SOFIP Observatoire Service Offre de Formation et Insertion Professionnelle. Juin 2013

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1 SOFIP Observatoire Service Offre de Formation et Insertion Professionnelle Juin 2013 En , étudiants ont obtenu leur 2 à l Université Paris Descartes (UPD). L enquête d insertion menée par l Observatoire du SOFIP, en convention avec le Ministère de l Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), s interroge sur le devenir des étudiants 30 mois après l obtention de leur diplôme. Les diplômés ont-ils poursuivi des études ou se sont-ils insérés sur le marché de l emploi immédiatement après l obtention de leur diplôme? Quels moyens utilisent-ils pour rechercher un emploi? Combien de temps mettent-ils pour décrocher leur premier emploi? Le stage est-il un facteur décisif de leur insertion professionnelle? Dans quels secteurs d activité exercent-ils? Occupent-ils des emplois stables ou des emplois précaires? Travaillent-ils plutôt à temps plein ou à temps partiel? Leur emploi correspond-il à leur spécialité de? Sont-ils satisfaits de leur situation professionnelle? Comment a évolué leur emploi en 30 mois? En envisageant l évolution de leur situation professionnelle sur 30 mois, cette étude montre ce qu ils sont devenus.

2 L INSERTION PROFESSIONNELLE Du premier emploi Neuf répondants sur dix déclarent avoir déjà accédé à un premier emploi depuis la sortie de leur master. Même constat pour les répondants de l enquête APEC 1. Nos enquêtés, ayant eu au moins un emploi, mettent en moyenne 8 mois et demi pour trouver leur premier emploi. Le temps d entrée sur le marché du travail augmente. Les diplômés de 2008 mettaient 6,4 mois pour trouver leur premier emploi et 7,5 mois pour ceux de On observe toujours des différences selon les domaines : les titulaires d un master DEG intègrent le marché du travail moins rapidement que leurs confrères des deux autres domaines de formation (cf. Tableau 3). Tableau 3 : STS SHS DEG Femmes Hommes Temps moyen d'accès au 1er emploi (en nombre de mois) Pro Recherche Ensemble 7,8 7,9 10,4 8,5 8,7 8,2 9,7 8,6 8% des répondants ont trouvé leur emploi dès l obtention du diplôme. Pour 61% de ceux en emploi, leur premier emploi est toujours leur emploi actuel. Cela est comparable au 59% des répondants de l enquête APEC. L expérience en entreprise est un atout pour s insérer dans le monde du travail. Nos répondants ayant effectué un stage mettent 8 mois en moyenne pour trouver leur premier emploi contre près de 10 mois pour ceux n ayant pas fait de stage. Graphe 4 : Type de contrat du 1er emploi selon le domaine et le type de master 82% 77% 77% 80% 76% 64% 26% 17% 18% 17% 13% 12% 11% 5% 5% 6% 6% 0% CDI, FP Prof. Libérale, indépendants CDD, vacations 4% 1% 2% 0% 0% 1% Comme au niveau national, l entrée sur le marché du travail pour les diplômés de l UPD est difficile. La DARES souligne que «les contrats temporaires sont beaucoup plus fréquents pour les jeunes salariés que pour les plus anciens» 2. Plus des trois quart des titulaires d un master de l UPD ont un emploi précaire (CDD, vacations, intérim, Ensemble Pro Recherche DEG SHS STS emplois aidés ) lors de leur 1er contrat. Les DEG ont plus souvent décroché un contrat stable (CDI ou fonctionnaire) ou exercent davantage une profession libérale que les répondants des autres domaines (cf. graphe 4). Les femmes ont plus souvent des emplois instables : 80% d entre elles ont un emploi précaire contre 66% des hommes. autre 1 «L insertion professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2010». Les études de l emploi cadre APEC décembre DARES Analyses mai 2011 n 039 2

