Cofemer DES MPR Handicap et VIH. Cofemer 2007 et l'auteur Tous droits réservés Février PLAN Epidémiologie de l infection VIH

Dimension: px

Commencer à balayer dès la page:

Gisèle Marie-Dominique Guérin
il y a 7 ans
Total affichages :

1 DES : Médecine physique et de réadaptation Module : Douleur, oncologie, sida, soins palliatifs, nutrition : apports de la médecine de rééducation. Bordeaux : 21, 22 et 23 février 2007 Titre : Handicap et VIH Auteur : N. Bernard HANDICAP ET VIH Dr N. Bernard Cofemer 2007 et l'auteur Tous droits réservés Février 2007 PLAN Epidémiologie de l infection VIH Modes de transmission Présentation clinique/ Evolution Les traitements Les handicaps associés au VIH Epidémiologie de l infection VIH N. Bernard 02/03/2007 1/12 1

2 Homo- sexuelle Hétéro- Modes de transmission transmission du VIH sanguine materno-foetale professions de santé transfusion de sang et dérivés du sang utilisation de drogue IV / échange de seringues Circonstances ayant démontré l absence de contamination Répartition des hommes par mode de contamination selon l année du diagnostic - Proportions par année Pourcentage Homo-bisexualité Toxicomanie IV Homosexualité-toxicomanie Hétérosexualité 80 Transfusion Indéterminé les insectes le quotidien la salive le contact social 0 <= Année de diagnostic 100 Répartition des femmes par mode de contamination selon l année du diagnostic - Proportions par année Pourcentage TRANSMISSION du VIH Toxicomanie IV Hétérosexualité Transfusion Indéterminé Il n y a plus de «groupes à risque», mais... des «moments à risque» et des «pratiques à risque» 10 0 <= Pr JF Delfraissy Année de diagnostic N. Bernard 02/03/2007 2/12 2

3 CONSEQUENCES DE L INFECTION A VIH Présentation clinique Evolution des défenses immunitaires (cellulaires +++) infections opportunistes = infections dues à un micro-organisme incapable d être pathogène chez un sujet aux défenses immunitaires normales pouvoir oncogène (rôle de cofacteur du VIH sur d autres virus) stimulation polyclonale des lymphocytes cancers lymphomes maladie de Kaposi cancer du col utérin complications directement liées au virus encéphalite à VIH neuropathie VIH ŒIL. rétinite à CMV POUMON. pneumocystose. tuberculose. autres pneumonies bactériennes (Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae), virales (CMV), fongiques (cryptocoque)... FOIE. hépatites bactériennes (MAC), fongiques... PEAU. virales (HSV, VZV, et molluscum contagiosum). fongiques (pityrosporum et mycoses). bactériennes (mycobactérie atypique) Les infections opportunistes SYSTEME NERVEUX CENTRAL. toxoplasmose cérébrale. encéphalite (herpès, CMV). méningite due au cryptococcus neoformans. abcès fongiques. LEMP... TUBE DIGESTIF. lésions buccales : candidose, ulcérations herpétiques, aphtes, leucoplasie chevelue. œsophage : candidose, ulcérations virales. intestin grêle : Cryptosporidium, Isospora belli, mycobactéries atypiques. gros intestin : diarrhée dûe au Cryptosporidium, à herpès simplex, au CMV. anus : ulcérations péri-anales (herpès, CMV) Les autres pathologies associées au VIH CANCERS SECONDAIRES. maladie de Kaposi. lymphome. cancer du col utérin MALADIES NEUROLOGIQUES. encéphalite VIH. neuropathie périphérique AUTRES MANIFESTATIONS (étiologie inconnue). syndrome d amaigrissement du à VIH (slim disease). pneumonie interstitielle lymphoïde Et les hépatites = «co-infections» Histoire naturelle de l infection 5 ETAPES Hépatite C +++ et hépatite B et leur lot de symptômes (asthénie...) et de complications (cirrhose et hépatocarcinome) 1. contamination 2. séroconversion (+/- signes cliniques) = primo-infection 3. latence clinique («séropositif») 4. symptômes mineurs (biologiques et/ou cliniques) 5. SIDA N. Bernard 02/03/2007 3/12 3

4 Une vingtaine de molécules à notre disposition Les traitements Pour des traitements très variés d un sujet à l autre : de la monoprise (2 cps en 1 prise), ou biprise simplifiée (1 cp matin et soir) à la multithérapie complexe (15 cp par jour et plus)... Traitement prophylactique des IO CD4 IO IO Cancer CD4 IO IO Cancer SIDA Décès SIDA Décès N. Bernard 02/03/2007 4/12 4

