Scolarisation des filles : la réussite de Sinendé au Bénin

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1 Scolarisation des filles : la réussite de Sinendé au Bénin Odile Akpaka et Aimé Gnimadi Institut international de planification de l éducation

2 Scolarisation des filles : la réussite de Sinendé au Bénin

3 Les idées et les opinions exprimées dans ce volume sont celles de l auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l UNESCO ou de l IIPE. Les appellations employées dans ce volume et la présentation des données qui y figurent n impliquent de la part de l UNESCO ou de l IIPE aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant à leurs frontières ou limites. La publication de ce document a été financée grâce à la subvention de l UNESCO et aux contributions de plusieurs États membres de l UNESCO, dont la liste figure à la fin de ce document. Publié par : l Institut international de planification de l éducation 7-9, rue Eugène Delacroix, Paris, France info@iiep.unesco.org Site web de l IIPE : Maquette de couverture : Composition : Linéale Production Impression et brochage : Atelier d impression de l IIPE IIEP/WD/144408/R1 UNESCO 2005

4 Présentation de la série Au Forum mondial sur l éducation, qui s est tenu à Dakar en avril 2000, la communauté internationale a réaffirmé son engagement à garantir l accès pour tous à une éducation de base de qualité à l horizon Les efforts accomplis ont entraîné une nette amélioration des taux de scolarisation. Malgré ces bons résultats, de très nombreux enfants n ont toujours pas accès à l éducation et d autres abandonnent l école. Il ne suffit donc pas d augmenter les ressources et les capacités des systèmes éducatifs pour résoudre efficacement le problème. Dans son projet de recherche sur une éducation de qualité pour tous, l IIPE étudie différentes idées novatrices visant à améliorer l offre d éducation de base et son fonctionnement afin de la rendre plus souple et plus ouverte au large éventail des besoins des enfants et des adolescents non scolarisés ou en état de précarité. Parmi ces idées nouvelles, on peut citer : tous les programmes qui visent à améliorer l «éducabilité» des enfants d âge préscolaire ou scolaire par le biais de programmes de santé et de nutrition ; les expériences d enseignement non formel menées à travers le monde, qui font appel à d autres formes d organisation de l enseignement et de la formation, à des méthodes d enseignement et d apprentissage différentes et qui aident les enfants et les adolescents à combattre l exclusion ; les nouvelles méthodes de gestion qui laissent aux communautés une plus grande latitude dans la conduite et l organisation de l éducation de leurs enfants. 5

5 Présentation de la série Il faut espérer que ces innovations s étendront et qu elles influenceront l organisation et la gestion des systèmes éducatifs traditionnels. Gudmund Hernes Directeur, IIPE 6

6 Table des matières Présentation de la série 5 Liste des abréviations 9 Liste des tableaux 11 Liste des graphiques 12 Liste des encadrés 12 Résumé 13 Introduction 15 Chapitre 1. Évolution récente de l éducation au Bénin 21 Progrès du système éducatif formel 21 Politique éducative 22 Augmenter la scolarisation des filles : l avènement d «Éducation et communauté» 27 Principes, objectifs et mise en œuvre d EDUCOM 29 Chapitre 2. Évolution de la situation à Sinendé 33 Sinendé au démarrage du projet EDUCOM 33 Le chemin parcouru 36 Chapitre 3. Stratégies porteuses et facteurs déterminants 49 Stratégies porteuses pour la promotion de la scolarisation des filles 49 Facteurs déterminants 58 Chapitre 4. Actions efficaces 67 Au niveau des écoles 67 Au niveau des structures sous-préfectorales et locales 76 7

7 Table des matières Au niveau des femmes 79 Actions menées par des acteurs de la société civile, des ONG et d autres programmes 82 Chapitre 5. Les défis à relever 89 Encore beaucoup d enfants non scolarisés 89 Déperdition des filles plus importante que celle des garçons 93 L offre éducative n a pas suivi l augmentation de la demande 97 La qualité de l enseignement demeure un problème 100 Nouveau contexte créé par la décentralisation 106 Problèmes économiques non résolus 108 Chapitre 6. Implications pour la mise en place des stratégies au niveau national 113 Quelles leçons tirer au niveau national des stratégies porteuses pour la promotion de la scolarisation des filles? 113 Comment tenir compte des facteurs déterminants de succès dans une commune? 119 Comment faire de l éducation des filles une priorité aux différents niveaux? 122 Conclusion 125 Références 129 8

8 Liste des abréviations ADEA APE ATAPE BEPC CEG CEP CI CL CM CN CSP Association pour le développement de l éducation en Afrique Association des parents d élèves Assistance technique aux associations de parents d élèves Brevet d études du premier cycle Collège d enseignement général Certificat d études primaires Cours d initiation (première année de l enseignement primaire) Conseil local Cours moyen Cellule nationale Comité sous-préfectoral EDUCOM Projet Éducation et Communauté EQF GF GV IIPE MCC École de qualité fondamentale Groupement féminin Groupement villageois Institut international de planification de l éducation Ministère de la Culture et de la Communication 9

9 Liste des abréviations MENRS MEPS Ministère de l Éducation nationale et de la Recherche scientifique Ministère des Enseignements primaire et secondaire MPREPE Ministère du Plan, de la Restructuration économique et de la Promotion de l emploi ONG PNUD SBEE UCP Organisation non gouvernementale Programme des Nations Unies pour le développement Société béninoise d électricité et d eau Union communale des producteurs UNESCO Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture UNICEF USAID Fonds des Nations Unies pour l enfance Agence des États-Unis pour le développement international VIH/sida Virus de l immunodéficience humaine/syndrome d immunodéficience acquise 10

