L économie mondiale post-crise. Nouveaux acteurs. Nouvelles dynamiques d échanges

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1 L économie mondiale post-crise. Nouveaux acteurs. Nouvelles dynamiques d échanges Une crise unique en son genre Dans la chronique des crises financières, qui ont parsemé le chemin du capitalisme mondial moderne, depuis une centaine d années ou presque, le tsunami bancaire et boursier, qui a emporté la planète entière, en cet automne maudit de l année de disgrâce 2008, et qui dure depuis, demeure sans précédent. L étendue de ses nuisances- autrement dit, sa systémicité- dans un langage moins ésotérique- comme l extraordinaire complexité des produits financiers manipulés, comme la sévérité de ses coûts, comme, enfin, sa forte résilience à toutes les thérapies, orthodoxes et hétérodoxes, monétaires et fiscales, de choc ou de plus long terme, qui lui sont administrées, sans discontinuité, en font foi. Un faux alter ego : le Krak boursier de 1929 Certes, ces particularités-là, qui donnent au chambardement présent, baptisé crise financière globale, font écho à une autre défaillance majeure, historique, du capitalisme moderne, survenue, voilà quelques huit décennies passées : le Krak de Wall Street du 27 Octobre 1929, suivi, en 1933, par la première Grande Dépression de l histoire, avec, à la clé, l éclatement, six années après, de la Deuxième Guerre mondiale - un conflit provoqué par les visées expansionnistes d une idéologie national- socialiste, avec ses deux visages d horreur : le nazisme germanique et le fascisme italo-nippon. Pour autant, cette immense secousse des années 1930 ne saurait être prise totalement pour l alter ego du drame que nous vivons, depuis l été 2007, plus cruellement encore, depuis la mise en faillite brutale d un des plus prestigieux fleurons de la finance américaine et de la finance globale, la compagnie Lehman Brothers, le 15 Septembre de l année En effet, si les deux dérèglements financiers et économiques majeurs de ces cent dernières années ont été fortement, l un comme l autre, embrassant et embrasant, tout à la fois, la finance, l économie réelle et le monde du travail, à travers la planète toute entière, en revanche, tout le reste les sépare. La Krak de 1929 est loin de tenir la comparaison avec son homologue de , ni en ce qui concerne le rythme de la propagation des

2 nuisances, ni en ce qui concerne la complexité des produits d épargne et d investissement manipulés, ni en ce qui concerne l ampleur des pertes infligées, ni enfin en ce qui concerne la résilience de la crise aux remèdes administrés. Les trois spécificités de la crise financière globale présente La raison en est toute évidente. La crise financière globale présente est le premier dérèglement systémique qui affecte le capitalisme post-industriel : un capitalisme devenu global, virtuel, informationnel, et dont l aptitude à créer de la valeur est illimitée, donc factice, donc irresponsable et dangereuse..elle est aussi le produit d une manipulation débridée, sauvage, voire délictuelle, d une gamme d instruments d investissement et d épargne, à haut risque, eux- aussi virtuels et d une sophistication technologique extrême, sans précédent: les tristement célèbres produits dits structurés. Elle est, enfin, le reflet d un comportement, confinant à l absurde, d investisseurs et d épargnants, qui ont élu d entretenir entre eux une relation dominée par une aversion maladive du risque, et par une méfiance réciproque, au point de stériliser tous les programmes de sauvetage (bail-outs) et de relance successifs ( stimulus packages), mis en place par les autorités politiques et monétaires, en Amérique et en Europe notamment. Un autre point de divergence de taille. La crise financière globale présente finira, comme on le sait, par produire une récession économique quasi-universelle, mais ne dégénérera pas, jamais, Dieu soit loué! en une dépression mondiale... L objet de notre propos Toutefois, l objet de notre propos, ici, n est pas de revisiter la crise financière globale présente du point de vue des particularités identifiées précédemment et qui la différencient de tous les séismes qui ont jalonné la marche du capitalisme international, un siècle durant. Ce à quoi nous consacrerons les développements qui vont suivre représente une autre dimension de la crise en cours, celle de savoir : 1) quels seront les nouveaux acteurs de l économie mondiale -post crise, autrement dit, par qui celle-ci sera-t-elle gouvernée. Est-ce par le même leadership que celui qui est aux commandes, sans discontinuité, depuis plus d un demi-siècle, un leadership assuré par la Triade occidentale : Etats-Unis d Amérique, Union européenne, Japon ; ou au contraire, par un leadership rénové, multipolaire, occidentalo- émergent? 2) quelles seront les nouvelles dynamiques d échanges dans l économie mondiale post-

3 crise, autrement dit, quelles seront les forces économiques structurantes du paysage de cette économie, autour desquelles s organiseront les nouvelles dynamiques d alliance et de partenariat, qui seront impulsées par le nouveau leadership.. Mais avant de procéder plus loin, il nous a semblé approprié de rappeler, avant toutes choses, les difficultés, et partant, les limites, inhérentes à tout exercice prospectif, du type de celui que nous envisageons de mener dans le cadre de cette réflexion.. Les difficultés et les limites de tout exercice prospectif à propos de l économie mondiale post-crise Les difficultés et les limites, auxquelles nous faisons référence, sont de sept ordres, au moins : le brouillage progressif des instruments de navigation financiers classiques, en vigueur depuis une soixantaine d années environ, l extraordinaire volatilité des données statistiques, de sources nationales ou internationales, notamment celles qui se rapportent à des indicateurs réels (PIB, consommation, etc.), le caractère encore inachevé de l inventaire des coûts et pertes, directs et collatéraux, engendrés par la crise, le caractère nébuleux du projet de re- régulation du capitalisme financier global, notamment celui entretenu par le G20, les incertitudes quant aux modalités de sortie de crise et de reprise économique, dans le monde développé comme dans le monde émergent, le degré de verdisation (greening) de l économie mondiale post-crise, les incertitudes quant aux nouvelles dynamiques géopolitiques, régionales et globales, actuellement en action, ou susceptibles d entrer en mouvement, dans un avenir proche ou lointain.

4 Le brouillage progressif des instruments de navigation financiers classiques Quitter les cadres référentiels classiques et se mettre en quête d autres Le brouillage progressif des instruments de navigation financiers classiques, ceux en vigueur depuis une soixantaine d années environ, et jusqu à l éclatement de la présente crise, en tout cas, est à l origine, en fait, d un problème particulièrement grave : celui de contraindre les acteurs politiques (gouvernements, banques centrales), comme les acteurs économiques privés (investisseurs et épargnants), comme enfin la communauté des observateurs et des analystes, à chercher, hors des cadres normatifs et réglementaires traditionnels, de nouveaux référents pour comprendre et gouverner le présent, et anticiper le futur immédiat et médiat. Comme la confection de ces nouveaux référents tarde à venir, tout le monde est dans le brouillard. Quelques exemples : Quelques exemples illustreront ce propos. Avec la dévalorisation quasi- complète du concept de prix du marché (mark -to-market), comment évaluer désormais le bilan d une banque en détresse, notamment les actifs toxiques, qui plombent celui-ci? A partir de quels niveaux, des déséquilibre financiers ou monétaires ou réels non managés, comme la conjoncture économique mondiale en regorge aujourd hui (un déficit budgétaire tutoyant les deux chiffres, un déficit du compte- courant débridé, un taux d endettement public ou privé hors de toutes normes prudentielles, des taux d intérêt nominaux réduits à zéro, des liquidités à profusion, un niveau général des prix anémique, déflationniste même, etc) doivent ils être jugés, prohibitifs, nonsoutenables? L extraordinaire volatilité des données statistiques L extrême instabilité ou volatilité des données statistiques, de sources nationales et internationales, notamment celles qui se rapportent à des indicateurs réels-clés ( PIB, consommation, etc. ) constitu e une autre difficulté, qui confronte tout essai à caractère prospectif. Une valse de chiffres ininterrompue

5 La profusion, nous devrions dire, la valse des chiffres, officiels et officieux, déversés d une manière ininterrompue, par les gouvernements, les banques centrales, les institutions internationales (FMI, Banque Mondiale, OCDE, etc), les institutions financières et les analystes privés, est devenue une grande source de confusion, tant pour la saisie du passé et du présent, que pour l anticipation du futur. Un cas emblématique : l estimation du taux de croissance économique S il est vrai que les statistiques monétaires et financières paraissent plus fiables, en revanche celles concernant la plupart des indicateurs réels nous semblent plus fragiles, comme le prouve leur extrême volatilité. Les chiffres portant sur l évolution du taux de croissance économique réel, un indicateur-clé, s il en est, en sont la meilleure illustration. Pour ce qui est de l année 2009, par exemple, les prévisions de croissance, varient d une source à l autre, et d un mode de calcul l autre. A mi-juin, nous disposons de projections de croissance pour 2009, calculées sur la base d une annualisation de données trimestrielles du 1 er trimestre de la même année. Ces projections sont relativement plus fiables que celles obtenues par la voie de l estimation. Elles demeurent, toutefois, marquées par tous les défauts inhérents à la technique de l annualisation, surtout quand les données de base portent sur des trimestres, plus proches du début que de la fin de l année. Quant aux chiffres fournis relativement aux taux de croissance pour toute l année 2009, ils proviennent d estimations pures et simples, donc largement soumis à des révisions répétées. Ceci explique largement la volatilité dont nous parlions plus haut, et qui se traduit par de grandes variations dans les prévisions des taux de croissance en fin d année, surtout que nous ne sommes encore qu à mi-chemin de l année Quant aux prévisions de croissance pour l année 2010, les divergences sont plus accusées encore, du fait qu il ne s agit encore, à ce stade, que de pures estimations, de supputations rationalisées (educated guesses), dans un univers de plus en plus stochastique, voire chaotique.. Ajouté à ce qui s apparente, aujourd hui, à une véritable course, voire à une véritable surenchère, pour ne pas dire, une véritable foire, aux prévisions, entre organismes gouvernementaux et organismes statistiques internationaux (FMI, Banque mondiale, etc), la volatilité, que nous évoquions ci-

