du jury de thèse d Imen Chourabi (Directrice : Patrizia Donato). 8

9 5 Description des travaux de recherche Mes activités de recherche se situent dans les domaines des équations aux dérivées partielles non linéaires, du calcul des variations et de la théorie géométrique de la mesure. L ensemble de mes travaux portent sur l analyse mathématique de structures singulières intervenants dans divers domaines de la mécanique et de la physique comme la rupture, l endommagement, la plasticité, les cristaux liquides, où encore l électromagnétisme. 5.1 Méthodes asymptotiques en calcul des variations Mes premiers travaux portent sur des méthodes asymptotiques en calcul des variations. On considère la minimisation d une fonctionnelle intégrale de la forme u W (x, u) dx, où est un ouvert borné de R n, u : R m une fonction inconnue et W : M m n R est un Lagrangien dont les régularités restent à préciser. On suppose que W est à croissance polynômiale p 1 par rapport à la variable u ce qui fixe naturellement le cadre fonctionnel : quand p > 1, il convient de travailler dans un espace de Sobolev du type W 1,p (; R m ) ; en revanche, dans le cas limite p = 1, la non réfléxibilité de W 1,1 (; R m ) impose de considérer des champs u dans l espace BV (; R m ) des fonctions à variation bornée. L autre cas critique p = sera également considéré plus loin dans le cadre des fonctionnelles suprémales. La méthode directe du calcul des variations assure que l existence de minimiseurs (sous certaines conditions limites ou contraintes) est intimement lié à la semi-continuité inférieure de l énergie. Ceci se traduit par diverses propriétés de type convexité sur W en la variable u comme la quasiconvexité (voir Acerbi & Fusco [1]), la polyconvexité (voir Ball [8]), la rang-1-convexité (voir Tartar [60]) ou la convexité des ensembles de niveau (voir Barron & Liu [9]). Les motivations principales pour étudier ce type d énergies sont principalement de deux types : (i) en élasticité non linéaire où u désigne le champ des déformations 1 (identité + déplacement) du milieu hyperélastique ; (ii) en micromagnétisme où u désigne l aimantation (une application à valeur dans la sphère) du milieu magnétique. Je me suis intéressé à des modèles faisant intervenir un ou plusieurs petits paramètres naturels traduisant la complexité du problème. Il convient alors d essayer d approcher ce type de modèles par d autres, si possible plus simples, en faisant tendre le(s) paramètre(s) vers zéro, tout en essayant de conserver les propriétés qualitatives du modèle physique de départ. En particulier, il est nécessaire d utiliser un mode de convergence adapté à la minimisation d énergie. C est en particulier le cas de la Γ-convergence (voir Dal Maso [28]) car elle permet de définir une fonctionnelle d énergie limite en assurant la convergence des minimiseurs ainsi que de la valeur minimale Homogénéisation En homogénéisation, le paramètre naturel ε > 0 traduit une échelle de microstructure pouvant être distribuée de façon déterministe (e.g. périodique) ou aléatoire. Un résultat classique d homogénéisation périodique (voir Braides [15] et Müller [57]) assure que pour des intégrandes W à croissance surlinéaire (p > 1) en la variable u et sous des hypothèses raisonnables sur W, la fonctionnelle intégrale ( x ) u W ε, u dx (1) Γ-converge sur W 1,p (; R m ) vers une fonctionnelle intégrale du même type u W hom ( u) dx, (2) 1. A ne pas confondre avec le tenseur des déformations en élasticité linéaire qui correspond au gradient symétrisé du déplacement 9

10 où la densité d énergie homogénéisée W hom est définie à l aide d une formule de cellule. En collaboration avec M. Baía, je me suis intéressé à un problème d homogénéisation périodique avec plusieurs échelles de microstructure. Plus précisément, dans [P4], nous avons étudié le comportement asymptotique de fonctionnelles intégrales du type W (x, x ε, x ) ε 2, u dx. Nous avons démontré que la Γ-limite sur W 1,p (; R m ), qui est toujours du type (2) (avec en plus une dépendance explicite en x dans W hom ), est la même que si nous avions remplaçé ε 2 par un autre paramètre δ avec δ ε. Autrement dit, l énergie homogénéisée est obtenue en réitérant deux fois la formule de cellule. Quand W est convexe en la variable u, la formule de cellule définissant W hom est une formule unicellulaire donnée par la minimisation de l énergie sur la cellule unité avec une condition de Dirichlet affine sur le bord. En revanche, sans hypothèse supplémentaire sur W, cette formule est une formule asymptotique au sens où la densité d énergie homogénéisée est obtenue comme la limite de formules de cellule dont la taille envahit tout l espace (propriété d ergodicité). Son calcul en devient d autant plus complexe car il nécessite de minimiser une infinité (dénombrable, soit!) de problèmes de minimisation. En collaboration avec M. Barchiesi, nous avons établi un contre-exemple dans [P9], alternatif à celui de [57], assurant que même pour des intégrandes W quasi/poly/rang-1-convexes par rapport à u, il est peine perdu de s attendre à une formule de type uni-cellulaire. Dans le but de trouver une formule alternative à la densité d énergie homogénéisée, j ai étudié avec M. Baía et P. Santos dans [P6] ce même type de problèmes dans le cadre des mesures de Young. Dans l esprit des travaux de Kinderlehrer & Pedregal [49], nous avons complètement caractérisé les mesures de Young multi-échelle engendrées par des suites de gradients de fonctions W 1,p oscillant à une échelle donnée ε. Ceci nous a permis, d une part, d établir une nouvelle formule, (cette fois-ci unicellulaire!) pour calculer W hom en terme de ces mesures de Young, et d autre part de créer un pont entre différentes théories de l homogénéisation : la Γ-convergence, la convergence multi-échelle et les mesures de Young. Toujours dans cette optique d essayer de caractériser plus précisément les énergies homogénéisées, je me suis concentré dans [P9] avec M. Barchiesi sur une sous-classe de matériaux que sont les mélanges. Pour de tels matériaux, la densité d énergie élastique est donnée par un Lagrangien du type W ε (x, u) = χ Eε (x)w 1 ( u) + (1 χ Eε (x))w 2 ( u). Les fonctions W 1 et W 2 sont supposées convexes et représentent les densités d énergies élastiques des deux matériaux que l on mélange et les fonctions caractéristiques χ Eε représentent leur distribution spatiale dans. Ici les ensembles E ε peuvent dépendre de ε d une manière totalement arbitraire (mais déterministe!). On s intéresse alors à toutes les Γ-limites possibles, autrement dit, à tous les matériaux composites que l on peut obtenir en mélangeant deux milieux. Il s agit donc d identifier un ensemble appelé la Γ-fermeture de W 1 et W 2. Nous avons démontré que, localement, les composites obtenus par un mélange périodique à fraction volumique prescrite forment une classe dense de matériaux composites généralisant ainsi les travaux de Dal Maso & Kohn [31] au cas d énergies convexes générales. Les mélanges périodiques capturent ainsi tous les types de mélanges. Par ailleurs, nous avons démontré sur un exemple que notre résultat est optimal, en ce sens qu il existe un matériau composite pour lequel l énergie homogénéisée n est pas donnée exactement par une formule d homogénéisation périodique. Motivés par des problèmes d équilibre de cristaux liquides et de micromagnétisme, j ai étudié en collaboration avec V. Millot dans [P10, P11], un problème d homogénéisation périodique d une fonctionnelle intégrale du type (1), où l on impose en plus aux champs admissibles u de prendre leurs valeurs dans une variété M R m donnée. L exemple typique est celui où M = S m 1 est sphère unité. Nous avons d abord traité le cas d énergies à croissance surlinéaire p > 1 et démontrons que la Γ-limite est une fonctionnelle locale sur W 1,p (; M), où la densité W hom (u, u) est donnée par une formule d homogénéisation tangentielle (par analogie avec la quasiconvexification tangentielle introduite par Dacorogna, 10

