Règlement Départemental d Aide Sociale de l Allier

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1 Conseil général de l Allier - TITRE 2 - Règlement Départemental d Aide Sociale de l Allier L aide sociale à l enfance et à la famille

2 Sommaire PARTIE I - AIDE SOCIALE A L ENFANCE - Dispositions communes - Droits des familles et obligations de l administration CHAPITRE 1 - LES ACTIONS DE PREVENTION Prestations d aide a domicile. Intervention des techniciens de l intervention sociale et familiale. Accompagnement en économie sociale et familiale. Intervention d un service d action éducative. Aides financières Actions collectives de prevention CHAPITRE 2 - L ACCUEIL DES ENFANTS ET LEUR SUIVI Les différents types d accueil. L accueil provisoire. Accueil des jeunes majeurs et des mineurs émancipés. Admission en urgence sans demande des parents. Assistance éducative. La délégation d autorité parentale. Le retrait de l autorité parentale. La tutelle d État. Les pupilles de l État Les différents modes d accueil. Foyer de l enfance. Maisons d enfants à caractère social. Les accueils en établissements. Les foyers de jeunes travailleurs. Les assistants familiaux. Parrainages. Tiers dignes de confiance CHAPITRE 3 - PROTECTION DE L ENFANCE EN DANGER. Les missions. Le recueil des informations relatives aux mineurs. Le service national d accueil téléphonique. Liaison avec la justice. Information des personnes sur la suite donnée aux informations préoccupantes CHAPITRE 4 - LES ADOPTIONS. Définition et dispositions générales. Contrôle des organismes autorisés pour l adoption. L Agence Française de l Adoption. Conseil National pour l Accès aux Origines Personnelles. Accouchement dans le secret

3 PARTIE II PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE - Les missions CHAPITRE 1 LES ACTIONS DE PREVENTION AUPRèS DES FUTURS PARENTS ET DES FAMILLES AVEC ENFANTS Interventions dans le domaine de la maternité Information prénatale. Consultations et visites prénatales. Centres de planification et d éducation familiale Interventions dans le domaine de la petite enfance. Carnets de santé. Information post natale. Examens obligatoires. Consultations médicales. Aide aux parents dans le cadre de naissances multiples. Bilans en école maternelle. Les centres d action médico-sociale précoce CHAPITRE 2 ACCUEIL DES ENFANTS DE MOINS DE 6 ANS Les assistants maternels et familiaux. Obligation d agrément. Conditions de l agrément. Demande d agrément. Délais d instruction. Procédure d instruction des demandes. Durée de l agrément. Regroupement d assistantes maternelles. Capacité de l agrément. Renouvellement de l agrément. Procédure de refus. Procédure de retrait, de restriction ou de non renouvellement. Suspension de l agrément. Droits et devoirs des assistants maternels et familiaux. Règlement intérieur. Formation des assistants maternels Etablissements accueillants des enfants de moins de six ans. Constitution du dossier de création, transformation ou extension. Fonctionnement des établissements et services. Aides départementales aux structures d accueil de la petite enfance La Commission Départementale de l Accueil des Jeunes Enfants

4 PARTIE I AIDE SOCIALE A L ENFANCE

5 DISPOSITIONS COMMUNES 1. LES MISSIONS DU SERVICE DE L AIDE SOCIALE A L ENFANCE Ces missions sont définies à l article L du Code de l Action Sociale et des Familles (CASF) Le service de l aide sociale à l enfance est un service non personnalisé du département chargé des missions suivantes : 1 apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout détenteur de l autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social, qu aux mineurs émancipés et majeurs de moins de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. 2 Organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, notamment celles visées au 2 de l article L Mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs mentionnés au 1 du présent article. 4 Pourvoir à l ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal. 5 Mener notamment à l occasion de l ensemble de ces interventions, des actions de prévention des situations de danger à l égard des mineurs et, sans préjudice des compétences de l autorité judiciaire, organiser le recueil et la transmission, dans les conditions prévues à l article L 226-3, des informations préoccupantes relatives aux mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou risquent de l être ou dont l éducation ou le développement sont compromis ou risquent de l être, et participer à leur protection. 6 Veiller à ce que les liens d attachement noués par l enfant avec d autres personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt supérieur. Pour l accomplissement de ses missions et sans préjudice de ses responsabilités vis-à-vis des enfants qui lui sont confiés, le service de l aide sociale à l enfance peut faire appel à des organismes publics ou privés habilités dans les conditions prévues aux articles L 313-8, L et L ou à des personnes physiques. Le service contrôle les personnes physiques ou morales à qui il a confié des mineurs, en vue de s assurer des conditions matérielles et morales de leur accueil.

6 Conformément aux articles L et L du CASF et sur décision du Président du Conseil général ou de la personne qui a reçu délégation de signature, le service de l aide sociale à l enfance prend en charge : 1 Les mineurs qui ne peuvent provisoirement être maintenus dans leur milieu de vie habituel ; 2 Les pupilles de l État remis au service dans les conditions prévues aux articles L 224-4, L 224-5, L et L du CASF ; 3 Les mineurs confiés au service en application du 4 de l article du code civil, des articles 375-5, 377, 377-1, 380, 433 du même code ou du 4 de l article 10 et du 4 de l article 15 de l ordonnance n du 2 février 1945 relative à l enfance délinquante ; 4 Les femmes enceintes et les mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans qui ont besoin d un soutien matériel et psychologique. Peuvent être également pris en charge à titre temporaire par le service chargé de l aide sociale à l enfance, les mineurs émancipés et les majeurs âgés de moins de vingt et un ans qui éprouvent des difficultés d insertion sociale faute de ressources ou d un soutien familial suffisant. Le Service de l Aide Sociale à l Enfance est placé sous l autorité du Président du Conseil général. Selon l article L du CASF, le département organise sur une base territoriale les moyens nécessaires à l accueil et à l hébergement des enfants confiés au service. Un projet de Service de l aide sociale à l enfance est élaboré dans chaque département. Il précise notamment les possibilités d accueil d urgence, les modalités de recrutement par le département des assistants familiaux ainsi que l organisation et le fonctionnement des équipes travaillant avec les assistants familiaux, qui en sont membres à part entière. Le Département doit en outre disposer de structures d accueil pour les femmes enceintes et les mères avec leurs enfants âgés de moins de 3 ans. Pour l application de l alinéa précédent, le Département peut conclure des conventions avec d autres collectivités territoriales ou recourir à des établissements et services habilités. Conformément au CASF, le Département est compétent pour habiliter les établissements et services médicosociaux relevant de la protection de mineurs.

7 2. LES VOIES DE RECOURS Toute décision administrative relative à l aide sociale à l enfance doit être motivée et est susceptible d un recours : - dans un délai de deux mois à compter de la date de notification de la décision, un recours gracieux peut être exercé auprès du Président du Conseil général. Il doit être fait par lettre recommandée avec accusé réception mentionnant qu il s agit d un recours : la date de l accusé de réception fait courir le délai de réponse du département. Si au bout de quatre mois l administration est restée silencieuse, la première décision est considérée comme maintenue. En cas de rejet implicite ou explicite de l administration, les usagers ont un délai de deux mois pour introduire un recours contentieux. Le recours gracieux s il est intenté dans le délai du recours contentieux de deux mois maintient le droit à ce recours. - Dans un délai de deux mois, un recours contentieux peut être intenté devant le Tribunal Administratif. -Les arrêtés du Président du Conseil général d admission en qualité de pupille de l État peuvent par ailleurs, faire l objet d un recours devant le Tribunal de Grande Instance dans un délai de 30 jours (Art. L du CASF). 3. LE RESPECT DU SECRET PROFESSIONNEL (Art. L du CASF) Toute personne participant aux missions du service de l aide sociale à l enfance est tenue au secret professionnel sous les peines et dans les conditions prévues par l article L et du code pénal. Elle est tenue de transmettre sans délai au Président du Conseil général ou au responsable désigné par lui, toute information nécessaire pour déterminer les mesures dont les mineurs et leur famille peuvent bénéficier et notamment toute information sur les situations de mineurs susceptibles de relever du chapitre IV du titre II Enfance du CASF. L article L du code pénal (non respect du secret professionnel) n est pas applicable aux personnes qui transmettent des informations dans les conditions prévues par l alinéa précédent ou dans les conditions prévues par l article L du présent code. 4. DROIT D ACCÈS AUX DOSSIERS Les personnes qui le demandent ont droit à la communication des documents à caractère nominatif les concernant. Tous les usagers du service de l aide sociale à l enfance, les enfants (avec l autorisation de leur représentant légal), les représentants légaux (parents naturels ou adoptifs), les assistants familiaux, les candidats à l agrément en vue d adoption ont droit à la consultation du dossier administratif les concernant. En cas de décès de la personne concernée, les membres de sa famille peuvent avoir accès au dossier dans les conditions définies par voie législative et réglementaire. Celui-ci tombe dans le domaine public 60 ans après la clôture du dossier. La consultation du dossier s effectue en présence et avec l assistance d un ou de professionnels des services du Département. Cet accompagnement vise à expliquer et faciliter la compréhension des pièces du dossier. Des photocopies peuvent être remises.

8 DROIT DES FAMILLES ET OBLIGATIONS DE L ADMINISTRATION DéPARTEMENTALE DROIT DES FAMILLES DANS LEURS RAPPORTS AVEC LES SERVICES DE L AIDE SOCIALE A L ENFANCE A) LES BÉNÉFICIAIRES (Art. L du CASF) Toute personne qui demande une prestation d Aide Sociale à l Enfance ou qui en bénéficie est informée par les services chargés de la protection de la famille et de l enfance des conditions d attribution et des conséquences de cette prestation sur les droits et obligations de l enfant et de son représentant légal. Elle peut être accompagnée de la personne de son choix, représentant ou non une association, dans ses démarches auprès du service. Néanmoins le service a la possibilité de proposer un entretien individuel dans l intérêt du demandeur. B) MODALITÉ D ADMISSION (Art. L du CASF) Sauf si un enfant est confié au service par décision judiciaire ou s il s agit de prestations en espèces, aucune décision sur le principe ou les modalités de l admission dans le service de l aide sociale à l enfance ne peut être prise sans l accord écrit des représentants légaux ou du représentant légal du mineur ou du bénéficiaire lui-même s il est mineur émancipé. En cas d urgence et lorsque les représentants légaux ou le représentant légal sont dans l impossibilité de donner leur accord, l enfant est recueilli provisoirement par le service qui en avise immédiatement le procureur de la République. Si, à l issue d un délai de cinq jours (120 heures), l enfant n a pu être remis à sa famille ou si le représentant légal n a pas donné son accord à l admission de l enfant dans le service, ce dernier saisit l autorité judiciaire en vue de l application de l article du code civil. En cas de danger immédiat ou de suspicion de danger immédiat concernant un mineur ayant abandonné le domicile familial, le service peut, dans le cadre des actions de prévention, pendant une durée maximale de soixante douze heures (3 jours), accueillir le mineur, sous réserve d en informer sans délai les parents, toute autre personne exerçant l autorité parentale ou le tuteur, ainsi que le procureur de la République. Si au terme de ce délai le retour de l enfant dans sa famille n a pas pu être organisé, une procédure d admission à l aide sociale à l enfance ou, à défaut d accord des parents ou du représentant légal, une saisine de l autorité judiciaire est engagée. En cas d accueil sur décision judiciaire, le représentant légal du mineur donne son avis par écrit préalablement au choix du mode d accueil et du lieu d accueil et à toute modification apportée à cette décision. (Art. L du CASF) Le service examine avec le mineur toute décision le concernant et recueille son avis (Art. L du CASF). Pour toutes les décisions relatives à un changement de lieu ou de mode d accueil des enfants déjà admis dans le service, l accord des représentants légaux ou du représentant légal est réputé acquis si celui-ci n a pas fait connaître son opposition dans un délai de quatre semaines à compter du jour où il a reçu la notification de la demande du service ou de six semaines à compter de la date d envoi s il n a pas accusé réception de la notification.