10 Liste des tableaux Tableau 2.1 Évolution des effectifs par sexe et du pourcentage de filles dans l enseignement primaire à Sinendé (1994/ /2004) Tableau 2.2 Évolution des effectifs d élèves dans l enseignement secondaire à Sinendé (1996/ /2004) Tableau 2.3 Taux de couverture comparés en eau potable au 31 décembre 2002 Tableau 2.4 Évolution comparée du nombre d abonnés de la SBEE en eau ( ) Tableau 4.1 Réalisations d EDUCOM selon les enseignants Tableau 4.2 Projets mis en œuvre à Sinendé dans le sillage d EDUCOM Tableau 5.1 Taux bruts de scolarisation en pourcentage à Sinendé et ailleurs au Bénin, en 2002/2003 Tableau 5.2 Structure du corps enseignant à Sinendé en 2003/2004 Tableau 5.3 Taux globaux de redoublement par sexe aux niveaux local, départemental et national en 2001/2002 et 2002/2003 Tableau 5.4 Taux globaux de promotion par sexe aux niveaux local, départemental et national en 2001/2002 et 2002/

11 Liste des graphiques Graphique 2.1 Évolution comparée des effectifs d écoliers par sexe à Sinendé (1994/ /2004) Graphique 2.2 Variation annuelle en pourcentage et par sexe des effectifs d écoliers à Sinendé, entre 1994/1995 et 2003/2004 Graphique 2.3 Évolution comparée des effectifs d élèves de l enseignement secondaire par sexe à Sinendé (1996/ /2004) Liste des encadrés Encadré 1. Encadré 2. École, amie des communautés Extraits du cahier des rapports quotidiens de l animatrice coordonnatrice de la recherche-action 12

12 Résumé Cette étude présente le projet Éducation et Communauté (EDUCOM) et son succès en matière de scolarisation des filles dans la commune de Sinendé, située dans le nord du Bénin. Ce projet a été développé à partir de 1994 dans le cadre de la coopération entre le Bénin et l UNICEF, dans le but de favoriser la scolarisation en général et celle des filles en particulier. Sa spécificité a été de se fonder sur une approche communautaire et holistique du développement. Le projet a été mis en œuvre dans plusieurs communes du Bénin, parmi lesquelles Sinendé. Dans cette commune, l augmentation des taux de scolarisation a été significative suite à la mise en œuvre du projet. Des résultats positifs ont par ailleurs été obtenus en termes de parité. Cette étude examine les caractéristiques du projet EDUCOM, les résultats obtenus à Sinendé suite à son application, les défis qu il reste à relever, les stratégies porteuses et les facteurs déterminants d une telle réussite dans cette commune, ainsi que les leçons à tirer pour une reproduction de ces résultats ailleurs qu à Sinendé. Si des facteurs propres à Sinendé expliquent la réussite obtenue en matière de scolarisation tel que l environnement socioculturel de cette commune il n en demeure pas moins que d autres éléments pourraient se révéler déterminants pour une réussite similaire dans d autres localités. Une approche participative et décentralisée, l intégration de la problématique homme/femme dans le traitement de la question de la scolarisation des filles, la mise en place d une communauté éducative pour la réussite des élèves ainsi que le recours à des médiatrices sont ainsi 13

13 Résumé présentés par l étude comme des stratégies porteuses pour la promotion de la scolarisation des filles, ailleurs qu à Sinendé. Des facteurs clés pour une reproduction de cette réussite dans d autres localités sont par ailleurs identifiés : leadership des autorités politicoadministratives, adéquation des intérêts des différents groupes sociaux avec les objectifs du projet, politique de communication sur les questions éducatives et de genre, existence d une culture de suivi du projet. Il est en outre indispensable qu aux différents niveaux politico-administratifs la question de la scolarisation des filles soit une véritable priorité. 14

14 Introduction Justification de l étude Depuis 1990 et la Conférence de Jomtien (Thaïlande), la scolarisation des filles mobilise les différents acteurs impliqués dans les systèmes éducatifs. Des programmes pour la promotion de la scolarisation des filles ont été mis en œuvre dans maints pays. Le bilan Éducation pour tous, préparé dans le cadre du Forum mondial sur l éducation, a montré que des progrès importants ont été réalisés en matière d équité. Mais il reste des défis tout aussi importants à relever, particulièrement en Afrique subsaharienne, pour que «d ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, [...] aient la possibilité d accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu à son terme» et pour «éliminer les disparités entre les sexes dans l enseignement primaire et secondaire [...] et instaurer l égalité dans ce domaine d ici 2015 en veillant notamment à assurer aux filles l accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite» (Cadre d action de Dakar). Pour y parvenir, il est essentiel de capitaliser les expériences réussies et de tirer des leçons des insuffisances identifiées. Dans cette optique, l évolution de la scolarisation et les progrès importants réalisés à l égard de celle des filles à Sinendé, commune enclavée du nord de la République du Bénin, méritent une étude approfondie qui enrichira la réflexion sur les stratégies efficaces pour la scolarisation des filles et favorisera l adaptation de ces stratégies à des contextes différents. 15

15 Introduction Objectifs de l étude Cette étude vise à : faire connaître les progrès accomplis dans le domaine de la scolarisation, en particulier celle des filles, par une commune enclavée du nord- Bénin ; identifier les facteurs déterminants aux différents niveaux (élèves, parents et communautés, enseignants, autorités, partenaires au développement, etc.) qui ont permis une évolution positive de la situation éducative dans cette commune ; analyser les stratégies et actions qui se sont révélées les plus efficaces ; établir les liens entre la promotion de l éducation de base et celle des autres domaines de développement ; proposer des pistes de réflexion pour relever les défis actuels ; dégager quelques implications pour la mise en œuvre des stratégies porteuses au niveau national. Cadre géographique, administratif et démographique de l étude La commune de Sinendé est située au nord-ouest du département du Borgou, à quelque 150 km au nord-ouest de Parakou, chef-lieu du département et capitale du nord-bénin. Elle est limitée au nord par la commune de Gogounou dans le département de l Alibori, au sud par la commune de N Dali, à l est par la commune de Bembèrèkè et à l ouest par les communes de Djougou (département de la Donga) et de Péhonko (département de l Atacora). Sinendé couvre une superficie estimée à quelque km 2 (environ 9 % de la superficie totale du département et 2 % de la superficie du Bénin), dont plus de la moitié est occupée par des 16

