estauration du lit de laloire Contexte

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1 1 Contexte Établissement public créé en 1991, Voies Navigables de France (VNF) gère, exploite, modernise et développe le plus grand réseau européen de voies navigables. Il est constitué de km de canaux et rivières aménagés, de plus de ouvrages d art et de hectares de Domaine Public Fluvial (DPF). La entre Nantes et Bouchemaine (Angers) est inscrite au réseau magistral des voies navigables ; la délégation locale VNF de Nantes est en charge de ce secteur. Dans le cadre de ses missions, VNF a pour projet l entretien ou la r de certains sites de par des opérations de dévégétalisation. Des sites ont été identifiés entre Nantes et Ancenis, et font l objet d un programme d intervention pour supprimer de façon localisée la végétation arbustive ayant colonisé le chenal principal et les chenaux secondaires avec pour objectifs : d une part, d améliorer la répartition des écoulements, d autre part, de contribuer à la r du lit du fleuve aux plans morphologique, écologique et paysager. L atteinte de ces objectifs s inscrit dans le respect des sites et des diverses démarches ayant cours sur cette portion du fleuve, notamment par la prise en compte du document d objectifs, le DOCOB, du site Natura 2000 concerné par le projet.

2 2 e r i o L R du lit de la Genèse de l opération Au fil du temps : l équilibre du fleuve perturbé La chenalisation du fleuve, l extraction massive de sable, le creusement du bassin à marée... les activités humaines ont perturbé les équilibres de la, aggravant les phénomènes d érosion et d incision du lit. Exemple de l Ile Bridon : Etat du lit avant l implantation des ouvrages de navigation : Implantation des ouvrages destinés à favoriser la navigation : Etat du lit de la avant Plan Grandeur Nature L évolution du lit de 1750 à nos jours (d après Bacchi et Berton, 1998) GUIDE DIREN Centre - R et Entretien du lit de la et de ses affluents - Guide méthodologique 1ère partie - décembre 2002 Les conséquences sont diverses : chute des fonds et de la ligne d eau, augmentation des pentes et des vitesses, déstabilisation d ouvrages (quais, ponts), déconnexion des boires avec le bras principal, intrusion de la marée et du bouchon vaseux. Dans le même temps, on constate depuis plusieurs années une forte évolution de la végétation en, notamment au sein du lit mineur. Ainsi, au titre du Plan Grandeur Nature, des études et opérations expérimentales ont été initiées afin de répondre aux désordres constatés sur le fleuve avec en premier lieu l arrêt, en 1995, des extractions de sable en. Afin de concrétiser les réflexions engagées pour la r du fleuve, le GIP Estuaire s est vu confier la maîtrise d ouvrage d une étude visant à définir un programme d actions sur la période , pour la reconquête du lit de la entre les Ponts-de-Cé et l agglomération nantaise. Aujourd hui : une opération structurante d entretien de la végétation Dans le cadre de cette réflexion sur la reconquête du lit de la, et en réponse à une demande collective d engager rapidement de nouvelles actions en faveur de la r du fleuve, Voies Navigables de France, gestionnaire du Domaine Public Fluvial, s est engagé début 2011, en lien avec les différents partenaires et institutions, dans une opération structurante de dévégétalisation, et ce, dans la perspective d interventions ultérieures sur certains ouvrages de navigation (épis, chevrettes).

3 3 Phasage de l opération A l issue des études techniques et écologiques, 15 sites sur les 17 étudiés ont été identifiés et feront l objet de dévégétalisation. Compte tenu de l ampleur des travaux et des moyens à mobiliser, ce programme doit se dérouler sur trois années : 2012, 2013 et Les travaux sont réalisés entre début septembre et fin novembre, afin de limiter l impact sur les espèces nicheuses fréquentant la au printemps et pendant l été, et avant le début de l hiver synonyme de pluie et de montée des eaux. Cette programmation reste dépendante des conditions hydrologiques du fleuve, les travaux au-delà d un débit de 600m 3 /s à la station hydrométrique de Montjean-sur- (49) n étant pas garantis Site 15 Île Neuve Oudon) Site 7 Port Potiron Mauves-sur-) Site 8 Amont du pont de Mauves-sur- La Chapelle-Basse-Mer) Site 16 Île Macrière (communes de Oudon et Saint-Géréon) Site 9 Îlots de l île Ripoche (communes de Mauves-sur- et de Thouaré-sur-) Site 12 Ile Moron La Varenne) Site 17 Île Coton (Commune de Drain) Sites 3, 4 et 5 Îlots du pont de Thouaré-sur- Thouaré-sur-) Site 14 Ile Bridon Champtoceaux) Site 6 Pointe de l île Arrouix (Commune de St-Julien-de-Concelles) Site 11 Boire du Cellier (commune du Cellier) Site 2 Bras de l île Monty Thouaré-sur-) Site 13 Boire d Anjou (communes de La Varenne et du Cellier) Localisation des sites avec phasage sur 3 ans Site 16 Ancenis Oudon Site 15 Site 17 Site 14 Champtoceaux Drain Le Cellier N Site 11 Site 12 Varenne m 1 km 2 km Site 13 Thouaré-sur- Site 2 Site 5 Site 4 Site 3 Boire-Courant Sainte-Lucesur- Mauvessur- Site 6 Site 7 Site 9 Site 10 Cette organisation des travaux permet de mutualiser les moyens mis en œuvre, d optimiser la gestion des chantiers afin de respecter les équilibres biologiques et hydrauliques du fleuve et ménager les nuisances vis-à-vis des riverains.

4 4 Prise en compte des préoccupations environnementales Conscient d intervenir sur un patrimoine naturel exceptionnel, VNF a pris en compte, en amont du projet de r de la végétation en, les milieux naturels, la faune et la flore associées. C est ainsi qu une étude écologique a permis, au préalable de la définition des travaux et de leur niveau d intervention, d identifier et de cartographier les enjeux écologiques sur les sites pressentis. Cette expertise, menée par un bureau d études indépendant, a permis de croiser les informations bibliographiques (riches sur la ) avec les relevés effectués sur le terrain. Ont ainsi été cartographiées des espèces végétales et animales protégées à divers degrés comme le Scirpe triquètre, plante protégée au niveau national et faisant l objet d un plan de conservation par le CBN*, le Castor d Europe mais aussi des espèces invasives telles que la Jussie dont le pouvoir de dispersion est tout simplement démesuré. Scirpe triquètre ( THEMA Environnement) Outre cet état initial fondamental, les travaux seront chaque année précédés d une actualisation de l expertise écologique des sites afin de prendre en compte les éventuels enjeux écologiques qui auront évolués. Trace de Castor Des inventaires complémentaires seront aussi engagés dès le début de 2013 pour compléter la connaissance des différents sites. Jussie *CBN : Conservatoire Botanique National

5 5 Comment s organisent les travaux 1. La préparation du chantier : 4 étapes majeures inventaire et piquetage des sites : matérialiser les secteurs à enjeux, visites des sites en vue de préciser l étendue des interventions : VNF bénéficie du concours du CORELA* et des Fédérations de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques du Maine-et- et de la -Atlantique, définition des lieux et des modes d accès (terrestres ou fluviaux) et du calendrier des interventions, préparation des sites : notamment en vue d assurer la non prolifération des espèces envahissantes. 2. La réalisation des travaux : 3 catégories d interventions La phase de préparation permet d établir des plans d exécution des travaux, sur ces plans figurent notamment les zones d interventions suivant 3 niveaux. Pour les berges et les secteurs à forts enjeux environnementaux - Gestion sélective et localisée (niveau 1) : Coupe sélective de la végétation arborée en fonction du stade de développement des sujets, de leur positionnement, de leur intérêt patrimonial, etc., dessouchage de certains sujets, retrait partiel des embâcles (arbres morts). Pour les espaces homogènes aux enjeux environnementaux moindres - Coupe et dessouchage (niveau 2) : Retrait de la végétation ligneuse (arbre et arbuste) par abattage, retrait du système racinaire par dessouchage. - Scarification du sol (niveau 3) : Retrait de la végétation ligneuse (arbre et arbuste) par abattage, ou scarification pour la végétation jeune (inférieure à 2 m), retrait du système racinaire par dessouchage, déstructuration du sol par scarification sur environ 30 cm de profondeur. Accès terrestre Accès fluvial Devenir des résidus de coupe : VNF s engage sur la valorisation de l ensemble des déchets générés par les travaux. Avec comme filières de valorisations usuelles : la production de plaquettes forestières pour la production d énergie et la production de compost ou de paillage pour le besoin des collectivités ou des jardineries. Valorisation des déchets verts *CORELA : Conservatoire des Rives de la et de ses Affluents

6 6 Suivi des travaux Pendant la phase travaux, un comité de suivi sera mis en place. Il sera composé : d un représentant du maître d ouvrage, d une assistance à maîtrise d ouvrage (environnementaliste), d un représentant du maître d oeuvre, d un ou plusieurs représentants des entreprises chargées des travaux, d un coordinateur sécurité protection de la santé, d un représentant des communes riveraines Comité de suivi (maire ou adjoint). L objectif de cette cellule de suivi est d optimiser l organisation technique du chantier et de résoudre les éventuels problèmes ou difficultés rencontrés au cours du chantier (problèmes liés aux accès, etc.) Mise en oeuvre d un protocole de suivi global à l issue des travaux Ce suivi a pour objectifs, d une part, l analyse de l évolution de la végétation afin de proposer un plan de gestion de la végétation sur le long terme compatible avec le document d objectifs Natura 2000 (DOCOB) permettant de maîtriser la végétation, d autre part, d enrichir les connaissances sur différentes thématiques. Ainsi, les thématiques suivies, s appuyant sur les indicateurs déjà existants sur la estuarienne, seront : les écoulements (vitesses, ligne d eau), la mobilité des sédiments (dépôt / érosion), la faune et la flore, le paysage. Echelle limnimétrique Mesures du courant (source : DREAL Pays de la )