Jean-Claude DAUVIN Université de Lille1, UMR LOG, Station Marine de Wimereux

Transcription

1 Jean-Claude DAUVIN Université de Lille1, UMR LOG, Station Marine de Wimereux

2 La DCE impose aux États Membres (EM) un suivi de la qualité environnementale de l ensemble de leurs eaux continentales (y compris souterraine), de transition (estuaire) et côtières : Physico-chimiques Hydro-morphologiques Biologiques

3 5 compartiments biologiques : Phytoplancton Macroalgues Angiospermes Ichtyofaune (eaux de transition) Benthos (macrobenthos)

4 Le contexte : la DCE 5 EcoQ: Excellent Bon Moyen Médiocre Mauvais

5

6

7 Construction d un indicateur phytoplancton possible. Sensibilité et capacité de discrimination des indicateurs entre des masses d eau perturbées et d autres non perturbées pas encore bien établies chez les indicateurs existants. Pour les zones amont une utilisation d indices diatomiques pourrait éventuellement être envisagée.

8 Développement d un indicateur DCE basé sur la flore aquatique possible malgré la forte turbidité de ces zones. Macroalgues et macrophytes impactés par les activités anthropiques de manière directe ou indirecte (batillage, qualité de l eau, aménagement des berges, ramassage ). Métriques définies dans les EM adaptables après expertise : réponse des métriques par rapport aux pressions nécessaire pour juger de leurs pertinences.

9 Très nombreux indicateurs pour les zones littorales et marines, adaptation au milieu estuarien nécessaire. Adapter les seuils et/ou les états de référence. Standardiser les protocoles d échantillonnage et de traitement. Développer des indicateurs benthiques basés sur des guildes fonctionnelles. Evaluer les risques d erreur de classification, entre les états bons et moyens (hétérogénéité et grande variabilité temporelle et spatiale de cet

10

11

12

13

14 Eaux oligohalines estuariennes naturellement pauvre en organismes benthiques (recensement des données dans BOMET). Parmi 30 indicateurs recensés et testés, peu peuvent être calculés sur l ensemble des 152 stations présentes dans BOMET et peu sont véritablement interprétables. Groupes zoologiques intéressants à suivre : oligochètes et insectes, pas de de capacité d expertise parmi la communauté des biologistes marins d où la nécessité de s associer avec des spécialistes des eaux douces. Macrozoobenthos peu pertinent pour les parties oligohalines des masses d eau de transition de la Seine, de la Loire et de la Gironde.

15 Indicateur poisson abouti dans la plupart des EM, recherches sur des analyses de variance (variations interannuelles naturelles) et analyses de fiabilité des diagnostics découlant des indicateurs. Recherches d indicateurs poisson pertinents pour les zones fluviales tidales (eau douce) estuariennes. Difficulté voire impossibilité de mettre en évidence des liens directs de cause à effet entre des pressions anthropiques (teneur en métaux lourds) et valeur de l indicateur poisson.

16 Physico-chimie considérée par rapport à la biologie uniquement et surtout elle ne doit pas être «déclassante» : travail du Cemagref de Bordeaux apportant une version adéquate de cet indicateur. Pas de question clef identifiée sur ce thème.

17 Peu de travaux dans les EM, pas de démarche en lien avec la biologie comme le recommande la DCE. Travail de croisement en cours entre les paramètres hydro-morphologiques et paramètres biologiques (macrozoobenthos, végétation, zooplancton et poissons).

18 Définir les zones de salinité à suivre conjointement de manière à avoir une définition identique sur les 3 estuaires. Porter d avantage d attention aux zones fluviales tidales en échangeant avec les spécialistes d eaux douces (oligochètes, insectes). Tester différents indicateurs sur une même masse d eau pour analyser la cohérence entre les indicateurs et aller vers des indicateurs composites ou multi-métriques voir fonctionnels. Continuer les analyses en interdisciplinarité (couplages entre indicateurs). Définir des protocoles standardisés pour une utilisation des données recueillies.

19 Evaluer les incertitudes : travailler sur les variabilités naturelles, celles liées à l échantillonnage, celles liées à la combinaison des métriques // fiabilité de chaque indicateur (à l instar du travail engagé dans le cadre du projet WISER). Effectuer des comparaisons inter-estuariennes pour établir les références (petits estuaires peu ou pas impactés face aux grands estuaires fortement modifiés). Engager une réflexion pour construire les futurs réseaux de surveillance, au-delà du simple cadre DCE, en raisonnant à partir de ce qui existe aujourd hui, ce qu il serait idéal de faire, ce qu il est réaliste d envisager.

20 Etat écologique Décideur s poissons Physico-chimie Zoobenthos/ végétation Géomorphologie Indicateurs/ expertise halieutes Autres scientifiques benthologues Géomorphologues Source image : Maiwenn in sylfaen.over-blog.co