Pour une vision dynamique de la protection sociale complémentaire. Vérités et contre-vérités.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Pour une vision dynamique de la protection sociale complémentaire. Vérités et contre-vérités."

Transcription

1 Pour une vision dynamique de la protection sociale complémentaire. Vérités et contre-vérités. Document de synthèse du 6 mars 2013 Commission des Assurances Collectives

2 A. Préambule Les régimes de protection sociale complémentaire prévoyance, santé et retraite sont des outils performants du dialogue social et des négociations annuelles obligatoires pour les entreprises quelles que soient leurs tailles. Le 11 janvier 2013 a été signé un accord national interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l emploi par les partenaires sociaux. Cet accord prévoit notamment la généralisation d une complémentaire santé obligatoire pour les salariés. Il affirme également la liberté de choix de l organisme assureur par l entreprise pour la mise en œuvre de cette garantie complémentaire santé Le Président de la République, le Gouvernement, des organisations syndicales, entrepreneurs et salariés ont salué les avancées vers plus de «flexisécurité». Rappelons que, d ores et déjà, la plupart des entreprises, attachées au bien-être de leurs collaborateurs, au partage des fruits de la croissance, ont souhaité ou souhaitent permettre à leurs équipes de travailler dans les meilleures conditions et bénéficier d une protection sociale adaptée. Cet objectif ne peut être que partagé par tous, encore faut-il que le chemin emprunté pour y parvenir soit conforme aux principes voulus par les partenaires sociaux. Le texte du projet de loi transposant l accord n est pas en conformité avec ces principes. Il est, en effet, mentionné, contrairement à ce qui est clairement prévu dans l accord initial, de revenir sur la liberté pour les entreprises de choisir leur organisme assureur (institution de prévoyance, mutuelle ou entreprise d assurance) pour leurs régimes complémentaires santé ou de rejoindre l organisme recommandé par leur branche professionnelle. Le texte réintroduit les clauses de désignation qui conduisent les partenaires sociaux à retenir un opérateur unique pour toutes les entreprises de leur branche. Dans la pratique, les désignations en complémentaire santé (68 CCN à ce jour) se sont faites quasiment exclusivement au profit des Institutions de Prévoyance (plus de 90 % des cas). Cette modification ne correspond pas une «transcription fidèle» de l accord annoncée par le gouvernement et met en cause les principes, et la méthode du dialogue social dans notre pays. Elle nous semble par ailleurs être absolument contraire à l objectif recherché de flexibilité et de compétitivité dont nos entreprises ont besoin. En matière de prévoyance, au sens large, la France comporte divers acteurs, en concurrence entre eux, ce qui permet de disposer d une ingénierie sociale de pointe tant en termes de garanties que de services ainsi qu une une adaptation souple aux besoins et spécificités démographiques ou locales des entreprises et de leurs collaborateurs. Page 2

3 Trouver auprès des acteurs du marché un excellent niveau de compétence et de solutions techniques en faisant jouer une saine concurrence entre tous les organismes d assurance est aujourd hui la règle et reste bien entendu souhaitable dans l intérêt tant social qu économique des entreprises et des salariés. Dans un tel contexte, imposer aux entrepreneurs de nouvelles contraintes comme l obligation absolue de travailler avec tel ou tel organisme est tout sauf un progrès. L heure ne doit pas être à la constitution ou au renforcement de quasi monopoles, ni à la superposition de règles contraignantes, anti-économiques et génératrices, au surcroit d insécurité juridique. La meilleure sécurité des salariés est la pérennité des entreprises qui les emploient et donc le maintien de leur compétitivité et capacité d adaptation, ce qui passe par leur liberté de contractualisation. Les entreprises ont besoin de cette liberté qui permet d adapter la protection sociale aux besoins et aux capacités de chacun. Cette liberté est parfaitement compatible avec la conduite d un dialogue social équilibré au sein de nos entreprises. Elle renforce ce dialogue social par une participation des acteurs couverts au plus près de leurs besoins en tenant compte des spécificités identifiées localement. La réintroduction des clauses de désignation à l occasion de la transposition de la loi ne répond pas à ces objectifs d appropriation des décisions par les entreprises et de responsabilisation de ces acteurs essentiels de la vie économique et de leurs collaborateurs. Les pressions actuelles pour favoriser les désignations d organismes assureurs au sein d accords de branche répondent-elles à une volonté de constitution de réels avantages pour les entreprises et leurs salariés, ou plutôt à la réservation du marché de la complémentaire santé pour les seuls organismes paritaires? Elles ne paraissent pas de surcroît compatible avec l ouverture transfrontière des marchés et la libre concurrence souhaitée par les instances européennes. Page 3

4 B. Vérités économiques et sociales / Questions-réponses 1. Dans un accord de flexi sécurité, est-il primordial de maintenir la capacité d adaptation au sein de l entreprise? La gouvernance des sociétés en France doit s intégrer dans des schémas qui répondent aux standards internationaux afin de leur permettre de garder leur force d attractivité, et de rester compétitives et cohérentes dans leur politique sociale notamment. De nombreux entreprises et conglomérats sont constitués de sociétés et d établissements qui dépendent de conventions collectives différentes : soit parce que constitués d activités différentes ou parallèles rattachées à des CCN différentes ; soit au sein d une même CCN - métallurgie par exemple dont les accords sont régionaux. Le risque des désignations est donc, ici, de voir une entreprise être dans l obligation de casser l uniformisation de ses régimes au sein de ses établissements et filiales et poser ainsi des problèmes d égalité de traitement. La grande majorité des entreprises ont déjà, en dehors de tout cadre contraignant, mis en place des régimes complémentaires santé au bénéfice de leurs collaborateurs. Leur interdire de piloter leurs régimes, avec leurs partenaires sociaux, serait une véritable régression sociale, très mal vécue par les salariés de ces entreprises, tant la complémentaire santé est un élément vivant et quotidien du dialogue social. 2. La désignation comme seul modèle social et économique? La mutualisation des risques santé reposant sur un socle professionnel est posée par les défenseurs des clauses de désignation comme la pierre philosophale nécessaire à la généralisation de la couverture santé. Cette mutualisation passe-t-elle vraiment obligatoirement par la désignation d un organisme d assurance par les partenaires sociaux de la branche à qui le projet de loi demande d entreprendre par priorité et sans attendre (avant le 1 juin 2013) les négociations pour la mise en place d un régime santé portant sur le niveau de garanties, voire les règles de partage du financement entre l employeur et les employés, et par conséquence, fréquemment le tarif? Nous verrons qu il n en est rien, mais, au demeurant, il apparait clairement que le texte du projet de loi organise la primauté d une mutualisation professionnelle par rapport à toute autre forme de mise en place. Cette mutualisation porte le germe de tous les risques économiques d un dispositif à prestations définies : garantie, prix, cofinancement défini dans l accord. Il implique, par conséquent, la perte de la maîtrise des coûts pour chaque entreprise, comme pour chaque organe représentatif du personnel au sein de l entreprise, alors que les négociations sur ces questions sont aujourd hui obligatoires et participent au dialogue social. A l instar des retraites complémentaires, les opérations de rééquilibrage et de suivi de l inflation médicale, négociées au niveau des branches seraient considérés, au sein de l entreprise privée de sa responsabilité et de son pouvoir de négociation, comme un nouvel impôt. Page 4

