Plan stratégique
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- Marie-Jeanne Rousseau
- il y a 7 ans
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1 Plan stratégique Table filière apicole du Québec Mission : La Table filière apicole vise à recentrer ses actions au cours des cinq prochaines années vers une meilleure intégration des moyens pour favoriser la production et la vente du miel du Québec et pour accentuer le leadership en matière de service de pollinisation. D autre part afin de mieux diffuser l information du secteur, la mise en place d un centre d expertise est projeté. État de Situation 1 : L enquête 2012 réalisée par l Institut de la statistique du Québec, auprès des apiculteurs du Québec disposant d au moins six colonies en production, révèle une augmentation du nombre d apiculteurs actifs, des colonies productives, de la production de miel et du rendement par colonie comparativement à En 2012, la production de miel a atteint 1 994,3 tonnes métriques (t), un sommet depuis 1998 (2 117,2 t). Au cours de la période , la production annuelle moyenne a été de 1 270,6 t. En 2012, on estime que les apiculteurs du Québec avaient colonies productives, soit colonies de plus qu en Entre 2007 et 2011, le nombre de colonies s est apprécié à chaque année. Le rendement en miel par colonie s est établi à 45 kg en 2012, ce qui est supérieur au 37 kg obtenu en moyenne durant la période La valeur des ventes de miel a connu une progression de 20,1 % par rapport à 2011, et s est chiffrée à 12,3 millions de dollars (M$), pour un troisième sommet consécutif en dix ans. La valeur moyenne générée entre 2007 et 2011 a été de 8,5 M$. La dépréciation de 5,2 % du prix moyen payé au producteur (de 6,53 $/kg en 2011 à 6,19 $/kg en 2012) a été compensée par un accroissement de 26,8 % du volume des ventes (de 1 565,8 t en 2011 à 1 985,0 t en 2012). En 2012, pour une cinquième année consécutive, le nombre de colonies louées pour la pollinisation des cultures (38 306), le prix moyen de location (107,37 1 Source : ISQ 2012, Enquête 2012 :
2 $/colonie) ainsi que le revenu total (4,1 M$) sont en progression. Le revenu tiré des locations de colonies a connu une croissance annuelle moyenne de 7,9 % de 2007 à La vente de miel demeure la principale source de revenus des apiculteurs québécois et compte pour 70,9 % de leurs revenus totaux (17,3 M$). Les services de pollinisation représentent 23,7 % du total, alors que les autres produits tels le pollen, la gelée royale, la cire, les nucléi, les reines abeilles et la propolis comptent pour 5,3 %. Le regroupement des régions de l Estrie et de la Montérégie arrive au premier rang pour le nombre d apiculteurs et de colonies avec respectivement 34,1 % et 23,7 % du total québécois. Du côté de la production de miel, ce sont les régions de Montréal, de Laval, de l Outaouais, de l Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec qui sont premières au Québec avec 26,3 % du total. Suivent dans l ordre l Estrie et la Montérégie (22,9 %) et le regroupement Saguenay Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Côte-Nord et Chaudière-Appalaches (21,5 %). Orientations souhaitées : Bien que l augmentation du nombre de ruches est importante, l autoapprovisionnement du miel n est que partiel. Il provient principalement de l extérieur de la province dans une proportion d environ 80%. Même s il y a une hausse du volume de miel produit, le rendement par ruche a tendance à diminuer (à l exception de 2012) et parmi les causes, les ressources florales sont moins importantes et moins diversifiées en milieu agricole qu auparavant. De plus, la spécialisation de certaines entreprises vers les services de pollinisation contraint ces ruches à moins de rendement. Cette tendance à la spécialisation vers les services de pollinisation devrait se maintenir voir s accroître puisque les surfaces en culture du bleuet et de la canneberge sont toujours à la hausse. La Table filière apicole reconnaît que le secteur se diversifie. On retrouve maintenant des entreprises qui se spécialisent dans la production de miel et d autres qui gère leur cheptel de manière à offrir le service de pollinisation. La filière doit donc réfléchir afin d adapter les stratégies en fonction du produit à livrer : d une part le miel et ses sous-produits et les ruches pour fins de pollinisation. Pour assurer les besoins québécois en matière de pollinisation, plusieurs ruches proviennent encore de l extérieur du Québec. On estime à 5000, le nombre de ruches qui proviennent d autres provinces pour combler les besoins. Miser sur l augmentation du nombre de ruches destinées à la pollinisation, afin de combler tous les besoins de pollinisation, serait rentable. En plus de permettre une entrée d argent en début de saison estivale, cette stratégie contribue à soutenir le secteur horticole du Québec qui espère s approvisionner en ruches de qualité et d autre part, en évitant l introduction de ruches d autres provinces le contrôle 2
3 sanitaire serait plus facile et efficace. La stabilité d approvisionnement en ruches pour fin de pollinisation des cultures du Québec doit être un objectif à atteindre n ruches Ruches louées Miel produit (t) Polynomial (Miel produit (t)) Nombre de ruches (n) Miel produit (tonnes) Évolution du nombre de ruches au Québec, du nombre de services de pollinisation et du miel produit représenté par une courbe de tendance de 1998 à La production d un grand nombre de nucléi est devenu un incontournable et a pris de plus en plus d ampleur d une part pour maintenir le cheptel constant vu les pertes annuelles plus élevées qu auparavant et aussi pour assurer la croissance à laquelle nous assistons principalement aux fins de pollinisation. Or, la régie qui accompagne cette nouvelle réalité n est pas parfaitement maîtrisée par les apiculteurs. Certains observent que les ruches de façon générale sont moins fortes qu auparavant et que cela conduit à un taux de renouvellement supérieur. Il y a beaucoup d information à acquérir notamment au niveau de l alimentation des abeilles, de la régie d élevage des nucléi et des ruches standards, la sélection des reines, etc... L acquisition et l application d information sur ces sujets seraient un atout important pour faire progresser la production apicole au Québec. 3