5 CD4 Traitement antirétroviral Efficaces mais Les effets secondaires L asthénie +++ Les troubles digestifs : diarrhée... Les neuropathies périphériques (Zérit, Videx++, Hivid) Ostéopathie (NA), arthrites, myopathie... Les lipodystrophies : lipoatrophies ou lipohypertrophie proportion (%) 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 Les handicaps associés au VIH Sida cancer VHC cardiovasculaire suicide infection non classant sida accident VHB atteinte hépatique atteinte neurologique overdose / intoxication / toxicomanie atteinte bronchopulmonaire atteinte rénale atteinte digestive iatrogénie atteinte métabolique atteinte psychiatrique autre inconnue 1,8 2,5 1,6 1,9 1,8 1,4 0,4 1,2 1,8 1,2 0,1 1,1 0,7 1,0 0,3 0,8 1,6 0,7 0,5 0,3 0,6 0,3 0,6 0,4 7,0 8,8 3,9 5,0 6,8 4,5 3,2 4,1 10,7 9,3 11,5 16,8 36,6 Mortalité 2000 Mortalité 2005 (n=964) (n=823) 47,3 Causes initiales de décès des adultes infectés par le VIH, évolution entre 2000 et 2005 Les atteintes liées au VIH, aux IO ou aux cancers : atteintes neurologiques la rétinite à CMV et ses conséquences visuelles la maladie de Kaposi Les atteintes neurologiques Les conséquences des traitements «La maladie chronique» N. Bernard 02/03/2007 5/12 5

6 CLASSIFICATION DES ATTEINTES NEUROLOGIQUES (1) ATTEINTES DU SNC 1. Lésions cérébrales focalisées toxoplasmose lymphome cérébral primitif leuco-encéphalopathie multifocale progressive rares : nocardiose, cryptococcome, tuberculose 2. Atteinte cérébrale diffuse encéphalite de primo-infection encéphalite à CMV méningo-encéphalite zostérienne, syphilitique encéphalite à VIH 3. Méningites méningites à cryptocoques méningite tuberculeuse, à mycobactérie atypique méningite aseptique 4. Atteintes médullaires myélopathie vacuolaire SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE MUSCLES CLASSIFICATION DES ATTEINTES NEUROLOGIQUES (2) 1. Mononévrites ou multinévrites précoce (paires craniennes nott nerf facial) stade avancé (CMV) 2. Polynévrites sensitives et motrices distales VIH cytokines neuropathies toxiques aux ARV Polynévrites inflammatoires démyélinisantes primo-infection auto-immune CMV Méningo-radiculonévrites CMV (recherche dans LCR par PCR) polymyosite myopathie infectieuse (toxoplasmose, CMV ) myopathie toxique (Rétrovir = AZT) NeuroSida Évolution en France (1) 1500 Toxo EVIH LEMP Crypto 1200 Nouveaux cas * 2001* 2002* * Données redressées pour les délais de notification, 2002 = 1er semestre 8 Abcès souvent multiples (80 %) à l inverse du lymphome N. Bernard 02/03/2007 6/12 6

7 LEMP : Aspect au scanner a b a et b LEMP typique IRM encéphalique Coupes axiales T2 TSE. Plage hyper intense de la substance blanche frontale droite, suivant les circonvolutions, sans effet de masse (a). Contrôle à 1 mois. Même coupe (b). Aggravation très rapide des lésions qui progressent en tâche d'huile vers l'avant et l'arrière. 26 F. Héran c d LEMP c LEMP atypique IRM encéphalique. Coupe Frontale FLAIR. Lésions mal limitées en hyper signal de la substance blanche profonde et sous corticale. LEMP : forme cérebelleuse LEMP : aspect macroscopique 22 Cryptococcome cérébral N. Bernard 02/03/2007 7/12 7

8 Démence VIH avérée : clinique Démence sous-corticale Psycho-syndrome organique Plaintes cognitives Troubles moteurs Anomalies comportementales pas de déficits instrumentaux pas de troubles de la vigilance Encéphalopathie VIH Un exemple d atteinte osseuse Tuberculose osseuse vertébrale Mal de Pott 12 N. Bernard 02/03/2007 8/12 8

9 Le déficit visuel Autres types de handicaps... Fond d œil normal Rétinite à CMV Œsophagite à Candida N. Bernard 02/03/2007 9/12 9

10 Escarres Les conséquences des traitements 31 Sarcome de Kaposi Efficaces mais Les effets secondaires L asthénie +++ Les troubles digestifs : diarrhée... Les neuropathies périphériques (Zérit, Videx++, Hivid) Ostéopathie (NA), arthrites, myopathie... Les lipodystrophies : lipoatrophies ou lipohypertrophie N. Bernard 02/03/ /12 10

11 Lipodystrophie Lipo-hypertrophie mammaire et abdominale 10 Lipoatrophie du visage Augmentation du tour de taille 11 Bosse de bison débutante Pseudoveinomégalie Le handicap d une «maladie chronique» N. Bernard 02/03/ /12 11

12 Une maladie chronique «un peu à part» La peur de la mort, et de la dégradation physique +++ Les difficultés relationnelles et affectives : solitude, perte de la libido, le poids du secret +++, la peur du rejet les conséquences sociales : travail : tout est possible... problèmes financiers prise en charge sociale les conséquences psychologiques soutien psychothérapeutique Et la contrainte d un traitement au long cours... En conclusion Des handicaps multiples et variés La nécessité d une prise en charge pluridisciplinaire, et l intérêt du travail en réseau ++++ Diététicienne Infirmière Association Psychologue Médecin généraliste Le patient Médecin hospitalier KinésiT ErgoT Assistante sociale Entourage Pharmacien N. Bernard 02/03/ /12 12

Documents pareils

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT