Contact Presse Jocelyne Chevallier ODLC 19 chemin de la Dhuy Maupertuis BP MEYLAN Cedex.

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1 Le FROTTIS de dépistage : 1 ère arme contre le cancer du col de l utérus Lundi 22 juin 2009 Lancement officiel du programme expérimental de dépistage du cancer du col de l utérus en Isère Contact Presse Jocelyne Chevallier ODLC 19 chemin de la Dhuy Maupertuis BP MEYLAN Cedex Page 1/17

2 Sommaire DOSSIER DE PRESSE - Jeudi 4 juin 2009 Le frottis de dépistage 1 ère arme contre le cancer du col de l utérus 3 Recommandations de l HAS Profil des femmes «à risque» Recommandations du HCSP Réalisation du frottis de dépistage 4 Résultat et suivi des frottis 5 Cancer du col de l utérus : comprendre et éviter 6 Un cancer peu fréquent Le cancer de la femme jeune Un cancer d origine virale Quand l infection par HPV persiste Traitement des lésions découvertes 8 Programme expérimental de dépistage du cancer du col de l utérus en Isère 9 Attribution du programme à l Isère Protocole : recommandations de l HAS Lancement officiel du programme isérois 9 1 ère vague d invitations Un examen indispensable Calendrier invitations ODLC Evolution du protocole de 2008 à La mission de santé publique de l ODLC 13 Isère département pilote Sein & intestin Col de l utérus 14 L objectif de la campagne Evaluation Questions fréquemment posées 15 Annexes 17 Page 2/17

3 Le frottis de dépistage : 1 ère arme contre le cancer du col de l utérus Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) Le frottis du col de l utérus est l examen gynécologique recommandé : - aux femmes de 25 à 65 ans - tous les 3 ans après 2 frottis normaux (à 1 an d intervalle) - une recherche d HPV (HumanPapillomaVirus) est effectuée uniquement en suivi de frottis anormal A partir de 25 ans, pour toutes les femmes vaccinées ou non, il est indispensable de se faire dépister par FROTTIS au moins tous les 3 ans. Le vaccin ne protège pas à 100 % contre le cancer du col de l utérus. Il ne remplace donc pas le dépistage par frottis. Le profil des femmes «à risque» D après une étude effectuée par L INPES (Baromètre Santé 2005), les femmes les moins suivies sur le plan gynécologique sont les suivantes : âgées de + 50 ans de catégories socio professionnelles modestes ayant un niveau d éducation faible avec une couverture maladie insuffisante (CMUc Couverture Maladie Universelle Complémentaire) habitant dans des zones peu médicalisées Recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) «Pour lutter efficacement contre le cancer du col de l utérus, le HCSP ne s est pas limité à recommander la vaccination anti-hpv, mais a demandé la mise en place d un dépistage organisé au niveau national. En France, seulement 30 % des femmes effectuent correctement et régulièrement un dépistage par frottis du col de l utérus. Estimant que la vaccination généralisée ne pouvait pas remplacer le dépistage des lésions précancéreuses du col de l utérus chez toutes les femmes, le HCSP a recommandé un renforcement de ce dépistage en demandant qu il soit organisé, sur l ensemble du territoire français, comme cela a été mis en place pour le dépistage des cancers du sein et du côlon. Page 3/17

4 De surcroit le HCSP a complété son avis sur le vaccin anti-hpv en émettant d autres recommandations relatives à la lutte contre le cancer du col de l utérus. Ainsi, il a été demandé aux laboratoires pharmaceutiques commercialisant le vaccin de préciser que celui-ci ne protégeait que contre environ 70 % des HPV responsables de ce cancer et qu il était donc indispensable de continuer à se faire dépister par frottis cervical.» Réalisation du frottis de dépistage Cet examen gynécologique simple et sans douleur est réalisé par un médecin généraliste et le plus souvent un gynécologue. La mise en place d un spéculum est nécessaire pour effectuer le prélèvement de cellules superficielles à l aide d une spatule ou d une petite brosse au niveau du col de l utérus. Pour la technique du frottis en couche mince, la brosse est placée dans un flacon rempli d un liquide de conservation cellulaire. Pour la technique du frottis conventionnel, la brosse ou spatule est étalée sur une lame de verre. Les cellules ainsi prélevées sont envoyées au cabinet médical spécialisé en anatomocytopathologie où elles sont examinées au microscope et analysées. Page 4/17

