Le partage des savoirs ou les nouveaux habits du mythe de la société de l information

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1 Le partage des savoirs ou les nouveaux habits du mythe de la société de l information Gérard Henneron * Rosalba Palermiti ** Yolla Polity ** * Maître de conférences en Informatique ** Maîtres de conférences en Sciences de l Information et de la Communication Équipe RI3 (Recherche interactive et intelligente de l'information) Université Pierre Mendès France, IUT2 de Grenoble Courriels : Gerard.Henneron@iut2.upmf-grenoble.fr, Rosalba.Palermiti@iut2.upmf-grenoble.fr, Yolla.Polity@iut2.upmf-grenoble.fr RÉSUMÉ : Serions-nous à l aube d une nouvelle ère de la connaissance et du partage des savoirs ou s agit-il des nouveaux habits du mythe de la société de l information? Pour répondre à cette question, nous présentons les contextes d usages, à la fois classiques mais aussi nouveaux de savoirs et connaissances, ce qui nous oriente vers une nécessaire clarification théorique des termes, s appuyant sur un modèle infologique. Puis, nous essayons de mettre à jour les logiques qui poussent certains acteurs à l'usage des mots savoirs et connaissances, en prenant pour exemple la gestion des connaissances et ses outils de traitement. ABSTRACT : Are we in the dawn of a new knowledge age, as some people claim, or is it just an avatar of the information society? In order to answer this question, we will first survey the different uses of the concept of knowledge sharing. Then, using an infological model we will try to clarify the meanings of ambiguous terms like information, knowledge, know-how and their relationships to document. Focusing on knowledge management and knowledge software, we will enlighten the underlying reasons of some actors for using knowledge instead of information. MOTS-CLES : Partage des savoirs, Société de l information, Information et connaissances, Logiciels de gestion de connaissances KEY WORDS : Knowledge sharing, Information society, Information and knowledge, Knowledge software.

2 Le partage des savoirs ou les nouveaux habits du mythe de la société de l information RÉSUMÉ : Serions-nous à l aube d une nouvelle ère de la connaissance et du partage des savoirs ou s agit-il des nouveaux habits du mythe de la société de l information? Pour répondre à cette question, nous présentons les contextes d usages, à la fois classiques mais aussi nouveaux de savoirs et connaissances, ce qui nous oriente vers une nécessaire clarification théorique des termes, s appuyant sur un modèle infologique. Puis, nous essayons de mettre à jour les logiques qui poussent certains acteurs à l'usage des mots savoirs et connaissances, en prenant pour exemple la gestion des connaissances et ses outils de traitement. ABSTRACT : Are we in the dawn of a new knowledge age, as some people claim, or is it just an avatar of the information society? In order to answer this question, we will first survey the different uses of the concept of knowledge sharing. Then, using an infological model we will try to clarify the meanings of ambiguous terms like information, knowledge, know-how and their relationships to document. Focusing on knowledge management and knowledge software, we will enlighten the underlying reasons of some actors for using knowledge instead of information. MOTS-CLES : Partage des savoirs, Société de l information, Information et connaissances, Logiciels de gestion de connaissances KEY WORDS : Knowledge sharing, Information society, Information and knowledge, Knowledge software. 2

3 Le partage des savoirs ou les nouveaux habits du mythe de la société de l information Après la société de l information annoncée dès les années 1970, qui viendrait supplanter la société industrielle, on voit apparaître depuis quelques années la promesse d une société des savoirs, basée sur le partage des connaissances, apportant plus de démocratie et de croissance. À l époque, des politiques, des industriels mais aussi des chercheurs s étaient fait les apôtres de la société de l information. Ils ont ainsi produit une vaste littérature véhiculant l assurance d une révolution sociétale : l information serait la principale source de richesses, le nouveau secteur d investissement rentable, dont la maîtrise assurerait la prospérité à ses détenteurs. L information serait aussi le vecteur d un développement économique, démocratique et culturel plus équitable. Au milieu de cet éloge de la société de l information, de nombreux travaux plus nuancés voire critiques ont été publiés (Miège, 2000), s interrogeant sur le contenu de ce concept, la réalité qu'il