Caractéristiques évolutives des CIVD au cours de la grossesse, du sepsis, des traumatismes graves, et de l insuffisance hépatique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Caractéristiques évolutives des CIVD au cours de la grossesse, du sepsis, des traumatismes graves, et de l insuffisance hépatique"

Transcription

1 Réanimation 2002 ; 11 : Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S /FLA COMMUNICATION DES EXPERTS Caractéristiques évolutives des CIVD au cours de la grossesse, du sepsis, des traumatismes graves, et de l insuffisance hépatique Y. Ozier* Service d anesthésie-réanimation chirurgicale, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, F Paris cedex 14, France Résumé Les caractéristiques évolutives des CIVD aiguës dépendent de la maladie causale. Celles du sepsis sont les mieux connues grâce àdes modèles expérimentaux pertinents permettant d étudier la genèse et la dynamique des anomalies de la coagulation et de la fibrinolyse, et aux études cliniques de qualité effectuées. En dehors des formes fulminantes, les complications hémorragiques ne sont pas au premier plan, et le désordre dominant est un déséquilibre de la balance coagulolytique caractérisé par une inhibition précoce de la fibrinolyse. De nombreux arguments concordent pour faire jouer àla CIVD un rôle déterminant dans la survenue de défaillances viscérales et l évolution fatale. Moins bien étudiée, la CIVD observée au cours des traumatismes multiples présente de nombreuses analogies avec la CIVD du sepsis, notamment par l existence d une fibrinolyse inadaptée àl activation de la coagulation. Formant un cadre hétérogène, les pathologies obstétricales s accompagnent fréquemment d une CIVD dont l évolution, àl exception de l embolie amniotique, est habituellement spontanément et rapidement favorable après interruption de la grossesse et évacuation utérine. Son rôle dans les hémorragies du péripartum apparaît au second plan derrière les facteurs mécaniques d hémorragie. Au cours de l insuffisance hépatique, de multiples facteurs interviennent dans les altérations de l hémostase et font écran au diagnostic de CIVD. S il semble acquis que l insuffisance hépatique grave s accompagne d une activation latente de la coagulation et de la fibrinolyse, elle n apparaît pas être une composante majeure des désordres de la coagulation et il n y a pas de preuve d un rôle pronostique déterminant Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS coagulation intravasculaire disséminée / choc septique / choc traumatique / insuffisance hépatique / grossesse compliquée Summary Evolutive features of DIC during pregnancy, trauma and liver failure. The course of DIC varies according to the underlying disease in critically ill patients. Changes in coagulation and fibrinolysis have been extensively studied in sepsis. Experimental models and well-conducted clinical studies have provided valuable informations on the dynamic process of DIC. Except in fulminant forms, bleeding complications are unusual. The predominant finding is an imbalance between coagulation activation and reduced fibrinolysis. Numerous arguments favor the concept of an inappropriate fibrinolysis which is a likely determinant of intravascular fibrin deposition, organ failure and death. Available data indicate that this concept may be applied to post-trauma DIC. In obstetric complications, DIC is frequent but, as a general feature, the outcome depends on the successful management of the triggering mechanism rather than on the correction of coagulation disorders. In severe liver failure, multiple *Correspondance et tirés à part. Adresse yves.ozier@cch.ap-hop-paris.fr (Y. Ozier).

2 Caractéristiques des CIVD selon la cause 619 coagulopathies make it difficult to identify defects related to DIC. Accelerated coagulation and fibrinolysis have been recognized, but there is no convincing evidence that DIC is a major component of coagulation disorders associated with liver failure and that it plays a leading role in outcome Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS disseminated intravascular coagulation / sepsis / traumatic shock / liver failure / pregnancy INTRODUCTION Les maladies traitées en milieu de réanimation et susceptibles de s accompagner d une CIVD aiguë sont nombreuses, dominées par l infection bactérienne grave, les traumatismes multiples, les pathologies obstétricales et la défaillance hépatique. La grande hétérogénéité d expression clinique de la CIVD au cours de ces pathologies conduit à s interroger sur les caractéristiques évolutives propres de ce processus morbide secondaire [1]. L objet de cette contribution est de distinguer selon l étiologie : les facteurs déclenchant l activation de la fibrinoformation et ceux participant à son extinction ; l expression clinique ; la signification pronostique de la CIVD et son rôle dans l évolution de la maladie. Le champ de la CIVD du sepsis a donné lieu à de nombreuses investigations. Les connaissances acquises dans ce domaine sont étendues et ont contribué àla compréhension de la CIVD en général. Elle a fait l objet de plusieurs revues générales et seules les caractéristiques générales sont rappelées ici. C est à la lumière des informations disponibles sur la CIVD du sepsis que seront examinées les autres cas de figure. LA CIVD DU SEPSIS L infection sévère est la cause principale des CIVD aiguës. Seules sont envisagées ici celles liées aux infections bactériennes, bien que des infections virales, parasitaires ou fungiques puissent en être compliquées. L infection à bacille à Gram négatif est la cause la mieux documentée, mais les infections liées à d autres variétés sont connues pour induire des CIVD. D une façon générale, les manifestations hémorragiques sont considérées comme peu fréquentes. Dans une étude japonaise portant sur une cohorte de malades ayant une CIVD, elles sont observées dans 15,4 % des cas d infection, alors qu elles sont notées constamment en cas de pathologie obstétricale, et une fois sur deux en cas d hémopathie maligne ou de défaillance hépatique [1]. Le purpura fulminans des méningococcémies, avec ses manifestations thrombotiques et hémorragiques, peut être considéré comme le paradigme de la CIVD. L incidence de la CIVD accompagnant les états infectieux varie selon la gravité de l infection et les critères de défininition de la CIVD. Elle varie de 7,5 à 49 % dans quelques grands essais cliniques de la dernière décennie. L amplitude des anomalies de la coagulation est d autant plus importante que l infection s accompagne d un choc, de dysfonctions d organes et du décès [2, 3]. Une étude prospective récente a comparé trois groupes de patients (sepsis, sepsis sévère et choc septique) quant aux tests conventionnels globaux de la coagulation (TQ, TCA), aux taux des différents facteurs de la coagulation, aux marqueurs biologiques d activation de la coagulation (F1+2, FPA, complexes T-AT), à la numération et aux marqueurs d activation des plaquettes (β-tg, FP4). L étude montre que les F1+2, FPA, complexes T-AT sont en moyenne anormalement élevés au stade de sepsis, l élévation étant significativement plus importante en cas de sepsis sévère ou de choc septique. La baisse des facteurs de coagulation (VIII et XI exceptés) et des plaquettes, et l allongement des tests globaux ne devient patente qu au stade de choc septique. Ainsi, un tableau franc de CIVD n est observé que dans les formes sévères, mais la coagulation est activée dèsqu il y a infection. La dynamique précoce des altérations de la coagulation et de la fibrinolyse chez le malade septique a été documentée chez le sujet neutropénique [4]. De plus, un grand nombre d informations sur leurs mécanismes physiopathologiques et leurs relations avec le processus inflammatoire ont été apportées il y a une dizaine d années par des situations expérimentales mimant l infection clinique (études d injection d endotoxine ou de médiateurs chez le volontaire sain, modèles expérimentaux de choc endotoxinique chez les primates). Ces études ont montré que les marqueurs biochimiques d une activation de la coagulation (F1+2, FPA, complexes T-AT) s élèvent rapidement après une injection d endotoxine ou de TNF-alpha [5]. Le rôle clé de ce médiateur dans l activation de la coagulation a été souligné par des expériences montrant que la coagulation n est pas activée par injection d endotoxine si sa synthèse est inhibée chez le primate [6]. Par ailleurs, le rôle joué par le FT et la voie extrinsèque de la coagulation a également été mis en évidence. Le blocage de cette voie par des anticorps monoclonaux dirigés contre le FVII activé ou le FT inhibe la génération de thrombine dans des modèles de choc bactériémique ou endotoxinique chez le primate [7, 8]. L origine du FT est encore mal établie et n est peut-être pas univoque. Rappelons qu une activité très importante de FT est exprimée par les monocytes circulants d enfants ayant

3 620 Y. Ozier une méningococcémie [9] et que, in vitro, le TNFalpha induit cette expression [10]. Si des marqueurs de l activation du système contact tendent àêtre élevés, des arguments expérimentaux laissent penser que ce système n est pas impliqué dans l activation de la coagulation [11], même s il l est dans les manifestations circulatoires du sepsis. L activité des inhibiteurs naturels de la coagulation s abaisse rapidement. Celle de l antithrombine (AT) décline précocement [4]. Il est bien établi qu au cours des chocs septiques, le taux d AT est un bon marqueur pronostique [4, 12]. L activité de la protéine C (PC) est également diminuée [13, 14]. Une signification pronostique des valeurs initiales de PC a été trouvée dans certaines études [12], mais pas toutes [2]. En cas d évolution favorable, l activité de ces inhibiteurs se normalise de façon progressive, alors qu elle reste basse en cas d évolution défavorable [12]. En revanche, l activité du TFPI n est pas diminuée en cas de sepsis ou de choc septique et tend même à l augmentation [4]. De nombreux facteurs peuvent concourir à la baisse du taux des inhibiteurs ou à leur inefficacité. Une caractéristique importante et bien établie de la CIVD du sepsis est la dynamique particulière des anomalies de la fibrinolyse qui connaît successivement une brève phase d activation, puis une phase d inhibition. Là encore, les données expérimentales obtenues chez le volontaire sain et chez les primates ont permis de les préciser. L injection d endotoxine ou de E. coli entraîne une augmentation rapide et transitoire des concentrations de t-pa ainsi que des complexes P-AP, témoins d une génération de plasmine [5, 15]. Des arguments expérimentaux font penser que cette activation est directement dépendante de médiateurs de l inflammation, notamment le TNF-alpha et peut-être l IL-1, et non de la thrombine qui a été générée. Les observations cliniques concordent avec les données expérimentales : elles montrent l existence de concentrations élevées de PDF, de complexes P-AP et, éventuellement, des concentrations basses de plasminogène et de alpha-2- antiplasmine, témoignant respectivement d une action de la plasmine sur la fibrine et le fibrinogène, de sa neutralisation et d une consommation de son précurseur et de son inhibiteur naturel [16, 17]. Cette production de plasmine est éphémère et l activité fibrinolytique décroît rapidement, une à deux heures après son essor dans les modèles expérimentaux. La diminution de l activité fibrinolytique est en relation avec l accroissement des concentrations de PAI-1. Cette augmentation est sous l influence du TNF-alpha. Des concentrations très élevées de PAI-1 ont été observées chez les malades ayant une infection sévère. En revanche, aucune activité t-pa n est détectée, contrastant avec des concentrations antigéniques élevées. La signification pronostique péjorative de concentrations élevées de PAI-1 a été établie dans de nombreuses études cliniques [16, 17]. La défaillance du système thrombomoduline-pc-ps concourt au maintien de l activitéélevée du PAI-1. L activité PAI-1 reste le plus souvent élevée en cas d évolution fatale. Dans les modèles expérimentaux, l inhibition intense et soutenue de la fibrinolyse est chronologiquement installée avant que l activation de la coagulation soit maximale. Au total, l activation de la coagulation, la faillite des systèmes anticoagulants naturels et l inhibition marquée de la lyse contribuent au déséquilibre de la balance coagulolytique vers la coagulation. Dans plusieurs études, ce déséquilibre a été quantifié par le rapport des complexes T-AT et P-AP [3, 18]. Une étude a montré que le rapport T-AT/P-AP est plus élevé en cas d évolution fatale [18]. De multiples arguments convergent pour faire jouer à la CIVD et à l inhibition de la fibrinolyse un rôle déterminant vers les défaillances viscérales multiples ultérieurement fatales. LA CIVD DES TRAUMATISMES GRAVES Les traumatismes multiples représentent la deuxième cause de CIVD aiguës. De nombreuses études de cohortes de traumatisés, notamment celles effectuées par Gando et al., montrent que des stigmates biologiques d une activation importante de la coagulation et de la fibrinolyse sont détectés dès les premières heures suivant le traumatisme [19-22]. D un point de vue téléologique, cette activation de la coagulation est perçue comme une réaction protégeant l organisme contre une exsanguination. Les dimensions de cette activation sont variables, parfois massives, justifiant le qualificatif de CIVD. Il existe un lien entre la survenue d une CIVD et la gravité du traumatisme : un diagnostic de CIVD (selon le score établi par une commission officielle du ministère japonais de la santé) est statistiquement associéàun score APACHE [19, 22] et un score de sévérité du traumatisme ISS [19] plus élevés, la nécessité plus fréquente d administrer des catécholamines [19] et une mortalité plus élevée [19, 20, 22]. L activation de la coagulation passe par la voie extrinsèque, comme en témoigne la détection précoce de FT dans le sang circulant des traumatisés graves [22, 23]. Dans ces études, le FT est mis en évidence par des méthodes immuno-chimique (ELISA) qui mesurent le FT sous plusieurs formes : active, inactive, et le FT complexé avec d autres protéines. Le FT peut avoir comme origine : une externalisation au niveau des zones traumatisées ;

4 Caractéristiques des CIVD selon la cause 621 une expression par certaines cellules (monocytes?) sous l influence de cytokines ; la conjonction des deux mécanismes précédents. En faveur de la première hypothèse milite la notion classique mais controversée [24] d une fréquence plus importante des CIVD en cas de contusion cérébrale. Une élévation précoce des concentrations circulantes de TNF-alpha et d IL-1-bêta a été mise en évidence chez des traumatisés [20, 25], élévation d autant plus importante que les malades ont des critères de CIVD [20]. La CIVD au cours des traumatismes graves pourrait avoir deux expressions morbides : la contribution à un saignement microvasculaire diffus à la phase initiale ; la contribution à des défaillances systémiques dans les jours suivants. Contribution à un saignement «coagulopathique» Les hémorragies incontrôlées constituent une cause majeure de décès précoce chez les polytraumatisés. À un saignement «mécanique», chirurgicalement contrôlable peut s associer un saignement «coagulopathique» dont la signification pronostique péjorative est connue. Ces saignements microvasculaires, s inscrivant dans un environnement de transfusion massive, soulèvent le problème difficile de leur étiopathogénie et de leur prise en charge thérapeutique. Les facteurs impliqués dans ces désordres de l hémostase sont multiples : la stratégie transfusionnelle actuelle supposant la substitution initiale des pertes sanguines par des concentrés érythrocytaires et des solutions dépourvues de vertus hémostatiques a pour conséquence attendue la dilution progressive des plaquettes et des facteurs de coagulation. Ce concept de coagulopathie de pertedilution est présenté comme un mécanisme essentiel de saignement microvasculaire ; les polytraumatisés sont particulièrement exposés à une déperdition thermique. Le réchauffement insuffisant des produits transfusés et des solutions d expansion volémique majore l hypothermie. L hypothermie induirait des anomalies de la fonction plaquettaire et ralentirait les réactions enzymatiques intervenant dans la coagulation. L activation incontrôlée de la coagulation pourrait abreuver la défaillance hémostatique en raison d une consommation conduisant à un déficit en divers éléments de la coagulation (thrombopénie, hypofibrinogénémie et déplétion en facteurs de la coagulation). L importance du rôle joué par un processus de CIVD dans ces saignements coagulopathiques est difficile à établir, bien que souvent évoquée [26]. L existence d une consommation de facteurs hémostatiques ressort indirectement de l incapacité d un phénomène de pertedilution à expliquer les variations des résultats des examens biologiques. Le rôle aggravant de la défaillance hémostatique joué par la défaillance circulatoire est suggéré par plusieurs études rétrospectives de cohorte [27, 28]. L insuffisance circulatoire aggraverait la CIVD en induisant une dysfonction endothéliale, une souffrance tissulaire, et en réduisant la clairance hépatique de facteurs activés de coagulation. Au total, les saignements coagulopathiques observés à la phase initiale des traumatismes graves ont une pathogénie complexe, multifactorielle. La contribution de phénomènes de consommation peut être supposée, mais son importance est impossible àétablir. Il n y a pas de preuve que, hormis le traitement substitutif de la déplétion en facteurs hémostatiques, un traitement spécifique de l activation de la coagulation ait un intérêt. La contribution aux défaillances systémiques posttraumatiques En cas de CIVD, les concentrations de FT restent élevées jusqu au quatrième jour [22]. Simultanément, alors que les valeurs des concentrations de PAI-1 tendent à se normaliser chez les traumatisés n ayant pas de CIVD, elles restent élevées chez ceux ayant une CIVD jusqu au cinquième jour [20]. Le déséquilibre entre l activité élevée du PAI-1 et celle, modérée du t-pa suggère que la réaction fibrinolytique serait insuffisante, non proportionnée à l activation soutenue de la coagulation. Les données concernant les systèmes inhibiteurs naturels de la coagulation sont en faveur d une activité insuffisante en regard de l activation de la coagulation. Une étude prospective d une cohorte de traumatisés a comparé les concentrations circulantes de TF et de TFPI (mesurées en ELISA) entre les malades ayant une CIVD et ceux n en ayant pas. Alors que les concentrations de TF sont clairement plus élevées dans le groupe ayant une CIVD (significativement de j+3 à j+4), les concentrations de TFPI ne s élèvent que modérément, sont significativement différentes des valeurs observées chez les malades n ayant pas de CIVD à j+2 et j+4, mais pas des valeurs de référence [22]. L activité de l AT est diminuée en cas de traumatisme [29, 30]. Dans une étude prospective d une cohorte de traumatisés, le taux d AT est inférieur à 80 % chez 69 % des malades [29]. Il existe peu d informations accessibles sur le système thrombomoduline-pc-ps au cours des traumatismes, mais des données cliniques japonaises et des données expérimentales laissent penser qu il est également déficient [26, 31]. Il existe un lien statistique entre un score de CIVD et l existence d un SIRS [23, 32], d un SDRA [20, 33], et d une défaillance multiviscérale [20, 32]. Les victimes

