Rapport de Mission : BOPA (BENIN)

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1 Rapport de Mission : BOPA (BENIN) Du 1 er juillet au 31 juillet La bibliothèque Nous sommes Cécile et Nawel, deux étudiantes. Nous vous offrons ici un bref aperçu de notre mission humanitaire qui a duré un mois. Dans notre rapport nous allons d abord présenter notre mission à la bibliothèque de Bopa, puis la vie quotidienne au sein du village. Enfin nous donnerons quelques conseils pratiques aux autres bénévoles La bibliothèque est un nouveau pôle qui vient de se mettre en place à Bopa. À notre arrivée nous avons donc du «improviser» dans un premier temps le fonctionnement. Nous n avions pas vraiment de points de repère.

2 Le 1 er jour il n y avait pas grand monde. Seulement les enfants qui habitent à côté. Nous en avons donc profité pour mettre un peu d ordre, faire l inventaire des livres (dans un petit cahier laissé sur les étagères au dessus de la table). Puis, petit à petit notre bibliothèque a commencé à faire parler d elle. Certes au départ nous avons été quelque peu dépassées. Mais très vite une certaine organisation s est mise en place. Le matin était consacré au «travail». C est-à-dire la lecture, les dictées, voire quelques leçons selon les points qui posaient problème. On reprenait ensuite les leçons de la veille afin de continuer l apprentissage. Grosso modo nous travaillions en deux groupes : les petits et les plus grands. Classés selon leur niveau. (Ce qui fait que certains «grands» (de ans) pouvaient se retrouver dans le groupe des petits (10-13 ans)...) C est alors que l on s est rendu compte que de nombreux enfants souffrent de dyslexie. C est un point sur lequel il faut particulièrement insister dans les leçons, notamment. Si on en parle ici c est que ces enfants ne sont absolument pas pris en charge à Bopa. A l école la seule solution trouvée est souvent de les faire redoubler alors qu il ne s agit que de petits points de difficulté précis que l on peut améliorer. Il ne faut donc pas hésiter à profiter du temps qu ils passent à la bibliothèque pour leur faire des petites séances/cours spéciaux pour eux. Les 2 ème et 3 ème semaines ont été vraiment chargées. Au maximum nous pouvions avoir jusqu à une trentaine d enfants qui venaient d un peu partout. Heureusement nous n étions pas seules dans notre travail. Donatien nous aidait en tant que traducteur notamment. Mais il s occupait également des lectures de temps en temps et surtout faisait régner l ordre lorsqu il y avait beaucoup d enfants. Comme nous n étions que deux pour tout gérer, cela pouvait rapidement devenir un peu difficile. Mais à 3 ou 4 humanitaires sur le terrain on peut mettre en place des choses vraiment sympas. Voilà une photo de l intérieur de la bibliothèque (les murs sont décorés par les lettres de l alphabet et les dessins des enfants).

3 L après midi nous nous consacrions aux jeux en plein air. Bien entendu le ballon reste le jeu qui rencontre le plus de succès. Mais parfois au profit des plus grands... On a essayé d organiser des jeux collectifs. Le résultat a été plutôt mitigé. Un certain nombre ne parlant pas ou peu français les règles n étaient pas comprises par tout le monde de la même manière. En fait nous avons vite compris qu il faut rester très simple dans les jeux organisés, et surtout ne pas se démotiver si ça ne prend pas tout de suite. On enchaîne sur autre chose ou bien on crée un nouveau jeu tous ensemble. Quoi qu il arrive tout se fait toujours dans la bonne humeur! Vous verrez les enfants sont toujours hyper motivés et pétillants Ceux qui avaient moins envie de bouger pouvaient faire des jeux de société (les cartes ont eu pas mal de succès mais aussi le Memory). Ou encore dessiner (mais là encore c est une activité à faire avec des petits groupes de 8 maximum sinon s est vite ingérable). Pour les plus motivés et désireux on pouvait finir la lecture du matin si nous n avions pas eu le temps d aller jusqu au bout. On s aperçoit que certains enfants, une fois le système du matin/après midi intégré, ne viennent plus

4 que l après midi pour les jeux. Mais c est aussi ce qui fait le charme : on ne sait jamais quand on arrive qui on va trouver, combien ils seront, de quelle humeur... il faut sans cesse s adapter, improviser tout en ayant déjà en tête une petite idée. En effet si on vient sans programme du tout on risque de se faire vite dépasser. A la fin de la journée les missions santé venaient faire une visite. Là encore nous avons convenu de ça ensemble sur place car à la bibliothèque nous voyions passer beaucoup de choses. Des enfants avec des plaies qui ne vont pas forcément à l hôpital, d autres qui sont malades, qui ont le palu etc... Seulement, bien vite les adultes en ont profité pour venir avec leurs soucis aussi. Il faut bien que ce temps soit encadré, c est important ; Ce moment là est réservé aux enfants qui en ont besoin. Les adultes vont voir les médecins s ils ont besoin d aide Par contre c est vrai que nous avons vite pris conscience que c était important que les missions santé viennent nous voir car spontanément les enfants risquent d être pris en charge trop tard à l hôpital. Ici au moins nous pouvions vite traiter les problèmes avant que ça ne dégénère. Notre équipe de foot :