recouvre et l'idéologie qu il véhicule. Aujourd hui on voit se multiplier les déclarations et les écrits qui proclament la nécessité de passer de l ère de l information à celle de la connaissance et du partage des savoirs. On peut dès lors se poser quelques questions. Quels sont les secteurs d usage du partage des savoirs et des pratiques afférentes? Sont-ils nouveaux? De quels types de savoirs y est-il question? Peuvent-ils se partager et comment? Dans une première partie, nous tâcherons de répondre à quelques unes de ces interrogations. En nous appuyant sur un nouveau modèle infologique 1, nous essayerons de mettre en évidence les rapports théoriques entre des concepts tels que information, connaissance, savoir-faire, et leurs liens avec le document ce qui nous permettra, dans une deuxième partie, de nous demander si l on est devant une évolution, une révolution ou simplement un nouvel avatar de la société de l information. Nous tenterons, en prenant comme terrain la gestion des connaissances et ses outils de traitement, de mettre à jour les logiques qui poussent certains acteurs à substituer au terme information les mots savoirs et connaissances. 1. Partage des savoirs et des connaissances : contextes d usage, clarification théorique Le partage des savoirs n'est pas une idée nouvelle et nous allons rappeler ses contextes traditionnels d'usage. Plus surprenant néanmoins est son apparition dans le secteur des entreprises industrielles et commerciales qui ne nous ont a pas habitués au partage. 1.1 Univers discursifs du partage des savoirs Il est des secteurs et des institutions pour lesquels partager le savoir, répandre et transmettre des connaissances sont des vocations traditionnelles, voire consubstantielles. Nous pouvons citer pour exemple les domaines de la science, de l'éducation et de la culture qui ne peuvent se penser sans partage car, dans ces secteurs, le savoir est perçu classiquement comme un bien commun, un patrimoine universel, un facteur de progrès et d'évolution, une richesse publique. Le partager équivaut à une mise en commun qui se manifeste par la transmission : transmission transgénérationnelle, transnationale, transculturelle. Cette mise en commun n'est pas, contrairement au sens courant du mot 1 À informationnel, nous préférons infologique, terme certes peu usité mais dont on trouve la trace dans la littérature scandinave, notamment dans l'équation infologique de Langefors,

4 partage, une répartition mais au contraire un facteur multiplicateur. Le partage est vécu comme une source de richesse qui s'accroît au fur et à mesure qu'elle se répand. Il est cependant remarquable que dans ces secteurs intéressés depuis toujours au "partage du savoir," mais n'utilisant pas nécessairement jusqu'à présent cette expression dans leurs discours, on l ait vu proliférer avec parfois un glissement de sens : au sein de l'unesco, le Knowledge sharing a supplanté "l'education pour tous" ; dans le monde des spécialistes de l'information des rencontres s'intitulent désormais "Partage des savoirs " (cf. Doc forum 2002) ; le congrès national de la FADBEN (Dijon mars 2002) a eu pour titre "Temps des réseaux, partage des savoirs" ; des numéros de revues spécialisées ou certains de leurs articles ont titré sur le sujet et notre contribution ici même s'inscrit dans un colloque sur le "Partage des savoirs"! À coté de ces secteurs où l'usage du concept de "partage du savoir" est ancien, d autres se l approprient récemment. Cette expression apparaît aujourd'hui mais au pluriel dans de nouveaux univers discursifs parmi lesquels nous distinguons un discours interne à l'entreprise, quel que soit son domaine d'activité, lié à de nouveaux comportements managériaux, et un discours participant de la nouvelle économie, lié à un type particulier d'entreprises, celles qui produisent du contenu. Sous diverses appellations : capitalisation des connaissances, partage des connaissances, Knowledge management, gestion des compétences, mémoire d'entreprise etc, le nouveau discours entrepreneurial, promu à la fois par les sociétés de conseil et les producteurs d'outils d'ingénierie des connaissances, s'articule autour de la notion de partage des savoirs et des connaissances, les deux termes étant pris comme synonymes. Les savoirs sont ainsi perçus comme faisant partie du capital de l'entreprise. Les connaissances de ses acteurs deviennent des valeurs stratégiques. Il faut les identifier aujourd'hui pour anticiper leur perte demain. Il convient désormais de les capitaliser, ce qui autorise à parler de "mobilisation de l'intelligence collective" dans un contexte concurrentiel ardu. Les connaissances constituent un patrimoine qui se gère et que l'on peut partager. Par métaphore, en s'inspirant de la logique de l'actualisation des connaissances de l'individu tout au long de la vie, ici c'est l'entreprise toute entière qui devient une organisation apprenante. Ce discours autour de la valorisation et du partage des connaissances dans l'entreprise devrait s accompagner de nouvelles pratiques de management qui de hiérarchique deviendrait participatif et par projet. La gestion de l'information documentaire et des flux informationnels dans l'entreprise étant une pratique établie, les connaissances que l'on souhaiterait partager maintenant sont des savoir-faire, de l'expérience et de l'expertise. On mise sur d autres savoirs, on souhaite la capture des connaissances tacites. Pour bien signifier qu il s agit d une pratique nouvelle, on utilise le terme de connaissances probablement en référence aux applications de l intelligence artificielle et des systèmes experts. Pour bien signifier que c est dans l intérêt de tous, on utilise le terme de partage. Autre univers discursif s'appropriant la terminologie du partage des savoirs et des connaissances, les industries de la connaissance, dites encore "entreprises de contenus", qui participent de la nouvelle économie. Les savoirs et les connaissances y sont le nouveau produit de consommation. On y retrouve notamment la commercialisation des savoirs, de l'intelligence, le e-learning ou e-formation et certains domaines de l édition électronique. Au delà de la spécificité de chacune de ces applications, il s agit de créer en ligne des plates-formes interactives (de formation, de vente, etc), autorisant la modularité, la personnalisation et la portabilité des contenus, en bref leur flexibilité, grâce à leur compatibilité avec de nombreux standards. Ces contenus sont produits industriellement en exploitant toutes les possibilités du multimédia, du multi-support et du multi-usage et leur promotion utilise largement les arguments du partage. 4

5 Nous constatons donc que l usage de partage des savoirs tend à se répandre. L expression semble promise à un bel avenir car le terme partage véhicule des valeurs d altruisme, de solidarité et de lien social et permet de garder un flou artistique sur les acteurs et les modalités de l action de partager. Nominalisation du verbe partager, partage puise dans les multiples sens de ce verbe et neutralise les sujets et les compléments (qui partage quoi et avec qui?). Les modalités sont, elles aussi, neutralisées. S agit-il du verbe transitif ou intransitif? S agit-il de l emploi pronominal, réciproque, direct, indirect, passif? De nombreux sens du verbe partager peuvent ainsi être convoqués sans qu on puisse lever l ambiguïté entre l échange, le don, la répartition, la mutualisation, la communion, la participation, la transmission, la mise à disposition ou la communication. Enfin, la nominalisation rend possible la confusion entre l action et son résultat. Ainsi partage des savoirs laisse penser que l on va aboutir à des savoirs partagés. Mais que sont ces savoirs? Le terme se confond souvent avec connaissance et interfère avec information. Un minimum de clarification nous apparaît donc nécessaire. 1.2 Essai de clarification théorique : connaissance, savoir-faire, document, information Nous faisons l hypothèse qu en science de l information la plupart des polémiques ont pour origine, non pas la contestation de concepts, mais la contestation de concepts supposés, induite par un usage non partagé des sens de mots fortement polysémiques. Nous sommes aussi obligés d utiliser ces mots, mais à la manière de Buckland (1991) et afin de satisfaire au critère un mot = un sens, nous les suffixerons. Nous intéressant aux connaissances, aux savoirs, aux informations et à leur transmission, nous nous sommes interrogés sur la mémoire humaine. Cette mémoire est le support des connaissances, modèle du monde qui nous entoure et des savoir-faire 2, capacité à faire ou à se comporter. Les connaissances et les savoir-faire évoluent bien entendu au cours de l'existence, mais ils s acquièrent essentiellement par deux modes : la perception accompagnée de mémorisation pour les connaissances, l entraînement avec mémorisation de ses effets pour les savoir-faire. Ces deux composantes de la mémoire, qu'elles soient conscientes ou inconscientes, sont toujours incarnées, ce qui signifie qu on ne peut en voir que les manifestations : pour le savoir-faire, l'être en train de faire ou de se comporter ; pour les connaissances, l'être en train de les communiquer. Elles sont invisibles et