CONFERENCE DEBAT. Organisée par l Association les Petites Cigognes de Wissembourg. Animée par Evelyne DA SILVA Psychopraticienne

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1 CONFERENCE DEBAT Organisée par l Association les Petites Cigognes de Wissembourg Animée par Evelyne DA SILVA Psychopraticienne Evelyne Da silva - Psychopraticienne - Formatrice

2 Les écrans sont omniprésents dans notre quotidien et nous permettent d accéder à une foule d informations Télévision Ordinateur Tablette Smartphone Jeux vidéo GPS Et pourtant. Panneaux publicitaires

3 LES PHASES DE DEVELOPPEMENT DU CERVEAU - 0 à 2 ans : stade sensorimoteur : contact avec le monde extérieur (mouvements, sensations, notion de la permanence des objets) - 2 à 6-7 ans : période préopératoire : avènement du langage, représentation des choses à partir de mots ou de symboles. L enfant reste centré sur le présent à ans : stade des opérations concrètes. Conceptualisation et réalisation de raisonnements logiques - À partir de ans : raisonnements hypothético-déductifs. Réflexion sur des questions morales Le cerveau de l enfant se développe jusqu à l'âge de 15 ans

4 - Le jeune enfant a besoin de jouer pour : - Apprendre - Développement des habilités : - intellectuelles, - sociales, - motrices, - langagières - affectives. - Apprendre à combiner ses idées, ses idées, ses impressions. - Développer son intuition

5 Les écrans et plus particulièrement les jeux-vidéo empêchent ou réduisent considérablement : L inventivité, l imagination L échange social et l interaction avec les adultes La créativité Les sensations multisensorielles

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7 LES ECRANS ET LES TOUT-PETITS La télévision = Nounou de substitution Elle est «La» solution pour calmer ou occuper l enfant parce qu elle a un pouvoir de fascination indépendamment de la qualité des images ou du contenu Rituel du matin : petit-déj./biberon-télévision = Gain de temps pour les parents Permet d éviter les conflits Occupe l enfant qui s ennuie

8 LES ECRANS ET LES TOUT-PETITS - Une trop grande consommation avant l âge de deux ans conduit à des troubles de l attention, de la concentration ainsi qu une baisse de performance en mathématiques. - Une consommation importante d'écran dans la petite enfance provoque un risque plus grand d être constitué en victime ou en bouc-émissaire par ses camarades. En effet, l enfant se constituant en spectateur du monde et pas en acteur du monde, car la télévision est un écran non interactif. Serge Tisseron : psychiatre, docteur en psychologie et psychanalyste, chercheur associé HDR à l Université Paris VII.

9 Dessin d enfants de 5 ans regardant la télé moins d une heure par jour Dessin d enfants de 5 ans habitués aux écrans

10 L impact de la télévision et des écrans, quel que soit le programme et leurs effets délétères. Il peut être variable selon l individu. Conséquences émotionnelles Passivité, apathie, Retard du langage, Problème de concentration, Troubles de l anxiété, déprime, dépression Irritabilité, réactivité excessive Hypersensibilité

11 Conséquences relationnelles Isolement, Confinement, sédentarité Conflits surtout en cas de contrôle de la consommation Abandon des autres activités de loisir Difficultés scolaires pouvant aller jusqu au décrochage Difficultés professionnels (désinvestissement, absentéisme, manque ou absence de projet de vie)

12 LES ECRANS ET LES ADOLESCENTS Un ado passant plus de 2 h par jour sur les réseaux sociaux à plus de risques d avoir une santé mentale fragile et des pensées suicidaires (source Cyberpsychology, Behavior and social Networking)

13 Conséquences physiques Agitation, Fatigabilité Troubles du sommeil Vertiges Perte de poids, malnutrition, désintérêt pour la nourriture Obésité (par sédentarité) Tabagisme Troubles musculo-squelettiques.

14 Cercle infernale de l addiction J ai un besoin Je le comble Ca me calme L effet diminue Le besoin se fait à nouveau ressentir Je le comble Ca me calme Allumer l écran = prendre «un joint «

15 Quand on arrête les écrans, l enfant : Tourne en rond, S ennuie S agite Grimpe aux rideaux Devient agressif

16 Impact des programmes violents sur les mineurs : Stress, agitation Colère Violence Gêne, Anxiété Difficultés d endormissement, Troubles du sommeil, (agitation, cauchemars),etc., Surconsommation, addiction (cyberdépendance) Troubles psychiques qui varient selon l âge et la sensibilité de l individu.

17 VIOLENCE ET SEXUALITE Les jeux vidéos ont été pointés du doigt par la presse comme facteur causal d événements dramatiques (Colombine en 1999, Virginia Tech en 2007, Utoyah en 2011, etc.) Un enfant va pouvoir reproduire les scènes de violence par mimétisme, sans faire la différence entre le virtuel et la réalité.

18 LES ECRANS ET LES ADOLESCENTS Le monde judiciaire s inquiète de l'âge toujours plus précoce des jeunes, auteurs ou victimes, de violences sexuelles. La sexualité observée par le biais d Internet est exempte de sentiments. Elle banalise l acte physique en le séparant de la relation émotionnelle ou affective (rapports physiques sans échange affectif, viols, tournantes, agressions verbales, etc.)

19 Les oppositions/ justifications les plus fréquentes : Il ne m écoute pas Ca le calme Il fait une crise si j éteins le poste Il se lève la nuit et regarde la télé en cachette Il nous menace Je ne peux pas lui faire ça On ne peut rien y faire Je n arriverai jamais à lui imposer Ca ne va pas être facile/possible

20 Quelle est la SOLUTION? ou plutôt QUI la détient? Les parents ou la personne qui représente L AUTORITE

21 Ne pas interdire les écrans, mais Règlementer leur utilisation Définir le temps d accès Sélectionner les programmes Nous devons protéger nos enfants de ce qui les agresse; de ce qui les «abime»

22 COMMENT PROCEDER? Expliquer la raison des changements opérés (la restriction n est pas une punition) Changer les habitudes Combler les «vides» Présence et interaction des adultes Activités communes Engager et habituer l enfant à utiliser son imagination et sa créativité Encourager ou organiser les échanges (famille-amis) Poser les règles avec conviction et fermeté

23 Nous sommes les victimes manipulées d un système qui ne privilégie par toujours ou même rarement notre santé, mais aujourd hui, en ce qui concerne nos enfants et l impact délétère des écrans, nous ne pouvons plus dire:

24 L enfant et les écrans : CJE - Centre du Jeu Excessif Avis de l'académie des sciences - Éditions Le Pommier - Janvier TV Lobotomie- Ed. J ai Lu Michel Desmurget Docteur en neurosciences L impact de la technologie sur l enfant en développement