RAPPORT D OBSERVATION DE L OFFRE ALIMENTAIRE

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1 RAPPORT D OBSERVATION DE L OFFRE ALIMENTAIRE MARS 2013 Commission scolaire : BOIS-FRANCS Territoire : MRC d Arthabaska et de l Érable Traiteurs : 11 traiteurs Écoles : 25 écoles

2 TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION.. 3 DÉMARCHE... 4 OBJECTIF DU PRÉSENT RAPPORT.. 5 ANALYSE NUTRITIONNELLE DE L'OFFRE ALIMENTAIRE... 6 SECTION 1 Offre de fruits et légumes... 6 Comptoir à salades et à sandwichs... 6 Produits céréaliers et desserts... 7 Mets principaux... 8 Matières grasses et condiments... 8 Boissons... 8 SECTION 2 Approvisionnement SECTION 3 Mise en marché SECTION 4 Formation... 14

3 INTRODUCTION Accès bouffe santé! est un ambitieux projet pour favoriser l accès à une alimentation saine et diversifiée pour les jeunes centricois. D une durée de deux ans ( ), ce projet vise à améliorer l offre alimentaire dans trois milieux de vie des jeunes de 0 à 17 ans. Les élus, les gestionnaires et les intervenants de l offre alimentaire de ces milieux de vie centricois seront invités à participer au projet : le milieu scolaire, principalement les cafétérias d'écoles de niveaux primaire et secondaire; le milieu communautaire, par l ensemble des ressources en aide alimentaire; le milieu municipal, notamment par l organisation d activités à caractère social par les villes et villages centricois, ainsi que les cassecroutes d établissements municipaux tels que les arénas. À PROPOS DE DÉVELOPPEMENT BIOALIMENTAIRE CENTRE-DU-QUÉBEC Le mandataire, Développement bioalimentaire Centre-du-Québec, met à profit son savoir-faire multidisciplinaire, afin de mobiliser les différents collaborateurs qui feront partie intégrante du projet. Sa mission est de susciter l émergence de projets collectifs et les soutenir en regroupant les acteurs de la filière bioalimentaire, afin de favoriser le développement de ce secteur au Centre-du-Québec. 3

4 DÉMARCHE Le but du projet Accès bouffe santé! est de favoriser l accessibilité à des aliments sains aux jeunes centriquois de 0 à 17 ans dans trois de leurs milieux de vie. Dans le cadre du projet, le 1 er milieu de vie identifié est celui du monde scolaire. Ainsi, avec la collaboration de partenaires de la MRC d Arthabaska et de l Érable, et de la, les membres de l équipe de projet, s inspirant du projet national La Santé au menu de l Institut de tourisme et d hôtellerie du Québec (ITHQ), procèdent à l adaptation de la méthodologie et des questionnaires afin de répondre aux besoins et aux spécificités de la région. 1 er volet de la démarche : À la suite des observations de l offre alimentaire faites dans les écoles de la Commission scolaire des Bois Francs (CSBF), les chefs traiteurs ont bien identifié leurs besoins en accompagnement et en formation. La démarche retenue à la suite des résultats et de l'analyse des questionnaires est de présenter, à chacun, un rapport personnalisé et confidentiel. Le contenu du rapport comprend les points forts et les points à améliorer, ainsi que des suggestions de suivi. En appui aux suggestions et à la suite de rencontres avec les chefs traiteurs et l équipe d observation, des affiches ont été produites présentant les trois points les plus importants identifiés. Ces affiches, s adressant aux chefs traiteur œuvrant dans les écoles, sont remises au même moment que leur rapport personnalisé. Par la même occasion, un formulaire d inscription pour une formation est distribué. 2 e volet de la démarche : La formation en saine alimentation issue du projet-pilote de La Santé au menu de l ITHQ, est dispensée dans nos Centres de formation professionnelle (CFP), afin d approfondir les concepts inscrits dans les rapports et résumés sur les affiches. 3 e volet de la démarche : Dans les prochaines semaines, des visites et rencontres sont prévues dans le but de prendre connaissance des changements entrepris par les traiteurs ainsi que d'assurer un suivi. 4

5 OBJECTIF DU PRÉSENT RAPPORT Le présent rapport d observation de l offre alimentaire dans les écoles de la, résume sommairement les grandes tendances. Il sera présenté à la direction de la CSBF et aux directeurs des écoles visitées, aux membres des comités stratégique et intersectoriel des Saines habitudes de vie du Centre-du-Québec (TIR-SHV) et aux Regroupements locaux de partenaires du Centre-du-Québec (RLP). Voici l exemple d une des trois affiches préparées pour les traiteurs : 5

