Le Bout du Monde Par Rhys Adams

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2 Horaire de la semaine de la francophonie Pour souligner d une manière différente cette semaine de la francophonie, nous avons demandé à divers membres du personnel du collège d écrire un court texte au gré de leur fantaisie. Vous les trouverez tout au long de ce programme dans les cases encadrées comme celle- ci. Bonne lecture! Lundi 30 mars Le Bout du Monde Par Rhys Adams «Allez, on se réveille! Oui, ça fait juste trois heures que nous dormons, mais le soleil se lève bientôt au bout du monde.» Tous les étés depuis 12 ans, les Gaspésiens et les Gaspésiennes fêtent la musique : la musique du monde! Pendant cinq jours on danse sur des rythmes de L Amérique du Sud et Centrale, les Caraïbes, l Afrique, l Asie, etc., et aussi du Québec. C est aussi une occasion pour les gens de se retrouver, surtout pour les exilés de la Gaspésie comme moi. Mille kilomètres de Montréal; on prend la route vers l est et on roule jusqu au berceau du Canada; au bout du monde! Après un samedi soir entre amis au festival de musique du bout du monde, Annie et moi rentrons à la maison tard dans la nuit. Grand- Maman et Grand- Papa prennent soin des petits, alors nous sommes libres de veiller tard et de nous lever tôt. Pourquoi nous lever tôt? Pour aller au Parc Forillon. Pour voir quand le jour se lève... sur Jorane! Dans la noirceur, nous sommes une centaine des gens, habillés pour la fraicheur matinale de Gaspé et le café en mains. Il y a une lueur au loin sur l Atlantique. Il y a des oiseaux dans le ciel, des pêcheurs sur la mer, et le phare qui s impose. Et à cinq heures, voilà le soleil. Le jour se lève à l instant même de la première note de la violoncelliste de Jorane. C est un moment de plaisir difficile à décrire avec des mots; il faut le vivre! Je réalise encore que c est exceptionnel, être au bout du monde; et pourtant, il n est pas si loin que ça. 10 h à 14 h Kiosque de la francophonie Salle : Jake s Mall (Présentation des activités de la semaine, musique, remise de prix, jeux, etc.)

3 13 h à 14 h 30 Fabrice Koffy Salle : C- 418 (Slameur, écrivain et musicien. Thème : Atelier de création littéraire en direct.) 14 h 30 à 16 h Fabrice Koffy Salle : A- 329 (Slameur, écrivain et musicien. Thème : Atelier de création littéraire en direct.) Quand j'étais jeune (mais pas très jeune) Par Nirmala Bains Quand j'étais jeune (mais pas très jeune), ma famille a déménagé dans une place vraiment loin d'où j'étais née. De Toronto à Hull (maintenant connu sous le nom de Gatineau) je suis rentrée dans un autre monde : étranger, exotique, bizarre. Les gens parlaient une langue différente, ils avaient des traditions particulières, et ils mangeaient des nourritures qui avaient des noms étranges comme pâté chinois. Mes premières semaines à l'école, j'étais un peu isolée parce que je n avais pas encore intégrée ni m était habituée à certains de leurs rituels : boire du lait tiède avant la «récréation», se mettre de la fluorine dans la bouche (et de ne pas l avaler- une erreur de débutants!) Il avait plein de choses à apprendre. Mon premier souvenir d'être placée dans une école primaire en français quand j avais 10 ans c'était la réunion avec ma sœur jumelle durant notre première «récréation», je lui ai demandé: Do you understand anything? Anything at all? Et on peut deviner sa réponse! Mardi 31 mars Fabien Déglise Salle: C- 402 (Chroniqueur au Journal Le Devoir. Thème : Importance de l économie numérique.) 11 h 30 à 13 h Catherine Lalonde Salle: Auditorium A- 103 (Chroniqueuse au Journal Le Devoir. Thème : Le français, langue internationale.)

4 14 h 30 à 16 h Serge Yvan Bourque Salle : A- 342 (Humoriste. Thème : court spectacle d humour avec une séance de questions- réponses sur le métier.) Charmant et Courtois Salle : C- 418 (Créateur visuel. Thème : Service de création artistique, design, illustration, développement web.) 16 h à 17 h 30 Charmant et Courtois Salle : C- 402 (Créateur visuel. Thème : Service de création artistique, design, illustration, développement web.) L écologie décourageante la durabilité en évolution? des certitudes dans un monde incertain. Par : Richard Dugas C est facile de penser que tout se dégrade, que tout tombe en morceau et que nous n avons aucun espoir C est presque reposant : puisque tout est foutu, nous n avons donc rien à faire! C est l argument parfait du fataliste ou, plus pertinemment, du paresseux. Trop facile. Oui, les choses vont mal (les changements climatiques, la mort des océans, la perte de biodiversité, les pertes d espaces naturels, la croissance démographique effrénée, la perte de ressources hydriques) Mais la conscience des enjeux et les désirs de changer les systèmes sont de plus en plus importants. Il est clair que de viser la durabilité devient un objectif environnemental, mais social et même économique aussi. La capacité d agir? La largeur des systèmes et la prépondérance de l internet et des appareils «intelligents» dans nos vies nous font penser que nous sommes très loin de possibilités du pouvoir. Ne sommes- nous que des pions du capitalisme? Pris dans un jeu sans espoir de désirs, de trop de train de vie, de manque de sens? Comprendre que tout est relié à tout peut nous éblouir dans un jargon incompréhensible, mais c est aussi la clé qui nous permet de nous voir comme acteur : nous réalisons que tous nos gestes ont un impact sur tout ce qui vie. Notre capacité d agir est donc quasi infinie. Et c est quoi l écocitoyenneté dans tout ça? Une façon de voir au- delà de la citoyenneté, l écocitoyenneté nous ancre dans le local et dans notre pouvoir de mobilisation. Plusieurs des pires défauts sont attribués à cette génération. D un trait, je les nie, je préfère nommer des qualités: la solidarité, une acceptation de la différence et de l autre, une capacité d empathie et

