Au 1 er février 2000,
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- Juliette Lambert
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1 ISSN OCTOBRE Au 1 er février 2000, soit sept mois après avoir terminé leur formation par apprentissage, 65,6 % des anciens apprentis sont salariés (tous diplômes confondus), 5,9 % d entre eux sont en emploi aidé et 18,6 % au chômage. Leur situation s améliore encore par rapport à celle de 1999, le taux d emploi non aidé augmentant de 10 points. La conjoncture économique favorable bénéficie aux apprentis. Cependant, selon le diplôme obtenu et la spécialité de formation suivie, les destinées à court terme des apprentis diffèrent. Ce sont les diplômés à partir du niveau III qui profitent le plus de la poursuite de l amélioration économique (accès rapide à l emploi, taux d insertion de 70 % et plus, majorité de contrats à durée indéterminée, salaire plus élevé, statut de cadre ). Les taux d insertion sont également différents d une académie à l autre. Au 1 er février 2000, sept mois après leur sortie de formation, sept apprentis sur dix sont en emploi, dont neuf sur dix en emploi non aidé LES CHANCES D INSERTION DES APPRENTIS PROGRESSENT AVEC LE DIPLÔME Ainsi, près de 80 % des détenteurs d un BTS occupent un emploi sous contrat de travail ordinaire, alors que les bacheliers professionnels ne sont qu à peine 74 % dans ce cas et les titulaires de CAP-BEP près de 68 %. Le brevet professionnel semble la formation la plus avantageuse pour l insertion (81 % de ses détenteurs ont trouvé un emploi). À l opposé, les apprentis faiblement ou pas diplômés continuent à rencontrer des difficultés : moins de la moitié d entre eux occupent un emploi non aidé. Selon le type de baccalauréat (professionnel ou technologique), le taux d insertion diffère ; par rapport à 1999, l écart s est creusé entre ces deux séries de baccalauréat. En 2000, il est de 10 points en faveur des bacheliers professionnels. Ce résultat s explique par les différences dans les spécialités de formation attachées à ces diplômes ; en effet le baccalauréat technologique se prépare en apprentissage exclusivement pour des formations tertiaires, alors que ce sont les formations liées au domaine de la production qui sont plus favorables en matière d insertion (tableau I p.2). Le niveau de formation est, comme le diplôme, un facteur déterminant du taux d insertion. Les apprentis qui sortent de formations de niveaux II et I ou de formations supérieures sont pour une large majorité en emploi non aidé. Les taux d insertion des apprentis de niveaux III et IV sont très proches, alors qu en 1999, la différence était de 2 points en faveur du niveau III. Toutefois, si l embellie constatée sur le plan des embauches se traduit par une hausse significative des taux d emploi, quels que soient les niveaux de formation, il n en demeure pas moins que ceux qui abandonnent leurs études avant la fin de leur cursus, rencontrent des difficultés ; c est particulièrement le cas pour le niveau V bis (sortants de premières années de CAP ou de BEP). Pour ce niveau, le taux d emploi ordinaire est de seulement 42 % ; ils sont plus nombreux que les autres en stage (7,8 %), inactifs (6 %) ou au chômage (35,2 %). L obtention du diplôme améliore les chances d insertion. Ainsi, parmi ceux qui ont suivi une formation de niveau BTS, la différence dans le taux d emploi est de 5 points en faveur des titulaires du diplôme (79,8 % contre 76,4 %). Il en est de même pour le BP (2 points d écart). Avoir compléter sa formation par une mention complémentaire est également un avantage significatif. Les taux d emploi sont de 80,9 % pour la mention complémentaire de niveau IV et de 67,7 % pour celle de niveau V (tableau II p.2). DANSPRÈSDEDEUXCAS SURTROIS,LECONTRATDE TRAVAIL OFFERT EST UN CDI Tous diplômes confondus, les contrats à durée indéterminée (CDI) dominent. Ils
2 GRAPHIQUE 1 Les entreprises d accueil des sortants d apprentissage 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0% CAP-BEP BP BT Bac techno Banques Restauration, hôtellerie Bac pro BTS Total Commerce Industrie BTP sont deux fois plus fréquents que les contrats à durée déterminée (CDD), 38,1 % contre 17,2 % des contrats de travail, l intérim ne représentant que 7,7 %. Cependant, le type de contrat conclu entre un ancien apprenti et son employeur n est pas indépendant du niveau de diplôme. Lorsqu ils sont en emploi non aidé, les apprentis non ou peu diplômés sont à peine plus nombreux en CDI qu en CDD. En revanche, pourlesdiplômés de CAP-BEP, la part des CDI est nettement supérieure à celle des CDD. Enfin, les titulaires de BTS obtiennent majoritairement des CDI. C est le cas de 54,7 % d entre eux contre 18 % en CDD (tableau I). Le travail en intérim concerne plus particulièrement les bacheliers professionnels et les diplômés de CAP-BEP (plus de 8 %), mais il touche également les apprentis faiblement diplômés qui trouvent dans ce secteur sans doute des emplois ne nécessitant pas une grande qualification. Selon les métiers préparés, le poids respectif des CDI, CDD et intérim, pour les anciens apprentis en emploi non aidé, est contrasté. Les CDI prédominent dans les activités liées aux transports (53 %) ; viennent ensuite dans la production, les métiers liés au génie civil, aux industries de la chimie et de la mécanique générale. Dans les services, c est dans les secteurs de la communication et du commerce-vente que la part des CDI est importante. En revanche, dans le bâtiment, le bois, les matériaux souples et la coiffure, les CDI sont relativement peu nombreux. Pour le bâtimentetlebois,notamment,lapartrelativement élevée de l intérim et des CDD compense le déficit de CDI. Les jeunes ayant un contrat intérimaire occupent plus souvent que les autres, lors de l enquête, un emploi dans les industries liées à la mécanique, l électricité et les structures métalliques. La part des CDD est, elle, la plus élevée dans les métiers liés aux activités sociales (petite enfance ou diplôme d économie sociale et familiale) (graphique 2). TABLEAU I Situation des sortants d apprentissage au 1 er février 2000 selon le diplôme possédé (en %) Emploi non aidé CAQ Diplôme possédé CES CO Emplois SN Stage Inactivitmage Chô- Agent Total jeunes public CDI CDD Intérim Installé Aide àson familiale Engagé Total CQ CA compte Non-diplômé 49,5 0,4 21,6 15,7 10,1 0,2 0,4 1,1 3,9 3,6 0,3 1,3 0,9 1,3 5,7 3,9 33,6 BEPC, CFG 41,9 0,5 17,6 11,7 10,0 0,1 0,6 1,4 6,0 5,6 0,4 2,5 0,9 0,9 7,5 6,3 34,0 CAP-BEP 67,7 0,8 38,3 18,7 8,2 0,4 0,2 1,1 7,6 7,1 0,5 0,4 0,5 1,7 1,7 2,7 17,6 BP 81,1 0,7 57,4 16,5 3,9 2,0 0,3 0,3 4,4 4,0 0,4 0,1 0,1 6,0 0,6 1,8 5,9 BT 72,2 48,1 14,9 4,2 2,8 2,1 0,1 4,8 4,0 0,8 1,0 6,3 3,1 1,6 10,9 Bac techno 63,7 1,3 40,2 14,8 6,1 1,0 0,2 0,1 8,5 7,9 0,6 0,1 3,5 5,8 1,3 2,6 14,3 Bac pro 73,9 1,6 45,2 17,3 8,5 0,3 0,4 0,6 5,5 4,8 0,7 0,1 0,7 7,6 1,6 2,1 8,4 Bac général 72,8 1,4 50,8 15,8 3,7 0,7 0,1 0,3 3,7 3,5 0,2 0,3 0,8 6,3 2,8 3,0 10,2 BTS 79,8 1,4 54,7 18,0 4,8 0,6 0,1 0,2 2,8 2,5 0,3 0,1 0,8 7,1 0,9 1,1 7,5 Total 65,6 0,9 38,1 17,2 7,7 0,5 0,3 0,9 5,9 5,5 0,4 0,6 0,7 3,1 2,7 3,0 18,6 CAQ : contrat d adaptation et de qualification, CQ : contrat de qualification, CA : contrat d adaptation, CO : contrat d orientation, CES : contrat d emploi solidarité, SN : service national, CFG : certificat de formation générale, BP : brevet professionnel, BT : brevet de technicien, BTS : brevet de technicien supérieur. NB. Compte tenu des arrondis, le total en ligne ne fait pas 100 %. TABLEAU II Situation des sortants d apprentissage au 1 er février 2000 selon le niveau de formation (en %) Emploi non aidé CAQ Niveau de formation CES CO Emplois SN Stage Inactivitmage Chô- jeunes possédé Total Agent public CDI CDD Intérim Installé àson Aide familial Engagé Total CQ CA compte II et I 78,6 0,8 61,2 13,6 2,3 0,4 0,3 0,7 0,2 0,5 0,1 0,1 9,4 0,3 0,5 10,3 Supérieur 84,0 0,7 66,4 13,0 2,2 0,1 0,6 0,9 0,9 0,2 0,1 6,6 1,6 1,1 6,4 III 76,4 1,5 48,7 19,2 6,0 0,6 0,3 0,1 3,4 2,9 0,5 0,1 1,2 8,7 1,5 1,6 7,3 IV 76,0 1,2 48,0 17,9 6,8 1,1 0,5 0,5 4,7 4,3 0,4 0,1 0,9 5,9 1,2 2,2 8,9 V 63,5 0,7 34,1 18,1 8,9 0,3 0,3 1,1 7,5 7,0 0,5 0,6 0,6 1,2 2,6 3,0 21,0 V bis 42,1 0,7 20,2 12,4 7,3 0,2 0,2 1,1 4,9 4,7 0,2 2,0 0,7 1,3 7,8 6,0 35,2 Total 64,7 0,8 37,4 17,1 7,7 0,5 0,3 0,9 5,9 5,5 0,4 0,6 0,7 3,0 2,9 3,1 19,0 Niveau supérieur : licence, maitrise, DEUG... (autres que les niveaux II et I). Niveaux II et I : 2 è année de DSAA, DECF, DESS, ingénieur et titre homologué de niveaux II et I. Niveau III : BTS en un an, année terminale de BTS en deux ou trois ans, DMA en un an, 2 è année de DMA en deux ans, 1 ère année de DSAA, 2 è année de DUT et titre homologué de niveau III. Niveau IV : années terminales de BP, BT, mentions complémentaires niveau IV, bac technologique, bac pro en un an, années terminales de bac pro en deux ou trois ans, BMA en un an, années terminales de BMA en deux ou trois ans, premières années de BTS en deux ou trois ans, premières années de DMA et DUT, brevet de maitrise et titre homologué de niveau IV. Niveau V : CAP en un an, années terminales de CAP en deux ou trois ans, BEP en un an, mentions complémentaires niveau V, premières années de BT, bac pro, BMA, brevet de compagnon et titre homologué de niveau V. Niveau V bis : premières années de CAP en deux ou trois ans, première année de BEP. NB. Les pourcentages ne sont pas les mêmes que dans le tableau I, les niveaux supérieurs ne figurant pas dans le tableau I. NOTE D INFORMATION Page 2
3 Les salaires d embauche augmentent avec le niveau de diplôme. Ils sont de F (866 euros) en moyenne pour les diplômés de CAP-BEP et de F (1 238 euros) pour les apprentis qui ont un BTS. Les différences d un diplôme à l autre s avèrent faibles, l écart se creusant avec le niveau III. Les emplois occupés sont à temps plein (en moyenne 37,6 heures). Les différences de temps de travail selon le diplôme sont très faibles. UN APPRENTI SUR TROIS A ÉTÉ EMBAUCHÉ PAR L ENTREPRISE QUI L A FORMÉ Parmi les apprentis en emploi non aidé, certains sont recrutés directement par l entreprise dans laquelle la formation a été suivie. C est le cas (tous diplômes confondus) de 37 % des apprentis en emploi non aidé. Néanmoins la proportion d apprentis embauchés par l entreprise de formation est étroitement associée au niveau de diplôme. Pour les titulaires de CAP-BEP, le taux d embauche dans l entreprise de formation n est que de 30 %, alors qu il oscille autour de 50 % pour les bacheliers professionnels ou les diplômés de BP, BTS. Les jeunes peuoupasdiplôméscumulent,eux, les difficultés : ils ont moins souvent accès à l emploi et ceux qui ont un emploi ont plus rarement été embauchés par l entreprisedeformation. Les taux d embauche des apprentis en emploi non aidé diffèrent selon les spécialités de formation. Ceux qui choisissent la mécanique générale et aéronautique ont une chance sur deux d être recrutés par leur entreprise de formation. Pourceux qui ont suivi une formation dans le bâtiment, c est le cas de 40 % d entre eux, comme Diplôme possédé Agriculteur dans les transports et la santé. En revanche dans les formations aux métiers de l agroalimentaire, la coiffure et l hôtellerie-tourisme, les apprentis se voient rarement proposer un contrat de travail dans leur entreprise de formation. Ainsi dans le domaine de formation de l hôtellerie-tourisme, seuls 14 % des apprentis sont ensuite embauchés dans l entreprise qui a assuré leur formation. DANS 45 % DES CAS, LES APPRENTIS OCCUPENT UN EMPLOI D OUVRIER Les sortants d apprentissage sont en majorité ouvriers qualifiés (30,8 %), ouvriers spécialisés (15,4 %) ou employés (18,8 %). Le diplôme influe évidemment sur le type d emploi exercé. En effet, parmi les salariés, les diplômés de CAP-BEP sont dans six cassurdix ouvriersspécialisésou qualifiés. TABLEAU III Répartition des sortants d apprentissage en emploi non aidé selon le statut de l emploi exercé au 1 er février 2000 (en %) Manœuvre, ouvrier spécialisé Ouvrier qualifié 60 % Forêts, aménagements paysagers GRAPHIQUE 2 Part des différents contrats d emploi non aidé selon les secteurs (en %) Chimie, plasturgie, Artisan, commerçant énergie Agroalimentaire Technicien, VRP, dessinateur Agent de maîtrise Mines, carrières Bâtiment Bois, ameublement Matériaux souples Mécanique générale, aéronautique Moteurs, mécanique automobile Structures métalliques Electricité, électronique Transports Les bacheliers professionnels se répartissent entre ouvriers qualifiés et employés. Une petite part d entre eux a le statut de techniciens (7,8 %). Seuls les titulaires de BTS se voient offrir des statuts de techniciens (19,5 %) ou de cadres (22 %). Cette part non négligeable d emplois très qualifiés pour les diplômés de BTS, quelques mois après la fin de leur formation, résulte sans doute de l amélioration du marché de l emploi (besoin de personnel qualifié) et de la formation par apprentissage qui, offrant une première expérience professionnelle, débouche plus souvent sur une embauche de cadre (tableau III). Tous diplômes confondus, les fonctions les plus répandues parmi les sortants d apprentissage en emploi ordinaire sont les fonctions de production, de fabrication, de commerce-vente et d installation-entretien. Ces fonctions dépendent largement de la spécialité de formation ; ainsi les titulaires Employé de commerce, de bureau Agent de service, aide soignant, employé de maison Commerce, vente Communication, information Travail social, animation culturelle Santé Hôtellerie, tourisme Coiffure, esthétique Services à la collectivité Instituteur, infirmier, travailleur social Non-diplômé 2,6 31,6 19,1 3,5 8,0 2,4 BEPC, CFG 3,8 29,4 17,0 3,2 14,6 CAP-BEP 2,3 18,3 40,6 5,9 13,7 1,7 BP 6,9 50,0 11,1 16,5 BT 12 38,0 17,2 Bac techno 9,3 16,7 11,2 36,0 3,4 Bac pro 2,6 7,9 35,2 2,4 7,8 31,9 1,1 Bac général 2,4 10,0 31,7 4,2 31 BTS 0,9 1,3 4,9 0,6 19,5 9,3 31,8 22 Total 2,3 15,4 30,8 4,7 4,5 1,8 18,8 1,5 0,6 4,7 NB. Les données non significatives ne sont pas indiquées dans le tableau. Les données manquantes représentent au total 4,9 % et les réponses classées «Autres» 10 %, ce qui explique que le total ne fasse pas 100 %. CDI CDD Intérim Ingénieur, cadre NOTE D INFORMATION Page 3
4 TABLEAU IV Répartition des sortants d apprentissage en emploi non aidé selon le diplôme et la fonction principale exercée au 1 er février 2000 (en %) Diplôme possédé Production Entretien, Gardiennage Transports Secrétariat Comptabilité Vente Recherche, Soins fabrication installation nettoyage magasinage guichet gestion commerce Travail social études médicaux informatiques coiffure Non-diplômé 30,1 8,6 3,8 11,7 9,7 BEPC, CFG 25,1 9,4 3,7 14,5 13,6 CAP-BEP 32,7 16,6 1,7 8,0 1,0 0,3 16,6 0,7 2,7 BP 31,5 15,3 18,8 18,5 BT 38,0 20,3 Bac techno 16,2 8,9 7,4 30,1 7,7 Bac pro 23,1 22,7 4,2 8,1 9,0 18,0 Bac général 10,7 7,5 18,5 25,8 12,2 6,0 BTS 8,9 5,9 ns 1,2 7,9 20,5 25,9 17,7 Total 26,4 13,7 1,6 7,2 2,9 4,8 18,1 0,9 3,4 3,0 NB. Seules sont indiquées les données significatives. Les données manquantes au total représentent 8,9 % et les réponses classées «Autres» 9 %, ce qui explique que le total ne fasse pas 100 %. Diplôme possédé TABLEAU V Répartition des sortants d apprentissage en emploi selon le diplôme obtenu et le type d entreprise d accueil (en %) Agriculture BTP de CAP-BEP formés en majorité dans le domaine de la production exercent plus souvent que les autres (dans près d un cas sur trois) des fonctions de production. En revanche, les diplômés de BTS, formés majoritairement dans le secteur des services, exercent plus fréquemment des fonctions commerciales (26 % des cas), d études (18 %) et comptables et financières (20,5 %) (tableau IV). Les entreprises embauchant des sortants d apprentissage sont traditionnellement des petites entreprises et l artisanat. Plus d un apprenti sur quatre travaille dans le commerce et la réparation automobile, 15 % dans l industrie et 14 % dans BTP. L hôtellerie-restauration ne concentre que 10 % des embauches et c est surtout le fait des moins diplômés, alors que le secteur des banques-assurances n accueille que 8,5 % des apprentis, mais 15 % des détenteurs de baccalauréat technologique (tableau V). LES TAUX D INSERTION DANS L EMPLOI VARIENT SELON LES SPÉCIALITÉS DE FORMATION Services aux particuliers Banques, assurances Non-diplômé 3,1 14,5 18,8 16,2 8,3 2,9 8,4 Brevet, CFG 4,5 10,9 14,9 22,3 12,2 1,6 4,2 CAP-BEP 3,3 17,5 11,7 28,3 13,2 3,3 1,0 3,0 BP 3,0 24,2 5,0 42,1 6,5 3,5 BT 18,8 23,3 Bac techno 5,9 13,9 37,3 5,5 14,6 Bac pro 4,3 8,4 24,4 25,5 4,9 3,7 10,5 BTS 3,2 5,2 23,1 13,8 2,8 3,9 27,5 Total 3,4 13,8 14,7 25,9 10,0 3,2 1,1 8,5 NB. Les données manquantes représentent 12,4 % et les réponses «Autres»7%,cequiexpliqueque le total ne fasse pas 100 %. Les formations dans le secteur de la production sont majoritaires parmi les apprentis, à l exception deceux quipréparent un BP et ou un BTS et qui suivent le plus souvent une formation dans le secteur des services. Danslesecteurdelaproduction,pourles diplômés de CAP-BEP, ce sont les métiers de mécaniciens dans l aéronautique, ceux exercés dans la mécanique générale et de précision ainsi que les métiers de la chimie, des matériaux de construction et des installations thermiques qui ont les taux d emploi les plus élevés, sept mois après la sortie du système de formation, environ 79 %, soit 7 points de plus que la moyenne observée pour l ensemble des domaines du secteur de la production pour le CAP-BEP. Suivent les métiers dans le génie civil et l électricité où le taux d emploi est de 75 %. Pour les bacheliers professionnels, ce sont les métiers du bâtiment (construction gros œuvre ou aménagement-finitions) qui présentent les meilleurs taux d emploi : 86 %. L agroalimentaire et la mécanique offrent également des perspectives d emploi favorables pour ces bacheliers. En revanche, ce sont les spécialités de la chimie, plasturgie et génie climatique qui permettent d avoir le meilleur taux d insertion pour les titulaires de BTS. Pour le BP, les formations liées aux métiers de l alimentation (bouchers ), et la conduite Industrie Commerce, Restauration, (sauf BTP) réparation automobile hôtellerie Administration TABLEAU VI Part des sortants d apprentissage en emploi non aidé selon le diplôme possédé et le domaine de formation (en %) Nondiplômé CFG BEP techno pro général BEPC, CAP- BP Bac Bac Bac BTS Forêts, aménagement paysager 45,1 63,7 68,9 65,6 62,7 Productions végétales, animales et cultures 62,6 69,2 67,7 Chimie, plasturgie, papiers, cartons, énergie 60,7 79,2 78,3 78,4 77,3 78,1 Agroalimentaire 47,8 43,3 71,5 80,4 80,2 75,8 Mines, carrières, génie civil 75,3 Bâtiment 50,5 47,5 72,2 80,6 85,7 Bois, ameublement 58,5 39,8 69,1 87,0 72,8 Matériaux souples 55,3 Mécanique générale, aéronautique et spatiale 78,7 80,2 69,1 Moteurs, mécanique auto 52,7 44,1 70,2 79,9 79,6 Structures métalliques 48,1 49,2 69,1 69,9 Électricité, électronique 59,3 75,2 73,1 78,8 63,3 Technologiesindustriellesetdecommande 62,9 77,5 Total de la production 51,3 44,9 71,3 78,8 68,8 75,4 70,6 72,7 Transport, finances, comptabilité 68,4 82,6 54,2 73,0 77,7 84,2 Commerce, vente 39,0 35,4 61,4 80,9 65,4 66,7 64,1 84,4 Communication, information 53,0 82,3 85,9 Travail social, animation culturelle, sportive 60,7 69,8 Santé 44,8 91,5 66,8 81,1 Accueil, hôtellerie, tourisme 38,1 31,5 71,5 82,1 77,9 79,9 Coiffure, esthétique 27,8 49,9 81,6 Services à la collectivité 65,2 Total des services 44,8 37,4 61,2 84,3 61,7 72,5 73,6 83,7 Ensemble des domaines 49,5 41,9 67,7 81,1 63,7 73,9 72,8 79,8 non significatif. 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5 Taux d insertion des apprentis diplômés du CAP-BEP au 1 er février 2000 Taux d insertion des apprentis diplômés des BP au 1 er février 2000 De 52,2 à 59,5 % De 59,6 à 68,8% De 68,9 à 78,1 % De 78,2 à 100 % De 71,2 à 79,8% De 79,9 à 86,2 % De 86,3 à 92,6 % De 92,7 à 100 % de Clermont-Ferrand et de Rennes Taux d insertion des apprentis diplômés du baccalauréat professionnel au 1 er février 2000 de Clermont-Ferrand, de Corse et de Rennes Taux d insertion des apprentis diplômés du BTS au 1 er février 2000 De 58,5 à 71,5% De 71,6 à 80,1 % De 80,2 à 88,7 % De 88,8 à 100 % De 65,3 à 79,1% De 79,2 à 85,7 % De 85,8 à 92,3 % De 92,4 à 100 % de Clermont-Ferrand, de Corse et de Rennes de Clermont-Ferrand, de Corse et de Rennes TABLEAU VII Proportion d apprentis occupant un emploi non aidé par diplôme obtenu et académie (en %) Académies CAP-BEP BP BT Bac pro Bac techno BTS Total Aix-Marseille 53,6 71,2 69,0 75,4 74,2 60,7 Amiens 65,6 81,2 87,2 68,9 87,5 71,7 Besançon 79,2 94,0 73,5 93,1 71,5 84,9 81,8 Bordeaux 62,8 82,2 73,8 77,4 82,3 66,3 Caen 74,8 86,5 85,7 57,3 85,8 76,8 Corse 52,2 38,6 Créteil 76,4 88,0 77,0 90,2 90,8 79,8 Dijon 72,3 89,8 76,7 56,8 84,1 73,9 Grenoble 73,8 91,6 81,8 87,8 82,7 78,5 Lille 57,0 80,2 74,3 75,6 83,9 64,9 Limoges 62,6 85,4 85,5 90,5 69,7 Lyon 79,8 95,0 84,6 86,1 83,8 84,2 83,1 Montpellier 53,2 81,0 61,3 82,9 76,1 57,8 Nancy-Metz 72,2 89,2 84,7 83,8 77,3 81,4 75,6 Nantes 76,2 93,9 84,2 85,2 76,4 87,2 80,1 Nice 57,2 78,1 58,5 65,3 58,8 Orléans-Tours 65,2 87,4 81,6 73,2 86,7 70,5 Paris 68,7 88,8 82,0 52,6 85,5 75,8 Poitiers 56,5 75,7 69,6 50,7 80,0 61,0 Reims 63,7 89,9 77,0 56,3 92,9 67,9 Rouen 68,0 85,4 76,1 77,8 81,5 72,3 Strasbourg 84,0 93,5 90,1 73,0 96,1 85,8 Toulouse 62,8 77,6 72,6 66,8 89,4 66,9 Versailles 76,3 87,7 79,7 60,9 90,2 79,7 Métropole 69,2 86,6 77,4 80,4 68,1 85,8 73,8 Antilles-Guyane 43,5 45,7 38,6 Réunion 31,3 48,2 66,0 34,7 Total académies 68,9 86,2 77,1 80,2 67,7 85,8 73,5 NB. Manquent les académies de Rennes et Clermont-Ferrand ; données non significatives. d engins de chantier ont des taux d emploi de 80 %, ce qui n est pas le cas pour les autres diplômes dans ces spécialités. Mais surtout en raison de la tempête de décembre 1999 les BP formés aux métiers du bois tels que menuisiersou charpentiers enregistrent des taux d emploi les plus élevés dans l ensemble du domaine de la production, tous niveaux de diplômes confondus (87 %). Dans le domaine des services, seuls les diplômés de BTS et de BP ont des taux d emploi de 80 % et plus. Ce n est pas le cas pour les autres diplômes. Pour les CAP- BEP, ce sont les métiers du transport et, dans une moindre mesure, ceux de l hôtellerie qui offrent les meilleures chances d insertion. Pour les bacheliers professionnels, seuls les métiers liés aux industries graphiques leur garantissent des taux d emploi élevés. Pour les BTS, ce sont les formations liées à l industrie graphique, l audiovisuel et le NOTE D INFORMATION Page 5
6 secrétariat de direction qui ont les taux d emploi les plus élevés, proches de 86 %. La situation à l issue d une même spécialité de formation peut être extrêmement contrastée selon le diplôme ; ainsi les secteurs de la santé et de la coiffure offrent d excellentes perspectives d emploi pour les titulaires de BP, neuf sur dix ont trouvé un emploi, sept mois après la fin de leur formation. En revanche, pour les diplômés de CAP-BEP c est l inverse : le taux d emploi est inférieur à 45 %. Dans la production, laspécialité du bois, ameublementest peu favorable aux diplômés de baccalauréat professionnel au contraire des titulaires de brevet professionnel (tableau VI). SIX ACADÉMIES ENREGISTRENT DES TAUX D INSERTION DE 80 % ET PLUS Tous diplômes confondus, la proportion de sortants d apprentissage occupant un emploi non aidé varie de 58 % à 86 %, la moyennemétropolitainesesituantà74%. Six académies enregistrent des taux d insertion égaux ou supérieurs à 80 % : ce sont les académies de Besançon, Créteil, Lyon, Nantes, Strasbourg et Versailles. Viennent ensuite quatre académies (Caen, Grenoble, Nancy et Paris) dans lesquelles l insertion est supérieure à la moyenne. En revanche, dans certaines académies, les apprentis rencontrent des difficultés d insertion, c est le cas des apprentis d Aix- Marseille, Montpellier, Nice et Poitiers. Poitiers est une académie où l apprentissage est fortement développé, mais il apparaît que l insertion de ces apprentis y est difficile (12 points de moins que la moyenne), alors que le taux d insertion des lycéens poitevins est proche de la moyenne 1. L académie de Lille enregistre une nette amélioration en 2000, puisque près de 65 % des apprentis ont un emploi non aidé ce qui réduit l écart, par rapport à la moyenne nationale, alors qu en 1999 cet écart était plus grand. Le classement des académies se module selon le diplôme. Ainsi, à Créteil, si les taux d insertion sont supérieurs à la moyenne, ce n est pas le cas pour les diplômés de baccalauréat professionnel. De même l insertion des BTS à Besançon ou Lyon n est pas aussi favorable que pour les titulaires de CAP-BEP (tableau VII et cartes p.5). Christine Rebière, DPD C4 1. Voir la Note d information «Au 1 er février 1999, sept mois après leur sortie de CFA, plus d un apprenti sur deux a un emploi et trois sur dix un CDI», mai 2002, MEN-Direction de la programmation et du développement. L ENQUÊTE L enquête insertion professionnelle des apprentis est un dispositif national. Le champ de l enquête concerne toutes les académies, tous les centres de formation d apprentis (CFA) et tous les niveaux de formation (du CAP à ingénieur). Sont considérés comme sortants, les apprentis diplômés ou non qui ne poursuivent pas d études à temps plein sous statut scolaire ou qui n ont pas signé un autre contrat d apprentissage. C est une enquête postale : chaque directeur de CFA envoie un questionnaire à ses anciens apprentis et effectue une relance en mars auprès des jeunes qui n ont pas répondu au premier envoi apprentis ont été interrogés et ont répondu. L analyse porte sur ces répondants (données individuelles). Le taux de réponses varie selon le niveau de formation. De 37 % pour le niveau V bis, il passe à 48 % pour le niveau V, 55 % pour les niveaux IV et III et jusqu à 57 % pour les niveaux II et I. Un système de pondération permet de compenser les non-réponses et ces différences de taux de réponses selon le niveau de formation. Les données manquent pour les académies de Clermont- Ferrand et de Rennes (sachant que les effectifs d inscrits dans l académie de Rennes sont au nombre de et de pour Clermont-Ferrand, si l on applique un taux de réponses moyen, cela correspond à environ questionnaires non traités). Direction de la programmation et du développement Directeur de la publication Jean-Richard CYTERMANN Rédactrice en chef Francine LE NEVEU Maquette et impression DPD édition & diffusion SERVICE VENTE DPD,édition & diffusion 58 bd du Lycée, VANVES ABONNEMENT ANNUEL France : 42,69 euros Étranger : 45,73 euros NOTE D INFORMATION Page 6
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