COUPE ORNEMENTALE MURALE. C est bien le bleu des émailleurs chinois et japonais qui forme le fond de ses tableaux.

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Judith St-Jacques
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1 COUPE ORNEMENTALE MURALE Ferdinand BARBEDIENNE et Fernand THESMAR COUPE ORNEMENTALE MURALE Bronze doré, émaux cloisonnés polychromes XIXe H.8 cm - D.35 cm Signée dans l émail: monogramme des deux artistes enlacés, FT et FB. Coupe ornementale murale présentant une scène naturaliste : une mésange et ses trois petits sur fond de ciel bleu. La mésange posée sur une branche de cerisier tient en son bec un vers, les ailes déployées, prête à s envoler pour nourrir ses trois petits : blottis dans un nid de brindilles, ils sont têtes levées et becs ouverts vers elle, attendant impatiemment leur nourriture. «L émaillage cloisonnée et le découpage du paysage par les oiseaux, le nid et les branchages fleuris du premier plan sont à la manière naturaliste japonaise, mais la technique et le style sont européens et modernes. C est bien le bleu des émailleurs chinois et japonais qui forme le fond de ses tableaux. Le cloisonnement remplace le trait du dessin, et noyé dans la couleur, sert non de séparation des émaux polychromes, mais à souligner les formes. Quand aux émaux multicolores utilisés pour les oiseaux et les fleurs, ils sont appliqués librement comme en peinture.» BIOGRAPHIES : Roxane Rodriguez, «Emaux», Mars 2003, Paris, Imprimatur Lille «Ferdinand Barbedienne est né à Saint Martin de - Frenay le 6 Aout 1810, issu d une famille simple. Autodidacte, il manifeste très jeune un intérêt pour les arts et la création artistique. A ses débuts, il est apprenti dans une fabrique de papiers peints. A 23 ans, il s installe à son compte Boulevard Poissonnière. A 28 ans, il rencontre Achille Collas, un de ces inventeurs comme on les imagine, sans un sous, passionné et optimiste dans ses recherches, qui travaille alors sur un procédé de réduction mécanique de la sculpture. Barbedienne est immédiatement conquis, s associe avec Collas pour une nouvelle aventure. Ainsi naît alors la société «A.Collas et Barbedienne», qui changera de nom vers 1859, pour devenir : F. Barbedienne. Homme curieux, cherchant sans cesse la perfection, Barbedienne collectionne les livres des maîtres anciens. Entreprenant, il s entoure des plus grands techniciens et artistes, comme les émailleurs Thesmar ou Serres, les sculpteurs Levillain, Sevain et Barye et bien d autres artistes.

2 Allant des plus petits objets de vitrine aux meubles les plus prestigieux (notamment destinés à Napoléon III), il explore tous les styles des siècles passés : Gothique, Renaissance, Louis XV, Louis XVI ainsi que les techniques d autres cultures : japonaise, orientale Il remporte plusieurs médailles lors des Expositions Universelles : deux à celle de 1851 à Londres, et à l Exposition Universelle de 1855 une grande médaille d honneur pour la maison Barbedienne et onze médailles pour ses collaborateurs. Important dans le milieu artistique, il est membre et rapporteur du Jury de l Exposition Universelle de 1867, où il est hors concours pour son appartenance au jury. Il y présente des émaux cloisonnés qui y seront très remarqués. Rien de plus normal pour cet homme représentatif de l histoire de l industrie du bronze au XIXème siècle, que d être nommé cette année-là Officier de la Légion d Honneur, puis Commandeur en A sa mort en 1892, il laisse derrière lui les traces profondes d une vie tumultueuse et passionnée, entièrement dévoué à l Art! Son neveu Gustave Leblanc-Barbedienne, lui succède et reprend l affaire sous le nom: Maison Leblanc- Barbedienne. Fernand THESMAR est né à Chalon-sur-Saône en A la suite de revers financiers, la famille Thesmar quitte Chalon-sur-Saône; où le père était banquier et où Fernand Thesmar est né; pour s installer à Mulhouse. Cette ville est le berceau de son apprentissage comme peintre de la nature, il a comme maîtres Ulrich Tournier, peintre de fleurs, et Emmanuel Genty, peintre portraitiste. Quand il monte à Paris, vers 1860, il travaille chez un fabricant d étoffes. Douze année plus tard, à 29 ans en 1972, ile st remarqué par le bronzier Ferdinand Barbedienne qui participe cette année là à l exposition des Arts Décoratifs. Il entre dans son atelier, y découvre le travail de l émail qui devient une vraie passion. Il reprend la technique des émaux cloisonnés que l intérêt pour les arts d Extrême Orient a fait redécouvrir, et s attire l intérêt et les félicitations des critiques. L un d eux, Philippe Burty, estime «qu il apporte dans la composition et l exécution des émaux des données strictement européennes». Son association avec la Maison Barbedienne continue jusqu aux environs de Thesmar s intéresse ensuite à la décoration de la porcelaine et perfectionne la technique des émaux translucides sur paillons d or. Une nouvelle aventure commence alors pour lui avec Charles Lauth qui dirige la manufacture de Sèvres. Malgré son caractère passionné, indépendant et leur relation difficile, i y travaille jusqu en Il est décoré cette année là de la croix de Chevalier de la Légion d Honneur. Il meurt 9 ans plus tard, en 1912, à Neuilly sur Seine.» Roxane Rodriguez, «Emaux», Mars 2003, Paris, Imprimatur Lille

3 ŒUVRES EN RELATIONS : -MUSÉE MUNICIPAL DE L ÉVÊCHÉ, Limoges. Plaque circulaire, émail cloisonné 1879, D: 39 cm. - THE WALTERS ART GALLERY, Baltimore, Etats Unis. Coupe d ornement, émail et bronze Vers 1880, D : 12,8 cm. - MUSÉE D ORSAY, Paris. Coupe d ornement, émail et bronze cloisonné Vers 1880, D : 41,8 cm

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