LE PRODUIT INTERIEUR BRUT TRIMESTRIEL (PIB) BASE 1999 Deuxième trimestre 2014
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- Frédéric Vinet
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1 Direction des statistiques Économiques et de la Comptabilité Nationale LE PRODUIT INTERIEUR BRUT TRIMESTRIEL (PIB) BASE 1999 Deuxième trimestre 2014 L Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) publie depuis 2012 cette note trimestrielle sur le produit intérieur brut (PIB). Cet agrégat est calculé en partant d un regroupement des branches de la Nomenclature d Activité des États Membres d AFRISTAT (NAEMA). L approche utilisée est celle des ressources et repose sur la disponibilité d un ensemble minimum de statistiques conjoncturelles sur les branches d activités économiques. La méthodologie de l étalonnage-calage fondée sur l analyse économétrique a été retenue. L approche par étalonnage direct de la valeur ajoutée est utilisée. La note sur le PIB trimestriel est publiée au plus tard soixante quinze (75) jours après le trimestre sous revue. Les commentaires et les graphiques portent sur les données brutes non corrigées des variations saisonnières. Ils correspondent aux variations d un trimestre par rapport au trimestre correspondant de l année précédente. Ce choix permet de porter l analyse sur les mouvements dus à l activité économique en éliminant les effets relevant de la saisonnalité. Au deuxième trimestre de l année 2014, le produit intérieur brut (PIB) en termes réels a progressé de 3,6% par rapport au trimestre correspondant de 2013 après 2,1% le trimestre précédent. Cette évolution a été soutenue par une progression simultanée de l activité économique dans les secteurs tertiaire (4,1%), secondaire (2,7%) et primaire (+0,6%). Graphique n 1 : Évolution du taux de croissance du PIB trimestriel brut à prix constants (calculé par rapport à la période correspondante de l année précédente) PIB 1
2 Une progression des activités du secteur primaire Au cours de la période sous revue, le secteur primaire a enregistré une légère hausse de 0,6% par rapport au deuxième trimestre de Cette situation est imputable à la performance enregistrée par les sous-secteurs de l agriculture (+6,5%) et de la pêche (+0,4%). L évolution des activités de la pêche est due au relèvement des débarquements (+0,4%). En revanche, l activité s est repliée dans le soussecteur des extractives (-10,8%) due à une panne technique sur les chantiers d extraction de phosphate et à la baisse de la production d attapulgite. En outre, les exportations d or se sont repliées de 11,2 % en quantités. Graphique n 2 : Évolution du taux de croissance de la valeur ajoutée trimestrielle brute du secteur primaire à prix constants (calculée par rapport à la période correspondante de l année précédente) 1 1 8,0% Une Hausse des activités du secteur secondaire La valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une hausse de 2,7% au deuxième trimestre 2014 comparativement à la même période de l année précédente. Cette progression est imputable à la bonne tenue des activités dans les sous secteurs des Bâtiments et Travaux Publics (+8,3%) et de l Energie (+3,4%). La bonne tenue des Bâtiments et Travaux Publics est à mettre en relation avec la hausse des ventes locales de ciment (+8,1%). L accroissement de la valeur ajoutée dans le secteur secondaire a été toutefois atténué par la contraction enregistrée par les sous secteurs des industries chimiques (-9,8%) et des industries alimentaires (-2,7%). Le repli de la valeur ajoutée des industries chimiques est en relation avec le recul de la production de raffinage de pétroles (-35,3%), de fabrication de produits chimiques de base (-14,7%) et de fabrication de savons détergents et produit d entretien (-24,8%). Quant à la valeur ajoutée du sous-secteur des industries alimentaires, sa baisse est en liaison avec le recul de la production des activités de transformation et conservation de poissons, crustacés et mollusques (-5,6%), de fabrication de corps gras (-15%), de fabrication de condiments et assaisonnements (-11,3%) et de fabrication de boissons (-0,4%). Ce recul a été atténué par la hausse de la production de sucre (+49,3%) et de transformation et conservation de fruits et de légumes (+28,3%). 2
