Rénovations «basse énergie» au sein du renouvellement urbain de la Ville de Mulhouse. Estelle CHENU, ALME 10 juin 2008

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1 Rénovations «basse énergie» au sein du renouvellement urbain de la Ville de Mulhouse Estelle CHENU, ALME 10 juin 2008

2 Les Quartiers Anciens à Mulhouse L intégration de la basse énergie s inscrit dans une démarche plus vaste de renouvellement urbain Les quartiers cibles en rénovation urbaine totalisent environ habitants et 8200 logements sur quatre quartier : æ Nordfeld-Bâle æ Vauban-Neppert æ Franklin-Fridolin æ Cité-Briand

3 Les Quartiers concernés Edifiés entre 1850 et 1910 ces quartiers ont accueilli à l origine les ouvriers du «boom industriel mulhousien»

4 Les Quartiers Anciens à Mulhouse æ Parc de logements majoritairement privés / copropriétés, indivisions æ Retard en matière de confort et d équipements de base æ Manque d entretien des immeubles æ Médiocrité de l environnement æ Coût élevé du foncier / marché locatif tendu, population «captive» æ Baisse de la mixité sociale, phénomène de ghettoïsation

5 1 ère étape : le GPV en ème étape : le PRU en 2006 Renouveler les quartiers anciens en les réintégrant dans le développement de la ville en agissant : æ sur l attractivité résidentielle æ sur le lien social æ sur la revitalisation économique Différentes actions, notamment : æ OPAH RU s achevant le 31/12/2006, Démarrage d une nouvelle OPAH RU en 2007 æ ZPPAUP / Opération de restauration immobilière (quartier Franklin)

6 2002 / 2004 : Basse énergie : ORI Franklin Diagnostic et mise en œuvre de la phase administrative de l Opération de Restauration Immobilière (Périmètre / DUP) Étude et mise en place de la ZPPAUP depuis 2007 : Animation de l ORI Établissement des autorisations administratives sur les immeubles «Serm» Le principe : Les immeubles acquis par la Serm sont revendus aux investisseurs avec les autorisations administratives. L investisseur, pour bénéficier des avantages fiscaux, doit s en tenir strictement au programme de travaux réalisé par le maître d œuvre de la Serm

7 Les objectifs nécessaires pour diviser par 4 les consommations d énergie dans les bâtiments 1 Chauffage et eau chaude sanitaire (énergie primaire) Secteur Usages Bâtiments < 1975 Bâtiments neufs Ensemble Valeurs cibles Facteur de réduction avant 1975 Facteur de réduction dans le Neuf Résidentiel Chauffage ,5 1,5 à 2,0 ECS ,5 10 3,6 4,0 Tertiaire Chauffage ,3 3,1 ECS ,5 5,3 2 Electricité à usages spécifiques Résidentiel : 1000 kwh/an/pers. Tertiaire : très variable d un secteur à l autre Cible : 250 kwh/an/pers. Cible : kwh/an/m² Les usages les plus consommateurs sont toujours : l éclairage, la bureautique (les PC), les auxiliaires de génie climatique et. les appareils qui fonctionnent alors qu ils pourraient être arrêtés!

8 Une démarche expérimentale initiée en 2004 sur l agglomération de Mulhouse dans le cadre du programme Energivie Objectif : faire émerger des bâtiments à faible consommation d énergie en milieu urbain Etat des lieux dans 4 pays européens : étude réalisée en 2004 Mise en place d un partenariat avec la SERM pour intégrer la basse énergie dans l opération de renouvellement urbain Réalisation d une étude afin de qualifier des solutions pour la rénovation de bâtiments anciens dans le centre de Mulhouse. Objectif : 50 kwh/m 2.an Lancement de rénovations dans des anciens quartiers de Mulhouse, suivi d une campagne de mesure et d une évaluation.

9 Rénovation de bâtiments à basse consommation d énergie à Mulhouse Etude de faisabilité (2005) (Enertech) Choix d un échantillon restreint de deux bâtiments «représentatifs» du parc existant, Simulation dynamique avec Comfie, en conditions variées, Etude des combinaisons de solutions et de leur coût, Validation du confort d été.

10 Echantillon : 31 rue des Vosges - Centre Ville de Mulhouse - Habitat ancien début XXe siècle, - Immeuble en bande R+3 avec combles et sur cave. - Surface habitable totale 183 m² ALME Mulhouse

11 Hypothèses d études Les parois opaques - Murs et rampants: isolation a priori par l intérieur - Plancher bas sur cave: en sous face plancher RdC - Plancher haut : isolation sur plancher en combles R = 7.5 m²k / W ( épaisseur d environ 30 cm d isolant) Les vitrages - Les menuiseries d origine sont remplacées. - Les dimensions des ouvertures sont conservées Epaisseur approx. Isolant cm R m².k / W 10 2,9 15 4,3 22 5,7 30 7,5 Type de menuiserie Type de vitrage U global W/m².K Bois Bois Bois/liège Bois Double Fenêtre ALME Mulhouse Double peu émissif avec argon Triple peu émissif avec argon Triple peu émissif avec krypton Double peu émissif avec argon U vitrage W/m².K Facteur solaire (%) Disponible en France 1,70 1,10 58 x Disponible en Europe 1,10 0,70 42 x 0,78 0,50 52 x 0,97 1,10 34 x ENERTECH

