Autonomie protéique Cultiver ses protéines à bas niveau d intrants et les valoriser au sein de son élevage de ruminant.

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1 GIEE GRAPEA-Civam85 Autonomie protéique Cultiver ses protéines à bas niveau d intrants et les valoriser au sein de son élevage de ruminant 9 Fermes du GRAPEA-CIVAM 85 Bocage Vendéen

2 Principes et origine du GIEE Lancé par des éleveurs en système herbager déjà très autonomes en protéine via les fourrages produits mais qui veulent : - gagner en autonomie pour les rations hivernale - mieux cultiver et valorisation des protéagineux dans les rations 2 axes de travail 1.Culture de protéines sur les fermes 2.Valorisation des protéagineux dans les rations

3 Qui sont ces Hommes?

4 Où se situent les fermes du groupe?

5 Les fermes du groupe au départ 2/3 des fermes sont en bio (conversion ou converties) SAU moyenne de 162ha (de 43 à 270 ha) SAU/UTH moyen 50ha (de 22 à 96ha/UTH) 2/3 en élevage laitier et 1/3 en viande (bovins, ovins) Assolement moyen : - 57% de prairie (PT et PN) dans la SAU - 12% de maïs dans la SAU - 31% de céréale et/ou protéagineux dans la SAU Rotation allant de 2 à 10 années de cultures

6 Les protéines cultivées au départ Pois, Féveroles, Lupins en mélange avec céréales + Mélanges plus propres que cultures en pur (moins de produits phyto) + Rendements stables et réguliers - Triage nécessaire - Réglages de la moissonneuse complexes - Risque de maturité différente Le lupin est peu répandu mais riche en protéine, le GIEE doit permettre d expérimenter et de créer des références pour développer cette culture en Vendée

7 Les protéines valorisées au départ Les mélanges sont récoltés en grain et distribués : - Non triés (céréales avec protéagineux) car la ferme n est pas équipée mais le mélange est aplati - Triés : - Les céréales sont aplaties et distribuées en tant que concentré de production - Les protéagineux sont aplatis et distribués en tant que correcteur azoté afin d équilibrer le maïs ensilage Le problème : La protéines de ces grains est mal assimilée par les animaux Besoin de correcteur azoté du commerce pour équilibrer le maïs

8 Les objectifs fixés par le GIEE - En culture : - Perfectionner les techniques de culture de lupin et autres protéagineux - Faire des mélanges fort en protéine et sans risque de verse - Trier les mélanges pour mieux affiner les rations - En valorisation : - Tester des rations sans achats extérieurs sur vaches laitières, taurillons et réformes en conservant de bons résultats. - Essayer les techniques qui améliorent la digestibilité des aliments : extrusion, toastage, germination - En Investissements : Rapprochement des CUMA - Projet d investir dans du matériel mobile

9 Un travail qui avance bien -Plusieurs journées collectives réalisés -Des échanges et du partage de pratiques autour des cultures -De l avance sur la partie valorisation des protéagineux Projet de toasteur mobile Janvier 2015 : Toastage des grains de lupin, pois, féverole et soja Février 2015 : Essais sur 3 troupeaux laitier de rations lupin et féverole toastés Mars 2015 : Démonstration du matériel grand public Avril 2015 : Etude de faisabilité avec les CUMA et fournisseurs Un investissement avant la fin de l année?

10 Fonctionnement du toasteur Cuisson quelques dizaines de secondes = 1,5 à 1,8 t/h Protection des protéines, mieux assimilées dans l intestin Débit (taille des grains) FAN FAN FAN FAN FAN FAN FAN Air chauffé à 280 C Conservation : 4 mois pour soja (graisses) / 6 mois pour protéagineux non gras Brûleur (fuel, Méthane, GPL ) 20 à 25 L fuel / t FAN : facteurs antinutritionels (tanins, facteurs antitrypsiques, lectines, vincine, ect) Tout les FAT ne sont pas thermosensibles

11 Essais de toastage de soja, lupin et féverole Bilan des résultats LUPIN FEVEROLE SOJA Toasté Cru Toasté Δ Crue e Δ Cru Toasté Δ PDIN , , ,3 PDIE , , ,7 PDIA Sur le plan 42 protéique 153 3, , ,0 Lupin > Soja Féverole la féverole toastée égale presque le soja UFL 1,18 1,26 1,1 1,03 1,11 1,1 1,12 1,39 1,2 Sur le plan énergétique UFV 1,16 1,24 1,1 1,02 1,10 1,1 1,09 1,39 1,3 Soja > Lupin > Féverole Attention aux MG dans le soja graine entière

12 GAEC Les Rocs : Comparaison entre ration avec féverole crue et toastée La Ferme AB / 2,5 UTH / Saint Mesmin 74 Vaches laitières Ventes de céréales SAU : 135ha ; SAU/UTH : 54ha Assolement Prairie Triticale pois Four Fév + Blé meunier épeautre 95 Maïs Triticale lupin Orge + pois prot printemps Rotation près bâtiment VL (sur 9 ans) Luzerne 4ans Fév/blé Maïs Engrais vert Prairie 5ans Maïs Triti/Pois ou Fév/Blé Dérobé colza Rotation plus loin (sur 10 ans) Orge printemps avec prairie Maïs Lupin/Triti Triti/pois Céréale print avec prairie Ration VL : Foin + Ensilage herbe précoce (fin Avril) + Maïs humide + Maïs sec Complémentation induviduelle pour VL au dessus de 24kg de lait/j Projets dans le GIEE Perfectionner culture de protéagineux, dont le lupin; Travailler sur l extrusion et le toastage de protéagineux. Essais sur les VL

13 GAEC Les Rocs : Evolution de la production de lait dans le tank (L lait/jour) 1 à 3 kg / VL au dessus de 24 kg ; 1,5 kg/vl (30 kg/j Féverole pour 20 VL) Cru : 1110 L/j Toasté : 1143 L/j + 33 L/j dans le tank Contrôle laitier n 1 Mois de lactation Moyenne lait par stade de lactation VL entre 100 et 200 j Moyenne des pics atteint des multipares (kg) 19/01/2015 5,7 20,7 27,8 Contrôle laitier n 2 Mois de lactation Moyenne lait par stade de Moyenne des lactation VL pics atteint des entre 100 et 200 multipares (kg) j 23/02/2015 5,6 23,9 30,8

14 GAEC Les Rocs : Comparaison entre ration avec féverole crue et toastée Résultats Sur le tank à lait : Avec 1,5 kg de féverole toastée par vache On gagne 1,65 L de lait par vache Effet du toastage / féverole crue : + 1,1 L Lait / kg toasté (à prendre avec précaution) Coût du toastage : 6 à 8 centimes / kg toasté Au contrôle laitier : Troupeau globalement au même stade de lactation (5,7 à 5,6 mois) + 3,2 kg Lait pour les vaches entre 100 et 200 j de lactation + 3 kg lait pour la moyenne des pics atteint des multipares Evolution du TB et TP TB TP Et la qualité du lait? Donnée TB, TP laiterie 23/02/ ,2 34,6 10/02/ ,5 34,9 04/02/ ,5 34,8

15 Pour le GIEE Perspectives et suite à donner Projet de toasteur mobile Effets du toastage: Mode de calcul des PDI à affiner : avec INRA Essais à venir sur monogastriques : avec GAB 85 ou CAB Coût de revient: Réunion de travail avec les CUMA Coût du triage à intégrer Source d énergie à définir biogaz via méthanisation (bilan carbone + résidus combustion) Financements Un travail avec les partenaires juste engagé

16 Pour le GIEE Perspectives et suite à donner Axe culture Poursuivre l échange et l expérimentation au sein de groupe Création de support de divulgation? Axe valorisation Toasteur mobile Travail sur d autres techniques? Evaluation Analyses technico-économique, évolution quantité achetée, empreinte foncière et carbone Les financements s arrêtent fin 2016, encore peu de

17 Pour le GRAPEA, les agriculteurs Perspectives et suite à donner Une reconnaissance du travail mené dans le réseau L accompagnement Vers des systèmes économes et autonomes en intrants En élevage ou grandes cultures Des nouvelles formations et références grâce à la capitalisation des résultats Un nouvel outil pour accroître l autonomie des fermes Un atout pour augmenter les surfaces en oléoprotéagineux sur les territoires et diminuer les importations

18 Remerciements du GIEE GRAPEA à ses partenaires dans ce projet