5 Résultats et suivis des frottis Les résultats de frottis réalisés, sont transmis au médecin traitant ou au gynécologue qui décide de la conduite à tenir et du suivi médical à donner. en cas de frottis anormaux o pour les anomalies mineures, un test HPV (Human Papilloma Virus) peut être prescrit pour dépister la présence de HPV au niveau du col de l utérus. On peut aussi surveiller le Frottis en le pratiquant de manière plus rapprochée. o une colposcopie est une observation détaillée et indolore du col permettant de visualiser une éventuelle lésion sur le col. o Pour les anomalies plus sévères, une biopsie (un prélèvement local) parfois nécessaire pour détecter d éventuelles cellules précancéreuses. Page 5/17

6 Cancer du col de l utérus : comprendre et éviter Un cancer peu fréquent Le cancer du col de l'utérus est la troisième forme la plus fréquente de cancer chez les femmes en France après le cancer du sein et le cancer colorectal. Peu fréquent, le cancer du col de l utérus réserve pourtant un pronostic sévère avec plus de nouveaux cas et décès par an. Le nombre de cancers découverts par an en Isère est de 50 invasifs (cancers avérés) et 130 cancers in situ (lésions précancéreuses). Le cancer de la femme jeune Les femmes touchées par le cancer du col de l utérus sont en moyenne âgées de 41 ans avec un pic de mortalité à 51. Ceci s explique par la longueur du processus de cancérisation de 15 ans au moins entre le contact HPV et le cancer. Page 6/17

7 Un cancer d origine virale L infection retrouvée dans 95 % des cancers du col de l utérus provient d un virus du groupe des papillomavirus HPV Les types HPV 16 et 18 sont à l origine de 71 % des cancers du col de l utérus dans le monde. Les HPV sont des virus qui infectent spécifiquement la peau et les muqueuses. Dès les premiers contacts sexuels, les femmes et les hommes sont susceptibles d être infectés par le HPV. Bien que la contamination soit inévitable et banale, elle peut devenir grave, si on ne l élimine pas. Les 3/4 de la population féminine et masculine contractent le virus HPV en début de vie sexuelle. La majorité des femmes exposées au HPV développent une immunité suffisante pour éliminer le virus. Quand l infection par HPV persiste Après avoir été en contact avec le virus, la muqueuse se modifie lentement et par étapes (cf schéma) : Un an après la primo-infection, l infection par HPV disparaît spontanément dans 70 % des cas. Deux ans après, le virus est éliminé pour 90 % de la population touchée. Pour les 10 % de personnes chez qui le virus n a pas disparu naturellement, la muqueuse peut mettre entre 4 et 5 années à évoluer en 3 phases précancéreuses. A chaque étape, des lésions précancéreuses de gravité croissante, peuvent être découvertes et traitées efficacement, à condition de les déceler à temps. L infection de la muqueuse du col de l utérus par le papillomavirus peut à la longue causer des désordres cellulaires. Page 7/17

8 En une dizaine d années, il peut devenir un cancer du col de l utérus avéré, dont les chances de survie à 5 ans sont assez modestes puisque de 70% en moyenne. Cette évolution n est pas une fatalité. A tout moment il est possible d agir mais il est nécessaire de pouvoir repérer régulièrement les stades des anomalies de la muqueuse du col de l utérus infectée. Le seul moyen efficace permettant de surveiller l état de la muqueuse éventuellement infectée par le virus, repose sur la réalisation régulière d un frottis de dépistage. Traitement des lésions précancéreuses ou des cancers du col utérin En fonction du résultat des examens, le médecin adapte le traitement comme suit : en cas d anomalie précancéreuse confirmée par la biopsie : o en phase 1, une surveillance simple en attente de régression vers un tissu normal est recommandée. o en phase 2 et 3, une conisation (petite chirurgie sous anesthésie locale ou générale) pourra être effectuée en cas de lésion peu importante, en cas de cancer avéré, une chirurgie plus lourde avec parfois radiothérapie, sera nécessaire. Page 8/17

9 Un programme expérimental de dépistage du cancer du col de l utérus en Isère Attribution du programme à l Isère Après l Alsace et la Martinique, l Isère est le 3ème site pilote d expérimentation de stratégies d amélioration du dépistage du cancer du col de l utérus. Le programme de dépistage du cancer du col de l utérus est confié à l ODLC à compter de janvier Cette nouvelle mission de santé publique est coordonnée par le Dr Anne Garnier médecin ODLC, également chargée de mission «Dépistage du cancer du col de l utérus» à l INCa (Institut National du cancer) à Paris. Recommandations officielles de la Haute Autorité de Santé (HAS) Le nouveau protocole répond aux recommandations de l HAS avec : o Envoi d invitations aux femmes âgées de 25 à 65 ans sans suivi gynécologique depuis 3 ans o Recueil des résultats de tous les frottis réalisés en Isère o Suivis en cas de frottis positifs o Campagne de communication grand public et professionnels de santé Toutes les femmes sont concernées de 25 à 65 ans. Le pic d incidence du cancer du col de l utérus étant à 41 ans, un suivi régulier par frottis est indispensable dans les 15 années précédant cet âge. Ce nombre d année correspond à une éventuelle évolution sourde du virus en cancer. Ainsi toute lésion précancéreuse peut être découverte et traitée au plus tôt. Page 9/17