9 Sous réserve des pouvoirs reconnus à l autorité judiciaire, les mesures prises ne peuvent en aucun cas por ter atteinte à l autorité parentale que détiennent le ou les représentants légaux de l enfant, et notamment au droit de visite et au droit d hébergement. Si l enfant est confié au service départemental de l aide sociale à l enfance par le juge des enfants, celui-ci fixe la nature et la fréquence des droits de visite et d hébergement des parents et peut décider que leurs conditions d exercice sont déterminées conjointement entre le service et les parents. Il est saisi de tout désaccord. C) DURÉE DES MESURES (Art. L du CASF) Sauf dans le cas où un enfant est confié au service par décision judiciaire, aucune mesure ne peut être prise pour une durée supérieure à un an. Elle est renouvelable dans les mêmes conditions. Le service élabore au moins une fois par an un rapport, établi après une évaluation pluridisciplinaire, sur la situation de tout enfant accueilli ou faisant l objet d une mesure éducative. Lorsque l enfant est confié au service de l aide sociale à l enfance par le juge des enfants, ce rapport est transmis au magistrat. D) LES RECOURS FINANCIERS En cas de désaccord avec l administration départementale portant sur une participation financière, il est possible d introduire une action devant le Tribunal d Instance. Le ministère d un avocat n est pas obligatoire. Peuvent faire l objet de ce recours : - la participation financière demandée en application des devoirs afférents à l autorité parentale et de l obligation alimentaire dans le cadre d un accueil provisoire à l Aide Sociale à l Enfance, ou d une décision judiciaire si le jugement a laissé le soin à l Administration de fixer une éventuelle participation, - les frais d entretien d un pupille repris par ses parents, - les frais d hébergement et d accouchement qui seraient réclamés lorsque la mère avait demandé le secret de son identité lors de son admission dans l établissement et que le nom d un des parents figure dans l acte de naissance de l enfant. Si le litige porte sur une somme supérieure à la compétence sera celle du Tribunal de Grande Instance dont la compétence territoriale est définie par le domicile du requérant. E) LES RECOURS RELATIFS A L EXERCICE DE L AUTORITé PARENTALE Le Juge des Enfants En cas de conflit dans le cadre d un accueil à l Aide Sociale à l Enfance sur décision judiciaire, il est possible de saisir directement le Juge des Enfants. Le Juge des Enfants n est compétent en première instance qu en matière de droit de visite et d hébergement pour les parents de l enfant. L enfant a le droit d entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Seul l intérêt de l enfant peut faire obstacle à l exercice de ce droit. Si tel est l intérêt de l enfant, le Juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l enfant et un tiers, parent ou non. (Art du Code Civil (CC)).

10 CHAPITRE 1 - LES ACTIONS DE PRéVENTION PRESTATIONS D AIDE SOCIALE A L ENFANCE PRESTATIONS D AIDE A DOMICILE LES AUTORITÉS COMPÉTENTES (Art. L du CASF) Sans préjudice des pouvoirs reconnus à l autorité judiciaire, les prestations d aide sociale à l enfance sont accordées par décision du Président du Conseil général du département où la demande est présentée. LES PRESTATIONS D AIDE A DOMICILE Il s agit de prestations individuelles. Définition L article L du CASF, dispose que le Conseil général est chargé d apporter un soutien matériel, éducatif ou psychologique aux mineurs et à leur famille, confrontés à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre, L aide à domicile est attribuée sur sa demande, ou avec son accord, à la mère, au père ou, à défaut, à la personne qui assume la charge effective de l enfant, lorsque la santé de celui-ci, sa sécurité, son entretien ou son éducation l exigent et, pour les prestations financières, lorsque le demandeur ne dispose pas de ressources suffisantes, Elle peut être accordée aux femmes enceintes confrontées à des difficultés médicales ou sociales, financières, lorsque leur santé ou celle de l enfant l exige, Elle peut concourir à prévenir une interruption volontaire de grossesse, Elle peut être accordée aux mineurs émancipés et aux majeurs âgés de moins de vingt et un ans, confrontés à des difficultés sociales. Elle est subsidiaire aux prestations de droit commun. CONDITIONS GÉNÉRALES D ATTRIBUTION (Art. L du CASF) l aide à domicile comporte, ensemble ou séparément : - l action d un technicien ou d une technicienne de l intervention sociale et familiale ou d un ou d une aide ménagère, - un accompagnement en économie sociale et familiale, - l intervention d un service d action éducative, - le versement d aides financières, effectué sous forme soit de secours exceptionnels, soit d allocations mensuelles, à titre définitif ou sous condition de remboursement, éventuellement délivrés en espèces». Dans le Département de l Allier, les aides non remboursables sont privilégiées.

