Master Sciences de l Univers, Environnement, Ecologie Spécialité Ecologie, Biodiversité, Evolution Année universitaire

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1 Master Sciences de l Univers, Environnement, Ecologie Spécialité Ecologie, Biodiversité, Evolution Année universitaire STRATEGIE DE GESTION CONSERVATOIRE DES FORETS FRANC-COMTOISES Mars - Juillet 2008 MARSAUD JULIE DIREN de Franche-Comté Service des Milieux Naturels Aquatiques et Terrestres (SMNAT) LE JEAN YVES Encadrant Réserve Naturelle du Ravin de Valbois (25)

2 TABLE DES MATIERES Table des illustrations... 3 Remerciements... 4 Présentation de l organisme d accueil... 5 Introduction... 7 Contexte du stage... 7 Problématique Harmonisation de la terminologie Définitions Typologie des surfaces forestières Grille d évaluation de l intérêt écologique des forêts et de la gestion antérieure Méthodologie Présentation des indicateurs Pondération des indicateurs Test de la grille d évaluation Méthode Résultats Propositions d adaptation de la gestion Adaptations quantifiées Recommandations générales Discussion Bilan des actions menées Perspectives Bibliographie Annexes... 47

3 TABLE DES ILLUSTRATIONS FIGURES Figure 1 : Cartes de la Franche-Comté : situation géographique et limites administratives... 8 Figure 2 : Carte des principaux zonages environnementaux de Franche-Comté Figure 3 : Le concept de gestion conservatoire Figure 4 : Valeurs propres de la matrice de corrélation associée à l évaluation des forêts Figure 5 : Cercle des corrélations illustrant la projection des variables sur le plan formé par les deux premiers facteurs de l ACP (Fact. 1 et Fact. 2) Figure 6 : Projection des individus sur le plan formé par les deux premiers facteurs de l'acp TABLEAUX Tableau 1 : Surfaces forestières concernées par les principaux zonages environnementaux... 9 Tableau 2 : Surfaces forestières concernées par les principaux zonages environnementaux, hors double comptage Tableau 3 : Caractéristiques des principaux paramètres de l intensité de la sylviculture Tableau 4 : Typologie actuelle des surfaces forestières Tableau 5 : Typologie souhaitable des surfaces forestières Tableau 6 : Diamètres minimaux (cm) retenus pour les cinq essences-objectif principales Tableau 7 : Calcul de l indice brut de l indicateur «Absence d exploitation» Tableau 8 : Classes et valeurs de diamètre des catégories Gros Bois (GB) et Très Gros Bois (TGB) Tableau 9 : Stations forestières franc-comtoises principales et leurs potentialités Tableau 10 : Diamètres de référence retenus pour les cinq essences-objectif principales Tableau 11 : Grille de caractérisation de l intérêt écologique et d évaluation de la gestion antérieure des forêts Tableau 12 : Coefficients de pondération appliqués aux indicateurs Tableau 13 : Synthèse de l évaluation de 40 forêts franc-comtoises selon la grille d indicateurs proposée Tableau 14 : Contributions des variables à l établissement des axes du plan factoriel, basées sur les corrélations. 35 Tableau 15 : Contribution absolue des variables au plan factoriel Tableau 16 : Propositions d adaptation de la sylviculture en fonction des espaces Critères quantifiables Tableau 17 : Propositions d adaptation de la sylviculture en fonction des espaces Recommandations générales