5 3. La désignation comme seule solution à la mutualisation? L argument qui est avancé, à savoir que tout système issu de la négociation collective nationale doit nécessairement passer par un mécanisme de mutualisation professionnelle, est erroné. Depuis plus de 35 ans, avec l accord national interprofessionnel (ANI) du 10 décembre 1977, fonctionne un mécanisme de couverture par l employeur en matière de prévoyance et de capital de fin de carrière. En effet un niveau minimal de maintien de la rémunération en cas d accident ou de maladie est prévu dans cet ANI tant en montant qu en durée d indemnisation. Il s agit d une obligation de prestations à la charge de l employeur que celui-ci conserve ou confie à l organisme assurantiel de son choix. Il n a nullement été besoin d une loi pour parvenir à ce résultat, l ANI prévoyant un niveau minimal de prestations et pas de prix. Ensuite, toutes formes de mise en œuvre sont intervenues, de la négociation collective aux mises en place par les entreprises. Nous pouvons également citer les nombreux accords de branches qui définissent les garanties minimales de prévoyance ou de frais de santé, sans désigner ni même recommander un organisme assureur. Tel est le cas actuellement en complémentaire santé de 18 accords de branche. Il en est de même de l accord national des cadres de 1947 qui institue une obligation de couverture d une garantie en cas de décès moyennant une obligation de moyens transposée sous forme de cotisation minimale de 1.50% tranche A. Nous pouvons relever de nombreux autres exemples. Les entreprises ont toujours trouvé à la faculté de s assurer. Depuis 35 ans, la pierre philosophale de la mutualisation professionnelle n a pas eu besoin de sortir de son écrin pour mettre en rang un marché qui a su trouver son fonctionnement. 4. La généralisation de la complémentaire santé nécessite-t-elle une forme de mutualisation particulière? Le besoin de mutualisation en santé est très particulier et ne correspond pas aux besoins habituels connus en technique d assurance. La santé relève de caractéristiques d assurance totalement atypiques. Le risque de charge ainsi que le risque de fluctuation de cette charge sont, en effet, très faibles. Les fréquences sont au contraire extrêmement élevées. Lorsque le risque décès ou d invalidité représentent des fréquences d évènements de l ordre de 2 à 3 cas pour personnes couvertes, en santé ces mêmes personnes couvertes procureront plus de sinon évènements à garantir annuellement, soit un rapport de 1 à plus de 5000 entre les risques prévoyance et le risque santé (recours à des médecins plusieurs fois dans l année, dépenses de pharmacie, auxiliaires médicaux, etc. sans oublier les gros risques, hospitalisation, fort heureusement nettement moins fréquents). Page 5

6 Les besoins de mutualisation ne sont, en fait, que de deux ordres : - Intergénérationnels de façon à assurer une solidarité avec les personnes n étant plus en activité, ce qui est assuré dans le cadre des contrats collectifs, notamment, par la loi Evin du 31 décembre 1989, - Interprofessionnels afin que les risques ne portent pas sur des populations homogènes et puissent ainsi être répartis entre des groupes à consommation variable. Notons que c est exactement l inverse qui est promu avec les clauses de désignation 5. Ce faible besoin de mutualisation est-il pris en compte par les pouvoirs publics? Les chiffres ci-dessus permettent de comprendre les seuils économiques qui ont cours pour déterminer les seuils d effectifs assurés, par tout organisme d assurance, pour constituer des provisions d égalisation, c'est-à-dire les provisions faites pour assurer le bon paiement des engagements. Le niveau des provisions acceptées par l administration fiscale est normalement, et logiquement d autant plus faible que les populations assurées sont importantes, là où la mutualisation est jugée la plus solide. Par exemple, la dernière tranche reconnue par l administration pour un contrat est fixée à personnes en prévoyance. Qu en est-il en santé? Aucun seuil n a été retenu par l administration fiscale dans la mesure où il s agit d un risque de court terme, à montants limités, et de forte fréquence, aisément maitrisable. Compte tenu du rapport de fréquences que nous évoquions plus haut, on imagine aisément que le seuil aurait été fixé à des niveaux très bas 100 personnes et ce, pour tous les organismes d assurance y inclus les Institutions de Prévoyance. 6. La concentration du risque santé au sein d une branche est-elle un risque? La désignation a pour effet de concentrer le risque professionnel sur un seul organisme d assurance. La désignation a donc pour effet de créer un risque technique, et donc économique, pour les entreprises qui sont affiliées au sein du régime dès lors que la branche professionnelle ne se trouverait pas dans une phase de croissance, où l âge moyen de ses effectifs augmenterait et ne serait pas compensé par des recrutements de jeunes, évidemment moins consommateurs en santé. La rupture de l équilibre du régime, dont on sait qu en assurance santé il est déjà fragile et sensible aux aléas, mettrait en difficulté les entreprises du secteur, et par là leurs personnels, obligés de supporter les coûts croissants liés à l évolution de leur démographie et consommation. A noter que, du fait de la concentration des désignations sur un petit nombre d Institutions de Prévoyance, comme c est actuellement le cas (plus de 90 %), et le serait demain, n en doutons pas, le déséquilibre croissant du contrat d une branche ferait courir un risque aux autres branches affiliées, les systèmes de réassurance n ayant pas pour vocation de couvrir des risques structurellement dégradés, et les Institutions devant retrouver leurs marges de solvabilité. Ainsi, il apparaît incompréhensible de réclamer la mutualisation dans un cadre professionnel. Et pourtant tel est le souhait introduit par le projet de loi. Page 6

7 7. La désignation au niveau de la branche peut-elle présenter des risques économiques? Cela ressort de la démonstration ci-dessus, la réponse est évidemment positive. Une répartition du risque sur une population interprofessionnelle horizontale sera plus efficace et sécurisante qu une mutualisation de branche par définition verticale et en silo. En effet, on comprendra aisément, comme indiqué plus haut, qu il existe un grand danger de concentrer les risques de branche chez un même organisme assureur. Cette concentration aurait pour effet de créer, au surplus, une dépendance forte du régime aux risques exogènes : on peut citer le risque de «contagion» de pathologies spécifiques à la branche, par exemple. Elle pourrait conduire à ne pouvoir assumer financièrement les obligations de mutualisation de l article 2 de l ANI (portabilité des droits pendant 12 mois avec un financement mutualisé), et ferait porter un risque de fragilisation du secteur économique du fait du renchérissement des coûts de santé alors qu il serait déjà en dehors d une phase de croissance (cf. supra). 8. Une mutualisation interprofessionnelle des risques peut-elle être plus efficace qu une mutualisation au sein d une branche? Les portefeuilles des contrats standards (en couverture essentiellement des besoins des salariés des TPE et PME) des organismes d assurances sont déjà mutualisés au sein de chaque organisme. Cette mutualisation est beaucoup plus large que la mutualisation de branche. Ainsi, chez les principaux acteurs du marché (institutions de prévoyance, mutuelles et entreprises d assurances), cette mutualisation intègre le plus souvent plus d un million d assurés. Elle est de plus intergénérationnelle et France entière. La cotisation d un régime frais de santé dépendant essentiellement de l âge des assurés, de la structure familiale et des zones géographiques, il est faux d annoncer qu une mutualisation de branche permet de négocier de meilleurs tarifs. On comprendra aisément que la mutualisation sera plus large et plus efficace sur un risque interprofessionnel mutualisé au sein d un portefeuille d assurance que sur une branche qui ne comportera que quelques centaines de milliers de salariés. C est d ailleurs l une des raisons de la forte contestation d entrepreneurs qui se sont vus, récemment, imposer un organisme assureur apportant des garanties moins performantes que celles dont ils bénéficiaient dans un régime interprofessionnel, pour un prix plus élevé. Le risque santé relève d une expertise que les entreprises d assurance maîtrisent parfaitement. La séparation de leurs activités vie et non vie, contrairement aux IP, impliquent des bilans totalement séparés et donnent ainsi toutes les garanties de solvabilité conformément aux normes du régulateur prudentiel. Page 7