11 1. INTERVENTION DES TECHNICIENS DE L INTERVENTION SOCIALE ET FAMILIALE (TISF) (Art. L 222-3) L intervention d un technicien en intervention sociale et familiale ou d une auxiliaire de vie sociale revêt le caractère soit d une action éducative préventive soit d un soutien aux tâches ménagères. L intervention du technicien de l intervention sociale et familiale a pour objectif de permettre aux parents d assumer la prise en charge à domicile de l enfant dans des conditions favorables à son épanouissement : - en les accompagnant dans les démarches nécessaires pour une meilleure gestion du budget visant à l accès à l autonomie de la famille, - en donnant des conseils pour une meilleure hygiène de vie (soins corporels, équilibre alimentaire, prévention des risques, surveillance de la santé) ET en participant à des actes pédagogiques et éducatifs, - en apportant un soutien dans le développement de l éveil et la scolarisation de l enfant. Cette intervention est effectuée par l association «Aide aux Familles à Domicile» habilitée à cet effet par le Département. Procédure d attribution La demande d intervention doit être formulée par la famille ou un travailleur social avec l accord écrit de celle-ci. Les dossiers de demande sont instruits par les travailleurs médico-sociaux, ils doivent comporter les objectifs de travail négociés, une proposition sur la durée, le nombre d heures et le rythme des interventions de la Technicienne d Intervention Sociale et Familiale (TISF) ou de l Auxiliaire de Vie Sociale, la participation financière laissée à la charge de la famille. Toute intervention doit faire l objet d un accord préalable de prise en charge donné par l UTAS, étant précisé que celle-ci ne peut se cumuler avec la prise en charge d un autre organisme. La prise en charge peut être totale ou partielle. Une participation financière peut être décidée par l UTAS au vu des ressources de la famille. Le Département peut, dans le cadre d une problématique ASE, prendre en charge l intervention d une TISF ou d une Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) : - au titre d une prolongation d intervention auprès des familles lorsque le précédent organisme de prise en charge cesse le paiement des heures accordées en fonction de ses propres règles d intervention (organismes débiteurs de prestations familiales ou de prestations sociales notamment). Nombre maximum d heures accordées : 40 heures, - à titre de dépannage aux familles confrontées à des difficultés particulières en l absence de l un des parents (maladie, décès, abandon du foyer familial, ). Nombre maximum d heures accordées : 100 heures. - au titre de la médiatisation de visites, au domicile des parents, d enfants confiés à l aide sociale à l enfance dans le cadre d un accueil chez un(e) assistant(e) familial(e), - au titre d une action éducative et préventive plus approfondie auprès des personnes assurant la charge effective d un enfant dont la santé, la sécurité, l entretien ou l éducation exige un soutien, après évaluation des travailleurs sociaux de secteur et présentation d un projet d aide à la famille en difficulté. Le nombre d heures accordé est limité à 200 heures renouvelables. Ces interventions font l objet d un contrat qui fixe les objectifs et est signé avec la famille. Toute demande de renouvellement de prise en charge doit être accompagnée d un bilan laissant apparaître, notamment, les résultats de la précédente intervention et le motif de la demande de renouvellement. Un seul renouvellement peut être accordé, sauf pour les interventions effectuées au titre d une action éducative pour lesquelles un projet précis doit être établi.

12 2. ACCOMPAGNEMENT EN économie SOCIALE ET FAMILIALE (Art. L du CASF loi n de la protection de l enfance) Il s agit d une modalité d aide à domicile. Cette prestation de conseil et d accompagnement peut être proposée aux familles qui rencontrent des difficultés dans la gestion du budget familial, dont les effets peuvent être préjudiciables aux enfants. En principe, celle-ci est effectuée par des Conseillers en Economie Sociale et Familiale (C.E.S.F). 3. INTERVENTION D UN SERVICE D ACTION éducative L AEMO administrative ou aide éducative à domicile (Art. L du CASF) L Aide Educative à Domicile est accordée sur décision du Président du Conseil général (Art. L du CASF). L aide éducative à domicile comporte l intervention d un éducateur UTAS ou d un Service d Action Educative habilité à cet effet. Cette mesure ne peut excéder un an et peut être renouvelée sur décision motivée. La décision est prise par délégation par le Responsable de l Unité Territoriale d Action Sociale, fixe la durée de la mesure et indique le travailleur social chargé de l exécuter (éducateur UTAS ou travailleur social d un service habilité conventionné). Bénéficiaires Il peut s agir : - des familles assurant la charge effective d enfant(s) dont la santé, la sécurité, l entretien ou l éducation exige un soutien. - des femmes enceintes confrontées à des difficultés médicales ou sociales et financières lorsque leur santé et celle de l enfant l exigent. - des mineurs émancipés et majeurs de moins de 21 ans confrontés à des difficultés sociales et qui sollicitent une aide éducative ou un soutien. Le bénéficiaire s engage à collaborer avec le travailleur social chargé de la mesure dont les objectifs sont fixés entre la famille et le travailleur social. La mesure fait l objet d un contrat d intervention signé en UTAS par les différentes parties. Le bénéficiaire a la possibilité de rompre le contrat à tout moment. Le Département doit : - assurer la prise en charge à laquelle il s est engagé par l intermédiaire du travailleur social désigné par le Responsable UTAS, - pouvoir rompre le contrat à tout moment si le bénéficiaire ne respecte pas ses engagements, - réévaluer la situation en cas de besoin et en fin de mesure, au cours d une réunion de concertation sur présentation d un bilan écrit du Travailleur Social, - informer les intéressés de la fin d intervention.