4 REMERCIEMENTS Je tiens à adresser en premier lieu mes remerciements à tous les membres du groupe de travail : forestiers (MM. Abt, Auffret, Augé et Mlle. Péroux), membres du Conservatoire Botanique de Franche-Comté (MM. Ferrez et Dehondt) et du Conservatoire Régional des Espaces Naturels (M. Collin), ainsi que M. Vionnet, de la Réserve Naturelle du Lac de Remoray, M. Chambaud, directeur de l Union régionale des communes forestières (URACOFOR), M. Lefevre, membre de l Association pour l Ecocertification Forestière Comtoise, M. Michel, de la chambre d Agriculture du Doubs et M. Iriart, de la Direction Régionale de l Agriculture et de la Forêt. Tous ont contribué, par leur présence, leurs observations et le temps qu ils ont consacré à ce sujet de stage, à la réflexion ayant conduit à la rédaction du présent rapport. Merci aussi à M. Mora de l Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE), M. Roué, de la Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères (CPEPESC) et MM. Legay et Weidmann, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), sans qui les listes d espèces à enjeu forestier n auraient pas vu le jour. Je souhaite également remercier tous les interlocuteurs qui m ont accueilli dans les agences de l Office National des Forêts (ONF) lors de la consultation des aménagements forestiers : Mmes Maréchal et Labourot à Besançon, Mlle Giraud à Belfort, ainsi que M. Arrigoni à Pontarlier. Je n oublie pas les personnes rencontrées lors des visites sur le terrain, en particulier M. Hurstel et Mlle Lallement, MM. Tissot et Aubertel, M. Bailly, ainsi que les membres du groupe de travail sur l état de conservation des habitats forestiers d intérêt communautaire, animé par Mlle Carnino. Que ceux que j ai omis de citer ne m en tiennent pas rigueur, tous m ont apporté énormément durant les cinq mois écoulés. Un grand merci à mes deux co-locataires du «bocal à stagiaires», MM. Loisy et Strub, ainsi qu aux personnels de la DIREN, pour la bonne ambiance, les commentaires sur ce rapport (Mlle Pivart), l initiation aux Systèmes d Information Géographique (SIG) (Mme Fernane) et les discussions animées (MM. Piel, Terraz en particulier). Enfin, ce stage s est réalisé dans les meilleures conditions grâce à M. Le Jean, qui m a accordé sa confiance pour la réalisation des objectifs du stage, tout en me guidant au fil des avancées de l étude. Son expérience du terrain m a permis de découvrir, outre une région superbe dans sa diversité, les tenants et aboutissants de la gestion forestière et de partager ses préoccupations quant au devenir de la sylviculture en Franche-Comté. J espère avoir été fidèle à sa vision de la stratégie de gestion conservatoire à mener. Pour avoir nourri ma connaissance (et mon planning!), je tiens à lui faire part de ma reconnaissance et de mon profond respect. 4

5 PRESENTATION DE L ORGANISME D ACCUEIL Les Directions Régionales de l Environnement (DIREN) sont des services déconcentrés du Ministère de l Ecologie, de l Energie, du Développement Durable et de l Aménagement du Territoire (MEEDDAT), instituées en novembre 1991 et créées pour la plupart l année suivante. Elles remplissent cinq missions principales : - Prendre en compte l environnement dans les politiques de planification (Schémas Directeurs d Aménagement et de Gestion des Eaux, Plans Locaux d Urbanisme etc.) - Connaître l environnement au moyen d une surveillance permanente, afin de le protéger et le gérer au mieux - Promouvoir un partenariat actif avec les collectivités territoriales, en particulier lors de l élaboration des contrats de plan Etat-Régions - Veiller au respect des lois et règlements relatifs aux divers domaines de l environnement - Sensibiliser tout type de public à l environnement La DIREN de Franche-Comté, située à Besançon, emploie 43 personnes réparties dans quatre services : - Le Secrétariat Général (SG) - Le Service de l Eau et des Risques Naturels (SEauRN) - Le Service du Développement Durable, de l Evaluation Environnementale et des Paysages (SDDEEP) - Le Service des Milieux Naturels Aquatiques et Terrestres (SMNAT), au sein duquel s est déroulé ce stage. Ce service se compose de trois départements interconnectés : Protection de la Nature, Natura 2000 et Connaissance, habitats, faune, flore Le travail effectué durant le présent stage a été encadré par M. Yves Le Jean, dont les missions s articulent autour de quatre axes : - L animation et le pilotage du réseau d espaces naturels protégés de la région : réserves naturelles, réserves biologiques, arrêtés de protection de biotope - Le pilotage et le suivi des sites Natura 2000 à forte composante forestière ou en interaction avec le réseau des réserves naturelles 5

6 - Le suivi de l activité du Conservatoire Régional des Espaces Naturels (CREN FC) : programmes régionaux mares, tourbières, azuré - La correspondance «Forêt» de la DIREN : connaissance des milieux forestiers, relations avec l Office National des Forêts (ONF), le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) etc. 6

