EXAM N.2: CRM - RÉVISION Les savoirs scientifiques sur les situations-problèmes jusqu à la naissance de la criminologie ( )
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- Marie-Paule Beaupré
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1 EXAM N.2: CRM - RÉVISION Les savoirs scientifiques sur les situations-problèmes jusqu à la naissance de la criminologie ( ) I. L invention des statistiques pénales et l exemple de A. Quételet ( ) I. i. Propos introductifs I. ii. Les fondements méthodologiques de la représentation statistique I. iii. Le projet de Quételet, son questionnement et les implications sociopolitique de ce questionnement; - Projet : «Je n ai point en vue de faire une théorie de l homme, mais seulement de constater les faits et les phénomènes qui les concernent, et d essayer de saisir, par l observation, les lois qui lient ces phénomènes ensemble» (Quételet, 1835 : 44). - Questionnement fondé sur une perspective organiciste de la société : qu est-ce qui dans le fonctionnement de la société cause la criminalité? - Implications socio-politiques : Prévention sociales (et non pas seulement prévention pénale) Lecture : Digneffe, F. : Les statistiques en sciences sociales pp Au dernier cours : - En prenant comme exemple le cas d Adolphe Quételet, nous nous sommes intéressés aux nouveaux savoirs criminologiques qui se développent dans la première moitié du XIXe siècle. - Nous avons décrit le projet de Quételet, nous avons indiqué le type de questionnement qui l intéressait et nous avons souligné les implications socio-politiques de sa réflexion, laquelle, en matière de contrôle de la criminalité, met l accent non pas sur la prévention pénale, mais sur la prévention sociale (prévention par la modification du milieu). - Et sur la question du libre arbitre, où se situe donc Quételet? - Quételet et le libre arbitre : - Pour Quételet, est-ce que l homme était toujours libre, ou est-ce qu il était déterminé par le contexte social qui était le sien? o La contraposition de Quételet de Kant et de Beccaria vis-à-vis le libre arbitre : Chez Kant (Idée très forte de libre arbitre) : Individu avait un libre arbitre en faisant intervenir la moralité, il était en disponibilité de choisir entre faire le «bien» ou le «mal». Chez Beccaria : Dépendant du libre arbitre en disant que la capacité individuelle de calculer le couts-bénéfices qui s attachent aux crimes présente un choix lié par le libre arbitre. Chez Quételet : Insiste de dire que tous ne peut être réduit à une question de moralité ni à une question de calcul couts-bénéfices. Il met accent sur une analyse de question sociologique. Pour lui, le comportement humain n est pas complètement déterminé par des facteurs extérieurs. - Même si un individu est dans un milieu social défavorisé, il ne perd jamais entièrement la capacité de choisir entre le bien et le mal. Pour Quételet il est nécessaire de considéré la situation sociale d un individu comme une perspective sociale complémentaire. C est-à-dire dans quel milieu social évolue l individu. En-t-autre, il croit fortement qu il est nécessaire de considérer le contexte social lorsqu on analyse la
2 criminalité les influences de la société jouent un rôle important la société et l analyse du crime. - «L homme, comme individu, semble agir avec la latitude la plus grande; sa volonté ne paraît connaître aucunes bornes et cependant, comme je l ai déjà fait observer plusieurs fois, plus le nombre d individu que l on observe est grand, plus la volonté individuelle s efface et laisse prédominer la série des faits généraux qui dépendent des causes en vertu desquelles la société existe et se conserve» Quételet, 1833). - Pour analyser pourquoi quelqu un passe à l acte, il note que la volonté individuelle s efface et c est vraiment des effets de groupes. Dès lors on cesse de s intéresser aux individus, on se rend compte que ce n est pas plus de libre arbitre qui permet de comprendre les tendances criminelles. I. iv. Les observations empiriques de Quételet Question : Qu entend-on par «observations empiriques»? - Les observations empiriques (ou les causes sociales du crime) : Avec sa méthode, il est possible de préciser clairement qu est-ce que Quételet a voulu observé. - Son observation empirique : Travaille sur le terrain (observé la réalité sur le