6 SECTION 1 ANALYSE NUTRITIONNELLE DE L OFFRE ALIMENTAIRE Offre de fruits et légumes Constats LES ÉCOLES DE NIVEAU PRIMAIRE Positif : o Les légumes sont offerts principalement en crudités, la forme préférée des jeunes. o Une variété de fruits frais est offerte. o Les légumes crus et les fruits frais sont beaucoup plus présents dans l offre alimentaire des écoles de niveau primaire. LES ÉCOLES DE NIVEAU SECONDAIRE À améliorer: o Les légumes bouillis ou en conserve sont plus présents que les légumes crus, sautés à la poêle ou rôtis au four dans 3 écoles sur 5. o Les fruits en conserve sont plus présents que les fruits frais dans 3 écoles sur 5 également. Comptoir à salades et à sandwichs Le comptoir à sandwichs est implanté progressivement dans 3 écoles de niveau secondaire, mais le comptoir à salades est présent dans une seule école. Aucun comptoir ne se retrouve dans les écoles de niveau primaire, ce qui est normal étant donné le nombre d élèves beaucoup plus bas que dans les écoles de niveau secondaire. 6

7 Produits céréaliers et desserts LES ÉCOLES DE NIVEAU PRIMAIRE Positif : o Les pains de grains entiers sont offerts. o Bien qu il y ait une majorité de produits céréaliers raffinés, 2 écoles ont intégré le riz brun ou les pâtes de grains entiers à leur menu. o Les desserts à base de lait sont présents régulièrement. o Les pâtisseries sont principalement cuisinées maison (il faut noter le moins grand nombre d élèves au niveau primaire, ce qui facilite cette option). À améliorer: o Il y a peu de produits céréaliers de grains entiers offerts à part le pain. LES ÉCOLES DE NIVEAU SECONDAIRE Positif : o Les pains de grains entiers sont offerts. o Les desserts à base de lait sont présents quotidiennement. À améliorer : o Il n'y a pratiquement pas de produits céréaliers de grains entiers à part le pain. o Les biscuits, muffins et pâtisseries sont cuisinés à partir de préparations commerciales principalement et il y a très peu de produits faits maison. 7

8 Mets principaux Positif : o Il n'y a pas de friture dans les cafétérias d'écoles visitées de la. o Également, nous retrouverons peu de produits panés du commerce et de charcuteries. À améliorer : o Le poisson devrait apparaître au moins une fois par semaine sur le menu. o À l'intérieur de l'offre alimentaire, on y retrouve pratiquement aucunes légumineuses et peu de tofu. Matières grasses et condiments Positif : À améliorer : La graisse végétale (shortening et saindoux) est peu utilisée, mais elle devrait être retirée complètement selon la politique-cadre. Les huiles végétales s'intègrent progressivement dans les menus. o La margarine hydrogénée est souvent employée, donc les gras trans sont encore présents. Il faudrait utiliser les huiles et les margarines polyinsaturées ou monosaturées. o Les bases de soupes, de sauces et de bouillons commerciaux sont utilisées principalement dans les versions régulières, donc sont très salées. Il faudrait utiliser les versions réduites en sodium. Boissons Positif : o Le lait, les jus de fruits purs à 100% et les jus de légumes sont principalement offerts dans l'ensemble des écoles. Il est à noter que les écoles de niveau secondaire offrent une plus grande diversité de choix. o Aucune boisson énergisante, ni boisson gazeuse n'ont été répertoriées, ce qui est un point digne de mention. 8

9 À améliorer : o Les boissons sucrées sont présentes à la cafétéria ou dans les machines distributrices au secondaire et pour la majorité des écoles autant au niveau primaire qu au niveau secondaire. Ces boissons devraient être retirées de la vente pour respecter la politique-cadre. o Certaines boissons avec des édulcorants (substituts de sucre) ont également été retrouvées dans les distributrices. 9

10 SECTION 2 Approvisionnement La majorité des écoles ont quelques contacts avec des producteurs régionaux, mais cela reste marginal dans leur offre alimentaire. On note une tendance plus grande à intégrer des produits régionaux dans les écoles de niveau primaire, car elles ont des besoins moins importants au niveau du volume des achats. Des félicitations ont été adressées aux personnes ayant mises en place des initiatives avec des producteurs locaux. L approvisionnement local apporte d importantes retombées socioéconomiques pour la région du Centre-du-Québec! pour l économie locale Saviez-vous qu une simple augmentation de consommation de produits agroalimentaires de la région de 1,75 $ par semaine par centricois, représente des retombées de 22,9 millions de dollars pour nos entreprises, créant plus de 116 emplois direct et indirect? pour l environnement Lorsque des aliments doivent franchir une grande distance, certains doivent être suremballés pour en protéger l'aspect. Non seulement ce procédé requiert plus de matériel, mais il peut aussi exiger plus de véhicules pour la livraison. Les aliments parcourent en moyenne km pour se rendre chez le consommateur. En se procurant des aliments locaux, c est toute la planète qui en profite! pour la fierté régionale Le savoir-faire de nos producteurs et de nos transformateurs constitue une richesse pour la vie culturelle de la région. En se procurant des aliments produits et transformés au Centre-du-Québec, les consommateurs centricois peuvent afficher et savourer leur appartenance à leur région! 10

11 Pour découvrir de nouveaux producteurs et transformateurs, voici les références de quatre marchés de produits régionaux ouverts à l'année : Marché de solidarité régionale de Victoriaville : Marché Godefroy à Bécancour : Écomarché de L Avenir : Marché public Drummondville: Vous avez besoin d assistance pour trouver des produits selon des critères précis? Développement bioalimentaire Centre-du-Québec peut vous aider dans vos recherches de fournisseurs. Le milieu bioalimentaire centricois déborde de trouvailles, avec plus de 350 producteurs et transformateurs alimentaires et 400 fournisseurs de services. 11

12 SECTION 3 Mise en marché Aucune école de niveau secondaire et très peu d écoles de niveau primaire offrent des dégustations aux élèves, alors que les études démontrent que cette pratique contribue grandement à l intégration de nouveaux mets santé au menu. 2 écoles de niveau secondaire et 1 école de niveau primaire font de la promotion permettant la mise en valeur de leurs produits santé. Voici quelques trucs promotionnels qui peuvent être profitables pour tous, afin de valoriser les produits santé et attirer les jeunes dans votre service alimentaire. Trouvailles des chercheurs de l'université Cornell : Les ventes de fruits augmentent de 100 % lorsqu'ils sont présentés dans un bol coloré. Les ventes de salades triplent quand le comptoir est placé au milieu d'un passage obligé, juste devant la caisse. Les ventes de salades augmentent du tiers quand le caissier demande à chaque enfant : «Veux-tu une salade?». Il suffit de placer le lait ordinaire devant le lait au chocolat dans le frigo pour que les jeunes choisissent la version moins sucrée. En donnant le choix entre deux légumes plutôt que d'en imposer un, les élèves sont plus susceptibles de manger leur portion que de la jeter à la poubelle. Les enfants comme les adultes sont plus susceptibles de prendre ce qu'il y a au début et à la fin de la file parce qu'ils sont affamés. Il vaut donc mieux y concentrer les bons aliments. Les jeunes préfèrent les repas santé s'ils ont accès à une caisse rapide. 12

13 Pour attirer les jeunes à la cafétéria, il faut jouer sur les perceptions et construire une image positive des aliments santé, souligne le scientifique, donnant l'exemple d'une école qui a baptisé un sandwich bourré de légumes du nom de sa populaire équipe de football. David R. Just, un des chercheurs de Cornell Plus près de nous au Québec, voici des exemples de stratégies ayant eu du succès : Les promotions de produits vedettes tels que smoothies, pain aux canneberges, etc. ont été populaires dans certaines écoles. La mise en place d'un panier de fruits près de la caisse dans la cafétéria demeure un geste bénéfique pour la santé de nos jeunes. Un comptoir à sandwichs est installé avec une disposition attrayante afin d'attirer l'attention de la clientèle. 13

14 SECTION 4 Formation Dans les écoles visitées, voici les sujets de formation qui ont amené le plus grand niveau d'intérêt : Comment améliorer l'offre alimentaire sans augmenter les coûts? Comment réduire la quantité de sucre dans les aliments servis? Comment réduire et revoir les types de gras utilisés? Comment augmenter l'offre de fruits et légumes? Une offre de formation «Accès Menus Santé!», en collaboration avec l'ithq a été développée et est maintenant disponible dans notre région. 14