8 9. La modèle actuel est-il performant? Le principal enjeu du risque santé réside dans la bonne maitrise de son risque opérationnel. L importance des volumes traités suppose le développement de processus totalement adaptés mais restant individualisés pour permettre une adaptation optimum aux besoins et ce dans une approche orientée services, aux antipodes d une approche centralisée et administrée pour des populations considérées comme des usagers et non des clients. Une véritable industrie a ainsi été développée par le courtage d assurance, soit dans des activités conseils et services dans laquelle le courtier est le mandataire de son client, face aux organismes d assurance, et c est sa vocation, soit en sous-traitance des organismes assureurs (compagnies, institutions de prévoyance et mutuelles). Jusqu à présent, en effet, la liberté de choix de l organisme d assurance permet également la liberté de choix de l organisme gestionnaire. Cette liberté a toujours constitué un facteur de progrès avec le développement de nouveaux services grâce à leur mise en concurrence lors des choix opérés par l entreprise et ses partenaires sociaux La recherche de la différenciation, de la qualité des services apportés, de l accès aux soins se sont trouvés stimulés par la libre concurrence et la nécessité de maitriser l évolution des risques. L adaptation précise aux besoins de l entreprise et de ses collaborateurs et l indépendance vis-à-vis de l assureur, sont des caractéristiques propres au courtage qui, quand il gère les opérations, permet à l entreprise des changements d organisme assureur sans incidence administrative, et sans aucune lourdeur. Cette performance de gestion participe à l enjeu national de réduction des déficits de la sécurité sociale. 10. Protection sociale et libre concurrence Les entreprises de toutes tailles ont accès à des offres assurantielles très diversifiées du fait de la forte concurrence existant entre les acteurs. Cette libre concurrence doit être garantie. Elle seule permet la performance. Enfermer demain les régimes santé dans des désignations de branches serait contre-productif tant pour les entreprises que pour les salariés. Si les branches sont légitimes à définir un panier de soins minimum, les entreprises doivent conserver leur liberté dans la mise en œuvre de leur politique sociale. C est un des domaines où le principe de subsidiarité doit s appliquer systématiquement afin que les solutions mises en œuvre correspondent au mieux aux caractéristiques locales, aux populations concernées, et aux capacités de financement conjointes de l entreprise et de ses collaborateurs. Page 8

9 11. Réactions des salariés La complémentaire santé apparaît aujourd hui comme l un des aspects essentiels du besoin d assurances exprimé par les entreprises et les salariés eux-mêmes. L enquête IRDES de 2012 conforte ce point de vue : près de 75% des salariés préfèrent conserver leur complémentaire santé d entreprise plutôt que de bénéficier d une augmentation de salaire correspondante. Les salariés bénéficiaires d une complémentaire santé dans l entreprise sont souvent attachés à leur organisme d assurance et au gestionnaire de leurs régimes, organisme qu ils ont choisis selon leurs critères et leurs besoins. Ils seraient foncièrement opposés à devoir rejoindre un régime qu ils percevraient comme «extérieur» et n ayant pas donné lieu à un consensus dans l entreprise. De même, du fait des règles de gestion actuelles (un seul organisme d assurance ou délégataire en lien noemie avec la sécurité sociale pour un assuré), si les clauses de désignation étaient maintenues dans le texte, le gestionnaire de la branche aurait toute priorité pour développer un niveau individuel et facultatif, au détriment d offres concurrentielles et donc à terme de la performance des solutions. Affirmer le contraire n est ni sérieux, ni réaliste. 12. Libre choix de l assureur et responsabilité des entreprises : un principe vertueux L entreprise est une entité qui a besoin d assurances et de couverture contre les risques, qu ils soient matériels ou sociaux. La complémentaire santé est un sujet important de dialogue social au sein de l entreprise, et participe donc au dynamisme des relations sociales en son sein. L entreprise apparaît comme l échelon le plus responsable pour le choix de l assureur, du gestionnaire, et la mise en œuvre de la couverture complémentaire santé des salariés. En effet, dans le cas du contrat d entreprise, l employeur voit immédiatement, dans le cadre du pilotage qu il peut exercer grâce aux informations sur les consommations apportées par son partenaire professionnel, toute dérive des dépenses, et peut ainsi informer, responsabiliser, ou négocier des évolutions à apporter avec ses salariés. Cela peut traduire une augmentation de l absentéisme due à une mauvaise organisation du travail ou à un stress trop important Le contrat, négocié et géré au niveau de l entreprise incite à la prévention et à la réduction du risque, plutôt qu à son transfert sur la collectivité. Inversement, la mutualisation de branche favorise des stratégies moins vertueuses. Elle permet aux chefs d entreprise les moins scrupuleux de transférer le coût de leur mauvaise gestion interne sur la collectivité. Page 9

10 13. Les TPE ont-elles des risques de ne pas pouvoir couvrir leurs salariés dans des conditions performantes? Le risque santé dépend principalement de l âge des assurés et de la zone géographique. On relèvera, que l âge moyen des salariés des entreprises de petites tailles (moins de 20 salariés) est inférieur de 3 ans à l âge moyen des salariés des entreprises de taille supérieure. Dès lors, les tarifs santé proposés aux entreprises de petites tailles sont inférieurs à ceux proposés aux entreprises de grande taille. Pour couvrir ce risque, les entreprises, quelles que soient leur taille, ont toujours eu accès à des acteurs de proximité (courtage, agent, réseau direct, mutualité ) qui adaptent leurs offres aux besoins et travaillent ainsi à la prévention et la maitrise des risques, qui passent par la connaissance de son client et donc une relation de proximité. Toutes les entreprises ont déjà systématiquement le choix entre plusieurs offres de ces acteurs locaux qui les animent et les servent. Ces acteurs adapteront naturellement leurs offres au panier de soins et aux conditions déterminés par les accords de branches tout en maintenant une relation de proximité et de confiance avec leurs assurés. Les désignations n apporteraient mécaniquement pas cette proximité que le libre choix de l assureur préserve. La méthode de la «recommandation» voulue par les signataires de l ANI, à l issue d une procédure de mise en concurrence définie règlementairement permet d écarter ce risque d exclusion ou de surcoût. 14. La branche, espace de conflits d intérêts? Les groupes paritaires de protection sociale sont administrés par les partenaires sociaux. Ces mêmes partenaires sociaux sont aussi les négociateurs des accords qui définissent les règles du jeu en matière de protection sociale complémentaire. La concentration grandissante des groupes de protection sociale renforce un sentiment de cartellisation du marché, et de trop grande proximité entre négociateurs des règles du jeu et acteurs du marché. La plupart des négociateurs nationaux sont administrateurs de groupe paritaire de protection sociale, autant côté patronal que salarial. A titre d exemple, l association sommitale d un groupe paritaire bien connu comprend, dans son conseil d administration, deux membres de la commission protection sociale d un syndicat patronal et trois chefs de file syndicaux pour les négociations sur la retraite complémentaire. Cette situation paraît en contradiction avec les intentions affichées lors de la signature de l ANI du 17 février 2012 sur la modernisation du paritarisme. Page 10