5 de compréhension. Et que dire sur votre communication! Dans cela se trouve tout ce dont on a besoin pour créer des écocitoyens, des gens conscients des gestes, conscients de l autre et capables d agir. La crise environnementale vraiment, ce n est qu une bonne raison pour recréer un meilleur monde. Mercredi 1 avril 12 h à 13 h 30 François Barbès (Directeur d Accent- formation. Thème : L importance du français.) Qui suis- je? Par Susan Bissonnette Je suis américaine, et j ai étudié le français à partir de la quatrième année de l école primaire jusqu'au collège. Je ne parle pas bien le français parce que je travaille en anglais. J'ai rencontré mon conjoint en 1998 lorsque je travaillais au Rhode Island School of Design. J aime l art. Mon conjoint est un francophone et il refuse de travailler en anglais. C est la raison qui explique ma présence ici, au Québec. J ai trouvé un emploi au Collège Vanier en Je n aime pas le Québec. La culture américaine me manque: là- bas, les gens parlent en anglais, espagnol, arabe, hindi, chinois, portugais, etc., sans problème. Les conversations américaines me manquent, de même que la passion, l art, la musique, la terre, la mer, le ciel, le soleil, les villes, l économie, la mode, les politiques, les étudiants et les collègues. Ici, j écoute les professeurs qui disent à leurs étudiants que «Les Américains sont méchants...» C est difficile pour moi. Jeudi 2 avril Marie- Célie Agnant (Auteure. Thème : La littérature migrante et les relations interculturelles.)

6 11 h 30 à 13 h Erika Duchesne (Politicienne. Thème : La place des femmes la société et un regard sur la politique municipale.) 13 h à 14 h 30 Marie- Célie Agnant (Auteure. Thème : La littérature migrante et les relations interculturelles.) 14 h 30 à 16 h Jean Sioui Salle : N- 573 (Auteur. Thème : Littérature autochtone.) 16 h à 17 h 30 Pascale Dufour Salle : N- 231 (Directrice de la revue Politique et société. Thème : Importance des mouvements sociaux.) Veux- tu vivre en 2105 ou en 1915? Par Nicholas Rudi J ai récemment écouté une forte intéressante question à la radio. Nous sommes dans l année de Si tu as le choix, veux- tu vivre en 2105 ou en 1915? Pour moi, la réponse à cette question dit quelque chose de nous- mêmes. Veux- tu vivre en 1915, dont on connait les belles et mauvaises histoires ou en 2015 où on peut juste imaginer la vie? En 1915, c'était la deuxième année de la Première Guerre mondiale, la moyenne d âge était de 52 ans et les spectacles du film et de musique c'était pour la classe riche. De l'autre côte, Montréal était parmi les grandes villes du monde. Le plus grand immeuble dans l'empire anglais était construit à Montréal (l'immeuble Sun Life). Et en 2105, est- ce que le monde va être pire que maintenant où 1 % de population a plus de 50 % de la richesse du monde? Comme optimiste, je pense qu'on doit faire notre petite part pour que 2105 ne ressemble pas à la vie de 1915

7 Mardi 7 avril Institut du Nouveau Monde Salle : C- 402 (Organisme de participation citoyenne. Thème : Implication dans la ville sur le plan politique et économique.) 10h à 14 h Institut du Nouveau Monde Salle : Métro Area (Kiosque d information sur les activités de l organisme.) 14 h 30 à 16 h Dominique Boisvert (Auteur. Thème : Rompre pour changer le monde : simplicité volontaire et autres alternatives.) Le théâtre Michael Sendbuehler Merci de demander ce que j ai fait. Permettez- moi de vous parler de la saison du TNM. Mon spectacle préféré était jusqu'à présent Le Journal d'anne Frank en janvier et nous avons été très touchés par le spectacle. Les Aiguilles et l'opium était également très bonne. J aime vraiment Robert Lepage. L'Importance d'être Constant était très drôle et inventif. Nous avons pensé que ce texte allait être difficile à traduire étant donné l'utilisation que Wilde fait de l'anglais, mais c était spirituel et intelligent. Nous allons voir Richard III le 17 mars. Ça devrait être bon. Au sujet de Oh les beaux jours de Beckett, je dois dire que ça n aurait pas été le meilleur spectacle à voir dans le froid record de février, si vous connaissez Beckett Ma femme et moi nous allons au TNM depuis 15 ans. Il est toujours plaisant d aller y voir les spectacles. Cordialement, Michael Mercredi 8 avril Mani Soleymanlou Salle : A- 342 (Auteur. Thème : Littérature et relation interculturelle)