intransférables directement mais bien présentes dans l'esprit humain. Dans notre modèle, nous les appelons connaissance-humaine. S'il est aussi difficile de désincarner le savoir que de se le réapproprier, dans le cadre de la communication directe entre individus, le langage (verbal, gestuel) permet à chacun de former des messages qui expriment la partie consciente de son savoir ce que nous appelons connaissance-objet. Mais cette capacité est insuffisante pour assurer une transmission complète. La partie inconsciente généralement appelée connaissance tacite, en est exclue. On ne peut en particulier exprimer que la partie consciente de son savoir-faire, ce qui réduit de fait les messages à des assertions explicatives insuffisantes pour assurer un véritable partagetransmission. Il nous paraît donc illusoire de penser pouvoir capturer et a fortiori capitaliser la totalité des connaissances et des savoir-faire. 2 Nous confondons savoir-faire et savoir-être car nous n'avons pas trouvé de différence entre ces deux capacités au niveau de leur relation avec le processus informationnel. 5

6 Quant à l information, qui peut aussi bien désigner l'action d'informer que celle de s'informer ou que des parcelles d une matière curieuse que contiennent les paroles et les écrits, notre modèle infologique 3 en distingue plusieurs formes : l'information-processus (processus par lequel un être s'informe ou est informé) et l'information-objet (ensemble des signes interprétables constituant un message), qui se décomposent toutes deux selon qu elles sont considérées du point de vue de l émetteur ou du récepteur. Précisons que les messages porteurs de connaissance-objet sont un cas particulier d'information ; elles se trouvent donc incluses strictement dans l'information-objet. Pour qu un message dure au-delà de son temps de transmission, il faut qu il soit transformé en une accumulation de signes fixés sur un support. C est le dessin, puis l écriture et enfin l'enregistrement des images et des sons qui ont autorisé cette transformation des messages éphémères en documents. Mais s'il est impossible physiquement d'avoir des messages sans support, et donc impossible de traiter d autre choses que de documents-physiques, les moyens de duplication ont permis le changement de support et mis en évidence un nouvel objet le document-symbolique. C est cet objet, qui voyage de support en support et qu on appelle souvent contenu, qui intéresse principalement les sciences et technologies de l'information. Ce contenu, regroupement d information-objet, peut être soumis à des transformations : regroupement, éclatement, réécriture, avec conservation totale ou partielle de signification, mais, dans tous les cas, on retrouve un nouvel objet symbolique matérialisé en un nouveau document physique. Il n'y a pas que les individus qui possèdent des connaissances et des savoir-faire. Si l'on emploie ces termes de façon métaphorique, il est possible de concevoir que les organisations, elles aussi, en sont détentrices. On désigne ainsi l'ensemble des connaissances et des savoir-faire des individus membres de l'organisation. Dans cette connaissance, il faut inclure les extensions documentaires, c'est-à-dire l'ensemble des documents (y compris ceux produits en interne) que les membres savent retrouver à coup sûr et rapidement. De ce fait, qu elles soient exprimées formellement ou en langage naturel, les connaissances, celles qui sont représentables et transmissibles, sont toujours des objets potentiellement informatifs ; les informations sur lesquelles opèrent les outils de traitement sont ou peuvent être des représentations de connaissances. Mais qu'on les appelle informations ou connaissances, ces objets sont toujours inclus dans des documents. Les logiciels qui en traitent ne se distinguent que par leur intention et par leur capacité à traiter plus ou moins finement du contenu de ces documents ou de leur globalité. Autrement dit, et pour résumer, il n'existe que trois types d'objets : la connaissance humaine, le message instantané et le document (objet symbolique), et seul le dernier est susceptible d'être pris en compte par les technologies de l'information. 2. Un nouvel avatar de la société de l information? S il en est ainsi, comment expliquer cette nouvelle vogue de l emploi des termes de savoir(s) ou de connaissance(s) en lieu et place des termes information ou document. Proliférant dans des secteurs qui jusque là se retrouvaient et se reconnaissaient bien dans le cadre de la société de l information, ils nous interrogent sur le fait de savoir si on est face à un phénomène nouveau que certains appellent déjà l ère de la connaissance et du partage des savoirs, ou si on est devant un avatar de la société de l information. Dans ce dernier cas, on pourrait appliquer en les prolongeant les analyses et les 3 Ce modèle sera publié dans le courant de l année. 6