11 C. Vérités juridiques 15. Permettre à chaque entreprise de choisir son assureur revient à empêcher la mutualisation des contributions de toutes les entreprises donc, concrètement, à écarter la mise en place d avantages autres que les prestations contreparties d une cotisation individualisée, conséquence de la stricte application de la technique assurantielle? Le système de recommandation tel que prévu par l accord ANI permet parfaitement la mise en place d un régime minimal (en pratique un régime «étalon») par l assureur recommandé, régime qui présentera les garanties souhaitées par les partenaires sociaux de la branche. Ce régime «étalon» organisé au niveau de la branche, pourra librement être choisi par les entreprises du secteur. Ce système de recommandation n interdit pas, à l inverse, aux entreprises souhaitant mener une politique de rémunération ménageant une place significative à la protection sociale complémentaire, de choisir un assureur autre que celui recommandé, ayant capacité à leur bâtir une offre adaptée à leur contexte. Il est à noter que cette offre ne pourra en pratique, qu être plus avantageuse que l offre de la branche (loi du marché). A cet égard le régime défini par la branche et tarifé par l organisme recommandé jouera le rôle de régime «étalon». Il est essentiel de souligner également que des mutualisations autres que la mutualisation de branche peuvent parfaitement être mises en place, et le seront vraisemblablement du fait de la «concurrence» du régime étalon de branche. En effet, les assureurs et les grands courtiers de la place pratiquent couramment des régimes mutualisés dans le cadre de contrats groupe ouverts. Ces régimes sont en général mutualisés au-delà de la branche elle-même dans des ensembles interprofessionnels 16. Une simple recommandation n a aucun sens, du fait qu elle n a strictement aucune portée juridique? La clause de recommandation induit la mise en place d un régime «étalon» qui contraint de facto les opérateurs du marché à présenter des régimes d assurance et des services associés innovants et pertinents au plan technique : l avantage qui peut en résulter pour les salariés de la branche n appelle pas de commentaire particulier, tant il relève de l évidence. 17. Dans le cadre des clauses de désignation, l assureur est tenu de verser les prestations aux salariés d une entreprise, même si celle-ci n a pas acquitté ses cotisations. Cela est prévu par le Code de la Sécurité Sociale mais pas par le Code des Assurances. Le libellé même de cet argument nous a interpellés : il lie en effet très étroitement les clauses de désignation et les institutions relevant du Code de la Sécurité Sociale! On ne peut que s interroger sur l intention sous-jacente de ce libellé, et craindre malheureusement que l intention soit bien de privilégier les désignations d institutions de prévoyance au détriment des autres intervenants assureurs. Cela n appelle pas de commentaire particulier, chacun pouvant comprendre les incidences en termes concurrentiel et monopolistique. Page 11

12 Pour ce qui concerne les distorsions de rédaction des instruments législatifs régissant les trois catégories d intervenants de l assurance complémentaire, nous observons qu il n y a aucune difficulté à calquer contractuellement les dispositions du Code de la Sécurité Sociale. 18. La suppression des clauses de désignation par l ANI du 11 janvier 2013 et la nécessité corrélative de supprimer l article L CSS, est contraire au droit de négociation collective, droit consacré tant par la Constitution française que le droit communautaire. Sont notamment évoqués l article 8 du préambule de la Constitution de 1946, ainsi que l article 28 de la Charte des Droits Fondamentaux de l UE. Cette suppression empêcherait des partenaires sociaux de poursuivre un objectif de solidarité. L article 1er de l ANI n implique pas, en l état, la suppression de l article L CSS, qui a prévu la faculté pour les partenaires sociaux des branches, d opter pour la désignation d un ou plusieurs organismes assureurs des régimes complémentaires de branche, et a fondé les clauses de désignation existant avant le 11 janvier 2013, tant pour les régimes frais médicaux que prévoyance. Par conséquent, affirmer que la suppression de l article L CSS et, partant, des clauses de désignation, résulte inéluctablement de la lettre de l article 1er de l ANI, nous semble être une contre-vérité. En tout état de cause, cette contre-vérité ne doit en aucun cas permettre de justifier une transcription législative aux antipodes de la décision des partenaires sociaux. L article 8 du préambule de la constitution de 1946 consacre bien un principe général, celui du droit des salariés de se prononcer sur leurs conditions de travail dans l entreprise via leurs délégués. Cependant, l on voit mal comment une décision des partenaires sociaux au niveau interprofessionnel (lesquels, s agissant des syndicats, représentent bel et bien les salariés) pourrait être considérée comme contraire au principe général visé ci-dessus, sauf à estimer que tout accord interprofessionnel est, par définition, contraire au dit principe dans la mesure où il limite nécessairement peu ou prou la marge de manœuvre des partenaires sociaux au niveau des branches. Or, il ne nous semble pas que ce point juridique n ait jamais été soulevé pour l un quelconque des accords interprofessionnels existants et pas davantage d ailleurs concernant l accord ANI de 2008, dont on observera au surplus qu il n a pas été jugé utile de le faire transcrire par une loi. Concernant l article 28 de la Charte des droits fondamentaux de l UE, notons qu il précise que «les travailleurs et leurs employeurs, ou leurs organisations respectives, ont le droit de négocier et de conclure des conventions collectives aux niveaux appropriés». En quoi l accord interprofessionnel ne serait-il pas le «niveau approprié» évoqué par ce texte, puisqu aussi bien les partenaires sociaux réunis à l échelon interprofessionnel en ont décidé ainsi? En conclusion, et compte tenu de tout ce qui précède et qui démontre la nocivité des clauses de désignation, il nous semble patent que le fait de ne pas transcrire fidèlement un accord passé par les partenaires sociaux au plan interprofessionnel est, non seulement contraire au droit de négociation collective mais constitue la négation même de ce droit : le procédé aboutit en effet, d une part à faire peu de cas de la volonté exprimée et actée par les partenaires sociaux et, d autre part, à dénaturer l accord juridiquement entériné par ces derniers au plan interprofessionnel. Page 12

OUTIL EXPLICATIF CCN 66. Mars 2015. Avenant 328 Complémentaire frais de santé. Cfdt-sante-sociaux.fr

OUTIL EXPLICATIF CCN 66. Mars 2015. Avenant 328 Complémentaire frais de santé. Cfdt-sante-sociaux.fr OUTIL EXPLICATIF CCN 66 Mars 2015 Avenant 328 Complémentaire frais de santé Cfdt-sante-sociaux.fr Généralisation de la complémentaire santé L accord national interprofessionnel (Ani) du 11 janvier 2013,

Plus en détail

Avenant 328 Complémentaire frais de santé

Avenant 328 Complémentaire frais de santé OUTIL EXPLICATIF CCN 66 Mars 2015 Lien pour télécharger le Guide Confédéral du négociateur sur la Généralisation de la complémentaire santé : http://www.cfdt.fr/upload/docs/application/pdf/2014802/guide_ps_23_01_2014_.pdf

Plus en détail

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration 1 1/ Qu est ce qu un accord de branche? Un accord de branche est un acte juridique issu d'une négociation

Plus en détail

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire L analyse de la MNT sur le projet de décret Patrick DOS Vice-Président de la MNT Participation des employeurs

Plus en détail

L ANI du 11 janvier 2013 : une petite révolution!