8 15 h 30 à 17 h Manon Massé (Politicienne. Thème : Engagement citoyen) Une expérience intéressante autour du concept de l'écocitoyenneté. (Opinion) Myriam Mansour J'ai eu la chance, pendant la semaine de relâche, de participer à une journée de discussion sur la thématique de l'écocitoyenneté, organisée par la Cérsé (voir plus bas pour les détails). La question suivante y a été posée : «est- il nécessaire d'inclure le préfixe "éco" devant le mot citoyenneté, ou bien le concept de citoyenneté comprend- il systématiquement l'idée d'écologie?» Parmi la trentaine de participants, nombreux ont répondu qu ils n en voyaient pas l usage. Pour ma part, j étais de ceux qui le croyaient nécessaire, et même essentiel. Car, les dernières décennies centrées sur l individualisme et le matérialisme ont complètement chamboulé les notions de communauté entre citoyens, le souci du bien des lieux communs, mais surtout, ont engendré la négligence, voire le rejet, de notre relation avec la terre, «l éco». En effet, nous oublions que la nature nous est essentielle et de ce fait nous avons tendance à considérer la notion de citoyenneté seulement dans le sens social, et à la limite, économique. Pourtant, il n est plus à prouver que, pour assurer harmonie et équilibre au sein d un regroupement d humains, que ce soit à l échelle de la ruelle, du quartier, de la ville ou du pays, la proximité des plantes et des animaux nous rééquilibre. Il s agit de la dimension environnementale oubliée. Je comprends le point de vue de mes confrères et consœurs pour qui «éco» n est pas nécessaire : c est qu il devrait faire partie intégrale du concept de citoyenneté! Mais en fait- il partie? Ce qui m amène à itérer mon point. Nous devons aujourd hui ajouter ce préfixe "éco" pour nous inciter à retrouver les rapports d autrefois avec la nature. Nous devons renouer avec ce qui nous fait vivre, et dont nous sommes le produit; comme un rappel à l ordre Et ceci, pour le bien commun. Pour terminer, je vous laisse avec ces autres questions À quels niveaux et de quelle manière quelqu'un peut- il être identifié comme écocitoyen? Vous considérez- vous écocitoyen? Cércé (Centre d'étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté) - Cégep Rosemont N.B. Je profite de cette occasion pour vous convier aux événements reliés aux Jardins collectifs de Vanier! Contactez- moi!

9 Rêver d un avenir meilleur Par Eric Durling Ce printemps, des étudiants à travers le Québec prendront la rue, une fois de plus, pour manifester leur désaccord avec certaines orientations de leur gouvernement, particulièrement celles qui concernent l économie et l énergie. Il y en a parmi eux qui rêvent de voir un mouvement d une ampleur telle que celui qu on a vu lors du printemps 2012, lorsque les grèves perturbaient la session de bien des collèges et universités, canalisaient un mécontentement généralisé de la société québécoise et contribuaient au changement de gouvernement. Même si l objectif ultime des étudiants un gel maintenu de leur frais de scolarité n a pas été atteint, l augmentation de frais qui leur était finalement imposée était moindre que celle proposée avant le déclenchement de leurs moyens de pression. Certains pourraient s étonner que les enjeux cette fois- ci semblent toucher moins directement les intérêts des étudiants, mais je dirais qu on y voit une bonne compréhension de l intérêt général de notre société et un souci tout à fait compréhensible de la société dans laquelle on va vivre dans les années à venir. La démocratie ne se résume pas au geste de voter, mais aussi à se servir de sa liberté pour envoyer des messages à celles et ceux qui nous gouvernent. Au Québec, on a une belle tradition qui consiste à se mobiliser dès qu il s agit de causes qui nous sont chères. Essayons de l encourager et de la préserver. N oubliez pas d aller voir aussi notre exposition de photos réalisée par Josée Tamiozzo qui sera présentée dans le Carrefour à l entrée du collège dès lundi le 30 mars. Le thème de ces photographies est «Montréal vu par». Voici la consigne que les participants ont reçue : Montréal, vu par Montréal est une ville plurielle par sa diversité culturelle, humaine, architecturale, météorologique, etc. Nous vous invitons à capturer en photo une image qui incarne votre vision de Montréal. Accompagnez votre photo d'un court texte explicatif (1 paragraphe en français)! Merci encore à toutes et tous pour leur aide et leur encouragement à réaliser cette semaine.