7 critiques qui lui ont déjà été adressées (voir en particulier Garnham, Mattelart et Webster in (Miège, 2000)). Soulignons que c est surtout en France que ce passage d information à connaissance est récent et donc remarquable. Dans les textes en anglais sur la société, l âge, l ère ou les autoroutes de l information, l usage de knowledge est fréquent. Faisant la genèse de cette appellation non contrôlée, Armand Mattelart (2000) indique que dès 1973, Daniel Bell ne craignait pas d utiliser le label société du savoir. En France, les termes connaissances et savoirs ont, tant dans le langage courant, que dans celui des sciences humaines et sociales une connotation plus noble qu information. Dans les domaines de l informatique et des technologies de l information, connaissance était réservée jusqu à présent à l intelligence artificielle (représentation des connaissances, bases de connaissances). Ce mot investit aujourd hui de nouveaux secteurs : d abord en anglais, sous forme de Knowledge management, Knowledge organization, Knowledge sharing, puis traduit en français tantôt par connaissance, tantôt par savoir. Certes, on pourrait penser que le concept (au sens des publicitaires) de société de l information est maintenant usé, qu il ne fait plus ni vendre ni rêver et qu il faut donc en promouvoir un autre. Trop lié aux infrastructures et à l équipement matériel et logiciels, il serait victime de son association à un seul des multiples sens de la notion d information, celui qui l assimile au signal et se focalise sur sa transmission. Les autoroutes étant construites, il faut désormais les rentabiliser et il paraît plus valorisant d y faire circuler des connaissances. Les entreprises étant déjà équipées de matériels informatiques, de systèmes de traitement de leurs données internes (systèmes d information, de GED ou de record management) et de systèmes de traitement de l information externe (systèmes documentaires, de veille, etc.), vouloir traiter des connaissances (au lieu d informations) pourrait les inciter à l achat de nouveaux outils. D autre part, les idéaux de démocratie et les prévisions de croissance véhiculés par les apôtres de la société de l information et ceux de la nouvelle économie ont été battus en brèche par la récente crise financière et le chômage qui n ont pas épargné les travailleurs de ces secteurs. La désillusion a été telle qu il a semblé nécessaire de mettre en avant de nouveaux termes plus porteurs, plus motivants, de parler de gestion des connaissances et de partage des savoirs plutôt que de management et de partage de l information. Néanmoins, on peut se demander si certaines évolutions ne nécessitent pas une mise à jour des analyses faites sur la société de l information. Dans le discours de ceux qui parlent de l avènement de l ère de la connaissance, nous choisissons de relever quelques phénomènes présentés et mis en avant comme caractéristiques de cette évolution avant de nous interroger sur les logiques des différents acteurs qui au lieu de parler d information préfèrent parler de connaissances et de savoirs. 2.1 Désincarner la connaissance Le domaine du KM ( Gestion ou Management des connaissances) est celui où la revendication d une distinction entre informations et connaissances est la plus forte. C est aussi celui où la réflexion est menée sur les divers types de connaissances existant dans l entreprise et sur leur gestion. Il y a là une volonté certaine d étendre le champ d application des systèmes d information à un type de savoirs particulier, les connaissances tacites c est-à-dire : savoir-faire, savoirs de l expérience, expertise, etc. Il s agit de ce que avons défini comme connaissance-humaine par opposition à connaissance-objet représentée dans des messages enregistrés. 7