5 La vie au quotidien : Pour le rythme de vie nous nous levions généralement vers 8h. Vers 8h45 nous partions à la bibliothèque. De toute façon si on arrive avant il n y a personne... Puis la matinée s arrête à 12H. Ensuite on rentre manger chez Agnès avant de repartir de nouveau vers 14h45. La journée se terminant généralement sur le coup des 18h le soir. Ensuite nous pouvions aller boire un verre entre bénévoles ou bien rester à papoter dans la cour de la maison. À savoir que l été la nuit tombe relativement tôt (vers 19h), à ce moment on rentre tous chez Agnès. A 20H il faut de toute façon être de retour pour le dîner. Ensuite souvent on se retrouve dans la cour autour d une activité calme, bien souvent épuisés par la journée. La maison est vraiment agréable. Même si les conditions de vie ne sont pas franchement celles auxquelles nous sommes habitués, Agnès a su faire de sa maison un petit endroit où l on se sent vite bien. Ici nous bénéficions de l électricité (sauf coupures mais nous n en n avons eu que rarement) et d une douche (bien sur eau froide!). Agnès fait tout elle même, avec l aide de deux autres femmes. Il ne faut pas hésiter à les aider! Elles diront toujours non, mais pour des petites choses simples il ne faut pas hésiter à prendre l initiative et se lancer. Par exemple mettre le couvert, servir les plats, faire la vaisselle... Dieno et Exhaussé sont les deux enfants d Agnès qui restent toujours à la maison. Tous les deux participent aussi à mettre de la vie, vous verrez à quel point on s y attache très vite! Le seul «bémol» de la maison serait les toilettes. Des toilettes sèches régulièrement envahies par les mouches, lézards... certains s y font, d autres font avec, mais c est vrai qu il vaut mieux être prévenu! Sinon pour ce qui est du village, Bopa est organisé sur une pente. Tout en haut la route est goudronnée. Cependant elle s arrête au niveau de la mairie. Le reste du village est constitué de chemins, passages en terre. En bas on trouve un lac. Sur les berges de ce lac on peut agréablement s arrêter boire un verre. Les gens du village ont l habitude de voire passer des «yovos» (blancs) et ils sont globalement très gentils, et accueillants. Bien sur nous avons eu à faire à quelques exceptions mais c est vraiment une petite minorité. On se sent donc bien dans le village de Bopa.

6 La cour de la maison : Conseils aux bénévoles : avant le départ : - Si vous voulez ramener des choses pour la bibliothèque, visez des feuilles, crayons, ou petites voitures (qui ont un succès fou), les ballons sont un peu encombrants mais si vous pouvez c est un des jeux qu ils préfèrent. Bien entendu quelques livres. Ou encore des autocollants pour les dessins, quelques jeux de société simples (cartes, Memory etc...)

7 - Les week-ends nous partons entre nous visiter le pays ; pensez donc à prendre un petit sac en plus pas trop encombrant pour partir facilement - Il est possible de faire sa lessive à la main, prenez donc de la lessive ou du savon de Marseille. Nos impressions générales : Nous gardons un excellent souvenir de ce mois à Bopa, qui a été très enrichissant. Tous ces moments partagés avec la famille, les gens du village au quotidien nous ont permis de découvrir la culture béninoise que nous ne connaissions absolument pas. Leur bonne humeur et leurs sourires nous ont donné encore plus de motivation pour vivre à fond notre mission. Certains points peuvent néanmoins être améliorés, comme le nombre de bénévoles présents chez Agnès par exemple. De plus nous pensons qu il serait bien qu un lien soit fait entre les bénévoles qui partent et arrivent pour continuer une même mission, afin qu il y ait une cohérence et une continuité dans le projet. Si vous voulez nous joindre parce que vous allez partir en mission parascolaire à Bopa vous pouvez déjà nous envoyer un mail : cecilehourse@hotmail.de j y répondrai vraiment avec plaisir! Enfin nous tenons à remercier Ambroise pour sa disponibilité et ses bons conseils durant tout le mois. Mais également la famille qui nous a si bien accueillis et avec laquelle nous avons partagé des moments inoubliables.