Intégration financière et croissance économique : évidence empirique dans. la région MENA
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- Clementine Legaré
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1 Décembre 2011 Volume 6, No.2 (pp ) Zouher Abda Revue Congolase d Econome Intégraton fnancère et crossance économque : évdence emprque dans la régon MENA Zouher ABIDA * Résumé: L objectf de cet artcle est de tester l exstence d une relaton entre l ntégraton fnancère et la crossance économque, dans quatre pays de la régon la régon MENA (Tunse, Maroc, Algére et Egypte) en utlsant des données de panel sur la pérode Nos résultats montrent un effet postf et sgnfcatf de l ntégraton fnancère sur la crossance économque, même s cela ne dot pas masquer l mportance de l enchaînement des dfférentes réformes, condton que nous estmons nécessare pour le succès d un tel processus. Classfcaton JEL : F32, O41, C23, C32. Mots-clés : Intégraton fnancère, Crossance économque, Données de panel, Contégrton. Fnancal Integraton and Economc Growth: Emprcal evdence n the MENA regon Summary: The objectve of ths paper s to nvestgate emprcally whether there s any evdence that fnancal ntegraton has a postve mpact on economc growth n four countres of the MENA regon (Tunsa, Morocco, Algera and Egypt). To ths end, a panel data set over the perod was used. Our results suggest a postve and sgnfcant effect of the fnancal ntegraton on economc growth, but t must not mask the mportance of tmng and sequences of varous reforms, necessary condton for the success of such process. JEL Classfcaton : F32, O41, C23, C32. Key words: Fnancal ntegraton, Economc growth, Panel data, Contegraton. * Faculté des Scences Economques et de Geston de Sfax, Unversté de Sfax - Tunse (zouher.abda@gmal.com).
2 Zouher Abda 116 Intégraton fnancère Introducton Une des transformatons majeures de ces deux dernères décennes résde dans l essor consdérable de l ntégraton fnancère qu, sous l effet de la lbéralsaton des mouvements de captaux et de l ouverture des marchés fnancers, touche une parte des pays émergents. Les pays de la régon MENA (Moyen-Orent et Afrque du Nord) ont réuss certes à attrer de ces captaux étrangers mas ont prs un retard dans l ouverture de leur compte de captal empêchant les entrepreneurs locaux à nvestr dans les pays étrangers et notamment à l ntéreur de cette régon. La théore économque consdère que l ntégraton fnancère peut favorser une plus grande effcence dans l allocaton des ressources, faclter la dversfcaton des rsques, accroître la spécalsaton de la producton, contrbuer au développement du système fnancer, amélorer le taux d nvestssement et stmuler la crossance (vor notamment FMI (2001) ; Edson et al., (2002a) ; Henry (2000) ; Kng et Levne (1993)). Conscents de ces avantages potentels, les pays ndustralsés de l OCDE se sont engagés dans des poltques de lbéralsaton de leur compte de captal depus plus d un quart de sècle. Nombreux sont ceux qu mputent les gans d effcacté, la multplcaton des possbltés de dversfcaton et le développement fnancer de ces pays à l ouverture des marchés fnancers. Il est donc pertnent d élargr ce processus d ntégraton fnancère à d autres pays en développement et notamment aux pays de la régon MENA. L objectf de ce paper est d étuder l effet de l ntégraton fnancère sur la crossance économque dans quatre pays de la régon MENA, la Tunse, l Algére, le Maroc et l Egypte. Pour ce fare, cet artcle est subdvsé en quatre sectons. Dans la premère, nous passons brèvement en revue la lttérature emprque lée à ce sujet. Dans la deuxème secton, nous présentons un état d avancement des poltques en matère d ntégraton fnancère dans ces pays. Enfn, dans la dernère secton nous tratons de la spécfcaton économétrque, les données et les résultats obtenus. 1. Intégraton fnancère et crossance économque : une revue de la lttérature emprque L mpact de la lbéralsaton du compte de captal sur les performances macroéconomques a fat l objet d un grand nombre d études économétrques, en se basant sur une palette de bases de données dfférentes. Le blan de ces études démontre qu l est dffcle d établr une relaton robuste entre ntégraton fnancère et crossance. Certanes études décèlent une ncdence postve et sgnfcatve de la lbéralsaton du compte de captal sur la crossance, d autres nfrment une telle relaton. L étude de Qunn (1997) est l une des premères à déceler un len postf entre la lbéralsaton du compte de captal et la crossance dans un échantllon de 58 pays sur la pérode Klen et Olve (1999) observent auss un effet postf de la lbéralsaton sur la crossance dans les économes ndustralsées sans que leur résultat ne sot confrmé pour les économes non ndustralsées. Leur étude adopte une méthode légèrement dfférente des autres travaux réalsés dans ce domane en ce qu elle s ntéresse d abord au rôle de la lbéralsaton du compte de captal sur le développement fnancer et analyse ensute l effet de ce développement sur la crossance. Ballu (2000) trouve également que la lbéralsaton du compte de captal stmule la crossance économque en promouvant le développement fnancer. Il montre de le degré de lbéralsaton (mesuré par l ndce de Qunn et la varaton de l ndce de Qunn) est postvement assocé à une forte crossance du PIB par Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
3 Zouher Abda 117 Intégraton fnancère habtant en utlsant un échantllon de 60 pays sur la base de données portant sur les années Arteta et al., (2001) soulgnent qu l pourrat y avor des effets de seul : la lbre crculaton des captaux semble avor un mpact postf sur la sphère réelle unquement après un nveau mnmum de développement : les nsttutons et le cadre légslatf jouent un rôle prmordal. Une réglementaton bancare approprée rédurat les effets néfastes de l asymétre nformatonnelle. Bekaert et al., (2001) examnent l mpact de la lbéralsaton des marchés boursers sur la crossance économque. Dans l ensemble, ls montrent que l ntégraton fnancère produt une augmentaton de 1 % de la crossance annuelle du PIB par habtant sur une pérode de cnq ans, et que cet effet est statstquement sgnfcatf. Pluseurs études nfrment l exstence d une corrélaton postve et sgnfcatve entre le degré d ouverture fnancère et la crossance économque, ou au meux concluent à un effet mtgé de l ntégraton fnancère sur la crossance. Les travaux d Alesna et al., (1994) d une part, et de Grll et Mles-Ferrett (1995) d autre part, peuvent être consdérés comme les premères études ayant ms en évdence l absence de lens entre le degré d ntégraton fnancère et la crossance économque. Rodrk (1998) met en doute l effet de la lbéralsaton du compte de captal sur la crossance. Dans son échantllon de près de 100 pays développés et en développement, et sur une pérode de , Rodrk ne soulève pas, en moyennant l ndce Share, l effet sgnfcatf de cette lbéralsaton sur la varaton en pourcentage du revenu réel par habtant. Kraay (1998) ne décèle pas non plus de relatons sgnfcatves entre le degré de lbéralsaton du compte de captal et la crossance, en utlsant une varété de mesures de l ouverture du compte de captal. L étude de Kraay porte sur un échantllon varable de pays (64, 94 ou 117 pays) sur la pérode Il montre qu l n exste aucun effet sgnfcatf en utlsant les ndcateurs relatfs aux restrctons mposées aux opératons en captal comme mesures du degré de lbéralsaton fnancère. En revanche, les résultats sont mtgés lorsque ces mesures sont assocées à des ndcateurs de volume (flux nets de captaux) obtenus à partr des statstques de la balance des paements. De même, les résultats obtenus par Edson et al., (2002b) montrent que l effet estmé sur la crossance économque de l ouverture du compte de captal ou de la lbéralsaton des marchés boursers est mtgé. D une part, en utlsant un ndcateur d ouverture du compte de captal, ces auteurs montrent que cet effet est plus sgnfcatf dans le cas des pays en développement par rapport aux pays ndustralsés et, d autre part, en retenant le degré de lbéralsaton des marchés boursers, les résultats ndquent auss des effets fortement sgnfcatfs pour les pays en développement comme pour les pays ndustralsés. L approche de Resen et Soto (2001) consste à examner sx types de flux de captaux (IDE, nvestssements de portefeulle en actons, nvestssements de portefeulle en oblgatons, crédts bancares à long terme, crédts bancares à court terme et flux offcels), pour tester la relaton entre l ntégraton fnancère et la Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
4 Zouher Abda 118 Intégraton fnancère crossance économque. L estmaton porte sur 44 pays sur la pérode Parm les sx types de flux de captaux, seuls l IDE et les nvestssements de portefeulle en actons sont postvement corrélés avec le taux de crossance. De même en s appuyant sur l argument selon lequel les effets sur la crossance de l ntégraton fnancère dépendent du nveau de développement de l économe, Edwards (2001) montre que le degré de lbéralsaton du compte de captal n exerce aucun effet sur la crossance dans le cas des pays en développement. Dans une synthèse des travaux reprse par Kose et al., (2006), aucune relaton sgnfcatve entre ntégraton fnancère et crossance n'a été étable. Les processus de lbéralsaton sont en fat trbutares des spécfctés sngulères des économes consdérées (Prasad et al., 2003) de sorte que la levée des contrôles dépendra plus du degré d ntermédaton que du nveau de revenu du pays (Edson et al., 2002b). Dans le même temps, et outre la pluralté des méthodes de constructon des ndcateurs de lbéralsaton du compte de captal, les études en données de panel se sont avérées peu approprées pour capturer l effet de la lbéralsaton, qu s nscrt dans le cadre d un processus contnu, d où une sous estmaton des bénéfces nduts par la lbéralsaton, qu apparaîtraent vértablement à partr de la cnquème année (Henry, 2007). Pourquo est-l dffcle de trouver une relaton forte et robuste entre l ntégraton fnancère et la crossance économque alors que les fondements théorques de cette relaton sont apparemment très soldes? Cette nterrogaton recouvre évdemment le problème de l effcence des transferts d épargne externe et donc la queston des canaux de transmsson vers l nvestssement et la crossance. Pour Brender et Psan (2007) par exemple, la modernsaton nachevée des systèmes fnancers dans les pays en développement et les économes émergentes, l nsuffsance de la supervson bancare et la réslence lmtée des marchés d actfs ne leur permettent sans doute pas d nterméder dans des condtons satsfasantes l épargne domestque, surtout en présence d un nveau extrêmement élevé des taux d épargne. 