terrain). o Quételet sort de l abstraction philosophique pour tenter de renforcer ses conclusions. - Ses conclusions suite à ses observations empiriques : o La distribution de la criminalité varie dans la société en fonction de certaine variable - L âge (plutôt les jeunes que n importe quelle autre catégorie d âge) - L âge de 25 ans est l âge du criminel le plus élevé. Il essaie donc de trouver une explication plausible et raisonnable pourquoi. Pour lui, c est sur le plan du développement humain, à plus force physique où les passions sont plus fortes. o Contestable car il n a pas nécessairement un lien entre force physique et la criminalité. - Le sexe (plutôt les hommes que les femmes) - Il y a quatre fois plus d hommes que de femmes qui son criminel. - Pauvreté (relative ou absolue) - On ne peut pas dire que la pauvreté en général cause la criminalité. Les chiffres ne supportent pas cette conclusion. Le taux le plus élevés où les pauvres vivre à côté des riches. - Quételet introduit la pauvreté relative : C est dans les milieux où les pauvres vivre près des riches, c est dans ses milieux que les taux de criminalité est plus visible. o Une pauvreté qui est vécu en relation d inégalité par rapport à la richesse. - Ainsi, il note la pauvreté absolue : Les pauvres qui vivre près de d autres pauvres, la criminalité est plus faible. En raison qu il ne s énerve pas avec sa collectivité; leurs situations parait plus ou moins injuste. - Niveau d instruction (morale) - Quételet affirme que le fait d écrire et lire ne change rien sur les taux de criminalités. Il insiste que l instruction nécessaire pour faire diminuer la criminalité c est l instruction moral et l enseignement des bonnes valeurs. - Ainsi, il insiste fortement de cibler le milieu de vie de l individu, si on assaini le milieu de vie d un individu, on assaini l individu; un milieu malsain corrompre un individu.
3 Au derniers cours : - Nous avons analysé la notion de libre arbitre chez Quétlet; - Nous avons parlé de ses observations empiriques; - Nous avons traité dès la variable, âge, sexe, niveau d instruction «morale»; - Nous sommes revenus avec quelques précisions et nuance sur la manière dont Quételet conçoit la relation entre la pauvreté et la criminalité; - Nous avons traité de la notion d homme moyen», de son utilité et de sa limite (ou du piège qu elle peut représenter) I. v. Les notions centrales de la théorie de Quételet et leurs limites. I. v. i. L homme moyen - La théorie de l homme moyen : - Un individu «fictif»; - Il s agit d une construction statistique - L homme moyen en un être fictif pour lequel toutes les choses se passent conformément aux résultats moyens obtenus pour la société - Il est le représentant du système social. - C est une construction de statistique; l homme moyen n existe pas en chair et os. Quételet affirme qu à travers l homme moyen on peut observer toute les choses qui se passent conformément. o L homme moyen encadre les tendances du groupe. Représentant du système social, de ce qui est normal, il serre à établir ce qui est normal aux centres statistiques pour un groupe. Lire : Digneffe F. La prison comme problème social; Dufresne M. Ville et prison I. v. ii. Le penchant au crime - Le concept de «penchant au crime» : se définit comme la probabilité plus ou moins grande de commettre un crime chez des individus placés dans des circonstances semblables. - Le «penchant au crime» dépend de trois éléments : 1. La moralité des individus - La moralité : Quételet rejoint Kant car pour lui, le niveau d instruction morale de l individu pouvait avoir un effet sur la criminalité. 2. La tentation à laquelle les individus sont exposés - Quételet affirme que les pauvres évoluant près des riches sont plus susceptible à commette des crimes. Ils sont tentés par le luxe, par la richesse des autres. 3. La facilité plus ou moins grande de commettre des délits - Distingué le 2 ième élément du 3 ième élément : L occasion et la facilité de commette des crimes est le 3 ième élément. - Tout simplement, Quételet dit que l individu aura un penchant pour le crime plus fort lorsqu il évolue dans un milieu d où c est plus facile de commette des crimes/ plus d opportunité de passé à l acte. o Par exemple, c est plus facile de commette des crimes lorsqu il y a une faible présence policière.
