Gadobènate diméglumine (Multihance ) versus acide gadotérique (Dotarem ) dans le rehaussement des carcinomes oropharyngés et de la cavité orale.
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- Gautier St-Denis
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1 Gadobènate diméglumine (Multihance ) versus acide gadotérique (Dotarem ) dans le rehaussement des carcinomes oropharyngés et de la cavité orale. C. Barberot-de Laubrière 1, M. Garetier 1, S. Chinellato-Joly 1, M. Ollivier 2, G. Valette 2, R. Abgral 2, J. Rousset 1. Journées Françaises de Radiologie HIA Brest 2 CHU Brest
2 PLAN 1- Introduction 2- Matériels et méthodes 3- Résultats 4- Discussion 5- Conclusion
3 1. INTRODUCTION
4 1. INTRODUCTION - l IRM: examen de choix pour le bilan des tumeurs oropharyngées et de la cavité buccale. - Faible rehaussement de ces tumeurs. - Gd-BOPTA (gadobènate diméglumine): relaxivité r1 élevée, par rapport à d autres produits de contraste, dont le Gd-DOTA (acide gadotérique) 1,2. - relaxivité = capacité d un agent de contraste à accélérer les vitesses de relaxation des protons de l eau, en fonction de sa concentration. Ainsi, plus la vitesse 1/T1 est élevée, plus T1 est court et plus l intensité du signal est importante sur une séquence pondérée T1. - Supériorité significative du Gd-BOPTA versus le Gd-DOTA dans le rehaussement des tumeurs intracrâniennes 2. 1 Seidl et al. MERIT study; AJNR Colosimo et al. Neuroradiology 2004
5 1. INTRODUCTION Objectif Comparer le gadobènate diméglumine et l acide gadotérique dans le rehaussement des carcinomes épidermoïdes de l oropharynx et de la cavité buccale.
6 2. MATERIELS ET METHODES
7 2. MATERIELS ET METHODES - Étude rétrospective unicentrique (HIA Brest). - Inclusion de 60 patients de décembre 2009 à mars Critères d exclusion: tumeur non visible en IRM, tumeur de type histologique autre que carcinome épidermoïde premiers patients -> injection d acide gadotérique (groupe AG) - 30 patients suivants -> injection de gadobènate diméglumine (groupe GD)
8 2. MATERIELS ET METHODES - IRM GE Healthcare Twinspeed Signa 1,5 tesla. - Protocole identique pour chaque patient: PONDERATIONS T2 FSE T1 SE Diffusion (b=800) T1 Fat Sat T1 Fat Sat après injection PLANS transversal et frontal transversal transversal transversal transversal et frontal - injection de 2 ml/kg de Gd-BOPTA ou Gd-DOTA à 0,5 mmol/ml.
9 2. MATERIELS ET METHODES - 2 lecteurs, L1 et L2 - analyse des images en aveugle - possibilité de post-traitement - étude quantitative et qualitative
10 2. MATERIELS ET METHODES Analyse quantitative - mise en place de 4 ROI - sur une même coupe transversale T1 Fat Sat après injection de produit de contraste ROI 1: au sein de la tumeur (signal moyen) ROI 2: dans le tissu sain controlatéral (signal moyen) ROI 3: dans l air (déviation standard) ROI 4: dans le muscle ( signal moyen)
11 2. MATERIELS ET METHODES Analyse quantitative Calcul de 2 rapports: CNR = «Contrast-to-Noise Ratio» (ROI 1- ROI 2)/ ROI 3 CLMR = «Contrast-Lesion-to-Muscle Ratio» (ROI 1- ROI 4)/ ROI 3
12 Analyses en sous-groupes: 2. MATERIELS ET METHODES Analyse quantitative - comparaison des CNR et CLMR des tumeurs T1-T2 versus T3-T4. - comparaison des CNR et CLMR des «petites» tumeurs versus les tumeurs «volumineuses». «petites» si < 12 cm 3 pour L1 «petites» si < 8,5 cm 3 pour L2
13 2. MATERIELS ET METHODES Analyse qualitative Evaluation subjective du rehaussement tumoral selon une échelle de rehaussement graduée de 1 à 4: 1. discret 2. modéré 3. important 4. très important
14 3. RESULTATS
15 3. RESULTATS Population: - 51 hommes, 9 femmes (sex-ratio à 5 dans le groupe AG et 6,5 dans le groupe GD). - âge médian: 63 ans dans le groupe AG, 56 ans dans le groupe GD. - tumeurs les plus fréquentes: base de langue (n= 11 dans le groupe AG et n= 4 dans le groupe GD) loges amygdaliennes (n= 6 dans les groupes AG et GD) plancher buccal (n= 4 dans le groupe AG et n= 7 dans le groupe GD)
16 3. RESULTATS CNR AG GD L1 L2 L1 L2 moyennes: 41,4 30,7 51,1 40,7 p 0,12 pour L1 0,02 pour L2
17 3. RESULTATS CLMR AG GD L1 L2 L1 L2 moyennes: 71,4 50,2 83,4 60,8 p 0,27 pour L1 0,06 pour L2
18 3. RESULTATS Analyse quantitative CNR Analyse en sous-groupe T1-T2 T3-T4 AG GD L1 45,5 39,9 L2 33,8 29,6 L ,6 L2 32,8 44,8 p 0,7 (L1) 0,9 (L2) 0,04 (L1) 0,004 (L2)
19 3. RESULTATS Analyse quantitative CNR Analyse en sous-groupe petites tumeurs volumineuses tumeurs L1 50,4 34,6 AG L ,9 L1 44,6 58,6 GD L2 35,8 46,4 P 0,5 (L1) 0,8 (L2) 0,009 (L1 et L2)
20 3. RESULTATS Analyse quantitative CLMR Analyse en sous-groupe T1-T2 T3-T4 AG GD L1 79,6 68,5 L2 58,7 47,2 L ,5 L ,4 p 0,9 (L1) 0,8 (L2) 0,05 (L1) 0,02 (L2)
21 3. RESULTATS Analyse quantitative CLMR Analyse en sous-groupe petites tumeurs volumineuses tumeurs L1 78,2 66,9 AG L2 55,4 45,1 L1 77,2 91,5 GD L2 59,6 62,1 p 0,9 (L1) 0,6 (L2) 0,02 (L1) 0,01 (L2)
22 3. RESULTATS Analyse quantitative Test de corrélation intraclasse des 4 ROI: ROI 1 (IC 95% ) ROI 2 (IC 95% ) ROI 3 (IC 95% ) ROI 4 (IC 95% ) AG 0,926 0,938 0,484 0,911 (0,837-0,945) (0,874-0,970) (0,104-0,729) (0,772-0,961) GD 0,975 0,914 0,257 0,956 (0,948-0,988) (0,829-0,958) (-0,079-0,556) (0,909-0,979)
23 3. RESULTATS Analyse qualitative Evaluation du rehaussement tumoral selon l échelle subjective de rehaussement graduée de 1 à L1 L2 L1 L2 GRADE 4 GRADE 3 GRADE 2 GRADE 1 GRADE 1 GRADE 2 GRADE 3 GRADE 4 Bonne corrélation interobservateur: AG: 0,758 (IC 95% : 0,565-0,951) GD: 0,786 (IC 95% : 0,598-0,974) Supériorité significative du GD: L1: p= 0,04 L2: p= 0,08 AG GD
24 4. DISCUSSION
25 4. DISCUSSION - Les cancers de l oropharynx et de la cavité buccale représentent à l échelle mondiale 5% des cancers chez l homme et 2% des cancers chez la femme. - Taux très variables dans le monde et les différentes régions de France. - 90% des cancers de l oropharynx et de la cavité orale sont des carcinomes épidermoïdes. - Facteur pronostic principal: stade de la tumeur au moment du diagnostic, selon la classification TNM. Donc bilan IRM initial crucial +++
26 4. DISCUSSION Analyse quantitative Supériorité significative du GD par rapport à l AG pour les tumeurs T3-T4 et les tumeurs «volumineuses». Supériorité non significative du GD par rapport à l AG pour l ensemble des tumeurs.
27 4. DISCUSSION Analyse qualitative L analyse du critère subjectif de rehaussement retrouve une supériorité significative du GD, pour les 2 lecteurs.
28 4. DISCUSSION Limites de l études: - pas de comparaison intra-patient des 2 produits de contraste - variabilité de la ROI 3 (déviation standard du bruit) illustrée par une faible corrélation inter observateur, retentissant sur les CNR et CLMR.
29 5. CONCLUSION Les résultats de cette étude ont permis de démontrer la supériorité du GD par rapport à l AG dans le rehaussement des tumeurs oropharyngées et de la cavité buccale définies comme «volumineuses» ou classées T3-T4 : cela apparaît utile pour délimiter le champs de radiothérapie pour les tumeurs volumineuses ou non résécables.
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