7 INTRODUCTION CONTEXTE DU STAGE LA SYLVICULTURE DES FORETS TEMPEREES : MODALITES, IMPACTS SUR LA BIODIVERSITE Par leur grande diversité biologique et leurs rôles dans l équilibre des cycles des nutriments et la protection des écosystèmes fragiles, des bassins versants et des ressources en eau potable (Vallauri D., 1997), les forêts constituent un élément fondamental pour la conservation des processus et des équilibres écologiques. À la suite de la Conférence des Nations Unies sur l Environnement et le Développement (CNUED) ou «Sommet de la Terre», qui s est tenue à Rio de Janeiro en 1992, les pays-participants ont approuvé une déclaration sur des principes forestiers concernant la gestion, la conservation et le développement durable des forêts (DERF, 2006a). Ils se sont engagés à adopter un Programme forestier national (PFN) pour la mise en œuvre de cette déclaration. Cet engagement a été renouvelé au cours de Conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe (en particulier, Lisbonne en 1998 et Vienne en 2003), chargées de l adaptation du PFN au contexte européen. La traduction opérationnelle de ces engagements politiques vise à assurer qu une bonne gestion sylvicole aille de pair avec une bonne gestion des écosystèmes forestiers. Cependant, une telle démarche se heurte parfois aux objectifs premiers de la sylviculture (Newton A.C., 2007 ; Rameau J.C., 2000) : planifier, façonner le milieu afin que la ressource ligneuse puisse fournir un ensemble de biens et services d ordre écologique, économique et/ou culturel. En effet, les activités sylvicoles ont nécessairement des conséquences néfastes pour la biodiversité : la sélection d essences commercialement valorisables, ainsi que le raccourcissement des stades pionnier et ultime du cycle sylvigénétique (Gilg O., 2004 ; Gosselin M. et Laroussinie O., 2004), conduisent inévitablement à des altérations de la composition spécifique et de la structure des écosystèmes et par suite, à une perte de biodiversité. Du fait de leur complexité intrinsèque et de leurs capacités de résilience (Rameau J.C., 1994 ; Schnitzler-Lenoble A., 2002), les écosystèmes forestiers portent durablement les marques des activités humaines : déboisements massifs au Moyen-âge, modifications de la composition du sol consécutives au défrichement par les premiers agriculteurs européens (Dupouey J.L., in Millier C. et al, (Coord.), 2005). Si certaines pratiques comme la régularisation systématique des massifs forestiers et l enrésinement des forêts de plaine tendent à disparaître depuis les deux dernières décennies (Carbinier D., 1995), le développement de 7

8 l exploitation de la ressource ligneuse à des fins énergétiques (prélèvement des menus-bois, exploitation en feuille) demeure un sujet préoccupant. ZONE D ETUDE : LA FORET FRANC-COMTOISE La région Franche-Comté est un espace intermédiaire entre le monde rhénan au Nord et la liaison rhodanienne au Sud, une zone d articulation entre les massifs des Vosges et du Jura et des Alpes, ainsi qu une région transfrontalière, du fait des 230 km qu elle partage avec la Suisse (Figure 1). Héritée de l histoire géologique et humaine de la région, l organisation des paysages francscomtois est caractérisée par une grande diversité, comme en témoigne l existence de quinze régions naturelles. Figure 1 : Cartes de la Franche-Comté : situation géographique et limites administratives ( Les espaces forestiers s étendent sur environ hectares ; avec un taux de couverture forestière de 44 %, la Franche-Comté est la deuxième région la plus boisée de France métropolitaine, après l Aquitaine. La forêt franc-comtoise est caractérisée par une grande diversité : elle comprend 54 habitats forestiers élémentaires, dont 46 sont reconnus d intérêt communautaire (parmi lesquels 20 reconnus d intérêt prioritaire) au titre de la «Directive Habitats Faune Flore» (Directive 92/43/CEE), ainsi que 18 habitats associés à la forêt (milieux aquatiques, landes, fruticées, pelouses et prairies, tourbières et marais ou encore rochers et éboulis). Elle est constituée pour près des deux tiers par des peuplements Feuillus ou mélangés Feuillus - Résineux (DRAF, 2000). En termes de propriété, la répartition public-privé en Franche-Comté est atypique : tandis qu à l échelle nationale, la forêt est en moyenne à 25 % publique, cette part représente près de 55 % dans la région (pour 90 % aux collectivités, 10 % domaniales - DERF, 2000 ; ONF, 2006a -). 8

