Gestion des épandages de digestats. Aspects techniques, économiques et environnementaux Vendredi 20 décembre 2013
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- Ségolène Victoire Fournier
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1 Gestion des épandages de digestats Aspects techniques, économiques et environnementaux Vendredi 20 décembre 2013
2 Sommaire 1. La production de digestats 2. Traitement des digestats 3. Evolution des éléments dans un digestat par rapport aux matières premières 4. Composition d un digestat 5. Les prescriptions réglementaires 6. Perception agronomique
3 1- La production de digestats Au-delà de la production d énergie, la méthanisation n est pas un processus de résorption, elle conserve la totalité des unités fertilisantes introduites, elle impose une gestion des digestats adaptée aux besoins des agriculteurs 3
4 1- La production de digestats Nature des intrants Déjections riches en cellulose, fibres, lignine, teneurs moyennes en N, P2O5, K2O Fumiers de ruminants Déjections riches en matière sèche, N, P2O5 et K2O Fumiers de volailles (label, industriel) Si codigestion : déchets de cultures, issues, déchets IAA Augmentation des tonnages de digestat à gérer Augmentation des unités fertilisantes à gérer Prise en compte du phosphore Nécessité de trouver des surfaces d épandage extérieures aux exploitations mettant des effluents à disposition (céréaliers ou exploitations peu chargées) 4
5 1- La production de digestats Caractéristiques du digestat brut Les propriétés agronomiques sont les suivantes : Mais Les matières fermentescibles sont minéralisées La totalité des unités fertilisantes apportées est conservée Le digestat est une matière homogénéisée et plus fluide Il est partiellement hygiénisé Il est désodorisé Le digestat brut reste une phase liquide (6 à 8% MS) Il ne peut s épandre qu avec du matériel spécifique (enfouisseurs ou pendillards) Il est difficilement exportable Intérêt de la séparation de phase 5
6 2 Traitement des digestats Intérêt de la séparation de phase Retour sur les exploitations d une phase solide, plus facile à gérer (stockage, épandage, exportation le cas échéant), Retour en tête des digesteurs de la phase liquide (dilution des matières sèches apportées) 6
7 2 Traitement des digestats Caractéristiques des sous produits d un digestat après la séparation de phase 7
8 3- Evolution des éléments Evolution des différentes fractions organiques : Fiente volaille 25 % 50 % 75 % 100 % % de matière sèche Fumier pailleux Digestat solide Digestat liquide Matières minérales Matières organiques solubles Hemicelluloses Celluloses Lignines Fractions très fermentescibles Fractions génératrices d humus 8
9 3 Evolution des éléments Elément Azote Phosphore Potasse, chaux, magnésie Soufre Eléments traces métalliques (Fe, Mn, Cu ) Molécules organiques Evolution Minéralisation des molécules organiques (protéines, acides aminés ) et production d azote ammoniacal (+ 30 %) Minéralisation des molécules organiques (phospholipides ) et production de phosphore minéral + / - soluble Utilisation pour le métabolisme des bactérie mais d évolution organique / minéral Augmentation des teneurs en ions SO4 et production H2S (biogaz) Peu d évolution sauf si complexes organiques (chélates) Grande stabilité Bactériologie Dépend des souches et des mùatières premières Graines Inertage (couple temps de séjour / température) et dégradation par les bactéries
10 3 Evolution des éléments Evolution des matières organiques et des nutriments dans un lisier méthanisé : 10
11 4 Composition d un digestat Ex : phase solide TIPER
12 5 - Prescriptions réglementaires Les distances d épandage (digestat brut) Règles d'épandage Tiers ou local occupé par des tiers, terrains de campings Forages, sources Zones conchylicoles Zones de baignades Berges de cours d'eau, d'étangs 50 m (15 m si enfouissement direct) 50 m 500 m 200 m 35 m (10 m s'il y a présence permanente d'une bande boisée, d'une prairie non fertilisée) Epandage interdit sur sol gelé, par forte pluviométrie, sur terrains de forte pente, sur terrains inondés ou détrempés 12
13 5 Prescriptions réglementaires Gestion des épandages : Les digestats relèvent du 5 ème programme d action zones vulnérables : Calendrier d épandage spécifique Prescriptions stockage au champ (tiers, cours d eau ) Enregistrement des épandages Quel matériel d épandage? Digestat solide : épandeur hérissons verticaux ou table d épandage Digestat liquide : tonne + pendillards ou enfouisseurs, rampe ou épandage sans tonne
14 6 Perception agronomique A prendre en compte : Globalement la méthanisation doit inciter à changer ses pratiques d épandage (nouvelle matière sur l exploitation) Phase solide : Eléments minéraux plus disponibles Matière plus homogène à épandre : Adapter le matériel d épandage (table d épandage) Cibler les apports en fonction des besoins des cultures Adapter les doses d épandage Phase liquide : Matériel spécifique (pendillards, enfouisseurs) Capacités de stockage adaptées aux usages agronomiques Intérêt de traiter la phase liquide (ex : TIPER)
15 6 Perception agronomique Concertation en amont importante si projet collectif : Economies d intrants minéraux si filière complète proposée Convaincre les exploitants Nouveaux produits : Fumier : phase solide + liquide Stockage en adéquation avec la réglementation Rendu racine si restitution phase liquide (ETA, CUMA ) Proposer des filières avec et pas contre les usagers (concertations) Les filières de traitement sont coûteuses Cibler les apports en fonction des zonages : Captages et périmètres de protection Zones protégées
16 6 Perception agronomique L intérêt des échanges (triangulaire) Restitution du digestat au céréalier Céréalier producteur de paille Paille livrée à l éleveur Avantages : - Sécuriser l appro en paille (accords sur le long terme) - Résoudre des situations d excédents (N, P, MO ) - Réconcilier éleveurs / céréaliers - Exploiter un potentiel énergétique - Concertation nécessaire sur un territoire Livraison du fumier à l unité de méthanisa tion Fumier produit
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