12 Hypothèses d études La ventilation - Ventilation simple flux (donc sans récupération de chaleur) - Ventilation double flux avec récupération de chaleur Échangeur : centralisé et collectif efficacité : 70% ALME Mulhouse ENERTECH

13 Energie Gaz SANS échangeur "Vosges31" - consommation énergie primaire Energie GAZ Version sans échangeur Enertech Consommation (kwh/m²/an) R Murs (m²k/w) R Plancher bas (m²k/w) R Rampants (m²k/w) U menuiserie (W/m²K) Consommation actuelle du bâtiment : 417 kwh/m²/an Coût ( /m²) ALME Mulhouse ENERTECH

14 70 Energie Gaz VMC double flux "Vosges31" - consommation énergie primaire Energie GAZ Version avec échangeur Consommation actuelle du bâtiment : 417 kwh/m²/an Enertech Consommation (kwh/m²/an) Coût ( /m²) R Murs (m²k/w) R Plancher bas (m²k/w) R Rampants (m²k/w) U menuiserie (W/m²K) ALME Mulhouse ENERTECH

15 Résultat Une solution générale pour l ensemble des bâtiments à rénover, permettant d atteindre globalement les 50 kwh/m 2 /an en chauffage Solution intégrée dans un cahier des charges «basse énergie» fourni au maître d ouvrage

16 Solutions techniques retenues pour les projets de Mulhouse Prescriptions techniques obligatoires dans le cahier des charges (sous réserve de la faisabilité technique) : Combles : R 7,5 m² K/W (environ 30 cm de LM) Murs : R 4,3 m² K/W (environ 15 cm de LM) Planchers bas : R 4,3 m² K/W (environ 15 cm de LM) Rampants : R 4,3 m² K/W (environ 15 cm de LM) Menuiseries : Uw 1,1 Wm² K (Bois + Triple vitrage peu émissif avec argon) Ventilation double flux avec échangeur (η > 70 %) Chaudière gaz à condensation collective, ou toute solution utilisant une énergie renouvelable, permettant de respecter le maximum de 50 kwh/m²/an) Chauffe-eau solaire Suivi des consommations Actions complémentaires : Dispositifs pour réduire les consommations électrodomestiques Dispositifs pour réduire les consommations d eau Local commun lavage/séchage

17 Scénario dit de la «Solution universelle» Coût des travaux Coût total rénovation : entre et Euro / m 2 Coût des travaux «énergie» : 200 à 300 Euro / m 2 Une analyse fine des coûts, sur la base des premières réalisations est en cours.

18 Les étapes du projet 28 bâtiments achetés (ou en cours d achat) par la SERM sur lesquels la solution basse énergie a été (sera) appliquée Une mission spécifique a été confiée aux 3 architectes de la SERM pour adapter la solution basse énergie à chaque bâtiment - Colombo (Mulhouse) - Factory (Mulhouse) - MGD (Strasbourg) Un cahier des charges basse énergie est inclus dans les dossiers de vente 17 bâtiments ont été vendus à ce jour : accompagnement du maître d ouvrage (société de gestion immobilière) dans la mise en œuvre de la basse énergie et dans les consultation des entreprises 7 bâtiments en location Démarrage de5 chantiers prochainement Le chantier fait l objet d un suivi ALME/Enertech Les locataires sont accompagnés à leur entrée dans les lieux Les consommations seront suivies pendant au moins 1 an

19 L avantage de tels bâtiments Division des charges d énergie par 5 (classe B) Ex 13 Vosges, facture gaz (chauffage et eau chaude) : Avant : /an ; Après : 505 /an Dépendance moindre par rapport à l augmentation inéluctable du prix de l énergie Division des émission de gaz à effet de serre par 6 Qualité d usage du logement plus élevée : - Réduction des nuisances sonores provenant de l extérieur, - Qualité de l air plus élevée, - Pas de courants d air froids, - Confort thermique hiver et été. Revente au bout de 10 ans à une valeur 10 % plus élevée qu un bâtiment standard (Suisse) Une sécurité contre le turn-over des locataires et les impayés de loyers

20 Les freins identifiés Contraintes de l existant, et du milieu urbain, Le surcoût de l investissement, nécessité de raisonner en coût global Information et formation des acteurs : architectes, bureau d études fluides, artisans Coordination sur le chantier entre les différents corps de métiers Qualité de mise en œuvre des différents composants, Etanchéité à l air : les solutions à trouver

21 Les perspectives Les mesures de consommations et de températures permettront de détecter les éventuelles erreurs et d améliorer la démarche Il est nécessaire d améliorer la mise en œuvre : organisation de réunions «d acteurs», débat et mise en commun des différentes expériences Les résultats permettront de reproduire la démarche à plus grande échelle sur l agglomération de Mulhouse Eventuellement étudier une solution intégrant l isolation naturelle

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