9 La tradition sylvicole en Franche-Comté est séculaire et fortement ancrée ; le secteur forêtbois est le cinquième employeur de la région (Réseau Conseil en développement Territorial, 2006) et se tourne majoritairement vers la production de bois d œuvre : pour la construction et, plus marginalement, pour les industries du jouet, de l ameublement ou de la lutherie. Les autres débouchés concernent le bois d industrie (palettes et panneaux de particules) et la filière boisénergie (plaquettes, granules, sciures), qui alimente les chaufferies de la région, parmi lesquelles celle de Besançon-Planoise, l une des plus importantes de France (Nardin G. et al., 2006). La gestion passée, bien qu orientée vers des objectifs de production ligneuse soutenue, a su conserver la qualité et l intégrité globales des milieux forestiers. En témoignent les engagements pris en lien avec les démarches de certification forestière (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes - PEFC - ou Haute Qualité Environnementale - ISO 14001) et le souhait d instaurer une Appellation d Origine Contrôlée Bois (Réseau Conseil en développement Territorial, 2006). En outre, la diversité des caractéristiques topographiques, hydriques et édaphiques de la région a contribué localement au maintien de zones peu touchées par l exploitation forestière, potentiellement riches en éléments de naturalité et de biodiversité remarquables : accumulation de bois mort, présence d espèces inféodées aux stades de dégradation etc. ETAT DES LIEUX DE LA PROTECTION DES ESPACES FORESTIERS Une synthèse des surfaces forestières concernées par différents zonages (inventaires, protection) a été réalisée par la DIREN de Franche-Comté en 2006 (Tableau 1, Figure 2). Surface totale Dont forêt (ha) (ha) ( %) Forêt de protection Réserve Naturelle Nationale (RNN) Réserve Naturelle Régionale (RNR) Réserves biologiques (RB) Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) Sites classés Natura 2000 «Oiseaux» (Zones Spéciales de Conservation) Natura 2000 «Habitats» (Zones de Protection Spéciale) Zones Naturelles d Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I Tableau 1 : Surfaces forestières concernées par les principaux zonages environnementaux (Le Jean Y.) On constate que la forêt est fortement représentée dans la plupart des zonages ; cela n est pas surprenant dans le cas des Forêts de Protection, des RB ou des APPB, mais peut le paraître pour les RNN et RNR, à 84 % composées de forêts. En revanche, la part de ZNIEFF de type I constituée par des milieux forestiers est comparable au taux de boisement de la région (46 %, contre 44 %). 9

10 Figure 2 : Carte des principaux zonages environnementaux de Franche-Comté (DIREN FC) 10

11 Comme l indique la Figure 2, ces chiffres sont à nuancer par le fort recoupement qui existe entre les périmètres : localement, un polygone forestier peut être inclus dans trois, voire quatre zonages (ZNIEFF de type I, Natura 2000, APPB et RB par exemple). Ainsi, Yves Le Jean a produit une synthèse des surfaces forestières hors double comptage, présentée ci-après : Zonages Surface (ha) Surface forestière régionale ( %) Protections réglementaires : RNN, RNR, RB, APPB dont Réserve Intégrale Sites Natura 2000 et ZNIEFF de type I et II Tableau 2 : Surfaces forestières concernées par les principaux zonages environnementaux, hors double comptage (Le Jean Y.) D après ce second tableau, il apparaît que les zones situées dans un site Natura 2000 ou une ZNIEFF ne s étendent que sur un quart de la surface forestière de la région et que seulement 2 % de cette surface font l objet d une protection réglementaire. Si l on s intéresse aux statuts de protection stricte (Réserve Naturelle ou Biologique Intégrale), les surfaces considérées sont alors très faibles (364 hectares, soit 0.05 % de la surface forestière régionale). Ces valeurs ne sont que très légèrement supérieures aux valeurs nationales (0.03 % d après Vallauri D. (Coord.), 2003) et sont révélatrices de l ampleur des efforts à consentir en vue de constituer un réseau cohérent et fonctionnel d espaces à haut niveau de protection. PROBLEMATIQUE INITIATION PAR LA DIREN D UNE REFLEXION PROSPECTIVE La volonté d initier une réflexion interne à la DIREN, en vue de se doter d une stratégie de gestion conservatoire des forêts franc-comtoises, est née d un constat selon lequel les connaissances restent à compléter à différents points de vue, ainsi que de préoccupations concernant l aspect durable de la gestion forestière actuelle à l échelle régionale. En effet, il existe des lacunes importantes en termes de connaissances : des taxons (Insectes, Lichens, Champignons, Bryophytes) sont encore peu étudiés alors qu ils représentent jusqu à 80 % de la biomasse forestière, la nécromasse n est pas évaluée systématiquement alors que 20 à 25 % des espèces forestières dépendent du bois mort et que les deux tiers des espèces associées aux arbres apparaissent après l âge d exploitabilité (Vallauri D. et al. (Coord.), 2005), l absence d exploitation n est que rarement renseignée de façon explicite dans les documents encadrant la sylviculture alors qu elle devrait pouvoir être valorisée comme facteur de gestion écologique etc. 11