13 AEMO judiciaire (Art. 375 du Code Civil) L Action Educative en Milieu Ouvert est instituée sur décision du Juge des Enfants qui désigne l intervenant (Service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou Service habilité justice). Cette mesure ne peut excéder deux ans et peut être renouvelée par décision motivée. En ce qui concerne les objectifs, l article du Code Civil indique qu ils sont «apporter aide et conseil à la famille». Les objectifs sont donc fixés au cas par cas. Cette intervention peut venir en complément d une aide financière ou de l intervention d une T.I.S.F afin de surmonter les difficultés matérielles ou morales qu elle rencontre. Le ou les représentants légaux peuvent faire appel de la décision du Juge des Enfants dans les 15 jours à compter de la notification par lettre recommandée avec accusé réception à la Cour d Appel. Ils conservent l exercice de l autorité parentale et en exercent tous les attributs qui sont conciliables avec l application de la mesure. 4. LES AIDES FINANCIèRES On distingue : - les secours - les allocations mensuelles et secours d urgence Ces aides sont incessibles et insaisissables, à savoir qu elles ne peuvent être cédées à un tiers ni faire l objet d une saisie. Toutefois, à la demande du bénéficiaire, elles peuvent être versées à toute personne ayant la charge temporaire de l enfant. (Art. L du CASF). Par contre lorsqu un délégué aux prestations familiales a été nommé, il reçoit de plein droit les aides financières. 1. Les secours Ils sont destinés à aider une famille en grande difficulté. Ils sont accordés par le Président du Conseil général après étude d un dossier comprenant une évaluation sociale, et, pour palier un manque de ressources important ou rétablir une situation matérielle mettant les enfants en danger. Le renouvellement d un secours à une famille dans une même année doit être exceptionnel. Le montant maximum d un secours ne peut excéder 750 par an. 2. Les secours d urgence En cas d urgence, des secours dits d urgence peuvent être attribués immédiatement ou adressés au plus tard sous 24 H, sous forme de Chèque d Accompagnement Personnalisé, sur demande d un travailleur social. Un rapport écrit doit être adressé à l UTAS. Le montant maximum du secours d urgence est de 80.

14 3. Les allocations mensuelles Le montant des allocations mensuelles est fixé en fonction du projet individuel défini avec la famille, mais ne peut excéder 400 par mois et par famille. Elles sont destinées à apporter un soutien aux familles qui connaissent une insuffisance de ressources et visent à privilégier les besoins propres de l enfant. Les allocations mensuelles peuvent : - assurer la couverture des besoins élémentaires de la famille, - préserver le logement, - permettre la réalisation d un projet éducatif concernant l enfant et sa famille (scolarité, vacances, soins, mode de garde ) Les demandes d allocations mensuelles doivent être adressées à l UTAS qui attribue les aides après étude d un dossier comportant une évaluation sociale effectuée en principe par l assistante sociale de secteur. L attribution d une allocation mensuelle présente un caractère temporaire et doit être accompagnée d un projet avec la famille. Elle est subsidiaire aux dispositifs de droit commun (F.S.L., fonds d actions sociales et organismes de protection sociale, )

15 ACTIONS COLLECTIVES DE PRéVENTION Définition (Art du CASF) Dans les zones urbaines sensibles et les lieux où se manifestent des risques d inadaptation sociale, le Département participe aux actions visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, qui peuvent prendre la ou les formes suivantes : - action tendant à permettre aux intéressés d assurer leur propre prise en charge et leur insertion sociale, - actions dites de prévention spécialisée auprès des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu. - Action d animation socio-éducative - Actions de prévention de la délinquance. Pour la mise en œuvre de ces actions, le Président du Conseil général habilite des organismes publics ou privés dans les conditions prévues aux articles L 313-8, L et L du CASF. Bénéficiaires Il s agit de jeunes et de familles qui souhaitent ou acceptent de s intégrer aux activités proposées par les éducateurs dans le respect de leur anonymat et de la libre adhésion. Modalité d attribution La prévention spécialisée est une responsabilité du département. Elle est financée principalement sur le budget de l aide sociale à l enfance sous forme d un crédit annuel forfaitaire alloué par convention à l Association Départementale de Sauvegarde de l Enfance et de l Adolescence de l Allier (ADSEA) habilitée à cet effet par le département. Cette convention précise les modalités d intervention de l association (missions, secteurs, modalités de financement, d évaluation ). Le Département soutient également les actions socio-éducatives menées par les Foyers de Jeunes Travailleurs (F.J.T) de l Allier suivant les modalités fixées par convention entre le Département et les associations gestionnaires des FJT.