3 Le salaire moyen est de euros. On note une différence de près de 600 euros en moyenne entre les répondants de DEG, plus favorisés, et ceux de SHS. De même, les masters pro gagent en moyenne euros contre pour ceux de masters recherche. On retrouve nos répondants essentiellement dans des entreprises privées. Près de la moitié y exerce leur 1er emploi et un quart dans la fonction publique. 31% des masters recherche s orientent vers la fonction publique contre seulement 23% de leur collègues venant de masters pro qui eux sont 16% à travailler pour un organisme à but non lucratif ou une association. On note également une différence selon le domaine : Les DEG exercent plus souvent en libéral ou dans une entreprise privée. 30% des répondants de SHS travaillent dans la fonction publique et un quart dans un organisme à but non lucratif ou une association. Malgré la précarité de leur 1er emploi, près des deux tiers déclare occuper un poste de niveau de cadre 3. C est le cas pour les trois quart des STS. à l emploi au moment de l enquête. Les diplômés de 2010 se sont insérés sur le marché du travail dans un contexte économique difficile. En effet, au niveau national, le taux de chômage des jeunes (moins de 25 ans) est en constante augmentation : +3,4 point en un an (26% fin 2012 selon la DARES 4 au sens du BIT). Ce contexte est moins défavorable aux diplômés de l UPD, puisque 30 mois après l obtention de leur, 80% des répondants sont en emploi comme les deux promotions précédentes. Au total, 89% des jeunes diplômés interrogés sont insérés professionnellement, c est-à-dire qu ils ont déjà eu un emploi durant les 2,5 années suivant l obtention de leur diplôme. Tableau 4 : indicateurs d insertion professionnelle par domaine, sexe et type de master Tableau 4 : STS SHS DEG Femmes Hommes Taux d'emploi * Taux de recherche Contrats stables (%) ** Cadres (%) *** Pro Recherche Ensemble 80% 85% 73% 80% 80% 83% 72% 80% 11% 9% 17% 12% 12% 12% 12% 12% 47% 65% 79% 60% 70% 69% 42% 63% 91% 84% 87% 86% 89% 87% 86% 87% Salaire Moyen (en euros)**** En études ***** 12% 5% 11% 6% 11% 4% 17% 7% * Nombre de personnes déclarant être en emploi au moment de l enquête par rapport au nombre de répondants à la question sur leur situation professionnelle. ** Comprend les CDI, les fonctionnaires ainsi que les professions libérales, indépendants et chef d entreprise. *** Comprend les personnels de catégorie A de la FP ainsi que ceux de niveau cadre ou ingénieur. **** Salaire net mensuel (hors primes et 13 ème mois) pour un temps plein. ***** Enquêtés étant exclusivement en études au moment de l enquête. 3 Ingénieur, cadre, professions libérales, professions intellectuelles supérieures ou personnel de catégorie A de la fonction publique. 4 DARES, «Conjoncture de l emploi et du chômage au 4 ème trimestre 2012». (avril 2013). 3

4 L insertion est cependant variable selon le type de et selon le secteur disciplinaire. Ce sont les titulaires d un SHS qui s insèrent le mieux et à l opposé ceux de DEG qui ont le taux d emploi le plus faible. Cette différence ne s explique pas uniquement par le fait que ces derniers poursuivent leurs études puisque ce sont également eux qui connaissent le taux de recherche d emploi le plus élevé : 17% contre respectivement 9% pour les diplômés de SHS et 11% pour ceux de STS (cf. Tableau 4). Depuis la sortie du, 11% des répondants n ont jamais exercé d emploi ; 46% en a eu un seul et 7% ont occupé quatre postes ou plus. On retrouve les difficultés d insertion pour les DEG : 17% n ont eu aucun emploi contre 11% en STS et 7% en SHS. Par contre, les SHS occupent des emplois moins stables : 12% ont exercé quatre emplois ou plus contre 6% en STS et 2% en DEG. L ancienneté des répondants dans leur poste est de 2 ans en moyenne. 78% occupent leur poste actuel depuis plus d un an. Les entreprises privées sont le premier employeur de nos répondants (40%) devant l une des trois fonctions publiques (28%) ou les organismes à but non lucratif ou une association (14%). La moitié des répondants de Recherche se dirige vers la fonction publique (contrat doctoral, enseignement) alors que les diplômés de Pro privilégient les entreprises privées (45% contre 25%). Les titulaires de M Pro sont deux fois plus nombreux à exercer dans une association (16% contre 8%). Le secteur disciplinaire a également un impact sur le type d employeur : les DEG sont davantage employés dans une entreprise privée ou exercent en tant que profession libérale. Les répondants de STS travaillent autant dans une entreprise privée que dans la fonction publique ; En