4 - C est la combinaison de ces 3 éléments qui détermine le penchant au crime des individus. - Les trois éléments sont l indicateur du concept, à noter que c est la combinaison de ses 3 éléments. I. v. iii. La notion de cause - La notion de cause est au centre du projet de Quételet : il cherche les causes qui expliquent les phénomènes sociaux. Il établit plusieurs liens - La distinction entre cause et corrélation; - Il établit des corrélations entre des différents phénomènes et non des causes; en réalité - Sur ce point Quételet croit qu il établit des causes mais il établit plutôt des corrélations. - Difficulté de parler de cause en sciences sociales et d isoler les variables qui agissent sur le phénomène que nous voulons expliquer; Au derniers cours - Nous avons abordé la notion de «penchant au crime» et nous avons parlé des éléments qui déterminent le penchant au crime chez les individus; - À travers un exercice d application pratique, nous avons fait des liens entre les idées de Quételet et leur utilisation pour penser à des politiques publiques de prévention de la criminalité; - Nous avons traité des notions de cause et de corrélation. I. v. iv. Les taux de criminalité - Quételet présume un «rapport constant» entre la criminalité connue et inconnue : - Si le nombre inconnu de crimes augmente le nombre connu - Si le nombre inconnu de crime reste stable, le nombre connu - Si le nombre inconnu de crimes diminue, le nombre connu - Comment établit-on les taux de criminalité à cette époque contemporaine? o Deux sources officielles : Les données qui nous fournissent les postes de police (nombre de plainte enregistrée dans une année) Les données judiciaires (Les cas qui sont traité par les tribunaux, le nombre de condamnation qu on a année par année) o La cumulation de toutes les données et cela nous permet de comptabilisé le taux de criminalité : Stable, Augment, Baisse. Ils sont biaisés car si personnes ne rapporte les «faits» de l activité criminelle. Le crime n existe tout simplement pas. Il est important de comprendre que les statistiques pénales et criminelles ne mesurent pas la criminalité : Elle mesure la criminalité connue Les taux de criminalité n ont aucune prise sur les chiffres noirs de la criminalité - Selon Quételet était conscience de ce problème, mais il disait que ça ne veut pas dire que les statistiques ne mesurent pas l évolution de la criminalité réelle. o Il croit que la criminalité inconnue évolue dans les mêmes proportions que la criminalité connue. Il présume un rapport constant entre la criminalité et la criminalité inconnue.
5 - Le problème de cet argument c est qu il n existe pas un rapport constant entre les deux. o Il n accepte pas que la criminalité connu (l activité policière) est cela que mesure cette criminalité connu. En réalité, c est cela qui fait varié le taux de criminalité. Le travail de la police/judiciaire à une corrélation positive avec la fluctuation des taux de criminalité. - On attribue quand même un rôle clef à Quételet dans la discipline pour son apport des statistiques sociales. Ils sont devenus un instrument essentiel de pouvoir et de contrôle sociale. - Remarque critique - Les statistiques judiciaires ne doivent pas être vues comme une mesure de la criminalité mais bien comme une mesure des activités pénales (police, tribunaux, prison) - Les rapports constants entre la criminalité réelle et la criminalité connue sont une fiction - Trop facilement les corrélations statistiques ont été interprétées comme des liens cause à effet.