16 CHAPITRE 2 - L ACCUEIL DES ENFANTS ET LEUR SUIVI Beneficiaires (Art. L du CASF) Dans certaines situations, le maintien d un enfant au domicile de ses parents ou de l un d entre eux n est plus possible. Différentes solutions relevant soit d une mesure administrative, soit d une décision judiciaire permettent à l enfant d être pris en charge par le service de l aide sociale à l enfance. Sont pris en charge par le service de l aide sociale à l enfance sur décision du Président du Conseil général : - les mineurs qui ne peuvent provisoirement être maintenus dans leur milieu de vie habituel et dont la situation requiert un accueil à temps complet ou partiel, modulable selon leurs besoins, en particulier de stabilité affective, ainsi que les mineurs rencontrant des difficultés particulières nécessitant un accueil spécialisé, familial ou dans un établissement ou dans un service tel que prévu au 12 du I de l article L du CASF, - les pupilles de l État remis au service dans les conditions prévues aux articles L 224-4, 5, 6 et 8 du CASF, - les mineurs confiés au service en application du 3 de l article du Code Civil, des articles 375-5, 377, 377-1, 380, 411 du même code ou du 4 de l article 10 et du 4 de l article 15 de l ordonnance n du 2 février 1945 relative à l enfance délinquante, - les femmes enceintes et les mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans qui ont besoin d un soutien matériel et psychologique, notamment parce qu elles sont sans domicile. - Peuvent également être pris en charge à titre temporaire par le service chargé de l aide sociale à l enfance, les mineurs émancipés et les majeurs âgés de moins de vingt et un ans qui éprouvent des difficultés d insertion sociale faute de ressources ou d un soutien familial suffisant. Ces derniers peuvent être accueillis chez un(e) assistant(e) familial(e), dans une structure agréée ou habilitée au titre de l aide sociale à l enfance. Dispositions financières Le Département prend en charge financièrement au titre de l Aide Sociale à l Enfance, à l exception des dépenses résultant d accueils dans des établissements et services publics de la protection judiciaire de la jeunesse, les dépenses d entretien, d éducation et de conduite de chaque mineur (Art du CASF) : - confié par l autorité judiciaire en application des articles 375-3, et 433 du code civil à des personnes physiques, établissements ou services publics ou privés, - confié au service de l aide sociale à l enfance dans les cas prévus au 3 de l article L du CASF, - ou pour lequel est intervenue une délégation d autorité parentale, en application des articles 377 et du code civil, à un particulier ou à un établissement et services publics ou privés, soit au service de l aide sociale à l enfance. A ce titre, le département prend en charge : - les salaires des assistants familiaux, - les prix de journées des établissements habilités, - les frais d entretien, - les frais de scolarité, - les frais de séjours de vacances et de loisirs, - les frais de transport. Le choix des modalités d accueil et de prise en charge particulières sont déterminées par le Président du Conseil général sur présentation d une évaluation sociale et éventuellement d un compte rendu de réunion de concertation tenue entre les différents intervenants auprès de l enfant concerné.

17 Modalités d accueil (Art du CASF) Sauf si un enfant est confié au service par décision judiciaire, aucune décision sur le principe ou les modalités de l admission dans le service de l aide sociale à l enfance ne peut être prise sans l accord écrit des représentants légaux ou du représentant légal du mineur ou du bénéficiaire lui-même s il est mineur émancipé. Pour toutes les décisions relatives au changement de lieu ou de mode d accueil des enfants déjà accueillis, l accord du représentant légal est réputé acquis si celui-ci n a pas fait connaître son opposition dans un délai d un mois à compter du jour où il a reçu la notification de la demande du service ou de six semaines à compter de la date d envoi s il n a pas accusé réception de la notification.

18 LES Différents TYPES D ACCUEIL Les décisions administratives 1. L accueil provisoire L aide sociale à l enfance est chargée de pourvoir à l ensemble des besoins des mineurs qui lui sont confiés, veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal (Art. L 221-1, alinéa 4 du CASF). L accueil provisoire résulte d un accord entre le service ASE et les parents. Ceux-ci peuvent demander à reprendre en charge leurs enfants à tout moment. Il y a à la base une demande d accueil à l ASE par les parents. Ceux-ci sont informés de leur droits et devoirs. Un contrat d accueil provisoire recueille l accord écrit des parents et précise : - le nom et adresse et l assistant(e) familial(e) ou le nom de l établissement - la durée de l accueil (un an maximum renouvelable), - les droits et conditions de visite des parents, - les noms des personnes autorisées à entretenir des relations avec l enfant, - la participation financière (le département finance mais une participation peut être demandée aux parents), - les noms des travailleurs sociaux chargés du suivi de l accueil, - les conditions de révision de l accueil. 2. Accueil des jeunes majeurs et des mineurs émancipés Peuvent être également pris en charge à titre temporaire par le service ASE les mineurs émancipés et les majeurs âgés de moins de 21 ans qui éprouvent des difficultés d insertion sociale faute de ressources ou d un soutien familial suffisants. Ces jeunes peuvent, à leur demande, être aidés ou continuer à l être par le service ASE. Cette aide, d une durée limitée à 1 an renouvelable, fait l objet d un contrat et peut prendre des formes variées : aide financière, prise en charge en établissement, en foyer de jeunes travailleurs,. Le Président du Conseil général dispose d un large pouvoir d appréciation : il peut il n est pas tenu d accorder ou de maintenir le bénéfice de la prise en charge même si l intéressé remplit les conditions d âge et de situation sociale. Les décisions judiciaires 1. Accueil en urgence sans demande des parents (Art du CASF) Un enfant ne peut être admis au service ASE que sur demande des parents ou sur décision judiciaire. Toutefois, en cas d urgence, et lorsque le représentant légal est dans l impossibilité de donner son accord, l enfant est recueilli provisoirement par le service qui en avise immédiatement le procureur. Si, à l issue d un délai de cinq jours, l enfant n a pu être remis à la famille ou si le représentant légal n a pas donné son accord, le service saisit l autorité judiciaire.

19 2. L assistance éducative C est un système de protection judiciaire de l enfance qui permet au juge des enfants de prendre diverses mesures «si la santé, la sécurité ou la moralité d un mineur non émancipé sont en danger ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises» (Art. 375 du CC). D autre part, «des mesures de protections judiciaires peuvent être prescrites par le juge des enfants pour des jeunes majeurs de 18 à 21 ans avec l accord de l intéressé» (décret n du 18 février 1975). Le juge des enfants n est compétent qu en cas de danger et de conflit. Il peut intervenir pour un mineur non émancipé se trouvant sur le territoire français (quelles que soient sa nationalité et sa filiation) qui se trouve en danger. Il ne suppose pas la démonstration d une faute des parents. C est le juge des enfants du domicile ou à défaut de la résidence qui est compétent. Il peut être saisi par : - le père, la mère (ou l un d eux), le tuteur ou la personne ou le service à qui l enfant a été confié, - le mineur lui-même, - le ministère public (procureur ou substitut), Il peut se saisir d office, à titre exceptionnel. Dans le cas d un signalement au titre de l Aide Sociale à l Enfance, l UTAS saisit le procureur qui devra, lui aussi, évaluer la situation avant de saisir le juge des enfants. Le service informe les parents qu un signalement est effectué à la justice. Si le juge des enfants est saisi, il avise de l ouverture de la procédure : - chacun des parents - le procureur - le Président du Conseil général qui doit communiquer en retour tous les renseignements en sa possession sur le mineur et sa famille et son avis sur les mesures à prendre. Le Juge des enfants peut, si besoin, faire procéder à des enquêtes (le plus souvent confiées à un service social privé habilité) et procède à des auditions. Selon le principe du «contradictoire» du droit français, il ne peut être pris de décisions à l encontre de personnes sans que celles-ci aient été entendues au préalable. Sauf urgence particulière, le juge des enfants ne peut prendre des mesures d assistance éducative (qui sont une atteinte au droit des parents et à l intimité de la vie privée et familiale) sans avoir au préalable entendu le mineur et ses parents (tuteur le cas échéant). Ceux ci peuvent être assistés d un avocat (au choix des parents ou commis d office). En cas d urgence, le juge des enfants peut prendre des mesures provisoires (ordonnance de placement provisoire) qu il doit confirmer dans les six mois. A l audience à laquelle les parents et éventuellement le mineur sont convoqués au moins dix jours avant, le juge des enfants entend les parties et doit s efforcer de recueillir l adhésion de la famille à la mesure envisagée, et se prononcer en stricte considération de l intérêt de l enfant.

20 La décision est notifiée dans les 8 jours. Le Juge des enfants peut ordonner l exécution provisoire (rend l appel non suspensif). La décision rendue peut être : - un non lieu à assistance éducative, - une ordonnance de complément d information, - une ordonnance d assistance éducative. Celle-ci n est pas un retrait de l autorité parentale, mais un aménagement de celle-ci pour aider les parents à remplir leurs tâches éducatives. Ils continuent à exercer tous les attributs de l autorité parentale qui ne sont pas inconciliables avec cette mesure. Autant que possible, le mineur est maintenu dans son milieu, soit avec une aide éducative (AEMO) soit avec une obligation particulière (soins, scolarité ). Si cela s avère impossible, le juge des enfants peut confier le mineur : - à celui des père et mère qui n avait pas l exercice de l autorité parentale, - à un autre membre de la famille ou à un tiers digne de confiance (amis, ), - à l Aide Sociale à l Enfance, - directement à un service ou à un établissement habilité, - à un service ou à un établissement sanitaire ou d éducation, ordinaire ou spécialisé. Lorsqu il confie à l ASE, le service est compétent pour le choix du mode d accueil (famille d accueil ou établissement). Le service doit recueillir préalablement à l accueil l avis écrit des parents sur le mode et le lieu d accueil (Art. L du CASF). Il doit aussi examiner avec le mineur toute décision le concernant et recueillir son avis (Art. L du CASF). La mesure est prise pour une durée maximale de 2 ans. Elle est renouvelable par décision motivée. Cependant lorsque les parents présentent des difficultés relationnelles et éducatives graves, sévères et chroniques, la mesure d accueil peut être ordonnée pour une période plus longue dans l intérêt de l enfant. Le service adresse chaque année au Juge des Enfants, un rapport sur la situation de l enfant qui lui a été confié (Art. L du C.A.S.F). Les parents, le service, le mineur, peuvent faire appel dans les quinze jours de la notification par lettre recommandée à la chambre des mineurs de la Cour d Appel. Celle-ci statue ensuite dans les 3 mois. Les mesures prennent fin : - à la majorité de l enfant, - à son émancipation, par décision du juge des tutelles sur demande des parents, - à la suite d un jugement modificatif, elles peuvent en effet, à tout moment, être modifiées ou rapportées par le juge des enfants qui les a rendues.

21 3. La délégation de l autorité parentale (Art. 376 à du CC) Elle ne concerne que les mineurs de moins de 16 ans. Elle peut avoir lieu : - sur requête conjointe des délégants (ceux qui demandent la délégation) et du délégataire (celui qui reçoit la délégation), - sur requête du délégataire dans 2 cas : - si les parents se sont désintéressés de l enfant pendant plus d un an, - si l enfant a été recueilli sans l intervention des parents. La requête simple est adressée au Procureur de la République qui en saisit le tribunal. L affaire est instruite et jugée en chambre du conseil. Les parents sont convoqués et entendus. Les parties ne sont pas obligées d être assistées d un avocat. La délégation peut être totale ou partielle. Le jugement en précise la portée. Le droit de consentir à l adoption n est jamais délégué. Elle n est pas définitive. Elle peut prendre fin ou être transférée par un nouveau jugement. Dans le cas où la restitution de l enfant est accordée aux père et mère, le tribunal met à leur charge, s ils ne sont pas indigents, le remboursement de tout ou partie des frais d entretien. Quand la demande de restitution a été rejetée, il faut un délai d un an avant de pouvoir la renouveler. 4. Le retrait de l autorité parentale (Art 378 à 381 du CC) Il concerne les enfants pour qui l autorité parentale est transférée à un tiers ou au service ASEF, en vue, non pas de sanctionner les parents mais de protéger les enfants. Il peut être partiel et le jugement spécifie les attributs conservés par les parents. Peuvent se voir retirer l autorité parentale : - par une disposition expresse d un jugement pénal, les père et mère qui sont condamnés, soit comme auteurs, co-auteurs ou complices d un crime ou délit commis sur la personne de leur enfant, soit comme co-auteurs ou complices d un crime ou délit commis par leur enfant, - par un jugement du Tribunal de Grande Instance, les père et mère qui, par de mauvais traitements, une consommation habituelle et excessive d alcool ou de stupéfiants, une inconduite notoire, des comportements délictueux, un défaut de soins ou un manque de direction, mettent manifestement en danger la sécurité, la santé ou la moralité de l enfant, - par un jugement du Tribunal de Grande Instance, les père et mère qui ne se sont pas manifestés depuis 2 ans, alors que l enfant avait fait l objet d une mesure d assistance éducative. La requête est présentée devant le Tribunal de Grande Instance, soit par le Procureur de la République (saisi par l ASE), soit par un membre de la famille ou le tuteur de l enfant. Il n est pas définitif, dans les mêmes conditions que pour la délégation d autorité parentale. Par contre, aucune demande n est recevable lorsque, avant le dépôt de la requête, l enfant aura été confié en vue d adoption. Si la restitution est accordée, le procureur de la république saisira le Juge des Enfants en vue de mesures d assistance éducative.

22 5. La tutelle d État (Art. 433 du CC) Elle concerne les mineurs dont la tutelle vacante est transférée au Département. La tutelle est ouverte lorsque les parents sont dans l incapacité d exercer leur autorité parentale (décès, absence, condamnation ). Le Juge des Tutelles qui siège au Tribunal d Instance déclare la tutelle ouverte, réunit un Conseil de famille. Si aucun membre n est susceptible de l exercer, la tutelle est déclarée vacante et déférée au Président du Conseil général. Elle peut aussi être confiée au directeur d un établissement, à des personnes physiques ou morales qualifiées (UDAF par exemple) figurant sur une liste arrêtée par le Procureur de la République. Le tuteur a les pouvoirs d un administrateur légal sous contrôle judiciaire. Pour les actes importants, l accord du juge des tutelles devra être sollicité (autorisation du conseil de famille dans une tutelle ordinaire). On peut dissocier tutelle à la personne et tutelle aux biens. 6. Les pupilles de l état La tutelle des pupilles de l État est organisée dans les conditions prévues à l article L du CASF. Sont admis en qualité de pupille de l État dans le service de l aide sociale à l enfance, les enfants dont la situation entre dans une des catégories définies à l article L du CASF. La remise d un enfant au service de l aide sociale à l enfance dans les cas prévus aux 1, 2, 3 et 4 de l article L du CASF donne lieu à l établissement d un procès verbal (Art. L du CASF). Il doit être mentionné au procès-verbal que les parents à l égard de qui la filiation de l enfant est établie (mère ou père de l enfant ou personne remettant l enfant) ont été informés : 1 des mesures instituées, notamment par l État, les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale pour aider les parents à élever eux-mêmes leurs enfants ; 2 des dispositions du régime de la tutelle des pupilles de l État, 3 des délais et conditions suivant lesquels l enfant pourra être repris par ses père et mère, 4 de la possibilité de laisser tous renseignements concernant la santé des père et mère, les origines de l enfant, les raisons et les circonstances de sa remise au service de l aide sociale à l enfance. De plus lorsque l enfant est remis au service par ses père et mère, selon les 2 ou 3 de l article L du CASF, ceux-ci doivent être invités à consentir à son adoption ; le consentement est porté sur le procès-verbal ; celui-ci doit également mentionner que les parents ont été informés des délais et conditions dans lesquels ils peuvent rétracter leur consentement, selon les deuxième et troisième alinéas de l article du code civil. L enfant est déclaré pupille de l État à titre provisoire à la date à laquelle est établi le procès-verbal prévu à l article L du CASF. La tutelle est organisée à compter de la date de cette déclaration. (Art. L du CASF). Le Préfet, représentant de l État dans le département, qui exerce la fonction de tuteur, et le conseil de famille des pupilles de l État sont chargés de celle-ci.

23 Toutefois, dans un délai de deux mois suivant la date à laquelle il a été déclaré pupille de l État à titre provisoire, l enfant peut être repris immédiatement et sans aucune formalité par celui de ses père ou mère qui l avait confié au service. Ce délai est porté à six mois dans le cas prévu au 3 de l article L du CASF pour celui des père et mère qui n a pas confié l enfant au service. Au-delà de ces délais, la décision d accepter ou de refuser la restitution d un pupille de l État est, sous réserve des dispositions de l article 352 du CC, prise par le tuteur avec l accord du Conseil de Famille. En cas de refus, les demandeurs peuvent saisir le Tribunal de Grande Instance. Cependant, dans le cas d une admission de l enfant dont la filiation n est pas établie ou est inconnue, les intéressés devront présenter, lors de leur demande, l acte de naissance de leur enfant établissant sa filiation. Pour l application de l article L du CASF, le Président du Conseil général désigne au sein de ses services au moins deux personnes ayant pour mission : - d assurer les relations avec le conseil national pour l accès aux origines, - d organiser, dès que possible, la mise en œuvre de l accompagnement psychologique et social dont peut bénéficier la femme qui demande le secret sur son identité, - de recevoir, lors de la naissance, le pli fermé mentionné au premier alinéa de l article L du CASF, - de délivrer l information prévue à l article L du CASF, - de recueillir les renseignements relatifs à la santé des père et mère de naissance, aux origines de l enfant et aux raisons et circonstances de sa remise au service de l aide sociale à l enfance ou à l organisme autorisé et habilité pour l adoption. Elles s assurent également de la mise en place d un accompagnement psychologique de l enfant. Le service veille, sous le contrôle du tuteur à ce que tout enfant qui lui est confié puisse faire l objet d un projet d adoption conformément à l ensemble des dispositions stipulées aux articles L et suivants du CASF.

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