PARTIE 1 : Les politiques économiques conjoncturelles
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- Bertrand Lessard
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1 SO00BM24 Introduction aux politiques économiques PARTIE 1 : Les politiques économiques conjoncturelles Plan CHAPITRE 1 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE Introduction : L intérêt des politiques conjoncturelles (Keynes) I. Principes de fonctionnement 1. Du budget des APU 2. La politique budgétaire dans l histoire 3. Les instruments d intervention A. En quoi l action sur le budget peut-il influer sur la demande? 1) Instruments directs 2) Instruments indirects B. La théorie keynésienne du multiplicateur 1) Loi macroéconomique n 1 : l équilibre emplois-ressources 2) Loi macroéconomique n 2 : l équivalence entre production globale et revenu global 3) Le principe du multiplicateur 4) Le multiplicateur avec intégration de l impôt Précision 1 : les stabilisateurs automatiques 5) Le multiplicateur en économie ouverte II. Les contraintes pesant sur les politiques budgétaires 1. Les contraintes politiques A. Un processus législatif B. La pression du marché politique 2. Les limites du multiplicateur keynésien A. La contrainte extérieure B. La rigidité de l offre C. La contrainte budgétaire Précision 2 : L accroissement de la dette publique est-il «soutenable»? III. Les remises en cause théorique de l analyse de Keynes 1. La théorie du revenu permanent (Milton Friedman) 2. La théorie des anticipations rationnelles 3. L effet d «éviction» par la hausse des taux d intérêt *** CHAPITRE 1 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE Introduction : L intérêt des politiques conjoncturelles (Keynes) CRISE Faillites, chômage Baisse de l Offre Baisse la Demande Chômage partiel/total revenus du capital (actions, obligations ) revenus du travail (suppression heures sup, ) Spirale déflationniste 1
2 I. Principes de fonctionnement 1. Du budget des APU Le budget de l État français 2009 d après le Projet de Loi de Finance (PLF) 2009 : Toute politique budgétaire expansionniste implique-t-elle nécessairement des déficits? Risque de déficit public Récession ou croissance ralentie (O>>D) Investissement public = dépenses publiques car dépenses supplémentaires non prévues dans le budget 2. La politique budgétaire dans l histoire 3. Les instruments d intervention A. En quoi l action sur le budget peut-il influer sur la demande? 1) Instruments directs 2) Instruments indirects B. La théorie keynésienne du multiplicateur 1) Loi macroéconomique n 1 : l équilibre emplois-ressources 2) Loi macroéconomique n 2 : l équivalence entre production globale et revenu global PRODUCTION Rémunération du travail (Salaires, Cotisations sociales) Rémunération du capital EBE (Excédent brut d exploitation) Rémunération des APU impôts 2
3 3) Le principe du multiplicateur Il s agit de partir tout simplement de l idée du circuit économique vue précédemment (ici on commence par I, donc par la dépense) : la dépense d I va entraîner de la production qui générer des revenus et ainsi de suite : Investissement dans la construction 1 milliard 1 ère vague de dépense de la PRODUCTION 1 milliard 1 ère vague de production revenu des salariés et des propriétaires des entreprises du BTP 1 milliard 1 ère vague de revenu C et I 800 millions 80% 20% S 200 millions de la PRODUCTION 800 millions 2 e vague de production revenu des salariés et des propriétaires des Entreprises 800 millions 80% 20% C et I 640 millions S 160 millions 2 e vague de revenu de la PRODUCTION 640 millions 3 e vague de production Etc. Lecture : - Investir 1 milliard d consiste à acheter des équipements et donc à payer des entreprises pour 1 milliard d. - Ici, les entreprises du BTP (bâtiments travaux publics) doivent répondre à la demande d investissement en produisant pour 1 milliard d. Elles touchent donc 1 milliard d (les dépenses des uns sont les revenus des autres). - Les agents qui travaillent dans ces entreprises et leurs propriétaires gagnent donc 1 milliard d qu ils vont dépenser à hauteur de 80% en consommation (c est notre hypothèse de départ, c=0,8), les 20% restants étant épargnés. - Idem, cette consommation va générer de revenus dont 80% vont être dépensés et 20% épargnés. Et ainsi de suite. Conclusion : l investissement initial a engendré une production plus que proportionnelle. 3
4 Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien en économie fermée (c = 0,8) I public =100 1 ère vague 20 2 ème vague 16 3 ème vague 12,8 D après INSEE, TEF ) Le multiplicateur avec intégration de l impôt Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien avec impôts (c = 0,8 ; taux d imposition sur la production créée (TVA) = 20%) I public =100 1 ère vague 16 2 ème vague 10,2 3 ème vague 6,6 4
5 Précision 1 : les stabilisateurs automatiques 5
6 5) Le multiplicateur en économie ouverte Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien en économie ouverte (c = 0,8 ; importation = 20% de la demande globale) I public =100 1 ère vague ème vague 12,8 10,2 3 ème vague 8,2 6,5 La politique de relance creuse le déficit commercial : II. Les contraintes pesant sur les politiques budgétaires 1. Les contraintes politiques A. Un processus législatif B. La pression du marché politique 2. Les limites du multiplicateur keynésien a. La contrainte extérieure b. La rigidité de l offre c. La contrainte budgétaire 6
7 Le risque d effet «boule de neige» de l endettement public : Précision 2 : L accroissement de la dette publique est-il «soutenable»? cf. Explosion des dettes (cf. page 92 du Hors Série d Alternatives économiques) cf. dette colossale du Japon Evolution de la dette publique française en % du PIB 7
8 Recettes, dépenses et soldes publics en France, en % du PIB Schéma global récapitulatif : 8
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