16 Introduction terres cultivables et le quart, par des forêts classées en recul du fait de la pression anthropique. Au recensement général de la population et de l habitat de 1992 (RGPH2), Sinendé abritait habitants, dont de sexe masculin et de sexe féminin. Le groupe ethnique dominant est constitué par les Batombu (66 %), suivi des Gando (24 %) et des Peuhls (7 %). Dix ans après, au recensement de 2002, cette population est estimée à habitants, soit un accroissement global de 55,4 %. Le taux d accroissement annuel inter censitaire a été de 4,51 % pour une moyenne départementale de 4,37 % et une moyenne nationale de 3,25 %. Alors qu elle n était qu une simple circonscription administrative territoriale au moment du démarrage du projet EDUCOM au milieu des années 1990, Sinendé est depuis décembre 2002, à l instar des 76 autres communes du Bénin (anciennes sous-préfectures et circonscriptions urbaines), une collectivité territoriale décentralisée, dotée d une personnalité juridique et d une autonomie financière. La commune de Sinendé est subdivisée en 35 villages et quartiers de ville regroupés au sein de quatre arrondissements, dont trois ruraux (Fô-Bouré, Sèkèrè et Sikki) et un quatrième, plus urbanisé, qui abrite le chef-lieu de la commune dont il porte le nom. Méthodologie Pour atteindre les objectifs sus-mentionnés, cette étude a été réalisée en suivant quatre étapes : recherche documentaire, collecte de données auprès des différents acteurs impliqués de près ou de loin dans le processus, analyse de contenu et mise en cohérence, et enfin rédaction du document. Il a été consulté l essentiel des documents : 17

17 Introduction relatifs aux programmes d action du gouvernement I et II, aux documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), au bilan commun de pays des Nations Unies au Bénin et à la réforme de l éducation ; élaborés sur la scolarisation des filles ; relatifs aux programmes de coopération Bénin-UNICEF ; de formulation, de mise en œuvre et de suivi du projet EDUCOM ; de statistiques scolaires. La lecture de ces documents a alimenté la réflexion tout au long du travail. La collecte de données primaires a été réalisée à Sinendé, à Parakou et à Cotonou, en janvier et février Elle a consisté en des entretiens individuels et des entretiens de groupe sur la base d un guide d entretien adapté à chaque cible (autorités communales et anciennes autorités souspréfectorales, chefs de services déconcentrés, leaders religieux et leaders d opinion, autorités scolaires, directrice du foyer de jeunes filles, directeurs, enseignants, médiatrices et coordonnatrices, parents et représentants de différents groupements villageois ou féminins, élèves, garçons et filles, des écoles primaires et des collèges). Les guides d entretien ont été axés autour des points suivants : les facteurs qui expliquent l évolution positive de la scolarisation des filles à Sinendé ; les stratégies les plus pertinentes utilisées dans le projet EDUCOM ; les actions qui, selon les personnes rencontrées, ont été les plus efficaces pour l inscription et le maintien des filles à l école ; leur contribution aux résultats obtenus ; le point de vue des acteurs sur l évolution des idées et des comportements liés à la scolarisation des filles ; les institutions/groupes moteurs de ces changements ; 18

18 Introduction l évolution du statut des filles et des femmes, et les facteurs d évolution ; les relations entre EDUCOM et les autres projets de développement à Sinendé. Au total, 145 personnes ont été rencontrées dans le cadre de cette étude : 32 au cours d entretiens individuels et 113 lors de 15 entretiens de groupe. Ces entretiens ont été menés soit par les auteurs de l étude, soit par les «médiatrices», qui seront présentées plus loin. L analyse du contenu des entretiens et des documents consultés, de même que la rédaction du rapport, ont été réalisées en fonction des objectifs du projet, des groupes cibles et des résultats attendus. Les différents acteurs engagés dans ce combat pour la scolarisation des filles ont verbalisé leur expérience vécue. Cette capitalisation verbale a favorisé chez certains une prise de conscience du chemin parcouru, en termes de changements des mentalités et des défis à relever. Beaucoup de témoignages ont été cités dans les termes mêmes des intéressés. La confrontation des différents points de vue et la comparaison des perceptions selon les rôles joués par chacun ont enrichi l analyse de ces entretiens. 19

19 Département du ZOU 1 ABOMEY 2 DJIDJA 3 AGBANGNIZOUN 4 COVE 5 ZA-KPOTA 6 ZOGBODOMEY 7 BOHICON 8 OUINHI 9 ZANGNANADO Département du COUFFO 1 APLAHOUE 2 KLOUEKANME 3 LALO 4 TOVIKLIN 5 DJAKOTOMEY 6 DOGBO Département du MONO 1 LOKOSSA 2 ATHIEME 3 BOPA 4 COME 5 GRAND-POPO Département de l'atlantique 6 HOUEYOGBE 1 ABOMEY-CALAVI 2 ALLADA 3 ZE 4 KPOMASSE 5 OUIDAH 6 SO-AVA 7 TOFFO 8 TORI-BOSITO Département du PLATEAU Département de l'ouémé 1 PORTO NOVO 2 ADJARA 3 ADJOHOUN 4 AGUEGUE 5 AKPRO-MISSERETE 6 AVRANKOU 7 BONOU 8 DANGBO 9 SEME-KPODJI Département du LITTORAL 1 COTONOU 1 KETOU 2 IFANGNI 3 POBE 4 ADJA-OUERE 5 SAKETE