11 Fonseca, Maly & Trivisa dans [27]). Notons ici la dépendance explicite en u dans W hom (contrairement à (2)) qui intervient comme un multiplicateur de Lagrange associé à la contrainte u M. Le cas d énergies à croissance linéaire p = 1 requiert plus d attention car le domaine de la Γ-limite est l espace BV (; M) des fonctions à variation bornée à valeurs dans M dans lequel il convient de relaxer l énergie. Dans ce cas, la Γ-limite est la somme de trois termes portés par des mesures mutuellement étrangères : la partie volumique (portée par la mesure de Lebesgue) est identique au cas Sobolev ; la partie singulière (de type saut) est donnée par une formule de type géodésique sur la variété M reliants les traces u + et u de u sur l ensemble des saut J u ; la partie diffuse (de type Cantor) est capturée par la partie linéaire à l infini de W hom, i.e., sa fonction de récession. L analyse repose sur une adaptation non triviale du résultat de relaxation dans BV de Fonseca & Müller [37], du résultat de densité des fonctions régulières dans les espaces de Sobolev à valeurs dans une variété de Béthuel [10] ainsi que d une technique de projection sur une variété introduite par Hardt & Lin [47] Réduction dimensionnelle La réduction dimensionnelle (ici le passage 3D-2D) est un autre exemple classique de problème variationnel à paramètre. On s intéresse à des structure minces dont la configuration de référence est un cylindre ε = ω ( ε/2, ε/2) de base ω, un ouvert borné de R 2, et de hauteur ε. Ceci permet de modéliser des structures bidimensionnelles dans l espace à partir de l élasticité tridimensionnelle. Il s agit donc d étudier le comportement asymptotique par Γ-convergence d énergies du type : 1 ε ε W ε (x, u) dx, où W ε : ε M 3 3 R correspond à la densité d énergie élastique par unité de volume et u : ε R 3 est le champ des déformations. Le facteur 1/ε correspond au fait que l on s attend à un modèle effectif membranaire, i.e., qui ne tient compte que des effets d étirements. Après une remise à l échelle sur le cylindre unité = 1, on est amené à considérer des énergies de la forme W ε (x, u, 1 ) ε 3u dx, (3) où désigne le gradient par rapport à la variable planaire x = (x 1, x 2 ) (et x = (x, x 3 )). Un résultat général de représentation intégrale de la Γ-limite démontré par Braides, Fonseca & Francfort [17] établit que, pour des potentiels W ε à croissance p > 1 en la variable u, (3) Γ-converge sur W 1,p (; R 3 ) vers une fonctionnelle intégrale du type W (x, u) dx, ω où W une densité d énergie effective abstraite. Notons en particulier que les déformations limites u W 1,p (ω; R 3 ) sont indépendantes de x 3. Mes premiers travaux à ce sujet ont été consacrés à rendre compte d hétérogénéités macro et/ou microscopiques. Dans l article [P1] en collaboration avec G. Francfort nous avons considéré des potentiels de la forme W ε (x, u) = W (x, u) pour lesquels nous avons établi une formule de type cellulaire sur la densité d énergie limite W. Nous avons ainsi généralisé les travaux de Le Dret & Raoult [54] et Braides, Fonseca & Francfort [17] au cas de milieux hétérogènes. Dans [P3], avec M. Baía, nous avons continué dans la même perspective de décrire des films minces hétérogènes ayant une microstructure périodique. Nous avons plus précisément considéré le cas de potentiels élastiques du type W ε (x, u) = W (x, x/ε, x/ε 2, u). Cette étude contient, entre autre, le cas de l homogénéisation d un film mince dans la variable transverse x 3, où les deux phénomènes de réduction de dimension et d homogénéisation sont mis en compétition à la même échelle. Sous l effet de certain types de forces, il est naturel de tenir compte du moment fléchissant, noté b (bending moment en anglais) : étant donnée une suite minimisante (u ε ) dans W 1,p (, R 3 ), b n est 11

12 autre que la limite dans L p (ω; R 3 )-faible de la moyenne dans la section de ε 1 3 u ε. Selon l hypothèse cinématique de Cosserat, b modélise la déformation du film dans la direction orthogonale à la surface moyenne. Dans [P7], j ai obtenu un résultat de représentation de la Γ-limite, plus riche que celui de [17], du type Ŵ (x, u, b) dx, (4) ω où Ŵ est de nouveau une densité d énergie effective abstraite. Dans [P1], avec G. Francfort, nous avons identifié plus précisément cette densité dans le cas où W ε (x, u) = W (x, u), généralisant ainsi un résultat de Bouchitté, Fonseca & Mascarenhas [13] toujours au cas de matériaux présentant des hétérogénéités macroscopiques. Dans ce paragraphe, je fais une légère anticipation sur les modèles de fracture qui seront développés plus en détail dans la section Dans [P7], j ai également étudié des problèmes aux discontinuités libres, où entrent en compétition une énergie de volume classique (comme dans (3)) et une énergie de surface : [ ] 1 W ε (x, u) dx + H 2 (J u ε ) ε ε pour u SBV ( ε ; R 3 ) (les fonctions BV ( ε ; R 3 ) dont le gradient n a pas de partie Cantorienne). Dans l expression précédente, H 2 désigne la mesure de Hausdorff bi-dimensionnelle, J u est l ensemble des sauts de u et u est son gradient approché. Il s agit d énergies typiques en mécanique de la rupture où la fissure est assimilée à J u. Le terme d énergie de surface pénalise la présence de fissures dans le matériau. Par une remise à l échelle sur le cylindre unité = 1, l énergie précédente devient W ε (x, u, 1 ) ( ε 3u dx + (ν u ), 1 ) ε (ν u) 3 dh 2, u SBV (; R 3 ), J u où ν u = ((ν u ), (ν u ) 3 ) est la normale unitaire approchée à l ensemble rectifiable J u. A priori, ces énergies ne sont pas coercives dans BV (; R 3 ) car on ne contrôle pas les traces de u sur son ensemble de saut J u. En adaptant un argument de Fonseca & Francfort [36], j ai pu toutefois démontrer que la Γ-limite sur SBV (; R 3 ) de ce type d énergies 3D, qui tient compte du moment fléchissant b, est une énergie 2D similaire Ŵ (x, u, b) dx + H 1 (J u ), u SBV (ω; R 3 ), b L p (ω; R 3 ), ω et que l énergie de volume est identique à celle obtenue dans (4) en l absence de fissure. Notons en particulier que, de nouveau, les déformations limites u sont indépendantes de x 3 et, par conséquent, les fissures limites sont verticales et invariantes par rapport à x 3. Ce résultat étend ceux de Braides & Fonseca [16] et Bouchitté, Fonseca, Leoni & Mascarenhas [14] au cas d énergies de surfaces non coercives dans BV (; R 3 ). Ceci repose sur un résultat de décomposition des suites {( u ε, ε 1 3 u ε )}, pour une certaine classe de fonctions u ε SBV (; R 3 ). J ai montré que u ε se décompose en la somme d une suite convergeant en mesure vers zéro (qui porte donc les effets de concentration) et d une suite équi-intégrable (qui porte les effets d oscillation). En collaboration avec N. Ansini et C. Zeppieri, nous avons considéré dans [P5] des films minces défectueux constitués de zones d inclusions périodiquement distribuées et d épaisseur nulle, engendrant un problème de type passoire de Neumann. Ces modèles permettent de modéliser asymptotiquement le décollement entre deux films minces, par l apparition d une énergie interfaciale cohésive de type capacité non linéaire. Il s agit de l analogue du terme étrange venu d ailleurs de Cioranescu & Murat [26]. Cette approche par analyse asymptotique permet de justifier rigoureusement l approche phénoménologique du décollement de films minces adoptée par Bhattacharya, Fonseca & Francfort dans [11]. Une autre manière de modéliser le décollement de films minces a été étudiée dans l article de modélisation [P18] en collaboration avec A. A. Leon Baldelli, B. Bourdin, D. Henao et C. Maurini et dans [P24] avec D. Henao pour une analyse mathématique détaillée dans un cadre d élasticité linéaire (quand l énergie élastique est une forme quadratique du gradient symétrisé e(u) = ( u+ u T )/2). Il s agit d un modèle de 12