6 dessus, devient tout simplement ingérable pour tout chercheur, engagé dans un travail de prospective.. Un inventaire des coûts et pertes engendrés par la crise, non encore achevé Deux années après l apparition des premiers symptômes de la crise en cours, le montant des coûts engendrées par celle-ci est encore en voie d inventaire. Un inventaire, qui n et pas près d être achevé. Les raisons en sont multiples. D abord, la crise financière globale, à laquelle nous sommes confrontés présentement, est encore bien enracinée. Ignorants, comme tout le monde, grands experts et grands gourous de la finance compris, si elle sera encore, là, pour longtemps, ou pour peu de temps, nous ne sommes en mesure de dresser aucun inventaire, plus encore, aucun bilan, intérimaire ou définitif, des coûts financiers, économiques et sociaux directs et indirects, occasionnés par la déflagration que nous vivons aujourd hui.. Les pertes bancaires au titre des créances toxiques A ce propos, rappelons que la valse des chiffres et des estimations portant sur les pertes des banques, au titre de leurs créances dites toxiques, ne s est jamais arrêtée. On n en est aujourd hui à quelques $ 4.5 trillion, après avoir longtemps cru que lesdites pertes tourneraient autour de $1 trillion - $2 trillion. Pas plus Avec un volume de plusieurs dizaines de trillions de dollars de contrats de produits dérivés non encore liquidés, et devenus tous des créances toxiques, sans valeur, l addition pour les banques et pour les programmes de sauvetage (bail outs), conjointement mis en place par les Ministères du Trésor et les Banques centrales des différents pays sinistrés par la crise, a toutes les chances d être plus salée encore.. Des dommages collatéraux, non encore identifiés Mais hors les coûts financiers, directs et indirects, il y a les coûts économiques, liés à la récession, et qui gangrènent aujourd hui tous les pays de la planète, et les coûts sociaux, liés à la mise au chômage de plus de 200 millions de personnes. «Ce que nous observons, notait récemment le directeur général du FMI, D.Strauss-Kahn, c est qu il y a encore des crédits et des pertes, qui ne sont pas rendus publics. Pour que la confiance revienne, ajoutait-il, les banques devront rendre publiques, non seulement les pertes liées aux hypothèques subprime, mais aussi celles engendrées par la récession économique Le fait est que le ralentissement

7 économique a résulté en une détérioration de la qualité d un certain nombre d actifs. La perte de confiance vient du fait que nous ne savons rien, ni sur l origine des pertes, ni sur leur nature». Un inventaire nécessaire pour préparer l avenir Or, cet inventaire et ce bilan nous sont nécessaires pour identifier les besoins de sauvetage d un système bancaire mondial déliquescent d une part, et pour réformer le modus operandi des systèmes financiers, économiques et sociaux, infectés par la crise, d autre part. Le plan du G20 concernant la re- régulation des marchés financiers : un projet nébuleux Notre tache est malaisée pour une quatrième raison. A ce stade de la crise, on peut, certes, se prévaloir d un stock d idées et de propositions, relatives aux ajustements devant être introduits dans le système financier international, principalement en ce qui concerne les modes de régulation du marché financier global. A ce propos, lors de la tenue de son deuxième sommet, à Londres, le 2 Avril dernier, le Groupe des 20 (G20) a dressé un plan de réformes du système financier international, avec, à la clé, l engagement collectif de le mettre en vigueur dans les meilleurs délais possibles. Les réformes du système financier international un impact déterminant sur le modèle économique post-crise. On sait toute l importance que revêt la refonte, ou la refondation, du système de régulation, sur la base duquel la finance globale est censée opérer, à l avenir. Mais au-delà des marchés financiers stricto sensu, c est toute l économie mondiale, qui est, en fait concernée. En effet, et quels que soient les ajustements et restructurations que le système économique mondial post-crise est appelé à assumer, ceux-ci seront toujours déterminés par les évolutions propres de la finance globale. Une économie moderne ne peut jamais fonctionner sans une synergie forte, tantôt vertueuse tantôt vicieuse, entre les deux sphères, réelle et financière, qui la composent.

8 Le projet du G20 de re-régulation du système financier international : un blueprint sans feuille de route contraignante Mais annoncer un plan de réformes, sans l assortir d une feuille de route contraignante, comme c est le cas du projet du G20, relève plus de l incantation que de l action. Pire encore, renier dans les faits, les engagements communs, solennellement pris la veille, c est contribuer à éradiquer, sans retour, le peu de crédibilité qui reste aux institutions de concertation multilatérale Nord-Sud, dont le G 20 est censée être un des rares symboles restants.... L attitude dilatoire, dont le G20 fait preuve, à cet égard, confirme, si besoin était, la résilience du choc des cultures capitalistes diverses, dont les querelles autour des modèles de régulation, révèle bien le caractère irréductible : la culture anglo-saxonne (anglo- américaine), adepte d une régulation douce, et la culture rhénane (européenne), adepte d une régulation plus volontariste et plus coercitive. Trois bonnes nouvelles, néanmoins Trois développements positifs, récents, sont néanmoins à signaler, à cet égard.. Le premier est l engagement pris par les ministres des finances du G8, réunis les 13 et 14 mai derniers, à Lecce (Italie), de mettre en vigueur, sans délais, les propositions de réforme relatives à la régulation du système financier international, et décidées par le sommet du G20 d Avril dernier. Le second est l annonce par le président Obama, le 17 Juin dernier, d un plan de réforme du système de régulation du secteur financier américain. Le troisième, enfin, est l annonce par les 27 pays de l Union européenne, le 19 Juin dernier, d un accord sur la réforme du fonctionnement de leurs marchés financiers nationaux respectifs.. Toutefois, à défaut d une feuille de route contraignante, à défaut d une volonté collective pour traduire dans les faits ce qui a été convenu en commun, il n y aura ni visibilité financière, ni visibilité économique, non plus, rendant ainsi quasi-impossible tout exercice d anticipation, quant aux nouvelles formes que prendront les alliances, l intégration et la coopération dans l économie mondiale post-crise.

9 Les incertitudes liées aux modalités de sortie de crise et de reprise économique Sous quel signe seront placés l avenir économique, court et moyen -terme de la planète? Les géométries possibles de la reprise Ce n est pas fini. Un cinquième obstacle, de taille aussi, se dresse sur le chemin de cet exercice prospectif à haut risque, que les organisateurs de cette rencontre nous ont obligeamment demandé de mener. Il s agit de savoir d abord sous quel signe seront placés l avenir court- les années 2009 et et l avenir moyen -les cinq années qui suivront. Est-ce sous le signe d une chute libre (free fall) de l activité économique globale, autrement dit d une aggravation irréversible de la récession actuelle en une déflation, éventuellement en une dépression généralisée- le scénario catastrophiste, par excellence? ou bien est-ce sous le signe d abord d une pause dans ce processus de chute libre (bottoming out), suivie, à plus ou moins brève échéance, soit d une rechute de la croissance ( double dip),, soit d une reprise, lente et faible, ou croissance récessive, soit d une reprise rapide et forte de la croissance? Il y a donc diverses géométries possibles, décrivant ce que nous pouvons appeler l inversion du processus récessioniste : le modèle en L, ou chute libre rapide suivie d une pause relativement longue, parsemée de quelques sous- épisodes de croissance récessive ; le modèle en U, ou chute libre rapide, suivie d une pause courte, puis d une reprise lente mais forte ; le modèle en V, ou chute libre à un rythme plus modéré, suivie d une pause- éclair, puis d une rapide et forte : le scénario idéal, en somme. Un pronostic impossible A ce stade de la crise, et à l exclusion du scénario catastrophiste, indiqué plus haut, et dont la probabilité nous paraît plus proche de zéro que de 1, aucun pronostic peut être avancé à propos des autres variantes possibles, comme nous le verrons plus loin. Une incertitude, qui handicape, bien évidemment, tout exercice prospectif, du genre de celui que nous entreprenons ici.

10 Le degré de verdisation (greening) de l économie mondiale post- crise L inflexion vers l éco- économie : un choix hautement significatif Au- delà de la sortie de crise et de la reprise, se pose un autre problème : celui de savoir jusqu où le modèle de croissance de l économie mondiale post-crise internalisera la contrainte écologique, autrement dit, jusqu où il sera verdisé (greened). L inflexion vers une croissance économique mondiale verte (green shoots) signifie beaucoup de choses : un plafonnement de la production de biens et de services, fortement consommateurs de ressources naturelles ; émergence de nouvelles technologies, de nouvelles énergies et de nouvelles activités vertes, et partant, de nouvelles opportunités d investissement, d échanges, d alliances et de coopération, à l échelle régionale, comme à l échelle globale. Le Sommet de la Terre de Copenhague : un rendez-vous crucial Dans quelques mois à peine, se tiendra à Copenhague (Danemark), le premier grand sommet de la Terre post-kyoto. On saura alors jusqu où les grands, les moyens, et même les petits pollueurs de la planète sont prêts à s engager dans le processus d internalisation de la contrainte écologique dans leurs stratégies de développement futures.. Incertitudes géopolitiques Toutes les composantes de la planète sont prégnantes de mutations géopolitiques, déjà en action ou en devenir Dans une vision courte ou longue de l avenir du monde post-crise, nul ne saurait omettre un autre type d inconnues : celles relatives aux nouvelles dynamiques géopolitiques, régionales et globales, actuellement en action, ou susceptibles d entrer en mouvement, dans un avenir proche ou lointain. Il n est pas un continent, une région, ou une sous- région de la planète, qui ne soit, aujourd hui, prégnante de mutations, sinon de ruptures, géopolitiques, déjà consommées, ou en voie de formation. Et quand bien même ces mutations et ruptures ne sont pas toutes des sécrétions de la crise présente, celle-ci aura

