Table des matières. Théorie du consommateur Théorie de la demande Introduction au raisonnement microéconomique... 7
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- Jérôme Thibodeau
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1 Hachette Livre La photocopie non autorisée est un délit. Table des matières Introduction au raisonnement microéconomique... 7 chapitre 1 Théorie du consommateur I. Théorie de l utilité marginale A Définitions : utilité totale et utilité marginale B Évolution de l utilité totale et de l utilité marginale C Choix optimal du consommateur D Portée et limites de la théorie de l utilité marginale II. Théorie des courbes d indifférence A Hypothèses sur les préférences B Définition et propriétés des courbes d indifférence C Rationalité et forme des courbes d indifférence D Le taux marginal de substitution III. contrainte budgétaire et équilibre du consommateur A La contrainte budgétaire B L équilibre du consommateur chapitre 2 Théorie de la demande I. La demande et les prix A La fonction de demande B Élasticité-prix de la demande II. La demande et le revenu A La fonction de demande B Élasticité-revenu de la demande III. L offre de travail IV. La nouvelle théorie du consommateur de Gary S. Becker A Les limites de la théorie traditionnelle B La nouvelle théorie du consommateur V. critique de la théorie du consommateur et de la demande A Les conditions d existence d une courbe de demande agrégée B Les découvertes de l économie comportementale
2 ÉCONOMIE POLITIQUE - MICROÉCONOMIE chapitre 3 Introduction à la théorie de l offre I. Les objectifs du producteur A Le profit et les autres objectifs B La séparation propriété-gestion C La justification de l hypothèse de maximisation du profit II. L offre du producteur A Le concept d offre B Les facteurs déterminants de l offre chapitre 4 Théorie de la production et des coûts I. Productivité et coûts en courte période A Concepts et définitions B Évolution du produit moyen et du produit marginal C Évolution du coût moyen et du coût marginal D La demande de travail II. Productivité et coûts en longue période A Le cadre d analyse : isoquants et isocoûts B La combinaison optimale des facteurs C Évolution de la productivité et des coûts en longue période chapitre 5 Concurrence parfaite et monopole I. La concurrence parfaite A Définition et hypothèses du modèle B Le marché de concurrence en courte période C Le marché de concurrence en longue période D Exercice d application E Critique du modèle de concurrence parfaite II. Le monopole A Définition et hypothèses du modèle B L équilibre du monopole C Exercice d application D Le monopole discriminant E Le monopole naturel
3 TABLE DES MATIÈRES chapitre 6 Concurrence imparfaite et marchés contestables I. Le cartel A L objectif du cartel : la maximisation du profit B Les coûts du cartel II. La concurrence monopolistique A L hétérogénéité du produit, facteur de monopole B L équilibre de la firme en concurrence monopolistique III. L oligopole IV. Les marchés contestables chapitre 7 Équilibre général et optimum économique I. L existence d un équilibre général A La loi des débouchés de J.-B. Say B La loi de Walras C L équilibre général walrassien D Théorème de Arrow-Debreu Hachette Livre La photocopie non autorisée est un délit. II. La stabilité de l équilibre général A Le tâtonnement walrassien B Critique keynésienne du tâtonnement C Théorème de Sonnenschein-Mantel-Debreu III. L allocation efficace des ressources : la théorie de l optimum économique chapitre 8 Les défauts du marché et l intervention de l État I. Les défaillances du marché A Rendements croissants et concurrence imparfaite B Les effets externes C Les biens collectifs D L optimum de second rang
4 ÉCONOMIE POLITIQUE - MICROÉCONOMIE II. L impossible définition d un optimum social A Le problème de la répartition du bien-être B La fonction de bien-être social C Les théorèmes d impossibilité de Arrow et de Sen III. Conclusions Conseils bibliographiques Index alphabétique
5 Théorie du consommateur 1chapitre chapitre Ce chapitre répond à la question suivante : comment un individu décide-t-il de répartir son budget entre les différents biens et services disponibles? La détermination des conditions d équilibre du consommateur nous permettra de déduire, au chapitre suivant, les lois d évolution de la demande d un bien. Influencés par la philosophie utilitariste, les économistes néoclassiques de la fin du xix e siècle (essentiellement l Anglais Jevons, l Autrichien Menger et le Français Walras) ont développé une théorie dans laquelle l individu rationnel est supposé rechercher le maximum de satisfaction ou «d utilité». On suppose d abord que l individu est capable de mesurer par un indice quantitatif précis l utilité qu il retire de la consommation d un bien. Cette approche «cardinale» de l utilité débouche sur un principe qui reste fondamental pour l analyse microéconomique : les choix individuels résultent toujours d une égalisation à la marge des coûts et avantages liés aux différentes possibilités qui leur sont offertes. Au début du xx e siècle cependant, on abandonne l approche «cardinale». La théorie des courbes d indifférence (développée par Francis Edgeworth et Vilfredo Pareto) adopte une approche «ordinale» dans laquelle l individu ne mesure plus le niveau d utilité mais est seulement capable d indiquer un ordre de préférence. Elle constitue un progrès scientifique notable à deux titres : d une part, il s agit d une hypothèse plus simple qui explique autant de phénomènes que la précédente ; d autre part, l explication des décisions individuelles accorde désormais moins d importance aux préférences des agents, impossibles à mesurer objecti vement, qu à leurs contraintes observables et quantifiables (la contrainte budgétaire en particulier).
6 ÉCONOMIE POLITIQUE - MICROÉCONOMIE I. Théorie de l utilité marginale A Définitions : utilité totale et utilité marginale 1. L utilité totale (U) L utilité totale, U, d un bien X quelconque, mesure la satisfaction globale que l individu retire de la consommation de ce bien. Le niveau de U dépend de la quantité du bien X. Autrement dit, U «est fonction de» X, ce qui s écrit : U = U (X). Dans quel sens et à quel rythme l utilité évolue-t-elle quand X augmente? Ce sens et ce rythme de variation sont mesurés par l utilité marginale. 2. L utilité marginale (Um) d un bien partiellement divisible L utilité marginale, Um, mesure l évolution de l utilité totale «à la marge», c està-dire pour une variation très petite de la quantité consommée. Un bien est imparfaitement divisible s il existe une unité de mesure en deçà de laquelle il est impossible de descendre (un individu ne peut utiliser ni une demi-voi ture ni 0,25 paire de lunettes : la quantité de ces biens est partiellement divisible). L utilité marginale d un bien X imparfaitement divisible est la variation de l utilité totale induite par une unité supplémentaire de ce bien. Soit : UmX = U/ X (où le symbole signifie «variation»). Dans bien des cas, cette mesure n est qu une approximation de Um. En effet, si le bien X est parfaitement divisible, alors, quelle que soit l unité de mesure retenue, on peut toujours imaginer une quantité plus petite. Ainsi, si l on mesure la consommation en grammes, 1 gramme ne représente pas vraiment la consommation «marginale», car on peut imaginer une consommation de 0,5 gramme. Mais si le demi-gramme est retenu comme étalon, on peut toujours imaginer une consommation de 0,25 gramme, et ainsi de suite. Dans ce cas, une définition rigoureuse de l utilité marginale doit prendre en compte l évolution de l utilité totale qui résulte d une variation infiniment petite de X. 12
7 1. Théorie du consommateur 3. L utilité marginale d un bien parfaitement divisible L utilité marginale d un bien X parfaitement divisible est la variation de l utilité totale pour une variation infiniment petite («infinitésimale») de la quantité consommée. Seul le concept mathématique de «dérivée» permet d appréhender cette définition. En effet, la dérivée d une variable quelconque y, qui est fonction d une autre variable x, mesure comment varie y pour une variation de x qui tend vers zéro. Si y = y (x) [c est-à-dire : si «y est fonction de x»], on écrit la dérivée de y par rapport à x de deux manières : y (x) ou bien dy/dx. Ainsi, d un point de vue mathématique, l utilité marginale est la dérivée de la fonction d utilité totale par rapport à X. Soit : Um = U (X), ou bien : Um = du/dx. B Évolution de l utilité totale et de l utilité marginale Hachette Livre La photocopie non autorisée est un délit. 1. Le principe d intensité décroissante des besoins Comment évolue le niveau de satisfaction de l individu quand il consomme une quantité croissante d un bien? Il est raisonnable de penser qu il dépend de l intensité du besoin que le consommateur cherche à satisfaire : le plaisir est proportionnel au manque éprouvé avant la consommation. L analyse microéconomique retient alors une hypothèse simple : l intensité d un besoin est décroissante au fur et à mesure que la quantité consommée augmente. Si un individu a soif, il a moins soif à partir du deuxième verre, encore moins soif à partir du troisième, etc. 2. Le principe de l utilité marginale décroissante Si l intensité du besoin décroît avec la quantité consommée, la satisfaction éprouvée pour chaque unité supplémentaire est moins importante que pour la précédente. Le troisième verre d eau procure moins de plaisir que le deuxième, et encore moins que le premier. Attention! Cela ne signifie pas que la satisfaction globale diminue. Si l individu continue à boire, c est qu il éprouve encore du plaisir à le faire. L utilité totale continue donc à augmenter, mais de moins en moins vite. Autrement dit, l utilité marginale diminue. 13
8 ÉCONOMIE POLITIQUE - MICROÉCONOMIE U peut donc être représentée par une Figure 2 courbe croissante, et Um par une courbe décroissante. U atteint son maximum au point de satiété ou de saturation du consommateur (point S sur la figure 2). En ce point, U S Um est nulle : une unité supplémentaire de consommation n augmente plus la satisfaction. U = U (X) Si la consommation de X est poussée au-delà, l utilité marginale devient négative et U diminue à son tour. Une consommation trop importante peut entraîner un 0 U désagrément pour l individu (si les premiers verres sont agréables, tel n est probablement pas le cas du cinquantième!). Um = du dx Toutefois, un individu rationnel ne devrait pas poursuivre sa consommation au-delà du point de saturation du besoin. 0 On fait donc l hypothèse que l utilité marginale est normalement décroissante, mais toujours positive. X X C Choix optimal du consommateur 1. Situation d abondance L individu rationnel cherche à maximiser son utilité. Si les biens sont abondants, rien ne vient limiter ses possibilités de consommation. Il ne subit aucun coût, ne doit consentir aucun sacrifice pour se procurer une quantité quelconque d un bien. Dans ce cas hélas peu fréquent! le choix optimal consiste à consommer le bien X jusqu au point où l utilité totale est à son maximum, c est-à-dire jusqu à ce que l utilité marginale soit nulle. La condition d équilibre du consommateur est donc : UmX = Situation de rareté, économie de troc Si à présent les biens sont rares, l individu doit choisir entre différentes possibilités de consommation. Dans une économie de troc où les biens s échangent directement entre eux, consommer un bien X, c est renoncer à un bien Y ou à un bien Z que l on aurait pu obtenir en échange. Dans ce cas, l individu ne pousse plus la consommation de X jusqu au point de satiété. Il doit tenir compte du coût 14
Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens.
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