8 Voici une série d assertions 4 qu on trouve dans la bouche d un groupe d acteurs, présidents d associations de KM, consultants et universitaires réunis pour étudier les changements profonds liés à la mise en place d une société de la connaissance : Le KM est une discipline qui considère que les connaissances de l'entreprise constituent un patrimoine et qu'à ce titre elles doivent être gérées. L effectif de la société se renouvelle assez vite (un turn over entre 18 et 21 %) et si celle-ci ne prend pas garde aux enjeux de la connaissance, l entreprise risque de se trouver vidée à plus ou moins brève échéance de sa substance. Nous sommes confrontés à une série de problèmes majeurs car la connaissance et la compétence sont incarnées par des individus ; et quelqu un ajoute : car cette connaissance, ce fonds de commerce, ils rentrent tous les soirs à la maison ; Dans ces discours, on retrouve les mêmes schémas de pensée que ceux qui ont conduit au développement, depuis les années 70, des grandes banques de données d informations scientifiques, techniques et économiques : le savoir organisé serait en train de devenir l ingrédient clé de la valeur ajoutée et donc de la croissance économique. Sans nier le rôle du savoir organisé comme force de production et source de valeur ajoutée, idée qui n a rien de neuf, il nous faut cependant constater qu il n a jamais été prouvé que le centre de gravité de l économie se serait progressivement déplacé de la production de biens vers la production de savoir (Garnham, 2000) ; de même qu il n a pas été démontré que le stockage de l information et sa disponibilité induisait son utilisation et son appropriation. La démarche KM, sans s être interrogée sur les comportements informationnels des agents de l entreprise au cours de leur activité professionnelle et sur l usage effectif qu ils ont des systèmes d information déjà en place, se lance dans un vaste programme de capitalisation des connaissances tacites. Programme ambitieux et coûteux qui vise à inciter, voire à contraindre les salariés à enregistrer leurs connaissances pour les partager. Avant d être licenciés? Certains parlent même d inscrire la notion de partage des connaissances sinon dans le contrat de travail, du moins dans le règlement intérieur ou la charte de l entreprise! Dans le partage des connaissances érigé en idéologie, la notion de partage, avec ses connotations de don, d échange et de réciprocité, vient jeter un voile pudique sur la réalité de la situation du salarié : la subordination au représentant du capital. Mais, plus profondément, en se donnant comme objectif de capitaliser les connaissances, la démarche KM bute sur une impasse théorique que nous avons relevé dans notre modèle : on ne peut espérer gérer quelque chose qui n est pas objectivable. Il semblerait d ailleurs que certains acteurs du KM en conviennent puisqu un des intervenants à cette conférence le note : qu est-ce que partager des connaissances? Pour nous, la connaissance n est pas objectivable. Elle est la rencontre d un sujet avec des informations et un comportement cognitif, c est-à-dire avec un schéma d interprétation. C est pour cela qu on peut dire qu elle est totalement incarnée. On sait ce qu a été la réalité du passage du service du personnel à celui des ressources humaines! Une opération de communication interne qui prétend valoriser le personnel en lui 4 Toutes les citations sont extraites d une synthèse de la conférence débat du 20 avril 2001 Management des connaissances : allons-nous vers un contrat de l échange et du partage des connaissances dans l entreprise? (consulté le 2/12/2002) 8

9 donnant le statut de ressource mais qui, fondamentalement, ne change rien. On peut craindre qu il n en soit pas de même dans le passage à la gestion des actifs intellectuels (intellectuals assets management). Il est indispensable de passer d une logique de gestion des actifs matériels à une logique de management des actifs des connaissances, nouvel actif des entreprises. Car si l homme est le maillon faible des réseaux de connaissances, il sera fort tentant, dès que cela sera techniquement possible et qu on lui aura soutiré ses connaissances, de le remplacer par des machines. 2.2 Arbres, moteurs et autres logiciels dits de connaissance Nous avons déjà relevé le fait qu en matière de traitement informatique, le terme connaissance a été jusque là utilisé essentiellement dans le domaine de l intelligence artificielle qui a développé des techniques de représentation de connaissances. La connaissance est enregistrée, elle devient alors information-objet, codée dans un langage formel doté d une sémantique pour être exécutée. Formaliser, calculer, inférer, raisonner, sont des termes qui ont des significations précises en IA. Dans ce contexte base de connaissances réfère à des connaissances déclaratives et procédurales, formelles, transcrites sous forme de règles, de faits, de procédures de raisonnement, etc. Ces systèmes comprennent toujours des modules de représentation des connaissances et de modélisation des raisonnements et différents outils de résolution automatique de problèmes, d aide au diagnostic, d aide à la décision, etc. La création de systèmes à base de connaissance