LAMARCK DARWIN. Evolution virale
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- Émilie Beausoleil
- il y a 7 ans
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1 Evolution virale Comme tous les génomes, les génomes des virus se copient et ce processus génére des erreurs. Ceci permet au virus de s adapter au changements de l environnement par un processus en deux temps (Théorie de Darwin, 1850): 1- génération de diversité, produite au hasard, c'est à dire sans idée préconçue. 2- Séléction des meilleures variations par l environnement. variations défavorables par rapport a l environnement, les individus qui en sont porteurs produiront moins de copies. variation favorable. Les individus porteurs produiront plus de copies. "gaspillage" des nombreux virus qui ont essayé les mauvaises variations dérisoire au vu de la vitesse de multiplication virale : un virus moyennement rapide peut produire près de virus fils par jour, soit mille milliards le quatrième jour, etc. La variation prend naissance au niveau des gènes, les erreurs surviennent lors de la réplication du génome : chaque erreur, ou mutation, correspond à un changement. Comme la réplicase des virus à ARN la rétrotranscriptase des rétrovirus n a pas de mécanisme de relecture, une erreur sur 10 4 nucléotides répliqués: Pour un génome d environ nucléotides: une différence en moyenne entre deux virus frères. Une population en réplication est hétérogène. Cette population est appelée quasi-espèce (espèce au sens moléculaire). C est le cas de la plupart des virus à ARN. (NB: en fait toutes les espéces sont hétérogènes, le membre type n existe pas, mais c est particuliérement évident chez les virus) une mutation défavorable supprime par exemple l'activité d'une enzyme nécessaire à la multiplication du virus : le mutant qui la porte disparaît, n'ayant pas la possibilité de se reproduire. exemple de mutation favorable: glycoprotéine d'enveloppe différente: pas de reconnaissance par le systéme immunitaire LAMARCK DARWIN 1
2 Par la méthode des répliques on montre que les mutations préexistent à la sélection (résistance aux virus par exemple) Le génome des virus à ADN se réplique en utilisant des ADN polymérase, soit cellulaires (papillomavirus), soit codées par le génome viral (herpes) ces enzymes ont une fonction de relecture : si nucléotide incorporé est incorrect, éliminé par l'enzyme et systèmes de réparation de l'adn corrigent les erreurs. =>: taux de mutation relativement faibles : de 1/10 6 à 1/10 9, soit 1 nucléotide erroné pour 1 million à 1 milliard de nucléotides recopiés. Le génome des virus à ARN se réplique avec une ARN polymérases, comme les ARN polymérases cellulaires, les ARN polymérases virales n'ont pas de fonction de relecture. la cellule ne possède pas de système de réparation de l'arn. =>virus à ARN : taux de mutation sont très élevés : 1/10 3 à 1/10 4 soit 1 nucléotide erroné pour 1000 à nucléotides recopiés, limite la taille du génome (tailles maximales nucléotides, 30kb) mais: avantage pour échapper aux défenses de l hôte (ex: grippe, HIV) les virus a ARN se répliquent à la limite de l erreur catastrophique. si le taux de mutation augmente un peu le virus n y survit pas (voir article TD) Le taux de mutation lui même est soumis a la sélection naturelle (modification des polymérases) 2
3 .Per-site mutation rate versus genome size: viroids, RNA viruses (left to right) tobacco mosaic virus, human rhinovirus, poliovirus, vesicular stomatitis virus, bacteriophage {Phi}6, and measles virus. Single-stranded DNA viruses: bacteriophage {Phi}X174 and bacteriophage m13. Double-stranded DNA viruses are bacteriophage {lambda}, herpes simplex virus, bacteriophage T2, and bacteriophage T4. Bacteria: Escherichia coli. Lower eukaryotes are Saccharomyces cerevisiae and Neurospora crassa. Higher eukaryotes are Caenorhabditis elegans, Drosophila melanogaster, Mus musculus, and Homo sapiens. Taux de mutation des ADN polymerases Evolution virale Du fait de leur taux de réplication les génomes viraux évoluent plus vite que ceux de leurs hôtes. mutations: 10-3 à 10-9 (ARN ou ADN) réassortiments lors d infections mixtes: tous les virus segmentés (grippe) Recombinaisons durant la réplication homologues (entre souches ou entre molécules co répliquées - > effet réducteur de la diversité obtenue par mutations hétérologues: entre virus différents ou entre virus et hôte-> gain de nouvelles séquences/gènes Recombinaison des molécules d ARN: par «saut de matrice» (template switch), la réplicase se dissocie de l ARN en cours de réplication et reprend la synthése sur une autre molécule. Souvent associé à structures locales de l ARN 3
4 Superfamilles de virus ARN+, définies par la séquence des polymérases et des protéines de réplication Picorna-like: «bloc» conservé: hélicase, protéase, VPg, Polymérase Sindbis-like: méthyl-transférase, hélicase, polymérase, Les recombinaisons multiples rendent difficiles la reconstruction de la phylogénie des virus plantes animaux plantes animaux icosaédres hélicoidaux L arbre phylogénétique des deux grandes familles de virus ARN + n est pas identique selon que l on considére la polymérase ou la capside! la polymérase est le caractére le plus ancestral, l acquisition des protéines de capside est plus tardive l origine de la séparation plante/animaux n est pas claire (séparation avant la divergence, échanges génétiques postdivergence?) 4
5 ECOLOGIE VIRALE Plusieurs stratégies d infection ont pu être séléctionnées par les interactions entre le virus et les défenses de l hôte ex: Infection aigue et infection chronique Infection aigue: Ebola, Grippe, Rhume le virus se réplique beaucoup et il est facilement transmissible. Il doit être transmis a un autre hôte avant d être détruit par les systèmes de résistance (immunitaire etc) : conséquence: symptômes souvent violents (le virus peut détruire son hôte car ce qui arrive à l environnement nécessaire à la réplication virale à peu d importance. virus trés contagieux mais qui induisent une réponse de défense solide (immunité chez les vertébrés). Soit le virus doit varier pour revenir infecter le même hôte (grippe, rhume) soit il n infecte que des organismes non-immunisés (enfants, rubéole, oreillons); thérapie: vaccination, isolement Infection chronique: Le virus est peu contagieux, il doit être capable de rester longtemps dans l hôte, infection persistante. Le virus doit épargner les cellules qui servent à sa multiplication et échapper aux défenses. Faible production de virus, symptômes faibles. Sélection de virus qui se transmettent par voie sexuelle ou de la mère a l enfant (le virus doit se propager avant la mort de son hôte). vaccination peu efficace (herpès, HIV) ETIOLOGIE: Etude de l origine des maladies 5
6 ETIOLOGIE Postulat de Koch L agent responsable d une maladie doit répondre au postulat de Koch : > Agent présent chez tous les individus présentant la pathologie ; > Agent pouvant être cultivé ; > Agent qui lorsqu il est introduit chez l hôte (ou chez un modèle s en rapprochant (singes pour virus humains), induit le développement de la pathologie ; > Possibilité de réisoler l agent à partir d un de l organisme infecté expérimentalement. Les maladies virales peuvent avoir des étiologies multiples ex: le rhume Rhinovirus, enterovirus, coronavirus: Virus a ARN + Influenza virus, VRS (virus respiratoire syncitial): virus a ARN- Adenovirus: virus à ADN 6
7 Antiviraux: mode d action multiples - ribavirine: mutagenése létale ( article TD RNA virus error catastrophe: Direct molecular test by using ribavirin ) (glycoprotéine de surface) Quelques anticorps neutralisants suffisent a bloquer l infection virale, si le virus est bien reconnu (rhinovirus > 100 souches différentes) rhinovirus fixé a son récepteur, l interaction conduit à l ouverture du virus côté récepteur rhinovirus couvert d anticorps l antiviral pleconaril interagit avec les ss unités de la capside et empêche l ouverture du virus en présence du récepteur intérieur de la particule source: 7
8 Compromis évolutifs en A une population «généraliste» peut évoluer vers des niches écologiques diverses (montagnes) en B, une population est spécialisée, la plupart des mutations réduisent son adaptation (fitness), peu de chances d aller conquérir une nouvelle niche La spécialisation d un virus peut limiter les possibilités d évolution vers d autres hôtes, dans les mêmes groupes on trouve des virus à spectre d hôte large ou étroit ex: potyvirus, histoires évolutives différentes... Evolution virale: Origine des virus Il est probable que tous les virus ne dérivent pas d un seul ancêtre commun: origine polyphylétique - Les petit virus à ARN (tobamo, picorna etc) pourraient dériver de la recombinaison de fragments d ARN par des RNA-polymérase- RNA dépendantes cellulaires (voir viroides, ARNs satellites) - les grands virus à ADN ( herpes, pox,etc) pourraient dériver d unicellulaires développant des relations de parasitisme de plus en plus étroites jusqu a perdre les fonctions de synthése protéique (tendance générale à la perte de nombreux gènes chez les parasites et symbiotes, ex bactéries intracellulaires: rickettsies) Ou de petits virus a ADN capturant des gènes chez des hôtes successifs. 8
9 Structure d une population de séquences d ADN viral extrait de 200 litres d eau de mer lambda virus, différents virus, (10 11 bactéries) Les mutations apparaissent elles aléatoirement où sont elles induites par la sélection?? exp de Luria et Delbruck Plusieurs cultures de E. coli en paralléle, sont testées pour l apparition de la résistance à un phage. Si adaptation: toutes les cultures vont montrer la même fréquence d apparition de la résistance Si aléatoires: la fréquence sera variable d une culture à l autre 9
10 (glycoprotéine de surface) La conséquence de ces mutations diffère selon le type de protéines touchées : Mutation silencieuse : elle est sans conséquence sur l entité virale, car elle n'entraîne pas de modification des protéines codées par le génome viral (dégénérescence du code génétique). Mutation létale : elle modifie une protéine essentielle à la survie du microrganisme (par exemple la partie fonctionnelle de la neuraminidase, empêchant ainsi le détachement du virus de la cellule). Mutation bénéfique au virus : elle modifie la séquence primaire des protéines porteuses des propriétés antigéniques (hémagglutinines et neuraminidase) donnant ainsi naissance à un nouvel antigène viral, c est le phénomène de glissement antigénique. L accumulation de cette dernière mutation au cours du temps, entraîne l émergence de nouveaux variants viraux pouvant échapper à la reconnaissance des anticorps antiviraux présents dans la population humaine et est responsable du déclenchement d épidémie. Par exemple, pour le type A, on observe 1% de la séquence antigénique de l hémagglutinine muté en 1 an et 5% en 5 ans. C'est également ce phénomène qui oblige la mise au point d un vaccin dont la composition doit être réactualisée chaque année. I.4.2-Deuxième mécanisme : La cassure antigénique. voir le scéma de la cassure Changement complet d une des protéines de surface comme l hémagglutinine ou la neuraminidase. Ce phénomène est ponctuel, rare (tous les 10 à 30 ans) et n existe que pour les virus de type A.. La cassure antigénique est due à un réassortiment génétique et n est possible que grâce au caractère segmenté du génome grippal. Les virus grippaux de type A peuvent infecter plusieurs espèces de 10
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