6 II. La prison comme problème social II. i. John Howard (1777) et le début du mouvement pénitentiaire - Un philanthrope anglais - L origine de sa réflexion - The state of prison in England and Wales (1777), livre qui peut être considéré comme étant à l origine d un vaste mouvement de réflexion sur les prisons. -La tentative de penser la «prison idéale» - La réalité observée sur le terrain - Les recommandations de Howard et quelques exemples qui ont servi d inspiration Au dernier cours : - Nous avons parlé de l impact des statistiques sur les connaissances produites sur la question pénale en criminologie; - Nous avons amorcé le thème de la prison comme problème social; - Nous avons rappelé le contexte social, la situation des prisons et le besoin ressenti de réforme; - Nous avons pris connaissance du projet et des idées nouvelles des réformateurs; - Dans ce contexte, nous avons aussi commencé à parler de John Howard et de l impulsion qu il a donné à ce mouvement de réforme pénitentiaire; - Nous avons parlé des recommandations qu il a fait par rapport à la réforme de la prison, de son but et on organisation. II. ii. La réforme et les différents modèles de prison (19 e siècle) II. ii. I Les cas américains (Philadelphie vs. Auburn)
7 - Sur l opposition entre ces deux modèles viennent en faire se brancher toute une série de conflits et d enjeux différent : Religieux : la conversion, pièce principale de la correction? Médical : l isolement complet rend-il fou? Economique : où est le moindre coût? Architecturaux et administratifs : quelle forme garantit la meilleure surveillance? Un objectif similaire les rapproche pourtant: un quadrillage croissant de la vie des détenus (que ce soit dans le temps, dans l espace ou dans leurs mouvements) Nous avons développé le thème de la prison comme problème social; Nous avons parlé des recommandations que John Howard a fait par rapport à la réforme de la prison, de son but et de son organisation;
8 Nous avons explicité les enjeux autour du débat sur la réforme de la prison; Nous avons présenté le débat sur la réforme pénitentiaire aux États-Unis, en opposant le modèle pennsylvanien au modèle auburnien; Nous avons amorcé le débat français opposant Lucas et Tocqueville. II. ii. II Les cas français (Tocqueville vs Lucas) Remplacer la peine de mort par la prison (Lucas, Tocqueville) Débat : Pourquoi mettre en prison? Pour amender les malfaiteurs (Lucas)? Pour punir, par intérêt social, le bataillon des criminels, pour au moins changer leurs comportements et surtout pour nous protéger des associations criminelles (Tocqueville)? À lire: «Les savoirs psychiatriques sur le crime: de Pinel (1801) à Morel (1857)», par Christian Debuyst Lucas contre Tocqueville Tocqueville est très attaché à la prison comme la punition. o Il considère que l isolement cellulaires est très important vis-à-vis les détenus. o Il défend le système Pennsylvanien : La prison de ce système engage une souffrance sur l esprit. Tocqueville met l accent sur la terreur profonde (À ce point, rejoint Beccaria). o Il est attaché à enlever l audace du crime Au contraire, Lucas est attaché à enlever l envi du crime. Certain disait que l isolement totale peut provoquer une déstabilisation mentale. o Tocqueville n était pas d accord. Donc il mobilise des psychiatres, des experts sur le sujet. Ses spécialistes sont en faveurs de cet isolement cellulaire car il affirmation que cet isolation pouvait rétablir les individus (On peut guérir l individu en l enlevant d un milieu malsain qui set la société).
9 Par contre, il oublie de comparer les taux de mortalité dans les prions et à l extérieur de prison. (Les prisonniers se suicidaient quand même.) II. ii. III Le cas belge (Le rêve cellulaire de Ducpétiaux) Ducpétiaux «Après avoir procuré au condamné les moyens de réfléchir, de rentrer en lui-même et de s amender, n y a-t-il pas inconséquence à le replacer dans les conditions défavorables qui peuvent entraîner sa rechute? L un des principaux avantage du régime cellulaire est d empêcher les condamnés de se reconnaître après leur captivité et de rompre ainsi les associations criminelles et redoutables qui ont leur germe et leur foyer