CAS CLINIQUE. E. Blaquières, infirmière, médecine interne et oncogériatrie, CHU Toulouse
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- Marie-Rose Chassé
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1 CAS CLINIQUE E. Blaquières, infirmière, médecine interne et oncogériatrie, CHU Toulouse
2 Situation initiale Mr B, 81ans Vieillissement réussi Vit entre la France et le Brésil (compagne brésilienne) Est au Brésil pour des conférences quand il sent une fatigue brusque et invalidante, une altération de l état générale et plusieurs adénopathies en novembre 2014 Nécessité d explorations Décision de rentrer en France où le médecin traitant de sa fille demande une hospitalisation
3 Examen initial Moins 16 kilos en moins d un mois Douleurs pharyngées et abdominales, dysphagies Sueurs nocturnes Altération de l état général Imagerie : multiples adénopathies cervicales et coeliomésentériques TEP FDG : atteinte ganglionnaire sus et sousdiaphragmatique + hépatique, colique et grélique Biopsie : Lymphome B Diffus à Grande Cellule (LBDGC)
4 Evaluation Gériatrique Standardisée Comorbidité : HTA Autonomie : patient autonome, ADL : 6/6 et IADL : 8/8 avant AEG; à ce jour : 7/8 car il ne peut faire ses courses. Mobilité : vitesse de marche ralentie, appui monopodal impossible dans le contexte, à ce jour Mr B ne sort plus de son domicile. Thymie : GDS difficile à effectuer, Mr B a des difficultés à répondre simplement aux questions qu il trouve inadaptées (sociologue de formation). Moral altéré par l impact de la maladie qu il perçoit sur son état général. Cognitif : aucun trouble repérable, MMS : 30/30, Nutrition : moins 16kg en un moins, MNA : 16,5. Dénutrition avéré.
5 Conclusion EGS et RCP Evaluation impactée par une maladie aigue surtout au niveau de la mobilité et de l état nutritionnel. L enjeu du traitement est de faire passer le cap de l aigu à Mr B en essayant de récupérer un état le plus proche possible de son état de base excellent. RCP : chimiothérapie protocole du LBDGC adapté à l âge (+ de 80 ans) : R-mini-CHVP. Mr B intègre un protocole : étude SENIOR. (R-mini-CHVP seul versus R-mini-CHVP + revlimid) : Mr B aura le 2 e traitement
6 Déroulé du traitement 1 er chimio effectuée rapidement devant un syndrome occlusif Fin des cures : avril 2015 Amélioration rapide de la symptomatique RAD chez sa fille avec prise en charge kinésithérapie Soutien nutritionnel par gastrostomie Vécu difficile du patient par rapport à une récupération qu il juge longue et un impact de la maladie qu il n avait pas évalué Imagerie en cours de traitement : diminution des adénopathies Imagerie de réévaluation : stabilité des adénopathies, évolution sensible en sous-diaphragmatique
7 Suite Après le traitement : Mr B reprendra une vie quasi normale, retournant chez lui à Paris quelques semaines Septembre 2015 : Douleurs abdominales, symptômes digestifs Hospitalisation : localisations sus et sous diaphragmatiques, spléniques et probablement ostéomédullaires. Syndrome d activation macrophagique avec défaillance rénale et hépatique. Rétention aigue d urine. Rectorragies. D un point de vue gériatrique : l autonomie et la mobilité de Mr B sont impactées par la maladie. L état cognitif reste identique. La thymie est correcte au vu du contexte. Mr B souhaite être traité.
8 Prise en charge Traitement urgent du syndrome macrophagique Décision d un protocole R-GEMOX 8 cures débuté immédiatement PCA anti-douleur Support transfusionnel Sonde urinaire Transfert SSR oncogériatriqie
9 Déroulé du traitement Malgré une mucite à l initiation du traitement, les cures vont se dérouler correctement Mr B va quitter le SSR et retourner au domicile de sa fille La symptomatologie va rester globalement stable avec une amélioration notable au niveau des douleurs Mr B a pu rejoindre son domicile parisien quand la symptomatologie urétrale et pelvienne va s exarcerber juste avant la 8 e cure On note une urétrite importante (antibiotiques) et l inefficacité de la chimiothérapie (début mars 2016) Proposition d un relai par chimiothérapie per os
10 Suite Mr B se présente fin mars à la consultation en relatif bon état général (OMS 1). Il revient de Paris. Symptomatologie urinaire améliorée mais asthénie+++ À l examen on note des adénopathies nombreuses et de taille conséquente Traitement chimio per os initié
11 Déroulé du traitement En avril 2016 : aplasie (attendue du fait du traitement), efficacité modérée (stabilité globale du syndrome tumoral) Récidive de la symptomatologie urinaire RAD avec poursuite du traitement et mise en place HAD Rapidement, la situation va se compliquer. La prise en charge palliative seul va se faire à domicile. Mr B décède en mai.
12 Pour aller plus loin Le Gérontopôle a réalisé une vidéo complète reprenant les grands axes de l Evaluation Gériatrique Standardisée. (lien Youtube, disponible prochainement)
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