L ANI du 11 janvier 2013 : une petite révolution! L ANI du 11 janvier : une petite révolution! Que prévoit l accord? L article 1 er de l Accord National Interprofessionnel du 11 janvier, prévoit, dans le cadre de la sécurisation de l emploi, la généralisation

Plus en détail

Article 1 : LA GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Article 1 : LA GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ANI du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l'emploi et des parcours professionnels des salariés Etude des

Plus en détail

LOI DE SÉCURISATION DE L EMPLOI N 2013 504 du 14 juin 2013

LOI DE SÉCURISATION DE L EMPLOI N 2013 504 du 14 juin 2013 LOI DE SÉCURISATION DE L EMPLOI N 2013 504 du 14 juin 2013 Les changements concernant la protection sociale complémentaire Les dates clés 11 janv. 2013 : Signature de l Accord National Interprofessionnel

Plus en détail

MISE EN CONFORMITE DES CONTRATS DE PREVOYANCE, SANTE ET RETRAITE SUPPLEMENTAIRE

MISE EN CONFORMITE DES CONTRATS DE PREVOYANCE, SANTE ET RETRAITE SUPPLEMENTAIRE MISE EN CONFORMITE DES CONTRATS DE PREVOYANCE, SANTE ET RETRAITE SUPPLEMENTAIRE MISE EN CONFORMITE DES CONTRATS DE PREVOYANCE, SANTE ET RETRAITE SUPPLEMENTAIRE - Sommaire 2 SOMMAIRE PAGES MISE EN CONFORMITE

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3034 Convention collective nationale IDCC : 1090. SERVICES DE L AUTOMOBILE (Commerce

Plus en détail

COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE

COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE SOYEZ PRO ACTIF! Anticipez et transformez cette contrainte en opportunité SALON DES ENTREPRENEURS 2015 5 février 2015 LA GENERALISATION DE LA COMPLEMENTAIRE SANTE DANS

Plus en détail

LES THÉMATIQUES - UE 35 RENNES -10 mars 2015 LES THÉMATIQUES UE 35 RENNES - 10 MARS 2015 - LA PROTECTION SOCIALE

LES THÉMATIQUES - UE 35 RENNES -10 mars 2015 LES THÉMATIQUES UE 35 RENNES - 10 MARS 2015 - LA PROTECTION SOCIALE LES THÉMATIQUES - UE 35 RENNES -10 mars 2015 Evolution des dépenses de santé IMPORTANCE DU RESTE A CHARGE DES MENAGES ET DES ORGANISMES COMPLEMENTAIRES - Déficit persistant du régime général - Augmentation

Plus en détail

Plan stratégique 2012-2016 Vision du marché

Plan stratégique 2012-2016 Vision du marché 2013 Plan stratégique 2012-2016 Vision du marché Table des matières 1 Actualisation de la vision du marché w p. 3 2 Impact de l ANI du 11 janvier 2013 pour le marché de la complémentaire p. 14 santé 2

Plus en détail

EVOLUTION DE L'ÂGE DE LA RETRAITE : IMPACT SUR LES RÉGIMES PRÉVOYANCE (Régimes collectifs de salariés)

EVOLUTION DE L'ÂGE DE LA RETRAITE : IMPACT SUR LES RÉGIMES PRÉVOYANCE (Régimes collectifs de salariés) EVOLUTION DE L'ÂGE DE LA RETRAITE : IMPACT SUR LES RÉGIMES PRÉVOYANCE (Régimes collectifs de salariés) Journées d études de l Institut des Actuaires et du SACEI Deauville 20 septembre 2012 par Anne DECREUSEFOND

Plus en détail

Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013

Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 Le point sur l élargissement de la complémentaire santé Benjamin JOUSSE Mars 2013 L ANI du 11 janvier 2013 en bref L Accord National Interprofessionnel

Plus en détail

Fédération Nationale de l Habillement MAJ : juin 2015 Service social

Fédération Nationale de l Habillement MAJ : juin 2015 Service social La portabilité de la couverture prévoyance Evolution au 1 er juin 2015 1. Qui sont les bénéficiaires de la portabilité?... 3 2. Quelle est la durée du maintien des garanties?... 3 3. A quel moment cesse

Plus en détail

LETTRE CIRCULAIRE n 2015 0000045

LETTRE CIRCULAIRE n 2015 0000045 LETTRE CIRCULAIRE n 2015 0000045 GRANDE DIFFUSION Réf Classement 1;010;04 Montreuil, le 12/08/2015 12/08/2015 DIRECTION DE LA REGLEMENTATION DU RECOUVREMENT ET DU SERVICE SOUS DIRECTION REGLEMENTATION

Plus en détail

*** - par les Pouvoirs publics, conseillés par la communauté scientifique ;

*** - par les Pouvoirs publics, conseillés par la communauté scientifique ; Groupe de travail de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, présidé par Monsieur Jean-François CHADELAT, Inspecteur général des Affaires sociales, relatif à la répartition des interventions

Plus en détail

Loi n 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l emploi

Loi n 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l emploi Loi n 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l emploi Généralisation de la complémentaire santé pour les salariés Portabilité des droits www.harmonie-mutuelle.fr L accès aux soins pour

Plus en détail

Qu en est-il des contrats complémentaires facultatifs? Sont-ils concernés par le dispositif?

Qu en est-il des contrats complémentaires facultatifs? Sont-ils concernés par le dispositif? QUESTIONS SUR L OBJET DE LA PORTABILITE La mensualisation est-elle exclue du dispositif? L obligation de maintien de salaire à la charge de l employeur n est pas concernée : en effet, il ne s agit pas

Plus en détail

Comment appliquer l obligation d assurance santé en entreprise?

Comment appliquer l obligation d assurance santé en entreprise? L accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 La loi de sécurisation de l emploi du 14 juin 2013 Comment appliquer l obligation d assurance santé en entreprise? Le 1er janvier 2016 au

Plus en détail

Le guide. juridique. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

Le guide. juridique. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! Le guide juridique www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! sommaire Contexte de l évolution de la «Loi Fillon»... 3 Comment bénéficier des avantages de la «Loi Fillon»?... La participation de

Plus en détail

LES SOLUTIONS D AG2R LA MONDIALE

LES SOLUTIONS D AG2R LA MONDIALE DOSSIER DE PRESSE Paris, 20 mai 2015 NOUVELLE DONNE EN COMPLÉMENTAIRE SANTÉ : LES SOLUTIONS D AG2R LA MONDIALE - Un marché de la santé bousculé, plus particulièrement par l ANI Santé 2 - AG2R LA MONDIALE

Plus en détail

Prévoyance et complémentaire santé : les modifications de la loi relative à la sécurisation de l emploi

Prévoyance et complémentaire santé : les modifications de la loi relative à la sécurisation de l emploi Prévoyance et complémentaire santé : les modifications de la loi relative à la sécurisation de l emploi SYNTHESE D EXPERTS Juillet 2013 SOMMAIRE 1 Généralisation de la couverture complémentaire santé...

Plus en détail

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille!

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille! La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille! La protection sociale est un terme générique qui recouvre, la Sécurité Sociale (régime général obligatoire solidaire, géré

Plus en détail

AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ 1 AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ

AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ 1 AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ 1 AG2R LA MONDIALE - - VIASANTÉ AG2R LA MONDIALE - - VIASANTÉ SOMMAIRE LE RAPPROCHEMENT 5 L union fait la force 6 Les grandes étapes 7 UN NOUVEL ENSEMBLE COMPLET 9 Un Groupe équilibré en retraite complémentaire

Plus en détail

Les conséquences du décret du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des garanties de protection sociale complémentaire

Les conséquences du décret du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des garanties de protection sociale complémentaire Les conséquences du décret du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des garanties de protection sociale complémentaire 0 Contributions patronales de prévoyance complémentaire et

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

le syndicat CGT représenté par [à compléter] en sa qualité de délégué syndical,

le syndicat CGT représenté par [à compléter] en sa qualité de délégué syndical, Projet d accord collectif mettant en place un régime de remboursement de «frais de santé» au bénéfice du personnel de l EPIC SNCF relevant du régime général de ENTRE LES SOUSSIGNEES : SOCIETE NATIONALE

Plus en détail

ACCORD DU 24 MAI 2011

ACCORD DU 24 MAI 2011 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3085 Convention collective nationale IDCC : 16. TRANSPORTS ROUTIERS ET ACTIVITÉS AUXILIAIRES DU TRANSPORT ACCORD DU 24

Plus en détail

Généralisation de la complémentaire santé : Eclairage

Généralisation de la complémentaire santé : Eclairage ÉPARGNE - PRÉVOYANCE - RETRAITE Généralisation de la complémentaire santé : Eclairage Vendredi 17 octobre 2014 Présentation Prévoyance, quelques rappels Les points clés des textes ANI Loi Sécurisation

Plus en détail

ENTREPRISES EMPLOYEURS ET SALARIÉS TOUT SAVOIR SUR LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

ENTREPRISES EMPLOYEURS ET SALARIÉS TOUT SAVOIR SUR LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ENTREPRISES S ET SALARIÉS TOUT SAVOIR SUR LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ENTREPRISES S ET SALARIÉS SOMMAIRE BIEN COMPRENDRE LA RÉFORME 2016 Vous êtes chef d entreprise ou salarié, la loi

Plus en détail

Conséquences de l ANI sur le marché de la complémentaire santé

Conséquences de l ANI sur le marché de la complémentaire santé Conséquences de l ANI sur le marché de la complémentaire santé Présentation pour : journées d études de l Institut des Actuaires et du S.A.C.E.I. Intervenant : Pascal Broussoux, Directeur assurances de

Plus en détail

Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013

Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 INVENTONS ENSEMBLE LA SANTÉ DE DEMAIN Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 Quels impacts anticiper sur le marché de l assurance de personnes? 21 février 2013 ANI 2013 Quels impacts prévisibles

Plus en détail

Santé et prévoyance collective, la réponse des assureurs aux nouvelles obligations

Santé et prévoyance collective, la réponse des assureurs aux nouvelles obligations Santé et prévoyance collective, la réponse des assureurs aux nouvelles obligations 2 Présentation S.A. à DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE. DIRIGEANTS : THIERRY NEFF PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE LAURENT

Plus en détail

25 MARS 2014 N 45 JANVIER FÉVRIER 2014 LES NOUVELLES DU DROIT SOCIAL EN BREF DOSSIER / LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE DES FRAIS DE SANTÉ EN ENTREPRISE

25 MARS 2014 N 45 JANVIER FÉVRIER 2014 LES NOUVELLES DU DROIT SOCIAL EN BREF DOSSIER / LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE DES FRAIS DE SANTÉ EN ENTREPRISE DOSSIER / LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE DES FRAIS DE SANTÉ EN ENTREPRISE PAGE 2 L ACTUALITÉ DU DROIT SOCIAL COLLECTIF ET INDIVIDUEL N 45 JANVIER FÉVRIER 2014 LES NOUVELLES DU DROIT SOCIAL EN BREF Réintégration

Plus en détail

en toute simplicité!

en toute simplicité! BIEN COMPRENDRE LES NOUVELLES RÉFORMES DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. en toute simplicité! 1 LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ D ici le 1 er janvier 2016, toutes les entreprises devront mettre

Plus en détail

avant-propos Christophe PARDES, Gérard BILLES,

avant-propos Christophe PARDES, Gérard BILLES, avant-propos Gérard BILLES, président Mututelle Catalane Christophe PARDES, directeur général Mututelle Catalane En tant que dirigeants d une PMM (Petite et moyenne mutuelle), nous partageons avec vous

Plus en détail

Les évolutions de vos régimes au cours des prochaines années

Les évolutions de vos régimes au cours des prochaines années Les évolutions de vos régimes au cours des prochaines années La généralisation de la couverture complémentaire santé à tous les salariés La loi relative à la sécurisation de l emploi du 14 juin 2013 prévoit

Plus en détail

Questions générales sur le Pacte

Questions générales sur le Pacte QUESTIONS-RÉPONSES Questions/réponses sur le pacte de responsabilité et de solidarité Questions générales sur le Pacte QUAND CES MESURES SERONT-ELLES TRADUITES DANS LA LOI? Certaines mesures entrent en

Plus en détail

Loi sur la sécurisation de l emploi

Loi sur la sécurisation de l emploi Dossier de presse JUIN 2013 Loi sur la sécurisation de l emploi contact presse : cab-tef-presse@cab.travail.gouv.fr Tél. 01 49 55 31 02 1 Sommaire Les origines du texte page 3 De la grande conférence à

Plus en détail

SANTÉ ET PRÉVOYANCE DES AGENTS TERRITORIAUX

SANTÉ ET PRÉVOYANCE DES AGENTS TERRITORIAUX Circulaire n 23/2012 Cl. C 451 / C 456 Colmar, le 05 juin 2012 CENTRE de GESTION du HAUT-RHIN FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE 22, rue Wilson - 68027 COLMAR CEDEX 03 89 20 36 00-03 89 20 36 29 - cdg68@calixo.net

Plus en détail

PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE PROTECTION SOCIALE Note d information N 2012-22 du 6 avril 2012 PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE REFERENCES Loi n 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires (Journal officiel

Plus en détail

Les assurances collectives Santé et Prévoyance

Les assurances collectives Santé et Prévoyance CAA P A C I F I C A P R E D I C A Les assurances collectives Santé et Prévoyance Dernières évolutions réglementaires et réponses du Crédit.Agricole Réunion Experts-Comptables du 10 juillet 2014 Page 1

Plus en détail

FICHE PRATIQUE La généralisation de la couverture complémentaire des frais de santé

FICHE PRATIQUE La généralisation de la couverture complémentaire des frais de santé FICHE PRATIQUE La généralisation de la couverture complémentaire des frais de santé A partir du 1 er janvier 2016, toutes les entreprises seront dans l'obligation de proposer une couverture santé minimale

Plus en détail

FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCES

FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCES FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCES 26, boulevard Haussmann 75311 Paris Cedex 09 Téléphone : 01 42 47 90 00 - Télécopie : 01 42 47 93 11 - Internet : http://www.ffsa.fr 12 juillet 2007 Observations

Plus en détail

Qui dirige la Sécurité sociale?

Qui dirige la Sécurité sociale? Qui dirige la Sécurité sociale? 1. Pourquoi se poser la question? «La tradition française en matière de Sécurité sociale n est pas une tradition d étatisme bureaucratique [ ] C est pourquoi la législation

Plus en détail

La lettre du. Les évolutions du régime de prévoyance

La lettre du. Les évolutions du régime de prévoyance La lettre du N 12 Novembre 2011 Les évolutions du régime de prévoyance Depuis l accord initial du 19 mars 2003 qui a mis en place un régime de prévoyance pour la branche du commerce de détail de l habillement

Plus en détail

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente La prévoyance en France La prévoyance sociale obligatoire Les couvertures complémentaires Les prestations de base, complétées par

Plus en détail

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise 2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise La généralisation de la complémentaire santé d entreprise prévue par l accord national interprofessionnel (ANI) à compter du 1 er

Plus en détail

LIVRe BLANC. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

LIVRe BLANC. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! LIVRe BLANC www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! MUTUELLE LMP LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE, UN ENJEU MAJEUR DÈS MAINTENANT. CONTRAT COLLECTIF ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DU 11

Plus en détail

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Vu les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l Union européenne ;

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Vu les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l Union européenne ; RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Avis n 13-A-11 du 29 mars 2013 relatif aux effets sur la concurrence de la généralisation de la couverture complémentaire collective des salariés en matière de prévoyance L Autorité

Plus en détail

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Bonjour à toutes et à tous, Merci d être présents nombreux pour cette 20 ème assemblée générale. Créée en 1994, par des militants

Plus en détail

La Mutuelle. Réussir la mise la place au 1 er janvier 2016. Olivier SIMON Conseil en protection sociale

La Mutuelle. Réussir la mise la place au 1 er janvier 2016. Olivier SIMON Conseil en protection sociale La Mutuelle Réussir la mise la place au 1 er janvier 2016 Olivier SIMON Conseil en protection sociale Sommaire 2 1. Contexte 2. L ANI et la LSE 3. Les obligations pour les Entreprises 4. Fonctionnement

Plus en détail

Prévoyance collective, assurance santé et dépendance

Prévoyance collective, assurance santé et dépendance Juin 2012 Prévoyance collective, assurance santé et dépendance La Comarep vient de publier un état des lieux de la protection sociale complémentaire des branches à fin 2011. C est l occasion d en tirer

Plus en détail

56 avenue de Wagram 75857 PARIS CEDEX 17

56 avenue de Wagram 75857 PARIS CEDEX 17 56 avenue de Wagram 75857 PARIS CEDEX 17 Labellisation par l UIMM de contrats d assurance groupe, ouverts à l adhésion des entreprises relevant de la branche de la métallurgie, dans le cadre de la généralisation

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE :

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : SYNAMI S ENGAGER POUR CHACUN AGIR POUR TOUS UNE NEGOCIATION ABOUTISSANT À UNE BONNE COUVERTURE Pourquoi, pour qui? D ici au 1er Janvier 2016, la loi du 14 juin 2013 relative

Plus en détail

OBRE 2013 OCT 2012-25 9 2012 COMPLÉTÉ PAR LA CIRCULAIRE DU 25 SEPTEMBRE

OBRE 2013 OCT 2012-25 9 2012 COMPLÉTÉ PAR LA CIRCULAIRE DU 25 SEPTEMBRE OCTOBRE 2013 Décret n 2012-25 du 9 janvier 2012 COMPLÉTÉ PAR LA CIRCULAIRE DU 25 SEPTEMBRE 2013 Avant-propos Afin d encourager la mise en place des régimes collectifs de protection sociale complémentaire

Plus en détail

GUIDE DE LA PORTABILITE

GUIDE DE LA PORTABILITE GUIDE DE LA PORTABILITE Article 14 de l Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2008 Présentation du dispositif de Portabilité et Répercussions sur vos contrats Complémentaires Santé / Prévoyance

Plus en détail

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ. 1.4 - Remplacement d instruments

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ. 1.4 - Remplacement d instruments CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ Réponse aux questions pratiques liées à l application du règlement CRC n 2002-09 relatif à la comptabilisation des instruments financiers à terme par les entreprises

Plus en détail

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage N 2 Edito Cher partenaire, La fin du premier semestre 2013 s achève dans une ambiance économique et sociale morose

Plus en détail

ANIMATION / Prévoyance

ANIMATION / Prévoyance ANIMATION / Prévoyance C5-012 Remplace C5-010 et C5-011 La mise en place de la complémentaire santé dans la branche Animation La loi du 14 juin 2013 de Sécurisation de l emploi a généralisé la couverture

Plus en détail

Guide de la mutuelle d entreprise 2014 : Loi ANI, nouvelles règles du jeu

Guide de la mutuelle d entreprise 2014 : Loi ANI, nouvelles règles du jeu Guide de la mutuelle d entreprise 2014 : Loi ANI, nouvelles règles du jeu Ce guide est destiné à tous les responsables d entreprise désireux de comprendre les principes et les modalités de mise en place

Plus en détail

Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions

Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions TABLE DES MATIERES... 1 INTRODUCTION... 2 1 FINANCEMENT ET FINANCEMENT MINIMUM... 3 1.1 FINANCEMENT... 3 1.2 FINANCEMENT DE PLAN... 3 1.3 FINANCEMENT MÉTHODE

Plus en détail

Pour en savoir plus : http://www.cabinetfeurgard.com/_infos/dossiers/article.asp?rub=social&sousrub=ct2&art=k4_5380587

Pour en savoir plus : http://www.cabinetfeurgard.com/_infos/dossiers/article.asp?rub=social&sousrub=ct2&art=k4_5380587 L environnement social de votre entreprise va être profondément modifié dans les six prochains mois. Nous souhaitons vous en parler et vous expliquer ces nouvelles mesures et leurs impacts. La mutuelle

Plus en détail

Les régimes de retraite de la branche 26

Les régimes de retraite de la branche 26 CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 juin 2010-9 h 30 «L épargne retraite individuelle et collective» Document N 3 Document de travail, n engage pas le Conseil Les régimes de retraite

Plus en détail

CIRCULAIRE CDG90 PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

CIRCULAIRE CDG90 PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE CIRCULAIRE CDG90 07-13 PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE Loi n 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, article 22 bis. Loi n 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Délibération n 2010-207 du 27 septembre 2010

Délibération n 2010-207 du 27 septembre 2010 Délibération n 2010-207 du 27 septembre 2010 Âge Accès aux crédits à la consommation Recommandations L établissement de crédit X, filiale de F, a refusé d attribuer une carte de paiement adossée à une

Plus en détail

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO «La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP, 8 février 204, GIE AGIRC-ARRCO Ref : 204-7 Le 8 février 204, Gérard Rivière, Directeur de la Caisse Nationale

Plus en détail

Le 11/09/2014 Actualité de la protection sociale

Le 11/09/2014 Actualité de la protection sociale Le 11/09/2014 Actualité de la protection sociale Présentation par Michel Boixader Service Juridique et Conformité Actualité de la protection sociale Sommaire 1. Textes 2013 2. La mise en conformité (régimes

Plus en détail

Guide technique relatif aux contrats collectifs obligatoires complémentaires frais de santé bénéficiant d aides fiscales et sociales

Guide technique relatif aux contrats collectifs obligatoires complémentaires frais de santé bénéficiant d aides fiscales et sociales Guide technique relatif aux contrats collectifs obligatoires complémentaires frais de santé bénéficiant d aides fiscales et sociales Exonération sociale et déductibilité fiscale du financement patronal

Plus en détail

PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE CV Réf. : II-13-1-5 Pôle des services Date : 15.09.2012 services@cdg81.fr Ref : 7-9 Références : - Loi n 83-634 du 13

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie

Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie Annexe 4 Enquête auprès des sociétés suisses d assurance sur la vie concernant l assurance collective dans la prévoyance

Plus en détail

Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes

Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes N 7 bis du 15 septembre 2006 C2006-36 / Lettre du ministre de l économie, des finances et de l industrie du 9 août

Plus en détail

CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1

CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1 CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1 COMPLEMENTAIRE SANTE (MUTUELLE) Le Texte : Avenant n 2/2011 du 12 juillet 2011 agréé le 18 novembre 2011 par arrêté paru au JO le 29 novembre 2011 - étendu le par arrêté paru

Plus en détail

PROJET. Accord cadre relatif à l activité de portage salarial

PROJET. Accord cadre relatif à l activité de portage salarial PROJET Accord cadre relatif à l activité de portage salarial Préambule Le présent accord cadre a pour finalité de fixer un cadre général de l activité du portage salarial et sera complété, en tant que

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

EOVI MANAGER À CHACUN SA PARTITION À CHACUN SES SOLUTIONS

EOVI MANAGER À CHACUN SA PARTITION À CHACUN SES SOLUTIONS EOVI MANAGER À CHACUN SA PARTITION À CHACUN SES SOLUTIONS SANTÉ PRÉVOYANCE ÉPARGNE RETRAITE la qui renouvelle la mutuelle Dirigeants et salariés de petites structures... Vous êtes déjà nombreux à nous

Plus en détail

REGIME DE FRAIS DE SANTE COLLECTIF A ADHESION OBLIGATOIRE

REGIME DE FRAIS DE SANTE COLLECTIF A ADHESION OBLIGATOIRE REGIME DE FRAIS DE SANTE COLLECTIF A ADHESION OBLIGATOIRE Rappel des principales clauses devant figurer dans la lettre d information individuelle formalisant la mise en place du régime par DUE (Décision

Plus en détail

Ce PDF est dynamique, vous pouvez naviguer en cliquant sur les boutons du sommaire. Les outils d informations

Ce PDF est dynamique, vous pouvez naviguer en cliquant sur les boutons du sommaire. Les outils d informations Ce PDF est dynamique, vous pouvez naviguer en cliquant sur les boutons du sommaire. L expertise ESEF International AVEC HUMANIS, VOTRE ENTREPRISE PROFITE D UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ SIMPLE ET EFFICACE.

Plus en détail

Concerne : réforme et précision sur le système de pensions complémentaires.

Concerne : réforme et précision sur le système de pensions complémentaires. Chers clients, Concerne : réforme et précision sur le système de pensions complémentaires. Lors de l'élaboration du budget 2012, le gouvernement a pris différentes mesures qui ont un impact important sur

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3381 Convention collective nationale IDCC : 2941. AIDE, ACCOMPAGNEMENT, SOINS

Plus en détail

RÉGIME de PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE

RÉGIME de PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES COMMERCES DE GROS RÉGIME de PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE des salariés non cadres MALAKOFF MÉDÉRIC, VOTRE PARTENAIRE POUR LE RÉGIME DE PRÉVOYANCE DE VOS SALARIÉS NON CADRES*

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013

PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Accord professionnel CAISSE D ÉPARGNE PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013 RELATIF

Plus en détail

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A Dossier retraite Mise à jour : 10/03/2014 Vos ressources De quelles ressources disposerez-vous lors de votre départ en retraite? Elles sont de 5 natures : - La retraite sécurité sociale dite retraite de

Plus en détail

ACTUALITÉS ASSURANCES & RISQUES FINANCIERS

ACTUALITÉS ASSURANCES & RISQUES FINANCIERS Le pôle Assurances du cabinet Lefèvre Pelletier & associés vous souhaite une très bonne année 2009 ainsi qu une agréable lecture de cette troisième Newsletter. Assurances Assurance en général Assurance

Plus en détail

Contrat de prévoyance complémentaire et de retraite supplémentaire

Contrat de prévoyance complémentaire et de retraite supplémentaire Contrat de prévoyance complémentaire et de retraite supplémentaire Décret n 2012-25 du 9 janvier 2012 Circulaire du 25 septembre 2013 Circulaire du 4 février 2014 Petit Déjeuner RH CCI Maître Marie-Laure

Plus en détail

RÉGIME DE PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE

RÉGIME DE PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DE L INDUSTRIE DU TEXTILE RÉGIME DE PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE DES SALARIÉS NON CADRES MALAKOFF MÉDÉRIC, VOTRE PARTENAIRE POUR LE RÉGIME DE PRÉVOYANCE DE VOS SALARIÉS NON CADRES

Plus en détail

Avenant n 120 du 15/09/2008 relatif au CET

Avenant n 120 du 15/09/2008 relatif au CET Avenant n 120 du 15/09/2008 relatif au CET Article 1 : Il est créé un chapitre 10 dans la convention collective de l animation intitulé compte épargne temps dont les dispositions sont les suivantes : Préambule

Plus en détail

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» 39 e Congrès de la Mutualité Française Résolution générale «La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» La crise financière, économique, sociale et écologique frappe durement notre pays,

Plus en détail

Les Estivales Juillet 2009. Alain Maurey

Les Estivales Juillet 2009. Alain Maurey Responsabilité civile il : comment éviter la mise en cause? Les Estivales Juillet 2009 Alain Maurey Sommaire Les fondements de la responsabilité Quelques obligations de l expert-comptable Les grandes caractéristiques

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE PRESSE ENTREPRISES DES SERVICES AUTOMOBILES LES CLÉS POUR BIEN CHOISIR SA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE

GUIDE PRATIQUE PRESSE ENTREPRISES DES SERVICES AUTOMOBILES LES CLÉS POUR BIEN CHOISIR SA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE GUIDE PRATIQUE PRESSE ENTREPRISES DES SERVICES AUTOMOBILES LES CLÉS POUR BIEN CHOISIR SA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE ÉDITO Dernière ligne droite pour les dirigeants d entreprise qui n ont pas encore

Plus en détail

La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir!

La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir! La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir! AGAMY 25/06/15 Par Philippe BARRAUD, Inspecteur Collectives AXA ENTREPRISES & Dominique THIERY, Agent AXA Patrimoine & Prévoyance

Plus en détail

enmodesocial LES REPONSES À VOS QUESTIONS Régime de prévoyance : les impacts de la loi du 14 juin 2013

enmodesocial LES REPONSES À VOS QUESTIONS Régime de prévoyance : les impacts de la loi du 14 juin 2013 enmodesocial Le magazine des informations sociales de la Fédération Nationale de l Habillement LES REPONSES À VOS QUESTIONS Régime de prévoyance : les impacts de la loi du 14 juin 2013 octobre novembre

Plus en détail

ACCORD DU 24 JUIN 2010

ACCORD DU 24 JUIN 2010 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA FONCTION PUBLIQUE CONVENTIONS COLLECTIVES Accord professionnel MODERNISATION DU MARCHÉ DU TRAVAIL (Portage salarial) ACCORD DU 24 JUIN 2010 RELATIF AU PORTAGE

Plus en détail