SHS, la fonction publique est le principal employeur mais on note aussi qu ils se dirigent plus souvent vers les organismes à but non lucratif ou les associations (cf. Graphe 5). Graphe 5 : L'employeur selon le domaine 62% 1% 38% 32% 28% 9% 1% 1% 1% 25% 14% 8% 3% 40% 28% 39% 21% 9% 5% 7% 5% 8% 4% 3% 1% 3% 1% 2% Autre La fonction publique Un particulier Une association Une entreprise privée Une entreprise publique Profession libérale, indépendant Vous même Ensemble DEG SHS STS Les diplômés de obtiennent en majorité (63%) des contrats «stables» (CDI, titulaire de la fonction publique, profession libérale, indépendant, chef d entreprise ou auto-entrepreneur). Malgré un contexte économique difficile, les répondants de la promo 2010 ont des conditions d embauche plus favorables que les précédentes : 61% de contrats «stables» pour la promotion 2009 et 59% pour la promo Même tendance au niveau national selon l étude de l APEC 5. On remarque des variations selon le domaine de formation et le type de (cf. Graphe 6 et tableau 4). Près de huit répondants de DEG sur dix ont un emploi «stable» contre seulement 65% de ceux de SHS et 47% de ceux de STS. A l inverse, les s Recherche connaissent plus souvent la 5 «L insertion professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2010». Les études de l emploi cadre APEC décembre

5 précarité puisque plus de la moitié d entre eux sont en CDD ou vacations et 6% dans différents types de contrats instables (emplois aidés, intérim ). Graphe 6 : Type de contrat selon le domaine et le type de master 61% 58% 53% 53% 52% 49% 44% 35% 34% 34% 29% 18% 17% 10% 11% 12% 7% 3% 3% 6% 2% 4% 1% 4% CDI, FP Prof. Libérale, CDD, vacations indépendants Ensemble Pro Recherche DEG SHS STS autre Par ailleurs, environ 9 répondants sur 10 occupent un poste de cadre, ingénieur, professions intellectuelles supérieures ou de catégorie A de la fonction publique. Là aussi les répondants de 2010 ont mieux réussi à mettre en avant leur niveau de qualification puisqu ils sont plus nombreux à occuper un poste «cadre» que les promotions d avant : 83% pour la promotion 2009 et 76% pour la promo La proportion de cadre est légèrement plus élevée chez les hommes (89% contre 86% pour les femmes). L écart entre les hommes et les femmes est le même pour les promotions antérieures. Les titulaires d un master du domaine SHS ont plus de mal à valoriser leur diplôme (84% de cadres en SHS contre 91% en STS et 87% en DEG). C était le cas des répondants de DEG pour les répondants des promotions précédentes. Ce sont les diplômés de DEG qui ont le salaire moyen le plus élevé (cf. Tableau 4). Cela peut s expliquer par le fait qu ils exercent plus souvent des professions libérales ou indépendantes, plus rémunératrices. La rémunération mensuelle nette moyenne des répondants est cependant moins élevée que ceux de la promotion précédente (1 987 euros contre euros en moyenne pour la promo 2009). 33% des répondants travaillent dans le secteur de la santé humaine ou de l action sociale, 12% se dirigent vers l enseignement, 12% également exercent dans des activités spécialisées, scientifiques et techniques et 15% dans d autres activités de services (cf. Graphe 7). Les répondants de s Pro s orientent davantage (37%) vers la santé humaine ou l action sociale alors que leurs homologues de s Recherche exercent dans l enseignement (32%). De Même, on remarque des différences selon le domaine de formation. 25% des répondants de DEG travaillent dans le secteur financier et d assurance et 35% dans d autres activités de services. Ceux de SHS et de STS exercent eux, plus souvent dans la santé humaine ou l action sociale. En moyenne, le temps partiel est plus fréquent pour les diplômés de que pour l ensemble des Français : 21% des répondants exercent leur emploi à temps partiel (18% pour les Français en ). Sans surprise, on observe des disparités selon le sexe : les femmes ont plus souvent un emploi à temps partiel (24% contre 14% pour les hommes). La différence par sexe est cependant moins marquée que pour la promo précédente : 23% des femmes et 8% des hommes répondants diplômés en Cette différence est également nettement moins marquée qu au niveau national où les femmes sont plus de 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes. 6 Source : INSEE Enquête emploi