dans les prisons communes» (Ducpétiaux, 1865 : 33). Ducpétiaux est d accord avec Lucas et les américains au fait que la prison devrait favorisée l amendement. o L amendement doit se faire dans un environnement incarcéré et monastique (le silence absolue, un environnement sain). L idéale est une prison qui offre un milieu de type couvant. Un modèle très proche de celle Pennsylvanien o Ce qui intéressait Ducpétiaux dans ce modèle : Les détenus ne se voient jamais; Pour lui c est important d éviter toutes sortes de contacts entre détenus. C est pour cette raison que Ducpétiaux rejette le modèle Auburnien. o Ce modèle est idéal pour Ducpétiaux car les associations criminelles ne peuvent se former. Donc l isolement cellulaire lui semblait l idéal. Il permettait de traiter les prisonniers individuellement ainsi que les transformer en catholique. III. Jeremy Bentham et la panoptique L idée: tout voir sans être vu; Objectif: surveiller et assurer la discipline; Conséquences: l internalisation du contrôle;
10 Un philosophe anglais, succèdera les idées de Beccaria Très connu pour avoir travaillé sur la théorie de la dissuasion et pour l avoir poussé à un plus haut niveau de complexité. o Ainsi connu pour son invention du panoptique : Un modèle architectural des prions ayant comme objectif de surveiller les prisonniers de manière omniprésente. o Pourquoi? La généralisation de la prison au 19 ième siècle ; Un problème vis-à-vis à la sur-incarcération (Cela causait des problèmes énormes en terme de gestions de ses établissements) L idée de l isolement cellulaire jour et nuit impliquait des coûts beaucoup trop élevés dû à la surveillance individualisée (une demande excessive de personnel). o Bentham pense à une solution vis-à-vis l architecture de la prison ; une architecture panoptique (Définit en tant qu un emplacement duquel on peut tout voir sans être vu) Permet au personnel de surveiller tous les détenus ce qui inflige un contrôle omniprésent. Michel Foucault sur le panoptique de Bentham : «À la périphérie un bâtiment en anneau ; au centre, une tour ; celle-ci est percée de larges fenêtres qui ouvrent sur la face intérieure de l'anneau ; le bâtiment périphérique est divisé en cellules, dont chacune traverse toute l'épaisseur du bâtiment ; elles ont deux fenêtres, l'une vers l'intérieur, correspondant aux fenêtres de la tour ; l'autre, donnant sur l'extérieur, permet à la lumière de traverser la cellule de part en part. Il suffit alors de placer un surveillant dans la tour centrale, et dans chaque cellule d'enfermer un fou, un malade, un condamné, un ouvrier ou un écolier. Par l'effet du contre-jour, on peut saisir de la tour, se découpant exactement sur la lumière, les petites silhouettes captives dans les cellules de la périphérie. Autant de cages, autant de petits théâtres, où chaque acteur est seul, parfaitement individualisé et constamment visible. Le dispositif panoptique aménage des unités spatiales qui permettent de voir sans arrêt et de reconnaître aussitôt. En somme, on inverse le principe du cachot; ou plutôt de ses trois fonctions - enfermer, priver de lumière et cacher- on ne garde que la première et on supprime les deux autres. La pleine lumière et le regard d un surveillant captent mieux que l ombre, qui finalement protégeait La visibilité est un piège. Avec le panoptique, un assujettissement réel naît mécaniquement d une relation fictive. De sorte qu il n est pas nécessaire d avoir recours à des moyens de force pour contraindre le condamné à la bonne conduite, le fou au calme, l ouvrier au travail Celui qui est soumis à un champ de visibilité, et qui le sait, reprend à son compte les contraintes du pouvoir ; il devient le principe de son propre assujettissement» (Foucault). Idée surveiller; Inverse au principe de «cacho»; Au contraire la visibilité est nécessaire (la lumière); Un assujettissement réel qui nait mécaniquement fictive : Le détenu ne sait jamais s il est toujours observé mais il y existe une possibilité que oui. Donc il commence à s autosurveiller. Une surveillance efficace de grands nombres d individus; Méthode qui permet la discipline absolu; Contrôle minutieux de chaque geste de l individu.