5 622 Y. Ozier de traumatisme qui développeront un SDRA posttraumatique ont initialement des concentrations de TF mesurées en ELISA plus élevées, une numération de plaquettes plus basse et un score de CIVD (selon les critères adoptés au Japon) plus élevé que ceux qui n en développeront pas [34]. La persistance d une activité thrombine élevée avec CIVD est en relation étroite avec un SIRS prolongé (> 3j)[32]. Ces données peuvent être interprétées comme témoignant d une activation de la coagulation avec une fibrinolyse déficiente conduisant au dépôt de microthrombi dans les vaisseaux, à une réaction inflammatoire systémique et finalement à des défaillances viscérales [26]. Les complications infectieuses étant très fréquentes en cas de traumatisme multiples, elles peuvent jouer un rôle dans ce profil présentant des analogies avec celui de la CIVD du sepsis. Néanmoins, il n existe pas actuellement de preuve qu un traitement spécifique précoce de la CIVD ait une influence favorable sur le pronostic des polytraumatisés. Une étude randomisée monocentrique des concentrés d AT ne montre pas de tendance en ce sens, mais porte sur un très faible nombre de malades [35]. Il en est de même chez les brûlés [36]. LES CIVD AU COURS DE LA GROSSESSE La grossesse s accompagne de modifications physiologiques de l hémostase allant dans le sens d une hypercoagulabilité et d une réduction de la fibrinolyse. L augmentation des facteurs VII, X, II ainsi que du complexe facteur VIII : C-von Willebrand est marquée au cours du troisième trimestre. L hypofibrinolyse apparaît surtout liée à un accroissement de la concentration des inhibiteurs de l activateur tissulaire du plasminogène [37]. Ces modifications sont perçues d un point de vue téléologique comme une adaptation pour limiter la spoliation sanguine au cours de l accouchement. En réalité, l hémostase mécanique physiologique assurée par la rétraction utérine est primordiale. Au niveau de la zone d insertion du placenta, la contraction active des fibres du myomètre enserre les vaisseaux maternels réalisant un véritable garrot physiologique («ligature vivante de Pinard»). La compression des artères spiralées limite l hémorragie intra-utérine, et la compression des sinus veineux prévient l intrusion de liquide amniotique, de débris tissulaires, d air et de «substances procoagulantes» dans la circulation maternelle. La rétraction utérine n est possible qu après évacuation complète de l utérus. Toutefois, les modifications physiologiques de l hémostase constituent une prédisposition au développement rapide d une CIVD. La CIVD est une composante fréquente d un grand nombre de pathologies obstétricales [38]. On peut arbitrairement distinguer les CIVD de bas grade, compensées, survenant antepartum au cours des dysgravidies (toxémie gravidique, rétention d œuf mort) et les CIVD aiguës survenant au cours du péripartum compliqué (hématome rétroplacentaire, embolie amniotique, et toutes causes d hémorragie du péripartum), bien qu une continuité entre ces deux situations soit fréquente. La CIVD pourrait avoir plusieurs conséquences en obstétrique. La première, illustrée par la toxémie gravidique, est l ischémie utéro-placentaire avec ses conséquences délétères pour la mère et le fœtus, notamment le décollement prématuré du placenta avec hématome rétroplacentaire (HRP), et le retard de croissance ou la mort fœtale in utero. La deuxième est un rôle aggravant d une hémorragie maternelle par le biais d une consommation de facteurs et d une défibrination aiguë. La troisième est la contribution à des défaillances systémiques maternelles en cas d accident obstétrical. Les causes de CIVD obstétricales étant multiples et la morbimortalité maternelle étant aujourd hui faible dans les pays développés [39, 40], chaque centre ne voit chaque année qu un nombre limité de formes graves. Il en résulte une grande difficultéàconduire de larges études randomisées permettant d éclaircir le jugement sur le traitement de la CIVD obstétricale. CIVD de la toxémie gravidique et de la stéatose aiguë gravidique Les études de la coagulation dans la toxémie gravidique montrent, au minimum, une exagération du déséquilibre vers l hypercoagulabilité observée en cas de grossesse normale [41]. Il a été montré, chez les femmes prééclamptiques, que le placenta présente une expression anormalement élevée de FT, et que leur sérum contient des auto-anticorps anti-récepteurs à l angiotensine-1 induisant l expression de FT par les cellules endothéliales [42]. Il existe une élévation des marqueurs de génération de thrombine (FPA, complexes T-AT) d autant plus significative que la toxémie est sévère [41, 43]. Les taux d AT sont significativement plus bas, même si leur diminution est modérée, se situant en moyenne vers 90 % [41, 44]. Les taux de PC sont réduits en cas de toxémie sévère [45]. Il existe une augmentation de l activité du PAI-1 [41, 45, 46] alors que les concentrations antigéniques du t-pa ne semble pas être accrues [45]. Les D-dimères augmentent modérément [41].L existence d une coagulation intravasculaire a été attestée en histologie par la mise en évidence de dépôts de fibrine dans les artères spiralées placentaires, ainsi que dans les parois capillaires glomérulaires [47]. Il existe une diminution du débit sanguin utéroplacentaire, dont témoignent la fréquence accrue des zones d infarctus placentaire et les retards de croissance fœtale [41]. Certains ont suggéré que des vasospasmes

6 Caractéristiques des CIVD selon la cause 623 existeraient [48]. La chute du taux d AT au cours de la prééclampsie est proportionnelle au degré de morbidité fœto-maternelle, et corrélée à l intensité des phénomènes ischémiques placentaires [49]. Une incidence significativement plus élevée de thrombophilies d origine génétique (déficit en AT, résistance à la PC activée) a été retrouvée chez des femmes ayant une grossesse compliquée de prééclampsie sévère, de décollement placentaire et de retard de croissance intra-utérin [50]. La diminution de la numération des plaquettes peut être précoce ; elle est considérée comme l examen le plus simple pour quantifier la gravité des anomalies de la coagulation. Une étude montre que l incidence d une thrombopénie inférieure à 100 g.l 1 dans la prééclampsie est de 3 % dans les formes légères et de 30 % dans les formes sévères [51]. Elle montre également que des signes thrombo-élastographiques d hypercoagulabilité existent en cas de prééclampsie quand la numération plaquettaire est supérieure à 100 g.l 1, mais qu une hypocoagulabilité apparaît en dessous de ce chiffre [51]. Ces données concordent avec la notion que c est en dessous de ce seuil de 100 g.l 1 qu un allongement du TQ, du TCA et une baisse relative de la fibrinogénémie apparaissent. Le syndrome associant une hémolyse, une élévation des enzymes hépatiques et une thrombopénie (HELLP syndrome) affecte 5-10 % des patientes ayant une toxémie gravidique. Des dépôts de fibrine sont présents dans les sinusoïdes hépatiques. La morbi-mortalité maternelle et fœtale en cas de HELLP syndrome est supérieure à celle observée chez les autres patientes ayant une toxémie gravidique. Le risque de complications augmente notablement en cas de thrombopénie inférieure à 50 g.l 1. Un tableau de CIVD accompagnant le HELLP syndrome est rapportée dans une proportion variable selon les critères de définition et les tests biologiques utilisés [52-55]. Une CIVD serait constante dès lors que l anomalie de tests suffisamment sensibles est utilisée pour la définir [52, 56]. De fait, il a été montré que, s il n existe en général pas d anomalies du TQ, du TCA et de la fibrinogénémie, il existe un taux d AT et de PC nettement plus bas (respectivement à 66 et 57 % en moyenne) que dans une population de parturientes hypertendues [56]. Au sein des patientes ayant un HELLP syndrome, celles ayant une CIVD «patente» ont en moyenne une thrombopénie plus profonde et des transaminases plus élevées [54]. Dans deux séries rétrospectives distinctes de patientes ayant un HELLP syndrome, la majorité des CIVD sont associées à l existence d un HRP ou à une mort fœtale in utero [53, 54]. En l absence d HRP, l existence d une CIVD franche est rare, inférieure à 5 % des cas [53, 54]. Les patientes ayant un hématome intrahépatique, complication redoutée du HELLP syndrome, ont toutes une CIVD franche [53]. Une CIVD est retrouvée plus fréquemment en cas d insuffisance rénale et, dans une étude, de manifestations pulmonaires [53]. Dans ces études, le lien entre ces entités ne reçoit pas d argumentation [53, 54]. Les formes graves de la toxémie gravidique constituent la cause la plus fréquente d admission d une parturiente en réanimation [39]. Il peut être imaginé qu un traitement spécifique de l activation excessive de la coagulation puisse limiter le développement des phénomènes d ischémie utéro-placentaire : il n existe à ce jour aucune étude permettant de l affirmer. Les bénéfices attendus ne pourraient être estimés en termes de réduction de la mortalité maternelle. En effet, celle du HELLP syndrome est faible, inférieure à 1%[53] et concerne des patientes prises en charge à un stade tardif de la maladie. Une complication hémorragique (cérébrale, hépatique) est fréquemment à l origine de l évolution fatale [57]. Si une CIVD est fréquente, voire constante dans les formes graves, son rôle dans l évolution fatale n apparaît pas clairement. En règle générale, cette microangiopathie évolue de façon satisfaisante à distance de la délivrance sans intervention thérapeutique spécifique sur la CIVD. Une étude rétrospective a confronté les résultats d une série de patientes traitées par faibles doses d héparine avec une série consécutive de patientes traitées par corticoïdes : La seconde connaît une régression plus rapide des anomalies et un taux inférieur de complications. Cette étude de bas niveau de preuve n est pas en faveur d une héparinothérapie dans le traitement du HELLP [55]. À part, la stéatose aiguë gravidique est une affection rare (0,01 % grossesses) survient le plus souvent au troisième trimestre. La pathogénie est mal connue et, si elle est une fois sur deux associée à des signes de toxémie gravidique, ses liens avec elle sont discutés. La CIVD est une composante constante du tableau et pourrait concourir à en assombrir le pronostic [58, 59]. Elle s accompagne d une insuffisance hépato-cellulaire sévère, avec des taux d AT effondrés, voire indétectables [58, 60]. L extraction du fœtus est le traitement permettant d enrayer l aggravation mais la coagulopathie persiste souvent plusieurs jours après la délivrance [58]. Une étude a confronté un très petit collectif de patientes ayant reçu des concentrésd AT à un autre n en ayant pas reçu, sans qu aucune conclusion ne soit possible sur les bénéfices apportés [58]. CIVD aiguës de l hématome rétroplacentaire et des hémorragies du péripartum Le HRP est une des causes obstétricales les plus fréquentes de CIVD, et est souvent présenté comme un paradigme [38]. La CIVD est de gravité variable. Elle

