Les offensives d'avril à mai Le 22ème RIC à Laffaux

Transcription

1 Chapitre 2/3 Le «Chemin des Dames» Les offensives d'avril à mai Le 22ème RIC à Laffaux Les attaques de fixation Le 9 avril, les Ière et IIIème armées britanniques attaquent sur un front de 25 km entre Lens et la Sensée (Arras) par la pluie et la neige. Au nord, c est un brillant succès. Les Britanniques y ont la supériorité totale en artillerie, en divisions et ils engagent devant chaque corps d'armée un groupe de chars qui va fournir 103 engagements. Par exemple, les Canadiens, appuyés par des tanks, s emparent de la crête de Vimy, avançant de 6km jusque dans la troisième position allemande et capturant prisonniers avec 100 canons. Les jours suivants, la progression continue avec la prise de Liévin et de Monchy-le-Preux (à 8km à l est d'arras) et atteint les faubourgs de Lens. En avril, puis en mai, en appui de l offensive devant Arras, la Vème armée britannique donne l assaut contre le village de Bullecourt (à l est sud-est de croisilles), puissant maillon dans l organisation de la ligne Hindenbourg. Les deux opérations sont des échecs. Les 5 divisions australiennes qui y participent déplorent près de victimes. Le 5 mai, les Ière et IIIème armées britanniques atteignent une profondeur maximum de dix kilomètres sur trente-deux kilomètres de front. Le 13 avril, au sud de la Somme, la IIIème armée française prononce son attaque. La IVème armée britannique suit dans la nuit du 13 au 14. Ils ne disposent que de 252 pi?ces d artillerie lourde. Les 155mm court se r?v?lent, par ailleurs, incapables de percer le b?ton des ouvrages de la ligne Hindenburg.

2 16 avril 1917, jour o?, en ex?cution d un protocole sign? par les Allemands pr?voyant les conditions d introduction des r?volutionnaires en Russie, L?nine arrive? Petrograd (Saint-P?tersbourg Les quatre arm?es fran?aises qui doivent mener l attaque comprend, entre Soissons et Reims, 60 divisions d infanterie et 2 corps de cavalerie contre 40 divisions allemandes. La concentration d artillerie n a jamais?t? aussi dense. Sur 40km de front sont mass?es : 1000 pi?ces d artillerie lourde longue, 780 d artillerie lourde courte, 1700 d artillerie de campagne, 1650 d artillerie de tranch?es et 172 d artillerie de grande puissance (dans l ensemble, environ deux fois plus que pour l offensive sur la Somme en 1916) sur voie ferr?e. Une pi?ce de canon lourd a?t? mise en place tous les 21m et, globalement, une pi?ce pour 12m de front. L aviation est renforc?e mais, toutefois. Les avions de reconnaissance ne sont pas assez nombreux et les avions de chasse manquent pour les prot?ger, les nuages sont bas. Il y a? tirer : de coups de 75mm, coups de 155mm, etc. 8 groupes de chars d assaut doivent participer? l attaque. Les Français, faute d'un volume suffisant d'artillerie lourde et d'aviation et face à l'efficacité de la ligne Hindenburg aux nombreuses casemates blindées et aux innombrables saillants fortifiés dont les feux se croisent, n'enregistrent que de maigres résultats et s'arrêtent le jour même. Contenus par l'arrivée de renforts allemands, la Ill" armée française n'étant pas en mesure de leur apporter l'aide nécessaire, les Britanniques ne progressent plus à partir du 14 avril. Ils ont, finalement, avancé La IV ème armée britannique poursuit son effort jusqu'au 5 mai et progresse de 2 à 7km sur trente kilomètres de front. de 8 km et capturé prisonniers et 200 canons. Les attaques de diversion menées par les britanniques ont été un succès Ils ont usé six divisions allemandes et contraint huit autres à s'engager. s'engager Les attaques principales La surprise n'a pas joué. La concentration de tant de divisions et les travaux de construction de parallèles, même effectués de nuit et camouflés, ne peuvent pas passer inaperçus aux Allemands qui, par ailleurs, dès le 15 février, par des coups de main locaux récupèrent, entre autre, le plan détaillé de l'attaque prévue dans le secteur Vauclair-Craonne, l'ordre d'engagement d'un bataillon de la V" Armée,... la description du dispositif d'attaque du centre et de la droite de cette armée et la description des signaux de réglage de l'artillerie ainsi que les codes radio. Au vu de ces renseignements, les Allemands se renforcent notablement, notamment devant la Vème armée: du 1er mars au 15 avril : le nombre de leurs batteries d'artillerie est multiplié par huit, celui de leurs avions par quatre et celui de leurs divisions en ligne par deux, quinze divisions supplémentaires apparaissent dans le triangle Laon-Rethel-Reims. Les Français ne disposent même pas de la supériorité de deux contre un. D'abord prévue pour le 14 avril, puis remise par suite du mauvais temps, la principale attaque se déclenche le 16 avril 1917, 1917 à 06H00 du matin (Heure solaire) par un temps couvert et brumeux de Vauxaillon à Reims après sept jours de préparation d artillerie. d artillerie Mais faute de réglage aérien correct, les tirs des pièces lourdes n'ont pas toujours toute l'efficacité désirée. Les Allemands parviennent à réparer les dégâts dans leurs lignes, leurs œuvres vives n'étant pas atteintes. Ils se sont mis à l'abri pendant le pilonnage et sont ressortis au terme de la préparation d'artillerie. Seules leurs deux premières lignes de défense ont été suffisamment détruites, mais les tirs d'artillerie lourde y rendent souvent les obstacles plus inextricables.

3 «La position allemande tout au long du front est formidable. Le terrain accidenté a été très bien utilisé. Du massif boisé de Saint-Gobain, à l'ouest, jusqu'aux ondulations crayeuses de Champagne, à l'est, les quarante kilomètres de front attaqués par les Français, de Soissons à Reims, sont dominés, au-delà de l'aisne (Jusqu'à 1 km à l'ouest de la ferme (le carrefour actuel) du Choléra), par le massif ouest-est coupé de ravins, couronné par le plateau de la Malmaison, précédé par la longue crête du «Chemin des Dames». Le chemin des Dames était une formidable position entre l'aisne et l'ailette, du moulin de Laffaux au plateau de Craonne, dont les pentes de cent à deux cents mètres de dénivelées, coupées de ravins et de bois, sont infranchissables pour les attelages hors des routes et difficiles à escalader pour les fantassins. Dans l'entablement calcaire du plateau sont des creutes (carrières creusées dans la côte pour en retirer la pierre à chaux et des pierres de construction) reliées par des galeries et avec des débouchés de part et d'autre de la crête. Transformées par les Allemands en forteresses...» («La grande guerre». Pierre Miquel. E. Fayard 1983, page 402). Leurs troupes d'assaut, n'en sortant qu'au moment de l'action, y sont à l'abri des bombardements. «Pour prendre le plateau, il faut d'abord franchir les trois parallèles de tranchées de la première ligne, dans les vallées, puis au pied des pentes, enfin sur les crêtes. Il faut ensuite attaquer la deuxième position, à trois kilomètres en arrière, qui comporte trois lignes de tranchées à contre-pente. Il faut enfin enlever la troisième position, sur la hauteur du Chemin des Dames au-delà de la crête» («La grande guerre». Pierre Miguel. E. Fayard 1983, page 402. D abord peu contrariée au débouché par l'artillerie allemande, l attaque devient très difficile lorsqu on se heurte à l'infanterie. La première ligne est presque partout emportée, mais les vagues d'assaut se brisent sur les défenses en général intactes des deuxièmes lignes avec des pertes énormes. De Cerny à Craonne et de Berry.au.Bac à Brimons, la première ligne allemande ne tombe même pas et, sur plusieurs points, l'ennemi contre-attaque et reprend presque tout le terrain conquis. La Vème armée, commandée par le général Mangin et à laquelle appartient le 1er corps d'année colonial (1" CAC), donc le 22 ème RIC, après avoir atteint Laffaux et même poussé à sa droite vers le moulin de Laffaux, est refoulée. Elle ne garde que des gains de 200 à 500 m

4 sur le flanc sud du saillant de Vailly. A la Vème armée, la situation est meilleure. Devant Berry-au-Bac, la première position est enlevée, la seconde entamée par endroits, ce qui représente un gain de 2 à 3 km. Débouchant de la ferme du Choléra et progressant par Juvincourt, seuls 3 chars ont dépassé la troisième position, un seul d entre eux atteint la voie ferrée vers Amifontaine à 5 ou 6 km de leur ligne de départ, mais l'infanterie n'étant pas parvenue à les suivre et ayant subi des pertes très importantes, ils doivent, non sans pertes, se replier. Le 17 avril, l armée attaque en Champagne et réussit simplement à s'emparer des hauteurs des monts de Champagne du Mont Comillet au Mont Sans Nom situés au nord de la route Reims-Sainte Menehould. La VI ème armée, quant à elle, et contre toute attente, reprend son mouvement en avant car l'ennemi cède le saillant de Vailly, trop exposé. Malgré l'échec flagrant et bien que «l'action dut être arrêtée si la rupture n'était pas obtenue au bout dc 48 heures», dc nouvelles attaques sont entreprises. Jusqu'au 20 avril, les trois armées n'enregistrent que de faibles résultats. La VI ème armée prend pied sur le Chemin des Dames enlevant Latran,: et la ferme Moisy, mais ne débouche pas au-delà de la crête militaire sud du Chemin des Dames. Cela représente une progression maximum de 7 km. La gauche de la V ème armée serre sur Craonne tandis que sa droite ne peut que préparer l'enlèvement dc la butte de Brimont. La IVème armée ne progresse que de un à trois kilomètres et butte sur les monts de Champagne. Alors pour «accroître la pression», la Xème année est introduite dans le dispositif d'attaque, «malgré l'encombrement des voies d'accès, l'épuisement des camions et des tracteurs sur des chemins détrempés, rompus par les trous d'obus» ( La grande guerre Pierre Miquel. E. Fayard 1983, page 406.) entre les VIème et Vème armées, face à Craonne, de Hurtebise Berry-au-Bac. Il est prévu de lancer la X ème armée à l'attaque, après seulement un jour et demi de préparation d'artillerie, alors qu'après sept jours de préparation l'attaque du 16 avril a échoué. Du 20 au 30 avril, alors que se poursuivent des combats de détail, l'autorité du général Nivelle s'effrite. Dès le 21 avril, le général Micheler, commandant le groupe d armées constitué par les V ème, VIème et Xème armées, lui fait savoir que la rupture devient hors de propos et qu'il faut s'en tenir aux objectifs limités. Le ministre de la guerre, M. Painlevé, alerté par de nombreuses et diverses voies sur les conditions dans lesquelles il est prévu de faire attaquer la X ème armée, manifeste son mécontentement au général Nivelle et fait reporter l'attaque au 5 mai. Du 1er au 15 mai, la VIème armée enlève le moulin de Laffaux avec des chars ct progresse d'un kilomètre sur le Chemin des Danses tandis que la Xème armée enlève Craonne et le plateau de Californie sur deux kilomètres et demi de profondeur et que la IV ème armée achève la conquête des monts de Champagne. Les pertes de ces offensives firent encore très importantes. L'arrêt définitif des opérations intervient le 15 mai 1917.

5 Les résultats sont de bien peu d'importance et les pertes très lourdes. Le 16 mai, le général Nivelle est relevé de son commandement. Il est remplacé par le général Philippe Pétain. Il n'est plus question d'offensive. Le général Pétain «attend les Américains et les tanks». Du 1er avril au 9 mai 1917 : les Français ont perdu tués, blessés et disparus, les Allemands tués, blessés et disparus, les Français, qui ont fait prisonniers, n'ont pénétré dans la seconde ligne allemande qu'en un seul point entre Craonne et Berry-au-Bac, sans pouvoir exploiter ce succès. Le 22ème RIC au sein de la VIème armée et du 1er corps d'armée coloniale (1er CAC) La VIème armée et le 1er CAC Objectifs Durant les jours qui précédent l'attaque Les actions menées par l'aile gauche dc la VIème armée sont essentiellement constituées de coups de main qui ont pour but de : renseigner le commandement sur l'ordre de bataille ennemi, constater si l'ennemi occupe toujours ses premières lignes et ne cherche pas à se dérober par un nouveau repli. Le 16 avril : La VIème armée reçoit la mission : de rompre le front entre Hurtebise et Soupir et entre Laon et Vauxaillon, d'exploiter en direction dc Laon et du cours supérieur de la Serre en aval de Barenton-sur-Serre. Le 1er CAC, à l'extrême gauche de la VI ème armée, doit, quant à lui, attaquer à l'est de la forêt de Saint-Gobain sur Pont-à-Bucy et le plateau Renansart. Le 17 avril : Le 1er CAC doit pousser vers les carrières dc Fruty, Allemant et la croupe cotée 154 au sudouest de Pinon Du 18 au 20 avril :

6 Le 1er CAC doit rester sur la défensive, sauf sur sa droite où il doit pousser sur le front Nanteuil-la-Fosse, ferme Velreux et Sancy-lesCheminots. Le 5 mai :... Le 1er CAC a pour objectif l'éperon dc Vauxrains, l'ancien moulin Didier, Filain, la route de Filain à Chavigon, le bois Pinon, la région nord et nord-est de Vauxaillon. 12- Progression. Le 16 avril : La VIème armée ne dépasse pas Laffaux et ne garde que des gains de 200 à 500 m sur le flanc sud du saillant de Vailly. Le 1er CAC ne fait qu'atteindre Laffaux et, après avoir poussé à sa droite vers le moulin de Laffaux, est refoulé. Le 17 avril : La VIème armée prend Celles-sur-Aisne, Vailly et Chavonne ; l'ennemi cède le saillant de Vailly-sur-Aisne trop exposé. Le 1er CAC ne progresse pas. Du 18 au 20 avril : La VIème armée enlève Laffaux et la ferme Moisy, mais ne débouche pas audelà dc la crête militaire sud du Chemin des Dames. Le 1er CAC, le 18 prend Laffaux et le 19 atteint les objectifs fixés. Le 5 mai et les jours suivants : La VIème armée ne fait qu'enlever le moulin de Laffaux et ne progresse que d'un kilomètre sur le Chemin des Dames. Le 1er CAC atteint Vauxrains, la ferme de la Malmaison et Alternant. Carte renseign?e? partir du JMO du 22?me RIC, jusqu au 8 avril Le 22ème RIC

7 de janvier 1917 au 7 avril 1917, puis du 8 avril au 18 mai (Extraits du journal de marche et d'opération (JMO) du régiment.) De janvier 1917 au 16 mars Le 22ème RIC, comme le 1er CAC et la 2ème DIC, est détaché à la III ème armée en vue de la grande offensive, déjà prévue par le général Joffre, qui devait, avec le concours des Britanniques, s'étendre d'arras à l'aisne. Il stationne au sud de Beuvraigne. (Voir la carte cidessous). 8 avril. 1er bataillon, en réserve à Soissons. 2ème bataillon, en première ligne au sud-est de Laffaux. 3ème bataillon au sud sud-est de Margival. 9 avril. Contacts par patrouilles, notamment de la 6ème Cie. 10 et 11 avril. Importants bombardements d'artillerie. 12 avril. Un peloton de la 5ème Cie et un de la 6ème Cie effectuent une patrouille d une durée de 3 heures avec mission de s'emparer de la tranchée de l'epieu et de Laffaux. L'ennemi contre-attaque violemment au corps à corps. Ceux des nôtres qui sont faits prisonniers parviennent à se dégager ; l'un d'entre eux, le marsouin Martin de la 2èmesection, fait même prisonnier l'allemand qui l'avait fait prisonnier. Soutenus par la 7ème Cie, les pelotons parviennent à se replier. Pertes : Tués : officiers : 2. homme de troupe : 1. Blessés : hommes de troupe : 26. Disparus : hommes de troupe : 26.

8 16 avril. Le régiment se porte à l'attaque dans l'ordre 2ème, 3ème, 1er bataillon. Missions : 2ème bataillon : s'emparer de la côte 170, de la carrière de Fruty, et pousser jusqu'à la ferme de la Malmaison. 3ème bataillon : à droite, en flanc-garde. 1er bataillon : nettoyer la zone comprise entre la limite nord de la division et l'aisne. Peu après le débouché de nos parallèles de départ, le 2ème bataillon est pris à partie par le feu de mitrailleuses venant de la droite. Il est, de plus obligé, de passer sous un violent tir de barrage de 77mm et de 105mm. Enfin, il doit, à un moment donné, s'arrêter, sa vitesse de marche ayant dépassé la vitesse d'allongement du tir d'artillerie et les obus de 75 tombant dans les rangs de la compagnie de tête. Cet arrêt et les pertes subies au cours de la progression amène la ligne dans de déplorables conditions sur les tranchées allemandes. L'ennemi a eu le temps de garnir ses tranchées et les mitrailleuses sont nombreuses. A l'abordage, les pertes sont encore très dures. Le commandant Abblard, commandant le 2 " bataillon, est tué, le capitaine adjudant major, le capitaine Caillette grièvement blessé. La plupart des officiers et des chefs de section tombent. Malgré l'élan des hommes, ce qui reste du bataillon doit refluer vers les tranchées de départ. Le 3ème bataillon, qui a suivi le 2ème bataillon, a lui aussi été très éprouvé par le tir de l'artillerie allemande et par des feux de mitrailleuses venant.de la droite. Le 1er bataillon effectue son avance sans pertes. A 10H30,... les positions de départ sont occupées par les débris du 2ème et du 3ème bataillon. Le 1er bataillon est échelonné à l'ouest de la route de Maubeuge (la route de Laon). La situation reste stationnaire jusqu'au soir. La reprise de l'attaque n'est guère possible, étant donné la fatigue des hommes, la désorganisation des unités et le mauvais temps. Le bombardement de l artillerie ennemie sur le 3 ème bataillon est très violent.

9 A 19H00, ce bataillon s'installe définitivement sur nos positions de départ avec un renfort de la 1 ère Cie du 1er bataillon. Le reste de celuici est mis à la disposition du 24 ème Colonial en réserve de brigade... Les débris du 2 ème bataillon sont mis au repos dans le vallon nordouest de la sucrerie de Pont-Rouge. Pendant la soirée et la nuit, le bombardement de nos positions de départ est encore très violent avril. En raison du mauvais temps (fortes rafales de neige et pluie glaciale) l'attaque n'est pas reprise... Au cours de ces deux journées, les pertes du régiment sont les suivantes Blessés 6 17 Hommes de troupe Totaux Officiers. Disparus Totaux Tués 23 # 20% de l'effectif de départ du régiment 18 avril.... Le temps continue à être très mauvais, ce qui augmente la fatigue des hommes avril. Dans la matinée, certains indices permettent de penser que les Allemands se sont repliés dans la région du moulin de Laffaux... de rares coups de fusil partent des lignes allemandes, la réaction de l'artillerie est faible... A 14H00, par infiltration, deux sections de la 3 ème Cie occupent les tranchées de l'epieu et de Laffaux. A 15H00, une section s'installe dans la tranchée de la Fusée.... En définitive, toute ta 1 ' ligne allemande est occupée. 20 avril. À 04H00, nos patrouilles essaient d'aborder la tranchée du Cerf, mais leur progression est arrêtée. A droite, à l'est de la route de Maubeuge, au contraire, la progression se poursuit avec succès... Les troupes à notre droite et à notre gauche ne progressent pas... Nos détachements

10 Margival La région du moulin de Laffaux organisent le terrain conquis qui constitue une excellente position de départ pour de futures opérations et dont la possession supprime un certain nombre de positions de flanquement dangereuses pour nos troupes... A 21H00, le 2ème bataillon est relevé... et va cantonner à Miss -y-au-bois (à 6 km au sud-ouest de Soissons). Le 3 ème bataillon relève les éléments en ligne du 2ème RIC au village de Laffaux. 21 avril.... Nos unités de 1ère ligne subissent par intermittence de violents bombardements avril.... Le 3ème bataillon est relevé et va cantonner à Missy-au-bois.

11 24 avril.... Le 1 ' bataillon est relevé et va cantonner à Breuil (à 1 km au nord de Missy-au-bois). Du 9 au 24 avril 1917, les pertes du régiment sont les suivantes : Tués Blessés Disparus Officiers Hommes de troupe Totaux # 23% de l'effectif de départ du régiment Totaux au 30 avril. Repos et réorganisation dans les cantonnements de Breuil et Missy-au-bois. «Dans le secteur de Laffaux, les 5 et 6 mai 1917, s illustra le groupement Lefebvre, composé de 11 chars Schneider et de 32 chars Saint-Chamond. L expérience acquise à Berry-au-Bac portait ses fruits la lueur d espoir de Laffaux était le prélude des succès à La Malmaison en octobre 1917». 1er mai. La 6ème brigade est supprimée. Le régiment dépend directement de la 2ème DIC 16 mai. Le 22ème RIC séjourne à Soissons où il reçoit le 28ème bataillon de tirailleurs sénégalais (28ème BTS). 17 et 18 mai Il rejoint Longpont (à 14 km au sud sud-ouest de Soissons) à pied et s'embarque en chemin de fer pour la région de Vesoul.

12 Colonel (ER) Philippe Blanchet (15/12/2014)