11 3.1 Les trois «règles» de Bentham pour administrer une prison (i) La «règle de la douceur» : La condition ordinaire d'un prisonnier ne doit pas être préjudiciable à sa vie ou à sa santé. Devoir minimal de l administration sinon elle provoque ou commet un homicide Limite : dommage physique ou psychologique durable et frappant o On ne doit pas avoir des conditions de détention qui en elle-même vont porter des préjudices des personnes incarcérés. o L administration doit favoriser la préservation des prisonniers. o On peut jamais passer une certaine limite, ne pas causer du dommage physique ou psychologique durable et frappant. (ii) La «règle de la sévérité» : La condition du prisonnier ne doit pas être meilleure que celle des individus pauvres en liberté.( Principe de la moindre éligibilité ) Nécessaire pour dissuasion des classes pauvres Elle équilibre les choses par rapport à l autre règle. Elle disait que la prison doit être suffisamment punitive : La condition L idée derrière cela ce n est pas de faire la prison un lieu terrible mais pas la rendre meilleur que la société car cela sera une invitation aux crimes. La condition des prisonniers ne doivent pas être meilleur que celle des personnes en liberté. (iii) La «règle d'économie» : À l'exception de ce qui est dû à la vie, à la santé, au bien être physique, à l'instruction et aux ressources futures du prisonnier, les coûts doivent être les plus réduits possible Rémunération des prisonniers : un peu Bentham disait que sa serre à rien de mettre les prisonniers à faire des travaux complètement inutile. Ils peuvent produire des biens; peuvent fonctionner comme si la prison était une usine. Une idée que le travail devenait très important. Quatre blocs Premier bloc: 8 questions à choix multiples valant un point chacune Deuxième bloc: 5 questions à choix multiples valant deux points chacune Troisième bloc: 1 question à développement valant 4 points Quatrième bloc: 2 questions à développement sur les textes, 4 points chacune Valeur totale de l examen: 30 points représentant 30% de la note finale.
12 Quelle est la position de Quételet sur la question du libre arbitre et en quoi celle-ci diffère-t-elle de celle de Kant (Voir notes de cours sur Kant, notes de cours sur Quételet et 1er texte de Digneffe, 10 lignes). Quételet insiste de dire que tout ne peut être réduit à une question de moralité tel que disait Kant. Kant insistait fortement sur le libre arbitre en affirmant que l individu avait toujours la possibilité de faire intervenir une moralité (Décision de faire le bien ou le mal). Tandis que Quételet met l accent sur une analyse de question sociologique. Il affirme que même si un individu est dans un milieu social défavorisé, il ne perd jamais la capacité de choisir entre faire le bien ou le mal. Parallèlement, il affirme qu il est nécessaire de considéré la situation sociale d un individu comme une perspective sociale complémentaire lorsqu on analyse la criminalité les influences de la société jouent un rôle important la société et l analyse du crime. - Quételet et le libre arbitre - Pour Quételet, est-ce que l homme était toujours libre, ou est-ce qu il était déterminé par le contexte social qui était le sien? o La contraposition de Quételet de Kant et de Beccaria vis-à-vis le libre arbitre : Chez Kant (Idée très forte de libre arbitre) : Individu avait un libre arbitre en faisant intervenir la moralité, il était en disponibilité de choisir entre faire le «bien» ou le «mal». Chez Quételet : Insiste de dire que tous ne peut être réduit à une question de moralité ni à une question de calcul couts-bénéfices. Il met accent sur une analyse de question sociologique. Pour lui, le comportement humain n est pas complètement déterminé par des facteurs extérieurs. - Même si un individu est dans un milieu social défavorisé, il ne perd jamais entièrement la capacité de choisir entre le bien et le mal. Pour Quételet il est nécessaire de considéré la situation sociale d un individu comme une perspective sociale complémentaire. C est-à-dire dans quel milieu social évolue l individu. En-t-autre, il croit fortement qu il est nécessaire de considérer le contexte social lorsqu on analyse la criminalité les influences de la société jouent un rôle important la société et l analyse du crime. Citez 3 recommandations que Howard fait en découvrant l'état dans lequel se trouvent les prisons de son époque. Expliquez comment Howard justifie chacune de ces recommandations (Voir 2e texte de Digneffe, 10 lignes) - Howard énonce dans son ouvrage sur l état des prisons un ensemble de recommandations qui forment la première synthèse écrite des différents aspects de la réforme naissante des prisons : - La séparation des hommes et des femmes et des enfants apparait comme un impératif. - L enfermement cellulaire de nuit est recommandé pour amener les détenues à se repentir, tandis que le travail en commun de jour est considéré comme un moyen de gagner sa nourriture. - Propose que les cellules soient aérées et régulièrement nettoyés afin de supprimer les odeurs qui rendent la vie en prison insupportable.
13 - Howard insiste sur le fait que la prison ne doit pas ajouter à la privation de la liberté des souffrances inutiles et que des efforts doivent être tentés pour que les détenus vivent dans des conditions qui leurs permettent un jour de redevenir des citoyens comme les autres. Quételet cherchera à mesurer la moralité de l homme par l entremise du concept du penchant au crime. Nommez et expliquer 2 difficultés qui surviennent lorsque nous essayons de mesurer les effets des qualités morales par biais des statistiques. (1 er texte de Digneffe, 10 lignes) - Une première difficulté surgit de la transformation de données qualitatives, non mesurables, en données susceptibles d être appréhendés par la statistique. Il s agit en effet de donner à ce «penchant» une signification qui permet aux statistiques d en tenir compte. Si les qualités morales ne sont effectivement pas mesurables en elles-mêmes, on pourra les mesurer par leurs effets, qui, dit Quételet, peuvent être considérés comme proportionnel aux causes. - Lorsque l on parle d un penchant au crime, il ne s agit pas d un penchant que présenterait tel ou tel individu, mais bien les individus constituant la société en général, ou certains groupes d individus dans lesquels les particularités individuelles seraient évacuées. - Une deuxième difficulté surgit lorsque l on veut mesurer ce penchant au crime à partir des crimes commis, car la connaissance que l on peut en avoir est d emblée problématique. Quel a été l impact du développement des statistiques sur la représentation de la question criminelle. (1 er texte de Digneffe, 10 lignes) - Le développement des statistiques criminelles a permis la constitution d une nouvelle forme de savoir sur les hommes et sur la vie en société et ce, dès les premières décennies du XIXe siècle. Celles-ci ont donné naissance à une image de la question criminelle comme un phénomène de masse. - On peut dire également que l étude de la criminalité par les statisticiens va amener à considérer celle-ci comme un «phénomène homogène, susceptible d être décrit dans son ensemble par les statistiques officielles». - Quételet a mis en évidence le fait que, toujours ce qui concerne la criminalité, l effet de la volonté individuelle était neutralisé si on l étudiait, par exemple, à l échelle d un pays ou d une région. Comment les défenseurs de chacun des modèles de prison aux États-Unis justifient-ils leur préférence? (Voir 2e texte de Digneffe, 10 lignes) - Le système pennsylvanien : Conçu pour éviter toute communication entre les détenus, il évite donc la contamination et favorise l amendement car, selon ses défenseurs, l isolement conduit naturellement à la réflexion. - Plus coûteux au point de vue de son architecture et du fait de la moindre rentabilité du travail qui s y effectue. Par contre, il prévient tout contact des détenues entre eux, ne nécessite pas de techniques disciplinaires et favorise la réflexion des prisonniers. - Du point de vue des défenseurs du système auburnien : Considéré comme plus simple et moins coûteux ; il est plus rentable, car l accent y est mis sur le travail. L activité physique et les déplacements des détenues seraient considérés comme plus favorables à leurs amendements et à leur équilibre physique et mental. Quelles sont les avantages que Tocqueville attribue à l emprisonnement cellulaire avec travail (Voir 2e texte de Digneffe, 10 lignes) - Pour Tocqueville, l emprisonnement cellulaire avec travaille combine tous les avantages :
14 - Il règle le problème de la surveillance qui permet de rétablir l équilibre financier mis en danger par les coûts de construction. - Il empêche la promiscuité entre les détenus séparant les corps et les esprits. Que veut dire Dufresne quand il affirme que la prison était vue par les hygiénistes à la fois comme une école du vice (2 éléments) et comme un milieu qui pourrait potentiellement devenir sain pour l amendement de l individu (2 éléments). (Voir texte de Dufresne, 10 lignes). - Quant à la prison, cette «école du vice», elle semblait reproduire et accentuer les conditions malsaines de la ville. Si bien que la réforme l une de l autre s esquissait dans un espace discursif similaire, et supposait des mesures d intervention analogues et complémentaires. - L hygiène a pour but, en modifiant les milieux physiques, de rendre les hommes plus énergiques au travail instruits, moraux et de les laisser ensuite libres de développer, au seine de la sécurité sociale la plus complète, leur activité laborieuse.
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