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice HTA et grossesse Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice Définition HTA gravidique: Après 20 SA Systole> 140mmHg et/ou Diastole>90mmHg A 2 reprises séparées de plus de 6 heures Résolutive

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Objectifs : Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Diagnostiquer et connaître les principes de prévention et de prise en charge de l hypertension

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

Quelle place pour le test de génération de thrombine au sein du laboratoire de biologie clinique?

Quelle place pour le test de génération de thrombine au sein du laboratoire de biologie clinique? Quelle place pour le test de génération de thrombine au sein du laboratoire de biologie clinique? À la recherche du test «idéal» pour diagnostiquer les troubles de l hémostase C. Lecut, P. Peters, A. Gothot

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Hématome rétro-placentaire ( HRP )

Hématome rétro-placentaire ( HRP ) Hématome rétro-placentaire ( HRP ) L hématome rétroplacentaire (HRP) ou abruptio placentae correspond au décollement prématuré d un placenta normalement inséré (DPPNI). La lésion anatomique est formée

Plus en détail

Incontinence anale du post-partum

Incontinence anale du post-partum Incontinence anale du post-partum Laurent Abramowitz Unité de proctologie médico-chirurgicale de l hôpital Bichat, Paris Et cabinet libéral Prévalence Inc anale France (1) : 11% > 45 ans Damon et al (2):Pop

Plus en détail

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants Docteur Christine BOITEUX Théorie Endocardites et anticoagulation POUR Thromboses Emboles septiques CONTRE Favorise emboles septiques et diffusion

Plus en détail

E03 - Héparines non fractionnées (HNF)

E03 - Héparines non fractionnées (HNF) E03-1 E03 - Héparines non fractionnées (HNF) Les héparines sont des anticoagulants agissant par voie parentérale. 1. Modalités d u tilisation Mode d action : l héparine est un cofacteur de l antithrombine

Plus en détail

Apixaban. Rivaroxaban. Dabigatran (Pradaxa ) (Xarelto ) (Eliquis ) 6X (ClCr 10-30ml/min)

Apixaban. Rivaroxaban. Dabigatran (Pradaxa ) (Xarelto ) (Eliquis ) 6X (ClCr 10-30ml/min) dapté et modifié de: J.Eikelboom et l. Circulation. 2010;121:1523-1532 Apixaban (Eliquis ) Rivaroxaban (Xarelto ) Dabigatran (Pradaxa ) Mécanisme d action Inhibiteurs directs du FXa Inhibiteur direct du

Plus en détail

Sysmex Educational Enhancement & Development

Sysmex Educational Enhancement & Development Sysmex Educational Enhancement & Development Bulletin d information SEED-Afrique No 6 Le rôle du test D-dimères dans le diagnostic clinique. Introduction à la coagulation L objectif de ce bulletin est

Plus en détail

Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA?

Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA? Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA? (césarienne élective = césarienne pratiquée "à froid", en dehors du travail) C Dageville réanimation néonatale,

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF Laurent ABRAMOWITZ Unité de proctologie médico-chirurgicale Hôpital Bichat Claude Bernard 95, Rue de Passy 75016

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Apixaban, Dabigatran, Rivaroxaban Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046 et CIC 9301 INSERM-CHRU, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI? Qui et quand opérer au cours du traitement de l EI? Gilbert Habib Département de Cardiologie - Timone Marseille 7es JNI Bordeaux, 8 juin 2006 Université de la Méditerranée Faculté de Médecine de Marseille

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants M.M. Samama, M-H. Horellou, C. Flaujac, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F. Depasse Biomnis - Ivry sur Seine TFPI TFPI

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

GROSSESSE et lupus/sapl

GROSSESSE et lupus/sapl GROSSESSE et lupus/sapl Nathalie Costedoat-Chalumeau Centre de référence maladies autoimmunes et systémiques rares Service Médecine Interne Hôpital Cochin Paris Rappels et définitions Critères cliniques

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants Gérard Audibert Anesthésie Réanimation CHU de Nancy Remerciements au Pr A. Steib GIHP BHR, Boeringer, LFB, Fresenius-Kabi, Integra-Neurosciences Patient

Plus en détail

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours Grossesse et HTA J Potin Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours HTA et grossesse Pathologie fréquente : 2 à 5 % des grossesses (2 à 3 % des multipares, 4 à 8 % des primipares)

Plus en détail

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Atelier N 2 Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Contre indica,ons à la grossesse Hypertension artérielle pulmonaire >30mmHg Maladie de Marfan (dilatation aortique>4 cm) Rétrécissement

Plus en détail

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa.