13 plaque fissurée qui permet de mettre en évidence des fissures à la fois verticales (les fissures traditionnelles dans les films minces) et horizontales (des zones de délamination). En effet, les travaux que j ai menés à ce sujet dans [P2, P7] sur la fissuration de films minces engendrent, après une mise à l échelle convenable, des fissures qui tendent à devenir verticales (les autres types de fissures étant asymptotiquement invisibles lorsque l épaisseur de la plaque tend vers zéro). Nous considérons donc un matériau constitué de deux couches minces superposées l une au dessus de l autre, l une ayant une rigidité et une ténacité très petite par rapport à l autre. On force ainsi, lorsque l épaisseur des plaques tend vers zéro, à ce que les deux films se décollent mettant en évidence par là même une fissure horizontale à l interface des deux films. On arrive ainsi à obtenir un modèle limite ayant deux types de fissures antagonistes. Nous démontrons la Γ-convergence vers une énergie limite qui contient un terme de décohésion tant que le déplacement reste inférieur à un certain seuil, et une énergie de délamination lorsque le déplacement dépasse ce seuil. Nous démontrons au passage un résultat de Γ-convergence pour des films minces linéairement élastiques et cassables, généralisant ainsi les travaux de Ciarlet [25] en élasticité pure. Le cadre fonctionnel est celui des déplacements SBD à déformation bornée (les champs de vecteurs intégrables dont le gradient symétrisé est une mesure sans partie Cantorienne) dont nous utilisons les propriétés fines établies par Ambrosio, Coscia & Dal Maso [2] pour montrer que les déplacements limites ont une structure de type Kirchhoff-Love, et les fissures associées sont transversales (i.e. invariantes dans l épaisseur de la plaque). Ce résultat permet à la fois de rendre compte d énergies de rupture brutale et cohésives. J ai également étudié des problèmes de passage 3D-2D pour des énergies à croissance critique. Dans [P8], en collaboration avec H. Zorgati et E. Zappale, nous avons étudié le cas d énergie à croissance linéaire p = 1. Il convient alors de travailler dans l espace des fonctions BV à variation bornée, et de relaxer l énergie sur cette plus large classe de fonctions. Nous avons étendu les résultats Braides & Fonseca [16] en identifiant une Γ-limite dépendant non seulement de la déformation limite u BV (ω; R 3 ), mais aussi du moment fléchissant b qui définit ici une mesure de Radon bornée sur ω. Nous montrons sur un contreexemple que les mesures variation Du et b peuvent être mutuellement singulières. Néanmoins, nous établissons un résultat de rigidité assurant que, localement, b est une mesure tangente à Du au sens de Preiss. Autrement dit, les mesures Du et b, bien qu étrangères, ne sont pas totalement découplées. La Γ-limite est une fonctionnelle locale qui peut être interprétée comme une mesure µ donnée par la somme de quatre termes relatifs à la décomposition de Lebesgue-Besicovich de µ par rapport rapport à (Du, b), la mesure variation du couple (Du, b). Les trois premiers termes (volume, saut et Cantor) sont dus à la décomposition de la mesure Du, et le quatrième terme singulier est dû à la présence de la mesure b. Le cas de la croissance infinie p = a fait l objet d un article [P15] avec F. Prinari et E. Zappale qui a donné lieu à l étude de fonctionnelles suprémales : au lieu de considérer une énergie donnée par une fonctionnelle intégrale tout comme dans (3), on considère des fonctionnelles dites suprémales qui, après remise à l échelle, sont du type ess sup W ε (x, u, 1 ) x ε 3u, u W 1, (). (5) Une application typique concerne la modélisation de la rigidité diélectrique d un conducteur, i.e. le seuil de conduction de courant électrique avant l apparition d un court-circuit. Nous démontrons un résultat de représentation suprémale des Γ-limites dans W 1, () de (5) vers une fonctionnelle suprémale bidimensionnelle de la forme : ess sup W (x, u), x ω u W 1, (ω), où W est une densité d énergie effective abstraite que nous identifions plus précisément dans les cas particuliers W ε (x, u) = W ( u) et W ε (x, u) = W (x/ε, u). Au moyen d un contre-exemple, nous démontrons également une propriété surprenante mais typique des fonctionnelles suprémales (voir Cardialaguet & Prinari [19]) : la dépendance par rapport à x de W doit nécessairement être continue, sinon la Γ-limite de (5) pourrait être non locale et donc ne pas admettre de représentation suprémale. 13

14 5.2 Evolution de milieux dissipatifs Les différents modèles dissipatifs présentés dans la suite de ce document (modèles de rupture, endommagement, plasticité) sont des modèles à variable interne en accord avec les principes fondamentaux de la thermomécanique des milieux continus. A cette variable interne, on associe une énergie de dissipation. En particulier la validité du deuxième principe de la thermomécanique (l inégalité de Clausius-Duhem qui correspond à la non-négativité de la dissipation) est équivalente à une identité d énergie assurant que la variation temporelle d énergie potentielle et d énergie dissipée est égale à la puissance des efforts extérieurs Mécanique de la rupture L idée originale de Griffith [46] pour décrire la propagation quasi-statique de fissures dans un milieu élastique est basée sur la notion de taux de restitution d énergie noté G, i.e., la variation d énergie élastique par rapport à un accroissement infinitésimal de longueur de fissure. Si G reste strictement majoré par une constante caractéristique du matériau (la ténacité), alors la fissure ne se propagera pas. En revanche la fissure se propagera si et seulement si G atteint cette valeur critique. L un des points faibles de ce modèle est qu il nécessite la connaissance a priori du chemin de fissuration. En vue de s affranchir de cette restriction, Francfort & Marigo [41] ont proposé un modèle variationnel qui engendre un problème de minimisation aux discontinuités libres à deux inconnues : le champ des déplacements u et la fissure Γ à travers laquelle le déplacement peut être discontinu. Formellement le critère de Griffith n est autre que la condition d optimalité au premier ordre du problème de minimisation. Il s agit donc de trouver un couple (u(t), Γ(t)), Γ(t) ( R n est un ouvert borné) est la fissure (un ensemble de codimension 1) et u(t) : \ Γ(t) R est le déplacement (scalaire anti-plan) satisfaisant la condition limite u(t) = w(t) sur \ Γ(t) et Irréversibilité : Γ(s) Γ(t) pour tout 0 s t T ; Minimalité : pour tout ˆΓ et û : \ ˆΓ R satisfaisant û = w(t) sur \ ˆΓ, E(t) := 1 u(t) 2 dx + H n 1 (Γ(t)) 1 û 2 dx + H n 1 (ˆΓ); 2 2 \Γ(t) Bilan d énergie : pour tout t [0, T ], E(t) = E(0) + t 0 \Γ(s) \ˆΓ u(s) ẇ(s) dx ds. Par analogie avec le problème de Mumford-Shah en segmentation d images, une formulation faible a été introduite par Francfort & Larsen [39] où u appartient au sous espace SBV des fonctions à variation bornée et Γ est interprété comme un ensemble rectifiable (qui correspond à la régularité minimale de l ensemble des sauts d une fonction SBV ). La variable interne thermodynamique est donc la fissure Γ(t) ; en accord avec la propriété d irréversibilité en temps, l énergie de dissipation est donnée par H n 1 (Γ(t)) si Γ(t) est croissante en temps, et + sinon, où H n 1 est la mesure de Hausdorff (n 1)-dimensionnelle. Traditionnellement (voir Chambolle [20] et Dal Maso, Francfort & Toader [30]), les solutions sont obtenues par discrétisation temporelle : à partir d une donnée initiale (u 0, Γ 0 ), on cherche pour tout i 1, un déplacement u i SBV () qui minimise v W ( v) dx + H n 1 (J v \ Γ i 1 ), dans SBV () avec une condition limite mise à jour au temps t i. Dans l expression précédente, W désigne le potentiel élastique, v est le gradient approché et J v est l ensemble des sauts de v. Notons que l existence de u i est assurée par l application du théorème d Ambrosio (voir Ambrosio, Fusco & Pallara [3]) et la fissure est alors définie par Γ i := Γ i 1 J ui. Dans [P20], en collaboration avec A. Giacomini, nous nous sommes intéressés à la régularité des solutions faibles et à l existence de solutions fortes en dimension n = 2 pour des potentiels élastiques W 14

