Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective dans les collèges et lycées
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- Renée Goulet
- il y a 7 ans
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1 RISQUES LYCÉE JEUNE COLLÈGE ÉLÈVES AFFECT DIFFÉRENCES RELATIONS PAIRS PRÉVENTION ÉPANOUI TABOU PRÉVENTION SEXUALITÉ ÉDUCATION POPULAIRE SANTÉ Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective dans les collèges et lycées
2 Introduction L ANEMF () est une association de loi Elle fédère 37 associations locales d étudiants en médecine de France et représente tous les étudiants en médecine de la première à la sixième année, soit plus de étudiants. L ANEMF n existe que par ses associations administratrices. Notre force provient de la présence de ces associations au local, dans chaque faculté de Médecine de France. Elles sont au plus proche des étudiants et les représentent lors de nos Assemblées Générales. Ainsi, les étudiants venant de toutes les facultés de France dictent notre ligne de conduite et notre politique à mettre en place. C est dans une optique de santé publique que les étudiants en médecine se sont engagés pour développer à long terme des projets d éducation à la sexualité auprès des élèves des établissements de l éducation nationale. Cette démarche n est pas nouvelle dans le réseau associatif des étudiants en médecine, qui mènent des actions d éducation par les pairs, aussi bien dans les collèges et lycées que dans l enseignement supérieur. C est par un travail commun et complémentaire avec des associations et des institutions œuvrant pour la santé sexuelle que nous arriverons à combattre efficacement des fléaux qui peuvent toucher toute la population : VIH, Infections Sexuellement Transmissibles, violences contre les femmes, mal être des jeunes, discrimination. Mobilisons-nous dans une optique solidaire, afin que chaque collégien et lycéen puisse avoir toutes les clés nécessaires pour entrer dans une sexualité et une vie affective épanouissante, à son image et en toute sérénité.
3 Table des matières 1 ère intervention 4 Sexo bingo Débat mouvant «Pour ou contre» l IVG Apprentissage de la pose correcte du préservatif masculin 2 ème intervention 5 Moyens de contraception La masturbation et l anatomie La pornographie 3 ème intervention 6 Sexe et genre Relation au sein d un couple Conclusion du travail effectué 7
4 1 ère intervention Sexo Bingo Infections Sexuellement Transmissibles, relations amoureuses, sexes et genres, contraception et protection, reproduction, relations sexuelles. Acquérir des connaissances générales sur la sexualité Créer l espace de discussion dans le groupe. Chaque participant dispose d un questionnaire interactif, et doit trouver dans la classe la personne qui saura répondre à chaque question dans un temps imparti. Par exemple, trouver quelqu un qui sait ce que veut dire HPV, trouver quelqu un qui sait définir l abstinence. À la fin de cette animation, retour sur chaque question et discussion sur certaines questions qui suscitent un approfondissement. 80% des répondants à l enquête de l ANEMF attendent une intervention sur la contraception l IVG Débat mouvant : «Pour ou contre» Interruption Volontaire de Grossesse, législation, modalités, Interruption Thérapeutique de Grossesse, Croyances sociales et culturelles. Connaître les modalités d une IVG Inculquer le principe de respect des opinions de chacun. Débat : À droite se situe le groupe pour, à gauche le groupe contre. Mouvant : Au cours du débat, les collégiens ou lycéens ont la possibilité de changer de côté suivant les arguments qui sont évoqués. Une alternative à la technique du débat mouvant est l abaque de Régnier, technique qui permet à chaque participant d exprimer son opinion de manière plus nuancée que des oui ou non. Chaque personne dispose d un cube dont chaque face exprime une opinion différente : très favorable, favorable, moyen, défavorable, très défavorable, vote blanc. Cela permet un avis moins tranché, et après le vote de chaque stagiaire, on peut comptabiliser les voix et avoir un débat quand les avis sont discordants. Apprentissage de la pose correcte du préservatif masculin Protection des Infections Sexuellement Transmissibles, pose du préservatif masculin, préservatif féminin. Objectif : Montrer aux collégiens ou lycéens que poser un préservatif n est pas si simple et les sensibiliser à ce moyen de contraception. Les collégiens ou lycéens disposent d un préservatif masculin et à tour de rôle, devront le poser correctement sur un support. Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective
5 2 ème intervention Moyens de contraception Contraception, protection, «contraception» d urgence et grossesse Connaître des moyens de contraception autres que la pilule et le préservatif Comprendre comment fonctionne le cycle des menstruations Connaître les risques de grossesse Connaître les modalités de délivrance des «contraceptions» d urgence. Utilisation du récapitulatif de tous les moyens de contraception (tableau récapitulatif du site «choisirsacontraception. fr» et informations complémentaires par les formateurs), étude d un schéma histologique des menstruations, mise en situation à l aide de scénarios. La masturbation et anatomie La masturbation et ses représentations sociologiques et psychologiques Rappeler l anatomie basique de l appareil reproducteur chez l homme et la femme. Dédramatiser la pratique de la masturbation. y y Rappel anatomique sur les organes génitaux externes masculins et féminins via un diaporama avec des schémas (vue de profil et gynécologique) et les légendes à compléter. Quelques données à propos de la masturbation (l âge à laquelle un homme pratique sa première masturbation, la proportion des femmes qui se masturbent, ). Les collégiens ou lycéens formeront plusieurs groupes de trois à quatre personnes et devront se concerter avant de donner une seule et même réponse sur les données à deviner. Boîte à ressenti. Sur un postit, chaque collégien ou lycéen écrit (en quelques mots), ce que lui évoque le mot masturbation et le dispose sur une grande feuille. Présentation de cette grande feuille aux lycéens et discussion sur les mots qui reviennent souvent (plaisir, excitation, ) et moins souvent (honte, secret, ). La pornographie Thème abordé : La pornographie Prendre conscience que la pornographie ne donne pas une image réelle d un rapport sexuel. Connaître la législation en vigueur concernant la pornographie, ainsi que la pornographie et les mineurs. y y Demander à chacun d écrire sur 3 feuilles : les conséquences positives, les conséquences négatives, et comment le porno nous influence-t-il? Puis lancement du débat : est-ce que vous conseilleriez à un ami de regarder du porno? Faire dessiner les collégiens ou lycéens sur le tableau le tournage d un film pornographique : ils dessinent d abord un lit, puis le couple, puis les accessoires, puis le cameraman, puis les scénaristes, les maquilleurs Bref toute l équipe du tournage. Aborder ensuite les modalités d un rapport sexuel dans l intimité. Comparer les deux situations. Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective
6 3 ème intervention Sexe et genre Relations au sein d un couple Sexes, genres, homosexualité, bisexualité, transsexualité, législation sur les différentes sexualités. Comprendre la différence entre le sexe (caractéristique biologique et génétique) et le genre (socio-culturel). Connaître la législation française sur les différentes sexualités, et un historique des droits acquis. y y Brainstorming avec au tableau, 2 colonnes, «homme» d un côté, «femme» de l autre. Chaque participant rajoute une caractéristique «spécifique» à l homme ou à la femme, puis on débriefe sur le fait que ces caractéristiques qui étaient censées être spécifiques à un sexe peuvent s appliquer à tout le monde, en dehors des particularités génétiques. Cette technique est appelée le métaplan, elle permet de faire participer tous les élèves, de prendre en compte les opinions de tous, rendre les discussions en groupe efficaces, et de mieux appréhender les représentations de chacun. Nous parlerons aussi de certaines données historiques sur l homosexualité, et pourrons aborder les actualités sur le mariage homosexuel, et enfin parler de la loi qui punit l homophobie grâce à des petites devinettes, où l on doit faire correspondre la date avec l événement. Violences sexuelles et/ou psychologiques, discrimination basée sur le genre d une personne. Objectif : Connaître la législation à propos de l agression sexuelle et des violences sexuelles, apprendre quelques clés pour aider un ami dans cette situation, ou soi-même Présentation de plusieurs histoires (contexte d agression ou de violence sexuelle et/ou psychologique). À partir de quels moments parle-t-on d agression sexuelle? Que dit la loi? Seulement 14% des interventions au collège et 5% de celles au lycée concernaient les relations amoureuses selon l enquête menée par l ANEMF. Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective
7 Conclusion du travail effectué Évaluation des séances grâce à : Un questionnaire aux élèves évaluant les informations apprises, les techniques d animation, les questions auxquelles nous n aurions pas répondu. Un questionnaire aux animateurs, afin de connaître leur ressenti sur les animations, la gestion d un groupe, les difficultés rencontrées Entre chaque intervention, des papiers sont distribuées pour connaître les thèmes que les participants souhaiteraient abordés à la prochaine séance, où des questions qu ils n auraient pas osé poser devant le reste du groupe. À la fin des 3 interventions, délivrance d un flyer avec plusieurs numéros, adresses et contacts : CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit) de la ville Sida Info Service Jeunes Violences Écoute Ligne Azur ivg.gouv.fr Centre de planification familiale de la ville Concernant les interventions au collège, 38% des répondants souhaitaient plus de dialogue durant ces séances d éducation à la sexualité. Concernant celles au lycée, 13% des répondants demandaient plus de dialogue. Programme des interventions d éducation à la sexualité et à la vie affective
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