TOURS DE REFROIDISSEMENT À L EAU ET LEURS CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ ET L ENVIRONNEMENT
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- Charlotte Lebel
- il y a 7 ans
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1 MISE EN CONTEXTE DE LA FORMATION L Ordre des chimistes du Québec et l Association des microbiologistes du Québec cherchent à encourager le développement de leurs professionnels en facilitant la formation continue, notamment à l aide des formateurs experts de Magnus sur des thèmes traités à l intérieur de cinq modules individuels de formation concernant les tours de refroidissement à l eau et leurs conséquences sur la santé et sur l environnement. La formation vise à appuyer les chimistes et les microbiologistes agréés impliqués ou éventuellement impliqués de près ou de loin dans leurs activités professionnelles dans le domaine des programmes d entretien des tours de refroidissement à l eau (TRE) et dans l application de la règlementation de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) sur ce sujet. Les formations seront données à travers le réseau de membres. Une demi-journée sera consacrée pour chaque thème. Il sera possible qu un ou plusieurs formateurs contribuent à chaque thème. PRÉSENTATION DES FORMATEURS Pierre Hiernaux, membre de l Ordre des chimistes du Québec, occupe le poste de Directeur technique du groupe de gestion des eaux de Produits Chimiques Magnus Ltée, une entreprise spécialisée dans la conception, la production et l administration de programmes de traitement d eau pour les systèmes CVCA. Il encadre le développement de nouveaux produits et les projets de recherche et développement. Il dirige également les laboratoires d analyse dont un laboratoire accrédité ISO/CEI pour les analyses de légionelles. Titulaire d un doctorat en chimie et microbiologie de l eau de l Université de Poitiers (France), pendant lequel il a étudié les phénomènes d adhésion bactérienne et de formation de biofilms dans les réseaux d eau, Pierre Hiernaux s implique dans les activités de gestion du risque lié aux légionelles depuis près de 10 ans. Il a mis en place une méthode innovante d analyse de Legionella par qpcr ainsi qu un programme complet de prise en charge du risque sanitaire et de sécurisation des systèmes de refroidissement et des réseaux d eau domestiques. En tant que spécialiste en minimisation du risque de légionellose, il vérifie les programmes de traitement des tours de refroidissement et s assure de leur conformité avec la réglementation de la Régie du Bâtiment du Québec. M. Jacques Murray, Vice-président, applications & technologies chez Produits Chimiques Magnus Ltée, possède une expérience de plus de 43 ans dans le domaine du traitement de l eau pour les systèmes de transfert d énergie, comprenant les réseaux utilisés en CVAC et les procédés industriels. Il est par cette occasion spécialiste en minimisation de risque de légionellose. Page 1/7
2 Technologue professionnel en assainissement de l eau et de l air, M. Murray est le premier québécois à avoir obtenu une certification CWT (Certified Water Technologist) remise par l association nord-américaine de l AWT. Il a fait sa marque de spécialiste en traitement de l eau, en agissant à titre de consultant sur les sites d application, de formateur agréé en industrie et de conseiller technique au sein de l entreprise. Ses responsabilités comprennent le support aux clients externes et internes, incluant la formation du personnel technique, la validation des programmes de traitement et la mesure de performance des programmes appliqués. Conférencier au sein de plusieurs organisations et associations professionnelles reconnues dans le domaine de l énergie, Il est aussi auteur d un manuel de référence pour le traitement de l eau des générateurs de vapeur, de même que de plusieurs communications qui ont parues dans diverses publications techniques concernant la conception et l entretien des systèmes hydriques. CONTENU DE LA FORMATION Les sujets individuels traités durant la formation sont répartis entre cinq unités distinctes de formation - modules - réparties dans le temps de façon à permettre aux chimistes et microbiologistes agréés d y participer périodiquement plutôt que de les obliger à participer en continu pendant plusieurs jours consécutifs. Cette approche a également l avantage de permettre aux chimistes et microbiologistes agréés d expérimenter sur le terrain les connaissances acquises et de rétroagir lors d une formation subséquente, processus d amélioration continue de la formation. Finalement, la structure par unités individuelles de formation pourra permettre à des chimistes et microbiologistes agréés de privilégier certaines unités parmi l ensemble de celles-ci en raison de l expertise qu ils détiennent déjà. Toutefois, dans un tel cas, le chimiste ou le microbiologiste agréé devra en avoir informé respectivement l OCQ ou l AMQ dès son inscription afin que soit validée cette option et auquel cas une certification ne pourra pas être délivrée. Sommairement, les cinq modules de formation porteront sur les thèmes et les sous-thèmes ci-dessous : 1. La tour de refroidissement à l eau : sa structure et la règlementation pertinente conception de l équipement description des éléments critiques règlementation applicable 2. La légionellose et les bactéries du genre Legionella la légionellose écologie des bactéries Legionella dans l eau des TRE Page 2/7
3 3. Gestion des risques microbiologiques et chimiques approches intégrées d identification et de gestion des risques 4. Programme d entretien. Traitement d eau préparation du programme d entretien par les professionnels selon la règlementation en vigueur contrôle de la corrosion contrôle de l entartrage contrôle de la croissance microbiologique traitements alternatifs implantation et automatisation 5. Programme de surveillance, procédures. Interventions d urgence et revues surveillance : inspection, tableau de bord et registres interventions en cas d urgence révisions et audits périodiques Il apparaît en annexe du présent document une description plus exhaustive des thèmes et sous-thèmes ci-dessus permettant de prendre connaissance de l ensemble des sujets individuels qui seront traités durant la formation correspondant à chacun des modules. MÉTHODES PÉDAGOGIQUES Pour chacun des modules, la formation sera fournie par l entremise de présentations magistrales d une durée équivalente à une ½ journée dispensée par un ou plusieurs formateurs ayant une expertise dans les sujets visés. Ces formations porteront, notamment, sur des notions applicables de chimie ainsi que sur des notions particulières de microbiologie auxquelles pourront s ajouter des informations complémentaires en ce qui a trait à l hydraulique des TRE et à la corrosion des matériaux. Afin de susciter la participation active et de favoriser une interaction constructive entre les personnes formées, la formation comprendra des visites de laboratoires et d une tour de refroidissement pilote, des études de cas, des discussions de groupe, etc., approches qui permettront aux participants de faire état de leur expertise et des expériences déjà vécues tout en validant les connaissances acquises en vue de leur application dans leurs activités professionnelles de terrain. Page 3/7
4 ÉVALUATION DES CONNAISSANCES ACQUISES Chaque module sera suivi d un examen à compléter sur place par les participants afin de mesurer l atteinte des compétences et des objectifs de formation. Les évaluations seront uniquement sur une base individuelle pour mesurer l atteinte des objectifs en regard de la reconnaissance décernée au chimiste ou au microbiologiste agréé en fin de formation. Une certification sera attribuée au chimiste ou au microbiologiste agréé ayant assisté à la formation au complet et ayant démontré qu il a acquis les connaissances et atteint les compétences visées par la formation. MODALITÉS DE PARTICIPATION À LA FORMATION Tout chimiste ou microbiologiste agréé inscrit à une formation devra assister de façon complète à tout module auquel il est dûment inscrit pour pouvoir recevoir la reconnaissance correspondante pour sa formation. Il est à noter que des participants autres que des chimistes ou microbiologistes agréés pourront être inscrits à la formation proposée. De plus et dans un souci d efficacité pédagogique, les personnes formées devront participer à la formation sans utiliser d ordinateur personnel branché à internet ni de téléphone intelligent, afin de permettre un déroulement harmonieux qui respectera la durée des périodes consacrées à la formation, sans interférence en cours de présentation. Des pauses seront prévues à l horaire pour procéder, au besoin, à des liens avec l extérieur du local de formation. MATÉRIEL DIDACTIQUE Les participants devront avoir lu ou consulté à l avance des documents identifiés et envoyés électroniquement à leur intention avant la formation afin de faciliter leur participation, pour permettre un déroulement efficace des diverses séances de formation et pour qu ils en prennent connaissance avant le début de chacun des modules de formation et préparent ainsi leur participation active à la formation. Un manuel de formation sera également délivré à chaque participant au début de chaque module. Page 4/7
5 DESCRIPTION DES THÈMES TRAITÉS À L INTÉRIEUR DES CINQ MODULES INDIVIDUELS DE FORMATION MODULE 1 : La tour de refroidissement à l eau : sa structure et la règlementation pertinente la tour de refroidissement à l eau (TRE) : conception et description des éléments critiques : circuit d eau en contact avec l air, circuit d eau d appoint et dispositif anti-refoulement, système de purge, etc., et dispositif de contrôle des aérosols; nature et qualité des matériaux; localisation de la TRE par rapport à son voisinage et accessibilité selon les besoins d intervention durant l opération et l entretien. la règlementation en vigueur : les évènements de Québec en 1996 (rapport du directeur de la santé publique) et 2012 (rapport du directeur de la santé publique et de la coroner), recommandations et leçons apprises; règlementation au Québec et ailleurs; obligations du professionnel découlant de la règlementation québécoise; MODULE 2 : La légionellose et les bactéries du genre Legionella la légionellose : historique, description, manifestations cliniques, pathogènes, personnes à risque et facteurs de risque, dynamique de transmission. les bactéries du genre Legionella (classification, typage, virulence, culture en laboratoire, limites de détection, certificats d analyse) : écologie des bactéries du genre Legionella dans l eau des TRE; séquence de prolifération; présence de nutriments; biofilms; interaction avec les amibes et autres protozoaires; survie dans l atmosphère. Page 5/7
6 MODULE 3 : Gestion des risques microbiologiques et chimiques les approches intégrées de gestion des risques (identification, analyse et évaluation des risques, communication du risque); les facteurs de risques associés aux TRE (microbiologiques, chimiques, mécaniques, hydrauliques); la protection de la santé et de la sécurité (employés et personnes du voisinage); les risques d exposition professionnelle et communautaire aux bioaérosols; la gestion de la biosécurité dans le voisinage des TRE; la formation des personnes intervenant dans l opération et l entretien d une TRE. MODULE 4 : Programme d entretien. Traitement d eau le programme d entretien d une TRE : préparation du programme d entretien par les professionnels selon la règlementation en vigueur; le traitement de l eau : contrôle du biofilm, de l encrassement, de l entartrage et de la corrosion; produits chimiques utilisés pour la désinfection et le contrôle de l entartrage et de la corrosion (description, entreposage, compatibilité entre eux, homologation, cibles de dosage, prélèvements, mesures); influence de l hydraulique; traitements particuliers (UV, ozone, etc.); décontamination en cas d urgence; gestion des eaux de purge vers l égout et l environnement (volumes, paramètres de qualité, neutralisation des rejets, etc.). Page 6/7
7 MODULE 5 : Programme de surveillance. Interventions d urgence et revues le programme de surveillance d une TRE : inspections visuelles; tableau de bord (indicateurs physico-chimiques et microbiologiques, plan d échantillonnage et postes de mesures représentatifs, prélèvements, mesures, analyses, objectifs des analyses, seuils à respecter); interprétation des résultats d observations et de mesures; actions à poser en cas de non-respect des seuils à respecter; tenue des registres et rapports périodiques aux autorités. les interventions lorsque la population de légionelles excède les seuils règlementaires ou lorsqu une flore interférente est présente : arrêt obligatoire, nettoyage et désinfection, information aux autorités, mesures, révision des risques, rapports, plan de communication; nettoyage mécanique et risque de relargage; actions à poser lorsque les autorités de santé rapportent un ou des cas de légionellose dans le voisinage d une TRE. les révisions et audits périodiques : évaluations de l installation; évaluations des procédures d intervention; évaluations de la tenue des registres; évaluations de la formation des intervenants. Page 7/7
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