3 Graphique n 3 : Évolution du taux de croissance de la valeur ajoutée trimestrielle brute du secteur secondaire à prix constants (calculée par rapport à la période correspondante de l année précédente) 1 1 8,0% Une hausse des activités du secteur tertiaire Les activités du secteur tertiaire ont augmenté de 4,1%, au deuxième trimestre 2014, comparativement à la période correspondante de l année précédente. Cette progression est en liaison avec la hausse des activités des sous-secteurs des services financiers (12,4%), des administrations publiques, d éducation et de santé (+7,3%), des services aux entreprises (+5,6%), des autres activités de services (+4,5%), des postes et télécommunications (+3,7%), des services immobiliers (+2,5%) et du commerce (+1,9%). La forte augmentation de la valeur ajoutée des services financiers est due à l amélioration des crédits intérieurs sur la période correspondante. La bonne tenue du secteur des administrations publiques, d éducation et de santé est favorisée par la hausse des effectifs dans l administration. Graphique n 4 : Évolution du taux de croissance de la valeur ajoutée trimestrielle brute du secteur tertiaire à prix constants (calculée par rapport à la période correspondante de l année précédente) 1 8,0% 3
4 Annexe Tableau n 1 : Valeur ajoutée en volume par branches d activités (séries brutes) et taux de croissance BRANCHE D'ACTIVITE Valeurs ajoutées par branches d'activités aux prix constants de 1999 (en milliards FCFA) Variations (%) / /2013 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T2/ T1 T2/ T2 Valeur ajoutée non 1061,1 1078,8 1048,9 1121,2 1085,0 1114,1 2,7 3,3 agricole secteur primaire 151,7 132,3 125,0 302,6 156,3 133,1-14,9 0,6 secteur secondaire 257,2 261,4 231,4 245,3 269,8 268,4-0,5 2,7 secteur tertiaire 717,3 726,2 737,8 798,6 728,9 756,4 3,8 4,1 Taxes nettes sur les 133,5 136,9 153,6 163,4 131,1 144,9 10,5 5,8 produits Produit intérieur brut 1259,7 1256,8 1247,9 1509,9 1286,1 1302,7 1,3 3,6 Agriculture 65,1 41,1 45,3 225,4 70,0 43,7-37,6 6,5 Élevage 53,8 54,5 55,0 55,5 56,0 54,1-3,5-0,7 Pêche 17,7 22,0 13,0 11,6 17,0 22,1 29,8 0,4 Extractives 15,0 14,7 11,6 10,0 13,2 13,1-0,4-10,8 Bâtiments et Travaux 83,1 91,1 70,1 80,0 94,4 98,7 4,5 8,3 Publics Industries chimiques 17,6 17,8 23,0 16,3 18,9 16,0-15,2-9,8 Énergie 29,8 32,5 32,9 32,7 30,4 33,6 10,8 3,4 Industries alimentaires 73,3 66,0 50,9 61,3 70,7 64,2-9,2-2,7 Autres industries 53,5 54,0 54,5 55,0 55,4 55,8 0,7 3,3 Commerce 193,5 187,5 195,8 240,3 190,6 191,1 0,3 1,9 Transport 48,7 48,9 45,3 45,8 45,0 49,3 9,6 0,7 Poste et Télécoms 141,7 153,2 160,5 159,3 144,3 158,9 10,1 3,7 Services financiers 54,7 57,6 59,6 60,1 60,3 64,8 7,6 12,4 Services aux entreprises 62,2 62,2 58,2 71,6 65,6 65,7 0,2 5,6 Services immobiliers 67,4 67,8 68,3 69,0 69,4 69,4 0,1 2,5 Administration 144,3 145,4 147,8 149,6 149,7 156,0 4,2 7,3 Éducation santé Autres activités de 41,4 42,0 41,9 42,8 44,1 43,9-0,5 4,5 services Branche fictive 1-36,7-38,4-39,5-39,8-39,9-42,7 7,1 11,2 1 Services d Intermédiation Financière Indirectement Mesurés. 4
5 Tableau n 2 : Le poids des branches d activités en pourcentage du PIB et leur contribution à la croissance du PIB BRANCHE poids des branches d'activités par rapport au PIB Contributions (%) D'ACTIVITE / /2013 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T2/ T1 T2/ T2 Valeur ajoutée non 84,2 85,8 84,1 74,3 84,4 85,5 2,3 2,8 agricole secteur primaire 12,0 10,5 10,0 20,0 12,2 10,2-1,8 0,1 secteur secondaire 20,4 20,8 18,5 16,2 21,0 20,6-0,1 0,6 secteur tertiaire 56,9 57,8 59,1 52,9 56,7 58,1 2,1 2,4 Taxes nettes sur les produits Produit intérieur brut 10,6 10,9 12,3 10,8 10,2 11,1 1,1 0,6 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 1,3 3,6 Agriculture 5,2 3,3 3,6 14,9 5,4 3,4-2,0 0,2 Élevage 4,3 4,3 4,4 3,7 4,4 4,2-0,2 0,0 Pêche 1,4 1,8 1,0 0,8 1,3 1,7 0,4 0,0 Extractives 1,2 1,2 0,9 0,7 1,0 1,0 0,0-0,1 Bâtiments et Travaux 6,6 7,2 5,6 5,3 7,3 7,6 0,3 0,6 Publics Industries chimiques 1,4 1,4 1,8 1,1 1,5 1,2-0,2-0,1 Énergie 2,4 2,6 2,6 2,2 2,4 2,6 0,3 0,1 Industries alimentaires Autres industries 4,2 4,3 4,4 3,6 4,3 4,3 0,0 0,1 5,8 5,3 4,1 4,1 5,5 4,9-0,5-0,1 Commerce 15,4 14,9 15,7 15,9 14,8 14,7 0,0 0,3 Transport 3,9 3,9 3,6 3,0 3,5 3,8 0,3 0,0 Poste et Télécoms 11,2 12,2 12,9 10,5 11,2 12,2 1,1 0,5 Services financiers 4,3 4,6 4,8 4,0 4,7 5,0 0,4 0,6 Services aux 4,9 4,9 4,7 4,7 5,1 5,0 0,0 0,3 entreprises Services immobiliers 5,3 5,4 5,5 4,6 5,4 5,3 0,0 0,1 Administration Éducation santé 11,5 11,6 11,8 9,9 11,6 12,0 0,5 0,8 Autres activités de 3,3 3,3 3,4 2,8 3,4 3,4 0,0 0,1 services Branche fictive -2,9-3,1-3,2-2,6-3,1-3,3-0,2-0,3 5
6 Aperçu méthodologique Approche de calcul Le produit intérieur brut (PIB) trimestriel est calculé en partant d un regroupement des valeurs ajoutées de branches. Il est évalué aux prix constants (en volume) de 1999, année de base des comptes nationaux annuels. Nomenclature des activités et indicateurs La disponibilité d indicateurs, c est-à-dire de statistiques conjoncturelles, permettant d évaluer l activité pour chaque branche de la Nomenclature d Activités des Etats Membres d AFRISTAT a conduit à opérer un regroupement de branches d activités issu de la NAEMAS pour le calcul et la publication du PIB trimestriel. En dépit de ce regroupement, certaines branches d activités restent non couvertes par un indicateur. Dans un tel cas de figure, une méthode de désagrégation temporelle basée sur l évolution du temps est utilisée, on parle de lissage par la tendance. Etalonnage et calage L étalonnage consiste à relier les données sur le PIB annuel aux statistiques conjoncturelles sur l état de l économie par le biais d une relation mathématique appelée équation d étalonnage. Cette relation est élaborée en utilisant une période passée suffisamment longue afin d en assurer la solidité des estimations. Ceci permet le calcul du PIB pour les trimestres où les indicateurs sont disponibles. Ces évaluations trimestrielles du PIB doivent être cohérentes avec celle du PIB annuel. Ceci justifie la mise en œuvre d un calage, qui consiste à répartir, à l intérieur des trimestres, les écarts annuels entre le PIB étalonné et le PIB annuel. L étalonnage-calage est aussi connu sous l appellation de méthode de «Ginsburgh-Nasse». Pour un exposé détaillé, se référer au «Manuel des comptes nationaux trimestriels, concepts, sources statistiques et compilation», Bloem et al, Fonds Monétaire International, Washington, Révision Les révisions sont inévitables dans le calcul du PIB trimestriel, en raison des nombreuses mises à jour de l information économique conjoncturelle et annuelle. Les cycles de révisions peuvent concerner le trimestre (évolution des indicateurs conjoncturels), l année (calage des données de base annuelles) ou une période plus longue (nouvelle enquête pour le calcul des coefficients techniques, etc.). Diffusion Cette note sur le PIB trimestriel est publiée au plus tard soixante quinze (75) jours après le trimestre sous revue. Elle présente les évolutions du PIB ainsi que sa décomposition en macro-secteurs, à savoir le primaire, le secondaire et le tertiaire. Les informations publiées portent sur les trimestres des deux dernières années y compris l année en cours. Il convient de souligner que cette note analyse les résultats des estimations non corrigées des variations saisonnières (séries brutes). Les données corrigées des variations saisonnières (CVS) sont encore en phase expérimentale. Les évolutions du PIB sont mesurées : - soit en glissement annuel (trimestre d une année comparée au même trimestre de l année précédente) afin d éliminer les variations saisonnières trimestrielles ; - soit par le ratio des trimestres publiés de l année en cours à ceux correspondant de l année précédente; en fin d année, ce ratio est égal au taux de croissance annuel (somme des quatre trimestres de l année/somme des quatre trimestres de l année précédente). AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE (ANSD) Directeur Général : Aboubacar Sédikh BEYE Directeur Général Adjoint : Mamadou Falou MBENGUE Directeur des Statistiques Economiques et de la Comptabilité Nationale P.i : Ousseynou SARR Chef de la Division de la Comptabilité Nationale, des Synthèses et Etudes Analytiques : Ousseynou SARR Equipe de rédaction : Fahd NDIAYE, Modou Ndour FAYE et Mamadou DAFFE Distribution : El Hadji Malick GUEYE Pour toute information s adresser au Bureau des Synthèses et Etudes Analytiques Tél : Fax : ISSN
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