12 D autre part, des incertitudes, voire des inquiétudes se font jour quant à la durabilité de la gestion des forêts : objectifs de décapitalisation et de rajeunissement exprimés dans les documents cadres régionaux (CGAAER, 2007 ; DRAF, 2000 ; ONF, 2005a et 2005b), développement de la filière bois-énergie, prévoyant la récolte de grandes quantités de biomasse jusqu alors maintenue au sein des écosystèmes (et qui constitue un apport majeur de carbone organique dans les sols forestiers) en étant les éléments les plus préoccupants. QUELLE GESTION POUR QUELS ESPACES? Dans cette perspective, il apparaît nécessaire de concevoir une méthodologie permettant d appréhender l intérêt écologique des forêts d une part et de préparer la mise en place de stratégies compensatoires sur certaines surfaces forestières, pour lesquelles des adaptations de la gestion semblent essentielles d autre part. Cette réflexion tend à apporter des éléments de réponse à la question : «Quelle gestion pour quels espaces?». Dans le contexte actuel de la politique nationale de l environnement (DERF, 2006b), il convient de préparer dès à présent les actions susceptibles de voir le jour, conformément aux conclusions du Grenelle de l Environnement quant à la mise en place de réseaux régionaux d espaces naturels, ou Trames Vertes et Bleues. Le stage proposé par la DIREN de Franche-Comté pour une durée de cinq mois vise à satisfaire trois objectifs : - Adapter au contexte régional la définition d un certain nombre de concepts : forêt ancienne, subnaturelle, humide, à forte valeur patrimoniale, gestion conservatoire, intensité de la sylviculture etc. - Proposer une grille synthétique d évaluation de l intérêt écologique des forêts, sur la base de critères restreints et d utilisation aisée - Formuler des propositions d adaptation de la sylviculture, en fonction de l intérêt écologique et, le cas échéant, du statut de protection existant 12

13 1. HARMONISATION DE LA TERMINOLOGIE DEFINITIONS Une première tâche a consisté en l adaptation de certaines définitions au contexte régional, à partir d une synthèse bibliographique. Cet exercice s avère indispensable pour l appropriation par tous de notions familières aux forestiers, mais parfois peu connues ou interprétées de façon différente par les naturalistes, les gestionnaires d espaces naturels, les instances administratives et le grand public. Les définitions proposées par différents auteurs sont reprises en annexe (Annexe 1) ; les définitions suivantes ont été retenues par l ensemble des acteurs consultés au cours des réunions et par voie de questionnaire : elles représentent la synthèse régionale des différents concepts. LES FORETS FORET A CARACTERE NATUREL / SUBNATURELLE : Ecosystème forestier caractérisé par : - L absence de traces de perturbations anthropiques susceptibles d en avoir modifié la structure, la composition ou le fonctionnement depuis plusieurs décennies - Une structure inéquienne, présentant l ensemble des stades sylvigénétiques - Une régénération naturelle par remplissage des trouées - Un cortège d essences indigènes - L abondance de nécromasse au sol et sur pied et d arbres sénescents Une difficulté a résidé ici dans l impossibilité d effectuer un arbitrage entre le concept de forêt subnaturelle, admis par l ONF et les forestiers en général et celui de forêt à caractère naturel, promu par les Réserves Naturelles de France. L accent a donc été mis sur la présence des paramètres de naturalité (indigénat, abondance de nécromasse, présence des stades matures du cycle sylvigénétique), indépendamment du qualificatif retenu. FORET ANCIENNE : La distinction entre cette définition et la précédente porte sur le caractère discriminant de la pérennité du couvert forestier depuis le courant du XVIII è siècle. Une forêt ancienne peut ainsi être définie comme une forêt à caractère naturel / subnaturelle présente depuis plus d un siècle. La synthèse retenue par le groupe de travail met l accent sur la pérennité du couvert forestier, quelle que soit la structure des peuplements (en particulier, futaie non indispensable). Des travaux visant à l établissement d une carte d ancienneté des forêts sont en cours (Dupouey J.L., in Millier C. et al, 13