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa. Accidents hémorragiques aux nouveaux anticoagulants Gérard Audibert Anesthésie Réanimation CHU de Nancy Remerciements au Pr A. Steib GIHP Cibles Nouveaux ACO ORAL DIRECT FT / VIIa PARENTERAL INDIRECT AVK

Plus en détail

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005 Tabac et Grossesse M. COLLET Tabac et grossesse Problème majeur de santé publique 25 à 33 % des femmes fument pendant la grossesse Nombreuses conséquences obstétricales

Plus en détail

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 Objectifs de la présentation Décrire l évolution clinique et la prise en charge d

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES Evaluation de l utilisation d un anticoagulant anti-xa direct oral, Apixaban, dans la prévention de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients traités par IMiDs au cours du myélome : étude

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23.1. Critères de jugement binaires Plusieurs mesures (indices) sont utilisables pour quantifier l effet traitement lors de l utilisation d

Plus en détail

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Dr A.Lillo-Le Louët, Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) Paris-HEGP Avec avec Dr P.Lainé, CRPV - Angers Préambule Directeur du Centre Régional

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

Indications de la césarienne programmée à terme

Indications de la césarienne programmée à terme Indications de la césarienne programmée à terme Janvier 2012 Quelles sont les indications de la césarienne programmée? Utérus cicatriciel Transmissions mère-enfant d infections maternelles Grossesse gémellaire

Plus en détail

Syndromes coronaires aigus

Syndromes coronaires aigus CONGRES American College of Cardiology J.P. COLLET Service de Cardiologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, PARIS. Syndromes coronaires aigus L American College of Cardiology a encore montré le grand dynamisme

Plus en détail

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Hôpitaux Universitaires de Genève ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Introduction (1) L IVG chirurgicale est

Plus en détail

Antifibrinolytiques et Fibrinogène. ne. Dr.Anne-Sophie. DUCLOY-BOUTHORS, Christine NOBECOURT, Pr. Brigitte JUDE pour l ensemble l des anesthésistes

Antifibrinolytiques et Fibrinogène. ne. Dr.Anne-Sophie. DUCLOY-BOUTHORS, Christine NOBECOURT, Pr. Brigitte JUDE pour l ensemble l des anesthésistes Hémorragie obstétricale tricale : Antifibrinolytiques et Fibrinogène. ne. Dr.Anne-Sophie DUCLOY-BOUTHORS, Christine NOBECOURT, Pr. Brigitte JUDE pour l ensemble l des anesthésistes sistes obstétriciens

Plus en détail

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014 Etude descriptive des accidents hémorragiques sous Nouveaux Anticoagulants Oraux au Service d Accueil des Urgences du CHU de Besançon entre janvier 2012 et janvier 2014 { Dr Claire KANY SAMU Besançon KEPKA

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris 8 Avant l introduction des traitements antirétroviraux hautement actifs (HAART), la majorité des patients

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

PLAN. Intérêt des cellules souches exogènes (hématopoïétiques ou mésenchymateuses) dans la réparation/régénération

PLAN. Intérêt des cellules souches exogènes (hématopoïétiques ou mésenchymateuses) dans la réparation/régénération Cellules souches & appareil respiratoire : Perpectives thérapeutiques Pr Carole Planès Physiologie SMBH Bobigny EA 2363, UFR SMBH, Université Paris 13 carole.planes@avc.aphp.fr Master 2 B2PCR Respiration

Plus en détail

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Dr Florence Parent Service de Pneumologie et Soins Intensifs de Pneumologie Hôpital Bicêtre, AP-HP Inserm U999. Université Paris-Sud Traitement anticoagulant

Plus en détail

Traitement de l hépatite C: données récentes

Traitement de l hépatite C: données récentes Traitement de l hépatite C: données récentes J.-P. BRONOWICKI (Vandœuvre-lès-Nancy) Tirés à part : Jean-Pierre Bronowicki Service d Hépatogastroentérologie, CHU de Nancy, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy. Le

Plus en détail

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic des Hépatites virales B et C P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic VHC Dépistage: pourquoi? Maladie fréquente (Ac anti VHC chez 0,84% de la population soit 367 055

Plus en détail

Virus de l hépatite B

Virus de l hépatite B Virus de l hépatite B Virus de l hépatite B Hépatite aiguë B Virus de l hépatite B Hépatite aiguë B Persistance de l antigène HBs 10% - 90% Virus de l hépatite B Hépatite aiguë B faible ou absente Persistance

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Mécanisme d action Suivi biologique: comment et quand? A.Demulder IRIS-Lab 15/05/2013 1 Anticoagulants «traditionnels»: HNF Parentéral Suivi biologique avec ajustement

Plus en détail

Maternité et activités sportives

Maternité et activités sportives Maternité et activités sportives L obstétricien est de plus en plus souvent interrogé sur les avantages et les risques de maintenir ou de débuter une APS ou de loisir pendant la grossesse. Transformations

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite C une maladie silencieuse.. Hépatite C une maladie silencieuse.. F. Bally Centre de Maladies Infectieuses et Epidémiologie Institut Central des Hôpitaux Valaisans Histoire Années 70 Hépatite non-a-non-b = hépatite post-transfusionelle

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Références : Pr Samama Journée de Biologie Praticienne Décembre 2011 I. Gouin-Thibault Journée de Biologie Clinique 2012

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques B. Dureuil, PG. Yavordios, A. Steib Collège Français des Anesthésistes Réanimateurs (Absence de conflits d intérêts sur le sujet)