11 contribué à précipiter ou à approfondir certaines, et à en engendrer d autres. Contentons-nous ici d évoquer quelques-unes seulement de ces mutations et de ces ruptures, qui comptent parmi les plus significatives, et qui sont, tout à la fois, en cours et en devenir : celles qui ont pour théâtre d opération, l Asie émergente. Les nouvelles prégnances de la géopolitique asiatique Le contrôle de l Océan Indien Le slogan, qui répète à ceux qui veulent bien l entendre, que le XXIème siècle sera Asiatique symbolise, à lui seul, la plus grande de toutes les mutations et de toutes les ruptures géopolitiques, en cours, ou en devenir. Quand certains autres, élaborant sur ce même slogan, ajoutent que «quiconque contrôle l Océan Indien, clé des Sept Mers, par où transiteront tous les échanges énergétiques mondiaux futurs, dominera l Asie», ce sont d autres enjeux géopolitiques, régionaux asiatiques (Indo- Chinois, plus précisément) et globaux aussi, qui entrent en scène. Ombres Iraniennes, Ombres Nord-coréennes et Ombres Israëlo- Palestiniennes Mais les ombres Indo-Chinoises, ne sont pas les seules à peser sur l avenir de la paix, de la sécurité, et donc, du développement de l Asie. Les ombres Iraniennes, Nord-coréennes, et plus proches de nous encore, Israëlo- Palestiniennes, sont autant, sinon plus, menaçantes pour l Asie et pour le monde. Morphologie du leadership de l économie globale post-crise.l émergence de nouveaux acteurs II L évolution du débat sur la question du leadership de l économie mondiale Les confrontations politiques et idéologiques Nord-Sud des années 1960s Le débat autour de la question du gouvernement de l économie mondiale n est pas contemporain de la crise que nous vivons présentement. Il remonte, en fait, aux premières années du capitalisme international, qui a vu le jour au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, et aux confrontations politiques et idéologiques Est-

12 Ouest, Pays développés - Pays sous-développés, puis Nord - Sud, qui s en sont suivi ; jusqu au milieu des années 1990, plus précisément jusqu à l institutionnalisation du nouvel ordre libre-échangiste, du nouvel ordre dit global, via la création de l Organisation Mondiale du Commerce en Novembre Les controverses autour du concept de gouvernance économique globale Depuis, le débat en question changea d identité, non de contenu..c est de gouvernance économique globale qu il s agit désormais, avec un changement de la thématique des confrontations politiques et idéologiques Nord-Sud, ciblées, cette fois, sur la crédibilité de la mondialisation, en tant que mode de développement mondial, garantissant le progrès économique, le progrès social, la démocratie et la paix, à l échelle de l universel, ceci dans un premier temps ; puis ciblées, dans un second temps, sur la question d un gouvernement multilatéral Nord-Sud de l économie mondiale, avec la participation active des pays émergents les plus avancés, nommément la quartette formant ce qu on appelle les BRICs : Inde, Chine, Brésil et Russie. Le rôle catalyseur de la crise présente La crise actuelle aura été, il faudrait reconnaître, un formidable catalyseur pour la relance de ce débat sur la gouvernance économique globale. La tenue, en l espace de six mois (Novembre Avril 2009) de pas moins de deux sommets du G 20, où siègent onze pays du Sud émergent plus la Russie, soit 60% du total des membres, en est la preuve. Les nouveaux enjeux du débat : une question de passation de pouvoirs du Nord au Sud En réalité, cette question de la gouvernance économique globale, telle qu elle se pose aujourd hui, à la lumière des enseignements de la crise financière actuelle, ne se limite plus à une simple affaire d élargissement du G 20 ou de tout autre regroupement multilatéral à un plus grand nombre de pays du Sud, et du Sud émergent notamment. Les enjeux, tels qu ils sont perçus désormais de la part de ce Sud émergent, en particulier, sont des enjeux de pouvoir, de passation de pouvoirs, entre le leadership, aux commandes de l économie globale, depuis toujours, et les

13 puissances émergentes montantes. Le débat sur la question dite du dé- couplage (de- coupling) le montre bien, comme nous le verrons plus loin. L avènement de nouveaux acteurs globaux émergents : les BRICs Naissance d un G4 émergent Les 15 et 16 Juins derniers, les quatre chefs d Etat de la Chine, de l Inde, du Brésil et de la Russie, tenaient, à Ekaterinburg ( Russie), leur premier sommet, en vue de débattre des questions liées à la sécurité globale et aux complexités dans le domaine de l économie, selon les termes mêmes de l agenda convenu entre eux. Le BRIC, une espèce de G4 émergent, était né. Le président russe, Dmitry Mevedev, hôte du sommet, qualifiera l événement «d épicentre de la politique dans le monde». Pas moins.,. Un potentiel économique et financier impressionnant Le nouveau groupement, qui venait ainsi de voir le jour officiellement, est tout, sauf anecdotique, ou exotique. A elles seules, ces quatre puissance émergentes représentent : * près de 50% de la population mondiale totale, *quelque 15% de la production mondiale totale, deux fois plus qu en 2001 : * près de $ 3 trillions de réserves de change, soit 42% du total mondial, répartis comme suit : entre $1.5 trillions et $2.0 trillions pour la seule Chine (50% à 66% du total BRIC) ; entre $400 milliards et $500 milliards pour la Russie ; $300 milliards pour l Inde ; et $100 milliards pour le Brésil., *le plus gros potentiel céréalier, du monde : 70% de la production mondiale ; et 52% du total des exportations mondiales, * près de 25% des terres habitables, *le plus gros consortium de créanciers des Etats-Unis d Amérique : à elle seule, la Chine détient pour $744 milliards en Bons du Trésor américains ; la Russie, pour $140 milliards ; le Brésil, pour de $ 126 milliards, *quelque 15% du volume total du commerce mondial ($57 milliards en 2008), soit deux fois plus qu en 2001, * les plus gros consommateurs et les plus gros exportateurs d énergie au monde,

14 *le plus gros marché de l offshoring et de l outsourcing au monde : 80% du marché mondial pour la seule Inde, *les plus importants contributeurs à la croissance économique mondiale : jusqu à 20% pour la seule Chine en 2007, *le surplus courant le plus important au monde : quelques $700 milliards en 2008, *les plus gros souscripteurs des obligations que le FMI est sur le point d émettre, pour renflouer ses finances (décision du sommet du G20 d Avril dernier) :$50 milliards pour la seule Chine ; $20 milliards pour la Russie ; et $10 milliards chacun, pour l Inde et le Brésil.. L accès du BRIC au statut d acteurs globaux : une ambition tout à fait légitime Et la liste n est pas close. Comment alors ces quatre puissances émergentes accepteraient-elles que leurs droits de vote au FMI stagnent encore, à moins de 10% du total, comparé à près de 17% pour les seuls Etats-Unis? Comment aussi se contenteraient-elles de jouer les comparses au sein du G20, où elles ne détiennent que quatre sièges sur un total de 20, ou encore sur un sous-total de 12, alloués à l ensemble des pays émergents, tous continents confondus? Et comment enfin ne seraient-elles pas en droit de disputer le pouvoir à ceux qui le monopolisent, sans rival, depuis plus d un demi-siècle, et de prétendre que désormais elles pourraient prospérer et animer à elles seules la croissance mondiale, libres de toute dépendance extérieure, américaine au premier chef, comme l assurent les prosélytes de cette nouvelle théorie, dite théorie du dé- couplement? La théorie dite du dé- couplage Qu est-ce que le dé- couplage? Remise en cause de l interconnectivité de l économie globale L extraordinaire expansion qu ont connue certaines économies émergentes, Chine et Inde notamment, au cours des cinq années précédant la crise, les années , contrastant avec la morosité relative de leurs homologues développées, avait eu, pour entre autres effets, d accréditer, auprès de certains, l idée que l inter-

15 connectivité de l économie globale d aujourd hui, autrement dit, le couplage entre les diverses économies ouvertes de la planète, plus spécialement entre les économies développées leaders (US, Japon et Europe) et les économies émergentes les plus avancées (Chine et Inde, notamment) n était plus de mise. Ces dernières peuvent désormais progresser d une manière autonome, dé-couplée, de leurs homologues occidentales les plus avancées, y compris quand celles-ci passent par une phase de régression : ce qui est le cas aujourd hui. Réactivation du débat sur le dé- couplage, après l épisode Lehman Brothers Un moment mise sous le boisseau au cours des premiers mois de la crise actuelle, qui avaient suivi l épisode Lehman Brothers- dont les retombées n ont épargné personne- cette théorie du dé- couplage renaît subitement de ses cendres, fin 2007-début 2008, lorsque des pays émergents- leaders, Chine et Inde en particulier, ont réussi à maintenir des taux de croissance élevés, en dépit de la crise qui continuait d impacter le reste des économies ouvertes, petites et grandes, riches et pauvres, et en dépit aussi de la chute de leurs exportations vers l Amérique, considérées jusque-là comme le moteur principal de leur expansion. Vers une nouvelle théorie de la croissance : une croissance impulsée de l intérieur, non de l extérieur Au point que certains n hésitèrent pas à saluer, à travers l exemple de ce succès émergent, l avènement d une nouvelle théorie de la croissance: une croissance tirée, non par la demande extérieure (les exp ortations), mais impulsée par la demande intérieure (consommation domestique, principalement); une croissance à même d assurer, non pas seulement l expansion des pays émergents, mais aussi celle du monde en entier... Désormais, le moteur de l économie globale ne sera plus l essor de la demande extérieure (le consommateur étranger, américain en l occurrence), mais celui de la demande intérieure (le consommateur émergent, chinois et indien, en l occurrence). L argumentaire des prosélytes de la théorie du dé- couplage Les prosélytes de la théorie du dé couplage ne manquent pas d arguments, il est vrai. Ils invoquent, à l appui de leur thèse, un certain nombre d évidences. Les plus significatives sont celles-ci :

16 * Des conjonctures économiques Triade occidentale- BRIC, fortement contrastées *La dépendance du miracle économique asiatique des exportations vers l Amérique est loin d être un fait établi. * L impact de la baisse de la demande domestique sur le recul de la croissance en 2008, est, en revanche, un fait tout à fait avéré.. *Les effets d entraînement du plan de relance chinois sur le rebond des bourses, des monnaies et des exportations des produits de base des pays émergents sont dûment constatés. intra-bric, s est renforcée * La coopération régionale asiatique, et plus généralement, Autant de raisons qui expliquent pourquoi les marchés croient, aujourd hui, et plus que par le passé, en la réalité du découplage... Des conjonctures économiques Trilatérale occidentale- BRIC, fortement contrastées A une conjoncture économique occidentale, lourdement sinistrée par neuf mois de crise consécutifs, correspond, en effet, une conjoncture économique émergente rassurante, rose même. *Au niveau de la Triade occidentale : Etats-Unis, Japon, et Europe (Zone- euro) **Une année 2009 sinistrée et une reprise anémique en 2010 Dans les pays de la Triade occidentale : Etats-Unis, Japon, et Europe (Zone - euro), la régression de la croissance économique, au cours de l année 2009, a atteint, en 2009, des niveaux inédits depuis un demi-siècle :- 6.7% au Japon, - 4.1% dans la Zone- euro (-5.5% en Allemagne), et -2.5% aux Etats-Unis, selon les estimations les plus récentes.. Pour l année 2010, la reprise anticipée, est

17 plus que modeste : +0.75% (dernière projection du FMI) ; +0.8% au Japon et +0.5% dans la Zone- euro. Autant parler d une inflexion vers une croissance récessive, d une reprise en L, la forme la plus anémique du retour à la croissance. ** Aggravation du chômage et montée du syndrome protectionniste La persistance d un chômage lourd, tutoyant les deux chiffres, et dont le pic est prévu pour début 2011, est un autre problème, auquel l Amérique, l Europe et le Japon sont confrontés. Outre les menaces qu elle fait peser sur la consolidation de la sortie de crise, l aggravation du chômage dans les pays concernés est propice à la montée du protectionnisme, dont l impact sur le développement des échanges globaux, et donc sur les projets d alliance et de partenariat Nord- Nord et Nord- Sud sera, de toute évidence, un impact négatif. **Des déséquilibres financiers publics insoutenables La lutte contre la crise a mobilisé des ressources publiques énormes, via le financement des programmes de sauvetage bancaire et des plans de relance économique. L aggravation des déficits budgétaires et de l endettement public, qui en a résulté, aux Etats-Unis notamment, est, à terme, à court terme même, tout simplement insoutenable. En effet, si cet effort public a contribué, avec succès, à conjurer la menace de déflation, qui guette l Amérique, comme l Europe, comme le Japon, il reste néanmoins prégnant d un autre risque grave : celui d un retour de l inflation, comme les investisseurs semblent l anticiper déjà, au vu du relèvement des rendements des bons du Trésor américains à 10 ans, qui ont atteint déjà les 4 %, soit le double de leur niveau fin 2008, conséquence des émissions obligataires gouvernementales massives, auxquelles l Administration de M Obama recourt de plus en plus, pour financer ses programmes de relance et son déficit budgétaire, devenu quasiment à deux chiffres. **Une «situation incertaine» Dans sa Déclaration Finale, la dernière réunion des ministres des Finances du G8, tenue à Lecce (Italie), les 13 et 14 mai derniers, tout en se félicitant des progrès enregistrés sur le front de la conjoncture économique mondiale : rebond des marchés boursiers ; amélioration des indicateurs de confiance (milieux d affaires et

18 consommateurs) ; chiffres encourageants dans le secteur manufacturier etc.., n a pas manqué de reconnaître aussi que «la situation demeurait incertaine». **Préparer d urgence les stratégies de sortie Aussi devient-il impérieux, une fois la sortie de crise confirmée, que les pouvoirs publics- gouvernements et banques centrales réunis des pays concernés- mettent en place une autre stratégie de sortie : celle qui consiste pour eux à mettre fin, ni trop tôt ni trop tard, aux soutiens fiscaux et monétaires massivement consentis, en vue de juguler la crise. *Au niveau du BRIC Au niveau du Sud émergent avancé, symbolisé par la triade : Chine, Inde, Brésil plus Russie, ou (BRIC), les performances en matière de croissance sont inégales, mais positives **Deux pays au dessus du lot : Chine et Inde Les performances de la Chine et de l Inde, en matière de croissance économique, révèlent à quel point ces deux Economies Emergentes 2.0, pour employer une symbolique empruntée au vocabulaire informatique, ont su traverser la crise, avec une maîtrise et un succès, qui n ont pas d équivalents ailleurs. ***La Chine, sur le toit du monde En Chine d abord, le taux de croissance est estimé atteindre + 6.5% en 2009 et +7.3% en Toutefois, de nombreux indicateurs réels (accroissement accéléré des investissements) et financiers (envolée des indices boursiers), publiés au cours du mois de Juin 2009 permettent de penser que le rythme d expansion du PIB chinois pourrait bien atteindre les 8%, à la fin de l année en cours, voire de retrouver les niveaux pré- crise, les niveaux à deux chiffres. Bien évidemment, cette immunisation de l économie chinoise contre les effets systémiques de la crise actuelle a ses explications. L ampleur du plan de relance économique (près de $600 milliards), mis en place par Pékin, dès le 10 Novembre 2008, illustre le volontarisme et le souci d efficacité, dont ce pays émergent- leader fait constamment preuve dans sa politique économique, en temps de paix comme en

19 temps de crise. Par ailleurs, la Chine est aujourd hui le premier créancier du monde et le premier détenteur de réserves de change de la planète ( près de $ milliards), comme nous l évoquions plus haut. Son système bancaire et ses marchés financiers, quoique de plus en plus ouverts sur l étranger, sont contrôlés de près. Son économie est moins dépendante de la demande extérieure qu on croit habituellement. Enfin, sa monnaie, le yuan, est forte et stable, et promue aussi à devenir, de fait, sinon de droit, et dans un avenir pas trop lointain, une des grandes devises de transactions internationales et de réserve de change. Tout cela lui donne une protection efficace contre les nuisances engendrées par ses partenaires étrangers. *** L Inde dans le rôle du dauphin En Inde, le taux de croissance économique est estimé atteindre entre + 5.0% et +6.0% en 2009 et +6.4% en Depuis les dernières élections (Mai 2009), consacrant le retour au pouvoir du Parti du Congrès, d obédience libérale, certains analystes n hésitent pas à mettre la barre à 7.0% pour l année en cours. Là aussi, les plans de relance successifs mis en place par le gouvernement Singh ont joué un rôle décisif dans la consolidation de la croissance indienne. *** Le Brésil, parmi les premiers à retrouver le chemin de la croissance Quant au Brésil, après une année 2009 peu brillante, avec un taux de croissance en régression de 1.5%, il se prépare à renouer avec l expansion, au rythme de +3.5% à % en 2010 *** Une économie russe plus fragile, mais avec de bonnes perspectives de reprise Enfin, en ce qui concerne la Russie, si l année 2009 a été catastrophique (la croissance ayant baissé de 5.0%), en revanche les perspectives pour 2010 sont bonnes, grâce notamment au raffermissement attendu des prix du gaz eu du pétrole ( le taux de croissance est estimé progresser de 2% en 2010) L importance des exportations dans le miracle asiatique : une question controversée

20 * Une dépendance des exportations, vérifiée dans les épisodes de sortie de crise ante et dans le cas des petites économies émergentes La prétendue dépendance des économies émergentes de la demande extérieure occidentale, et de la demande américaine, au premier chef, reste à démontrer, observent les tenants de la théorie du découplage. Certes, et jusqu à la dérive financière asiatique des années , toutes les sorties de crise ont été impulsées par la relance des exportations vers les pays riches du Nord, principalement l Amérique. Par ailleurs, cette dépendance des exportations est une réalité bien établie, s agissant des économies de taille petite ou moyenne, comme Singapour, Hong-Kong, Taiwan, voire la Corée du Sud. A Singapour, par exemple, les exportations représentent jusqu à 234% du PIB ; à Hong-Kong, jusqu à 169%.. A Taiwan et à Singapour, la seule croissance des exportations peut représenter jusqu à 50% de la croissance du PIB réel. Toutefois, et contrairement à celles qui l ont précédée, la sortie de la crise financière asiatique des années , font remarquer les pro- découplage, ne s est pas faite, via la relance des exportations, mais via l accroissement des dépenses de consommation domestiques- la reprise des ventes à l occident ne s étant concrétisée, en réalité, qu à partir de l an 2000, comme le confirme la baisse des surplus courants entre 1998 et *Une baisse tendancielle du poids des exportations dans l économie nationale Quoiqu il en soit, la part des exportations des pays émergents, en pourcentage de leur PIB, n a fait que baisser, au cours des trois dernières années, passant de 47% à 37%. En Chine, ce pourcentage ne dépasse pas aujourd hui 36% ; en Inde, il atteint à peine 14%. En Chine toujours, la croissance réelle des exportations compte pour à peine 18% de la croissance du PIB réel., entre 2002 et Mesurée en termes de valeur ajoutée nette( compte non tenu des coûts des importations entrant dans la fabrication des biens exportés), la valeur des exportations chinoises en direction de l Amérique n excèdent pas 5%. Une infirmation éclatante de ce que certains auteurs appellent le fétichisme exportateur, au nom duquel il n y aurait pas de salut, il n y

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