6 Tableau 4 : Proportion de travail à temps partiel et temps partiel subi (en %) Tableau 5 DEG SHS STS Femmes Hommes Ensemble Temps partiel 5% 35% 13% 24% 14% 21% subi 50% 54% 53% 59% 33% 54% Le temps de travail varie aussi fortement selon le domaine du, c est-à-dire selon le domaine de l emploi exercé. Si presque un tiers des répondants de SHS exerce à temps partiel, ils sont près de 3 fois moins nombreux en STS et très rares en DEG (cf. Tableau 5). Parmi les 21% qui exercent à temps partiel, plus de la moitié n a pas fait ce choix et subit le fait de travailler ainsi. Là aussi, il y a une disparité selon le sexe. Les femmes sont plus souvent en sousemploi. A la date de l enquête, 8 répondants sur dix travaillent à Paris et dans sa région (37% à Paris et 43% en IDF 7, hors Paris), seulement 14% ont trouvé leur emploi en Province et 7% à l étranger. La mobilité géographique est donc faible d autant plus que 85% des étudiants qui habitaient en IDF lors de leurs études, travaillent en région parisienne au moment de l enquête. Un tiers des répondants qui habitait en Province, sont retournés y travailler. De même, 18% des étudiants de nationalité étrangère, exercent un emploi à l étranger contre seulement 5% des étudiants de nationalité française. L adéquation emploi spécialité de L adéquation salaire niveau de qualification Votre niveau de rémunération Votre niveau d autonomie et de responsabilité Les missions que vous avez à accomplir Vos conditions de travail 8% 7% 13% 24% 55% 45% 47% 53% 76% 92% 93% 87% Graphe 8 : Satisfaction concernant Plutôt insatisfaisant Plutôt satisfaisant Les répondants sont plutôt satisfaits de leur emploi Plus des trois quart des enquêtés déclarent que leur emploi est en adéquation avec leur spécialité de, mais ils sont moins nombreux à se déclarer satisfaits de leur salaire : 45% estiment que leur salaire est en concordance avec leur niveau de qualification. De même, si on les interroge sur le niveau de rémunération, seuls 53% se disent «plutôt satisfaits», alors qu environ 9 diplômés sur 10 se disent «plutôt satisfaits» de leur niveau d autonomie et de responsabilités, des missions à accomplir et de leurs conditions de travail (cf. Graphe 8). Parmi ceux en emploi, un tiers des répondants recherche un autre emploi au gré des opportunités et 17% recherchent activement. 7 Île-de-France. 6

7 Ceux en recherche d emploi Parmi nos répondants, 20% ne sont pas en activité. 12% d entre eux recherchent un emploi ou sont en attente d un contrat. En comparant cette population avec l ensemble de nos répondants, on remarque qu ils ont plus de difficulté à s insérer. 31% n ont jamais occupé de poste depuis l obtention de leur diplôme (11% de l ensemble). Et 35% n a eu qu un seul emploi depuis le M2. La durée de recherche varie selon la situation professionnelle. Quand les répondants en recherche ont réussi à décrocher un 1 er emploi, on s aperçoit qu ils ont mis 1,5 mois de plus que l ensemble : 10 mois en moyenne contre 8,5 mois. Pour près de 9 répondants sur 10 en recherche d emploi, ce 1 er emploi était un contrat précaire (78% de l ensemble des répondants pour leur 1 er emploi). De même, moins de la moitié déclarait être cadre (60% de l ensemble des répondants pour leur 1 er emploi). En moyenne, ils sont en recherche d emploi depuis 8,5 mois. Pour cette recherche, ils ont envoyé 73 candidatures en moyenne, 19% en a envoyé 50 et 13%, 100 lettres. Ils n ont réussi à obtenir que 3 entretiens d embauche en moyenne suite à ces candidatures, 22% n en ont décroché aucun, 14% 1 seul entretien et 21% 2 entretiens. Ils utilisent les moyens classiques : candidatures spontanées, les offres d emploi dans la presse, sur internet ou autre, ainsi que Pôle Emploi ou l APEC, ils sont également nombreux à déposer leur CV sur des sites Internet. Les relations, qu elles soient personnelles ou professionnelles, sont aussi exploitées dans une moindre mesure. Ces répondants en recherche déclarent avoir essentiellement des difficultés suite à un manque d offre dans le secteur recherché. Le manque d expérience professionnelle est le second problème qu ils rencontrent ainsi qu une absence de réponse à leur candidature, et dans un autre temps ils estiment ne pas avoir été assez préparés à la recherche d emploi. Une bonne évolution entre le 1 er emploi et l emploi actuel Les conditions d emploi ont progressé à l occasion du changement d emploi. En effet, 30 mois après l obtention de leur, ils sont 63% à avoir un contrat «stable» contre 22% lors de leur première embauche (cf. Graphes 4 et 6). De même, le salaire net mensuel moyen augmente de plus de 500 euros entre le premier poste et celui qu ils occupent au moment de l enquête (de à euros). Par contre, on ne note pas de différences de type d employeur selon le 1 er emploi ou l emploi à la date de l enquête. On observe une certaine stabilité dans l emploi puisque pour 61% des répondants, le 1 er emploi est toujours leur emploi au moment de l enquête. Comparaison des diplômés insérés Le taux d emploi à la date de l enquête est de 80%. Par contre, 89% de nos répondants se sont insérés. Les diplômés insérés correspondent à ceux qui ont déjà accédé à un premier emploi. A la date de l enquête certains occupent toujours leur 1er poste, alors que d autres ont changé ou n en ont pas retrouvé. D après l APEC, «dans un contexte économique difficile, alors que les jeunes diplômés en situation favorable restent dans leur emploi, ceux dont les conditions d accès et d emploi sont moins 7

8 satisfaisantes multiplient les expériences professionnelles» 8. Ceci se vérifie pour nos répondants de l UPD. En effet, il y a un écart important entre ceux qui sont toujours dans leur 1er poste, les «stables» et ceux qui en ont changé, les «mobiles». Lorsqu ils sont dans leur nouvel emploi, la situation des répondants ayant changé d emploi évolue de façon nette. Seuls 22% d entre eux occupaient un emploi «stable» dans leur 1er emploi. Dans leur nouvel emploi, le taux passe à 61% ; il se rapproche fortement de celui observé chez les jeunes restés dans leur premier emploi (65%). De même, la proportion de cadres chez les «mobiles» est de 58% pour leur 1er travail. Elle augmente à 85% dans leur emploi au moment de l enquête, ce qui avoisine celui des répondants «stables» (88%). On note la même tendance lorsque l on regarde le salaire moyen net mensuel. Il passe de euros à euros entre le 1er emploi et leur nouvel emploi (1 977 euros pour ceux n ayant pas changé d emploi). La précarité dans l emploi entraine les répondants à changer de postes. Et ce changement a permis d améliorer significativement des conditions d emploi qui étaient au départ moins favorables. La mobilité est donc liée à la situation par rapport à l emploi selon l APEC. Les diplômés «mobiles» ont pu rapprocher leurs conditions d emploi de celles des «stables». Certains connaissent une insertion précaire Tous les répondants ne sont pas égaux en termes d insertion professionnelle. Certains entrent sur le marché du travail avec des conditions plutôt favorables : emploi stable, niveau cadre et salaire satisfaisant. Par contre, d autres sont confrontés à des situations d emploi plus précaires dont ils ont du mal à sortir. Ils se sont insérés mais enchainent les emplois dont les conditions sont moins bonnes. 18% de nos répondants ont eu trois emplois ou plus depuis l obtention du. Il s agit plus souvent de femmes venant du domaine SHS et ayant plus souvent que l ensemble un bac littéraire. Leurs conditions d emploi sont moins favorables que pour l ensemble. A peine la moitié à obtenu un contrat «stable» (63% pour l ensemble). Ils exercent plus souvent dans des petites entreprises (moins de 500 employés) et dans le secteur de la santé humaine ou de l action sociale (53% contre 33% pour l ensemble). De même, on les retrouve davantage dans des organismes à but non lucratif ou des associations (26% contre 14%). 4 sur 10 travaillent à temps partiel (21% pour l ensemble) et gagent environ 200 euros en moins en moyenne par mois. Quand on les interroge sur leur satisfaction par rapport à leur emploi, ils sont logiquement moins satisfaits que l ensemble des répondants. Les différences sont surtout visibles en ce qui concerne la rémunération, l adéquation entre le salaire et le niveau de qualification et les conditions de travail. Tout ceci explique qu un quart cherche activement un autre emploi contre 17% pour l ensemble des enquêtés. 8 «L insertion professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2010». Les études de l emploi cadre APEC décembre

