LES MST MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
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- Jean-Bernard Tassé
- il y a 7 ans
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1 MALADIES INFECTIEUSES LES MST MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES DEFINITION Maladies qui ne peuvent être attrapées qu'à l'occasion d'un rapport sexuel. On distingue : MST vraies : transmission sexuelle MST fausses : du fait du contact à l occasion du rapport sexuel I - LA SYPHILIS (VEROLE) A fait longtemps l'objet d'une obligation de déclaration et de traitement (la loi existe encore). Due au tréponème de Schaudinn et Hoffmann, ou tréponème pâle. Germe très fragile qui ne résiste pas longtemps dans le milieu extérieur et ne peut donc être cultivé. A - EVOLUTION EN 3 PHASES 1) SYPHILIS PRIMAIRE L'incubation est de 21 jours en moyenne. Commence par un chancre : lésion cutanéo-muqueuse qui signe une invasion microbienne. Macules rouges qui passent à une érosion, puis à une exulcération. Cicatrisation en 3 à 6 semaines. Caractéristiques cliniques du chancre Fond propre Indolore Base indurée Rond ou ovale Contour régulier Bord saillant 2) SYPHILIS SECONDAIRE Survient 6 semaines après le chancre. Évolution sur 6 mois a) Symptomatologie Fièvre et syndrome grippal 1
2 Floraison Macules rosées Tronc, racine des membres Floraison Lésion papuleuses Visage, plantes et paumes, tronc, plis. Plaques muqueuses Plaques alopéciantes Atteinte viscérale : Micro-adénopathie Ostéite et périostite Glomérulonéphrite Oculaires : uvéite, choriorétinite, iridocyclite Méningite Le tout va disparaître au bout d'environ 6 mois, avec des phases de recrudescence. 3) SYPHILIS TERTIAIRE De plus en plus rare du fait de l'usage répandu des antibiotiques. Apparaît 5 à 15 ans après les premiers symptômes. a) Syphilis cutanéo-muqueuse Tubercules Gommes : nodules profonds qui touchent l épiderme Localisation : Face Bras Muqueuse b) Syphilis osseuse Se traduit par une érosion des os : Tibias Os du crâne : zones lacunaires c) Syphilis cardio-vasculaire Aortite entraînant une insuffisance aortique. Peut s'accompagner d'anévrismes Coronarite Le risque est mortel. d) Neurosyphilis Méningite chronique : Hypertension intracrânienne Atteinte des nerfs crâniens : signe d Argyll-Robertson Syphilis vasculaire cérébrale Endartérite oblitérante Neurosyphilis parenchymateuse Paralysie générale Tabès : destruction du cordon postérieur de la moelle épinière Démence frontale 2
3 4) LA SYPHILIS CONGENITALES a) Syphilis fœtale Danger de transmission materno-fœtale à partir du 4 ème mois Forme septicémique de la syphilis : Ostéochondrite Hydrocéphalie Atteinte pulmonaire Atteintes hématologiques b) Syphilis congénitale précoce Syphilis secondaire active. Incubation de 0 à 1 an. Syphilis secondaire cutanée Rhinite destructrice Ostéochondrite : tibia en lame de sabre Périostite c) Syphilis congénitale tardive Lésions oculaires Atteinte de l'oreille interne Atteintes osseuses : tibia, crâne, fosses nasales Hydrarthrose du genou Stigmates : dent d Hutchinson, atrophie cuspidienne de Parrot 5) DIAGNOSTIC CLINIQUE Observation du tréponème au microscope. Sérologies syphilitique ou tréponémique. Deux types de sérologie qui doivent obligatoirement être associées : Non spécifiques. VDRL RPR a) Cardiolipidiques b) Tréponémiques Sérologies spécifiques du tréponème. Immunofluorescence (IF) : FTA (1er à se positiver) TPHA Test de Nelson : sur des tréponèmes vivants (ne sert à rien) Fausses sérologies syphilitiques : tests dissociés. VDRL positif Tests spécifiques négatifs Dans certains cas : grossesse, rougeole... Deux autres maladies sont dues à des tréponèmes : Pinta Pian Maladies tropicales non vénériennes qui donnent des sérologies tréponémiques positives. Voir tableau. 6) TRAITEMENT 3
4 II - LE CHANCRE MOU Germe responsable : hæmophilus ducreyi G Incubation : 4 à 5 jours. a) Clinique Pustulettes ulcération profonde, bords nets, irréguliers, base œdémateuse. Lésions multiples, douloureuses. Adénopathie évoluant vers la fistulisation. b) Diagnostic Examen direct : culture très difficile. c) Traitement Antiseptique local. Traitement minute : ROCÉPHINE ou Érythromycine pendant 1 semaine, 2 fois/j III - L'HERPES L agent est un virus à ADN : Herpès virus simplex. Incubation : 2 à 12 jours. a) Primo-infection Vulvo-vaganite très douloureuse chez la femme Balanite chez l'homme b) Problème de la récidive Petites éruptions de boutons. Généralement pendant 1 semaine, avec un rythme de sortie très variable. Souvent mal vécu par le couple Problème chez la femme enceinte : conséquences graves pour l'enfant c) Traitement Aciclovir : ZOVIRAX 5 cp/j Injections toutes les 8 heures Toxicité rénale : précipite. Conseiller au patient de boire beaucoup. IV - L URETRITE a) À gonocoques Inflammation de la canalisation. Apparaît 2 à 3 jours après l infection. Douleurs intenses à type de lames de rasoirs. Non traitée, l inflammation peut atteindre la prostate et l épididyme. b) À chlamydiae Germe responsable : chlamydiae trachomatis. Germe intracellulaire. Incubation : 21 jours. Urétrite discrète avec petits picotements pendant 2 à 3 jours. Peut donner des prostatites ou des épididymites. Le prélèvement se fait à l'aide d'un écouvillon introduit dans l'urètre. L examen direct se fait sur une lame au microscope : diplocoques. c) À mycoplasmes 4
5 V - LA VAGINITE a) À gonocoque b) À chlamydiae La plus fréquente à l'heure actuelle du fait qu'elle est peu symptomatologique. Ne se traduit pas par les mêmes symptômes que chez l'homme. Peut être responsable de salpingites. VI - LES CONDYLOMES Papilloma virus. Verrue non directement sexuellement transmissible. Responsables de : Dysplasie du col Cancer du col On pratique une colposcopie. Destruction au laser de zones dysplasiques. Nécessité de se connaître anatomiquement. Consulter dès que l'on constate un changement. Traitement au laser ou par électrocoagulation. VII - CANDIDA ALBICANS Fait partie de la flore normale. Ne devient pathogène que quand il y en a de trop. Problèmes d'hygiène : savons à ph acide. Vêtements trop serré. Usage d'antibiotiques Se traite avec des ovules d'imidazolés. 5
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