Atelier volailles de chair
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- Delphine Lafleur
- il y a 7 ans
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1 Atelier volailles de chair Cette fiche s inscrit dans le jeu de fiches références Dia terre Le lecteur est notamment invité à se reporter à la fiche chapeau de cet ensemble pour une présentation plus générale des fiches et de leur contenu. La fiche ci-présente illustre les caractéristiques des exploitations et des ateliers de production «Volailles de chair» qui ont fait l objet d un diagnostic Dia terre centralisé avant février Sauf mention contraire, la source de l ensemble des données présentées dans cette fiche est Dia terre. La consommation médiane d énergie primaire des ateliers Volaille de chair est de 30 MJ par volaille et de 11 MJ par kg de viande. Le poste le plus consommateur d énergie est le poste Aliments pour animaux. Description des données Les exploitations analysées dans cette fiche «Volaille de chair» appartiennent à différentes orientations plus ou moins spécialisées («granivores» et «polyélevage» principalement). Au nombre de 113, elles ont été classées selon 4 groupes : - le groupe A : Poulets de chair des exploitations de l orientation «granivores», rassemblant 39 exploitations ; - le groupe B : Poulets de chair des exploitations de l orientation «Polyélevage à orientation granivores», rassemblant 28 exploitations ; - le groupe C : Poulets de chair des exploitations de l orientation «Polyélevage à orientation herbivores», rassemblant 25 exploitations ; - le groupe D : Dindes et dindons, toutes orientations confondues, rassemblant 21 exploitations. Les 113 exploitations ayant un atelier «Volaille de chair» sont réparties dans 12 régions. La région Pays de la Loire est prédominante avec plus de 40% des exploitations, devant l Aquitaine et le Nord Pas-de-Calais. 4% exploitations sont en Agriculture Biologique et 5% en Agriculture Durable ou Raisonnée. Dans 2/3 des exploitations, l'atelier Volaille est associé à un atelier Grandes Cultures et Fourrages et dans la moitié des cas, à un atelier Bovin viande et/ou Bovin lait. Nombre d exploitations Dia terre par région lors du traitement Version : juillet 2013 Page 1
2 Surface Surface des exploitations selon le groupe Surface (hectares) Tous groupes confondus SAU dont COP dont SFP * SAU = surface agricole utile ** COP = Céréales oléoprotéagineux *** SFP = Surface fourragère principale Cheptel et production Cheptel avicole moyen par atelier et nombre d'exploitations par type selon le groupe Groupe Type d animal Production de volaille de chair par an (effectif) Nombre d exploitations : avec volailles de chair avec poulet de chair avec dinde de chair avec palmipèdes gras avec poules pondeuses NB : le nombre d exploitations «avec» est comptabilisé à partir des effectifs des différents types de volaille : si l effectif est renseigné et est non nul, alors on comptabilise l exploitation comme «avec». Or, toutes les exploitations n ont pas renseigné leurs effectifs de volailles, d où les écarts constatés entre les nombres d exploitations «avec» selon les types de volailles. Les ateliers des groupes A et B sont majoritairement des élevages de poulets de chair standard et spécialisés. Le groupe C regroupe des élevages de poulet standard et label. Le groupe D rassemble des élevages de poulets et dindes. Nombre d ateliers ayant renseigné la production Production par exploitation (kg vif) Premier quartile (kg vif / volaille) Médiane (kg vif / volaille) Troisième quartile (kg vif / volaille) kg = kilogramme Nombres d atelier et production Tous groupes confondus ,35 2,2 2,08 4,28 2,04 2,29 2,21 9,08 2,22 2,4 2,27 10,47 Il faut noter que la quantité produite n a pas été souvent renseignée par les auditeurs dans les diagnostics, ce qui ne permet pas de présenter des résultats par kilogramme de viande produite par les ateliers volailles de chair. Consommation d énergie des ateliers Les résultats ci-dessous sont exprimés en énergie primaire. Version : juillet 2013 Page 2
3 Répartition de la consommation d énergie primaire totale par poste pour chaque groupe (%) et B de C et de D d autre part à cause d un effectif d échantillon trop faible. La consommation médiane d énergie primaire des ateliers Volaille de chair est de 30 MJ par volaille et de 11 MJ par kg de viande (pour celles l ayant renseigné). Ces consommations sont conformes aux valeurs disponibles (PLANETE 2010, sur 72 élevages : 11,95 MJ par kg vif en moyenne, avec une variabilité de 9,5 MJ pour le quart inférieur et de 25,9 MJ pour le quart supérieur). La part de l alimentation dans Dia terre (moins de 60%) est plus faible que celle dans PLANETE (74%). Consommation d énergie directe Sans surprise, le poste «aliment» arrive largement en tête des postes de consommation d'énergie (de 54 à 61% selon les groupes). Le second poste est celui des produits pétroliers, porté en grande partie par la consommation de gaz pour le chauffage des bâtiments (de 23 à 28% selon les groupes). Consommation d énergie directe en MJ / volaille selon les groupes d exploitations Consommation totale d'énergie par volaille de chair MJ/volaille Le profil de consommation de l'atelier «Volaille» est relativement similaire entre les différents groupes mais le niveau de consommation ramenée à la volaille montre des écarts entre groupes. Les groupes A et C se caractérisent à la fois par un niveau global de consommation plus élevé et une variabilité plus importante que les groupes B et D. Pour les quelques exploitations qui ont renseigné le poids, l analyse de l énergie par kg de volaille montrent pour les médianes des groupes que A>B et A>D, mais qu on ne peut statistiquement pas différencier A de B d une part 1 / Les produits pétroliers sont le premier poste de consommation d'énergie directe. Il existe de grandes variations des consommations de fioul à l'intérieur des groupes : - Le groupe A affiche un écart de 1 à 5 entre le - Le groupe B affiche un écart de 1, à 2,7 entre le - Le groupe C affiche un écart de 1 à 5,7 entre le - Le groupe D affiche un écart de 1 à 2,4 entre le La variabilité de consommation des produits pétroliers est donc plus importante pour les ateliers Volaille de chair des orientations Granivores et Polyélevage à orientation herbivore. Version : juillet 2013 Page 3
4 2 / L'électricité est le second poste de consommation d'énergie directe. Il existe de grandes variations des consommations à l'intérieur des groupes : - Le groupe A affiche un écart de 1 à 2,7 entre le - Le groupe B affiche un écart de 1, à 4,9 entre le - Le groupe C affiche un écart de 1 à 4,4 entre le - Le groupe C affiche un écart de 1 à 3,5 entre le La variabilité de consommation d'électricité est donc plus importante pour les ateliers Volaille de chair des orientations Polyélevage à orientation granivore et Polyélevage à orientation herbivore. Consommation d énergie indirecte Le poste aliments pour animaux représente de 54 à 61% des consommations totales d'énergie selon les groupes. Le niveau de consommation ramené à l'animal varie assez peu entre les groupes A, B et C (ateliers Poulet de chair pour les orientations Granivores et Polyélevage). L'écart est toutefois plus important pour les exploitations «dans la moyenne». Le groupe D (ateliers orientés sur dindes et dindons) montre un niveau de consommation plus important, car il est ramené à la volaille (cf. tableau kg kif / volaille). Consommation d énergie indirecte (primaire) due au poste Aliments selon les groupes d exploitations (en MJ / volaille) Le poste aliment varie beaucoup à l'intérieur des groupes. Pour le groupe A, on note une consommation 2,6 fois inférieure entre les quartiles inférieur et Pour le groupe B, on note une consommation 2,6 fois inferieure entre les quartiles inférieur et Pour le groupe C, on note une consommation 2,4 fois inférieure entre les quartiles inférieur et Pour le groupe D, on note une consommation 5,4 fois inférieure entre les quartiles inférieur et Consommation d énergie par volaille selon des classes de consommation (en MJ / volaille) Groupe Quartile inférieur 50% médian Poste de consommation Produits pétroliers 3,01 2,72 3,97 12,12 Engrais Électricité 1,35 0,77 1,01 2,5 Aliment 8,75 8,98 10,03 16,4 Autres 1,96 1,45 2,41 3,74 Total 15,07 13,92 17,42 34,76 Produits pétroliers 5,1 5,37 9,03 15,92 Engrais Électricité 1,79 2,98 2,23 4,67 Aliment 15,04 13,6 18,11 50,68 Autres 3,15 2,51 3,83 5,82 Total 25,08 24,46 33,2 77,09 Produits pétroliers 15,1 9,95 22,52 28,53 Engrais 0 0 0,08 0 Quartile supérieur Électricité 3,69 3,77 4,47 8,83 Aliment 22,7 23,22 24,46 89,03 Autres 4,81 2,63 5,28 7,79 Total 46,3 39,57 56,81 134,18 Version : juillet 2013 Page 4
5 Emissions de gaz à effet de serre (GES) des exploitations Contribution des sources d émissions de GES selon le groupe (%) Pour le groupe C, polyélevage à orientation herbivore, on retrouve la fermentation entérique (32%) par la présence plus importante de ruminants et les sols agricoles (17%) par la part des cultures. Pour le groupe D, toutes orientations, on retrouve à part égale (12-14%) les sols agricoles, l'énergie directe, la fermentation entérique, et les déjections animales. Emission totale de GES par exploitation (hors valeurs extrêmes) Remarque : Les émissions de GES sont présentées à l'échelle des exploitations agricoles et non des ateliers. C'est donc d'abord la structure des systèmes (orientation) qui influe fortement sur les émissions de GES, au-delà de l'efficacité de l atelier avicole. Les quatre groupes d exploitations se distinguent sur les émissions de GES avec une médiane qui augmente de A à C. Le poste «intrants et matériel» est, en pourcentage, le premier poste contributeur d'émissions de GES (35 à 55 %) pour tous les groupes. Il est principalement impacté par les aliments (60 à 80% selon les groupes) qui sont achetés ou intra-consommés. Les autres principaux postes d'émissions diffèrent selon les groupes. Pour le groupe A, granivores spécialisés, on retrouve à la fois les sols agricoles (19%) avec une part de cultures importante et l'énergie directe (17%) pour le chauffage des bâtiments et le fioul. Pour le groupe B, polyélevage à orientation granivore, on retrouve les sols agricoles (22%) puis à part quasiment égale (12-13%) l'énergie directe, la fermentation entérique, et les déjections animales. Version : juillet 2013 Page 5 t CO2 eq/exploitation Contribution des sous-postes d émission de GES pour les intrants et le matériel agricole (%) Sous-postes d émission Engrais Aliments achetés Phytosanitaires Semences Achats animaux Autres intrants Matériel Bâtiments Réduire l impact du poste alimentation suppose d agir conjointement sur deux leviers : l impact GES unitaire de l aliment via sa formulation et l optimisation de l indice de consommation alimentaire.
6 Une formulation à coût égal avec du soja non-issu de déforestation ou des matières premières azotées locales (féverole, lupin ) permet de réduire l impact carbone de l aliment d environ 10% (source CCPA, Conseils et compétences en production animale). L amélioration de l efficacité alimentaire des élevages avicoles est également un levier à disposition des éleveurs pour réduire l impact GES tout en améliorant la marge économique. Toutes les dimensions de la conduite technique de l élevage et de l ambiance des bâtiments ont donc un rôle essentiel. Quelques références Energie et GES «Les consommations d énergie dans les bâtiments avicoles» ; ADEME / ITAVI / Chambres régionales d agriculture Bretagne et Pays de la Loire, septembre «L énergie en volaille de chair», ADEME / ITAVI / Chambres régionales d agriculture Bretagne et Pays de la Loire, «Le bâtiment à énergie positive en volailles de chair», ITAVI / Chambres régionales d agriculture Bretagne et Pays de la Loire, septembre «Comment réaliser des économies d énergie en volailles labels et palmipèdes», Chambre d agriculture des Landes, «Les consommations d énergie en bâtiments avicoles», Chambre régionale d agriculture en Bourgogne, octobre Bordet A-C., Bochu J-L., Touchemoulin O. Références PLANETE 2010, Fiche 8-Production «Volaille de chair». Toulouse : Solagro, 2010, 9 p. Version : juillet 2013 Page 6
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