9 APRES L OBTENTION DU MASTER Graphe 1 : Le stage par type de ou par domaine Le stage, une aide à l insertion professionnelle 92% 57% Pro Recherche 96% 75% 80% DEG SHS STS Plus de huit répondants sur dix (83%) ont réalisé un stage dans le cadre de leur année de M2. Sans surprise, 92% des étudiants de Pro effectuent un stage, imposé par leur parcours contre 57% en Recherche (cf. graphe 1). Les étudiants de STS ont davantage tendance à accomplir un stage, puisqu ils sont 96% contre 80% en SHS et 75% en DEG. La durée moyenne de ce stage est de 6,5 mois. Il varie selon les domaines : pour les répondants de STS ou SHS, ce stage aura duré 7 mois ou plus alors que pour ceux de DEG, la durée moyenne est inférieure à 5 mois (cf. tableau 1). De même, les étudiants en apprentissage réalisent des stages de 12 mois en moyenne. Tableau 1 Durée moyenne du stage (en mois) Gratification financière Pro Recherche DEG SHS STS Hommes Femmes Ensemble 6,4 6,8 4,6 7,4 7 5,9 6,8 6,5 59% 61% 82% 35% 72% 68% 56% 60% Les candidatures spontanées sont le premier moyen utilisé par les répondants pour décrocher leur stage qu ils aient été en master Pro ou en Recherche (cf. graphe 2). pour ceux de Pro, lle deuxième moyen le plus utilisé est celui des relations (familiales, amicales, professionnelles, etc.). En Recherche, l intervention d un enseignant est un élément décisif pour environ un quart des répondants. On note que les organismes spécialisés et les réseaux sociaux sont très peu, voire pas du tout utilisés par les étudiants. 43% Graphe 2 : Moyens pour trouver le stage 37% 24% 21% 19% 12% 7% 6% 6% 6% 4% 5% 5% 4% 1% 1% 0% Pro Recherche Candidature spontanée Relations Par un professeur du Par un ancien ou un étudiant de votre promotion Par l'université (RéseauPro,...) Par les offres sur le site de l'entreprise Autre Réseaux sociaux Un organisme spécialisé 9

10 Hormis les candidatures spontanées (plus de 42% quel que soit le domaine), les étudiants de STS soulignent davantage l aide apportée par un professeur : dans 21% des cas, ils trouvent leur stage par l intermédiaire d un professeur du (contre12 % en SHS et 9% en DEG). Les étudiants de DEG et de SHS ont plus tendance à trouver leur stage par relations : 27% des DEG et 23% en SHS contre 15% en STS. Dans l ensemble, 60 % des répondants, ayant réalisé un stage, ont bénéficié d une gratification financière (cf. tableau 1). Cette gratification est plus fréquente en DEG : 82% d entre eux contre 72% des STS et 35% des SHS. On note également que 68% des hommes et seulement 56% des femmes bénéficient de cette gratification pour leur stage. Parmi les répondants ayant effectué un stage, la moitié estime que leur stage de les a aidé à trouver un emploi. Cette tendance est plus marquée pour les Pro que pour les Recherche (52% contre 41%). Pour un quart des répondants, le stage a même débouché sur une offre d emploi dans l entreprise où ils ont effectué ce stage. 40% des répondants poursuivent ou reprennent des études après l obtention de leur master Quatre répondants sur dix ont poursuivi ou repris des études après l obtention de leur (46% pour la promo 2009 et 47% pour celle de 2008). Dans 77% des cas, il s agit d une poursuite d études directement après l obtention du. La reprise d études concerne 16% des répondants après un délai d un an et 7% après deux ans. Graphe 3 : Part des répondants continuants leurs études après le selon le domaine et le type de master Ensemble Recherche Pro STS 33% 41% 44% 67% Les étudiants de STS et de DEG poursuivent davantage des études après leur (cf. graphe 3). En toute