4 LES ENJEUX du secteur APICOLE : Pour soutenir le développement du secteur apicole dans une perspective de développement durable, les intervenants réunis en table filière jugent pertinent d intensifier la coordination des différents acteurs du milieu. Pour bien cibler les actions et s assurer de la pérennité du secteur, quatre enjeux ont été retenus comme prioritaires par la Table Filière Apicole : 1) Assurer la connaissance et l amélioration de la santé de l abeille et de la régie de la ruche; 2) Assurer la compétitivité et la rentabilité des apiculteurs québécois; 3) Assurer la qualité des produits et des services de pollinisation et leur mise en marché pour satisfaire les demandes faites par les différentes clientèles; 4) Assurer le développement durable de l apiculture québécoise. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES Axe 1 : Assurer la connaissance et l amélioration de la santé de l abeille et de la régie de la ruche en misant sur les actions qui permettent de : 1. Préciser les besoins en nutrition et en alimentation de la ruche dans ses différentes phases de développement et dans le contexte où d une agriculture où la diversité florale est diminuée ; 2. Établir les prérequis à une gestion adéquate des ruches pour favoriser leur développement optimal pour la pollinisation et pour l hivernage; 3. Optimiser la production de nucléi de façon à réduire les pertes à l hivernage et l impact sur la production des ruches mères; 4. Améliorer la santé de la ruche: a. Développer une méthode de désinfection de masse du matériel apicole; b. Effectuer une surveillance du petit coléoptère de la ruche et des autres maladies apicoles émergentes; c. Maintenir le programme d inspection sanitaire apicole et le soutien au diagnostic, à la prévention et au contrôle des maladies apicoles 5. Assurer le développement d abeilles adaptées : a. Par la mise en place d un schéma de sélection, pour produire des reines améliorées à notre contexte nordique tout en y intégrant les caractéristiques de production de miel et de capacité pollinisatrice; b. Par une étude portant sur la viabilité et la longévité des abeilles, proposer des adaptations de régie en conséquence; c. Améliorer le taux de reproduction des reines et leur viabilité; 4
5 Axe 2 : Assurer la compétitivité et la rentabilité des apiculteurs québécois en favorisant des actions qui permettent de : 1. Développer et faire adopter un outil de diagnostic technico-économique pour les entreprises apicoles; 2. Adapter l offre des services de pollinisation aux besoins des secteurs agricoles; Axe 3 : Assurer la qualité des produits et des services de pollinisation et leur mise en marché pour satisfaire les demandes faites par les différentes clientèles : 1. Valoriser le miel québécois par l authentification; 2. Optimiser l opération de conditionnement du miel et adapter une méthode de conditionnement du miel après extraction; 3. Impliquer les présidents de regroupements de producteurs horticoles dans l établissement des orientations et de l offre de service en matière de pollinisation; Axe 4 : Favoriser le développement durable de l apiculture québécoise : 1. Positionner l apiculture comme production déterminante dans le développement des productions végétales. 2. Comprendre l impact des pesticides dans l environnement des abeilles et mettre en œuvre des moyens d atténuation des effets; 3. Continuer et actualiser les interventions de communication en regard de la protection de l abeille Plan de communication 4. Soutenir une apiculture urbaine soucieuse de la sécurité publique et de l application des normes prévues à la loi sur la protection sanitaire des animaux; 5. Améliorer la biodiversité en milieu agricole par l introduction de plantes adaptées, pérennes et à bon potentiel mellifère et en pollen; 6. Caractériser les eaux usées des entreprises apicoles; Coordination de la Table filière apicole: Les orientations ci-haut mentionnées concernent le développement du secteur. Afin de mieux coordonner nos actions notamment en recherche, développement et en transfert technologique, une réorganisation sur ces aspects s impose. Au Québec, la majorité des activités de recherche et de transfert technologique sont réalisées en étroite collaboration avec le Centre de Recherche en Science Animale de Deschambault (CRSAD). Les chercheurs des universités québécoises réalisent leurs projets en utilisant les infrastructures et le personnel 5
6 du CRSAD. Cette association est très bénéfique pour le secteur. Des servicesconseils sont aussi offerts par le CRSAD à tous les apiculteurs québécois. Bref, le secteur apicole du CRSAD couvre tous les aspects d un centre d expertise sans en être véritablement reconnu. Afin de renforcer le rôle pivot du CRSAD en matière de développement et de diffusion des connaissances, les membres de la Table filière apicole s entendent de : 1. Soutenir la mise en place d une chaire d enseignement de niveau universitaire dédiée à l apiculture; ce projet a déjà été soumis à la Faculté des Sciences l'agriculture et de l'alimentation de l Université Laval; 2. Mettre en place un système d information incluant un site web dédié aux membres de la Table filière apicole et aux activités du Centre d expertise qui permettrait de nourrir la concertation. Pour ce faire, les membres de la Table filière conviennent de : a. Faire connaître les activités de la Table filière apicole; b. Rendre la section de la Table filière apicole un point d écoute et d échange quant aux orientations et priorités d action; c. Échanger des informations en matière de service-conseil; d. Tenir des statistiques ou des informations régionales : résultats d enquête; e. Héberger des rapports scientifiques ne se retrouvant pas sur Agriréseau; f. Y présenter l avancement des travaux ou projets en cours; g. Réaliser une grande partie des services-conseils ou de transfert technologique qui peuvent être réalisés sans déplacement vers les entreprises apicoles; h. Gérer un forum de discussion en matière d apiculture; Le 6 août
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