implique toujours une phase d extraction des connaissances par un ingénieur de la connaissance, spécialiste de leur acquisition et de leur modélisation. C est ce qu on s attendrait à trouver à la base des systèmes de gestion des connaissances. Caussanel et Chouraqui (1999) présentent une revue détaillée des travaux qui vont dans ce sens et discutent des apports et des limites d une telle approche pour les projets de capitalisation des connaissances en entreprise. Les conclusions de ces auteurs indiquent que si on peut espérer des avantages non négligeables en ce qui concerne la capacité de raisonnement des outils développés dans l optique Systèmes à base de connaissances (SBC), ceux-ci ne jouissent pas d une très bonne image au sein des entreprises car leur principal inconvénient est le caractère prohibitif des délais et des coûts de mise en œuvre et de mise à jour : les phases d acquisition et de modélisation des connaissances nécessitent l intervention d un ingénieur connaissances et devraient mobiliser pendant de longues périodes des personnels par ailleurs peu disponibles. On atteint donc des coûts importants pour des bénéfices qui demeurent difficilement évaluables, ce qui a tendance à faire reculer les entreprises soumises à des obligations de rentabilité à court terme. En effet, il n y a pas de mystère, on est ici dans la même situation que dans tous les systèmes informatiques : ou on anticipe les calculs, ou on les fait quand on en a besoin. Or l anticipation est coûteuse. C est un investissement, une sorte de pari qui suppose qu on aura effectivement besoin des résultats du travail. Dans le cas des systèmes à base de connaissances c est leur extraction et leur mise en forme qui est coûteuse et représente le pari. On ne le fera donc que si les problèmes sont récurrents et relativement simples à modéliser, c est le cas des systèmes de diagnostic de pannes. On le fera aussi lorsque l enjeu est critique : blocage d une chaîne de production ou risque nucléaire par exemple. Il est difficile de prétendre que la capitalisation des connaissances en entreprise soit toujours simple ou critique. Si ces systèmes ont favorisé le succès du terme connaissance au niveau des outils informatiques, ils n en sont pas toujours à l origine et d ailleurs ils ne le revendiquent pas. La vogue vient d ailleurs, essentiellement du Web où toute source documentaire est nommée base de connaissances et de 9

10 l entreprise où toute collecte de données ou d information, qu elle soit informatisée ou pas, devient dans le jargon des managers d aujourd hui du knowledge. En examinant l état du marché des outils informatiques, on constate que ce qui était rêvé par les promoteurs de la société de l information est grandement réalisé : les réseaux ont été installés, les entreprises sont toutes équipées d ordinateur dont le nombre, la puissance de calcul et la capacité de stockage et de traitement de l information dépassent tout ce qu on pouvait imaginer. D énormes quantités de documents ont été numérisés et les nouveaux sont produits directement sous forme numérique. Les progrès en terme de disponibilité sur Internet ou Intranet et d accessibilité grâce aux progrès des interfaces de consultation sont incommensurables. Les acquis des recherches issues de l informatique documentaire et de l ingénierie linguistique ont donné naissance à des outils informatiques qui permettent d exploiter d énormes gisements de documents. Ces outils (moteurs et métamoteurs de recherche) sont commercialisés et diffusés ; ils font partie désormais du paysage quotidien de tout internaute. Mais ces progrès considérables des technologies de l information engendrent des phénomènes de saturation et, malgré l extension du marché, la concurrence est vive. Il semble donc que de nombreuses sociétés d édition de logiciels pensent qu introduire le terme connaissance dans l intitulé ou la description de leur produit leur donnera un avantage concurrentiel. C est ainsi que des outils de type portails ou intranets ou encore des outils d édition Web, se présentent comme des outils de partage des connaissances. Quant aux outils de travail collaboratif (groupware), ils sont censés stimuler l échange et faire émerger des connaissances. Même des applications plus anciennes et dont les fonctionnalités sont pourtant bien reconnues et appréciées par les entreprises telles que la GED (gestion électronique de documents ) sont qualifiées d outil de capitalisation de connaissances. Dans tous ces cas, il y a bien souvent sélection, organisation, mise à disposition, et circulation de documents, opérations classiques dans des systèmes d information documentaire. Mais de connaissances, point! Les éditeurs de moteurs d indexation et de recherche fondés sur l analyse des textes se mettent eux aussi aux connaissances. À la fonction classique de recherche d information, ils ajoutent des fonctions de construction automatique d organisation de documents (clusters, taxonomies, etc. ). Ils diffèrent par la manière de regrouper les documents et par celle de relier les groupes obtenus. On trouvera une comparaison de ces fonctions pour des produits tels que Refine, Topics, Search folders, SemioMap, Tétralogie chez Euzenat (1999). Ces moulins à connaissance sont, selon cet auteur, relativement frustes dans les organisations qu ils produisent, mais l aide qu ils apportent pour organiser une quantité importante de documents est la bienvenue. Il est cependant difficile de qualifier le résultat de traitements issus de l analyse de données et de l ingénierie linguistique, de traitement de connaissances. Il faut aussi citer, pour mémoire, les logiciels de type arbres de connaissances tel le logiciel Gingo développé par Michel Authier et Pierre Lévy et présenté comme un projet humaniste au service du lien social. Outil de gestion de compétences et de reconnaissance des savoirs, les arbres de connaissances donnent une représentation visuelle des savoirs que chacun y a inscrit. Ils visent à donner la possibilité à chacun de partager ses connaissances et de solliciter les autres [ ] pour améliorer les siennes. Une analyse plus fine montre qu il s agit en réalité d un logiciel classique de construction de d arbres auquel on a donné, pour l occasion, le nom d arbres de connaissances. De tous ces usages du terme connaissance dans les outils de traitement de l information, la confusion la plus dangereuse est entretenue par ceux qui prétendent extraire automatiquement des connaissances formelles (au sens de l IA) à partir des textes des documents qu ils traitent. Tel ce moteur de connaissance dont la plaquette de présentation dit qu il construit lui-même ses connaissances sans 10

11 intervention humaine, que sa technologie 100% nouvelle lui permet d apprendre et de modifier sa connaissance selon son environnement et au cours du temps, que c est une boîte noire logicielle et qu il possède une Connaissance approfondie de vos documents. Connaissance avec un grand C et boîte noire logicielle, cela ferait presque penser à des pratiques alchimiques. Cette mauvaise appropriation du terme connaissance par tous ceux qui ont quelque chose à vendre, conseils en management des connaissances ou plate-forme logicielles, invite à la plus grande vigilance. Les termes partage, connaissances, savoirs, mais aussi knowledge, plus branché encore, font en réalité partie, dans la majorité des cas, d une simple stratégie marketing. Cela ne risque-t-il pas de tuer dans l œuf une pratique et des outils prometteurs? On aurait pu espérer que le prétendu passage d une ère de l information à une ère de la connaissance et du partage des savoirs aurait été fondé sur des outils et des pratiques révolutionnaires, mettant au centre les processus humains d interprétation et de construction des connaissances. Il semblerait que nous en soyons fort loin. Dans la plupart des cas partage ne fait que remplacer communication et savoirs et connaissances remplacent information de sorte que partage des savoirs est utilisé pour communication de l information. Il est donc à craindre que gestion de connaissances et partage des savoirs ne soient que les nouveaux habits de la société de l information. Bibliographie BUCKLAND, M. K. Information as thing. Journal of the American Society for Information Science, vol 42, n 5, June 1991, p CAUSSANEL, J., CHOURAQUI, E. Informations et connaissances : quelles implications pou les projets de capitalisation de connaissances, in Document numérique, vol 3, n 3-4/1999, p. 101 à 119. EUZENAT, J. La représentation de connaissance est-elle soluble dans le Web? in, Document numérique, vol 3, n 3-4/1999. p GARNHAM, N. La théorie de la société de l information en tant qu idéologie : une critique MIEGE, B.(coord.), Questionner la société de l information, Paris, Hermès, 2000 (Réseaux, n 101),p LANGEFORS, B., Essays on Infology : Summing up and Planning for the Future, Studentlitteratur, Lund, MATTELART, A. L âge de l information : genèse d une appellation non contrôlée. in MIEGE, B.(coord.), Questionner la société de l information, Paris, Hermès, 2000 (Réseaux, n 101), p MIEGE, B.(coord.), Questionner la société de l information, Paris, Hermès, 2000 (Réseaux, n 101) 11

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