2. L ntégraton fnancère dans la régon MENA : un état des leux Avant d aborder en détal les valdatons emprques, l est utle de présenter la crossance et le degré de développement du système fnancer de chaque pays de la régon consdérés comme le fondement de réusste d une poltque de lbéralsaton du compte de captal La crossance économque De nombreux pays de la régon MENA (Tunse, Maroc, Algére et Egypte) ont entamé à partr des années 1980 un processus de lbéralsaton fnancère. Les efforts consents vsent à promouvor une plus grande ntégraton fnancère. Les réformes économques entreprses par les quatre pays ces dernères années, à un rythme et avec une vgueur varables, ont en général contrbué à assurer la stablté macroéconomque et à rehausser la crossance dans la plupart des pays. Cependant, les réalsatons en matère de crossance ne sont pas encore suffsamment mportantes pour porter tous ces pays à des palers supéreurs surtout par rapport aux performances des pays émergents. Le tableau 1 montre les réalsatons en matère de crossance de l ensemble de ces pays. Tableau 1 : Crossance économque dans la régon MENA, et Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
5 Zouher Abda 119 Intégraton fnancère (en % par an) Pays Tunse Maroc Algére Egypte Source : World Development Indcators, Le rythme de la crossance s accélère dans la plupart des pays. Cependant, elle dot se renforcer davantage encore pour fare basser le chômage et reculer la pauvreté, qu reste élevée. Pour les producteurs de pétrole, le prncpal déf est de mettre à proft les recettes pétrolères pour promouvor une crossance largement partagée sans nure à la stablté macroéconomque. Concernant les économes émergentes, le déf majeur est de conserver la récente mpulson donnée à la crossance pour attendre les nveaux de revenus des pays émergents de l OCDE Le développement du secteur fnancer Les gouvernements des pays du Maghreb ont lancé durant la dernère décenne des programmes de mse à nveau et de restructuraton de leurs systèmes fnancers vsant à créer les condtons déales à l essor et au développement de leurs banques et marchés fnancers pour une partcpaton plus actve et un rôle plus mportant dans l économe. A cet égard, l exste des dfférences sgnfcatves entre les nveaux de développement fnancer des pays de la régon comme le montre le graphque suvant : Graphque 1 : Développement fnancer dans la régon MENA, ,00 100,00 80,00 60,00 40,00 Egypte Tunse Maroc 20,00 0, Source : World Development Indcators, Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
6 Zouher Abda 120 Intégraton fnancère Le graphque montre que l état du développement fnancer, mesuré par la captalsaton boursère en pourcentage du PIB, est varable entre les pays de la régon MENA durant la pérode A ce ttre, le Maroc dépasse les pays de la régon avec un rato de 74 % du PIB pendant l année 2008, alors que cette part ne correspondat qu à 15.8 % du PIB pour la Tunse et 63 % pour l Egypte durant la même année. Ce résultat pourrat trouver son explcaton dans la nature des systèmes fnancers qu sont encore à caractère très bancare avec une forte présence des banques publques. En Algére, par exemple l actvté économque s appue encore lourdement sur l Etat. Le système bancare est domné par sx banques d Etat représentant plus de 90 % des parts de marché et le reste est détenu par 15 banques prvées. Les nsttutons fnancères non bancares restent encore margnales et le marché bourser est encore embryonnare avec unquement 3 entreprses à la côte et un échange très fable. Le système fnancer marocan est beaucoup plus large et le plus dversfé parm les pays de la régon où le total des actfs représente plus de 150 % du PIB. Cependant, l reste encore majortarement bancare et qu représentent 60% du total des actfs du système fnancer. Le secteur bancare est composé de 22 banques commercales (dont 6 offshore). Le marché bourser y est dynamque et demeure parm les plus mportants dans la régon avec un taux de captalsaton boursère de plus de 70 % du PIB Le système fnancer Tunsen est auss dversfé avec un total actfs représentant 90 % du PIB. Avec vngt établssements de dépôts, deux banques d affares, hut banques offshore et neufs bureaux de représentaton de banques étrangères et de servces fnancers, le paysage bancare tunsen est encore sous la coupe de l Etat qu contrôle 45 % des actfs, par le bas de partcpatons majortares et mnortares dans dverses nsttutons. Cependant, le marché bourser tunsen reste relatvement restrent avec notamment un manque de lqudté malgré les efforts du gouvernement de dynamser ce secteur. En Egypte, le système bancare connaît une mutaton structurelle depus l adopton d une nouvelle lo bancare en 2003, édctée conformément aux normes prudentelles des accords de Bâle II. Le cadre réglementare a été modfé afn d adopter des règles de bonne geston. En élevant le captal mnmum oblgatore, la banque centrale avat pour objectf de rédure la surbancarsaton et de renforcer la captalsaton des banques. Le nombre des banques présentes sur le marché domestque a ans bassé de 57 en 2004 à 41 en Parallèlement, l Etat a cédé ses partcpatons aux jont ventures et prvatsé la plus pette des quatre banques publques, Bank of Alexandra, à la fn de l année S la présence de l Etat dans le secteur bancare s est rédute, celu-c joue toujours un rôle de premer plan. Les banques publques restantes détennent encore entre 40 et 50 % de l actf en Toutefos, l état de santé de ces systèmes bancares est varable d un pays à un autre pusque le taux des créances douteuses est élevé en Algére avec un taux de 35 % alors qu à l opposé, l est de 7.7 % au Maroc. Concernant l Egypte, la stuaton bancare reste encore préoccupante avec un taux de 25 % alors que la Tunse a fat des progrès substantels pusque le taux a bassé de 24 % en 2003 à 17.6 % en 2007 (FMI, 2008) grâce à un tratement dynamque de ces créances. En parallèle, un effort louable est en tran d être consents en vue de Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
7 Zouher Abda 121 Intégraton fnancère consttuer des provsons pour les créances douteuses dans tous ces pays. Pour ces pays, le taux des provsons est supéreur à 50 % en moyenne et le taux le plus élevé est celu du Maroc qu dépasse 70 %. Ans, l s avère, que les systèmes fnancers dans ces pays sont encore à domnante bancare et encore marqués par une prédomnance des banques publques qu n ont pas les capactés de geston des rsques de base et sont alourdes par des prêts mproductfs. La domnaton des banques publques a également perms à ces économes d exercer un contrôle drect ou ndrect sur l expanson du crédt. Le fat que les gouvernements tennent les marchés fnancers, explque que la transparence ne sot assurée, ce qu fat fur les captaux étrangers Le contrôle du captal Le contrôle des mouvements de captaux dans ces quatre pays est encore strct. En effet, les transactons sur le captal sont encore totalement contrôlées dans tous les pays avec une pette excepton pour l Algére où le transfert du captal à l étranger est condtonné par l accord préalable de la banque centrale. S agssant de l nvestssement drect étranger l état des légslatons dffère d un pays à un autre. En Algére par exemple, l nvestssement des étrangers dans le pays est lbre à l excepton de certans secteurs jugés stratégques par les autortés. Cependant, les choses sont dfférentes au Maroc et en Tunse pusque l IDE dans ces pays ne fat l objet d aucune restrcton mas l nvestssement à l étranger des résdents est condtonné par l accord préalable des autortés monétares. L nvestssement de portefeulle reste plus contrôlé par rapport l nvestssement étranger et l élément commun entre les dfférents pays est que les résdents ne peuvent procéder à de telles transactons avec l étranger qu avec l accord des autortés monétares. En Algére, le rapatrement des revenus du captal est possble mas contrôlé et l accord de la Banque Centrale est toujours nécessare dans ce cas. Au Maroc, le transfert du captal par les résdents étrangers en devses étrangères est lbre tant qu l se fat à partr de leurs dépôts en monnaes étrangères et le Maroc consttue une excepton par rapport aux pays de la régon. Pour les opératons de crédt en devses effectuées par des résdents à des résdents, elles restent encore plus contrôlées par les autortés. En effet, les contrôles s applquent à toutes les transactons en crédt, garantes et facltés fnancères en Algére. Au Maroc, en Tunse et en Egypte, les contrantes sont mons serrées pusque certanes transactons de crédt ne sont pas condtonnées par l aval des autortés monétares. Les dfférents états des systèmes bancares et fnancers ans que les restrctons sur les mouvements du captal dans ces quatre pays font que la lbéralsaton du compte captal n est pas mmédate et ces pays ont encore du chemn à fare pour parvenr à cet objectf. Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
8 Zouher Abda 122 Intégraton fnancère 3. Intégraton fnancère et crossance économque : une nvestgaton emprque Nous présentons successvement, le modèle et les varables, la méthode économétrque et les résultats des dverses estmatons qu dans l ensemble corroborent les hypothèses théorques Présentaton du modèle et des varables Notre essa d nvestgaton emprque s nscrt dans le cadre des études cherchant à dégager l effet de l ntégraton fnancère sur la crossance économque. En s nsprant des dfférents travaux réalsés dans ce sllage, et dans la même lgnée des études de Edson et al., (2002a et b) et de Klen et Olve (2008), nous allons essayer de vérfer s l ntégraton fnancère a été à l orgne de la stmulaton de la crossance économque dans les pays MENA. La spécfcaton générale du modèle que nous allons estmer afn de dégager l effet de l ntégraton fnancère sur la crossance économque, peut s écrre de la manère suvante : y t Y, t 1 x, t IF, t vt, t, 1,..., 4 ; t 1, (1) où y, t est le PIB réel par habtant de l année (t),, t1 y est le PIB ntal par habtant, x, t est la matrce des varables de contrôle, IF, représente l ndcateur d ntégraton fnancère. Fnalement, t, v t,, t représentent respectvement les effets spécfques ndvduels, les effets temporels et le terme d erreur. Les varables sont exprmées en logarthme. Notre étude explote un échantllon de 4 pays de la régon MENA (Tunse, Maroc et Algére et Egypte) pendant la pérode Le chox de l échantllon et de la pérode a été dcté par la dsponblté des données. Les données sont extrates de la base de données WDI (2010) Les varables de contrôle C est l ensemble de varables réelles souvent utlsées afn d explquer la crossance économque. Il s agt essentellement de : - CREDIT : Les crédts accordés au secteur prvé rapporté au PIB comme proxy du nveau de développement fnancer. Pluseurs études se sont penchées sur les lens potentels entre le développement du secteur fnancer et la crossance économque. Des études récentes ont cherché à décrre le mécansme par lequel les systèmes fnancers nfluent sur le développement économque, fasant valor que le développement du secteur fnancer favorsera une plus grande moblsaton de l épargne et une melleure répartton des ressources économques, stmulant ans les nvestssements productfs et la crossance économque (Levne, 2004). - DPUB : La dépense courante du gouvernement rapporté au PIB comme proxy de la talle de l Etat. L hypothèse Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
9 Zouher Abda 123 Intégraton fnancère sous-jacente est que plus la consommaton courante de l Etat est élevée, plus l devrat avor beson de ressources pour fnancer son défct à venr. Face au rsque de défct budgétare, les nvestssements seront mons mportants et donc le revenu par tête reculerat. - INF : De nombreux travaux ont démontré que la stablté macroéconomque, et notamment la stablté des prx, compte parm les prncpaux détermnants de la crossance à long terme 1. Ans, l nflaton est chose comme proxy afn de sasr le nveau de stablté macroéconomque d un pays quelconque. Le taux d nflaton est le taux de crossance annuel du déflateur mplcte du PIB. - OUV : On consdère que l ouverture commercale favorse la crossance à long terme grâce aux améloratons qu elle entraîne en matère de technologe et de productvté totale des facteurs (Edwrads, 1998 ; Dollar et Kraay, 2004). Comme Berthémlemy et Varoudaks (1998), nous utlsons le taux d ouverture commercale calculé par le rato (Exportatons+Importatons)/PIB L ndcateur d ntégraton fnancère La lttérature sur l ntégraton fnancère a proposé pluseurs types d ndcateurs. Généralement, les études emprques sur la lbéralsaton du compte de captal utlsent des varables dummes qu prennent la valeur zéro en absence de restrctons, et un lorsque celles-c exstent. Dans notre étude, nous avons utlsé la varable LIDE (flux net des nvestssements drects étrangers rapporté au PIB), comme étant proxy du degré de lbéralsaton du compte de captal. Cet ndcateur est utlsé par Kraay (1998) ; Lane et Ferret (2002) Méthodologe économétrque L analyse économétrque se décompose en tros étapes : la premère consste à vérfer le degré d ntégraton des varables utlsées, ensute, on recherche l exstence d un vecteur de contégraton et enfn, on estme ce vecteur. Cette dernère étape permettra de conclure sur la nature du len qu unt l ntégraton fnancère et la crossance économque Tests de statonnarté des varables Une étape prélmnare à l estmaton consste à tester l ordre d ntégraton de nos séres. Le test le plus fréquemment utlsé, lorsque la dmenson temporelle est lmtée, est celu de Im, Pesaran et Shn (2003) (IPS par la sute). IPS ont ntrodut un test, nommé t-bar, basé sur la moyenne des statstques de Dckey-Fuller (ou Dckey- Fuller Agmenté) calculées pour chaque ndvdu du panel. IPS proposent de tester l hypothèse nulle 0, contre l hypothèse alternatve : 0 pour 1,2,.., N1 et 0 pour N, N 2,..., N On constate que, sous l hypothèse alternatve, la valeur de peut dfférer entre les ndvdus. 1 Pour un examen crtque de la documentaton spécalsée, vor par exemple Rodrk et al., Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
10 Zouher Abda 124 Intégraton fnancère Plus spécfquement, la statstque t-bar repose sur une régresson de type ADF : p y t. y, t 1 j. y, t j, t j1 (2) avec p le nombre de retard chos de façon à élmner l autocorrélaton des résdus. La statstque alternatve t-bar permettant de tester l hypothèse nulle de racne untare pour tous les ndvdus ( 0 ) est la suvante : t NT 1 N N 1 t T ( p, ) (3) où, ) t correspond à la statstque ndvduelle de Student assocée à l hypothèse nulle ( 0 T ( p ) dans le modèle (2) pour un nombre de retard p et un vecteur de paramètres ADF,..., ). Il s agt de la (, 1, p statstque ADF standard obtenue à partr d un modèle avec constante et qu est programmée dans la plupart des logcels usuels pour un retard p donné. A partr des N statstques ADF ndvduelles t, ), IPS proposent d utlser la statstque T ( p standardsée ( p, ) centrée sur l espérance de la dstrbuton asymptotque de la statstque ndvduelle Z tbar ADF et rédute par la varance de cette même dstrbuton : Z tbar ( p, ) E 1/ 2 1/ 2 ( N) ( t NT ( ) /(var( )) (4) où les moments E( ) et var ( ) correspondent à l espérance et à la varance asymptotque (quand T ) d une statstque ADF sous l hypothèse nulle de racne untare ( 0 ) dans un modèle avec constante. L étude d IPS montre que cette statstque standardsée converge fablement vers la dstrbuton normale centrée rédute, ce qu permet de la comparer aux valeurs crtques de la dstrbuton N (0,1). Les résultats du test IPS sont présentés dans le tableau 2. Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
11 Zouher Abda 125 Intégraton fnancère Tableau 2 : Les résultats du test IPS (2003) Varables en nveau Varables en dfférence 1 ère Avec constante Const. + tendance Avec constante Const. + tendance PIB par tête *** -3.17*** IDE *** -2.32** DPUB *** -5.02*** DF *** -1.47* LINVEST *** -1.84** INF *** -2.79*** OUV *** -2.82*** Notes : Données en panel statonnare à *10 %, ** 5 %, *** 1 %. Comme l ndque le tableau 2, les tests de racne untare sur données de panel ne rejettent pas l hypothèse de racne untare pour nos sept séres, pour les pays de la régon MENA. De plus, les tests menés sur les séres en dfférences premères confrment l hypothèse de statonnarté. Autrement dt, les séres sont tous ntégrées d ordre 1. Nous testons mantenant la présence de relaton de contégraton entre la crossance économque et l ntégraton fnancère Tests de contégraton en panel Pour étuder l exstence d une relaton de contégraton, on s est référé aux travaux de Pedron (1999, 2004). Tout comme les tests IPS (2003), les tests de Pedron prennent en compte l hétérogénété par le bas de paramètres qu peuvent dfférer entre les ndvdus. Une telle hétérogénété peut se stuer à la fos au nveau des relatons de contégraton et au nveau de la dynamque de court terme. Ans, sous l hypothèse alternatve, l exste une relaton de contégraton pour chaque ndvdu du panel. La prse en compte d une telle hétérogénété consttue un avantage pusqu en pratque, l est rare que les vecteurs de contégraton soent dentques d un ndvdu à l autre du panel. La mse en ouvre des tests nécesste au préalable d estmer la relaton de long terme suvante : y t t 1 x1, t 2 x2, t... MxM, t t (5) avec 1,..., N désgne l ndvdu, t 1,..., T et m 1,..., M. Sur les sept tests proposés par Pedron, quatre sont fondés sur une dmenson wthn ou ntra-ndvduelle et tros sur la dmenson Between ou nter-ndvduelle. Les deux catégores de tests reposent sur l hypothèse nulle d absence de contégraton : 1, alternatve tels que : ˆ t t1 t, désgne le terme autorégressf des résdus estmés sous l hypothèse ˆ (6) La dstncton entre les deux catégores de tests se stue au nveau de la spécfcaton de l hypothèse Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
12 Zouher Abda 126 Intégraton fnancère alternatve : - pour les tests fondés sur la dmenson wthn, l hypothèse alternatve s écrt : 1, - pour les tests fondés sur la dmenson Between, l hypothèse alternatve s écrt : 1. Nous constatons ans que le test fondé sur la dmenson Between est plus général au sens où l autorse la présence d hétérogénété entre les ndvdus sous l hypothèse alternatve. Pedron (1996) a montré que, sous des normalsatons approprées basées sur des fonctons de mouvements brownens, chacune des sept statstques sut une lo normale centrée rédute pour T et N suffsamment mportants : Z NT N N(0,1) (7) où Z NT désgne une des sept statstques normalsées, les valeurs de et sont tabulées dans Pedron (1999) et représentent respectvement la moyenne et la varance ajustées. A partr de ces valeurs, l est alors possble de calculer les valeurs crtques relatves à chacun des sept tests (vor Pedron, 1999, tableau 2). Le tableau 3 présente les résultats des tests. Tableau 3 : Tests de contégraton (Pedron, 1999) panel panel panel panel group group group v-stat rho-stat pp-stat adf-stat rho-stat pp-stat adf-stat 4.41* 2.38** * 2.88* * Notes : l hypothèse de racne untare est acceptée à * 10%, ** 5%, *** 1%. La dstncton entre panel et group tent à la dstncton ntra (panel, wthn) et nter (group, between) ndvduelle de la relaton de contégraton. En général, l absence de contégraton est rejetée dans tous les pays au seul de sgnfcatvté de 5%, à l excepton des statstques panel pp-stat et group pp-stat. Le rejet de l absence de contégraton entre la crossance économque et ses détermnants est robuste parce qu l est corroboré par la statstque group-rho (Pedron, 2004). Cette statstque est la plus conservatrce des sept en petts échantllons car ses talles crtques emprques sont nféreures aux seuls crtques théorques dans les smulatons de Pedron. Nous passons mantenant à l estmaton de la relaton de contégraton entre la crossance économque et l ntégraton fnancère Estmaton de la relaton de contégraton Les modèles dynamques se caractérsent par la présence d une ou de pluseurs valeurs retardées de la varable endogène parm les varables explcatves. Dans ce modèle, la présence de la varable dépendante retardée Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
13 Zouher Abda 127 Intégraton fnancère ne permet pas d utlser les technques économétrques standards. L estmaton des modèles dynamques par les méthodes classques (MCO et Wthn) donne des estmateurs basés et non convergents à cause de la corrélaton entre la varable endogène retardée et le terme d erreur. Pour contourner cette dffculté, pluseurs propostons ont été fates, la plus populare étant celle fondée sur la méthode des moments généralsées développée par Arellano et Bond (1991). Sa popularté s explque par pluseurs avantages et notamment la prse en compte d effets fxes nobservables, de l endogénété des explcatves, ans que la possblté de travaller avec des panels non cylndrés. La procédure d Arellano-Bond consste à réécrre l équaton ntale en dfférence premère, ce qu élmne les effets fxes ndvduels, pus à utlser comme nstruments pour les séres dfférencées leurs propres nveaux retardés. Cette méthode amélore l estmaton par varables nstrumentales d Anderson et Hsao (1982) en fasant référence à un ensemble de condtons d orthogonalté défnssant des estmateurs GMM optmaux. Elle résout, par alleurs, le chox délcat concernant la lste des nstruments. On a, toutefos, montré que cette premère verson omet un ensemble de condtons d orthogonalté que l on peut retrouver en consdérant un système consttué de deux équatons. Dans l équaton en dfférences premères, les varables sont alors nstrumentées par leurs valeurs en nveau retardées d au mons une pérode. En revanche, dans l équaton en nveau, les varables sont nstrumentées par leurs dfférences premères 2. Le système d équatons ans obtenu est estmé smultanément, à l ade de la méthode des moments généralsés. Blundell et Bond (1998) ont testé cette méthode à l ade des smulatons de Monte Carlo. Les auteurs ont montré que l estmateur des GMM en système est plus effcent que celu des GMM en dfférences d Arellano-Bond, notamment lorsque la varance des effets ndvduels est relatvement grande comparatvement à celle des résdus dosyncrasques, ou lorsqu on est en présence de varables persstantes. Dans ce derner cas, le bas affectant l estmateur d Arellano-Bond et condusant à une sous-estmaton du coeffcent autorégressf serat, selon ces auteurs, corrgé par l estmaton du système. Pour toutes ces rasons, nous avons opté c, et conformément à la majorté des travaux emprques actuels, pour la mse en œuvre de l estmaton préconsée par Blundell et Bond. Pour tester la valdté des varables retardées comme nstruments, Arellano et Bond (1991), Arellano et Bover (1995), et Blundell et Bond (1998) suggèrent le test de surdentfcaton de Sargan et le test d autocorrélaton de second ordre. Dans la régresson, les résultats de ces deux tests sont conformes aux attentes. Les statstques du test de surdentfcaton de Sargan ne nous permettent pas de rejeter l hypothèse H 0, celle de la valdté des varables retardées comme nstruments. Pour le test d autocorrélaton, les résultats du test ne rejettent pas l hypothèse d absence d autocorrélaton de second ordre des résdus. Les résultats de l estmaton sont ndqués dans le tableau 4. 2 Seule la dfférence premère la plus récente est utlsée, l utlsaton d autres dfférences premères retardées entraînent une redondance des condtons de moments (Arellano et Bover, 1995). Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
14 Zouher Abda 128 Intégraton fnancère Tableau 4 : Estmaton en GMM en système ( ) Varable dépendante : PIB réel par habtant PIB ntal par habtant IDE CREDIT DPUB INF OUV constante Observatons Test de Sargan (p-value) Test de corrélaton de second ordre (p-value) *, ** et *** sont les sgnfcatvtés respectvement à 10%, 5% et 1%. Source : Estmatons de l auteur. 0.97* 0.01** 0.006*** ** ** 0.022** 0.18** L estmaton donne des résultats ntéressants quant à la relaton de contégarton entre l ntégraton fnancère et la crossance économque. Une augmentaton du rato IDE/PIB de 10 % mplque une augmentaton de 0.1 % du PIB par habtant, ce qu soulgne l mportance de la poltque d ouverture au captal étranger et le rôle moteur de l IDE dans le processus de crossance des pays de la régon MENA. Ce résultat confrme les conclusons de quelques études économétrques qu ont été menées sur le sujet : Edson et al., (2002b) ; Kose et al., (2006) et Klen et Olve (2008) entre autres travaux. L ensemble des varables de contrôle demeure de sgne attendu et sgnfcatf. Il exste un len postf entre le rato crédt au secteur prvé/pib et le développement économque. Une hausse de 10 % du nveau de crédt au secteur prvé entraînera une augmentaton du PIB par habtant d envron 0.06 %. Les dépenses gouvernementales ntervennent dans l explcaton de la crossance économque par un sgne négatf et sgnfcatf. En fat, ce coeffcent confrme les résultats de Barro et al (1995) qu suggèrent que pluseurs aspects non productfs des dépenses publques telles que la corrupton poltque peuvent être à l orgne du ralentssement de la crossance économque. Pluseurs travaux théorques et emprques ont montré que la détermnaton de la relaton entre la lbéralsaton du compte de captal et la crossance économque reste largement trbutare de certanes condtons. Il s agt essentellement du nveau de la stablté macroéconomque (Kose et al., 2006 ; Ben Gamra et Plhon, 2007) et de l ouverture commercale (Kose et al., 2006 ; Ito, 2006). Selon Kose et al., (2006), la lbéralsaton du compte de captal ne dot être mse en place qu une fos l ouverture commercale est achevée. Dans notre étude, nous voulons tester les effets qu exerce la lbéralsaton du compte de captal sur la crossance économque, tout en tenant compte de ces condtons. Pour ce fare, nous avons retenu le taux d ouverture commercale pour tester l hypothèse selon laquelle la lbre crculaton des bens et servces consttue une condton nécessare pour la réusste d une poltque de la lbéralsaton du compte de captal. Le nveau de stablté macroéconomque a été représenté par l nflaton. Un Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
15 Zouher Abda 129 Intégraton fnancère taux d nflaton élevé défavorse les nvestssements à long terme et exerce un effet nusble sur la crossance économque. L nflaton exerce un effet négatf et statstquement sgnfcatf sur la crossance économque suggérant ans que plus l nflaton est élevée, plus les effets postfs de l ouverture du compte de captal sur la crossance économque se rédusent. On peut conclure donc que la maîtrse de l nflaton est une condton nécessare pour la réusste d une poltque d ouverture du compte de captal. Selon Kose et al., (2006), l ouverture commercale dot mpératvement précéder la lbéralsaton du compte de captal. Dans la régresson, le coeffcent de la varable ouverture est de sgne postf et sgnfcatf. On peut dre donc que plus un pays est ouvert commercalement sur l extéreur, plus les effets qu exerce la lbéralsaton de son compte de captal sur la crossance économque seraent mportants. Par conséquent, on peut affrmer que l ouverture commercale consttue une pré-condton nécessare pour la réusste d une poltque d ouverture du compte de captal. Concluson L objet de cet artcle état d analyser la relaton entre l ntégraton fnancère et la crossance économque dans la régon MENA. Sur la base d approches théorques généralement utlsées dans la lttérature, nous avons exposé un modèle théorque qu décrt l nteracton entre certanes varables macroéconomques et la crossance économque. Ce modèle a fat, par la sute l objet d une estmaton par les technques économétrques récentes des panels dynamques non statonnares pour un échantllon de quatre pays de la régon (Tunse, Maroc, Algére et Egypte) sur la pérode Nous avons en partculer utlsé les tests d ntégraton sur données de panel récemment proposés par IPS (2003) ans que les tests de contégraton sur données de panel développés par Pedron (1999, 2004), ce qu nous a perms de constater l exstence de pluseurs sources d mpulson nfluençant la crossance économque dans la régon. L analyse économétrque montre que l ntégraton fnancère, le développement du secteur fnancer, les poltques macroéconomques et l ouverture du commerce peuvent jouer un rôle moteur dans la crossance du PIB réel. Ces résultats montrent la justesse des prortés de réforme des gouvernements et lassent conclure, en partculer, que l ouverture du compte de captal, la modernsaton des systèmes bancare et fnancer et la lbéralsaton du commerce pourraent accroître le potentel de crossance dans ces pays. Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
16 Zouher Abda 130 Intégraton fnancère BIBLIOGRAPHIE Anderson T. W., Hsao C., 1982, «Formulaton and estmaton of dynamc models usng panel data», Journal of Econometrcs, vol. 18, pp Arellano M., Bond F., 1991, «Some tests of specfcaton for panel data: Monte Carlo evdence and an applcaton to employment equatons», Revew of Economc Studes, vol. 58, n 2, pp Arellano M., Bover O., 1995, «Another look at the nstrumental varables estmaton of error components models», Journal of Econometrcs, vol. 68, n 1, pp Alesna A., Grll V., Mles-Ferrett G., 1994, «The Poltcal economy of captal controls», n: Lederman L., Razn A., Captal moblty: The mpact on consumpton, nvestment, and growth, Cambrdge Unversty Press for CEPR. Arteta C., Echengreen B. Wyplosz C., 2001, «When does captal account lberalzaton help more than t hurts?», NBER Workng Paper, n Barro R., Mankw G., Sala-I-Martn X., 1995, «Captal moblty n neoclasscal models of growth», Amercan Economc Revew, vol. 85, n 1, pp Blundell R., Bond S., 1998, «Intal condtons and moment restrctons n dynamc development», Journal of Econometrcs, vol. 87, n 1, pp Ballu J., 2000, «Prvate captal flows, fnancal development, and economc growth n developng countres», Bank of Canada Workng paper, n 15. Bekaert G., Harvey C. R., Lundblad C., 2001, «Does fnancal lberalzaton spur growth?», NBER Workng Paper, n Brender A., Psan F., 2007, Les déséqulbres fnancers nternatonaux, Pars, La Découverte, Collecton Repères. Ben Gamra S., Plhon D., 2007, «Poltques de lbéralsaton fnancère et crses bancares», Econome Internatonale, vol. 4, n 112, pp Berthelemy J. C., Varoudaks A., 1998, «Développement fnancer, réformes fnancères et crossance : une approche en données de panel», Revue Economque, vol. 49, n 1, Dollar D., Kraay A., 2004, «Trade, growth and poverty», Economc Journal, vol. 114, n 493, pp Edson H., Levne R., Rcc L., Slok T., 2002a, «Internatonal fnancal ntegraton and economc growth», Journal of Internatonal Money and Fnance, vol. 21, n 6, pp Edson H., Klen M., Rcc L., Slok T., 2002b, «Captal account lberalzaton and economc performance: a revew of the lterature», IMF Workng Paper, n 120. Edwards S., 2001, «Captal moblty and economc performance: are emergng economes dfferent», NBER Workng Paper, n Edwards S., 1998, «Openness, productvty, and growth: What do we really know», Economc Journal, vol. 108, n 447, pp FMI (1998, 2001, 2008) World Economc Outlook, World Economc and Fnancal Surveys. Grll V., Mles-Ferett G. M., 1995, «Economc effects and structural determnants of captal controls», IMF Staff Papers, vol. 42, n 3, Henry P. B. (2007), «Captal Account Lberalzaton: Theory, Evdence, and Speculaton», Journal of Economc Lterature, vol. 45, n 4, pp Revue Congolase d Econome, 6, 2, (2011)
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