14 (Coord.), 2005) : le minimum de couverture forestière étant estimé aux années 1830s, l utilisation des minutes couleur de la carte d état-major ( ) semble être, du fait de son échelle relativement précise (1/ è ), une source pertinente pour une telle tâche. La caractérisation des forêts anciennes en Franche-Comté pourrait se faire au moyen de cette carte, lorsqu elle viendra à être diffusée. FORET HUMIDE : Ecosystème forestier inondé de façon régulière ou exceptionnelle ; il peut être riverain et dépendant d un cours d eau (forêts alluviales) ou alimenté par une nappe souterraine, des apports par précipitations ou ruissellement, en connexion ou non avec un cours d eau. Il est constitué d une mosaïque complexe de formations herbacées, arbustives et ligneuses occupant : - Le lit majeur des cours d eau (forêt alluviale à bois durs) - Les cordons de transition avec les berges des cours d eau (forêts, fruticées alluviales à bois tendres) - Les dépressions marécageuses au niveau des grandes vallées, des petits cours d eau ou en bordure des plans d eau (boisements de berge : saulaies et aulnaies marécageuses) - Les zones à hydromorphie superficielle résultant d un contexte stationnel particulier (chênaies pédonculées à déterminisme édaphique) - Les zones humides en conditions anoxiques (tourbières) Hormis le cas des forêts qualifiées d humides, la gestion forestière doit prendre en compte la présence de zones humides intraforestières, telles les mares et mardelles : les documents cadres de sylviculture contiennent des recommandations spécifiques à la préservation de ces zones ; cependant, du fait de leur faible étendue, elles demeurent rarement cartographiées et valorisées dans la gestion courante. FORET A FORTE VALEUR PATRIMONIALE : Ecosystème forestier vérifiant l une au moins des conditions suivantes : - Abritant une diversité floristique importante et/ou des espèces animales ou végétales rares, menacées, protégées, remarquables et/ou emblématiques - Rare et/ou peu recouvrant à l échelle locale ou régionale - Présentant des éléments de structure remarquables : peuplements âgés, bois mort, zone humide etc. - Inclus pour tout ou partie de sa surface dans une Zone Naturelle d Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, un site Natura 2000 et/ou un espace protégé, cette dernière condition n étant ni nécessaire, ni suffisante à elle seule 14