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques PY Cordier Service de Réanimation HIA Laveran - Marseille Février 2014 Introduction Anticoagulants oraux : historique Antivitamines K

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 janvier 2006

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 janvier 2006 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 18 janvier 2006 ADVATE 1500 UI, poudre et solvant pour solution injectable 1 flacon(s) en verre de 1 500 UI - 1 flacon(s) en verre de 5 ml avec matériel(s) de perfusion(s)

Plus en détail

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre Fondation PremUp Mieux naître pour mieux vivre Une fondation de coopération scientifique initiée par les pouvoirs publics en 2007 6 membres fondateurs : L Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, l Inserm,

Plus en détail

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas Cas clinique M. ZAC Observation Mr ZAC ans, 76 ans, 52 kg, est admis aux urgences pour des algies fessières invalidantes, résistantes au AINS. Ses principaux antécédents sont les suivants : une thrombopénie

Plus en détail

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Nouveaux Anticoagulants Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Plan Petit rappel d hémostase Anticoagulant oraux classiques Les nouveaux anticoagulants (NAC) Dosage? Comment passer de l'un à l'autre

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

Les définitions des saignements ACS/PCI

Les définitions des saignements ACS/PCI Les définitions des saignements ACS/PCI Les définitions classiques et leurs limites Les nouvelles définitions Des éléments pour de futures définitions François SCHIELE, CHU de BESANCON Définition «classique»,

Plus en détail

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Malika Benkerrou Site de référence pédiatrique national sur la drépanocytose Hôpital Robert Debré, Paris 3èmes Journées de la Drépanocytose en Martinique

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale 1. Historique. Kegel (1949). Bourcier (1970). 1985 : reconnaissance officielle d acte de MK. Développement de la MK périnéale : facteur éco/p sociale

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Améliorations attendues et problèmes M.M. Samama, M-H. Horellou, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F.

Plus en détail

Explora(on de l hémostase

Explora(on de l hémostase Les Hôpitaux Universitaires de STRASBOURG Explora(on de l hémostase Xavier DELABRANCHE, MD Service de Réanima(on Médicale Nouvel Hôpital Civil Les Hôpitaux Universitaires de STRASBOURG Physiologie Anticoagulants

Plus en détail

La maladie de Berger Néphropathie à IgA

La maladie de Berger Néphropathie à IgA Néphropathie à IgA La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à vous informer

Plus en détail

Troubles de l hémostase et leur correction chez le patient ayant une pathologie hépatique

Troubles de l hémostase et leur correction chez le patient ayant une pathologie hépatique Troubles de l hémostase et leur correction chez le patient ayant une pathologie hépatique Yves Ozier, Anna Cadic, Annabelle Dovergne Pôle Anesthésie-Réanimations-Soins intensifs/blocs opératoires/ Urgences-SAMU

Plus en détail

UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ********************

UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ******************** UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ******************** ANNEE 2008 N THESE POUR LE DIPLOME D ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE Présentée et soutenue

Plus en détail

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE Ce texte est une mise au point d Octobre 2012, dont le contenu sera revu en fonction de l avancement des connaissances Rédacteurs : Isabelle Gouin-Thibault 1,

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de

Plus en détail

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine Les nouveaux anticoagulants oraux Pierre Avinée EPU B Septembre 2012 Anticoagulants:pourquoi des nouveaux? Héparines Voie parentérale (1 à 3 fois par jour) Surveillance biologique (HNF) Risque: TIH, ostéoporose

Plus en détail

Transplantation pulmonaire et mucoviscidose. Optimiser la prise en charge médicale

Transplantation pulmonaire et mucoviscidose. Optimiser la prise en charge médicale Transplantation pulmonaire et mucoviscidose Optimiser la prise en charge médicale Dr Isabelle Danner-Boucher CRCM adulte de Nantes Unité de Transplantation Thoracique 11èmes Journées Scientifiques de la

Plus en détail

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article Objectifs pédagogiques Lecture critique d article groupe V Evaluer les applications cliniques Evaluer les applications cliniques 21 ) Discuter la ou les décisions médicales auxquelles peuvent conduire

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Anne GODIER Service d Anesthésie-Réanimation Hopital Cochin Paris Table ronde anticoagulants 15 novembre 2013 Conflits

Plus en détail

Complications de la transfusion

Complications de la transfusion Complications de la transfusion Traditionnellement, les accidents transfusionnels sont décrits selon leur cause, immunologique, infectieuse, autre. Il est cependant plus didactique de les étudier selon

Plus en détail

Utilisation péri-opératoire des filtres caves

Utilisation péri-opératoire des filtres caves Utilisation péri-opératoire des filtres caves Philippe Girard Département Thoracique. Institut Mutualiste Montsouris, 42 boulevard Jourdan, 75014 Paris, France. Email : philippe.girard@imm.fr Introduction

Plus en détail

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE Marc Righini Service d Angiologie et d Hémostase, Département de Médecine Interne Générale, Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse,

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici Un résumé des recommandations éditées par l AFEF le 1 er juin 2015 Les recommandations de l AFEF vont plus loin que celles de l EASL. Le Pr Victor De Lédinghen, du CHU de Bordeaux, et secrétaire général

Plus en détail

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI CENTRE DE REFERENCE DES MALADIES VASCULAIRES DU FOIE (C.R.M.V.F.) Hôpital Beaujon 100 bd du Général Leclerc 92110 Clichy Service d Hépatologie Pavillon Abrami (consultation) Pavillon Sergent (hospitalisation)

Plus en détail

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou Conseils aux patients* Lutter activement contre la thrombose *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou 2 Mentions légales Directeur de la publication : Bayer

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail