MACROECONOMIE. Sciences Po 1 ère année. Cours de Yann ALGAN

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1 MACROECONOMIE Sciences Po 1 ère année 2012 Cours de Yann ALGAN

2 Chapitre 7 Equilibre Macroéconomique à Moyen Terme Le Modèle Offre Globale Demande Globale 2

3 1. INTRODUCTION Questions Quelle est l effet des chocs d offre sur la conjoncture économique? Comment expliquer des crises telles que les périodes de stagflation ou de déflation? Quelles sont les relations entre inflation, chômage et activité économique? 3

4 Limites du modèle IS-LM pour comprendre les fluctuations Hypothèse de rigidité des prix Hypothèse de rigidité des prix des biens ne permet pas d expliquer les périodes inflationnistes ou déflationnistes et les interactions entre inflation, emploi et activité économique Hypothèse de rigidité des prix pertinente à court terme (horizon d une année) mais pas à moyen et long terme 4

5 Hypothèse d insuffisance de la demande Remise en cause des politiques keynésiennes à partir des années 70 - Modèle IS-LM était le cadre traditionnel pour penser les politiques dans l après-guerre: «Nous sommes tous keynésiens», Nixon, Crise pétrolière et récession du début des années 70: politiques keynésiennes de demande sans effet sur l activité économique Stagflation: Inflation + Chômage Nécessité de tenir compte des facteurs d offre et des interactions avec les variations de prix: modèle Offre Globale Demande Globale Quels sont les déterminants de l Offre de biens? 5

6 Explication des fluctuations économiques Courbe d offre agrégée Courbe de demande agrégée IS - LM Synthèse OG-DG Explication des fluctuations des quantités et des prix 6

7 2. Offre Globale Définition Relation entre offre et niveau des prix sur marché des biens Production de biens qui résulte de l équilibre sur le marché du travail Relation croissante entre niveau de production et niveau des prix 7

8 2.1 Equilibre sur marché du travail Détermination des salaires Deux faits majeurs dans la détermination des salaires Dans la plupart des pays, les salaires sont négociés entre les employés et les employeurs. Les salaires négociés sont relativement rigides à court terme, plus que les prix Ex: négociation annuelle des conventions collectives en France 8

9 Les déterminants de la négociation salariale Niveau des prix anticipés P e - Les salariés se soucient du salaire réel anticipé (W/P e ) au cours de la période et non du salaire nominal. - Ce qui importe est le pouvoir d achat réel escompté pendant la période où le salaire nominal négocié restera rigide

10 Le niveau du taux de chômage: u - Le taux de chômage affecte le pouvoir de négociation des salariés sur leur rémunération - Si le taux de chômage est élevé, leur pouvoir de négociation est plus faible, et le salaire négocié W diminue Les institutions du marché du travail: z -Ensemble des institutions qui augmentent les opportunités extérieures à la relation d emploi (allocations chômage ) ou qui limitent les ajustements de salaires (salaire minimum ) - Les institutions qui augmentent le pouvoir de négociation des salariés ont un impact positif sur le salaire 10

11 Equation de wage-setting WS Possibilité de résumer l équation de détermination des salaires en fonction du niveau des prix, du taux de chômage, et des institutions W = P e F(u,z) (-,+)

12 2.1.2 Détermination des prix Relation entre prix, salaire et taux de marge A court terme: production dépend surtout du travail N Y = N Hypothèse de rendements constants: Produire une unité supplémentaire nécessite l embauche d un travailleur supplémentaire, payé au salaire W

13 Si marché des biens concurrentiel Bénéfice marginal d une embauche : P Productivité marginale (supplément de bien) * Prix de vente du bien 1 * P Coût marginal d une embauche : salaire W En concurrence pure et parfaite: P = W

14 Mais la plupart des marchés sont non concurrentiels Possibilité de fixer un prix supérieur au coût marginal (monopoles) Marge des entreprises mesurée par un taux de mark-up positif µ P = (1 + µ) W

15 Taux de marge et barrières à l entrée Rapport Attali - Commission pour la libéralisation de la croissance Exemple des taxis parisiens

16 2.1.3 Salaire et Emploi d équilibre Représentation de l équilibre du marché du travail: le modèle WS-PS Equilibre sur le marché du travail: salaire compatible avec les objectifs des salariés (WS) et des entreprises (PS) Confrontation entre les équations WS et PS Courbe de wage setting W = P e F (u, z) Courbe de price-setting P = (1 + µ) W 16

17 Equilibre du marché du travail Interaction sur le marché du travail et des biens En combinant les relations WS et PS: W = P e F (u, z) P = (1 + µ) W => P = P e (1 + µ) F (u, z) Relation positive entre prix fixé par les entreprises et prix anticipé par les travailleurs: de P e => W (WS) W => de P (PS) [boucle prix-salaire] Relation négative entre prix et chômage: - de u => baisse de W (WS) - de W => de P (PS) 17

18 Equilibre sur le marché du travail: WS-PS

19 Généralisation du modèle Offre de travail Demande de travail, en tenant compte de la concurrence imparfaite Courbe WS: une courbe d offre de travail dans le plan salaire réel - emploi Courbe PS: une courbe de demande de travail - Relation constante dans le plan salaire réel emploi si les rendements marginaux du travail sont constants - Courbe décroissante si les rendements sont décroissants

20 2.2 Offre globale Relation positive entre offre de biens et niveau des prix Production, emploi et chômage Taux de chômage: u = U/ L : Chômeurs/Population active L=N+U=Employés + Chômeurs Production: Y=N Donc u = 1 N/L = 1 Y/ L Relation croissante entre production et emploi Relation décroissante entre production et chômage 20

21 Offre globale : Relation croissante entre production et prix P = P e (1 + µ) F (1-Y/L, z) La courbe OG, pour une valeur donnée des prix anticipée P e, est croissante avec le niveau des prix P 21

22 Interprétation A court-terme les salaires nominaux W sont relativement rigides Les prix P des biens au contraire évoluent plus rapidement Evolution du coût réel du travail Si le niveau des prix P augmente mais le salaire W reste fixe, le salaire réel W / P diminue, et le coût du travail se réduit. La baisse du coût réel du travail incite les entreprises à embaucher davantage et à produire plus. 22

23 Implications: Si P > P e => W/P < W/ P e => Emploi et Production Si en début de période, les travailleurs négocient des salaires W en anticipant des niveaux de prix trop faibles par rapport aux prix véritables, le coût réel du travail W/P diminue au cours de la période, la demande de travail s accroît et la production aussi. La production est donc une fonction croissante des prix à court terme Si P = P e => W/P = W/ P e => Emploi et Production ne varient pas Si les travailleurs anticipent parfaitement les prix, ou peuvent ajuster les salaires, le coût réel du travail reste identique et l emploi et la production restent à leur niveau d équilibre. 23

24 Production d équilibre Niveau de production Y n qui correspond à l emploi d équilibre et donc au chômage d équilibre u n. Niveau «naturel» de production, ou encore PIB potentiel à moyen terme Production d équilibre indépendante du niveau des prix A moyen terme: Anticipation correcte des prix et ajustement des salaires nominaux W par rapport aux variations des prix - de P e = P => équivalente de W et W/P reste constant - Emploi N et production Y inchangés suite à une modification de P 24

25 Taux de chômage d équilibre lorsque P= P e (WS) (PS) W = P e F (u, z) P = (1 + µ) W et P = P e Egalisation des équations WS et PS: Taux de chômage indépendant des anticipations des prix Causes structurelles liées au fonctionnement du marché du travail et des biens: taux de marge, institutions du marché du travail 25

26 3. La demande globale Définitions Demande de biens compatible avec l équilibre sur le marché monétaire Demande dérive de l équilibre IS-LM, en tenant compte de l effet des prix sur la demande Relation décroissante entre demande globale et prix 26

27 Détermination de la demande globale Rappel: dans IS-LM, P est fixe Quel effet des prix sur la demande? de P => - LM : du stock de monnaie réelle M/ P => déplacement vers le haut la courbe LM - IS: de i et de Y Courbe de demande globale (DG) est décroissante avec les prix P Y = Y(M/P, G, T) (+, +, - ) 27

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29 4. Equilibre macroéconomique 4.1 Détermination de l équilibre économique Confrontation de l offre globale et de la demande globale Offre globale traduit l offre de biens compatible avec l équilibre sur le marché du travail Demande globale traduit demande compatible avec équilibre sur le marché de la monnaie Egalisation entre OG et DG représente donc un équilibre simultané sur les marchés des biens, du travail et de la monnaie 29

30 Equilibre macroéconomique Egalisation entre OG et DG OG: P = P e (1 + µ) F (1 Y/ L, z) DG: Y = Y(M/P, G, T) 30

31 4.2 Equilibre économique de court terme A priori, aucune raison pour que le niveau de production agrégée Y soit égal au niveau de production d équilibre potentiel Y n Y peut être supérieur ou inférieur à Y n, selon le niveau des prix anticipés et de l environnement macroéconomique représenté par les variables M, G et T affectant la demande globale Que se passe-t-il à moyen terme? L économie retourne-t-elle à son niveau d équilibre? 31

32 4.3 Chocs d offre et chocs de demande à court terme Comment identifier si l économie est affectée à court-terme par des chocs d offre ou de demande? Question cruciale pour mettre en place des politiques adaptées Exemple crise pétrolière des années 70 et stagflation: Choc de demande ou choc d offre? 32

33 Choc de demande négatif P OG Un choc négatif sur la DG (p.ex. une hausse des Impôts ou crise économique actuelle) déplace la courbe de demande globale vers la gauche. P 0 P 1 DG 0 DG 1 Le PIB réel diminue. Le niveau général des prix diminue. Y 1 Y 0 Y 33

34 Choc d offre négatif P OG 1 OG 0 Un choc négatif sur l OG (p.ex. une hausse du prix du pétrole) augmente les coûts unitaires de production et déplace ainsi la courbe d offre globale vers le haut et vers la gauche. P 1 Le PIB réel diminue. P 0 Y 1 Y 0 DG Y Le niveau général des prix augmente 34

35 Conclusion Choc de demande négatif se traduit à court terme par une baisse de la production et des prix Choc d offre négatif se traduit à court terme par une baisse de la production mais une hausse des prix 35

36 Exemple choc pétrolier: choc d offre Hausse drastique du prix du pétrole en 1974 puis 1979 Baisse du taux de croissance production de 5,5% en 1973 à 3,1% en 1974 Augmentation du taux de croissance du niveau général des prix de 5,6% à 11,8% entre 1973 et

37 4.4 Equilibre de moyen terme Anticipations des prix Etude du mouvement de la production au cours du temps dépend de la formation des anticipations Hypothèse simple d anticipations statiques: P t e = P t-1 Réécriture des fonctions d offre et de demande: OG: P t = P t-1 (1 + µ) F (1 Y t / L, z) DG: Y t = Y(M t / P t, G, T) 37

38 Dynamique de la production et des prix 1. A la période t, supposons que la production agrégée soit au-dessus de son niveau d équilibre Evolution offre globale niveau des prix > niveau anticipé révision à la hausse des anticipations de prix pour l année t+1 Négociation à la hausse des salaires Déplacement vers le haut de la courbe d offre globale, pour un même niveau de prix, offre est plus faible si coût de production plus élevé 38

39 Evolution demande globale Hausse des prix conduit à une réduction de la quantité réelle de monnaie (M/P). Le taux d intérêt augmente pour rééquilibrer le marché monétaire, entraînant une baisse de I et de la DG!! Déplacement le long de la courbe de DG et non de la courbe elle-même (on suppose que M, G et T sont constants). Baisse de la production globale et augmentation des prix 39

40 2. La baisse de la production Y se prolonge tant que la production est supérieure à son nouveau d équilibre et les prix anticipés inférieurs aux prix réels, jusqu au retour à la production d équilibre 3. Conclusion : A court terme, la production agrégée peut-être au-dessus ou audessous de son niveau d équilibre. Mais à moyen terme, la production revient à son niveau d équilibre, du fait de l ajustement des prix. Vitesse d ajustement dépend de la flexibilité des prix et des salaires, et de la formation des anticipations de prix 40

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42 5. Politiques économiques 5.1 Politiques budgétaires Quels sont les effets dans le temps d une politique budgétaire? Impact d une variation de 1% des dépenses publiques sur le PIB Impact positif à court terme mais limité à plus long terme: Nécessité de tenir compte des ajustements de prix 42

43 Mécanismes politique budgétaire dans le modèle DG-OG Exemple: Impact d une politique budgétaire de rigueur (réduction des dépenses publiques G ou hausse des impôts T) Économie part de son niveau d équilibre Y n. A court terme, de G => déplacement vers la gauche de DG et de Y. Prédiction conforme au modèle IS-LM. A moyen terme, Tant que Y < Y n la courbe OG se déplace vers le bas. Mécanisme d ajustement par les prix: des prix => des revendications salariales et des salaires => retour à Y = Y n 43

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45 Conclusion: effet d une réduction du déficit budgétaire La production est revenue à son niveau d équilibre, mais le niveau du taux d intérêt i est plus bas après la réduction du déficit Mécanisme : baisse des prix => déplacement vers le bas de la courbe LM => modification de la composition de Y: I dans les mêmes proportions que la de G 45

46 5.2 Politiques monétaires Quels sont les effets dans le temps d une politique monétaire? Mécanismes politique monétaire dans le modèle DG-OG Supposons que la production soit initialement à son niveau d équilibre Y = Y n Politique monétaire expansionniste: de M => de la production globale => déplacement vers la droite de la courbe de DG => de la production globale!!! Ajustement par les prix => des prix => des revendications salariales et des salaires => déplacement vers le haut de la courbe OG => retour au niveau Y n Conséquence : niveau de la production n a pas changé à moyen terme, mais niveau des prix a augmenté dans les proportions de l expansion monétaire 46

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49 Conclusion : neutralité à moyen terme de la monnaie A court terme, suite à une politique monétaire expansionniste de Y et des prix. A moyen terme, les effets sur la production disparaissent. La hausse de M se répercute intégralement en une hausse des prix P Estimations empiriques sur les Etats-Unis - Effets réels maximum au bout de trois trimestres (+ 1,8% de PIB), qui disparaissent ensuite - Au bout de 4 ans, prix ont augmenté de 1,5% mais la production de 0,3% seulement CONCLUSION: LA COURBE DE PHILLIPS 49

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