logique, les Recherche poursuivent plus souvent leurs études que les Pro. SHS 33% DEG 50% Dans l ensemble, ils poursuivent en doctorat, reprennent un autre master Pro ou un master Recherche (cf. tableau 2). Pour l année qui a suivi la sortie du, près des deux tiers des répondants de STS qui ont poursuivi des études, ont opté pour une thèse contre seulement 33% en DEG et 18% en SHS. Les trois quarts des répondants de Recherche, suivant la logique de leur formation, poursuivent en doctorat mais également 9% de ceux de Pro. Par ailleurs, ces derniers, quand ils poursuivent des études, se situent dans une logique de cumuler des compétences en suivant d autres s pour multiplier les chances pour leur entrée sur le marché du travail (20% refont un M Pro et 12% suivent un M Recherche). 10

11 Tableau 2 : Niveau d'études Pro Recherche DEG SHS STS Ensemble Doctorat 9% 74% 18% 33% 63% 38% Autre (CAPA, notariat ) 54% 11% 55% 34% 16% 35% Pro 20% 12% 23% 12% 13% 17% Recherche 12% 3% 4% 17% 4% 8% Licence ou école 5% 0% 0% 4% 4% 2% 60% de ceux qui poursuivaient des études en ont obtenu leur diplôme, pour 31% ce diplôme était encore en cours et seuls 8% ont échoué ou abandonné. Pour confirmer ce qui a été dit avant, les masters Pro ont plus souvent validé leur diplôme à la fin de la première année (76% contre 39% des Recherche). En effet, pour 56% des répondants de master Recherche leur diplôme était encore en cours puisqu ils réalisent plus souvent une thèse qui nécessite plusieurs années pour son obtention. Les autres ont redoublé, abandonné ou échoué. Les répondants de la promotion 2010 déclarent moins souvent que les promotions précédentes, que les études qu ils poursuivent, sont leur activité principale à la date de l enquête : 7% cette année contre 10% les années antérieures. Les s Recherche sont 4 fois plus nombreux dans ce cas (cf. tableau 4). Les disparités entre sexe existent également puisque moitié moins de femmes, ont comme activité principale leurs études au 1 er décembre CONCLUSION Le taux de recherche d emploi des répondants est faible (12%) au regard du taux de chômage des moins de 25 ans au niveau national en 2012 (26% selon la DARES 9 ). Cependant, il est comparable au taux de recherche d emploi des diplômés des universités françaises : «11% sont sans emploi à la recherche d un nouvel emploi» 10. Cette enquête montre les conditions plutôt favorables de l insertion sur le marché de l emploi des diplômés de Paris Descartes. 8 diplômés sur 10 sont en emploi 30 mois après leur sortie de diplôme et 87% occupent un poste de cadre. Cependant, des disparités d insertion professionnelle persistent selon le domaine de formation, le type de master ou le sexe. Ces conditions ne se sont pas détériorées sous l effet de la crise économique par rapport aux promotions antérieures : le taux d emploi est comparable et même le taux de poste cadre est supérieur à 76% pour la promo 2008 et 83% pour celle de Séverine de Monredon 9 DARES, «Conjoncture de l emploi et du chômage au 4 ème trimestre 2012». (avril 2013). 10 «L insertion professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2010». Les études de l emploi cadre APEC 11

12 ANNEXE : METHODOLOGIE ET PROFIL DES REPONDANTS Méthodologie d enquête L Observatoire du SOFIP a réalisé une enquête sur l insertion professionnelle des diplômés de 2 en 2010 de l Université Paris Descartes (UPD). Cette enquête s est déroulée dans le cadre d une convention passée avec le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR). En décembre 2012, soit 30 mois après l obtention de leur diplôme, les diplômés de 2 de l UPD (promotion 2010) ont été interrogés via un questionnaire papier ou en ligne. Cette première phase d enquête a été suivie entre janvier et avril 2013 par des relances téléphoniques et par ing qui ont permis d augmenter le taux de réponse. Finalement, personnes ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse net 11 de 74 %. Parmi les répondants, 88 % ont suivi leur 2 en formation initiale (y compris les contrats d apprentissage et de professionnalisation), contre 12 % d étudiants en formation