15 uniformément convexes, à croissance p > 1 et de classe C 1. Nous avons démontré que la fissure est en fait un ensemble compact en dehors duquel le champ des déplacements est une fonction continûment différentiable. Ce résultat repose sur des estimations de densité de l ensemble des sauts du déplacement, similaires à celle obtenues par De Giorgi, Carriero & Leaci dans [33] pour la fonctionnelle de Mumford-Shah. Nous démontrons en particulier que les solutions faibles dans SBV, obtenues par discrétisation en temps, satisfont une propriété de régularité de type Ahlfors qui est indépendante du pas de temps en 2D. Cette estimation assure que, uniformément par rapport au pas de temps, la mesure H 1 de fissure qui se trouve sur une boule centrée en un point de la fissure est comparable au rayon de la boule. Cette estimation est suffisamment robuste pour passer à la limite lorsque le pas de temps tend vers zéro, ce qui montre le caractère fermé de la fissure. Par la suite, en développant des résultats de régularité à la De Giorgi (voir Giaquinta & Giusti [43]) pour les EDP elliptiques non linéaires, nous montrons qu en dehors de la fissure le champ des déplacements est essentiellement régulier. Néanmoins, il n en reste pas moins important de donner un sens à la notion de taux de restitution d énergie, ne serait-ce que pour formuler des critères d initiation de la fissuration. En collaboration avec A. Chambolle et A. Lemenant, nous nous sommes intéressés dans [P22] à la définition rigoureuse du taux de restitution d énergie en petites déformations, i.e., quand l énergie élastique est une forme quadratique du gradient symétrisé e(u) = ( u+ u T )/2. Nous nous plaçons toujours en dimension n = 2 et supposons que la fissure Γ(t) est de plus connexe sur la base du résultat d existence de Chambolle [20]. En un temps t = t 0, nous supposons que la fissure Γ(t 0 ) se termine au point 0 et qu elle y admet une tangente. Une analyse par blow-up au voisinage de 0 montre que le déplacement u(t 0 ) converge vers une fonction positivement homogène de degré 1/2 qui est une combinaison linéaire de deux fonctions complètement explicites. L argument repose sur une reformulation du problème en terme de la fonction d Airy (une fonction biharmonique sur le domaine fissuré, nulle ainsi que son gradient sur la fissure) à l aide d arguments capacitaires, puis en l utilisation de la théorie des espaces de Sobolev à poids de Kondratiev [51] pour capturer précisément la singularité de la solution du problème biharmonique dans un domaine fissuré. On définit le taux de restitution d énergie au temps t 0 en calculant la Γ-limite de l énergie par rapport à tous les incréments de fissure en 0 de mesure H 1 infinitésimale. Le taux de restitution d énergie est alors obtenu en minimisant la Γ-limite parmi tous les incréments de fissures admissibles. Nous généralisons ainsi un certain nombre de résultats de Chambolle, Francfort & Marigo [23] et Chambolle & Lemenant [24]. Dans le même esprit que [P7], je me suis intéressé dans [P2] à l évolution de fissures dans les films minces non linéairement élastiques. Sur la base d un résultat d existence d une évolution quasi-statique obtenu par Dal Maso, Francfort & Toader [30] en élasticité non linéaire tridimensionnelle, j ai démontré la convergence de cette évolution vers celle associée au modèle Γ-limite 2D réduit, pour des solutions bornées. Le cas des solutions non bornées a été traité dans [P12] où il convient de travailler dans l espace plus large GSBV, les fonctions spéciales à variation bornée généralisées, i.e., les fonctions dont toutes les tronquées sont dans SBV Endommagement L endommagement décrit l affaiblissement des propriétés élastiques d un milieu au cours d une série d essais de charge-décharge. En d autres termes, un matériau élastique qui subit de l endommagement est un matériau dont la rigidité décroît dans le temps. Dans [P14], j ai étudié un modèle d évolution quasi-statique en endommagement introduit par Francfort & Marigo dans [40] en tenant compte du caractère irréversible du processus. Il s agit d un modèle d endommagement brutal où la variable interne modélisant l endommagement est la fonction caractéristique χ de la zone endommagée. Si W 1 et W 2 désignent les densités d énergie élastique des parties endommagées et saines du milieu (avec W 1 W 2 puisque l endommagement fait décroître les propriétés élastiques), la densité totale est donnée par χw 1 ( u) + (1 χ)w 2 ( u). Tout comme en rupture, où la présence de fissures est pénalisée par une énergie de dissipation proportionnelle à l aire de la fissure, 15

16 nous pénalisons ici l endommagement par une énergie de dissipation proportionnelle au volume de la zone endommagée χ(t) dx si χ(t) est croissante en temps, et + sinon. L énergie totale est donc donnée par une fonctionnelle de la forme (u, χ) [χw 1 ( u) + (1 χ)w 2 ( u)] dx + χ dx. Le modèle tel quel s avère être mal posé car les configurations tendent à former des microstructures par le biais d un processus d homogénéisation. En utilisant le résultat que j ai obtenu dans [P9] avec M. Barchiesi sur la caractérisation des matériaux composites, j ai démontré l existence de solutions homogénéisées à ce modèle, généralisant ainsi en grandes déformations un résultat établi en petites déformations par Francfort & Garroni dans [38]. La nouvelle variable interne pour ce modèle relaxé est un couple (θ(t), W (t)), où θ(t) est une fonction mesurable à valeurs dans tout l intervalle [0, 1] qui représente la fraction volumique de la partie endommagée du matériau composite, et W (t) est la densité d énergie élastique du composite qui appartient à la Γ-fermeture de W 1 et W 2 pour les fractions volumiques θ(t) et 1 θ(t). Ainsi, le triplet (u(t), θ(t), W (t)) satisfait (i) une propriété d irréversibilité ; (ii) un principe de moindre énergie et (iii) un principe de conservation d énergie. J ai également pris en compte la possibilité que le matériau en question se casse. Dans ce cas, l analyse couple les phénomènes d endommagement et de rupture et répond à une question posée par Fonseca & Francfort [36] et restée jusque là en suspens. En collaboration avec V. Millot, nous avons étudié dans [P17] un modèle d endommagement avec gradient. Il s agit d un modèle d évolution où la variable d endommagement n évolue que par une propriété de monotonie (le phénomène d endommagement est irréversible en temps) et le champ des déplacements évolue suivant une EDP parabolique de type équation de la chaleur. Plus précisément, nous nous intéressons à un modèle régularisé de rupture introduit par Ambrosio & Tortorelli [6], où la fissure est remplacée par une variable continue de champ de phase, notée ρ, égale à 1 dans un ε-voisinage de la fracture macroscopique. La fonctionnelle d Ambrosio-Tortorelli est connue pour approcher au sens de la Γ-convergence des énergies singulières de type Mumford-Shah que l on retrouve pour des problèmes de propagation de fissures. Plus précisément, nous considérons une énergie de la forme E ε (u, ρ) := 1 2 (η ε + ρ 2 ) u 2 dx + ( ε p 1 p ρ p + α ) p 1 ρ p dx, ε où p > n (de sorte que l injection compacte de W 1,p () dans l espace des fonctions continues ait lieu), α > 0 est une constante de normalisation et η ε ε. La première intégrale est l énergie élastique dont l intégrande décroît quand la variable d endommagement ρ décroît : l endommagement est donc correctement modélisé. La deuxième intégrale correspond à l énergie de dissipation : c est une approximation de type Allen-Cahn (version p-laplacien) de l ensemble des sauts de u. L évolution du déplacement u se fait selon un flot gradient et se démontre à l aide de la méthode des mouvements minimisants. Nous obtenons une solution (u ε (t), ρ ε (t)) où (i) ρ ε décroît en temps et satisfait en chaque instant une propriété de minimalité ; (ii) u ε est solution d une équation de type chaleur et (iii) une inégalité d énergie a lieu entre deux instants quelconques. Nous donnons également une interprétation de ce modèle dans l esprit des flots gradients dans les espaces métriques développés par Ambrosio, Gigli & Savaré [4]. La contrainte d irréversibilité en temps ne permettant pas de travailler avec une structure d espace vectoriel, nous définissons la notion de pente unilatérale maximale qui consiste essentiellement à calculer le gradient E ε par rapport à la variable u dans la direction des ρ décroissants. Après une étude détaillée de cet objet (caractérisation de son domaine et dérivation d une formule explicite), nous montrons que les solutions (u ε (t), ρ ε (t)) sont en fait des courbes de pente unilatérale maximale, i.e., t u ε (t) est une descente de gradient de E ε par rapport à la première variable dans la direction des ρ décroissants. Lorsque le paramètre de régularisation ε tend vers zéro, nous avons démontré que le flot gradient associé à la fonctionnelle d Ambrosio-Tortorelli converge vers un modèle étudié par Chambolle & Doveri [21] de flot gradient de la fonctionnelle de Mumford-Shah avec une contrainte de croissance sur la fissure. 16

17 5.2.3 Plasticité Les milieux plastiques sont caractérisés par l existence dans l espace des forces d un convexe d élasticité (fermé, non vide), noté K dans lequel le tenseur des contraintes σ est astreint à demeurer. Si σ se trouve à l intérieur de K, le milieu se comporte de façon purement élastique, si en revanche σ atteint le bord de K, un flot plastique commence à se développer et des déformations permanentes apparaissent. Etant donnée R n un ouvert désignant la configuration de référence d un milieux élasto-plastique, le modèle standard d élasto-plasticité en petites déformations consiste à rechercher un triplet (u, e, p) : [0, T ] R n M n n sym M n n sym satisfaisant le système d équations : (M n n sym σ = Ce, σ K dans [0, T ], ü divσ = 0 dans [0, T ], désigne l ensemble des matrices réelles n n symétriques) Eu = e + p dans [0, T ], u = w sur [0, T ], ṗ N K (σ) dans [0, T ], (u(0), e(0), p(0), u(0)) = (u 0, e 0, p 0, v 0 ) dans. Dans le système précédent, on désigne par u : [0, T ] R n le champ des déplacements, Eu := (Du + Du T )/2 est le tenseur des déformations linéarisées, e et p : [0, T ] M n n sym désignent respectivement les tenseurs de déformations élastiques et plastiques. Le tenseur des contraintes σ : [0, T ] M n n sym est est astreint à demeurer dans un ensemble convexe et fermé K M n n sym (le convexe d élasticité), et le taux de déformation plastique ṗ est orienté suivant le cône normal à K en σ, noté N K (σ). Enfin, w désigne un déplacement imposé sur le bord du domaine, C est le tenseur d élasticité d ordre 4 et (u 0, e 0, p 0, v 0 ) est une donnée initiale. Dans les modèles de plasticité associée, le flot plastique est dirigé suivant le cône normal à K en σ. Par des résultats standards d analyse convexe, nous savons que N K (σ) = I K (σ), i.e., le sous-différentiel de la fonction indicatrice I K de K, définie par I K (σ) = 0 si σ K et + sinon. Par conséquent, la loi d écoulement ṗ N K (σ) peut être récrite de façon équivalente comme suit : (6) σ : ṗ = max τ K τ : ṗ =: H(ṗ), (7) où H : Msym n n R + désigne la fonction d appui de K. Cette dernière formulation n est autre que le principe de travail plastique maximal de Hill. Un bilan d énergie montre alors que pour tout t [0, T ], 1 u(t) 2 dx + 1 Ae(t) : e(t) dx t 0 = 1 2 H(ṗ) dx ds v 0 2 dx = 1 2 Ae 0 : e 0 dx + t 0 σν ẇ dx ds. La première intégrale dans le membre de gauche désigne l énergie cinétique, la deuxième est l énergie élastique et la troisième intégrale est l énergie de dissipation. Le cadre fonctionnel naturel consiste à prendre u L 2 (; R n ), e L 2 (; M n n sym ) (puisque les énergies cinétiques et élastique est sont des formes quadratiques) et ṗ L 1 (; M n n sym ) (car H est une fonction à croissance linéaire à l infini). Malheureusement, la non réflexibilité de L 1 force à élargir l espace des déformations plastiques admissibles à p M(; M n n sym ), les mesures de Radon bornées dans à valeurs M n n sym. La compatibilité cinématique Eu = e + p montre alors que le déplacement u BD() doit être à déformation bornée, i.e., un champ de vecteur intégrable dont le gradient symétrisé est une mesure. Cet espace a été introduit par Suquet [59] et a été étudié en détail par Strang & Temam [58] et Ambrosio, Coscia & Dal Maso [2] (voir également Temam [61]). En particulier, il est démontré dans [58, 59] un théorème de trace pour les fonctions BD sur un ouvert borné de classe C 1. Une lecture attentive de ces résultats fait apparaître quelques points obscurs dans les preuves, liés à la validité de 17

18 la formule d intégration par partie. En effet, tout comme dans BV, les fonctions régulières ne sont pas denses pour la topologie de la norme. Par conséquent, contrairement au cas Sobolev, la trace ne peut pas simplement être obtenue comme l unique extension continue de l application u u. En particulier, l unicité de la trace et la formule d intégration par partie sont des propriétés qu il convient de démontrer indépendamment l une de l autre. Les arguments employés dans [58, 59] semblent à cet effet se mordre la queue et c est pourquoi j ai entrepris dans [P21] de redémontrer ce résultat pour des domaines Lipschitz plus généraux où quelques subtilités apparaissent par rapport au cas C 1. J ai également montré l existence de limites de Lebesgue de part et d autre d un ensemble rectifiable ce qui permet d établir une formule de saut du gradient symétrisé Eu sur de tels ensembles. De nouveau, cette propriété était connue (voir [2]), mais sa preuve n était pas entièrement complète à cause de la mise en défaut des arguments menant au théorème de trace. En collaboration avec M. G. Mora, nous nous sommes intéressés dans [P19] à la modélisation de l évolution élasto-plastique en mécanique des sols. Ce problème ne rentre pas dans le cadre général développé par Dal Maso, De Simone & Mora [29] car le convexe d élasticité K des contraintes plastiquement admissibles est non borné et non invariant dans la direction des contraintes hydrostatiques. Il s agit typiquement d un cône semi-infini de Drucker-Prager ou Mohr-Coulomb de la forme K := { σ M n n sym : κ(σ D ) α trσ + k}, où α et k sont des constantes positives, σ D est la partie déviatorique de σ et κ est une norme sur l espace des matrices déviatoriques. Cet ensemble convexe autorise des contraintes plastiquement admissibles infinies, ce qui n est évidemment pas physique. Nous avons donc reformulé ce modèle en ajoutant un cap", couramment utilisé dans la littérature d ingénierie. Il s agit de couper le cône convexe K par un demi plan d équation {trσ z}, où z est une nouvelle variable au problème à laquelle nous devons rajouter une loi d évolution. Nous choisissons une loi d écrouissage qui consiste à faire bouger le cap vers la gauche lorsque les contraintes touchent le bord {trσ = z} du demi plan. En général, les modèles avec écrouissage sont plus faciles à traiter car ils régularisent le problème. La chose surprenante ici est qu il n en est rien. La difficulté principale consiste alors à montrer et surtout rendre rigoureuse la loi découlement (7). En utilisant la théorie des fonctions convexes d une mesure de Goffman & Serrin [44] et Demengel & Temam [34], il est possible de donner un sens à H(ṗ) pour ṗ M(; M n n sym ). En revanche, le produit σ : ṗ n est a priori pas bien défini puisque σ L 2 (; M n n sym ) et ṗ M(; M n n sym ) ne sont pas en dualité. Dans l esprit des travaux de Kohn & Temam [50], la formule d intégration par partie établie dans [P21] nous permet de montrer que le produit σ : ṗ peut être bien défini en 2D comme une distribution d ordre 1 et, par suite, que l égalité (7) a lieu au sens des mesures. En dimension n 3, nous démontrons une version plus faible de la loi d écoulement (7) en terme d une égalité d énergie. Ceci permet de démontrer l existence de solutions pour ce problème en régimes dynamiques et quasi-statiques. En faisant tendre le cap z, nous obtenons ainsi des solutions pour les modèles de Drucker-Prager et Mohr-Coulomb. Le modèle décrit précédemment est principalement utilisé pour décrire les déformations plastiques de milieux granulaires (le béton, les tas de sable, si tant est que ceux-ci peuvent être assimilés à des milieux continus). Il se trouve que l utilisation de la loi de normalité pour ce type de modèles a tendance à surestimer les déformations plastiques qui sont beaucoup plus conséquentes que celles réellement observées expérimentalement. Pour pallier ce problème, les ingénieurs préfèrent utiliser des modèles non associés, où la loi de normalité est abandonnée au profit d une loi d écoulement orientée suivant la normale à une surface de niveau d un potentiel plastique. Ces modèles sont connus pour ne pas avoir de formulation variationnelle. En collaboration avec G. Francfort et M. G. Mora, nous nous sommes intéressés à ce type de modèles dans [P16]. Grâce à un résultat de Laborde [53], nous avons pu trouver une structure variationnelle, mais le prix à payer consiste à considérer des convexes d élasticité K(σ) qui dépendent de l état de contrainte, et donc des potentiels de dissipation de la forme H(σ, ṗ). Malheureusement, ce modèle accumule les pathologies : tout d abord, il n est pas clair de pouvoir donner un sens à l expression H(σ, ṗ) pour σ L 2 (; M n n sym ) et ṗ M(; Msym n n ) dans l espace d énergie car H n a a priori aucune propriété de convexité par rapport à la première variable. Pour remédier à ce problème, nous introduisons 18

19 une approximation non locale, où l on impose à K de dépendre de l état de contrainte dans un petit voisinage du point. Pour ce faire, nous convolons σ avec un noyau régularisant ϱ de sorte que σ ϱ est maintenant régulier. Ensuite, les estimations d énergie semblent montrer que les solutions présentent des discontinuités temporelles. Dans l esprit des travaux de Mielke, Rossi & Savaré [56], nous reformulons alors le modèle dans une autre échelle de temps où les solutions (u, e, p) sont Lipschitziennes à valeurs dans l espace d énergie. Les temps originaux t en lesquels les solutions sont discontinues correspondent alors aux temps remis à l échelle s où t t(s) est constante. Dans ce nouveau temps, nous démontrons l existence de solutions en régime quasi-statique où la loi d écoulement est interprétée indifféremment comme une identité d énergie ou comme une égalité σ : ṗ = H(σ ϱ, ṗ) au sens des mesures. Avec Bruno Després et Nicolas Seguin nous co-dirigeons la thèse Clément Mifsud sur des modèles mécaniques sous contrainte dont la plasticité s avère un cas particulier. L idée de départ repose sur l obervation suivante : supposons pour simplifier que = R n. En l absence de plasticité, le système (6) de l élasto-dynamique est bien connu pour s écrire sous forme d un système hyperbolique linéaire symétrique en la variable U = ( u, σ) (voir Hugues & Marsden [48]) : { t U + n i=1 A i xi U = 0 dans R n (0, + ), U(t = 0) = U 0, où les matrices A 1,..., A n M n n sym peuvent être rendues explicites. Dans un travail récent, Després, Lagoutière & Seguin se sont intéressés dans [35] à l effet que peut avoir une contrainte convexe sur la solution U d un tel système de Friedrichs [42], qui engendre une non linéarité dans le système. Ils ont défini une formulation entropique, très proche de celle utilisée par Kruzhkov dans [51] pour les lois de conservation scalaires, pour laquelle ils démontrent l existence et l unicité dans un cadre L 2. Formellement, la solution du problème élasto-plastique coïncide avec la solution entropique. En collaboration avec C. Mifsud et N. Seguin, nous avons considéré dans [P23] un système de Friedrichs sous contrainte général et montré la stabilité du problème par rapport à une régularisation parabolique et une relaxation de la contrainte comme annoncé dans [35]. Plus précisément, nous avons établit la convergence de la solution de l équation { t U ε + n i=1 A i xi U ε ε U ε = Uε P K(U ε) ε dans R n (0, + ), U ε (t = 0) = U 0, où P K désigne la projection orthogonale sur le convexe K, vers l unique solution du système de Friedrichs sous contrainte. Ce résultat est intéressant du point de vue de la plasticité car si l on applique la régularisation/relaxation au système de l élasto-plasticité, on constate qu il s agit exactement du même type de régularisation visco-plastique que celles utilisées dans mes travaux [P16, P19] sur le sujet. En particulier, ceci permet de changer l angle d approche de l élasto-plasticité, jusque là plutôt considéré comme un modèle variationnel, comme un système hyperbolique sous contrainte. Le travail de thèse de Clément Mifsud consiste en autre à développer cette idée. 5.3 Méthodes spectrales en diffraction d ondes électromagnétiques Dans [P13] j ai étudié avec E. Bonnetier et F. Triki des problèmes de diffraction d ondes électromagnétiques (pour des fréquences dans le domaine du visible) sur une surface contenant un nombre fini de cavités de dimension sous-longueur d onde. Nous avons montré l existence de modes distincts. Dans le cas de deux cavités, nous mettons en évidence tout d abord un mode symétrique où les deux cavités résonnent en phase et réagissent comme un dipôle, ainsi qu un mode antisymétrique où les deux cavités résonnent en anti-phase et se comportent asymptotiquement comme un quadripôle. L analyse repose sur la formulation intégrale de l équation de Helmholtz comme un potentiel de simple couche, et en une analyse asymptotique spectrale de l opérateur intégrale lorsque la taille des cavités tend vers zéro. En se basant sur des résultats de Gohberg & Sigal [45], la détermination des résonnances est alors ramenée à la recherche des valeurs caractéristiques d une fonction méromorphe à valeurs dans les opérateurs dans le 19

20 même esprit que les travaux d Ammari, Kang & Lee [7]. Ce résultat généralise celui de Bonnetier & Triki [12] qui avaient traité auparavant le cas d une seule cavité. Contrairement à mes travaux précédents en calcul des variations, il ne s agit pas d un résultat d homogénéisation où l on cherche un modèle effectif limite simplifié, mais d un résultat d analyse asymptotique où l on s intéresse au comportement singulier du champ électromagnétique et des résonances lorsque la taille des cavités est très petite. Références [1] E. Acerbi, N. Fusco : Semicontinuity problems in the calculus of variations, Arch. Rational Mech. Anal. 86 (1984) [2] L. Ambrosio, A. Coscia, G. Dal Maso : Fine properties of functions with bounded deformation, Arch. Rational Mech. Anal. 139 (1997) [3] L. Ambrosio, N. Fusco, D. Pallara : Functions of bounded variation and free discontinuity problems, Oxford Mathematical Monographs, New York (2000). [4] L. Ambrosio, N. Gigli, G. Savaré : Gradient Flows in Metric Spaces and in the Space of Probability Measures, Lectures in Mathematics ETH Zürich, Birkhäuser Verlag, Basel (2008). [5] L. Ambrosio, Pallara : Partial regularity of free discontinuity problems I, Ann. Scuola Norm. Sup. Pisa Cl. Sci. (4) 24 (1997) [6] L. Ambrosio, V. M. Tortorelli : On the approximation of free discontinuity problems, Bollettino U. M. I 7 (1992) [7] H. Ammari, H. Kang, H. Lee : Layer Potential Techniques in Spectral Analysis Mathematical Surveys and Monographs, Volume 153, American Mathematical Society, Providence (2009). [8] J. M. Ball : Convexity conditions and existence theorems in nonlinear elasticity, Arch. Rational Mech. Anal. 63 (1977) [9] E. N. Barron, W. Liu : Calculus of Variation in L, Appl. Math. Optim. 35 (1997) [10] F. Béthuel : The approximation problem for Sobolev maps between two manifolds, Acta Math. 167 (1991) [11] K. Bhattacharya, I. Fonseca, G. A. Francfort : An asymptotic study of the debonding of thin films, Arch. Rational Mech. Anal. 161 (2002) [12] E. Bonnetier, F. Triki : Asymptotic of the Green function for the diffraction by a perfectly conducting plane perturbed by a sub-wavelength rectangular cavity, Math. Methods Appl. Sci. 33 (2010) [13] G. Bouchitté, I. Fonseca, L. Mascarenhas : Bending moment in membrane theory, J. Elasticity 73 (2003) [14] G. Bouchitté, I. Fonseca, G. Leoni, L. Mascarenhas : A global method for relaxation in W 1,p and in SBV p, Arch. Rational Mech. Anal. 165 (2002) [15] A. Braides : Homogenization of some almost periodic coercive functionals, Rend. Accad. Naz. Sci. Mem. Mat. 9 (1985) [16] A. Braides, I. Fonseca : Brittle thin films, Appl. Math. Optim. 44 (2001) [17] A. Braides, I. Fonseca, G. A. Francfort : 3D-2D asymptotic analysis for inhomogeneous thin films, Indiana Univ. Math. J. 49 (2000) [18] D. Bucur, N. Varchon : Boundary variation for a Neumann problem, Ann. Scuola Norm. Sup. Pisa Cl. Sci. (4) 29 (2000) [19] P. Cardaliaguet, F. Prinari : Supremal representation of L functionals, App. Math. Optim. 52 (2005) [20] A. Chambolle : A density result in two-dimensional linearized elasticity and applications, Arch. Rational Mech. Anal. 167 (2003)

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes. Promotion X 004 COURS D ANALYSE DES STRUCTURES MÉCANIQUES PAR LA MÉTHODE DES ELEMENTS FINIS (MEC 568) contrôle non classant (7 mars 007, heures) Documents autorisés : polycopié ; documents et notes de

Plus en détail

Modèles bi-dimensionnels de coques linéairement élastiques: Estimations de l écart entre leurs solutions.

Modèles bi-dimensionnels de coques linéairement élastiques: Estimations de l écart entre leurs solutions. Problèmes mathématiques de la mécanique/mathematical problems in Mechanics Modèles bi-dimensionnels de coques linéairement élastiques: Estimations de l écart entre leurs solutions. Cristinel Mardare Laboratoire

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Rupture et plasticité

Rupture et plasticité Rupture et plasticité Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009 2010 Département de Mécanique, Ecole Polytechnique, 2009 2010 25 novembre 2009 1 / 44 Rupture et plasticité : plan du cours Comportements

Plus en détail

ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION. Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique

ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION. Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique 1 ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique G. ALLAIRE 28 Janvier 2014 CHAPITRE I Analyse numérique: amphis 1 à 12. Optimisation: amphis

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Les propriétés mécaniques des métaux et alliages sont d un grand intérêt puisqu elles conditionnent

Plus en détail

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

NOTICE DOUBLE DIPLÔME NOTICE DOUBLE DIPLÔME MINES ParisTech / HEC MINES ParisTech/ AgroParisTech Diplômes obtenus : Diplôme d ingénieur de l Ecole des Mines de Paris Diplôme de HEC Paris Ou Diplôme d ingénieur de l Ecole des

Plus en détail

On ne peut pas entendre la forme d un tambour

On ne peut pas entendre la forme d un tambour On ne peut pas entendre la forme d un tambour Pierre Bérard Institut Fourier Laboratoire de Mathématiques Unité Mixte de Recherche 5582 CNRS UJF Université Joseph Fourier, Grenoble 1 Introduction 1.1 Position

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Cours 9. Régimes du transistor MOS

Cours 9. Régimes du transistor MOS Cours 9. Régimes du transistor MOS Par Dimitri galayko Unité d enseignement Élec-info pour master ACSI à l UPMC Octobre-décembre 005 Dans ce document le transistor MOS est traité comme un composant électronique.

Plus en détail

Les Conditions aux limites

Les Conditions aux limites Chapitre 5 Les Conditions aux limites Lorsque nous désirons appliquer les équations de base de l EM à des problèmes d exploration géophysique, il est essentiel, pour pouvoir résoudre les équations différentielles,

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

I Stabilité, Commandabilité et Observabilité 11. 1 Introduction 13 1.1 Un exemple emprunté à la robotique... 13 1.2 Le plan... 18 1.3 Problème...

I Stabilité, Commandabilité et Observabilité 11. 1 Introduction 13 1.1 Un exemple emprunté à la robotique... 13 1.2 Le plan... 18 1.3 Problème... TABLE DES MATIÈRES 5 Table des matières I Stabilité, Commandabilité et Observabilité 11 1 Introduction 13 1.1 Un exemple emprunté à la robotique................... 13 1.2 Le plan...................................

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007 Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses Guillaume Martinez 17 décembre 2007 1 Table des matières 1 Le projet 3 1.1 Objectif................................ 3 1.2 Les choix techniques.........................

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

CURRICULUM VITAE Anne de Bouard

CURRICULUM VITAE Anne de Bouard CURRICULUM VITAE Anne de Bouard née le 1er mai 1965 à Caen (14) Mariée, 2 enfants Nationalité : Française http://www.cmap.polytechnique.fr/~debouard debouard@cmap.polytechnique.fr CMAP, Ecole Polytechnique

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008) Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut

Plus en détail

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Adriana Climescu-Haulica Laboratoire de Modélisation et Calcul Institut d Informatique et Mathématiques Appliquées de

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal Plan du cours Préambule : Rationalité du consommateur I II III IV V La contrainte budgétaire Les préférences Le choix optimal

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif

Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif Cécile Durot 1 & Yves Rozenholc 2 1 UFR SEGMI, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, France, cecile.durot@gmail.com 2 Université

Plus en détail

Compte rendu de LA37 B, TP numéro 1. Evolution de la température et du degrée d'hydratation

Compte rendu de LA37 B, TP numéro 1. Evolution de la température et du degrée d'hydratation 4 6 8 2 4 8 22 26 3 34 38 42 46 5 54 58 62 66 7 74 78 83 89 96 8 44 Bertin Morgan Compte rendu de LA37 B, TP numéro. Les essais effectués par le laboratoire des ponts et chaussés nous ont fournis la température

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES A 99 PHYS. II ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES, ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT-ÉTIENNE,

Plus en détail

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Valentin Patilea 1 Cesar Sanchez-sellero 2 Matthieu Saumard 3 1 CREST-ENSAI et IRMAR 2 USC Espagne 3 IRMAR-INSA

Plus en détail

UNIVERSITE DES ANTILLES et DE LA GUYANE Campus de Fouillole BP250-97157 Pointe-à-Pitre Cedex CONTRAT 2010-2013 LE MASTER NOM DU DOMAINE STS

UNIVERSITE DES ANTILLES et DE LA GUYANE Campus de Fouillole BP250-97157 Pointe-à-Pitre Cedex CONTRAT 2010-2013 LE MASTER NOM DU DOMAINE STS UNIVERSITE DES ANTILLES et DE LA GUYANE Campus de Fouillole BP20-9717 Pointe-à-Pitre Cedex CONTRAT 2010-201 LE MASTER NOM DU DOMAINE STS Mention : Mathématiques Implantation : Guadeloupe FICHES DESCRIPTIVES

Plus en détail

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme?

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme? Exercices Alternatifs Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme? c 2004 Frédéric Le Roux, François Béguin (copyleft LDL : Licence pour Documents Libres). Sources et figures: polynome-lagrange/. Version

Plus en détail

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme?

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme? Exercices Alternatifs Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme? c 2004 Frédéric Le Roux, François Béguin (copyleft LDL : Licence pour Documents Libres). Sources et figures: polynome-lagrange/. Version

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Le modèle de Black et Scholes

Le modèle de Black et Scholes Le modèle de Black et Scholes Alexandre Popier février 21 1 Introduction : exemple très simple de modèle financier On considère un marché avec une seule action cotée, sur une période donnée T. Dans un

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Avertissement! Dans tout ce chapître, I désigne un intervalle de IR. 4.1 Fonctions convexes d une variable Définition 9 Une fonction ϕ, partout définie

Plus en détail

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté Chapitre 4 Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté 4.1 Introduction Les systèmes qui nécessitent deux coordonnées indépendantes pour spécifier leurs positions sont appelés systèmes à

Plus en détail

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Frédéric Jean Unité de Mathématiques Appliquées ENSTA Le 02 février 2006 Outline 1 2 3 Modélisation Géométrique d un Robot Robot

Plus en détail

Simulation numérique d un stockage de déchets nucléaires en site géologique profond

Simulation numérique d un stockage de déchets nucléaires en site géologique profond Simulation numérique d un stockage de déchets nucléaires en site géologique profond Page 1 de 12 G. Allaire, M. Briane, R. Brizzi and Y. Capdeboscq CMAP, UMR-CNRS 7641, Ecole Polytechnique 14 juin 2006

Plus en détail

Master de Recherche première année. Programme de cours 2008-2011

Master de Recherche première année. Programme de cours 2008-2011 Master de Recherche première année Mention : Mathématiques et Applications Spécialité : Mathématiques fondamentales et appliquées Responsable : Xue Ping WANG Programme de cours 2008-2011 Module M1 : Analyse

Plus en détail

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE LA PHYSIQUE DES MATERIAUX Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE Pr. A. Belayachi Université Mohammed V Agdal Faculté des Sciences Rabat Département de Physique - L.P.M belayach@fsr.ac.ma 1 1.Le réseau

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

Techniques de Lyapunov en contrôle quantique pour le couplage dipolaire et polarisabilité

Techniques de Lyapunov en contrôle quantique pour le couplage dipolaire et polarisabilité Techniques de Lyapunov en contrôle quantique pour le couplage dipolaire et polarisabilité Andreea Grigoriu avec Jean-Michel Coron, Cătălin Lefter and Gabriel Turinici CEREMADE-Université Paris Dauphine

Plus en détail

Maîtrise universitaire ès sciences en mathématiques 2012-2013

Maîtrise universitaire ès sciences en mathématiques 2012-2013 1 / 6 Remarques liminaires : Ce master à (3 semestres) permet 2 orientations distinctes : - Un master général : "Mathématiques, Systèmes dynamiques et phénomènes d'évolution" - Un master qui permet de

Plus en détail

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction DNS Sujet Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3 Réfraction I. Préliminaires 1. Rappeler la valeur et l'unité de la perméabilité magnétique du vide µ 0. Donner

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½

Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½ Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½ Patrick Ciarlet et Vivette Girault ciarlet@ensta.fr & girault@ann.jussieu.fr ENSTA & Laboratoire Jacques-Louis Lions, Paris 6 Condition

Plus en détail

Une approche statique quasi-périodique de la capacité portante des groupes de micropieux

Une approche statique quasi-périodique de la capacité portante des groupes de micropieux Une approche statique quasi-périodique de la capacité portante des groupes de micropieux Zied Kammoun 1, Joseph Pastor 2, Hichem Smaoui 3 1 Université de Tunis El Manar, Ecole Nationale d Ingénieurs de

Plus en détail

CONTRÔLE ET ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES. par. Jean-Pierre Puel

CONTRÔLE ET ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES. par. Jean-Pierre Puel CONTRÔLE ET ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES par Jean-Pierre Puel 1. Introduction Pourquoi équations aux dérivées partielles et pourquoi contrôle? Les équations aux dérivées partielles, associées à certaines

Plus en détail

Formation à la C F D Computational Fluid Dynamics. Formation à la CFD, Ph Parnaudeau

Formation à la C F D Computational Fluid Dynamics. Formation à la CFD, Ph Parnaudeau Formation à la C F D Computational Fluid Dynamics Formation à la CFD, Ph Parnaudeau 1 Qu est-ce que la CFD? La simulation numérique d un écoulement fluide Considérer à présent comme une alternative «raisonnable»

Plus en détail

Groupoïdes quantiques mesurés : axiomatique, étude, dualité, exemples

Groupoïdes quantiques mesurés : axiomatique, étude, dualité, exemples Groupoïdes quantiques mesurés : axiomatique, étude, dualité, exemples Franck LESIEUR Mathématiques et Applications, Physique Mathématique d Orléans UMR 6628 - BP 6759 45067 ORLEANS CEDEX 2 - FRANCE e-mail

Plus en détail

Master of Science en mathématiques 2013-2014

Master of Science en mathématiques 2013-2014 Remarques liminaires : 1 Ce master à (3 semestres) permet 2 orientations distinctes : 1) Un master général en mathématiques 2) Un master qui permet de choisir des mineurs en finance, statistique, informatique

Plus en détail

La méthode des éléments finis et le contrôle des calculs

La méthode des éléments finis et le contrôle des calculs Table des matières Techniques Avancées en Calcul des Structures Cours d option La méthode des éléments finis et le contrôle des calculs J.-P. Pelle ENS - Cachan Master MIS Parcours TACS Année universitaire

Plus en détail

Complément d information concernant la fiche de concordance

Complément d information concernant la fiche de concordance Sommaire SAMEDI 0 DÉCEMBRE 20 Vous trouverez dans ce dossier les documents correspondants à ce que nous allons travailler aujourd hui : La fiche de concordance pour le DAEU ; Page 2 Un rappel de cours

Plus en détail

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. 1 Ce sujet aborde le phénomène d instabilité dans des systèmes dynamiques

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Table des matières. Introduction Générale 5

Table des matières. Introduction Générale 5 Table des matières Introduction Générale 5 1 Généralités et rappels 16 1.1 Rappels... 16 1.1.1 Introduction... 16 1.1.2 Notion de stabilité...... 17 1.1.3 Stabilité globale et stabilité locale... 17 1.1.4

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures) CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE (durée : cinq heures) Une composition portant sur la statistique. SUJET Cette épreuve est composée d un

Plus en détail

Cours 1. Bases physiques de l électronique

Cours 1. Bases physiques de l électronique Cours 1. Bases physiques de l électronique Par Dimitri galayko Unité d enseignement Élec-info pour master ACSI à l UPMC Octobre-décembre 2005 1 Champ électrique et ses propriétés Ce premier cours introduit

Plus en détail

NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX

NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX Vêlayoudom MARIMOUTOU Laboratoire d Analyse et de Recherche Economiques Université de Bordeaux IV Avenue. Leon Duguit, 33608 PESSAC, France tel. 05 56 84 85 77 e-mail

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU) 0 leçon 2 Leçon n 2 : Contact entre deu solides Frottement de glissement Eemples (PC ou er CU) Introduction Contact entre deu solides Liaisons de contact 2 Contact ponctuel 2 Frottement de glissement 2

Plus en détail

Modèle de troncature gauche : Comparaison par simulation sur données indépendantes et dépendantes

Modèle de troncature gauche : Comparaison par simulation sur données indépendantes et dépendantes de troncature gauche : Comparaison par simulation sur données indépendantes et dépendantes Zohra Guessoum 1 & Farida Hamrani 2 1 Lab. MSTD, Faculté de mathématique, USTHB, BP n 32, El Alia, Alger, Algérie,zguessoum@usthb.dz

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

Introduction à la méthode des éléments finis

Introduction à la méthode des éléments finis ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES DE PARIS Introduction à la méthode des éléments finis Michel KERN 1 2004 2005 S3733 / S3735 1 Inria, Rocquencourt, BP 105, 78153 Le Chesnay, Michel.Kern@inria.fr 2

Plus en détail

Théories de champ moyen et convection à grande échelle

Théories de champ moyen et convection à grande échelle Chapitre Théories de champ moyen et convection à grande échelle 51 Introduction Au cours de ce travail, nous avons à plusieurs reprises été confrontés au problème de la compréhension et de la modélisation

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire Programmation linéaire DIDIER MAQUIN Ecole Nationale Supérieure d Electricité et de Mécanique Institut National Polytechnique de Lorraine Mathématiques discrètes cours de 2ème année Programmation linéaire

Plus en détail

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables PCSI 2013 2014 Certaines partie de ce chapitre ne seront utiles qu à partir de l année prochaine, mais une grande partie nous servira dès cette année.

Plus en détail

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ANALYSIS OF THE EFFICIENCY OF GEOGRIDS TO PREVENT A LOCAL COLLAPSE OF A ROAD Céline BOURDEAU et Daniel BILLAUX Itasca

Plus en détail

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique Kokouvi Edem N TSOUKPOE 1, Nolwenn LE PIERRÈS 1*, Lingai LUO 1 1 LOCIE, CNRS FRE3220-Université

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Cours de Mécanique du point matériel

Cours de Mécanique du point matériel Cours de Mécanique du point matériel SMPC1 Module 1 : Mécanique 1 Session : Automne 2014 Prof. M. EL BAZ Cours de Mécanique du Point matériel Chapitre 1 : Complément Mathématique SMPC1 Chapitre 1: Rappels

Plus en détail

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1 TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité I Loi uniforme sur ab ; ) Introduction Dans cette activité, on s intéresse à la modélisation du tirage au hasard d un nombre réel de l intervalle [0 ;], chacun

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique La programmation linéaire : une introduction Qu est-ce qu un programme linéaire? Qu est-ce qu un programme linéaire? Exemples : allocation de ressources problème de recouvrement Hypothèses de la programmation

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY T.P. FLUENT Cours Mécanique des Fluides 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY 2 Table des matières 1 Choc stationnaire dans un tube à choc 7 1.1 Introduction....................................... 7 1.2 Description.......................................

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

SPÉCIALITÉ Sciences Mécaniques et Ingénierie (SMI)

SPÉCIALITÉ Sciences Mécaniques et Ingénierie (SMI) PROGRAMME PEDAGOGIQUE MASTER RECHERCHE 2 ème année (M2R) DOMAINE SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE MENTION MECANIQUE, GENIE CIVIL, GENIE MECANIQUE SPÉCIALITÉ Sciences Mécaniques et Ingénierie (SMI) Objectifs

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale. MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire

Plus en détail

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

Chapitre 1 Cinématique du point matériel Chapitre 1 Cinématique du point matériel 7 1.1. Introduction 1.1.1. Domaine d étude Le programme de mécanique de math sup se limite à l étude de la mécanique classique. Sont exclus : la relativité et la

Plus en détail

Rappels sur les suites - Algorithme

Rappels sur les suites - Algorithme DERNIÈRE IMPRESSION LE 14 septembre 2015 à 12:36 Rappels sur les suites - Algorithme Table des matières 1 Suite : généralités 2 1.1 Déition................................. 2 1.2 Exemples de suites............................

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail