Dossier de presse LA FILIÈRE CÉRÉALIÈRE EN RÉGION HAUTE-NORMANDIE : UNE CULTURE DE L EMPLOI

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1 Dossier de presse LA FILIÈRE CÉRÉALIÈRE EN RÉGION HAUTE-NORMANDIE : UNE CULTURE DE L EMPLOI LES CHIFFRES CLÉS RÉGIONAUX UNE MOISSON DE MÉTIERS D AVENIR DES FEMMES DES HOMMES PASSIONNÉS

2 INTRODUCTION Cultivées sur 9 millions d hectares, les céréales françaises s invitent chaque jour à nos tables. Présentes dans nos paysages (champs, élevages, silos, entreprises, laboratoires, ports), elles sont aussi source d innovations dans la recherche d alternatives au pétrole pour inventer de nouveaux matériaux et produire de l énergie. A l heure où la France compte plus de 3 millions de chômeurs, la capacité des filières céréalières à maintenir et à créer des emplois sur nos territoires est mal connue. Les métiers traditionnels de la production, de la collecte et de la transformation représentent pourtant un grand nombre des emplois qui ne trouvent pas preneurs chaque année dans le secteur agricole (1). Les métiers d avenir liés à la céréaliculture mériteraient d être mieux valorisés. Parmi eux, la chimie du végétal est appelée à créer entre et emplois à l horizon 2020 (2). La céréaliculture française et les emplois qu elle représente font-ils à ce point partie du paysage qu on ne les remarque plus? Ce dossier réalisé par Passion Céréales, avec le soutien du ministère en charge de l agriculture, de FranceAgriMer et d Intercéréales, vous invite aujourd hui à découvrir les opportunités professionnelles de la filière céréalière de votre région, à travers les résultats de l étude CMI-Passion Céréales 2013 et des rencontres avec des hommes et des femmes qui ont mis leur savoir-faire au service de l intérêt général. Car au-delà des intérêts privés, les filières céréalières servent ces biens communs que sont le dynamisme économique, la sûreté d approvisionnement et la qualité de notre alimentation et le respect de l environnement grâce à des pratiques durables mises en œuvre par tous les maillons de la filière. 1. Pôle Emploi 2. ADEME 2

3 SOMMAIRE «Des métiers d avenir, des emplois durables» Damien Auclaire, délégué Passion Céréales en région Haute-Normandie Les chiffres de l emploi dans la filière céréalière en Basse-Normandie... 4 «Mon métier a du relief!» Romain Bailleul, agent technique agricole dans la coopérative Cap Seine... 5 «Nos petits pains rendent de grands services» Guillaume Touflet, Directeur de l entreprise familiale Touflet La filière céréalière française : des métiers et des postes à pourvoir... 7 Les chiffres de l emploi dans la filière céréalière en France

4 «Des métiers d avenir, des emplois durables» Damien Auclaire Délégué Passion Céréales en région Haute-Normandie «Deuxième région française pour ses rendements de blé tendre, d orge et d escourgeon, la Haute-Normandie est l une des régions céréalières les plus dynamiques de France. Ce dynamisme est encore accentué par la proximité de Rouen, le premier port européen exportateur de céréales. Cette vitalité ne passe pas inaperçu aux yeux des habitants de l Eure et de la Seine-Maritime! 74% d entre eux ne sont pas sans ignorer que la Haute-Normandie est une grande région productrice de céréales. Mais seuls 53% d entre eux savent que le rôle de la filière est important en termes d emplois*. C est pour convaincre de notre capacité à maintenir et créer des emplois sur notre territoire que nous avons conçu ce dossier. Vous y trouverez des chiffres-clés d une filière qui fournit du travail à personnes** soit l équivalent du tiers des emplois de la filière énergie. Vous y lirez les témoignages de passionnés au service de la qualité, de la maîtrise de leur impact environnemental et de la compétitivité. Vous y découvrirez enfin des métiers d avenir, des emplois durables et des opportunités professionnelles ancrées dans notre région. On les connaît peu, ils sont souvent humbles mais leurs métiers sont nobles. Il revient à celles et à ceux qui travaillent dans nos cultures, nos organismes de collecte et de stockage et nos industries de transformation de nourrir les hommes. J espère, au nom de tous les acteurs de la filière céréalière régionale, que nous parviendrons ici à vous transmettre un peu de leur passion.» * Institut ViaVoice, Les Français et les céréales Interviews téléphoniques réalisés sur un échantillon d environ 200 personnes représentatif de la population régionale de 18 ans et plus. Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession du chef de famille et taille d agglomération ** Passion Céréales CMI La région Haute-Normandie en chiffres : C est le nombre de personnes employées par la filière céréalière en région Haute- Normandie dont dans la production et dans la transformation. La filière céréalière est un acteur de poids dans l économie régionale : Elle représente 1,6% de l emploi haut-normand total. Elle pèse l équivalent de 9,4% des emplois du secteur industriel haut-normand. Elle est surtout un acteur dynamique dans les recrutements en région : Les métiers en lien avec la filière céréalière régionale faisaient l objet de 750 projets de recrutement (soit 3% de l ensemble des projets de recrutements recensés par Pôle Emploi), dont 350 recrutements non saisonniers (soit 1,7% des projets de recrutements non saisonniers recensés par Pôle Emploi), pour l année En 2011, la filière céréalière recrute des cadres et des techniciens à un rythme aussi rapide que l'industrie en Haute-Normandie. Sources : Passion Céréales CMI

5 «Mon métier a du relief!» Romain Bailleul, 25 ans Agent technique agricole dans la coopérative Cap Seine Romain Bailleul a été recruté en 2010 par Cap Seine pour une saison de moisson. Il continue aujourd hui à creuser son sillon dans cette coopérative qui met 613 collaborateurs au service de près de 3350 agriculteurs adhérents. Dans l Eure, les grands espaces cultivés de la région du Neubourg peuvent sembler monotones. Mais «mon métier, lui, a du relief», sourit Romain Bailleul. En 2010, une saison de moisson chez Cap Seine* convainc ce jeune de niveau BTSA Gestion Forestière que sa place est dans les cultures de blé tendre et d orges. L homme des bois a l opportunité de rejoindre les équipes de la coop. Deux ans plus tard, il continue à y tracer son sillon au poste de magasinier tournant. «Durant deux ans, j ai découvert la variété des métiers, des besoins et des enjeux de la filière céréalière», explique ce Normand de 25 ans. Romain n avait pas d expérience commerciale pour devenir «agent technique agricole», l autre nom de ces technico-commerciaux convoités dans la France entière par la filière céréalière. «Pour acquérir cette compétence, j ai bénéficié d une formation interne et de l aide de mes collègues», explique-t-il. Le métier de Romain l amène à côtoyer et conseiller quotidiennement les agriculteurs sur leurs achats de semences, de fertilisants et de produits de soins des plantes. Il les accompagne dans leurs prises de décisions, au plus près de leurs réalités quotidiennes, du semis à la récolte. «C est la proximité et le côté humain qui me passionnent le plus», explique-t-il. Cet accompagnement est d autant plus important que l agriculture d aujourd hui doit conjuguer la performance, la qualité des productions et le respect de l environnement. Les coopératives comme Cap Seine sont les premiers partenaires des producteurs pour les aider à remporter tous ces challenges. Son métier le passionne et Romain est ambitieux. Les possibilités d évolutions son nombreuses dans la filière céréalière et chez Cap Seine en particulier. Romain se voit bien devenir un jour adjoint de responsable région. Une graine de talent? * Le groupe Cap Seine emploie 613 salariés et rayonne sur la Haute-Normandie et le sud de la Picardie. Il a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 716 millions d'euros pour un résultat net de 8,6 millions. Sa formation : Bac Sciences et Technologie Agronomie et Environnement (STAE) BTS Gestion Forestière Formation interne aux métiers du commerce agricole 5

6 «Nos petits pains rendent de grands services» Guillaume Touflet, Directeur de l entreprise familiale Touflet A la périphérie de Rouen, le groupe Touflet Boulanger est l une des plus anciennes boulangeries industrielles de France. Elle s est fait une spécialité de livrer du pain frais aux collectivités de Normandie, d Ile de France et de Picardie. Collèges et lycées de Rouen, prison du Havre, CROUS d Amiens, hôpitaux de Paris Le groupe Touflet Boulanger fournit le pain quotidien des collectivités de Normandie, de Picardie et de région parisienne. Difficile d imaginer que les petits pains du leader francilien de la boulangerie industrielle fraîche rendent de si grands services. Et pourtant Le million d unités façonnées et cuites chaque nuit dans les douze fournils du boulanger industriel ne s adressent pas à des consommateurs ordinaires. Mais à des femmes, des hommes et des enfants réunis devant le même plateau repas par leur scolarité, leur travail, la maladie ou une décision de justice. Pour que le pain leur arrive dans les meilleurs délais, la PME rouennaise effectue quatre mille livraisons par jour, 365 jours par an, «quoi qu il arrive», insiste le directeur de l entreprise familiale, Guillaume Touflet. Pour assurer cette performance, les 420 collaborateurs de ce groupe qui réalise un chiffre d affaire de 37 millions d euros, doivent la jouer «collectif». «Le compte à rebours s enclenche vers 13 heures avec les premières prises de commandes et la mise en place des plannings de production, explique Guillaume Touflet. Les boulangers de Normandie, de Picardie et d Ile de France prennent le relais du personnel administratif vers 19 heures. Ils pétrissent et façonnent le pain, lui consacrent deux heures de «pousse», le cuisent, le laissent refroidir au moins une demi-heure et l emballent. Il est quatre heures du matin quand la première fournée est chargée à bord des camions. De cinq heures à midi, une trentaine de chauffeurs-livreurs procèdent à 4000 livraisons au plus proche des fournils. Vers huit heures les boulangers repartent pour un «deuxième tour» qui sera livré pour le repas de midi». Administration, boulangerie, logistique : les trois grands métiers qui se succèdent chaque jour chez Touflet Boulanger ont beaucoup à offrir à ceux qui les pratiquent. «Ce sont des métiers de l essentiel, de l humain et du quotidien, explique Guillaume Touflet. Il faut quatre ingrédients pour faire du pain. Pourtant, aucune journée ne se ressemble. Chaque jour, nous devons prendre en compte les besoins de nos clients, adapter nos schémas de cuisson à la météo et tirer le meilleur des farines issues des blés nouveaux». Passionnante avant d être contraignante, la boulangerie est le métier de la famille Touflet depuis quatre générations. Marcel Touflet était déjà boulanger à Bernay, dans l Eure, dans les années vingt. Guillaume est son arrière-petit-fils. 6

7 La filière céréalière française : des métiers et des postes à pourvoir! Alors que le taux de chômage atteint des niveaux record en France, ce ne sont pas moins de emplois qui, selon Pôle Emploi, ne trouveraient pas preneur, chaque année, dans l'ensemble du secteur agricole. Et la problématique vaut d'ailleurs bien au-delà des frontières de la production agricole stricto sensu : les semenciers se mobilisent aujourd'hui pour attirer les jeunes diplômés, des coopératives et des négoces recrutent des technico-commerciaux, les meuniers ont besoin de techniciens, des boulangers cherchent des apprentis... Si la filière céréalière française, qui compte aujourd hui postes, est pourvoyeuse d'emplois, c'est notamment en raison de la bonne santé économique de nombreux acteurs. Centrés sur la création de valeur, ils affichent un fort dynamisme au même titre que certains géants du para-agricole. Les professionnels de la recherche d'emploi observent en conséquence que des sociétés d agrofourniture ou du machinisme sont très actives au niveau du recrutement depuis quelques années. Toutes ces structures recherchent tant des profils dans le secteur de la recherche et développement, du commerce ou du conseil. Point commun de ces organismes en croissance : une priorité donnée à l'innovation. Elle est, pour eux, un levier de compétitivité. C'est notamment le cas de nombreuses structures du secteur des semences et plants où 13 % du chiffre d'affaires est dédié à la recherche. Un secteur qui a vu le nombre d'emplois qu'il rassemble progresser de 10 % entre 2006 et 2011, notamment en direction des biotechnologies. De nouvelles filières à la pointe de l'innovation Le secteur céréalier est caractérisé par le développement, au cours des dix dernières années, de nouvelles filières à la pointe de la technologie et créatrices d'emplois. Il en est ainsi de l'agriculture de précision. De nombreuses sociétés bâties autour des services d'informations géographiques (SIG) ou de la gestion des données se développent. Le secteur des biotechnologies et celui, émergeant et plein de promesses, des nanotechnologies, ouvrent régulièrement au recrutement des postes dans les laboratoires de recherche. Les nouveaux usages de la biomasse agricole constituent une autre thématique porteuse pour l'emploi. La chimie du végétal a posé ses bases et devrait connaître, d'après les industriels français, un fort développement d'ici Ce sont entre et emplois qui pourraient alors être créés selon l ADEME. Le renouveau de l'offre de services aux agriculteurs Il faut également se pencher sur les mutations du métier d'agriculteur lui-même. L'évolution des techniques culturales, l'attention croissante portée aux doses de produits à épandre, au choix des intrants, aux alternatives de production, aux cours des céréales... Autant de paramètres qui ont incité, ces dernières années, les producteurs à s'entourer d'un nombre croissant de conseillers pour les guider dans des choix stratégiques pour la compétitivité de leur exploitation. Les centres de gestion, organismes techniques et autres sociétés de services ont ainsi élargi la palette de leurs prestations. Les agriculteurs s appuient également sur l expertise d entrepreneurs agricoles, de salariés de CUMA, etc. Dans le même temps, ils ont proposé de nouveaux postes à pourvoir aux jeunes diplômés. Depuis sept ans, le marché a évolué pour les ingénieurs. Les métiers se sont notamment renouvelés sous l'influence de l'internationalisation du marché des céréales. Les diplômés sont aujourd'hui nombreux à se diriger vers le conseil en coopératives ou en négoces, à devenir traders internationaux ou à intégrer une société de formation sur les marchés à terme. D'autres métiers, notamment autour de l'export des céréales, activité en plein développement, ont également pu bénéficier de cette tendance. Les centres de formation profitent d'ailleurs de cette nouvelle donne. Ils affichent d'excellents taux de placement de leurs diplômés, tous niveaux d études confondus. 7

8 Métiers recherchent candidats Si le développement de nouveaux métiers renouvelle les perspectives dans la production, c est également le cas plus en aval : les collecteurs cherchent des technico-commerciaux et les industries de transformation des conducteurs de ligne. Autre illustration, l'ecole Nationale Supérieure de Meunerie et des Industries Céréalières de Surgères reconnaît ainsi avoir moins d'élèves que la profession n'est en capacité d'absorber. Dans la meunerie, il peut y avoir, à certaines périodes, 5 offres d'emploi par jeune formé. Les chefs meuniers diplômés à Bac +2 n'ont donc aucune crainte à avoir sur leur avenir professionnel. Le secteur de la meunerie, lui, aussi, s'inquiète : il connaît un important mouvement de départ à la retraite et a besoin de bras. D autres secteurs sont en plein essor. C'est le cas des postes centrés sur la qualité, l'hygiène, la traçabilité ou la sécurité, en nombre croissant dans les collecteurs et les industries de transformation, en raison notamment d'un renforcement des normes sanitaires. Le secteur de l'alimentation animale tout particulièrement, cherche des responsables qualité pour lesquels un haut niveau de technicité est exigé. Le scénario est le même dans la logistique : en raison de la croissance des coûts énergétiques, sa gestion est une préoccupation croissante des coopératives et des négoces, qui cherchent des équipes pour remplir cette mission. Les emplois de la filière céréalière française postes dans la production dont : sur les exploitations dans le machinisme dans l agrofourniture postes dans la collecte et la première transformation dont : dans la collecte et le commerce de céréales dans la meunerie dans l amidonnerie dans les autres activités de travail des grains (fabrication d aliments pour animaux, malterie, ) dans la seconde transformation dont dans la boulangerie-pâtisserie artisanale et industrielle dans la biscuiterie, biscotterie dans la brasserie dans la production de pâtes Sources : Passion Céréales CMI

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10 Passion Céréales : une démarche au niveau régional Passion Céréales en Haute-Normandie a pour mission de valoriser les céréales et les produits qui en sont issus à l échelle régionale, avec le soutien du ministère en charge de l agriculture, de FranceAgriMer et d Intercéréales. Sa volonté est également de mettre en lumière les acteurs locaux de la filière, faire partager leur engagement et leur passion. Passion Céréales est une association loi 1901 créée en 2006 à l initiative de l interprofession céréalière qui rassemble producteurs, collecteurs, meuniers, malteurs, amidonniers, semouliers, exportateurs ainsi que les acteurs de la nutrition animale. Elle a pour mission d informer sur les céréales, les produits qui en sont issus et les métiers de la filière. Elle est une interface d information qui ouvre des espaces de dialogue et d échange entre les acteurs de la filière céréalière, du monde végétal agricole, du monde scientifique et de la société civile, pour relever les enjeux d une société durable. Passion Céréales met en valeur le rôle de la filière céréalière dans la vie de nos territoires. Dans chaque région, les exploitations, les organismes de collecte, de stockage et de négoce, ainsi que les industries agroalimentaires, sont des leviers essentiels du tissu économique. La filière crée des emplois, de la valeur, participe à l équilibre entre les villes et les zones rurales et joue un rôle prépondérant dans la gestion des paysages et l aménagement du territoire. Pour plus d informations : Avec le soutien du ministère en charge de l agriculture, de FranceAgriMer et d Intercéréales FranceAgriMer, établissement national des produits de l agriculture et de la mer, est un établissement public administratif placé sous la tutelle de l État. C est un lieu d échanges et d arbitrage pour les filières françaises de l agriculture et de la pêche, rassemblées au sein d un même établissement depuis Pour plus d information : Intercéréales est l interprofession regroupant les métiers des céréales. C est un lieu d échanges entre les organisations professionnelles qui travaillent le blé tendre, le maïs, l orge, le blé dur, l avoine, le triticale, le seigle, le sorgho et le riz. Pour plus d information : Contact presse : Agence VFC Relations Publics Déborah Zeitoun - dzeitoun@vfc.fr Carole Prisset - cprisset@vfc.fr Tél. : Fax :