continue et en VAE. 95 personnes ont suivi un de nos masters en tant que spécialité dans leur cursus de formation santé (médecine, pharmacie, dentiste ). L insertion professionnelle des étudiants en formation continue et des personnes en formation santé étant particulière, les données sur les poursuites d études, le premier emploi et l emploi actuel ne concernent pas ces deux catégories. L étude présentée ici porte donc sur les 974 diplômés de 2 en formation initiale et non en formation santé ayant répondu à l enquête. Profil des répondants La population des répondants est représentative de l ensemble des diplômés de 2 en Notamment en ce qui concerne la répartition par sexe et par âge. Toutefois, les répondants de nationalité étrangère sont légèrement sous représentés dans notre enquête (20 % des répondants contre 27 % de l ensemble des diplômés). Cela peut s expliquer par leur plus forte mobilité géographique, et de ce fait, il est plus difficile de les contacter et donc d obtenir leur participation à l enquête. Caractéristiques de l'ensemble des diplômés de 2 de l'upd Caractéristiques des répondants 69% de femmes 69% de femmes 23% de diplômés de nationalité étrangère 16% de diplômés de nationalité étrangère 73% possèdent un bac général 80% possèdent un bac général âge moyen : 26,4 ans âge moyen : 26,4 ans en formation initiale : 89% en formation initiale : 88% Domaine formation : Domaine formation : STS : 34% STS : 35% SHS : 37% SHS : 40% DEG : 29% DEG : 25% La répartition des répondants par domaine de formation ne reflète pas exactement la structure de l ensemble des diplômés de 2 en Alors que les diplômés de STS sont bien représentés ; les diplômés de DEG sont légèrement sous-représentés au profit des diplômés de SHS. En dépit de ce léger biais, le fort taux de réponse à l enquête (74 %) assure une bonne représentativité de l ensemble des diplômés de Taux de réponse net = nombre de répondants / (nombre d étudiants interrogés nombre d étudiants qui n ont pas pu être contactés faute de coordonnées à jour). 12

13 Répartition des répondants par sexe et par domaine de formation Ensemble 31% 69% DEG 44% Hommes 56% Femmes SHS 23% 77% L ensemble des répondants est composé à 69 % de femmes et 31 % d hommes. Cette structure est bien représentative de l ensemble de diplômés de 2 en La répartition par sexe varie selon le domaine de formation, même si les femmes sont toujours plus nombreuses quel que soit le secteur disciplinaire. STS 30% 70% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Répartition des répondants selon le type de 28% 72% Pro Recherche Les trois quarts des répondants à l enquête ont obtenu un Professionnel et un quart un Recherche. 80 % des diplômés de 2 répondants à l enquête sont titulaires d un baccalauréat général : 17 % ont un Bac L, 27 % un Bac ES, 56 % un Bac S. Les autres répondants sont 5% à être titulatures d un bac professionnel ou technologique, et 15 % un autre diplôme ou une équivalence (exemples : DAEU, diplôme étranger, capacité de droit, VAE). Une très large majorité des répondants (82 %) ont obtenu un 1 ou une Maîtrise leur permettant d entrer en 2. 5 % étaient déjà titulaires d un M2 Professionnel ou DESS, 3 % d un M2 Recherche ou DEA, et 8 % d un autre diplôme. Enfin, 2 % des répondants ont accédé au 2 par le biais de la VAE (Validation des Acquis d Expérience). 60 % des répondants ont obtenu leur diplôme permettant l entrée en M2 à l Université Paris Descartes. 19 % viennent d une autre université en Ile-de-France, 11 % d une autre université en Province ou dans les DOM / COM, 4 % d une université à l étranger, 4 % viennent d une école, et 2 % d une autre institution. EN SAVOIR PLUS Pour compléter ces données générales, l observatoire a créé par diplômes des «répertoires métiers» ainsi que des «fiches IP» retraçant la situation professionnelle du stage à l emploi au moment de l enquête en passant par le 1er emploi. Données mises en ligne sur la page web : Service Offre de Formation et Insertion Professionnelle SOFIP Observatoire 12, rue de l École de médecine Paris Cedex 06 Observatoire-sofip@parisdescartes.fr 13