10 Juin 2009 lancement officiel en Isère du programme de dépistage du cancer du col de l utérus 1 ère vague d invitations selon les nouvelles modalités Lundi 22 juin 2009, Iséroises âgées de 51 à 65 ans, n ayant pas réalisé de frottis depuis plus de 3 ans (informations fournies par l Assurance Maladie) recevront un courrier composé de documents (en annexe) : une invitation avec 2 étiquettes personnelles de prises en charge une fiche de renseignements médicaux un dépliant illustré Un examen indispensable et régulier plus facile à réaliser Les destinataires de ce courrier vont pouvoir réaliser facilement leur frottis de dépistage. Pour elles, l examen sera pris en charge par l Assurance Maladie à 100%. Dans un délai de 6 mois, chaque femme pourra consulter son médecin généraliste ou un gynécologue, munie des documents ODLC. La consultation sera remboursée au tarif habituel. Pour une consultation gratuite et si les femmes souhaitent voir un autre professionnel de santé que leur médecin habituel (si c est un homme et qu elles préfèrent un médecin femme, s il ne pratique pas le frottis, etc.), elles peuvent se rendre dans différentes structures de soins et de prévention : centre de santé, établissements hospitaliers (service gynécologie/maternité), centres de planification. Calendrier Invitation des Iséroises sans frottis depuis + de 3 ans 2009 Femmes de 51 à 65 ans 1 ère vague d invitation en 2 temps Juin => destinataires Septembre => destinataires 2010 Femmes de 25 à 38 ans 2011 Femmes de 39 à 50 ans Page 10/17

11 Evolution du protocole de dépistage du cancer du col de l utérus de 2008 à 2009 Pour les Iséroises de 50 ans à 74 ans, invitées depuis 1990 par l ODLC à réaliser simultanément un frottis de dépistage, une mammographie et un test Hémoccult, le dépistage organisé du cancer du col de l utérus change début Pendant 2 ans, chaque bénéficiaire de cet âge recevra le document ci-après afin de l informer du nouveau protocole de dépistage du cancer du col de l utérus en Isère. Page 11/17

12 Pour les professionnels de santé médecins généralistes et gynécologues directement impliqués dans la réalisation des frottis, le programme évolue aussi. 1 ACP : Anatompcytopathologiste Page 12/17

13 La mission de santé publique de l ODLC en Isère L'ODLC Office De Lutte contre le Cancer organise en Isère, la campagne de dépistage des cancers du sein, du col de l'utérus et de l'intestin. L association financée principalement par le Conseil général de l Isère et l Assurance Maladie, soutenue en Isère par la Ligue contre le Cancer, et le Comité Féminin pour le dépistage des cancers, assure la coordination du programme. Isère, département pilote D abord pour le dépistage du cancer du sein puis celui du cancer colorectal, l ODLC a mis en place et coordonné depuis 1990, les programmes généralisés à tous les départements français pour les femmes et les hommes de 50 ans à 74 ans. C est à nouveau en Isère, site pilote d expérimentation qu est lancé le programme de dépistage des cancers du col de l utérus (25/65 ans). Sein et Intestin Le dépistage organisé des cancers en Isère concerne tous les hommes et toutes les femmes âgés de 50 à 74 ans. Ils sont invités tous les deux ans à réaliser gratuitement, 2 examens de dépistages du cancer (sein, intestin). Ces examens sont la mammographie, et le test Hémoccult. Ils concernent femmes et hommes en Isère. Bien que gratuit et répondant aux critères de qualité les plus exigeants, le taux de participation aux examens de dépistage est en 2008 de 49 %. Col de l utérus A compter de 2009, les Iséroises âgées de 25 à 65 ans, seront sensibilisées à la réalisation d un frottis du col de l utérus au moins tous les 3 ans. Seules les 40% de femmes non suivies sur le plan gynécologique seront relancées. Il faut souligner que le programme appliqué jusqu en 2008 aux femmes de 50 à 74 ans a largement permis de faire progresser le suivi de ces femmes. En Isère, le taux de couverture sur 3 ans en 2005 était de 66 % entre 50 et 64 ans contre 49% en moyenne en France. Page 13/17

14 L objectif de la campagne de dépistage C est, avant tout, de diminuer la mortalité par cancer et de faciliter la réalisation des examens de dépistage organisé des cancers. Faire un diagnostic précoce permet de déceler des anomalies de petites tailles et d augmenter considérablement les chances de guérison. Evaluation Suivi des cancers découverts L ODLC assure l évaluation des résultats. Sur le département, les taux de participation au programme sont encore trop faibles avec une moyenne de 49 % tous examens confondus. L ODLC suit et mesure avec le Registre du Cancer l évolution de la mortalité par cancer. Page 14/17

15 Questions fréquemment posées Pas assez fréquent ou trop pourquoi faire un frottis tous les trois ans? Une étude statistique réalisée sur les données des premiers sites expérimentaux du Nord de l Europe a prouvé que la protection contre le cancer du col de l utérus était de 35 % lorsqu un seul frottis est réalisé dans toute une vie. En cas de réalisation tous les 10 ans, la protection est de 45 %, elle est de 65 % tous les 5 ans, de 90 % tous les 3 ans, de 91 % tous les 2 ans et de 92 % tous les ans. La réalisation des frottis tous les ans, n augmente donc que très peu la protection contre le cancer alors que les coûts en sont triplés en regard d un examen tous les 3 ans. Pourquoi faut il faire un frottis pendant 40 ans c est à dire de 25 à 65 ans? Toutes les femmes actives sexuellement ont été en contact avec le HPV, il est donc indispensable qu elles aient un suivi gynécologique par frottis de dépistage toute leur vie. Le pic d incidence du cancer du col de l utérus est à 41 ans, ainsi un frottis régulier commençant 15 ans avant cet âge permet de suivre toute évolution lente mais possible du virus sur les muqueuses. Ce suivi qui permet une détection précoce est à continuer jusqu à 65 ans âge auquel les risques diminuent de manière significative si tous les précédents examens étaient normaux. Ce suivi gynécologique est la garantie d un traitement par anticipation d éventuelles lésions au stade précancéreuses et d éviter un cancer du col de l utérus. Faut-il vacciner les adolescentes contre le cancer du col de l utérus? La vaccination largement médiatisée est applicable aux adolescentes entre 14 et 23 ans avant tout rapport sexuel. Vous pouvez en effet lui permettre de ne pas être infectée par le virus. Les deux vaccins protègent des lésions liées aux Papillomavirus Humains de types 16 et 18, en cause dans le cancer du col. En outre, l un des vaccins protège contre des HPV 6 et 11, en cause dans les condylomes (verrues génitales). Aucun effet secondaire grave n a à ce jour été signalé. Enfin, le vaccin n existant que depuis 7 ans, la durée d immunisation reste, à cette date inconnue. Page 15/17

16 Peut-on éviter le cancer du col de l utérus? Oui en se faisant vacciner avant tout contact génital et sexuel mais attention le vaccin n est efficace que contre 2 types d HPV à l origine de 70 % des cancers du col utérin. Il faut donc faire aussi des frottis dès 25 ans et au moins tous les 3 ans. Oui même si l on n est pas vaccinée, sous réserve de réaliser des frottis de dépistage régulièrement de 25 à 65 ans et de faire les traitements demandés en cas de diagnostic positif. Sinon, bien que le port du préservatif soit une protection contre d autre virus (HIV) il ne protège que peu contre le HPV. Les hommes peuvent-ils se protéger et protéger leurs compagnes? Les hommes comme les femmes sont en contact avec le virus mais s ils le transmettent, ils ne contractent en principe pas de maladie cancéreuse (cancer de la verge très rare) 2. La simple présence de l HPV au niveau du col n impose pas d interrompre les rapports sexuels ; le préservatif limite la transmission. En cas de pathologie précancéreuse traitée, une interruption des rapports sexuels pendant et après le traitement est recommandée. Parfois certains gynécologues proposent un traitement local au monsieur mais rien de systématique. Les femmes étant seules à risquer un cancer, elles ont des moyens de se protéger avec le frottis de dépistage régulier. C est aussi à elles qu il est proposé de faire un vaccin avant tout rapport sexuel (de 14 ans à 23 ans). Celui ci est remboursé par l Assurance Maladie et si les garçons peuvent également le faire pratiquer dans les mêmes conditions, ils ne bénéficient pas de prise en charge (coût élevé). 2 Hommes et femmes peuvent par contre présenter des condylomes (verrues génitales) Page 16/17

17 Annexes Dossier envoyé à partir de mi juin aux Iséroises sans frottis depuis + de 3 ans o Dépliant Dépistage cancer du col de l utérus 25/65 ans o Lettre d invitation Col Utérin avec étiquettes personnelles o Fiche de renseignements médicaux Extrait de presse Isère Mag février 2009 Lettre d information de l ODLC - Edition spéciale nov 2008 Prévention des lésions pré-cancéreuses du col de l utérus INPES Page 17/17