15 LA GESTION FORESTIERE INTENSITE DE LA GESTION : L intensité de la sylviculture peut être mesurée par l effort de prélèvement, la durée de rotation entre les coupes, les critères d exploitabilité des essences (âge, diamètre), la durée de régénération et la densité des cloisonnements et infrastructures. Une gestion est qualifiée d intensive dès lors qu elle vise à la définition d un peuplement objectif et à la recherche d un équilibre des classes d âge à l échelle de l unité de gestion (parcelle, sousparcelle), c est-à-dire qu elle poursuit des objectifs explicites en termes de rendement, productivité, volume et part de l accroissement prélevés. Le tableau suivant présente les paramètres principaux de l intensité de la sylviculture, ainsi que les conséquences directes de celle-ci sur la biodiversité. Paramètre de l intensité I Rotation R Prélèvement instantané Pi Prélèvement moyen Pm Critères d exploitabilité CE Durée de régénération D Unité Sens de l intensité années I quand R m 3 /ha I quand Pi m 3 /ha/an I quand Pm années / cm I quand CE années I quand D Conséquences sur la biodiversité Une rotation courte induit une plus grande fréquence des dérangements pour la faune et des perturbations pour les peuplements Au-delà de 80 m 3 /ha pour les Feuillus et 120 m 3 /ha pour les Résineux, le prélèvement induit des dégâts d exploitation : dommages sur les arbres non prélevés, tassement du sol Sur une période d aménagement, un prélèvement proche de l accroissement ne permet pas de conserver suffisamment de nécromasse. Lorsque Pm > accroissement, on parle de décapitalisation, lorsque Pm < accroissement, de capitalisation La baisse des critères d exploitabilité (âge / diamètre) induit un raccourcissement des rotations Une phase de régénération courte conduit à l exploitation précoce de semenciers dans le but de diminuer les sacrifices d exploitabilité de cette phase «improductive». Les conséquences portent sur le dérangement pour la faune et la destruction de biotopes spécifiques aux espèces associées aux stades matures ou aux coupes de régénération Tableau 3 : Caractéristiques des principaux paramètres de l intensité de la sylviculture GESTION EXTENSIVE : La gestion extensive implique et nécessite l absence d objectifs de renouvellement et de structure de peuplement, ainsi qu une durée de rotation longue (la valeur minimale pourrait raisonnablement être fixée à 15 ans en montagne, 17 à 20 ans en plaine selon la productivité). La gestion extensive s apparente à un mode de prélèvement parfois qualifié d opportuniste, ou de cueillette. GESTION CONSERVATOIRE : 15

16 Mode de gestion des milieux naturels ou subnaturels visant à maintenir ou à restaurer la biodiversité, qu elle soit ordinaire ou remarquable. Appliquée à la sylviculture, la gestion conservatoire envisage des ajustements des pratiques en fonction des éléments abrités par les forêts : gestion intégrée (biodiversité ordinaire), gestion adaptée (biodiversité remarquable), absence d exploitation dans le but de laisser s exprimer librement les processus évolutifs naturels. La figure suivante propose une vue schématique du concept de gestion conservatoire et de ses trois composantes : Gestion conservatoire Absence d exploitation Gestion adaptée Gestion intégrée Surface forestière libre expression des processus évolutifs éléments remarquables éléments ordinaires : pérennité, restauration de la diversité Figure 3 : Le concept de gestion conservatoire : division de la surface forestière en compartiments soumis à une absence d exploitation, une gestion adaptée, ou une gestion intégrée (Rameau J.C., 2000 ; Le Jean Y., 2006) Cette définition se trouve être beaucoup plus large que celle communément admise par l écologie de la restauration, pour laquelle la gestion conservatoire implique des mesures d intervention directe en vue de réhabiliter le fonctionnement de milieux dégradés par les activités humaines (généralement, des zones humides). La définition proposée plus haut étant le résultat de la concertation des membres du groupe de travail, c est celle que l on retiendra pour la région. DEFINITIONS SUPPLEMENTAIRES Les définitions suivantes ont été jugées nécessaires par certains membres du groupe de travail réuni au cours de ce stage. Elles concernent des éléments retenus pour l élaboration de la grille d évaluation de l intérêt écologique des forêts franc-comtoises, présentée ultérieurement. ARBRE «BIOLOGIQUE» : arbre dont le diamètre est supérieur à 35 cm à 1,30 m de hauteur et qui est sénescent et/ou porteur d aires, de nids ou de cavités potentiellement occupés, mais pas nécessairement. Le cas des «arbres à conserver au titre de la biodiversité», qui représentent un habitat potentiel ou avéré pour la faune mais ne satisfont pas à la condition de diamètre minimal, sera également renseigné au sein de cet indicateur. ARBRE MONUMENTAL (OU VETERAN) : arbre dont le diamètre à 1,30 m de hauteur est significativement supérieur au diamètre de la catégorie «Très Gros Bois» (TGB) retenu en fonction de l essence et du type de station considérés. Le cas des arbres remarquables (définis selon 16

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