20 Chapitre 1 Évolution récente de l éducation au Bénin Progrès du système éducatif formel Au cours de l année scolaire 2002/2003, écoles primaires publiques et privées béninoises ont ouvert leurs portes à écoliers 1, dont de sexe masculin et de sexe féminin, les filles représentant 41,85 % de l ensemble des effectifs. Le taux brut de scolarisation était de 98,30 % pour les deux sexes, de 114,30 % pour les garçons et de 82,30 % pour les filles. Le taux net de scolarisation était estimé à 83,6 % pour les écoliers des deux sexes, à 96,69 % pour les garçons et à 70,51 % pour les filles. Ces disparités significatives sont encore plus marquées dans certaines régions et en zone rurale. Neuf ans plus tôt (année scolaire 1993/1994), ces effectifs étaient estimés à écoliers des deux sexes. Ces effectifs ont donc quasiment doublé en moins d une décennie : ils se sont en effet accrus de 85,6 % pour les deux sexes. Le taux brut de scolarisation s est nettement amélioré, puisqu il était estimé en 1993/1994 à 71 % pour les deux sexes. De 1993/1994 à 2002/2003, les effectifs de l enseignement secondaire général sont passés de à élèves, soit un accroissement de 173,7 % en neuf années scolaires. Cette augmentation des effectifs totaux des secteurs public et privé a permis une progression du taux brut de 1. Tous les chiffres cités dans ce chapitre sont issus des annuaires statistiques produits par le ministère chargé de l Enseignement primaire et secondaire. 21

21 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin scolarisation dans l enseignement secondaire de sept points au cours de la période allant de 1993/1994 à 2001/2002, en passant de 11,5 % à 19,3 %. Ces indicateurs traduisent globalement les progrès réalisés par le système éducatif formel au cours de la décennie passée. Les résultats obtenus par le système scolaire local de Sinendé, qui seront présentés dans la suite du document, s inscrivent dans ce mouvement d ensemble de progression de l éducation formelle au niveau national. Plusieurs facteurs expliquent ces progrès, parmi lesquels la mise en œuvre d une politique éducative décidée au début des années 1990, au sortir de la Conférence nationale des forces vives. Politique éducative 1. Le diagnostic du système Les états généraux de l éducation, qui se sont tenus en 1990, et l audit organisationnel et fonctionnel du ministère de l Éducation nationale, réalisé dans le cadre du projet PNUD-UNESCO, intitulé «Assistance à la formulation d une politique nationale et d un programme d investissement pour le secteur de l éducation au Bénin», ont recensé et analysé l ensemble des problèmes rencontrés dès les premières années de la mise en œuvre de la réforme de Ces problèmes sont relatifs : (1) à l insuffisance des infrastructures ; (2) au nombre insuffisant du personnel enseignant ; (3) à la faible qualification de ce personnel ; (4) au faible taux de rendement interne de l ensemble du système, caractérisé par des redoublements et des abandons élevés ; (5) à une très mauvaise application du principe d initiation des élèves aux activités productives ; (6) à un encadrement et à un contrôle pédagogiques défaillants dus à une grave insuffisance du personnel chargé de ce type d activités ; (7) au manque de matériel didactique ; (8) au rejet quasi généralisé de cette réforme par les parents d élèves ; etc. 22

22 Évolution récente de l éducation au Bénin Le document cadre de politique éducative adopté par le gouvernement en 1991 au terme de ce diagnostic a retenu six grands axes représentant les six objectifs fondamentaux assignés au système éducatif : (1) l égalité des chances pour tous ; (2) le renforcement de la qualité de l enseignement ; (3) la réhabilitation de l appareil institutionnel ; (4) la formation à l autoemploi ; (5) la régulation des flux à tous les niveaux ; (6) la maîtrise des coûts de l éducation. 2. Réforme de l enseignement primaire C est l enseignement primaire qui, dans le cadre de la politique éducative, a bénéficié d une véritable réforme dès 1992/1993, dont l objectif global était d instituer un système d enseignement primaire efficace, équitable et viable sur une base permanente. Les objectifs spécifiques suivants ont été visés : (1) améliorer la qualité du système d enseignement primaire à travers le renforcement et l amélioration des systèmes et des apports ; (2) augmenter les chances d accès à l enseignement primaire de qualité fondamentale (équité) ; (3) instituer un système d enseignement primaire durable et viable financièrement ; (4) mettre en place un système efficace de planification et de gestion qui susciterait une large participation du public à l enseignement primaire. Pour atteindre ces objectifs, 15 plans d actions regroupés en quatre grands volets (planification ; pédagogie ; réforme institutionnelle ; mobilisation des ressources et participation du public) ont été élaborés et mis en œuvre. Avec d autres préoccupations, la problématique d accès sous-tend le volet planification dont les quatre plans d action sont : (1) école de qualité fondamentale (EQF) ; (2) augmentation des chances d accès ; (3) carte scolaire ; (4) système d information. Les plans d action «EQF» et «augmentation des chances d accès» ont constitué le cadre conceptuel et opérationnel, en fixant des objectifs précis et en définissant les actions à mettre en œuvre pour les atteindre. 23

23 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin En ce qui concerne le plan d action «EQF», il s est agi en effet de : (1) définir pour l école un niveau minimal de qualité fondamentale ; (2) conduire progressivement toutes les écoles à ce niveau. Le plan d action «augmentation des chances d accès» a, quant à lui, visé à créer au niveau de l offre et de la demande d éducation, sur les plans quantitatif et qualitatif, les conditions favorables à l augmentation des chances de tous les enfants béninois d accéder à l école, sans distinction de sexe, de région ou d origine socio-économique et socioculturelle. L orientation stratégique globale alors retenue s est traduite par une politique tenant compte des réalités socioéconomiques locales et encourageant la participation des communautés intéressées et des ONG. Dans le cadre d une telle orientation, les actions suivantes ont été prévues et partiellement exécutées depuis le début de la réforme : constitution d une base de données statistiques ; définition des normes relatives à l accès et évaluation des écoles par rapport à ces normes ; amélioration de la qualité de l offre au travers de celle des infrastructures et des services ainsi que d une implantation rationnelle des écoles ; promotion de la scolarisation en général, en prenant les mesures adéquates pour stimuler la demande et favoriser en particulier la scolarisation des filles et des personnes handicapées. Un arrêté a ainsi été pris pour supprimer le paiement des frais de scolarité par les filles en zones rurales. Cette mesure a été étendue quelques années plus tard aux garçons issus de ces mêmes zones. Un autre arrêté portant création du service s occupant de la scolarisation des jeunes filles a également été pris ; élaboration d une politique de frais d écolage destinée à favoriser la scolarisation en fixant des taux tenant compte des réalités socioéconomiques. 24

24 Évolution récente de l éducation au Bénin Les plans d action «carte scolaire» et «système d information» constituent le support nécessaire pour la réalisation des objectifs des plans d action «EQF» et «augmentation des chances d accès», en permettant de disposer d une base d informations et de données fiables et adéquates sur lesquelles les diverses actions peuvent se fonder. 3. Table ronde du secteur éducatif En 1996, la table ronde du secteur éducatif a repris, actualisé, renforcé et/ou précisé les objectifs définis par le document cadre de politique éducative de 1991 en s inspirant des réflexions, leçons et expériences acquises entre-temps par le système éducatif et en exploitant les premiers résultats de la réforme de l enseignement primaire en cours. L orientation stratégique donnée lors de la table ronde a consisté à agir conjointement sur l offre et la demande d éducation afin d atteindre le taux brut de scolarisation de 78 % en l an 2000, taux devant être équitablement réparti entre les régions et les sexes. De façon spécifique, il s est agi : (1) d assurer une répartition géographique équitable et judicieuse des écoles ; (2) de diversifier les voies d accès à l éducation pour ceux et celles qui ont dépassé l âge scolaire ; (3) de développer les activités d éveil de la petite enfance ; (4) d assurer l intégration des enfants handicapés ; (5) de promouvoir la scolarisation des filles ; (6) d intégrer l école à la communauté ; (7) d assurer progressivement la gratuité de l école (MENRS, MCC et MPREPE, 1996). 4. Défis actuels de la politique éducative L augmentation des effectifs et la généralisation des nouveaux programmes d étude dans l enseignement primaire engendrent des contraintes pour le développement et la qualité de tout le système éducatif formel, en particulier pour l enseignement secondaire par ailleurs confronté 25

25 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin à une pénurie préoccupante d enseignants. Il est suggéré des réformes de l enseignement secondaire pour faciliter : dans l enseignement général, une prise en charge plus efficace de l afflux des élèves en provenance de l enseignement primaire, ce qui nécessite, entre autres, le développement de stratégies spécifiques pour favoriser l esprit d entreprise des élèves, la formation continue des enseignants et le renforcement de leurs corps de contrôle ; dans l enseignement technique et professionnel, une adaptation des programmes aux besoins de développement du pays et au marché du travail, une meilleure intégration des opportunités du secteur productif privé et de nouvelles passerelles entre éducation formelle et informelle ; dans les deux sous-secteurs, le développement du nombre d écoles et le recrutement d enseignants plus qualifiés ; en général, la scolarisation des filles et des groupes défavorisés. Les disparités de développement entre les ordres d enseignement sont préjudiciables à l efficacité interne et externe de l ensemble du système éducatif national. Elles appellent à une redéfinition des priorités de la stratégie sectorielle de l éducation amorcée depuis novembre Un processus d élaboration d un plan stratégique décennal de développement de l éducation a été depuis lors mis en chantier par une équipe technique, en concertation avec l ensemble des partenaires de l État. Le but est d actualiser la stratégie sectorielle en intégrant l ensemble des niveaux d enseignement dans les priorités. Les réflexions sur les nouveaux arbitrages intra-sectoriels à considérer, en vue d un usage optimal des ressources disponibles et limitées et d un développement plus harmonieux de l ensemble du système éducatif national, sont donc en cours. Ce processus fait suite à l adoption du plan d action Éducation pour tous (EPT) d ici à 2015, élaboré par le gouvernement avec l appui des partenaires, en particulier l UNESCO. 26

26 Évolution récente de l éducation au Bénin Les réflexions en cours portent sur la façon de : (1) favoriser la croissance économique dans une perspective de réduction de la pauvreté, en offrant progressivement aux plus démunis de nouvelles opportunités pour sortir de leur pauvreté ; (2) développer un enseignement de base de qualité primaire et secondaire (premier cycle) adapté aux besoins de développement du secteur informel agricole et non agricole ; (3) soutenir les enseignements technique, professionnel et supérieur qui concourent à produire un capital humain adapté aux besoins du secteur moderne ; (4) améliorer les rendements internes et externes des divers ordres d enseignement ; (5) développer un secteur privé mieux articulé aux niveaux post-primaires de la stratégie sectorielle globale de l éducation (Débourou et Gnimadi, 2003). Augmenter la scolarisation des filles : l avènement d «Éducation et communauté» Jusqu à la réforme du début des années 1990, la scolarisation des filles ne constituait une préoccupation que pour une poignée d acteurs du système éducatif formel. Les parents voyaient en elle la meilleure manière d engager des frais pour une entreprise vouée à l échec, lié aux grossesses répétées en cours de scolarité et ne permettant pas souvent à la jeune fille de poursuivre ses études. Les contraintes économiques étaient aussi souvent avancées par les parents, qui se plaignaient du coût de l école. Les contraintes socioculturelles en relation avec les rôles traditionnellement dévolus à la fille et à la femme pesaient lourd également dans la décision des parents de ne pas scolariser les filles. La faible scolarisation des filles était enfin liée au contenu des programmes d études, qui, aux dires des parents, ne répondaient pas à ce qu ils attendaient de l école. Ils préféraient les laisser tout simplement au foyer, où elles étaient initiées à leurs rôles d épouse, de mère et d agent économique, en attendant de rejoindre le mari qui leur avait été choisi. 27

27 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin Des études et des initiatives isolées prises avant la réforme à propos de la question de la scolarisation des filles ont permis d inscrire cette préoccupation en bonne place dans les documents de la réforme. Même s il est difficile de parler d une véritable politique de scolarisation des filles, aucun document spécifique de ce type n ayant été réellement adopté par les autorités en charge du système éducatif formel, on peut signaler l existence d une volonté et d orientations politiques qui se sont traduites, dès les années 1990, par la mise en œuvre d actions destinées à promouvoir la scolarisation des filles. En effet, c est dans ce contexte plutôt favorable à plus d équité que les autorités politiques ont mis en place, avec des partenaires internationaux (UNICEF, USAID, Banque mondiale), des actions pour la promotion de la scolarisation des filles. Celles-ci comportaient des mesures d exemption des frais de scolarité pour les filles, la mise en place de foyers régionaux pour les cinq meilleures élèves filles de chaque sous-préfecture devant aller au collège ou au lycée et la création d un réseau pour la sensibilisation sur la scolarisation des filles. Le projet EDUCOM a été conçu dans le cadre du programme de coopération Bénin-UNICEF et sa mise en œuvre a démarré dans ce contexte politique plutôt favorable. Partant du constat des contreperformances du système scolaire et de la marginalisation des filles dans l éducation formelle, le ministère de l Éducation nationale et l UNICEF, dans le cadre de la préparation du programme quinquennal de coopération de cette agence avec le Bénin, ont fait réaliser une rechercheaction intitulée «Implication des communautés dans une expérience d éducation non formelle des filles en milieu rural». L objectif était de mettre en place, en harmonie avec les communautés concernées, une formation concertée et susceptible d améliorer le niveau et le mode de vie des femmes des zones rurales. 28

28 Évolution récente de l éducation au Bénin Malgré les difficultés inhérentes à toute entreprise de ce genre, les résultats obtenus par les acteurs impliqués dans cette recherche-action (communautés, chercheurs, agents de développement, etc.) ont été suffisamment positifs et convaincants pour amener le ministère de l Éducation nationale et l UNICEF à vouloir réaliser un projet centré sur la scolarisation des filles, basé sur une approche communautaire et un traitement global des besoins éducatifs (éducations formelle et non formelle). Principes, objectifs et mise en œuvre d EDUCOM Le projet EDUCOM s est inscrit à partir de 1994 dans le cadre de la réforme du système éducatif. Les partenaires de ce projet ont voulu impliquer les communautés à toutes les étapes du démarrage (diagnostics communautaires, élaboration de microplans et signature de contrats de partenariat) afin d apporter une réponse effective aux besoins éducatifs des acteurs/bénéficiaires, en particulier les besoins éducatifs des filles et des femmes, par l instauration d une nouvelle relation entre l école et la communauté. EDUCOM visait, au démarrage, les objectifs suivants : favoriser la scolarisation en général, et celle des filles en particulier, pour que le taux de scolarisation augmente de 25 à 40 % dans les zones couvertes par le projet ; promouvoir des projets d éducation communautaire en faveur de 30 % des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans non scolarisées ou déscolarisées ; assurer la prise en charge d au moins 50 % des enfants de moins de 6 ans dans les villages du projet ; assurer la formation de 50 femmes par village et par an en activités génératrices de revenus. À partir de 1999, EDUCOM est devenu l un des deux volets du programme sectoriel de la coopération Bénin-UNICEF, dénommé «Appui 29

29 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin au développement social». Les objectifs étaient toujours focalisés autour des besoins éducatifs des filles et des femmes. EDUCOM a été appliqué dans les communes de Kétou (département du Plateau), de Klouékanmé (département du Mono), de Djidja (département du Zou), de Bembèrèkè et de Sinendé (département du Borgou) ainsi que dans la circonscription urbaine de Djougou (département de la Donga). Au total 103 villages réunissant plus de habitants de cinq des 12 départements du Bénin ont été impliqués dans ce projet. Au niveau central, EDUCOM est sous la responsabilité de la Direction de l enseignement primaire (DEP), appuyée par une cellule nationale (CN) multisectorielle comprenant des représentants des différents ministères chargés de l Éducation, de la Santé, des Affaires sociales, du Développement rural à même de garantir une vision holistique du développement. Très convaincue de la force de l approche communautaire, la première Direction de l enseignement primaire impliquée dans ce projet a participé personnellement à la mise en place d EDUCOM auprès des communautés et des autorités sous-préfectorales. L UNICEF, de son côté, s est beaucoup engagé dans l accompagnement et le suivi de ce projet sur les plans tant technique que financier. Quelques principes essentiels ont guidé la mise en œuvre d EDUCOM, à savoir : la nécessité de garder à l esprit une vision globale de la problématique du développement, l éducation n étant qu une porte d entrée ; le souci de contribuer à la promotion des ressources locales des zones bénéficiaires du projet par leur mobilisation en vue d un développement endogène ; l obligation de résultats en termes de changement des comportements ; l importance d instaurer de nouvelles relations entre l école et la communauté ; 30

30 Évolution récente de l éducation au Bénin l habilitation des acteurs à tous les niveaux pour un partage des responsabilités et le renforcement des capacités des communautés ; le souci de pérennisation des acquis, ce qui suppose un choix réfléchi des activités à mettre en œuvre. Cette démarche et les objectifs énoncés plus haut se fondent sur quelques-unes des grandes orientations définies à Jomtien, à savoir : une vision élargie de l éducation prenant en compte, dans les zones où est implanté le projet, à la fois l éducation des enfants au sein de l école, les besoins d apprentissage des adolescentes (déscolarisées ou non scolarisées) et des femmes, ainsi que les autres besoins éducatifs exprimés par les communautés ; la priorité aux filles et aux femmes, par la promotion de l équité dans les inscriptions des enfants à l école (50 % pour chacun des sexes) et un accent sur le maintien des filles dans le système éducatif ; le renforcement des partenariats : collaboration entre les différents secteurs, engagement effectif des communautés dans la résolution des problèmes d éducation du milieu ; la nécessité d impliquer les communautés des zones concernées au processus de satisfaction de leurs besoins éducatifs : développement des capacités d analyse et de résolution de problèmes ainsi que des capacités d administration et de gestion. Les actions d EDUCOM sont conçues et mises en œuvre à trois niveaux : au niveau national par la CN présidée par la Direction de l enseignement primaire au ministère des Enseignements primaire et secondaire (MEPS), appuyée techniquement et financièrement par l UNICEF ; au niveau intermédiaire par le comité sous-préfectoral (CSP) ; au niveau local par le conseil local (CL), les associations de parents d élèves (APE) et les enseignants. 31

31 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin Au niveau d une zone spécifique d intervention comme Sinendé, les actions de la CN concernent l appui à la planification des activités par le CSP, la mise à disposition des ressources financières, la supervision des actions conduites sur le terrain et la formation des membres du CSP et des médiatrices. Au niveau de la commune, le CSP et les médiatrices travaillent soit directement avec la population, soit avec les structures organisées comme les CL, les groupements villageois (GV), les groupements féminins (GF) et les APE au niveau des villages, soit encore avec les enseignants. Au niveau local, l essentiel des actions s exécute directement avec les communautés, les élèves et leurs parents, les enseignants, etc. Les actions des niveaux intermédiaire et local concernent la conscientisation, l information et la formation, la mise à disposition de crédits au profit des femmes pour des activités génératrices de revenus, etc. Dans ce processus, l UNICEF a joué un rôle de premier plan. Celuici ayant très tôt perçu l importance du rôle des mères dans la scolarisation des filles, certaines des actions retenues et mises en œuvre dans le cadre d EDUCOM (crédits, activités génératrices de revenus, espace enfance, etc.) ont visé clairement à créer pour les mères d écolières des conditions leur permettant de libérer leurs filles afin qu elles aillent à l école. L utilisation de contrats de partenariat entre les communautés et le projet, aujourd hui fréquente, était alors une innovation. Enfin, cette agence a joué un véritable rôle d animateur qui a permis de faciliter et de stimuler la coopération intersectorielle, peu répandue alors. L approche holistique développée dans le cadre d EDUCOM, aussi bien à Sinendé que dans les autres sites, doit beaucoup à ce rôle de facilitateur et d animateur joué par l UNICEF. 32

32 Chapitre 2 Évolution de la situation à Sinendé Sinendé au démarrage du projet EDUCOM Comme dans ses autres sites, EDUCOM a démarré par une étude du milieu de Sinendé (Alagbe, Chabi et Doko, 1994). Cette étude a été réalisée entre avril et juin 1994 et les résultats obtenus ont servi à lancer les activités dès la rentrée scolaire 1994/ Dans le domaine de la scolarisation Au démarrage d EDUCOM, il y avait 15 écoles primaires publiques dans toute la sous-préfecture de Sinendé, dont seulement cinq avec un cycle complet de six classes. Au total, elles avaient accueilli au cours de l année scolaire 1994/ élèves, dont garçons et 862 filles, ces dernières représentant 32 % des effectifs. Le taux brut de scolarisation dans la commune était estimé à 24,5 % pour les écoliers des deux sexes. Il était de 32,8 % pour les garçons et de 14,9 % pour les filles. Le seul collège situé dans le chef-lieu avait un effectif inférieur à 200 élèves, dont moins d un cinquième était représenté par les filles, et était menacé de fermeture, compte tenu de son effectif en régression. En 1995, un seul candidat avait réussi au Brevet d études du premier cycle (BEPC). L intérêt des populations pour la scolarisation de leurs enfants, en particulier pour la scolarisation des filles, était encore assez faible. Aussi, l inscription de nouveaux enfants s effectuait-elle tous les deux ans dans les dix écoles à cycle incomplet. L évolution des groupes pédagogiques suivait 33

33 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin un cours dont les règles étaient difficilement maîtrisables par des acteurs externes au corps enseignant. Le parcours scolaire de l enfant était parfois si étrange qu il était source de découragement et d abandon. Le faible niveau de scolarisation des enfants de la sous-préfecture contrastait cependant avec les efforts que consentaient les communautés pour l école. En effet, dans nombre de villages, l école, ainsi que le logement du directeur, étaient construits et équipés en mobilier sur les ressources propres des communautés. Cet effort se poursuivait dans l entretien, l extension et la modernisation des infrastructures (écoles reconstruites en matériaux définitifs, par exemple). Partout, les communautés dépensaient annuellement des sommes allant de à francs CFA (Communauté financière africaine) pour le fonctionnement de l école du village. Le faible taux de fréquentation combiné aux efforts financiers et matériels des communautés en faveur de l école et à la présence d enseignants dans les écoles permettaient dès lors un encadrement relativement correct des élèves. 2. Dans les autres domaines de développement Dans le cadre de l étude du milieu réalisée en 1994, Sinendé a été décrite comme une sous-préfecture enclavée, dotée de peu d infrastructures et d équipements. Reliée à la route inter-états Cotonou-Niamey (Niger) par une piste d une soixantaine de kilomètres, elle n était pas électrifiée. Les communications y étaient très difficiles. Il n existait pas de service des postes, télécommunications et télédiffusion (PTT). Il n y avait pas de téléphone. Les moyens de transport en commun se limitaient souvent pour les liaisons interurbaines aux taxi-motos et à quelques taxis-brousse aux horaires très irréguliers. Le déplacement à l intérieur de la sous-préfecture était rendu pénible en raison des pistes peu carrossables une fois passée la période de ramassage de coton. Le centre-ville ne disposait pas d un marché véritable, ni de boutiques permettant l approvisionnement en produits 34

34 Évolution de la situation à Sinendé de première nécessité, obligeant les commerçants et nombre d agents économiques à se rendre à Parakou (distant d environ 150 km) pour leurs activités ou tout simplement pour faire des provisions. Un tel déplacement nécessitait souvent une journée. La principale activité économique est l agriculture. Selon les services techniques agricoles, cette activité occupait alors plus de 90 % de la population. Sinendé fait partie de la zone cotonnière du Borgou, premier département producteur de coton au Bénin. La principale culture de rente de Sinendé est donc le coton. Mais à côté de cette culture, le maïs, l igname, le sorgho et le manioc jouent un rôle de plus en plus important, non seulement comme cultures vivrières mais également comme spéculations de rapport. Sur le plan sociosanitaire, la couverture des communautés était assurée par quatre unités villageoises de santé (dont seulement deux étaient fonctionnelles) quatre centres de santé d arrondissement et un centre communal de santé. Le personnel de santé comprenait un médecin-chef, deux sages femmes, huit infirmiers et un agent villageois de santé. On comptait en tout 40 lits d hospitalisation, soit une moyenne d un lit pour habitants. Les affections les plus courantes étaient le paludisme, les maladies diarrhéiques et les broncho-pneumopathies. L approvisionnement en eau potable restait un problème majeur dans certains villages de la sous-préfecture. En effet, Sinendé repose sur un affleurement granitique qui ne facilite pas le forage des puits. La souspréfecture comptait 37 forages équipés de pompes manuelles, une rampe d eau de six robinets, dix puits modernes (à grand diamètre), deux retenues d eau à but pastoral. Le taux de couverture en eau potable était estimé à un point d eau pour 766 habitants. Outre les services publics déconcentrés de la commune, on pouvait signaler la présence de la Caisse locale de crédit agricole et mutuel 35

35 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin (CLCAM) dans Sinendé-centre ainsi que celle de quelques caisses rurales d épargne et de prêt (CREP) dans les autres arrondissements. En raison de son enclavement et de sa pauvreté relative en infrastructures sociocommunautaires, Sinendé ne disposait d aucun équipement pour la distraction ni des jeunes, ni des adultes malgré les importants revenus procurés par le coton et les autres cultures (maïs, sorgho, igname, etc.). Le chemin parcouru 1. Dans le domaine de la scolarisation Données quantitatives De 1994/1995 à 2003/2004, le nombre d écoles primaires publiques est passé de 15 à 34, soit un taux d accroissement de 127 % sur les neuf années scolaires. En termes d effectifs scolarisés, le nombre total d écoliers (tableau 2.1 et graphique 2.1) qui était de au début de la période est passé à en 2003/2004, soit une augmentation de 208,4 %. Les effectifs de garçons se sont accrus de 121,4 % alors que le nombre d élèves filles augmentait de 393,9 %. En effet, dans ce mouvement d ensemble, la contribution des élèves filles à l accroissement des effectifs a été la plus forte. Alors qu elles représentaient 32 % des effectifs en début de période avec seulement 862 écolières pour garçons, cette participation est passée à 45 % des effectifs totaux en 1999/2000 avec écolières. Dans le même temps, les effectifs masculins passaient à écoliers. Au cours de l année scolaire 2003/2004, les écolières ont atteint la parité, leurs effectifs (4 257) représentant 51 % des effectifs totaux, soit écoliers comme sus-mentionné. 36

36 Évolution de la situation à Sinendé Tableau 2.1 Évolution des effectifs par sexe et du pourcentage de filles dans l enseignement primaire à Sinendé (1994/ /2004) 1994/ / / / / / / /2004 Filles Garçons Total % de filles Source : Enquête auprès de la circonscription scolaire de Sinendé, Graphique 2.1 Évolution comparée des effectifs d écoliers par sexe à Sinendé (1994/ /2004) Filles Garçons Effectifs / / / / / / / /2004 Année scolaire Source : Enquête auprès de la circonscription scolaire de Sinendé,

37 Scolarisation des fi lles : la réussite de Sinendé au Bénin En termes de progression annuelle, le rythme d accroissement des effectifs féminins a oscillé entre 14,6 % et 34 % au cours de la période. Pour les effectifs masculins, cette variation s est située dans une fourchette de 2,7 % à 19,6 %, plus faible que le taux d accroissement des effectifs féminins et celui de l ensemble des deux sexes (graphique 2.2). S agissant de l évolution des taux nets de scolarisation et des taux d abandon, il n est pas possible d établir une comparaison entre la situation au démarrage d EDUCOM et la situation actuelle, faute d indicateurs de départ. Graphique 2.2 Variation annuelle en pourcentage et par sexe des effectifs d écoliers à Sinendé, entre 1994/1995 et 2003/2004 Taux de variation en % Variation filles Variation garçons Variation ensemble / / / / / / / /2004 Source : À partir des données d enquête auprès de la circonscription scolaire de Sinendé, En 1999/2000, la sous-préfecture de Sinendé avait toujours un seul collège d enseignement général (CEG) qui totalisait un effectif de 38

38 Évolution de la situation à Sinendé 499 élèves, dont 402 garçons et 97 filles, ces dernières représentant 19,4 % de l ensemble des collégiens. En classe de sixième, l effectif de 244 élèves était constitué de 55 filles, soit 22,5 % du total des élèves. En classe de troisième, il était de 57 élèves, dont 11 filles (19,3 %). À la rentrée scolaire 2003/2004, la commune de Sinendé comptait quatre CEG à raison d un collège par arrondissement. Trois nouveaux CEG ont été ouverts à partir de l année scolaire 2000/2001 dans les autres arrondissements, sur l initiative des communautés et avec leur financement pour l essentiel. En 2003/2004, l effectif total a atteint 1096 élèves, dont 272 de sexe féminin, soit 24,8 % de filles. Ceci constitue une amélioration de 5,4 points par rapport à la situation de 1999/2000 et de 6,8 points par rapport à celle de 1996/1997. En termes de progression des effectifs totaux, on observe que le nombre d élèves a plus que doublé en quatre années scolaires, passant de 499 à 1096 entre 1999/2000 et 2003/2004. Quant aux effectifs féminins, ils sont passés de 97 à 272 élèves au cours de la même période, soit une progression de 180 % en quatre ans contre 105 % pour les garçons. Cette arrivée massive d élèves dans l enseignement secondaire, avec une participation féminine en progression d année en année, est l un des résultats majeurs des actions menées par EDUCOM dans cette commune depuis l année scolaire 1994/1995. En effet, les premières cohortes des écoles EDUCOM ont commencé à intégrer l enseignement secondaire dès l année scolaire 2000/2001. Cette évolution est retracée par le tableau 2.2 et le graphique

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